Mudam Bulles
Transcription
Mudam Bulles
Bulles (titre de travail) 1. la bataille -Le champ de bataille est vu de très loin, on voit des grands espaces sinistres, nuages, brumes, agitation insignifiante (fourmis) en s’approchant on découvre le Mudam et bâtiments alentours : en ruines, reconstruits, Mudam transformé en forteresse avec des matériaux de récupération arrachés à ses voisins et reconnaissables en tant que tels (p.ex. colonnes de la philharmonie), routes défoncées … bref un décor entre Brazil, Enki Bilal et Le seigneur des anneaux. Le Mudam est assiégé -les assiégeants : très nombreux, humanoïdes, obèses ou plutôt ronds comme des ballons (cf. anime), menaçants, transpirants, portent un casque de samouraï qui protège la nuque, se déplacent avec légèreté, grâce sautent très haut peuvent flotter quelques instants dans les airs (un ballon de baudruche dans film de sabre chinois) leurs armes ; des massues, rondes et effrayantes, et des espèces de lance-flammes/bazookas futuristes qui tirent des bulles de savon : ces bulles ont l’air jolies et inoffensives au début, flottent lentement. Translucides au début, elles deviennent sombres peu à peu. Si on les éclate pendant quelles flottent, elles sont inoffensives. Si elles se déposent sur un mur, par terre ou sur une personne elles « creusent » un trou (acide ?), tuent la personne. Le Mudam est encerclé par des assiégeants bondissants qui le bombardent avec une multitude de ces bulles dont on peut voir les impacts sur la façade -les assiégées : uniquement des femmes de tout âge, peu nombreuses, très longilignes (cf. Giacometti), décharnées, affamées, vêtements déchirés leurs armes : des piques, des lances fabriquées avec du bric-à-brac, les pointes : les éclats de verre de la grande verrière dont les débris jonchent le sol on assiste à leurs courses effrénée, désespérée, pour crever les bulles avant qu’elles ne touchent le sol, les murs, les blessées, les très jeunes ou très vieilles qui campent (tentes, cabanes fabriquées à partir d’œuvres d’art) dans le grand hall transformé en cour intérieure puisqu’il n’y a plus de verrière certaines sont touchées par les bulles 2. la capitulation les bulles deviennent de plus en plus belles, grosses, envahissantes. Les dégâts de plus en plus importants. Une brèche se forme (mur/entrée principale). Les « ballons » envahissent la place en brandissant leurs massues, en fracassant les œuvres qui subsistaient ça et là. Scènes de panique parmi les « filiformes » Tout à coup les ballons s’arrêtent, impressionnés, intimidées : devant eux se tient une filiforme qui sort du lot de par ses vêtements, de par son physique (la plus grande ? vieille ? jeune ? belle ?), la reine, la grande prêtresse … son autorité, son prestige suffit à faire taire les ballons Elle fait signe au chef des ballons (armure spéciale, le plus gros …) de la suivre Ils descendent dans les entrailles du Mudam. On aperçoit des œuvres stockées pour échapper à la destruction et des filiformes réfugiées qui se cachent dans les coins sombres à la vue du chef des ballons Ils pénètrent dans un débarras obscur. Au milieu d’un amoncellement d’objets de toute sorte se trouve une boîte qui dégage une lumière bleue. Cette boîte n’a visiblement aucun intérêt pour les filiformes, mais énormément pour les ballons. Le chef veut s’en emparer, mais la reine l’en empêche d’un simple geste. Le chef hésite, fait une grimace/geste menaçant(e), puis se résigne. Il dépose sa massue, enlève son casque, s’agenouille. La reine ouvre le coffret devant ses yeux. Le spectateur ne voit pas le contenu. Le chef oui. Stupéfaction. Extase. Il se prosterne. A la base de sa nuque on voit pointer une valve, un bouchon. (gros plan). Exactement pareil à celui qu’on trouve sur les bouées gonflables. La reine voit le bouchon. Reste imperturbable. Elle ferme le coffret. Le chef paraît plus sûr de lui. La saisit brutalement par le bras. La fait sortir. En remontant, la reine arrive à glisser quelques mots à une de ses suivantes. A partir d’ici et dans les scènes suivantes on voit à l’arrière plan le bouche à oreille fonctionner parmi les filiformes. 3. la fin tout le monde est rassemblé dans le grand hall. Les ballons dans leur armure, avec drapeaux etc : l’armée victorieuse au garde à vous. A leurs pieds, debout ou couché, une filiforme, une corde/ anneau autour du cou : une esclave, butin de guerre… elles chuchotent entre-elles, les ballons visiblement ne comprennent pas ce qu’elles disent, ils tirent sur la corde pour les faire taire. Au balcon apparaissent le chef et la reine, elle aussi enchaînée Les ballons hurlent, brandissent leurs armes Le chef prend la boîte bleue des mains de la reine, la brandit. Silence, respect. Les ballons se découvrent et s’agenouillent. Le chef ouvre la boîte, une lumière bleue envahit la scène. A ce moment la reine « débouche » le chef. C’est le signal. Toutes les filiformes font pareil. Les ballons « expirent » différemment : certains se débattent, essaient en vain de fermer la valve, d’autres s’envolent, se cognent dans les murs avant de retomber, d’autres s’affaissent lentement sur place etc. Les filiformes regardent le massacre sans émotion apparente. A la fin, le sol est parsemé de « dégonflés ». la reine ramasse la boîte bleue, la referme sans y jeter un regard. La « camera » s’éloigne pendant que les filiformes se défont de leurs liens et rangent le champ de bataille.