Climat et santé
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Climat et santé
Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 Eléments pour la presse L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la France, qui assure la présidence de la conférence des Parties (COP) à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, accueillent conjointement les 7 et 8 juillet au centre de conférence ministériel de Convention la deuxième conférence mondiale sur la santé et le climat « Créer des sociétés plus saines grâce à la mise en œuvre de l’Accord de Paris ». Plus de 300 participants, notamment des décideurs politiques, experts scientifiques de haut niveau, professionnels de santé, représentants de la société civile, ainsi que Sa Majesté la Reine d’Espagne y sont attendus. Monsieur André Vallini, Secrétaire d’Etat chargé du Développement et de la Francophonie, introduira la conférence, en présence de la Ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, Madame Ségolène Royal. Les conséquences néfastes du changement climatique sur la santé humaine sont avérées. Outre la pollution de l’air, responsable de près de 7 millions de décès par an aujourd’hui selon l’OMS, les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, la dégradation des ressources en eau, la prolifération des maladies infectieuses et de leurs vecteurs sont autant de risques pesant sur la santé des populations, et notamment les plus vulnérables. Ce rassemblement est une occasion unique de mobiliser la communauté internationale afin d’accélérer l’action sanitaire et climatique. A l’issue de ces deux jours, les conclusions de la conférence, seront transmises à la présidence marocaine de la COP afin d’alimenter les discussions en lien avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris, qui se tiendront en novembre à Marrakech. Contacts presse Cabinet du Secrétaire d’Etat chargé du Développement et de la Francophonie : Vincent Deshayes – 01 43 17 64 58 Ministère des affaires étrangères et du développement international : [email protected] Organisation mondiale de la santé : Nada Osseiran – +41794451624 Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 PROGRAMME DE LA CONFERENCE Jour 1 : Pourquoi l’Accord de Paris est bon pour la santé publique 07 h 45-09 h 00 09 h 00-09 h 15 09 h 30-10 h 30 10 h 30-11 h 00 11 h 00-11 h 30 11 h 30-12 h 30 12 h 30-14 h 00 14 h 00-15 h 00 15 h 00-15 h 45 15 h 45-16 h 15 16 h 15-17 h 30 17 h 30-18 h 00 18 h 30 Inscriptions Allocution d’ouverture Séance plénière d’ouverture Pause-café État actuel des connaissances sur le climat et la santé Table ronde Le nouveau programme en santé urbaine : maximiser les avantages sanitaires liés à l’atténuation des effets des changements climatiques dans les villes Pause-déjeuner Débat d’experts Renforcer la résilience sanitaire face aux risques climatiques Séance plénière Suivi et mesure des progrès des pays et évaluation des progrès sanitaires : les profils de pays sur la santé et le changement climatique Pause-café Séance plénière Économie de la santé et changement climatique Journée 1 – Séance de clôture Réception de bienvenue Jour 2 : L’action du secteur de la santé face aux changements climatiques (Les séances en plénière seront au format « indaba ». 09 h 15-09 h 45 10 h 00-12 h 30 Salle à définir 10 h 00-12 h 30 Salle à définir 12 h 30-14 h 00 14 h 00-16 h 00 Salle à définir 14 h 00-16 h 00 Salle à définir 16 h 00-16 h 30 16 h 30-18 h 00 Séance plénière d’ouverture Séances parallèles A. Un cadre opérationnel pour renforcer la résilience sanitaire face aux changements climatiques B. Santé urbaine et consommation d’énergie des ménages : protéger la santé face aux changements climatiques, à la pollution de l’air et aux autres risques liés à l’environnement Pause-déjeuner Manifestation parallèle : NUTRITION ET BIODIVERSITÉ Séances parallèles A. Faciliter l’accès du secteur de la santé au financement de l’action climatique B. Mobiliser la communauté de la santé et communiquer sur les risques et les opportunités climatiques Pause-café Séance plénière Agir face au changement climatique : le secteur de la santé montre l’exemple – Conclusion de la Conférence et prochaines mesures proposées – Messages pour la COP22 Observations finales du Président de la Conférence Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 CHANGEMENT CLIMATIQUE ET CLIMAT Source : OMS –Fiche aide-mémoire n°266 (Juin 2016) (http://www.who.int/entity/mediacentre/factsheets/fs266/fr/index.html) Principaux faits Le changement climatique influe sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé: air pur, eau potable, nourriture en quantité suffisante, sécurité du logement. Entre 2030 et 2050, on s’attend à ce que le changement climatique entraîne près de 250 000 décès supplémentaires par an, dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur. On estime que le coût des dommages directs pour la santé (à l’exclusion des coûts dans des secteurs déterminants pour la santé tels que l’agriculture et l’eau et l’assainissement) se situe entre 2 et 4 milliards de dollars par an d’ici 2030. Les zones n’ayant pas de bonnes infrastructures de santé, pour la plupart dans les pays en développement, seront les moins en mesure de se préparer et de faire face à la situation sans assistance. La réduction des émissions de gaz à effet de serre, en élargissant le choix des transports, de l’alimentation et des énergies, peut entraîner une amélioration de la santé. 1. Quel est l’impact du changement climatique sur la santé? Bien que le réchauffement climatique puisse présenter localement quelques avantages, tels qu’une baisse de la mortalité hivernale dans les zones tempérées ou une augmentation de la production vivrière dans certaines régions, ses effets risquent dans l’ensemble d’être très largement négatifs. Le changement climatique influe sur les déterminants sociaux de la santé: air pur, eau potable, nourriture en quantité suffisante et sécurité du logement. Chaleur extrême Les températures caniculaires contribuent directement à la mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier chez les personnes âgées. Lors de la canicule de l’été 2003 en Europe, on a ainsi enregistré plus de 70 000 décès supplémentaires. La teneur de l’air en ozone et d’autres polluants, qui exacerbent les maladies cardiovasculaires et respiratoires, augmente aussi avec la température. Les concentrations en pollen et autres aéroallergènes sont également plus élevées en cas de chaleur extrême. Elles peuvent alors déclencher des crises d’asthme, une maladie dont souffrent environ 300 millions de personnes. L’accroissement des températures devrait augmenter cette charge de morbidité. Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 Catastrophes naturelles et variation des précipitations Dans le monde, le nombre des catastrophes naturelles liées à la météorologie a plus que triplé depuis les années 1960. Chaque année, ces catastrophes ont provoqué plus de 60 000 décès, principalement dans les pays en développement. L’élévation du niveau des mers et le nombre croissant d’événements climatiques extrêmes détruiront des logements, des établissements médicaux et d’autres services essentiels. Plus de la moitié de la population mondiale vit à moins de 60 km de la mer. Les populations seront contraintes de se déplacer, ce qui renforcera divers risques sanitaires, allant des troubles de la santé mentale aux maladies transmissibles. Le caractère de plus en plus aléatoire des précipitations aura probablement des effets sur l’approvisionnement en eau douce. Le manque d’eau salubre peut compromettre l’hygiène et augmenter le risque de maladies diarrhéiques, qui tuent près de 600 000 enfants âgés de moins de 5 ans par an. Dans les cas extrêmes, la pénurie d’eau aboutit à la sécheresse et à la famine. Il est probable que, d’ici 2090, le changement climatique étende les zones affectées par les sécheresses, double la fréquence des sècheresses extrêmes et multiplie par six leur durée moyenne. Les inondations augmentent également en fréquence et en intensité. Elles contaminent les sources d’eau douce, accroissent le risque de maladies à transmission hydrique et créent des gîtes larvaires pour des insectes vecteurs de maladies tels que les moustiques. Elles provoquent également des noyades et des traumatismes physiques, endommagent les logements et perturbent la prestation des services de soins et de santé. L’augmentation des températures et les aléas des précipitations entraîneront probablement une diminution de la production vivrière dans de nombreuses régions parmi les plus démunies, jusqu’à 50% d’ici 2020 dans certains pays africains. Il en résultera une prévalence accrue de la malnutrition et de la dénutrition, actuellement à l’origine de 3,1 millions de décès par an. Caractéristiques des infections Les conditions météorologiques influent fortement sur les maladies à transmission hydrique et celles véhiculées par les insectes, les gastéropodes ou d’autres animaux à sang froid. Le changement climatique allongera probablement la saison de transmission de certaines grandes maladies à transmission vectorielle et modifiera leur répartition géographique. Selon les projections, la Chine, par exemple, connaîtra une extension sensible de sa zone d’endémie de la schistosomiase, maladie transmise par des gastéropodes. Le climat exerce aussi une forte influence sur le paludisme. Transmis par des moustiques du genre Anophèles, il tue près de 800 000 personnes par an, pour la plupart des enfants africains de moins de 5 ans. Les moustiques du genre Aedes, vecteurs de la dengue, sont également très sensibles aux conditions météorologiques. Selon certaines études, 2 milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d’ici les années 2080. Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 Mesure des effets sur la santé La mesure des effets du changement climatique sur la santé ne peut être que très approximative. Néanmoins, l’OMS, dans une évaluation prenant en compte seulement un petit groupe d’effets possibles sur la santé, et prenant pour hypothèse la poursuite de la croissance économique et des progrès sanitaires, a conclu que le changement climatique pourrait entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050: 38 000 dus à l’exposition à la chaleur des personnes âgées, 48 000 dus à la diarrhée, 60 000 dus au paludisme, et 95000 dus à la sous-alimentation des enfants. Qui est exposé au risque? Toutes les populations ressentiront les effets du changement climatique, mais certaines sont plus vulnérables que d’autres. Celles qui vivent dans de petits états insulaires en développement ou dans d’autres régions côtières, dans les mégapoles, dans les régions montagneuses et dans les zones polaires sont particulièrement vulnérables. Les enfants, en particulier ceux qui vivent dans les pays pauvres, sont parmi les plus vulnérables aux risques sanitaires qui vont en résulter et seront plus longtemps exposés à en subir les conséquences. Les effets sanitaires devraient être aussi plus graves pour les personnes âgées et les sujets présentant des infirmités ou des états pathologiques préexistants. Les zones n’ayant pas de bonnes infrastructures de santé, pour la plupart dans les pays en développement, seront les moins en mesure de se préparer et de faire face à la situation sans assistance. 2. L’action de l’OMS Au niveau des politiques comme à celui des choix individuels, il y a de nombreuses possibilités de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’obtenir parallèlement des résultats positifs pour la santé. En favorisant par exemple des sources d’énergie plus propres, la sécurité des transports publics et certains modes actifs de déplacement, comme la marche ou la bicyclette, au lieu d’utiliser des véhicules privés, on pourrait réduire les émissions de dioxyde de carbone et la pollution de l’air dans les habitations, qui sont la cause de 4,3 millions de décès par an, ainsi que la pollution atmosphérique, cause d’environ 3,7 décès par an. L’OMS joue un rôle central pour la prévention, la préparation et la gestion des risques climatiques. La question de l’impact de la pollution (de l’air notamment, et en notant qu’indirectement seulement liées aux variations et aux changements climatiques) sur la santé est une priorité pour elle. Le Conseil exécutif de l’OMS a approuvé en 2015 un nouveau plan de travail sur le changement climatique et la santé, dont les objectifs sont les suivants: Partenariats: assurer la coordination avec des organismes partenaires dans le système des Nations Unies et veiller à ce que la santé occupe la place qu’elle mérite dans l’élaboration des politiques relatives au changement climatique. Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 Sensibilisation : fournir et diffuser des informations sur les menaces que le changement climatique fait peser sur la santé, et sur les possibilités de promouvoir la santé tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone. Données scientifiques: coordonner l’étude des données scientifiques concernant les liens entre changement climatique et santé et établir un programme mondial de recherche. Soutien de la mise en œuvre de la riposte de santé publique au changement climatique : aider les pays à renforcer leurs capacités afin d’atténuer la vulnérabilité sanitaire vis-à-vis du changement climatique, et promouvoir la santé tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone. L’OMS a organisé du 27 au 29 août 2014 la première conférence mondiale sur le changement climatique et la santé. L’OMS et la France, qui assure la présidence de la conférence des Parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, accueillent conjointement les 7 et 8 juillet la deuxième conférence mondiale sur la santé et le climat « Créer des sociétés plus saines grâce à la mise en œuvre de l’Accord de Paris ». 3. La santé dans les négociations climatiques internationales L’Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015, marque le début d’une nouvelle ère dans la riposte mondiale aux changements climatiques. Le monde est désormais doté d’un accord global sur le climat qui aura des répercussions majeures sur les politiques de santé publique à mesure que les pays passent à l’action. Comme indiqué dans l’Accord, le « droit à la santé » occupera une place centrale dans les mesures engagées. Non seulement l’Accord fixe des objectifs ambitieux pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre afin de maintenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2°C, mais il appelle aussi les pays à renforcer l’adaptation. Cela suppose notamment de mettre en œuvre des plans pour protéger la santé humaine des plus graves conséquences des changements climatiques, comme la pollution de l’air, les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses et la dégradation des ressources en eau et de la sécurité alimentaire. L’Accord engage les pays à financer des mesures pour un avenir propre et résilient dans les pays les plus vulnérables. Grâce au suivi et à la révision des contributions nationales tous les cinq ans, le monde connaîtra des améliorations du point de vue non seulement de l’environnement, mais aussi de la santé, y compris une réduction du nombre de décès dus chaque année à la pollution de l’air. Deuxième Conférence mondiale Climat et santé Paris, 7-8 juillet 2016 PUBLICATIONS DE RÉFÉRENCE A Human Health Perspective On Climate Change, Environmental Health Perspectives and the National Institute of Environmental Health Sciences, avril 2010. Climate change is a health emergency, Fiona Godlee, British Medical Journal (BMJ), 2014. Climate Change, Health, and Equity : Opportunities for Action, Public Health Institute (PHI), mars 2015. Climate change, health and opportunities for sustainable development, James Close, Banque Mondiale, juin 2015. Climate change and health, Fact sheet, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), revue en juin 2016. The Impacts of Climate Change on Human Health in the United States: A Scientific Assessment, U.S. Global Change Research Program (USGCRP), 2016. Sur les co-bénéfices santé-climat, une étude du WWF parue le 04 juillet 2016, liant pollution au charbon et décès prématurés : Europe’s Dark Cloud : How coal-burning countries are making their neigbours sick, WWF, juillet 2016, disponible à l’adresse suivante : http://d2ouvy59p0dg6k.cloudfront.net/downloads/dark_cloud_report.pdf