29019.10 - Inventaire des tunnels ferroviaires Français

INVENTAIRE des TUNNELS FERROVIAIRES de FRANCE
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FICHE TUNNEL
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N° INVENTAIRE :
29019.10
NOM :
SECTION de LIGNE :
LE RUFA (29)
COMMUNES :
Entrée :
Brest (29)
COORDONNEES :
Galerie de Heurtebise
> BREST (29)
Sortie :
Brest (29)
X:
94,963
X:
94,950
Y:
2399,436
Y:
2399,330
Lambert II Etendu
Altitude moyenne :
40 m
Les trois points jaunes indiquent la galerie voisine de la Porte de Landerneau, n° 29019.11
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Heurtebise
Porte de Landerneau
Gare
Plan ancien de Brest et positions des deux galeries de la ligne métrique du nord Finistère
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DONNEES TECHNIQUES :
Nature de l’ouvrage :
Faux tunnel
Longueur estimée :
90 m
Nombre de voies :
1
Usage actuel :
Fermé
Etat général accès :
Pédestre bon (allée piétonnière)
Etat général galerie :
Bon
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COMMENTAIRES :
Brest a été une ville fortifiée. Des remparts et des douves entouraient donc la citadelle construite par
Vauban.
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Lorsqu’il fut question de construire une ligne à voie métrique desservant le nord Finistère, on décida de
la faire passer dans les fossés des fortifications. Ce faux tunnel permettait donc à la ligne de sortir des
douves.
Malgré les très violents combats de la seconde guerre mondiale qui ont pratiquement rasé la ville et
détruit la citadelle, ce petit tunnel a survécu. Son histoire et son architecture sont peu communes.
Tout d’abord, dans la mesure où il était intégré aux fortifications de la ville, son accès extérieur (entrée)
était protégé par des portes massives dont les logements latéraux sont encore visibles, et par un corps
de garde souterrain situé sur la gauche de l’entrée. Ce corps de garde permettait de défendre les abords
de l’ouvrage par diverses meurtrières qui donnaient en façade mais aussi dans l’entrée de la galerie.
Son accès se faisait par un couloir qui s’ouvrait juste derrière les portes de protection.
L’entrée du tunnel après guerre
Les meurtrières de façade du corps de garde sont clairement visibles, sur la gauche
Meurtrières de défense situées dans l’entrée de la galerie en avant des portes de protection de l’ouvrage
Elles sont aujourd’hui condamnées et murées
La salle du corps de garde se trouve juste derrière
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Puis, pendant la guerre, ce petit souterrain a été transformé en abri militaire par les Allemands, sans
doute pour une unité de combat. Pour ce faire, ils ont creusé une deuxième galerie à gauche et
légèrement en contrebas de la galerie initiale. A son extrémité côté entrée, cette galerie a été reliée au
corps de garde ; et son fond, protégé par deux murs anti souffle disposés en chicane, a dû servir de lieu
de stockage de munitions.
Corps de garde + meurtrières
Galerie allemande
Entrée
Murs pare souffle
Communications
?
Sas d’entrée
Galerie ferroviaire
Galerie comblée
Par ailleurs, la sortie a été bouchée dans des circonstances qui restent inconnues : action volontaire de
l’homme ou résultat des bombardements voisins ? On ne sait. Toujours est-il qu’elle n’est plus visible de
l’extérieur aujourd’hui. On sait cependant qu’elle est plus large et plus haute que le reste de la galerie.
Puis, le tunnel a été transformé en centre d’entraînement aux interventions en milieu confiné et enfumé
pour une caserne de pompiers voisine. Son entrée a été équipée d’un sas avec une grille donnant sur
l’extérieur et une cloison de séparation, pour isoler le reste de l’ouvrage. Les pompiers y allumaient donc
des feux, ce qui explique la grande quantité de bois brûlé que l’on trouve notamment dans la galerie
allemande aujourd’hui inutilisée.
Enfin, le tunnel a été cédé à une association qui s’en sert pour ses activités particulières.
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ICONOGRAPHIE :
ENTREE
SORTIE
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L’intérieur du sas d’entrée
A gauche, la grille donnant sur l’extérieur (la flèche jaune indique les meurtrières de défense)
A droite, le mur et la porte qui isolent le reste de l’ouvrage
Ci-dessus et ci-dessous, trois vues générales de l’ancienne galerie ferroviaire
dans son usage actuel
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Ci-dessus et ci-dessous, la deuxième moitié du tunnel en regardant vers le fond (sortie)
Sur la gauche, l’une des deux communications qui permet de descendre dans la galerie allemande
Bien visible sur la photo de droite, le tunnel initial a fait l’objet d’un prolongement
creusé à un gabarit supérieur
Communication principale entre les deux galeries,
vue depuis le tunnel à gauche, et depuis la galerie allemande à droite
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Côté entrée, accès au corps de garde depuis la galerie allemande
Le tunnel est au fond (flèche jaune)
La galerie allemande
A gauche, côté entrée avec l’accès au corps de garde (flèche jaune)
A droite, le fond derrière les murs pare-souffle
Sur la photo de droite, au premier plan, des palettes en bois, vestiges des entraînements des pompiers
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Cette photo aérienne montre bien le stade
dont l’aménagement a fait disparaître la sortie du tunnel (double flèche jaune)
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