Anticipation du changement : vers la création d`un Conseil

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Anticipation du changement : vers la création d`un Conseil
 « Anticipation du changement : vers la création d’un Conseil sectoriel européen des compétences pour l’industrie chimique en Europe ? » Compte‐rendu du second atelier 4 octobre 2012
Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Résumé 1. 5 Introduction, objectif de ce second atelier
2. Quels sont les nouvelles compétences et les
nouveaux emplois requis dans le secteur chimique ?
Enseignements tirés par les acteurs nationaux ou
régionaux impliqués dans l’observation de l’emploi
et des besoins en compétences
8 2.1. Manfred VAN de KREEKE, ROC West-Brabant, Pays-Bas
8 2.2. Catherine BEUDON, Union des Industries Chimiques (UIC), France 10 2.3. Stan HIGGINS, Pôle des industries de transformation du nord-est de
l’Angleterre (NEPIC), Royaume-Uni
13 2.4. Pavel HRADECKY, Institut des technologies chimiques, Ministère de
l’éducation, République tchèque
15 3. L’intérêt pour les observatoires de la mise en place
d’un Conseil européen des compétences pour
l’industrie chimique
19 3.1. Luc TRIANGLE, industriAll Europe
19 3.2. Christiane EBERHARDT, BIBB, Allemagne
22 3.3. John McGRATH, FAS, Irlande
23 3.4. Riitta JUVONEN, Fédération de l’industrie chimique, Finlande
25 4. Questions et débat avec le public : quel but voulonsnous atteindre ?
29 4.1. « Quelle plus-value un CSEC apporterait-il ? » Jean-Jacques PARIS,
Consultingeuropa, Belgique
4.2. Débat
29 30 4.3. Analyse des réponses à la question « Soutenez-vous le projet de
mise en place d’un Conseil européen des compétences dans le
secteur chimique ? »
32 Page 2 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre PRINCIPALES OBSERVATIONS CONCERNANT LA FAISABILITÉ ET L’INTÉRÊT DE LA MISE EN PLACE D’UN CONSEIL SECTORIEL EUROPÉEN DES COMPÉTENCES (CSEC) Les participants à l’atelier ont fait les constatations suivantes : •
Des observatoires peuvent faire la lumière sur le processus d’acquisition des compétences par le biais de la formation. Le CSEC pourrait jouer un rôle majeur dans ce domaine : « il pourrait participer à l’accréditation d’organismes de formation et à l’amélioration durable des systèmes de formation ». Christiane EBERHARDT, BIBB •
Un CSEC pourrait‐il combler le fossé entre les organismes de formation et l’industrie ? « L’industrie chimique a besoin d’organismes de formation ayant le même niveau de compétence que les entreprises », d’après Stan HIGGINS, du NEPIC (Royaume‐Uni). Comment impliquer les organismes de formation ? Feront‐ils partie intégrante du CSEC ? •
Une description homogène des compétences et des qualifications à l’échelle européenne est impossible, car les compétences ne sont pas comparables et que les termes utilisés pour définir les concepts ne sont pas les mêmes. Néanmoins, le CSEC pourrait servir à mettre en commun les méthodes et les approches concernant l’analyse et l’anticipation des compétences, la définition des professions et le processus d’apprentissage. •
Le CSEC doit servir à collecter des données, mais aussi à aborder certaines problématiques. •
Le CSEC est la plateforme de communication dont les organismes de formation, les partenaires sociaux et les autres acteurs clés ont besoin pour favoriser l’échange des bonnes ou mauvaises pratiques. •
Le CSEC est un outil de promotion de l’image de marque de l’industrie chimique auprès des jeunes, des travailleurs et des demandeurs d’emploi. Il permettrait de renforcer l’attractivité du secteur, par le biais d’un site Web, par exemple. Toutefois, quelques questions demeurent sans réponse : •
Le CSEC est‐il un outil de dialogue social ? Un Conseil sectoriel européen des compétences (CSEC) renforcerait la relation de confiance entre les employeurs et les syndicats. « Il faut qu’il y ait une bonne coopération sociale entre les parties prenantes pour qu’un tel projet voie le jour, Page 3 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre car chacune doit y trouver son compte » (Luc TRIANGLE, industriAll). Une grande interrogation subsiste quant à la relation entre ce CSEC éventuel et le Comité de dialogue social existant. •
Champ d’application possible du CSEC ? Il peut aller au‐delà de l’industrie chimique, car de nombreuses professions relevant de la chimie ont été externalisées (p. ex. logistique, informatique...). Comment intégrer les activités associées au domaine de la chimie ? •
Comment élaborer le modèle de gestion du CSEC dans la perspective de le faire durer sur le long terme ? Page 4 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre 1. Introduction, objectif de ce second atelier Les partenaires sociaux européens du secteur chimique, c’est‐à‐dire le Groupe européen des employeurs de l’industrie chimique (ECEG) et industriAll Europe, mènent depuis février 2012 le projet « Mise en place d’un Conseil sectoriel européen de l’emploi et des compétences pour l’industrie chimique »1, financé par l’UE. Ils ont organisé le 4 octobre un second atelier sur le thème « Anticipation du changement : vers la création d’un Conseil sectoriel européen des compétences pour l’industrie chimique en Europe ? » Cet atelier a réuni environ 40 représentants d’organisations partenaires en Europe et d’observatoires nationaux des compétences, ces derniers ayant été identifiés pendant la première phase du projet. Andreas OGRINZ, Secrétaire général de l’ECEG, et Sylvain LEFEBVRE, Secrétaire général adjoint d’industriAll, ont rappelé au public les objectifs du projet et de ce second atelier. Objectifs du projet : étude de faisabilité de la mise en place d’un CSEC pour l’industrie chimique La mise en place d’un CSEC est l’une des initiatives de la Commission européenne visant à anticiper le changement en matière de compétences, avec : • L’initiative « De nouvelles compétences pour de nouveaux emplois », lancée en décembre 2008, puis reprise dans la stratégie Europe 2020 ; • « une stratégie pour des compétences nouvelles et des emplois » (axée sur la flexicurité, l’amélioration de la qualité des emplois et des conditions de travail, et la création d’emplois) ; • Un Panorama des compétences, qui recoupera les informations issues de plusieurs sources à l’échelle de l’UE, des États membres et du secteur sur les besoins actuels et 1
Projet européen VP/2011/008/0273 Page 5 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre futurs en compétences, et qui permettra aux utilisateurs d’avoir un meilleur aperçu des compétences les plus recherchées sur le marché du travail. Du point de vue de la Commission européenne, la plus‐value réelle d’un Conseil sectoriel des compétences à l’échelle de l’Europe repose sur sa capacité à collecter des données précises et exhaustives sur diverses thématiques pour aboutir à un Panorama européen des compétences. « La question essentielle des compétences devrait être traitée par les partenaires sociaux. En ce qui concerne le dialogue social, il existe déjà le Comité de dialogue social européen pour l’industrie chimique » (Sylvain LEFEBVRE). Certains secteurs sont déjà allés au bout du processus de mise en place d’un CSEC. L’industrie chimique européenne en est encore à la phase d’étude de la faisabilité et de la plus‐value d’un CSEC. La première étape consiste à identifier les observatoires des compétences nationaux. Il est important de préciser que les partenaires sociaux du secteur chimique se penchent sur la question de l’anticipation des besoins en compétences depuis plusieurs mois. Ils ont signé un accord en avril 2011 suite à la publication par les partenaires sociaux d’un rapport sur la démographie et le vieillissement de la main‐d’œuvre. Il en ressort que les jeunes ont des difficultés à entrer dans la vie active, les retraités à la prolonger, et la question de l’employabilité est cruciale. « L’an dernier, les partenaires sociaux ont signé un accord‐cadre sur les compétences et les qualifications... Nous voulons nous montrer plus actifs dans le domaine de la formation professionnelle » (Andreas OGRINZ). « La question des compétences et celle des professions devraient être liées. Une fois la connexion établie entre compétences et emplois, nous réfléchirons à la formation. Quelles professions sont en train de changer, ou de disparaître, et quels nouveaux emplois voient le jour ? » (Sylvain LEFEBVRE). Objectifs du second atelier : discuter, mais pas décider Durant le premier atelier, la Commission européenne a expliqué l’approche du CSEC et présenté un premier panorama des initiatives nationales d’analyse et d’anticipation des compétences. L’objectif de ce second atelier est d’aller plus loin dans la réflexion, toujours sur la base du partage des expériences acquises au niveau national, mais aussi de discuter de l’intérêt et de la faisabilité de la création d’un réseau d’observatoires à l’échelle européenne. Quels sont les facteurs clés à analyser avant de prendre la décision de mettre en place un CSEC ? Quelle plus‐value un CSEC apporterait‐il au secteur chimique ? « Nous ne prendrons aucune décision aujourd’hui, mais nous aimerions discuter de l’intérêt d’une telle initiative » (Andreas OGRINZ). Page 6 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre « Aujourd’hui, nous ne prendrons pas la décision de mettre en place un Conseil sectoriel des compétences ; nous étudierons la manière dont la question des compétences est traitée au niveau national » (Sylvain LEFEBVRE). La question a été posée aux participants de savoir s’ils soutenaient le projet de mise en place d’un Conseil européen des compétences dans le secteur chimique (voir le paragraphe 4.3). Page 7 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre 2. Quels sont les nouvelles compétences et
les nouveaux emplois requis dans le
secteur chimique ? Enseignements tirés
par les acteurs nationaux ou régionaux
impliqués dans l’observation de l’emploi
et des besoins en compétences
2.1. Manfred VAN de KREEKE, ROC West-Brabant, Pays-Bas
Présentation du projet PILE UP (Process Industry LEarning Unit Project) « Roc West‐Brabant est un collège du sud des Pays‐Bas qui compte 28 000 élèves et plus de 3 000 membres du personnel. Il est réputé pour son enseignement préprofessionnel et professionnel. » Résumé du projet Le projet porte sur la mobilité des travailleurs dans l’industrie chimique. Il est axé sur l’apprentissage, le transfert des innovations et la méthodologie ECVET2 , laquelle permet d’évaluer et d’améliorer les compétences des travailleurs de l’industrie chimique européenne. 2
ECVET : European Credit system for Vocational Education and Training (Système européen de crédits d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnels).
Page 8 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Le principal objectif est de concevoir et de mettre en œuvre des unités d’acquis d’apprentissage (profils de compétences), servant à : 1. reconnaître et valider les compétences des travailleurs étrangers ; 2. accumuler les compétences pour parvenir à un niveau supérieur de qualification. Pourquoi Roc West‐Brabant a‐t‐il lancé ce projet ? Les Pays‐Bas ont besoin de travailleurs qualifiés avec un diplôme de niveau 4 dans l’industrie chimique ; de nombreuses entreprises recherchent 60 à 70 opérateurs environ, mais ne peuvent en trouver et recruter que 40 en moyenne. Le pays est confronté à une pénurie en main‐d’œuvre qualifiée, et de nombreux travailleurs viennent de Belgique. « Nous devons former les travailleurs étrangers au niveau 4 en évaluant et en améliorant leurs compétences. La mobilité devrait être favorisée entre les pays...Nous ne parlons pas seulement des compétences, mais aussi des connaissances et des comportements » (Manfred VAN de KREEKE). Relation potentielle avec le CSEC ? Jusqu’à présent, seuls sept pays sont impliqués dans ce projet. La dernière étape est celle de la mise en œuvre pratique par les partenaires sociaux. Le CSEC serait un outil idéal pour divulguer les résultats d’un projet temporaire. Le CSEC pourrait fournir une structure, un cadre organisé. Il est important de : • définir des publics cibles dans chaque État ; • établir une relation de confiance mutuelle entre les parties prenantes ; • impliquer les bonnes personnes, celles qui étudient de près les besoins en compétences dans le secteur. Manfred VAN de KREEKE indique qu’il est « compliqué pour nous, quel que soit le secteur, d’assurer la liaison entre le système de formation et les entreprises. Il existe encore un fossé entre les besoins de l’industrie et la formation des jeunes diplômés. » Questions et débat Riitta JUVONEN, de la Fédération de l’industrie chimique de Finlande, a demandé si ce projet avait une dimension prospective et évaluait les compétences en fonction des besoins actuels du secteur. « Nous pouvons envisager des prévisions à plus long terme. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse aujourd’hui », a répondu Manfred VAN de KREEKE. Stan HIGGINS du pôle NEPIC (Royaume‐Uni) a expliqué que « le Royaume‐Uni a déjà défini 40 profils d’emplois que nous sommes prêts à partager avec vous. Quand nous parlons de compétences, nous devons également prendre en compte celles des formateurs. Ces 40 profils sont utilisés comme des repères pour évaluer les organismes de formation et certifier les formateurs. » Page 9 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Antonio PARISI du Vilcem (Italie) a fait la comparaison avec la situation en Italie concernant la pénurie de compétences. « Il existe des écarts entre l’Italie et d’autres pays. Le problème, c’est que l’industrie chimique manque de jeunes et que les travailleurs âgés partent à la retraite, et qu’il n’y a aucun système de transfert des compétences. Nous devons promouvoir la chimie auprès des jeunes, tout en nous assurant qu’il y a un avenir pour eux dans ce secteur. » 2.2. Catherine BEUDON, Union des Industries Chimiques (UIC), France
L’UIC est l’organisation des employeurs de la chimie en France. Elle représente 205 000 travailleurs et 3 000 entreprises. Résumé du projet Le dialogue social sectoriel français sur les qualifications et les compétences est un projet commun aux 5 syndicats en France dans le domaine de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) depuis quelques années : • Première étape : processus de négociation. Signature en 2004 d’une convention collective sectorielle dans l’industrie chimique française, qui a débouché sur la création d’un observatoire de l’emploi et des compétences. Les partenaires sociaux sont ceux qui ont prévu la création d’observatoires pour promouvoir les accords de GPEC. • Deuxième étape : le Comité commun (qui rassemble les partenaires sociaux) décide des axes sur lesquels l’observatoire devrait travailler. • Troisième étape : mise en œuvre du programme de travail mis au point à l’étape précédente. Comme le prévoit la législation française, il est nécessaire de se rapprocher de l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) pour la prise en charge des formations. « En premier lieu, il nous faut approfondir notre connaissance du secteur pour prévoir quels seront les besoins en compétences. Nous avons donc mené des études prospectives sur l’industrie chimique en 2015 et en 2030. » « Nous avons également travaillé sur le thème des emplois verts. Le développement de la chimie végétale entraînera la création de nouveaux métiers. Il n’y aura pas de nouveaux emplois, mais des emplois qui évolueront et nécessiteront de nouvelles compétences. » Page 10 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre What have we done to identify the
competences
Prospective studies to forecast the
future of the French Chemical industry,
with
the ministry of employment
the ministry of industry
Studies on green jobs, with
The ministry of environment
Present and future employment for the
bio-based chemistry, with
French Environment and Energy
Management Agency (ADEME)
Studies on skills and competences
needed for production and laboratory,
R&D jobs
Ce que nous avons fait pour identifier
les compétences
Études prospectives pour prévoir
l’avenir de l’industrie chimique
française, avec
le ministère du travail
le ministère de l’industrie
Études sur les emplois verts, avec
le ministère de l’environnement
Situation actuelle et future de l’emploi
dans la chimie d’origine biologique,
avec
l’agence française de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie (ADEME)
Étude sur les qualifications et les
compétences requises pour les emplois
dans la production, en laboratoire et en
recherche-développement
« Des études prospectives axées sur les ressources humaines nous ont permis de : • identifier des outils qui pourraient aider les PME à progresser dans l’anticipation des compétences ; • établir un catalogue des emplois et des professions ; • élaborer des plans de carrière afin d’améliorer l’employabilité des travailleurs et leur permettre de justifier de leurs compétences au sein de leur entreprise, mais également à l’extérieur, et mettre en place des passeports formation ; • plancher sur un système de reconnaissance des compétences. » Page 11 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre How do we use the information
collected?
The social partners decided
To create sectoral certifications:
certificats de qualification
professionnelle (CQP)
To work with the ministries of
education and higher education to
modify the diplomas’ curriculum: a new
“baccalauréat professionnel”
implemented in September 2012
To finance specific training
programmes to help the companies to
improve the competence of their
employees: management skills for
production supervisors
To disseminate the information to help
training centres to propose up-to-date
training programmes:
Comment nous utilisons les
informations collectées
Les partenaires sociaux ont décidé de
créer des certifications sectorielles :
certificats de qualification
professionnelle (CQP)
travailler avec les ministères de
l’éducation et de l’enseignement
supérieur à la modification des cursus
diplômants : nouveau « baccalauréat
professionnel » mis en place en
septembre 2012
financer des programmes de formation
spécifique pour aider les entreprises à
améliorer les compétences de leurs
employés : compétences de gestion pour
les superviseurs de production
divulguer les informations pour aider
les centres de formation à proposer des
programmes à jour :
www.observatoireindustrieschimiques.com www.observatoireindustrieschimiques.com
Questions et débat Liliana DOMBALOVA de l’ECEG a demandé si cette expérience française pouvait être utilisée dans d’autres pays. Page 12 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Catherine BEUDON a répondu : « Oui, les échanges de bonnes pratiques sont envisageables. Il est difficile d’extrapoler dans ce sens, car le cadre juridique, le contexte et la réalité diffèrent d’un pays à un autre. Il faut motiver les entreprises. Le résultat est transposable. Le chemin vers la réussite peut prendre une tournure tout à fait différente selon les pays. » Sylvain LEVEBVRE d’industriAll a expliqué le rôle crucial et la place des partenaires sociaux dans un tel projet. Un autre secteur en France, celui de la pharmacie, a adopté la même approche. 2.3. Stan HIGGINS, Pôle des industries de transformation du nord-est de
l’Angleterre (NEPIC), Royaume-Uni
Résumé du projet Le NEPIC est un pôle situé dans le nord‐est de l’Angleterre, qui représente près de la moitié des entreprises chimiques au Royaume‐Uni. Ses investissements sont consacrés à la biotechnologie et aux énergies renouvelables. Le pôle s’associe donc à des universités pour trouver de nouvelles applications à l’industrie chimique. En ce qui concerne l’analyse et l’anticipation des compétences, le pôle travaille en étroite collaboration avec le Conseil sectoriel de Cogent. Il existe aussi une académie nationale des compétences qui détermine des normes d’excellence (Gold Standard) en matière de formation. Le pôle a été homologué par l’ensemble des régions du Royaume‐Uni. Le Gold Standard est le cadre de compétences du secteur britannique de la chimie et a pour objectif « d’améliorer les performances des entreprises par le biais d’une main‐d’œuvre compétente ». « Nous avons déjà décrit 40 postes avec l’aide des parties concernées. Nous nous utilisons le Gold Standard dans tous les domaines de la chimie. » Page 13 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Competency is the Key Issue for
Process Industry and its Regulators
La question des compétences est
essentielle pour les industries de la
transformation et les organismes de
réglementation
Le Gold Standard est un cadre national
de développement de la formation
professionnelle continue, qui définit les
compétences requises pour atteindre des
niveaux de performances de classe
mondiale dans les postes clés des
industries de la transformation. Élaboré
par les employeurs via Cogent.
Compétence technique
Opérations de transformation
Maintenance
Technologies de transformation
Conformité
Santé et sécurité au travail
Sûreté des procédés
Gestion de l’environnement
Amélioration de l’activité
Amélioration des procédés
Développement durable
Innovation
Fonctionnement et comportements
Travail en équipe
Gestion et direction
Compétences fonctionnelles
The Gold Standard is a national
framework for continuous professional
development setting out the skills
required for world-class performance in
key job roles in the process industries.
Developed by employers through
Cogent.
Technical Competence
Process Operations
Process Maintenance
Process Technology
Compliance
Workplace Health and Safety
Process Safety
Environment Management
Business Improvement
Process Improvement
Sustainability
Innovation
Functional and Behavioural
Team Working
Management and Leadership
Functional Skills
Problèmes clés Page 14 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Premièrement, le conseil sectoriel ou le pôle doit aller au‐delà des frontières de la chimie et prendre en compte les activités externalisées. L’industrie chimique continue de se développer de manière significative, mais ce phénomène est peu connu en raison des suppressions d’emplois essentiellement dues à l’externalisation. Dans leur recherche de la compétitivité, les entreprises externalisent de plus en plus au profit d’autres secteurs qui se caractérisent par des compétences communes (p. ex. l’ingénierie...). Deuxièmement, l’industrie chimique a besoin d’organismes de formation ayant le même niveau de qualification que les entreprises. Il est nécessaire d’intégrer les organismes de formation dans le Conseil sectoriel des compétences, même pour le travail sur les profils d’emplois. 2.4. Pavel HRADECKY, Institut des technologies chimiques, Ministère de
l’éducation, République tchèque
Conseil sectoriel des compétences pour la chimie Résumé du projet En premier lieu, il est nécessaire de décrire les postes, responsabilité qui incombe à l’industrie et non au gouvernement. Les compétences requises pour occuper ces postes peuvent être obtenues par le biais de la formation initiale ou continue. « Nous ne disposons d’aucun système d’apprentissage : l’essentiel de la formation se fait à l’école. » Page 15 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Faire la liaison entre le marché du
travail et les qualifications
Exigences du marché du travail
Poste standard
Métier
Qualifications
Qualifications complètes
Qualifications professionnelles
Formation initiale
Cursus nationaux (FEP)
Programmes d’enseignement avec
notation (SEP)
Formation continue
Cours
Expérience professionnelle
Norme de qualification
Norme d’évaluation
Examens
Anticipation du changement, Bruxelles,
4 octobre
Bridge connecting labour market and
qualifications
Requirements of labour market
Standard position
Occupation
Qualifications
Complete qualifications
Vocational qualifications
Initial education
National curricula (FEPs)
Score educational programmes (SEPs)
Further education
Courses
Work experience
Qualification standard
Assessment standard
Exams
Anticipation of change, Brussels,
October 4th
Il existe 29 Conseils sectoriels qui couvrent pratiquement l’ensemble de l’industrie tchèque. Un cadre juridique est en place. La composition actuelle du bureau ne fait pas l’unanimité, en raison d’une surreprésentation des employeurs. Une restructuration est donc en cours pour intégrer les syndicats et les organismes de formation. Page 16 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Parmi les 29 Conseils sectoriels des compétences, 6 ont signé un accord sur les compétences sectorielles, comme le secteur de l’alimentation par exemple. Celui pour la chimie n’a pas encore été signé. Ces accords incluent : Sector Skills Agreement
Analysis and forecasts
Conseil sectoriel des compétences pour
la chimie
Accord sur les compétences sectorielles
Analyse et prévisions
Strategy – Proposals for common
actions
Tactical planning
Signature of agreement
Implementation of agreed actions
Anticipation of change, Brussels,
October 4th
Stratégie – Propositions d’actions
communes
Planification tactique
Signature de l’accord
Mise en œuvre des actions convenues
Anticipation du changement, Bruxelles,
4 octobre
Sector Skills Council for Chemistry
Relation potentielle avec le CSEC ? Le CSEC serait un environnement propice à la définition de critères de compétence et d’un cadre de reconnaissance des compétences. « Nous ne pensons pas qu’il sera possible d’aboutir à une cartographie unifiée des compétences à l’échelle européenne, car il existe de nombreuses spécificités. » La construction d’une plateforme de communication facilitant l’échange des bonnes pratiques est également intéressante. Le CSEC pourrait aussi donner un plus grand pouvoir de négociation. Questions et débat Page 17 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Alena KREJCOVA de la SCHP (association des employeurs de République tchèque) a indiqué que son association soutenait le travail du Conseil sectoriel des compétences pour la chimie à l’échelle nationale. Elle a insisté sur le travail très important qui a été effectué. « Nous réfléchissons nous aussi à un CSEC et nous sommes d’accord : il n’est pas possible d’aboutir à une description homogène de ces profils à l’échelle européenne. » Page 18 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre 3. L’intérêt pour les observatoires de la
mise en place d’un Conseil européen
des compétences pour l’industrie
chimique
3.1. Luc TRIANGLE, industriAll Europe
Enseignements tirés du premier Conseil européen des compétences pour le secteur textile, habillement et cuir Résumé du projet Le secteur THC est le premier à avoir mis en place un CSEC ; le premier bureau a été formé en décembre 2011. Il a mené avant cela des projets en 2008 et 2009 pour identifier les observateurs nationaux des compétences. Un observatoire national est une organisation au minimum bipartite ou tripartite, constituée avec les autorités publiques et les partenaires sociaux. Il n’y avait cependant aucune interaction entre les observatoires identifiés. Le groupe cible du CSEC ne comprend que les observatoires nationaux qui traitent des compétences. Des partenaires sont également présents (des affiliés, par exemple). Six observatoires ont été consultés et invités à s’engager par écrit à rejoindre le CSEC ; certains ont Page 19 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre créé un observatoire national pour adhérer au Conseil sectoriel européen. Les statuts du CSEC décrivent trois groupes différents : • Le bureau (les partenaires sociaux européens) • Le réseau d’observatoires • Les partenaires (instituts de formation...) Expected results
Update of the analysis of the national
observatories (what?) on employment
and training in the TCL sectors
Résultats attendus
Mise à jour de l’analyse des
observatoires nationaux (quoi ?) sur
l’emploi et la formation dans le secteur
THC
Networking between observatories
Création d’un réseau entre les
leading to a EU TCL Skills Council
observatoires débouchant sur un
Conseil européen des compétences pour
le secteur THC
Création d’une plate-forme d’échange
Creation of platform of data, best
practices, innovative tools. Definition of de données, de bonnes pratiques et
services to be provided by the network. d’outils innovants, définition des
services qui seront assurés par le réseau,
Creating joint initiatives
développement d’initiatives communes
Conception et développement d’une
Design and development of ICT
infrastructure et d’outils de
infrastructure and tools, based on an
communication, sur la base d’un portail
open community portal. ICT includes
communautaire ouvert (recrutement,
job interviews, wiki tool, etc.
wiki, etc.)
Create more visibility for the topics
Amélioration de la visibilité des thèmes
(skills and competences) and the sectors (qualifications et compétences) et des
secteurs
Enseignements tirés Page 20 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre • Il faut qu’il y ait une bonne coopération sociale entre les parties prenantes pour qu’un tel projet voie le jour, car chacune doit y trouver son compte. • L’initiative de la Commission européenne sur le thème des compétences est intéressante et motivante, mais la charge de travail est lourde. Le soutien d’experts externes est nécessaire pour mieux connaître les observatoires et garder le contact avec eux. • La première année, les observatoires nationaux sont chargés de rédiger quatre rapports ; des groupes de travail sont mis en place. Les observatoires sont payés pour ce travail. • Le CSEC est un outil de promotion d’une profession dont l’image de marque est en berne. L’industrie souffre du vieillissement des travailleurs, du manque de travailleurs qualifiés et de l’inadéquation entre les emplois et les compétences. Activités 2013 : planning de la 2e année
du Conseil européen des compétences
pour le secteur THC
Visite (par les partenaires sociaux)
Visiting (by SP) of more national
observatories: objective is to enlarge the d’autres observatoires nationaux :
l’objectif est d’élargir la composition du
EU TCL Skills Council membership
Conseil européen des compétences pour
le secteur THC
Financement d’initiatives bi/trilatérales
Providing budgets for bi/tri-lateral
entre les observatoires nationaux
initiatives between national
observatories
Organisation d’au moins une activité
Having at least one general activity for
the associate members and the EU TCL d’ordre général pour les membres
associés et le Conseil européen des
Skills Council
compétences pour le secteur THC
Further developments of the ICT Tools Développement approfondi des outils
de communication
Update of the 4 reports (2012)
Mise à jour des 4 rapports (2012)
Activities 2013: planning second year
of the EU TCL Skills Council
Page 21 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Questions et débat Q1. Catherine BEUDON – UIC : Avez‐vous créé une entité juridique ? Quelles sont les relations avec le Comité de dialogue social ? Luc TRIANGLE : Le statut juridique est aussi simple que possible. Nous avons de facto créé une association en signant les statuts. Il est important de tenir compte du fait que le soutien financier de l’Europe ne dure que trois ans. Au‐delà, le CSEC devra s’autofinancer. À ce moment‐là, il adoptera une structure juridique particulière afin de solliciter le soutien financier des partenaires sociaux européens. Q2. Alfons DE POTTER, vice‐président du Comité de dialogue social de la chimie, CSC : Pour encourager les travailleurs compétents à s’intéresser à un secteur comme celui du textile, de la chimie ou de la métallurgie, nous devrions aussi penser à une incitation économique. Luc TRIANGLE : L’image du secteur textile est mauvaise. Le CSEC devrait contribuer à l’améliorer. Q3. Alfons DE POTTER : Comment mesurez‐vous l’efficacité de vos outils ? Luc TRIANGLE : J’ai des doutes quant à l’efficacité du site Web, parce que je n’ai jamais vu quelqu’un obtenir un travail par ce biais‐là. Riitta JUVONEN – Fédération de l’industrie chimique de Finlande : Avez‐vous suivi la stratégie proposée par la Commission ? Le CSEC sera‐t‐il un organe permanent ? Luc TRIANGLE : Nous fonctionnerons pendant trois ans. Andreas OGRINZ – ECEG : Avez‐vous un retour de la part des employeurs ? Luc TRIANGLE : Oui, mais pas à titre individuel, seulement par le biais des fédérations d’employeurs. 3.2. Christiane EBERHARDT, BIBB, Allemagne
Le BIBB est régi par deux organes dont l’un représente les partenaires sociaux. Il conseille les ministères et soutient les partenaires sociaux dans la définition des professions et des qualifications. Intérêt et objectif d’un Conseil sectoriel européen des compétences • Comblement du fossé entre les organismes de formation et l’industrie : de nombreuses informations sont disponibles, mais nous devons apprendre à les transférer. Le CSEC jouerait le rôle d’intermédiaire entre le monde de l’enseignement et l’industrie. Page 22 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre • Mise en commun de toutes les initiatives financées par la Commission (travail du Cedefop, travail sur les compétences au niveau national, CESCO...) et des informations disparates à disposition. • Échange des bonnes pratiques : le CSEC jouerait également le rôle d’intermédiaire entre les pays. • Homogénéisation des méthodes et des approches concernant le processus d’apprentissage, par exemple : le CSEC serait un laboratoire. La question est de savoir comment anticiper les compétences et la demande sur le marché de l’emploi. Les professionnels ne veulent pas d’une homogénéisation des qualifications à l’échelle européenne. Les compétences ne sont pas comparables. « En matière de qualifications, de quoi parlons‐nous ? Une formation de trois à quatre ans en Allemagne contre un an et demi en Slovaquie pour le même poste... Est‐ce vraiment comparable ? Nous pouvons nous accorder sur le processus d’apprentissage : définir des schémas de base normalisés en unités d’acquis pour permettre la validation des apprentissages formels et informels et favoriser la mobilité. » Le CSEC pourrait participer à l’accréditation d’organismes de formation et à l’amélioration durable des systèmes de formation (au lieu de financer des projets individuels). « Il est important d’inciter les jeunes à suivre une formation professionnelle. Nous devons penser à ceux qui travaillent dans le secteur, mais aussi aux autres. » 3.3. John McGRATH, FAS, Irlande
Le FAS est l’unité de recherche sur les compétences et le marché de travail du groupe d’experts sur les futurs besoins en compétences (EGFSN). Son fonctionnement est tripartite et il est présidé par les employeurs. Le gouvernement est représenté par plusieurs ministères. L’EGFSN réunit des responsables des organismes de formation et de l’industrie afin de combler l’écart entre eux. Page 23 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Institutional Framework – the reporting
relationship
Minister of Enterprise, Trade and
Innovation
Minister of Education and Skills
Cadre institutionnel pour la rédaction
des rapports
Ministère des entreprises, du commerce
et de l’innovation
Ministère de l’éducation et des
compétences
Expert Group on Future Skill Needs
Groupe d’experts sur les futurs besoins
en compétences (EGFSN)
Economic and Social Research Institute Institut de recherches économiques et
sociales
Public Advisory Body for Enterprise
Organe consultatif public pour les
and Science
entreprises et les sciences
Skills and Labour Market Research Unit Unité de recherche sur les compétences
et le marché du travail
Sector Studies
Étude sectorielle
Résumé du projet Le FAS mène des études sectorielles. Ses objectifs sont les suivants : • identifier les tendances structurelles et les facteurs de changement qui auront un impact sur les effectifs et les besoins en compétences au cours de la période 2010‐
2015 ; • déterminer les conséquences de ces tendances pour l’emploi, les besoins en compétences et les demandes de l’industrie ; • évaluer si l’offre de compétences actuelle peut satisfaire ces exigences. Les études du FAS incluent une dimension prospective : il lui faut donc pour cela des données fiables sur l’éducation, l’emploi et la migration. Ces données permettent d’établir des prévisions à trois ou quatre ans. Page 24 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre D’autres exemples intéressants de coopération entre les organismes de formation et l’industrie sont à noter en Caroline du Nord, en Suisse et à Singapour. International Benchmarks – High-Level
Findings
Excellent industry-academia
collaboration
Academia highly responsive to industry
through these links
Informatics, business and soft skills in
embedded in S&T programmes and
seen as critical future skills
requirements
Critères de référence internationaux –
Conclusions générales
Excellente collaboration entre
l’industrie et le milieu universitaire
Milieu universitaire très réceptif aux
demandes de l’industrie
Compétences en informatique, en
affaires et non techniques incluses dans
les programmes de science et
technologie et perçues comme critiques
pour l’avenir
Caroline du Nord
Suisse
Singapour
North Carolina
Switzerland
Singapore
3.4. Riitta JUVONEN, Fédération de l’industrie chimique, Finlande
Comités nationaux d’éducation et de formation en Finlande Les membres de la Fédération de l’industrie chimique représentent 400 entreprises. La Finlande possède un système de comités d’éducation et de formation depuis plus de 20 ans. Il existe actuellement 26 comités, dont un pour le secteur de la chimie et des forêts. Il s’agit d’un comité tripartite nommé pour trois ans. Page 25 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Réflexion sur le CSEC et la plus‐value apportée La décision de créer ou non le CSEC a un impact sur les citoyens et sur les gouvernements nationaux. Stakeholder views on the Skills Council
concept
Competitiveness
Availability of workforce
High quality of skills
Availability of jobs
Relevant training & employability
Employers
Trade unions
National observatories
Educational and training sector
Relevant information about jobs and
skills
Relevant training to meet the demand
Europe
Member States
Citizens
Point de vue des parties prenantes sur le
concept du Conseil des compétences
Compétitivité
Disponibilité de la main-d’œuvre
Compétences de grande qualité
Disponibilité des emplois
Formation pertinente et employabilité
Employeurs
Syndicats
Observatoires nationaux
Secteur de l’enseignement et de la
formation
Informations pertinentes sur les emplois
et des compétences
Formation pertinente pour répondre à la
demande
Europe
États membres
Citoyens
Le CSEC présente certains avantages : • Un CSEC compétent serait un outil qui permettrait une meilleure compréhension des besoins de l’industrie chimique, une plateforme de partage des données. Page 26 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre • Le CSEC renforcerait la relation de confiance entre les employeurs et les syndicats. Avons‐
nous besoin d’une telle structure pour combler les lacunes du dialogue social ? Les institutions de formation ne sont pas intégrées dans le dialogue social, par exemple. • Le CSEC est utile pour améliorer l’image du secteur. Le site Web est un outil concret pour les professionnels et le public.
Pour ou contre ? Voici quelques points à prendre en considération. Opportunities vs challenges of a Skills
Council
Opportunities – Why YES?
Added value for all stakeholders
Skills data needed beyond the national
level -> SC could be a useful platform
The EU Commission offers funding for
developing chemical sector
Collaboration builds trust (Employees,
Unions, E&T providers)
Raise awareness and visibility of the
chemical sector
Challenges – Why NO?
Potential overlap with the Social
Dialogue. Could we get the benefits
with the current bodies?
Conseil sectoriel – Opportunités et défis
Opportunités – OUI à la création d’un
CS
Plus-value pour toutes les parties
prenantes
Des données sur les compétences sont
requises sur un plan plus large que le
plan national -> le CS pourrait être une
plateforme utile
La Commission de l’UE propose de
financer le développement du secteur
chimique
La collaboration est source de confiance
(employeurs, syndicats, organismes de
formation)
Faire connaître et donner plus de
visibilité au secteur chimique
Défis – NON à la création d’un CS
Confusion potentielle avec le Dialogue
social. Possibilité d’obtenir les mêmes
bénéfices avec les organes actuels ?
Page 27 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Funding after the first phases
Question du financement à l’issue des
phases initiales
Implication et ressources des
observatoires nationaux
Comment garantir la divulgation et la
mise en application des résultats
Obstacles techniques (p. ex.
disponibilité de données nationales
compatibles)
Commitment and resources of the
national observatories
How to ensure dissemination and
deployment of the results
Technical obstacles (e.g. availability of
compatible national data)
Page 28 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre 4. Questions et débat avec le public : quel
but voulons-nous atteindre ?
4.1. « Quelle plus-value un CSEC apporterait-il ? » Jean-Jacques PARIS,
Consultingeuropa, Belgique
Du point de vue de la Commission européenne, la plus‐value réelle d’un Conseil sectoriel des compétences à l’échelle de l’Europe repose sur sa capacité à collecter des données précises et exhaustives sur diverses thématiques pour aboutir à un Panorama européen des compétences. Néanmoins, la mise en place d’un Conseil sectoriel européen des compétences dans le secteur chimique doit également avoir un intérêt pour les partenaires sociaux et les observatoires ou organismes de formation qui seraient directement impliqués sous la forme d’un réseau d’observatoires nationaux. Pour ces derniers, le CSEC pourrait faciliter l’échange des bonnes pratiques et des informations sur le travail accompli en matière d’analyse et d’anticipation des compétences. L’échange d’informations et de méthodologies entre les observatoires peut les aider à réaliser l’un de leurs principaux objectifs communs : améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail en termes de quantité (emplois) et surtout de qualité (aptitudes et compétences). Le lien entre l’approche sectorielle et l’approche territoriale est important, car il existe des inadéquations entre l’offre et la demande. Il faut prendre en compte le territoire, car le contexte et la situation varient en fonction du bassin d’emploi. Page 29 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Certains défis importants sont à relever : • Comment exploiter ces échanges de pratiques pour faire bouger les choses ? Comment créer une dynamique de changement ? • Privilégier une organisation souple • Réfléchir au modèle de gestion du CSEC Le CSEC peut apporter une plus‐value en renforçant d’autres initiatives de l’UE dans le domaine de l’éducation, de l’anticipation du changement et des politiques de marché. Dans ce contexte, il pourrait servir à améliorer le dialogue social européen. 4.2. Débat
Tous les participants ont insisté sur l’importance du travail mené sur la question des compétences et sur l’intégration de la formation. « Tous les partenaires sociaux devraient coordonner leur travail sur les compétences, y compris sur le statut des travailleurs » selon Alfons DE POTTER (CSC), qui a confirmé que la formation était un thème essentiel qui a toute sa place dans le dialogue social. « Dans ce Conseil européen, nous pourrions discuter des besoins en compétences et des programmes de formation. Un tel Conseil peut garantir un nombre de travailleurs hautement qualifiés » (Liliana DOMBALOVA, ECEG). « Nous devons mentionner les qualifications, mais pas seulement. Si le comité souhaite des preuves concrètes, nous devons travailler sur la formation » (Christiane EBERHARDT, BIBB). Il y a un manque de communication et de coopération entre le monde économique et le monde de la formation universitaire. « Il est très difficile de faire le lien entre les industriels et les organismes de formation, y compris les utilisateurs des modules de formation. Actuellement, des organismes de formation font l’objet d’évaluations, mais entre eux et sans rapport avec l’industrie. Il n’y a aucune communication au sein du secteur. Nous devons rapprocher les mondes de l’industrie et de l’éducation. Confrontés à la coexistence d’instruments, nous devons bâtir des ponts » (Annjet GOEDDE, ROC West‐Brabant). « Il a été dit qu’il ne fallait pas harmoniser les compétences à l’échelle européenne, mais nous devrions l’envisager à long terme, pour bâtir un socle commun depuis lequel atteindre un niveau similaire de compétences » (Bernd Michael SCHIRWITZ, SBUCD, Allemagne). « Nous devons façonner le Conseil sectoriel en fonction de nos besoins. » Page 30 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre « Si les partenaires sociaux décident de créer un observatoire, nous devons d’abord nous mettre d’accord sur les priorités à régler. Les quatre rapports de la première année sont nécessaires, mais de nombreuses données sont déjà disponibles... Il faut qu’ils portent sur des thèmes spécifiques » (Mirjam DE JONG, Kenniscentrum PMLF). « Vous devriez réaliser l’importance de ce projet, la plus‐value qu’un CSEC représenterait pour l’industrie chimique. Les partenaires sociaux devraient concevoir une nouvelle structure juridique pour le CSEC. L’industrie chimique serait l’un des premiers secteurs à mettre en place un tel conseil, ce qui améliorerait sa visibilité et son attractivité » (Eleni DAPERGOLA, Commission européenne, DG Emploi, affaires sociales et égalité des chances). « Il y a un vrai manque d’informations sur les emplois et sur les postes disponibles. La Commission européenne a donc lancé une grande étude sur ce sujet par le biais de son panorama des compétences... Nous n’obtiendrons pas plus de transparence sur le fossé entre l’offre et la demande : il faudra rédiger des propositions des spécifiques, des mesures qui auront un impact positif pour l’industrie, notamment pour améliorer l’attractivité du secteur » (John McGRATH, FAS). « L’intérêt du Conseil sectoriel européen, c’est qu’à long terme, qu’il fournira des outils utiles à l’industrie chimique » (Dr FRANTISEK, CEFIC). L’implication des parties prenantes est l’une des conditions clés de la réussite « Nous avons besoin de personnes qui s’impliquent réellement dans ce projet. Nous devons être concret » (Christopher KNIELING, BAVC). « Certains projets ont vu le jour ; là n’est pas la question. Nous devons comprendre que le long terme nécessite un travail régulier et coordonné entre les partenaires sociaux » (Catherine BEUDON, UIC). « Nous avons également besoin de l’engagement et du soutien politique des autorités nationales. Nous pourrions mettre en œuvre des mesures spécifiques (p. ex. ouvrir un nouvel établissement de formation) et pour cela, nous avons besoin du soutien des politiques » (Dr FRANTISEK, CEFIC). « Ce CSEC peut créer les synergies nécessaires au niveau politique et au niveau de la pratique » (Christiane EBERHARDT, BIBB). Conclusions d’Andreas OGRINZ, Secrétaire général de l’ECEG, et Sylvain LEFEBVRE, Secrétaire général adjoint d’industriAll Sylvain LEFEBVRE : Nous y voyons bien plus clair sur le rôle et la place des observatoires nationaux, et sur les synergies possibles. La question de la mise en place d’un CSEC est toujours d’actualité. Quel est le lien entre le Comité de dialogue social et le CSEC ? Page 31 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre Quelle est la plus‐value apportée au secteur chimique ? Sur quoi voulons‐nous travailler ? Si nous allons plus loin, il faudra que les partenaires sociaux s’investissent personnellement. Disposons‐nous des ressources suffisantes en termes de personnel et de temps ? Nous avons progressé dans notre réflexion : nous avons une bonne idée de ce qu’un CSEC représenterait, et même des thèmes sur lesquels travailler. Quoi qu’il en soit, la première année de fonctionnement sera consacrée à la constitution du bureau. Andreas OGRINZ : Nous avons compris qu’il fallait une réponse claire à la question de la mise en place d’un CSEC. Dans l’affirmative, il faudra commencer modestement avec un petit groupe de travail constitué de personnes très motivées, de pionniers dans le domaine de l’industrie chimique. 4.3. Analyse des réponses à la question « Soutenez-vous le projet de
mise en place d’un Conseil européen des compétences dans le secteur
chimique ? » 15 personnes ont répondu à la question, toutes par l’affirmative. Elles ont émis les suggestions suivantes : • Inclure les organismes de formation dans le CSEC • Un outil de recherche des organismes compétents en matière de formation et de qualification des travailleurs dans les divers pays et/ou de préparation des programmes de formation • Une plateforme de renforcement de la communication entre l’industrie et les établissements d’enseignement et de formation • Une plateforme d’échange des pratiques (bonnes ou mauvaises) avec des outils innovants et axée sur le partage • Un système basé sur le volontariat mis en place pour durer • Gérer les commentaires du secteur chimique sur les résultats du projet • Atteindre des groupes et utilisateurs cibles • Favoriser la transparence sur le marché du travail • Collecter des informations sur les nouvelles compétences et les nouveaux emplois dans le secteur chimique • Créer des outils qui permettent aux jeunes d’apprendre et aux entreprises de recruter la main‐d’œuvre la plus qualifiée Page 32 sur 33 Compte‐rendu de l’atelier du 4 octobre • Coordonner et intégrer les besoins en qualifications et compétences dans le secteur chimique et faciliter le transfert d’un ensemble de compétences normalisées applicables dans toute l’UE, pour favoriser la mobilité des travailleurs du secteur dans les situations de carence ou d’excédent de compétences • Améliorer la mobilité transnationale dans le secteur • Une manière d’améliorer l’attractivité et l’image de l’industrie chimique, notamment auprès des jeunes • Renforcer la viabilité des différents projets axés sur l’EFP et sur la mobilité • Mettre en commun l’expertise des observatoires nationaux du secteur, soutenir les pays dans le développement de normes et combler les écarts • Travailler sur un ensemble restreint de thèmes pertinents • Participer à l’élaboration du Panorama européen des compétences Page 33 sur 33