La Belle Époque : bals, cabarets et music

Transcription

La Belle Époque : bals, cabarets et music
La Belle Époque : bals, cabarets et music-halls.
Rappel : Pour chaque question d’argumentation et chaque essai, les corrections sont
données à titre informatif. Votre plan et vos idées, même s’ils sont différents de ceux
proposés ici, peuvent tout à fait être corrects.
Correction :
Document 1 :
Répondez aux questions suivantes :
1) Recherchez les différents auteurs des affiches suivantes et la situation géographique
des différents cabarets.
L’affiche de la Taverne Olympia est de Jules Chéret, l’affiche des Folies Bergère Tous les soirs
est de Jean de Pal et l’affiche du Bal Tabarin est de Jules Grün et les trois autres sont d’Henri
de Toulouse-Lautrec. Tous les cabarets se trouvent dans le centre de Paris, l’Olympia, les Folies
Bergère et le Bal Tabarin dans le 9ème arrondissement et le Moulin Rouge dans le 18ème.
2) Quels sont les éléments que l’on retrouve dans plusieurs affiches ?
Éléments : - la danse, -les rencontres, -la joie de vivre, -les couleurs, -les robes rouges, -les
hommes en costume, -la galanterie,- la séduction…
3) Quelles affiches se ressemblent le plus ?
Les affiches qui se ressemblent le plus sont les trois dernières. Elles sont pourtant de cabarets
différents mais la présence de la femme en robe rouge et de l’homme en costume rappellent
la même scène de séduction.
4) Quelle est l’atmosphère de l’époque qui se dégage de ces affiches ?
L’atmosphère qui se dégage est la joie de vivre, l’insouciance, le divertissement et la séduction.
5) Quelles informations vous donnent ces affiches sur cette époque ?
Informations : -les habits, -les modes, -la danse, -les habitudes, -la population présente dans
les cabarets, -les lieux de divertissement, -l’art…
Document 2 :
Faites un petit résumé de la dernière partie du texte, en expliquant ce que voit le personnage
principal. Ce spectacle correspond-t-il aux types de spectacles présentés dans les cabarets selon la petite
histoire des cabarets parisiens ?
Trois jeunes hommes, des acrobates, exécutent un exercice de haut-vol sur un trapèze. Le spectateur
assiste aux acrobaties des deux premiers acrobates qui sont des hommes de petite taille, coiffés
d’une raie au milieu et qui contractent leurs muscles afin de paraître plus costauds.
Oui, ce spectacle correspond aux spectacles du cirque présentés dans la petite histoire des cabarets
parisiens.
Document 3 :
1) Relevez le champ lexical de l’amour présent dans le poème.
Champ lexical de l’amour : « amours », « cœurs », « s’aimait », « amour », « chéri »,
« enlacés », « rouge comme mon cœur », « c’est pour la vie ».
2) Quelle vision du célèbre cabaret transmet cette chanson ? Pourquoi ? (Justifiez en
citant des passages de la chanson).
Le cabaret est ici associé à l’amour et à la passion, ce qui correspond parfaitement à la
symbolique de la couleur « rouge ». Le cabaret est un lieu de rêve et d’amour : « Moulin des
amours Tu tournes tes ailes Au ciel des beaux jours », « Et pourtant que m’est-il resté De tant
de rêves de bonheur ? ».
Document 4 :
1) Quelles sont les principales différences entre avant et maintenant ?
Pour l’Olympia et le Moulin Rouge, la devanture a été rénovée et les ailes du Moulin semblent
plus récentes. On remarque aussi les changements dans la rue (vieilles voitures, trottoirs
refaits…) Pour le Bal Tabarin il y a un changement radical puisqu’il a disparu au profit d’un
immeuble.
2) Quel passage d’Une Jeunesse explique le changement entre les dernières images ?
Comment ce changement est-il ressenti par le personnage de Louis ?
Il s’agit du passage p.72 lorsque Louis recherche l’ancien lieu où avait travaillé sa mère et qu’il
se retrouve face à un garage. Louis est très affecté par cette disparition qui lui rappelle celle du
vélodrome où allait son père. On remarque les mots « angoisse » et « l’étouffaient » qui
traduisent parfaitement son malaise.
« Curieux de l'endroit où avait travaillé sa mère, il chercha J'adresse du Tabarin, mais au
numéro de la rue Victor-Masse, il se retrouva devant une façade aveugle. On avait dû
transformer l'ancien music-hall en dancing ou en garage. C'était la même aventure que le soir
où il descendait pour la première fois le boulevard de Grenelle et qu'il se préparait à
contempler le Vel' d'Hiv', en souvenir de son père.
Ainsi, les deux endroits qui avaient été comme les centres de gravité de la vie de ses parents
n'existaient plus. Une angoisse le cloua au sol. Des pans de murs s'écroulaient lentement sur sa
mère et sur son père, et leur chute interminable soulevait des nuages de poussière qui
l'étouffaient. »
3) Quel est monument qui a le moins changé ? Pensez-vous qu’il en est de même pour
l’intérieur du bâtiment ?
Il s’agit de l’Olympia. L’intérieur a certainement été rénové plusieurs fois mais il est possible
que l’on ait gardé l’agencement des salles et les décors originaux.
« La salle et son célèbre hall rouge sont alors rebâtis à l'identique, à quelques mètres de
l'emplacement d'origine, la façade n'ayant pas été touchée, et la nouvelle salle ouvre ses
portes en novembre 1997. Si les coulisses ont un peu plus changé, la salle et la scène sont
restées quasiment les mêmes. » cf. Wikipédia
Document 5 :
Répondez aux questions suivantes :
1) À quel courant artistique appartient ce tableau ?
C’est un tableau impressionniste.
2) Quelle scène y est ici représentée ?
On y voit une scène du Moulin de la Galette lors d’un bal en plein air. Ce qu’on appelle un bal
de guinguette où les gens viennent danser et manger ou prendre un verre entre amis.
3) Qui sont les gens au premier plan ? Quelle attitude ont-ils ? Que font-ils ?
Il s’agit de jeunes gens de classe moyenne ou haute. Ils semblent heureux, tranquilles et se
divertissent. Ils discutent, prennent un verre sur les tables mises à disposition des gens qui
veulent faire une pause entre deux danses pour boire ou manger.
4) Quelles couleurs utilisent l’artiste ? Quelle impression s’en dégage ?
Les couleurs utilisées sont pâles et claires avec de nombreuses touches de lumière. Il s’en
dégage une impression de douceur et de bon vivre. Les gens semblent heureux et les touches
de lumière renforcent cette idée.
5) Décrivez les vêtements de l’époque. Reconnaissez-vous un célèbre chapeau ?
Les gens sont habillés en robes pour les femmes et costumes pour les hommes. Ce sont des
vêtements à la mode, typiques du XIXème siècle. Les hommes portent un chapeau ovale à fond
plat en paille avec un ruban, qui s’appelle le canotier. Il était très à la mode les étés dans les
années 1880 comme ici sur notre tableau.
Document 6 :
1) Cherchez sur internet les références citées dans le texte (en gras ici).
- Pierre Meyer et Van Duren... peu d’informations Pierre Meyer, toujours vivant, est un grand
propriétaire de cabarets dans l’Alsace et Ernest Van Duren était un amateur de jazz…
- Alain Gerbault était un navigateur français aussi pilote pendant la 1
est mort en 1941…
-Tabarin le cabaret parisien qui a disparu en 1953.
ère
Guerre Mondiale qui
-la Miss il s’agit de Mistinguett, de son vrai nom Jeanne Bourgeois, grande chanteuse et actrice
française qui commença sa carrière artistique dans les cabarets.
2) Expliquez l’expression soulignée : « Elles me foutent le cafard… »
Cela signifie qu’elles le dépriment, le rendent nostalgique. (Familier)
3) Donnez un titre et faites un court résumé du passage suivant.
Un moment de nostalgie chez Bauer
Louis et Odile se retrouvent chez Bauer, un ancien créateur d’affiches pour les cabarets
parisiens. L’artiste leur montre des photos du passé, une époque qui lui était chère et qu’il
regrette. Il se souvient des célébrités de l’époque avec une certaine nostalgie.
4) Selon vous, quel est le thème principal du passage ? Développez.
Le thème principal est celui de la vie des artistes et du passé de Bauer. L’ancien artiste se
rappelle son passé et sa jeunesse. Il explique aussi la déchéance des figures de l’époque et le
passage du temps qui est souvent fatal aux artistes.
5) Selon vous, quelle est l’image de l’artiste décrite ici par l’auteur ?
Idées : -image de l’artiste pessimiste, -suicide, -nostalgie du passé, -passage du temps, -corps
qui vieilli…
Document 7 :
Répondez aux questions suivantes et justifiez votre réponse par une phrase du texte :
1) Pourquoi la scène est-elle un lieu particulier ?
La scène est un lieu particulier car le temps s’arrête une fois sur scène. « La scène est un lieu
magique où le temps vient se coaguler. »
2) Selon l’auteur, la scène est-elle positive pour l’artiste ?
Non, la scène n’est pas positive car elle est le lieu du paraître, de l’inconsistance. « Sur les
scènes de cabaret surtout transitent des personnages sans consistance, un instant sous les
feux de la rampe et renvoyés cruellement à l’obscurité sans gloire. »
3) Chez Modiano, que représente le cabaret ?
Chez Modiano, le cabaret représente le monde du faux-semblant, de la gloire éphémère des
artistes. « Chez Modiano le cabaret est l’emblème d’une identité de pacotille, d’un univers
factice où l’absence de public signe la démission des ambitions. »
4) Dans Une Jeunesse, comment les artistes sont-ils présentés ?
Les artistes sont présentés comme des jeunes gens aux trajectoires courtes et à l’avenir sans
lendemain. « Dans ce roman les artistes de music-hall sont comme des météorites à la
trajectoire brève sortis de l’oubli par des allusions nostalgiques. »
5) Les artistes des music-halls ont-ils de l’avenir dans le monde du spectacle, selon
l’auteur ?
Non, aucun. Les artistes sont au sommet très peu de temps et dès qu’ils vieillissent ils sont
jetés aux oubliettes. « Le rideau tombe vite lorsque le corps n’obéit plus. »
Activité type Bachibac :
Sujet d’essai : Vous choisirez un des deux sujets proposés et indiquerez votre choix sur votre
copie. (300 mots environ)
Sujet A :
Commentez cette affirmation d’Annie Demeyere qui écrit sur l’œuvre de Patrick Modiano et
qui dit : « La déchéance de l’artiste des cabarets est un mythe baudelairien toujours actif. »
I.
La déchéance de l’artiste des cabarets
-la scène, lieu particulier où le temps s’arrête/tromperie
-l’artiste est éphémère, il ne dure pas/problème de la vieillesse (la chirurgie esthétique pour y
remédier)
-l’artiste est entouré d’un monde artificiel, difficulté pour continuer dans ce métier/ problème
d’argent (Modiano, Bellune, Odile, la dure condition d’artiste)
II.
De la déchéance au mythe
-les apparences, les faux-semblants, la société parisienne (L’amour du mensonge, à une
passante…)
-la beauté éphémère, problème de la vieillesse (danse macabre, les petites vieilles…)
Sujet B :
Expliquez en quoi le monde des cabarets et autres music-halls reflète-t-il une des idéalisations
de la vie parisienne.
I.
Un monde de faux-semblants
-Relations artificielles et éphémères (Modiano, Meyer et Van Duren…)
-le cabaret, le monde des paillettes et du glamour (affiches, le Moulin Rouge…)
-le monde du spectacle, difficile pour les artistes (texte d’Annie Demeyere)
II.
Une idéalisation de la capitale
- Paris ville des apparences : le luxe, les amours hypocrites, les faux-semblants (film Tout ce qui
brille, les Inconnus, « Auteuil Neuilly Passy »…)
-Paris, vue par les touristes, les étrangers = vision idéalisée, éphémère (ils ne sont là que peu
de temps, ne voient que le luxe des hôtels et des avenues)
-Paris, les lieux de spectacle participent à répandre une image fausse de la capitale (Moulin
Rouge, Olympia/la banlieue, la pauvreté…)

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