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➧ 3 263 €/m2
L’acquéreur est roi
Des loyers dissuasifs, des taux historiquement
bas, beaucoup de jeunes couples optent pour
l’achat : « Ils viennent de la région, du 92 ou
de Paris. Certains sont nés ici, se sont éloignés
pour leurs études et reviennent s’installer en
ménage, détaille Marc Boccara, de l’agence
Laforêt. Et ils ont raison : en ce moment, les acquéreurs sont rois. » La demande est forte
pour les maisons qui, entre 300 000 et 400 000
euros, se vendent vite. Un jeune couple d’ingénieurs en a acheté une de 85 m2, 5 pièces, pour
375 000 euros. Le haut de gamme, à plus d’un
million d’euros, redémarre aussi. Pour ceux qui
préfèrent un appartement : un F3 de 73 m2,
dans une jolie résidence du HautMontmorency, avec piscine et tennis, s’est
vendu 190 000 euros et un 3-pièces, à la limite
de Soisy, 135 000 euros. Les investisseurs –
souvent des cadres supérieurs – s’intéressent
aux petites surfaces et aux petits immeubles.
L’un d’entre eux, comprenant trois appartements de 35 m2, une boutique avec sous-sol,
s’est négocié à 230 000 euros : les travaux de
ravalement ont été financés par le magasin.
- 1,6% en trois mois
Sipa/Sichon
MONTMORENCY
PONTOISE
➧ 2 640 €/m2
Fini la prudence
Des acheteurs, qui avaient adopté une attitude
prudente en entendant le mot crise, reprennent
leur projet : « Mon problème est de savoir ce
que nous allons pouvoir leur montrer, en fonction de notre stock de biens à vendre, explique
Jean-François Grenier, de Century 21. Nous assistons aussi au retour des propriétaires vendeurs qui avaient retiré leur offre de vente. »
Cergy, tout proche, et son bassin d’emploi attirent dans le secteur des cadres ou des salariés
de province mutés. Ils trouvent leur bonheur
dans le moyen de gamme, entre 350 000 et
400 000 euros, comme ce 150-m2, dans une résidence pavillonnaire de bon standing, à
390 000 euros. De petits 2-pièces trouvent
YANICK PATERNOTTE
Député-maire de Sannois
« Depuis vingt ans, notre règlement d’urbanisme limite la densité urbaine
à Sannois. Nous privilégions le pavillonnaire, si recherché par les jeunes
cadres. Les couples qui viennent s’installer chez nous sont, nous le constatons, de plus en plus qualifiés. Surtout depuis que nous avons obtenu une
liaison SNCF directe Sannois - Saint-Lazare. Moi-même, j’utilise le train et
je mets trente-cinq minutes de mon domicile à l’Assemblée nationale.
Le Val-d’Oise a un problème d’équilibre entre emploi et habitat : il est le département qui a le
moins d’offres par habitant. Les gens sont donc obligés de migrer. Or, il y a un déficit de transports : la Francilienne n’est pas bouclée entre Méry et Orgeval, la A 86 n’a que deux voies vers
La Défense, d’où des bouchons, la A 15 n’est pas reliée au périphérique… Et il n’y a pas, non
plus, de transports en commun pour relier efficacement Cergy à Roissy, les deux pôles d’activités. Mais le cadre de vie est enviable : plus de la moitié de sa superficie est occupée par les
parcs naturels régionaux du Vexin et d’Oise-Pays de France. » Propos recueillis par N. G.
facilement preneur, autour de 150 000 euros,
parmi les primo-accédants. Pontoise est aussi
la porte du Vexin, la clientèle pour le charme,
les poutres et les vieilles pierres dans un écrin
de verdure, avec des budgets au-delà de
500 000 euros, n’a jamais déserté le terrain.
- 1,7% en trois mois
SANNOIS
➧ 2 807 €/m2
Le centre-ville plébiscité
Est-ce le charme de cette butte boisée ou son
moulin à vent qui font courir les foyers en
quête d’un petit jardin ? Les primo-accédants
reviennent sur le marché et envisagent même
l’achat d’un pavillon. « Environ 60% des clients
recherchent un appartement, souligne Philippe
Martinez, de l’agence Orpi, mais la demande
s’accentue sur les pavillons à petits prix, entre
250 000 et 350 000 euros. Ça part vite ! »
D’autant que les Sannoisiens rachètent sur
Sannois. Ils plébiscitent le centre-ville, proche
de la gare, avec un train toute les dix minutes
en direction de Saint-Lazare. Une aubaine aussi
pour ces ingénieurs, agents SNCF ou managers… originaires de la capitale ou des Hautsde-Seine, et qui travaillent à Paris. Non loin de
la mairie, des 3/4 pièces, autour de 60 m2, dans
des résidences fin des années 1970, avec ascenseur et balcon, se vendent entre 160 000 et
180 000 euros. Pour les studios et les 2-pièces,
les investisseurs répondent présent.
- 0,5% en trois mois
Pontoise a ses inconditionnels
Jean-Yves Lacote
SARCELLES
➧ 1 842 €/m2
Les pavillons très recherchés
Grâce à la baisse des prix, une partie de ceux
qui cherchaient un appartement à Sarcelles
ont pu acheter un pavillon : « Nous avons davantage de demandes de maisons », constate
Alain Watelle, de Laforêt Immobilier. Les
clients types : des couples de 30-35 ans, employés, travaillant tous les deux. 80% d’entre
eux viennent de Sarcelles ou des communes
voisines : Garges, Pierrefitte, Stains, quelquesuns des Hauts-de-Seine, très peu de Paris.
Parmi eux, des primo-accédants. L’agence a
vendu en un an autant de pavillons que d’appartements. De 160 000 euros, pour une maison de ville années 1930 de 51 m2,, 3 pièces, bien
située, rue de Chaussy, habitable immédiatement à 243 000 euros pour une autre de 90 m2,
5 pièces en bon état, avec 400 m2 de jardin. Les
investisseurs, eux, s’intéressent à nouveau aux
appartements à petits prix, comme ce 48-m2
dans une résidence de 1999, dans le Village,
acheté à 110 000 euros, qui pourra être loué
650 euros par mois.
- 1% en trois mois
TAVERNY
➧ 2 645 €/m2
Forte reprise
Les jeunes couples salariés peuvent à nouveau
rêver d’accession à la propriété dans les résidences premiers prix de Taverny. Il y a, par
exemple, ce 4-pièces de 67 m2, pour 165 000
euros. Des familles qui songent à un deuxième
achat trouveront des offres de 250 000 à
300 000 euros et visiteront des 5-pièces,
3 chambres, autour de 100 m2, de bien meilleure facture que du simple lotissement.
Stéphane Naveau, de Century 21, observe une
« reprise forte des ventes depuis le début de l’année », et voit revenir les investisseurs. Dans la
résidence Les Lignières, il a vendu pour
143 000 euros un 3-pièces de 57 m2, dont le loyer
est évalué à 800-850 euros/mois. Des investisseurs de plus en plus attentifs au montant des
charges, qui atteignent parfois 150 à 200 euros
par mois, sans gardien. Les charges sont beaucoup plus abordables dans le rural, existant à
Taverny : des petites surfaces, comme ce
27-m2 à 124 000 euros, dans des maisons de
ville divisées ou dans d’anciens corps de ferme.
- 2,8% en trois mois
N. G.
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