vade mecum lv - SNES
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S.N.E.S - F.S.U Vade Mecum Langues vivantes Eléments du dossier Documents généraux : textes officiels LV 2009-2010 extrait de la circulaire de rentrée échelle du CECRL mandats LV votés au congrès du Snes 2009 Documents par ordre alphabétique : A2 Assistants Bilangues Binationales et internationales Certifications Dédoublements Européennes et orientales Groupes de compétence Horaires STG ST2S Voyages ₪₪₪₪₪₪₪₪ Contact Groupe LV national (Marc Rollin, Thérèse Jamet-Madec) : 46, avenue d’Ivry – 75647 Paris Cedex 13 [email protected] 1 Langues vivantes – Textes officiels Textes généraux Point de départ: la Lettre Flash d’octobre 2005 Elle récapitule les objectifs du Ministère : http://www.education.gouv.fr/lettre_information/lettre_flash/lettre_flash_3.htm Le CECRL Téléchargeable sur le site Eduscol ou sur le site du Conseil de l’Europe: http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/CADRE_FR.asp Guides d’accompagnement du CECRL □ Francis Goullier, Les Outils du Conseil de l’Europe en Classe de Langue, Didier, 2005. □ Brigitte Lallement, Nathalie Pierret, L’essentiel du CECR pour les langues, Hachette Education, 2007. Plan de rénovation de l’enseignements des LV □ Décret n°2005-1011 du 22 août 2005, paru au B.O. n°31 du 1er septembre 2005 □ Circulaire n°2006-093 du 31 mai 2006, parue au B.O. n°23 du 8 juin 2006 Audits de « modernisation » □ Lycée: http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000773/index.shtml □ Collège: http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000774/index.shtml Rapports de l’Inspection Générale de l’Education Nationale □ Rapport n°2004-123, juillet 2004, Les classes bilangues. □ Rapport n°2007-009, janvier 2007, L’évaluation en langue vivante: état des lieux et perspectives d’évolution. □ Rapport n°2007-048, juin 2007, Les livrets de compétences: nouveaux outils pour l’évaluation des acquis. □ Rapport n°2009-100, novembre 2009, Modalités et espaces nouveaux pour l’enseignement des langues. Circulaires de rentrée (dans lesquelles se trouvent des éléments sur l’enseignement des LV) □ Rentrée 2006: Circulaire n°2006-051 du 27 mars 2006, parue au B.O. n°13 du 31 mars 2006. □ Rentrée 2007: Circulaire n°2007-011 du 9 janvier 2007, parue au B.O. n°3 du 18 janvier 2007. □ Rentrée 2008: Circulaire n°2008-042 du 04 avril 2008, parue au B.O. n°15 du 10 avril 2008. □ Rentrée 2009: Circulaire n°2009-068 du 20 mai 2009, parue au B.O n°21 du 21 mai 2009. □ Rentrée 2010: Circulaire n°2010-38 du 16 mars 2010, parue au B.O n°11 du 18 mars 2010. Rubrique alphabétique Appels d’offre pour les certifications en LVE → Journal Officiel, annonces n°246 et 247 publiées le 9 août 2006 dans le BOAMP 151 B, Dép. 75. Assistants étrangers/de langue □ B.O. n°25 du 24 juin 1999 (point I.4: Les personnels chargés des LVE). □ Note de service n°99-094 du 18 juin 1999 (annexe V). □ Circulaire n°2008-172 du 17 décembre 2008 (rôle et missions des assistants). 2 Bac Pro (évaluation de la LV2 obligatoire pour les spécialités rattachées à la grille horaire n° 2 de bac pro) □ Circulaire n°2009-028 du 18 février 2009: http://www.education.gouv.fr/cid23850/mene0900147c.html BTS STI (nouvelle mouture 2011) □ Arrêté du 22 juillet 2008: http://www.sup.adc.education.fr/btslst/referentiel/prograLVE_BTS_STI.pdf DNB/A2 □ B.O n°22 du 07/06/07 (J.O du 16/05/07): http://www.education.gouv.fr/bo/2007/22/MENE0753209A.htm □ Note de service n°2008-003 (B.O. n°3 du 17/01/08): http://www.education.gouv.fr/bo/2008/3/MENE0701950N.htm Programmes au primaire □ B.O. Hors-série n°8 du 30 août 2007. □ Circulaire de rentrée n°2008-042 du 04 avril 2008, parue au B.O. n°15 du 10 avril 2008. Programmes de collège □ Palier 1 (→ niveau A2) → B.O. Hors-série n°6 du 25 août 2005. - En vigueur depuis 2006-2007. □ Palier 2 (→ niveau B1) → B.O. Hors-série n°7 du 26 avril 2007. - En vigueur depuis 2008-2009. Programmes de lycée □ Seconde → B.O. spécial n°4 du 29 avril 2010. - En vigueur en 2010. Sections européennes ou de langues orientales □ Circulaire n°92-234 du 19 août 1992 (modifiée), liée au B.O. n°33 du 3 septembre 1992. □ Circulaire n°2000-009 du 13 janvier 2000, liée au B.O. n°3 du 20 janvier 2000. □ Note de service n°2003-192 du 5 novembre 2003 (évaluation spécifique au baccalauréat). □ Note de service n°2004-175 du 19 octobre 2004 (certification complémentaire). SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) □ Circulaire n°2006-139 du 29 août 2006, parue au B.O. n°32 du 7 septembre 2006. □ Point de vue du Snes: http://www.snes.edu/spip.php?article14357 Socle commun □ Texte de référence : Décret n°2006-830 du 11-7-2006, paru au B.O. n°29 du 20 juillet 2006. □ Grilles de référence (septembre 2009): http://eduscol.education.fr/D0231/evaluation-grillesDNB.pdf □ Attestation des compétences: http://eduscol.education.fr/D0231/attestation-palier-3.pdf Stages intensifs d’anglais □ Circulaire ministérielle sur le renforcement de l’apprentissage de l’anglais: http://www.recrutlangues.education.fr/circulaire.pdf □ Plateforme de recrutement: http://www.recrutlangues.education.fr/ STG/ST2S □ B.O n°35 du 18 septembre 2008: http://www.education.gouv.fr/cid22411/mene0816750a.html □ Grilles d’évaluation: http://www.education.gouv.fr/cid22459/mene0800725n.html □ Note de service n° 2001-091 du 30/05/01 (LV2 en ST2S): http://www.education.gouv.fr/botexte/bo010607/MENE0101172N.htm 3 Extrait de la circulaire de rentrée 2010 1.4.2 Stimuler l'apprentissage des langues vivantes L'amélioration des compétences orales des élèves est désormais indissociable du recours au numérique. De plus en plus de ressources numériques interactives sont aujourd'hui disponibles tandis que des outils comme la diffusion par baladeur permettent d'accroître le temps d'exposition à la langue, d'enregistrer simplement les élèves et d'évaluer leurs compétences orales. Durant l'année scolaire 2010-2011, chaque établissement doit pouvoir proposer dans une ou plusieurs classes de langues une utilisation de la diffusion par baladeur. Un guide d'utilisation de cet outil expliquant comment réaliser ce projet dans l'établissement sera disponible avant l'été. Les écoles et les établissements pourront aussi utiliser le dispositif de jumelage en ligne « eTwinning » pour favoriser les échanges en langues étrangères tout en utilisant les outils numériques. 2.3. 2 Adapter le lycée à son époque - Donner de nouvelles ambitions à l'enseignement des langues La maîtrise de langues étrangères est aujourd'hui une compétence fondamentale pour les élèves, aussi bien dans la poursuite de leurs études, que pour favoriser les échanges culturels ou encore préparer une mobilité au sein de l'espace européen et au-delà. Ainsi, l'enseignement des langues vivantes est renouvelé dans ses modalités d'organisation comme dans ses contenus avec de nouveaux programmes en application à la rentrée. Il doit s'appuyer sur les outils numériques qui permettent aux élèves d'entretenir et de développer leurs acquis en apprenant à travailler en autonomie. À la rentrée 2010, l'enseignement par groupes de compétences en langues vivantes 1 et 2 est généralisé au lycée. Les horaires de LV1 et de LV2 ont été globalisés à cet effet et harmonisés entre les séries de la voie générale. Un alignement des horaires de langues vivantes dans les emplois du temps est préconisé pour faciliter ce mode d'organisation. La constitution des groupes est modifiable au cours de l'année. Elle est indépendante de la série, du statut de la langue choisie (LV1, LV2, voire LV3 pour certaines langues) et de l'organisation par classe. Le regroupement d'élèves de lycées généraux, technologiques et professionnels d'un même secteur est à encourager. Au lycée général et technologique, il convient de développer un partenariat avec un établissement scolaire étranger, inscrit dans la durée autour d'une véritable coopération éducative. Ce partenariat est porté par un projet ambitieux au niveau académique et doit figurer dans les projets d'établissement. Ce partenariat devra favoriser la mobilité des élèves, sous forme de séjours ou périodes d'études effectués dans l'établissement étranger partenaire et validés dans le cursus scolaire. On pourra s'inspirer en la matière du partenariat franco-allemand (cf. note de service n° 2006-184 du 21 novembre 2006 relative à la validation de l'année de seconde passée dans un établissement scolaire allemand - B.O. n° 44 du 30 novembre 2006). Les délégués académiques aux relations européennes et internationales (DAREIC) apportent leur concours à la mise en œuvre de l'ensemble de ces dispositions. Il convient par ailleurs de développer l'enseignement en langue étrangère de disciplines autres que linguistiques. L'utilisation de la langue étrangère comme moyen de communication dans d'autres disciplines doit être développée progressivement, en série L mais aussi dans les autres séries. C'est pourquoi l'enseignement de disciplines autres que linguistiques, proposé dans l'une des langues de la classe et dispensé conformément aux horaires et aux programmes en vigueur, sera étendu peu à peu, en tenant compte des ressources des établissements. - Circulaire n° 2010-009 du 29 janvier 2010 relative aux langues vivantes étrangères au lycée d'enseignement général et technologique pour une nouvelle organisation de l'enseignement, plus d'enseignement en langue étrangère en dehors des disciplines linguistiques et développement de la communisation orale. Langues vivantes au lycée - Lettre ministérielle remise aux recteurs (mars 2009) relative au renforcement de l'apprentissage de l'anglais oral au collège et au lycée - Note de service n° 2009-019 du 31 janvier 2009 relative aux échanges et actions de formation à l'étranger parue au BOEN du 29 janvier 2009 - Circulaire n° 2008-172 du 17 décembre 2008 relative à l'affectation des assistants de langues vivantes étrangères dans les écoles et les établissements du second degré 4 L’échelle de niveaux de compétences en langue A B Utilisateur élémentaire / A1 Introductif ou découverte \ A2 Intermédiaire ou de survie Utilisateur / B1 Niveau seuil C indépendant Utilisateur expérimenté \ B2 Avancé ou indépendant / C1 Autonome \ C2 Maitrise Peut comprendre sans effort pratiquement tout ce qu'il /elle lit ou entend. Peut restituer faits et arguments de diverses sources écrites et orales en les résumnt de façon cohérente. Peut s'exprimer spontanément, très C2 couramment et de façon précise et peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec des sujets complexes. Utilisateur Peut comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants, ainsi que saisir des significations implicites. Expérimenté Peut s'exprimer spontanément et couramment sans trop apparemment devoir chercher ses mots. Peut utiliser C1 la langue de façon efficace et souple dans sa vie sociale, professionnelle ou académique. Peut s'exprimer sur des sujets complexes de façon claire et bien structurée et manifester son contrôle des outils d'organisations, d'articulation et de cohésion du discours. Peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans sa spécialité. Peut communiquer avec un degré de spontanéité et d'aisance tel B2 qu'une conversation avec un locuteur natif ne comportant de tension ni pour l'un ni pour l'autre. Peut s'exprimer de façon claire et détaillée sur une grande gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet d'actualité et exposer les avantages et les inconvénients de différentes possibilités. Utilisateur Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé et s'il s'agit de choses Indépendant familières dans le travail à l'école, dans les loisirs, etc. Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée. Peut produire un discours simple et B1 cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d'intérêt. Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications pour un projet ou une idée. Peut comprendre des phrases isolées et des expressions fréquemment utilisées en relation avec des domaines immédiats de priorité (par exemple, informations personnelles et familiales simples, achats, environnement A2 proche, travail). Peut décrire avec des moyens simples sa formation, son environnement immédiat et évoquer des sujets qui correspondent à des besoins immédiats. Utilisateur Peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui Elémentaire visent à satisfaire des besoins concrets. Peut se présenter ou présenter quelqu'un et poser à une personne A1 des questions la concernant - par exemple, sur son lieu d'habitation, ses relations, ce qui lui appartient, etc. et peut répondre au même type de questions. Peut communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif. Niveaux communs de compétences – Echelle globale (CECRL, p.25) ECOLE ELEMENTAIRE : Fin du cycle 3 COLLEGE Fin du palier 1 en LV1 Fin du palier 2 en LV1 Fin du collège en LV2 Troisième technologique l’enseignement agricole LYCEE PROFESSIONNEL : CAP LEGT : fin de cycle terminal LV1 LV2 LV3 de ECOUTER LIRE PRENDRE PART A UNE CONVERSATION S’EXPRIMER ORALEMENT EN CONTINU ECRIRE A1 A1 A1 A1 A1 A2 B1 A2 A2 A2 B1 A2 A2 A2 B1 A2 A2 A2 B1 A2 A2 A2 B1 A2 A2 B1 B1 B1 B1 B1 B2 B1/B2 A2/B1 B2 B1/B2 A2/B1 B2 B1/B2 A2/B1 B2 B1/B2 A2/B1 B2 B1/B2 A2/B1 5 Congrès du SNES 2009 – mandats LV Thème 1 2.13.3. Le pire est à craindre pour la session 2010 qui devrait évaluer, sans compensation possible, tous les « piliers » du socle. Le SNES revendique l’abrogation de la note de vie scolaire, un moratoire sur le niveau A2 et refuse que la validation du niveau A2 et du B2I conditionne l’obtention du brevet. (...) La reconnaissance des acquis en LV au collège doit passer par une épreuve terminale écrite au brevet qui respecte les spécificités de la discipline , intégrant l’ensemble des savoirs travaillés au collège en langues, qu’ils soient linguistiques, culturels ou de communication dans le cadre des programmes en vigueur. 2.1.4. Il est nécessaire de mieux prendre en compte la diversité des élèves, de travailler à faire des ponts entre leurs références culturelles et la culture scolaire, de mieux prendre en compte les langues vernaculaires dans les départements et collectivités d’outre-mer, là où le français n’est pas la langue de référence au quotidien. Par exemple, une meilleure prise en compte de l’espace géographique caribéen permettrait aux élèves et aux enseignants des Antilles de bénéficier des apports linguistiques et culturels de proximité. 2.1.5. Alors qu'ils n'ont fait l'objet d'aucun bilan national objectif, les groupes de compétences sont préconisés dans ces collèges pour toutes les disciplines comme alternative au redoublement. Ces groupes de compétences ne sont souvent que des groupes de niveaux qui enferment les élèves les plus faibles dans leurs difficultés et peuvent préparer leur éviction précoce. 2.1.6.2. L’accompagnement éducatif généralisé par Darcos à la rentrée 2008 sans aucun bilan qualitatif de l’expérimentation en 2007-2008, tend à gommer les frontières entre le scolaire et le périscolaire et fait planer dans le contexte actuel de lourdes menaces sur les horaires d’enseignement et le devenir de certaines disciplines, en particulier les arts plastiques, l’éducation musicale, l’EPS et les langues vivantes. (...) 2.2.2. La diversification des langues vivantes, le maintien et le développement des langues régionales et des langues anciennes sont indispensables. Le SNES demande trois heures d’horaire hebdomadaire en LV avec des effectifs limités à vingt élèves. Ouvrir les élèves à de nouveaux domaines, introduire des démarches et des objets nouveaux (étude des médias, sciences politiques, droit, questions relatives à l’éthique ou au développement durable par exemple) exige bien davantage la rénovation des programmes que l’introduction de nouvelles disciplines. 2.2.3.2. Par ailleurs, la proximité géographique intervient pour beaucoup dans les mécanismes d’orientation, il faut développer une offre de formation cohérente et diversifiée sur tout le territoire, en particulier offrir un réel choix d’options : langues vivantes étrangères et régionales diversifiées, langues anciennes, arts, technologiques. 2.2.4 Loin de répondre à notre souhait de reconnaissance de nos diplômes nationaux à l’échelon européen, les certifications en LV aggravent les inégalités. Réservées aux seuls élèves volontaires des classes européennes, elles coûtent très cher à l’État et aux Régions, menacent les diplômes existants et ne reflètent pas notre conception de l’enseignement des langues vivantes, par l’absence de contenus culturels et de perspective citoyenne. Leur attribution par des organismes marchands est un début de privatisation du service public d’éducation faisant de l’enseignement des langues un véritable marché. Le SNES demande l’abandon des certifications et propose leur remplacement par une mention reconnue internationalement, adossée à un diplôme national. Pour toutes ces raisons, les enseignants sont fondés à refuser d’être formés à ces certifications et à ne pas les faire passer aux élèves. Ils ne doivent être alors en aucun cas pénalisés. (...) La mise en place, pendant les vacances scolaires, du dispositif « réussite scolaires » dans cent lycées a montré l’inefficacité d’un tel dispositif. Les stages de langues vivantes relèvent de la même démagogie et ne sauraient se substituer à des conditions efficaces d’enseignement: trois heures de langues vivantes, demi-groupes... Le SNES demande l’abandon de ces dispositifs. Thème 2 2.2.1. Il s’oppose aux certifications, comme par exemple en langues vivantes, assurées par les entreprises privées dont le coût est exorbitant et met en cause les diplômes nationaux délivrés par l’État. 6 A2 La validation du niveau A2 a posé problème dès sa mise en place. En effet, ce palier du CECRL, composé de 5 compétences, conditionnait, comme le B2i, l’obtention du brevet. Cette condition inacceptable ne saurait remplacer l’utilité d’une épreuve de langue terminale, à côté des 3 autres épreuves, que nous demandons depuis des années. De plus, alors que nous parlons du premier diplôme national (DNB) qu’obtiennent les élèves, l’absence de grille d’évaluation nationale a poussé à des bricolages locaux, d’autant que toute épreuve en contrôle continu pour valider le A2 est interdite par les textes officiels. Le Ministère a expliqué que la grille proposée sur Eduscol (http://eduscol.education.fr/D0231/Grille_pilier2.pdf) était un outil suffisant pour garantir l’objectivité de notre évaluation dans tous les établissements. Cet argument n’est pas recevable parce que des tableaux sur 13 pages ne sont pas une grille d’évaluation ! Depuis cette année (2010), ce ne sont plus le A2 et le B2i qui conditionnent le brevet mais l’intégralité des piliers du livret de compétences. Ce n’est pas plus réjouissant ni acceptable. Le SNES en dénonce la logique et leur intérêt (voir : http://www.snes.edu/Livret-de-Competence-document-pour.html). Pour le A2, ou compétence 2 du livret de compétences, nous devons attester de l’acquisition des 5 compétences (et non « donner ou non le A2 ») sur l’attestation du livret de compétences que valide le chef d’établissement. Autrement dit, c’est le chef d’établissement qui est garant de l’attestation (voir ci-dessous). Si nous avons réussi à faire assumer en partie par l’institution la mascarade d’évaluation que représentait le A2, notamment que « chaque activité langagière fait l’objet d’une évaluation spécifique » mais que le niveau des élèves sera apprécié « de manière globale », il n’y a pas de raison que cela soit différent pour l’ensemble du livret. Notre mot d’ordre ne peut que rester identique tant que le Ministère ne proposera rien de mieux : laissez les chefs d’établissement décider de donner ou non le A2/compétence 2, en vous contentant d’appliquer les textes : vous faites des croix dans acquis / non acquis (ou mettez des dates). Mais, désormais, notre bataille contre le socle et le livret est une bataille commune avec les collègues des autres disciplines. Lettre (extrait) adressée aux rectrices et recteurs d'académie (18 décembre 2008) 3) La validation du niveau A2 - Conformément à l’arrêté du 15 mai 2007, le choix de la langue pour la validation du niveau A2 ne peut s’opérer que parmi les langues vivantes étrangères étudiées, qu’il s’agisse de la LV1 ou de la LV2 étudiée à titre obligatoire ou optionnel. - Il appartient aux enseignants d’aider les élèves dans le choix de cette langue vivante étrangère de manière à ce qu’il se révèle le plus favorable possible aux candidats. - Il est souhaitable que la validation du niveau A2 se fasse assez tôt dans l’année et soit communiquée au candidat et à ses parents. Chacun, en effet, doit connaître clairement sa situation : soit le candidat a le niveau A2 validé en langue et il peut espérer obtenir son DNB, soit il n’a pas encore sa validation et il convient de tout mettre en œuvre pour qu’il l’acquière selon les modalités prévues. - Pour la validation du niveau A2, je vous rappelle que chaque activité langagière fait l’objet d’une évaluation spécifique. Au cours de la phase de mise en œuvre du cadre européen commun de référence pour les langues vivantes, le niveau des élèves sera apprécié, tant à l’écrit qu’à l’oral, de manière globale : les grilles de référence déjà en ligne sur le site Eduscol constituent un outil auquel les enseignants se réfèreront utilement (cf. lettre du 12 février 2008). Par ailleurs, il est rappelé que l’évaluation des activités langagières est continue et ne doit pas donner lieu à la mise en place d’une épreuve ponctuelle particulière. Vous trouverez en pièce jointe la fiche attestant la maîtrise ou la non-maîtrise du niveau A2, publiée en annexe de la note de service du 9 janvier 2008 : elle doit être signée par le chef d’établissement. […] Au vu de l’ensemble des éléments qui seront portés à sa connaissance, le jury dispose d’une marge d’appréciation pour décider s’il peut ou non attribuer le diplôme. 7 Assistants Affectation des assistants de langues vivantes étrangères dans les écoles et les établissements du second degré circulaire n° 2008-172 du 17-12-2008 Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie La mise en place de l'accompagnement éducatif et des stages linguistiques gratuits se traduit par des possibilités nouvelles d'utilisation de la ressource que constituent les assistants de langue vivante étrangère. Par ailleurs la procédure de recrutement est assouplie afin de permettre, à partir du 1er septembre de chaque année, le recrutement d'assistants en l'absence de candidatures proposées à l'académie par le C.I.E.P. La présente circulaire annule et remplace la circulaire n° 89-021 du 26 janvier 1989. 1) Rôle des assistants de langues étrangères Les écoles et les établissements du second degré accueillent chaque année les assistants étrangers de langues vivantes dont l'affectation en France résulte d'accords bilatéraux ou d'obligations internationales. Ces assistants étrangers sont des étudiants, inscrits dans une université de leur pays d'origine. Ils contribuent à développer des compétences langagières et culturelles dans le cadre de l'apprentissage de la langue étrangère. À ce titre, outre l'intervention à l'occasion des cours de langue vivante, l'apport des assistants doit être privilégié, sur la base du volontariat, pour la mise en place : - de l'accompagnement éducatif, - des stages linguistiques gratuits d'anglais mis en place, pendant les vacances scolaires, pour tous les élèves volontaires des lycées de l'enseignement public. Ils seront alors rémunérés sous forme de vacations. L'appui apporté par les assistants peut également se faire dans le cadre : - d'une autre discipline (sections européennes ou de langues orientales) ; - d'un travail de laboratoire de langue ou de recherche documentaire ; - d'un projet culturel ou linguistique spécifique. Un assistant ne peut intervenir dans plus de trois écoles ou établissements. Son obligation de service est de douze heures hebdomadaire. 2) Durée de la mission des assistants Tous les contrats sont de 7 mois (du 1er octobre au 30 avril). Toutefois, à titre transitoire, certains contrats de 9 mois sont maintenus dans le premier degré pour les années scolaires 2009-2010, 2010-2011. 3) Affectation Chaque établissement ou circonscription remplit un cahier des charges et le transmet au responsable académique du programme des assistants avant la phase d'affectation. 4) Rôle du C.I.E.P. Le Centre international d'études pédagogiques (C.I.E.P.) coordonne depuis la rentrée 2004, pour le compte du ministère de l'Éducation nationale, et en concertation avec le ministère des Affaires étrangères et européennes (M.A.E.E.), l'ensemble de la gestion du programme bilatéral d'échange d'assistants. À ce titre, il intervient à chaque étape du suivi administratif du programme : mise à jour des dossiers de candidature, annonce de l'ouverture de la campagne de recrutement et classement des dossiers, organisation et participation aux commissions de sélection, transmission des dossiers aux académies conformément à la ventilation arrêtée par la DGESCO. II relaye également les informations essentielles aux candidats et aux différents acteurs du programme. 5) Rôle des académies À l'issue des commissions bilatérales, le recrutement des assistants de langue est réalisé par les services gestionnaires académiques qui procèdent directement à l'affectation de leur contingent d'assistants au sein des établissements bénéficiaires du programme. Dans l'hypothèse où le C.I.E.P. ne serait pas en mesure de proposer une candidature à l'académie, il appartient à cette dernière de pourvoir directement au recrutement d'étudiants étrangers remplissant les conditions pour être assistants de langue. Le C.I.E.P. est informé de ces recrutements. 6) Rôle des établissements Le rôle de l'assistant de langue étrangère doit figurer expressément dans le projet d'établissement ou dans le projet d'école qui prévoit un professeur correspondant pour chaque assistant conformément à la note de service du 14 octobre 2003. Ainsi qu'indiqué supra, l'appui des assistants de langue pourra être recherché dans le cadre de la mise en place de l'accompagnement éducatif et des stages d'anglais. 7) Taux de rémunération Le taux de rémunération des assistants est revu périodiquement et fait l'objet d'une publication au Bulletin officiel. 8 Bilangues Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'y a aucun texte qui cadre les classes bilangues. En effet, le B.O n°24 du 14/06/00 et les circulaires n°2002-074 du 10/04/02, n°2003-050 du 28/03/03 et n°2004-015 du 27/01/04 qui font référence à l'enseignement avancé de deux langues au collège et à la nécessité de continuité par rapport au primaire, ne mentionnent strictement aucune règle en la matière. Les circulaires plus récentes ne font qu'inviter à développer l'enseignement de deux langues. Un rapport de F. Goullier, intitulé Les dispositifs bilangues, rendu au Ministère en 2004, dénonce d'ailleurs le manque de pilotage car le seul qui existe c'est celui des académies: elles font comme elles veulent. Plusieurs invitent néanmoins à répartir en 3h/3h, afin de garantir l’égalité de statut entre les deux langues. Cette même recommandation apparaît également sur le site du Ministère… http://eduscol.education.fr/D0067/college-dispositifgeneral.htm … bien que sur une autre page, ce sont 5h à répartir qui sont affichées : http://www.education.gouv.fr/cid21459/apprentissage-des-langues.html Commentaire du SNES. Ces classes, souvent pensées pour sauver les langues à faible diffusion au départ, sont devenues parfois des classes « élitistes », notamment dans le binôme anglais/allemand. Par ailleurs, choisir une langue comme l'allemand dès le CE2 engage de fait le choix de la section bilangue, car faute de moyens et sûrement d'élèves, il ne sera pas question d'offrir en parallèle une LV1 ou LV2 « germanistes seulement ». Dans ce scénario, une perte d’heures d’enseignement est à la clé car il n’y a plus de LV2 en 4ème et une 1 heure en moins en 6ème en anglais, par rapport aux élèves ne prenant qu’un enseignement de LV1. Certains parents estiment aussi que c’est un choix lourd pour un élève de 6ème car ce sont deux langues, avec deux heures de cours supplémentaires. Enfin, sans cadrage national sur le nombre d’heures de cours et sans prise en compte de la carte des politiques des langues par académie, ces classes ont abouti à des aberrations, comme avoir une classe bilangue anglais/italien au collège puis une section européenne anglais/espagnol au lycée, ce qui, de fait, ne produit pas l’effet escompté : œuvrer à une diversification, déjà bien moribonde. 9 Binationales et internationales Les textes de référence sont ceux parus au Bulletin officiel spécial n°5 du 17 juin 2010. Le décret de 2010 crée des sections binationales qui désignent les formations préparant à la délivrance simultanée du Baccalauréat et d’un diplôme de fin d’études secondaires étranger (Abibac, Bachibac, Esabac). Elles ont pour but d’améliorer la lisibilité de l’offre de formation à caractère biculturel. Les sections binationales sont distinctes des sections internationales qui prépareront exclusivement à l’option internationale du baccalauréat (OIB). Les enseignements sont dispensés conformément aux horaires et aux nouveaux programmes (2010) en vigueur dans les classes considérées. L’équipe pédagogique peut être constituée d’enseignants français et étrangers. Ils interviennent dans la langue étrangère pour des enseignements spécifiquement aménagés en histoire - géographie et en lettres étrangères. La formation dispensée dans les sections internationales a pour objet de faciliter l’intégration et l’accueil d’élèves étrangers dans le système éducatif français et de former des élèves français à la pratique approfondie d’une langue étrangère, en particulier par l’utilisation de cette langue dans certaines disciplines. Commentaires du SNES. Si les sections internationales correspondent à un besoin, les textes publiés au BO ne donnent aucune garantie contre les stratégies de contournement dont sont déjà victimes bon nombre d’établissements. Ils tendent aussi, dans certains cas, à confondre « certification » et diplôme ; confusion qui laisse à penser qu’à terme la certification pourrait remplacer un diplôme, ce que nous condamnons. 10 Certifications 1. Les certifications, qui ne concernent que les élèves volontaires de classes européennes, sont le fruit d'un appel d'offre à des organismes privés (Cambridge, Cervantes). → Journal Officiel, annonces n°246 et 247 publiées le 9 août 2006 dans le BOAMP 151 B, Dép. 75. → Journal Officiel, annonces n°262 et 263 publiées le 30 juillet 2010 dans le BOAMP 146 C, Dép. 75. 2. Comme il y a beaucoup d’argent en jeu (dans les appels d’offre figure un nombre de candidats précis par an), l’institution, les chefs d’établissement et les IPR notamment, exercent une pression très forte allant même jusqu’à l’envoi aux enseignants des ordres de mission pour la passation des certifications. Dans certaines académies, certains IPR parlent même « d’insubordination » des collègues qui refusent ces injonctions et subissent un chantage en ce qui concerne leur évaluation. Or la certification n’est pas une obligation de service des enseignants. Le Ministère l’a rappelé dans deux notes de services aux rectorats, notes semblant rester sans effet auprès des IPR et des chefs d’établissements. 3. Par conséquent, le refus collectif semble le meilleur moyen pour asseoir notre droit à ne pas les faire passer (le faire savoir par courrier aux IPR et l’expliquer aux parents en C.A). Rappel: dans les établissements où les refus ont été majoritaires, les collègues se sont faits remplacer par l'institution quand celle-ci jugeait qu'il fallait à tout prix que les élèves de classes euros passent les certifications; soulignant par là leur caractère définitivement non obligatoire. Dans le cas où l’institution insiste, demander à ce qu’elle prouve le caractère obligatoire de la chose en demander le texte officiel (BO, décret...) prouvant le caractère obligatoire de cette passation. Tout le reste, baisse de note, lettre jointe au dossier personnel du collègue, appel direct des IPR, etc, ne sont que des pratiques d’intimidation que les S3 doivent dénoncer. 4. Pour ce qui est de l’argumentaire contre ces certifications, voici quelques éléments : - le coût Ces certifications ont un coût, même si ce sont les enseignants du public qui les font passer, car le Ministère doit payer les sujets. Ce sont des millions d’euros (voir appels d’offres suscités) et uniquement pour les certifications gérées par l‘Etat (parallèlement, certaines régions financent des certifications pour les élèves de Terminale, sans guère de transparence sur les coûts). L’estimation de ces coûts est à mettre en regard des diminutions de moyens pour les langues vivantes dans les établissements (effectifs lourds, diminution de l’offre…). - l’inégalité de traitement Les certifications ne concernent qu’une minorité d’élèves et leur durée est limitée : les élèves devront donc en passer d’autres plus tard pour attester de leur niveau en langue face à leurs employeurs (qui préfèrent souvent les certifications « totalement » privées, telles TOEFL ou TOIC). - la marchandisation rampante Fruits d’appels d’offre auprès d’officines marchandes, elles constituent une privatisation rampante du système éducatif. - le contenu L’apprentissage d’une langue ne peut se résumer à la maîtrise de compétences langagières et doit donc permettre l’ouverture à la culture et à la diversité, tout en développant une réflexion citoyenne. Malheureusement, très souvent, les certifications ne prennent en compte que les aspects linguistiques, laissant de côté les autres aspects. 11 Parfois, la préparation aux certifications pousse les enseignants à travailler chacune des compétences (compréhension et expression, orale et écrite) en groupes de compétences, nouvelle modalité d’organisation de l’enseignement des langues qui n'a pas à être liée aux certifications et dont les bénéfices restent encore à démontrer. En effet, aucune évaluation nationale n’a été rendue publique après la phase d’expérimentation. Personne n’est en mesure de dire si les élèves sont plus motivés à apprendre, s'ils obtiennent de meilleurs résultats, s'ils font le lien avec les programmes, etc. Les enseignants, ne créant pas les sujets et étant dépossédés de leur pouvoir de certificateurs d’un niveau, via les diplômes nationaux, voient peser sur leur enseignement le risque de la fin d’épreuves terminales en LV. Se reporter également au site national : http://www.snes.edu/-Certifications-.html 5. Nos propositions. Nous souhaitons faire évoluer les diplômes nationaux en y intégrant l’évaluation des compétences du CECRL. Il s’agit de garantir la pérennité des diplômes, notamment le baccalauréat en contrôle terminal, et que tous les élèves puissent se voir reconnaître leur niveau de langue dans tous les pays de l’UE ayant intégré le référentiel européen. Le Ministère de l’Education nationale pourrait travailler sur le modèle du BTS commerce international qui, intégrant les piliers de référence européen, a été le premier BTS français reconnu en Europe. De la même manière, en modifiant le DELF (Diplôme d’Etude de Langue Française) et en l’adossant aux paliers du CECRL, le Ministère a su faire évoluer un diplôme franco-français en un diplôme français à visée européenne. La dimension internationale des diplômes pourrait être ainsi assurée par les enseignants, via leurs propres évaluations et examens, à condition que les moyens suffisants leur soient donnés (effectifs allégés, formation, matériel audio et vidéo…). 12 Dédoublements 1. La circulaire de rentrée 2005. http://www.education.gouv.fr/bo/2005/18/MENE0500813C.htm « Les dédoublements : l’enseignement de la première langue vivante étrangère en classe de terminale des séries générales des lycées sera organisé en groupes allégés pour l’ensemble de l’horaire dû aux élèves. Il permettra de favoriser un travail plus intensif en expression et compréhension orales. Les assistants étrangers de langues vivantes des lycées seront prioritairement affectés à la mise en œuvre de cours de conversation organisés sous l’autorité des professeurs, en classe terminale. » 2. La lettre Flash du 20 octobre 2005. http://www.education.gouv.fr/lettre_information/lettre_flash/lettre_flash_3.htm « • Allégement des effectifs de langues en terminale des séries générales. À partir de la rentrée 2005, l’enseignement de la première langue vivante étrangère en classe terminale des séries générales est organisé en groupes allégés pour l’ensemble de l’horaire dû aux élèves : ceci favorisera un travail plus intensif en expression et compréhension orales. » « • Extension du programme d’allégement en terminale LV1. Après une réduction des effectifs des classes de langues vivantes dans les classes terminales des séries générales (en 2005), ce programme d’allègement se poursuivra, dans les mêmes conditions, dans les séries technologiques et professionnelles. » 3. Le B.O n°23 du 8 juin 2006. http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601048C.htm « 3. L’allègement des effectifs de langue en terminale des séries générale, technologique et professionnelle. Le regroupement des élèves des classes terminales sera organisé de telle manière en langue que chaque groupe n’excède pas une vingtaine d’élèves. L’allègement des effectifs sera mis à profit pour augmenter le temps de parole de chaque élève et développer ses compétences en communication orale. » 13 Européennes et Orientales Dans le cadre du développement de l’enseignement des langues vivantes, des sections européennes ont été mises en place, depuis longtemps, aussi bien au collège qu’au lycée (circulaire n°92-234 du 3-09-1992, Circulaire n° 2000-009 du 13/01/2000). L’esprit de la circulaire est d’offrir l’accès à ces sections à tous : c’est pourquoi on parle de « section » et non de classe. Ce texte ne précise ni les horaires ni le nombre d'élèves. Quant aux textes de référence sur les effectifs en langue en Terminale (voir la fiche de synthèse http://www.snes.edu/IMG/pdf/dedoublements_en_terminale__faire_respecter_les_textes.pdf), il ne font pas référence aux sections européennes. Même si nous pourrions penser que la logique voudrait que cela s'applique aussi, rien n'est dit clairement dans les textes : il faut donc encore utiliser le rapport de force sur le terrain... Non mentionnées dans le cadre de la réforme du lycée 2010, les sections européennes sont, dans le dernier BO (BO n°11 du 18 mars 2010), suggérées en ces termes : « L’utilisation de la langue étrangère comme moyen de communication dans d’autres disciplines doit être développée progressivement, en série L mais aussi dans les autres séries ». Les élèves des sections européennes sont invités à se présenter à la certification B1 dans la langue étudiée. Commentaires du SNES. La circulaire de 1992, aux contours flous, avec parfois des déclinaisons académiques, est toujours en vigueur. Presque 20 ans après leur création, il faut faire un état des lieux de ces sections : elles présentent un réel intérêt mais ce sont souvent, non pas des sections mais des classes qui favorisent par ailleurs la concurrence entre les établissements, renforcée par l’assouplissement de la carte scolaire. Il y a une grande différence entre le collège et le lycée qui tient au fait qu’au collège il y a rarement une DNL (discipline non linguistique) mais un enseignement de 2h supplémentaires à charge de l’enseignant de LV. Au lycée, il n’y a pas d’horaire DNL fixé nationalement et cet enseignement repose sur des enseignants (souvent d’histoire - géographie) dont les modalités de recrutement sont très diverses, selon les académies. La question qui est posée est donc de savoir quelle DNL doit être mise en place au lycée, à hauteur de combien d’heures et avec quel recrutement des enseignants. Cette question se pose d’autant plus que la réforme du lycée en cours prévoit une « nouvelle » DNL de littérature pour les Terminales L, cette fois-ci à charge des professeurs de langue. Quant aux certifications auxquelles peuvent se présenter les élèves volontaires, le SNES les condamne pour leur caractère marchand et coûteux (les organismes certificateurs appartiennent à des consortiums qui tirent profit du « marché des langues »), pour la menace qu’elles représentent sur les diplômes et pour leur caractère inégalitaire. En effet, seuls les élèves de sections européennes peuvent bénéficier de leur gratuité ; ils sont donc souvent, de fait, les seuls à les passer. En outre, la durée de validité de ces certifications a un caractère limité et leur utilité sur le marché de l’emploi n’est pas avéré. Texte adressé aux recteurs CIRCULAIRE N°92-234 du 19-08-1992 (rectifiée) / BOEN N°33 du 3-09-1992 Les développements de la construction européenne, l'ouverture internationale croissante des économies, la multiplication des échanges culturels, élèvent désormais au rang d'impérieuse nécessité la maîtrise d'une ou plusieurs langues vivantes et rendent souhaitable la formation du plus grand nombre d'élèves à un niveau proche du bilinguisme, assorti d'une connaissance approfondie de la culture des pays étrangers. Le ministère de l'Éducation nationale et de la culture se doit de répondre à cette attente, au delà du développement quantitatif et qualitatif de l'enseignement des langues vivantes dans l'ensemble du système scolaire, développement que je m'attacherai à poursuivre. Aussi ai-je décidé d'autoriser, dès la rentrée prochaine dans les collèges et les lycées, à partir des propositions que vous me ferez parvenir, la création de " sections européennes ". L'objectif général de ce dispositif est d'offrir à tous les élèves motivés par l'apprentissage des langues vivantes ce qui a fait le succès pédagogique des sections internationales, sans se heurter aux difficultés de mise en place de ces dernières (exigence d'une proportion minimale d'élèves étrangers [25 à 30%], qui ne se rencontre qu'en certains points du territoire, élaboration des programmes d'enseignement en accord avec les Etats étrangers concernés). Les éléments qui ont assuré la réussite de cet enseignement, et qui devront obligatoirement repris dans les nouvelles sections européennes, sont de trois ordres : 14 1- Un horaire d'enseignement linguistique très renforcé au cours des deux premières années, faisant place progressivement à partir de la troisième année à : 2- L'enseignement, dans la langue de la section, de tout ou partie du programme d'une ou plusieurs disciplines non linguistiques ; 3- Enfin, dans le cadre du projet d'établissement, l'organisation d'activités culturelles et d'échanges, tendant à l'acquisition d'une connaissance approfondie de la civilisation du ou des pays où est parlée la langue de la section. Il vous appartient d'élaborer, en liaison avec les chefs d'établissement concernés, les projets de sections européennes. Vous le ferez en utilisant les moyens dont vous disposez dans votre dotation et en respectant les règles-cadres qui sont exposées ci-dessous. 1.Dispositif pédagogique Le cursus des sections européennes se développera en principe à partir de la classe de Quatrième et se poursuivra jusqu'à la classe de Terminale. Des sections européennes pourront exceptionnellement être ouvertes dès la classe de Sixième. Il conviendra alors de veiller, dans la mesure du possible, à ce que leur ouverture assure la continuité avec l'enseignement de la langue vivante considérée dans les classes de CM2 des écoles du secteur du collège. En tout état de cause, et je vous demande d'être particulièrement attentifs sur ce point, les élèves de ses sections en Sixième et Cinquième ne seront pas regroupés, mais répartis entre les divisions du collège. Seuls les enseignements spécifiques de la section donneront lieu à des cours communs. Les sections européennes pourront également être implantées dans les filières technologiques et professionnelles. Les sections européennes devront s'intégrer à la politique menée en faveur de la diversification des langues vivantes en France. Pour parvenir à cet objectif, vous pourrez organiser ces sections soit dans la première, soit dans la seconde langue étudiée par les élèves. Je vous demande également de veiller à ce que l'offre de sections européennes respecte ce principe de diversification, notamment en faveur des langues européennes dont l'importance justifie qu'elles soient étudiées par un nombre d'élèves plus significatif qu'aujourd'hui (italien et portugais notamment). Par ailleurs, le dispositif de ces sections pourra être étendu à des langues autres qu'européennes (arabe, japonais par exemple), lorsque la demande des familles le permettra. Elles prendront alors le nom de sections de langues orientales. La scolarité des sections européennes reposera, pendant les deux premières années, sur un horaire d'enseignement de langue renforcé, à raison d'au moins deux heures hebdomadaires dans la langue choisie, en sus de l'horaire officiel. À cet horaire renforcé se substituera l'enseignement dans cette langue, sur l'horaire normal, de tout ou partie du programme d'une ou de plusieurs autres disciplines. Ces dernières seront choisies en fonction de la possibilité qu'elles offrent aux élèves de développer leurs capacités en terme de réflexion et d'échange d'idées, tout en se familiarisant avec la culture du pays concerné : histoire, géographie, économie par exemple, sans exclure les mathématiques ou les autres disciplines scientifiques. Les sections européennes offriront ainsi un parcours progressif qui permettra, à partir d'un renforcement des compétences linguistiques, l'utilisation de la langue étrangère comme moyen de communication dans d'autres disciplines. Ce parcours spécifique suppose le recrutement d'enseignants possédant un profil particulier, capables de dispenser l'enseignement d'une discipline non linguistique dans une langue étrangère. À cette fin, la possibilité sera offerte de recourir, à côté de recrutements locaux auxquels vous pourrez procéder, à un recrutement sur profil dans le cadre d'un mouvement particulier. L'administration centrale s'efforcera de son côté de mettre en œuvre ou de faciliter les échanges poste pour poste avec les enseignants de pays européens disposant de classes du même type, en veillant à ce que la formation des intéressés aux programmes français de leur discipline soit assurée. Enfin, la scolarité suivie dans les sections européennes sera prise en compte au baccalauréat et fera l'objet d'une mention spéciale portée sur ce diplôme. Le ministère négociera avec les états concernés des avantages spécifiques tel que la dispense du test de connaissance linguistique à l'entrée dans leurs universités. Les modalités de la prise en compte de cette scolarité seront définies dans le cadre de la réflexion menée actuellement sur le baccalauréat. 2. Sections européennes et projets d'établissement Il importe que les sections européennes soient non seulement des lieux d'apprentissage, mais aussi des centres dont l'activité devra rayonner sur l'ensemble de l'établissement. Leur création devra donc être intégrée dans le projet d'établissement, élaboré avec tous les acteursde la communauté éducative. Dans ce cadre, les sections européennes auront vocation à organiser des activités culturelles en langue étrangère et dynamiser les échanges internationaux de l'établissement (échanges de classe, projets pédagogiques communs, contacts avec les enseignants des pays partenaires). Les chefs d'établissement devront veiller à mettre en cohérence à cette fin l'ensemble des moyens et réseaux dont ils disposent, en tirant le meilleur parti de la présence d'assistants étrangers, ainsi que des opportunités offertes par les programmes européens. 3. Modalités de mise en œuvre Les projets de création de sections européennes seront élaborés, dans le cadre des règles minimales ci-dessus énoncées, avec les chefs d'établissement concernés, et transmis à l'administration centrale du ministère (direction des Affaires générales, internationales et de la coopération) avant la fin de l'année civile précédant leur mise en place. Le dossier devra comporter toutes indications utiles sur le nombre d'élèves prévus, les moyens que vous entendez affecter au fonctionnement de ses sections à partir de votre dotation, l'organisation des enseignements et les projets culturels et internationaux liés à cette ouverture. L'approbation qui sera accordée par le ministère au vu des éléments du dossier conditionnera la possibilité de recourir à un recrutement spécifique pour les enseignants appelés à dispenser un enseignement disciplinaire en langue étrangère. À titre transitoire et afin de permettre l'ouverture expérimentale de sections européennes dès la rentrée 1992-1993, l'Administration examinera au cours de l'été les projets en cours d'élaboration par les recteurs d'académie qui ont d'ores et déjà manifesté leur intérêt pour les possibilités de développement de l'enseignement des langues vivantes offertes par ce dispositif. 15 Groupes de compétence Sans bilan des expérimentations, l’enseignement en groupes de compétences est devenu le cheval de bataille du Ministère. Du discours de Nicolas Sarkozy fin 2009 aux nouveaux programmes de lycée, en passant par la circulaire de rentrée, ils sont partout ! Pourtant, les groupes de compétences n’apparaissent pas dans le CECRL. Quant au concept de « compétences », il est au centre de toutes les réformes depuis le plan de rénovation de 2005 : socle commun, attestation de niveau A2, certifications, livrets de compétences. Le Conseil Européen définit la « compétence » comme « un ensemble de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes » ; 8 compétences-clés se déclinent en sous-compétences dont une est la « communication dans une langue étrangère » (cf. le A2 au DNB). Or, comme le précise B. Rey, si la compétence décrit le type de tâche qu’elle permet d’accomplir, elle n’indique pas comment on peut l’acquérir. Pour le SNES, les compétences doivent être adossées aux savoirs et la référence doit être les programmes (qui ont intégré le CECRL). Le SNES s’oppose à l’organisation de l’enseignement par groupes de compétences qui n’est pas une garantie de groupes allégés et donne une vision morcelée et utilitariste de l’enseignement. Avec cette organisation, la mise en place de groupes de niveau devient inévitable puisque la répartition des élèves se fait à partir d’une évaluation diagnostique qui les classe en « groupes de niveaux de compétences » comme les appelle F. Goullier, IG. L’obstination du ministère à vouloir les imposer tient sans doute alors au fait qu’ils lui permettent d’occulter le problème des horaires élèves et de globaliser les moyens des langues vivantes dans un établissement…bref de supprimer des postes. Rappelons que selon l’article D312-17 du Code de l’Education « les enseignements de LVE peuvent être dispensés en groupes de compétences » (pas d’obligation donc) et que cette organisation « doit être adoptée par le C.A ». Battons-nous pour des groupes-classes décents et une exposition régulière à la langue, conditions indispensables pour des apprentissages permettant une connaissance de la langue dans ces dimensions culturelles, civilisationnelles et communicationnelles, garantissant une préparation dans les mêmes conditions aux diplômes du DNB et du Baccalauréat. Décret du 22 août 2005 Titre 1 - Organisation de l’enseignement des langues vivantes étrangères dans l’enseignement scolaire Article 2 - Les enseignements de langues vivantes étrangères peuvent être dispensés en groupes de compétences, indépendamment des classes ou divisions ; les principes de constitution de ces groupes sont adoptés par le conseil d’école sur proposition du conseil des maîtres, dans le cadre du projet d’école, ou par le conseil d’administration dans le cadre du projet d’établissement. Lettre Flash du 20 octobre 2005 • Répartition des élèves dans des groupes de compétences À partir de la rentrée 2005 à titre expérimental, les élèves peuvent être répartis dans des groupes de compétences en langues indépendamment de leur âge, de leur classe ou du statut scolaire de la langue (LV1, LV2, LV3). Ces groupes sont constitués en fonction de quatre activités langagières : compréhension orale, compréhension écrite, production orale, production écrite. Grâce à cette nouvelle organisation qui tient compte de l’hétérogénéité des profils – par exemple, certains élèves maîtrisent parfaitement la production écrite, mais peuvent avoir des lacunes en expression orale – les élèves progressent à leur rythme en travaillant les activités de communication langagière qu 'ils ont besoin d'améliorer. Ils ont aussi la possibilité, en fonction de leur progrès et de leurs besoins, de passer d'un groupe à l'autre. « L’idée, souligne François Monnanteuil, doyen de l’inspection générale des langues vivantes, est de les regrouper de la manière la plus pertinente possible selon leurs compétences en expression et en compréhension orales et écrites de façon à ce que ce soit le plus profitable pour eux ». Les principes de constitution de ces groupes sont adoptés par le conseil d’école ou par le conseil d’administration. 16 Circulaire de rentrée 2006 (BO n°13 du 31 mars 2006) L’adoption du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) prévue par le décret précité implique le développement de nouveaux modes d’apprentissage des langues vivantes qui dépassent le schéma traditionnel d’organisation des groupes de langues par niveau de classe. La circulaire de rentrée 2005 préconisait l’implantation des groupes de compétence dans au moins un collège et un lycée par bassin de formation. Il convient désormais de les installer dans un nombre plus important d’établissements. Ces dispositifs, mis en place par quelques établissements dans chaque académie depuis quelques années, consistent à regrouper les élèves non plus en fonction du moment du début d’apprentissage de la langue, mais par groupes constitués en fonction des besoins des élèves dans les différentes activités langagières (compréhension et expression orales, compréhension et expression écrites). Il convient de faire connaître et de développer de manière significative ces modes d’organisation pédagogique en y associant étroitement les corps d’inspection territoriaux. Circulaire du 31 mai 2006 A - De nouveaux modes d’enseignement des langues 1. Les groupes de compétence L’article 2 du décret susvisé préconise que les élèves soient répartis en groupes de compétence langagière indépendamment des classes ou divisions, à l’école, au collège ou au lycée. Les “groupes de compétence” peuvent correspondre soit à la démarche pédagogique du professeur, soit à une organisation des groupes en fonction des acquis et des besoins des élèves. Il s’agit donc, dans tous les cas, d’un choix pédagogique et organisationnel qui implique tout autant les enseignants que les personnels de direction. 1.1 Un apprentissage centré sur une activité langagière dominante L’apprentissage repose sur des activités langagières : compréhension de l’oral, expression orale en continu, interaction orale, compréhension de l’écrit et expression écrite. On consacrera dans chaque groupe, sur une période donnée, l’essentiel du travail à une activité langagière privilégiée en fonction des besoins des élèves, de leurs acquis et du projet pédagogique du professeur sans pour autant négliger le travail autour des autres activités langagières. 1.2 Une organisation en groupes différenciés Le travail organisé autour d’une activité langagière dominante peut être dispensé dans des groupes constitués d’élèves ayant les mêmes besoins et issus de classes différentes. L’échelle de référence du Cadre européen (A1, A2, B1, ...) aide les professeurs à identifier ces besoins et à construire une progression en hiérarchisant les difficultés à chaque niveau de l’échelle et pour chaque activité langagière. Cette organisation permet au professeur de répondre plus facilement et de manière mieux adaptée aux besoins de chacun. Dans tous les cas, la désignation des élèves pour la constitution des groupes différenciés relève de la seule responsabilité des enseignants dans le cadre du dispositif arrêté par le chef d’établissement. - À l’école, les activités mises en place sont généralement inscrites dans le projet d’apprentissage aux caractéristiques pluridisciplinaires pris en charge par un enseignant polyvalent. Le groupement des élèves se fera le plus souvent sur la base de la classe. Il est cependant possible d’envisager la constitution de groupes différenciés avec décloisonnement ou dédoublement temporaires des groupes de langues. Cette possibilité s’avère particulièrement utile dans le cas où elle peut permettre des décloisonnements entre des classes différentes de cycle 3 ou la constitution de groupes différenciés dans les classes des écoles rurales. - Au collège, les nouveaux programmes de langues qui entrent en application à la rentrée 2006 sont conçus dans l’esprit d’une progression par paliers (3) (le palier 1, déjà publié, vise la maîtrise du niveau A2. Le palier 2 fera l’objet d’une publication d’ici 2007 et visera la maîtrise du niveau B1). Si le regroupement des élèves peut se faire sur la base de la classe, il est aussi possible d’envisager la constitution de groupes différenciés constitués à partir de plusieurs classes sur la base de besoins ou d’objectifs spécifiques. - Au lycée, cette nouvelle organisation a déjà cours dans certains établissements. On peut ainsi se reporter aux comptes rendus des expériences présentées par différents lycées au cours du séminaire national du 15 novembre 2004. Ces documents figurent sur le site Éduscol ( http://eduscol.education.fr, rubrique langues vivantes). Dans les collèges et les lycées, les élèves auront la possibilité, en fonction de leurs progrès et de leurs besoins, de passer d’un groupe à l’autre sur la base de l’évaluation de leur niveau de compétence. L’alignement des horaires de plusieurs classes pour une même langue facilitera ce passage (voir à cet égard les documents évoqués ci-dessus mis en ligne sur Éduscol). Lettre Flash du 16 décembre 2005 - sur les collèges « ambition réussite » 11) Un livret de compétences retracera le parcours individuel de chaque élève depuis l’école primaire. Ce livret permettra à chaque élève de connaître son niveau et les objectifs qu’il doit se fixer pour acquérir le socle commun de connaissances. Les établissements mettront en place des groupes de compétences à l’image de ce qui est prévu pour l’apprentissage d’une langue étrangère. L’objectif est de donner confiance aux élèves et de supprimer, grâce à l’aide individualisée, tout redoublement. 17 Décret n° 2010-99 du 27-1-2010 - J.O. du 28-1-2010 (organisation des EPLE) « Art. R. 421-41-3. - Pour l'exercice des compétences définies à l'article L. 421-5, le conseil pédagogique : 1° Est consulté sur : - la coordination des enseignements ; - l'organisation des enseignements en groupes de compétences ; - les dispositifs d'aide et de soutien aux élèves ; - la coordination relative à la notation et à l'évaluation des activités scolaires ; - les modalités générales d'accompagnement des changements d'orientation ; - les modalités des échanges linguistiques et culturels en partenariat avec les établissements d'enseignement européens et étrangers. » Circulaire n° 2010-008 du 29-1-2010 (LV au lycée) « Au-delà de ces mesures de portée nationale, chaque établissement doit s'attacher à améliorer l'organisation des enseignements de langues vivantes en : - organisant l'enseignement par groupes de compétences et en modulant les périodes d'enseignement ; - élargissant le champ des enseignements en langue étrangère ; - favorisant les moments de pratique authentique de la langue. I - Organiser l'enseignement par groupes de compétences et moduler les périodes d'enseignement 1. Les groupes de compétences L'apprentissage de la communication en langue étrangère passe par l'acquisition de compétences dans cinq activités langagières : la compréhension de l'oral, la compréhension de l'écrit, l'expression orale en continu, l'expression écrite, l'interaction orale. Le travail en groupes de compétences est centré sur une activité langagière dominante que l'on souhaite renforcer chez les élèves tout en prenant appui sur une autre activité langagière dans laquelle les élèves ont plus de facilités. La constitution des groupes est modifiable au cours de l'année et est indépendante de la série, du statut de la langue choisie (LV1, LV2, voire LV3 pour certaines langues) et de l'organisation par classes. La démarche de projet est adaptée à ce mode d'organisation. Un alignement des horaires de langues vivantes est préconisé. Le regroupement d'élèves de lycées généraux, technologiques et professionnels du secteur est à encourager dans la mesure où la proximité des établissements le permet. » Programme de Seconde (Bulletin officiel spécial n°4 du 29 avril 2010) « L’organisation des enseignements de langues vivantes par groupes de compétences permet de dépasser la distinction habituelle entre LV1 et LV2 et l’organisation par classe traditionnelle et donc de moduler, selon l’élève, les objectifs et les démarches. » Programme du cycle terminal (http://media.eduscol.education.fr/file/consultation/92/4/cycle-terminal_projet_prog_2010_LV_143924.pdf) « La mise en place d’un enseignement par groupes de compétences pour les enseignements communs favorise l’atteinte des objectifs visés. » « L’organisation en groupes de compétences pour les enseignements communs permet de dépasser la distinction habituelle entre L.V.1 et L.V.2 et donc de moduler, selon les élèves, les objectifs et les démarches. Les groupes de compétences visent à centrer l’apprentissage autour d’une activité langagière dominante que l’on souhaite renforcer chez les élèves tout en prenant appui sur une ou plusieurs autres activités langagières dans lesquelles les élèves disposent de plus de facilités. » L’essentiel à retenir : L'article D.312-17 du Code de l'éducation donne la possibilité (et non l’obligation) d'organiser l'enseignement des langues vivantes en groupes de compétences, indépendamment des classes ou divisions. Toujours en vigueur, cet article rappelle donc que cette organisation n’est pas obligatoire et doit être soumise au C.A. « Les enseignements de langues vivantes étrangères peuvent être dispensés en groupes de compétences, indépendamment des classes ou divisions. Les principes de constitution de ces groupes sont adoptés par le conseil d'école sur proposition du conseil des maîtres, dans le cadre du projet d'école, ou, pour les collèges et les lycées, par le conseil d'administration dans le cadre du projet d'établissement. » 18 Horaires COLLEGE LV1 LV2 ou LR (régionale) ème 4h 5ème 3h Dans le cadre du dispositif « bilangues », qui propose l’enseignement de deux langues vivantes dès la 6ème, 3h sont généralement dédiées à l’enseignement de chacune de ces deux langues. 4ème 3h 3h (obligatoire) étrangère ou régionale 3h (facultatif) régionale si LV2 étrangère obligatoire 3ème 3h 3h (obligatoire) étrangère ou régionale 3h (facultatif) régionale si LV2 étrangère obligatoire ou étrangère si LV2 régionale obligatoire 6 Pas de LV2 si module de découverte professionnelle 6h (DP6) LYCEE La réforme du lycée concerne la classe de Seconde à la rentrée 2010 et le cycle terminal à la rentrée 2011. Classe ou série Seconde LV1 horaire statut Série ES horaire LV2 ou LR 5h30 à partager obligatoire obligatoire 1ère : 4h30 à partager LV3 ou LR LV approfondies 3h enseignement d’exploration ou facultatif 3h Terminale : 4h à partager statut Série L horaire obligatoire 1 ère obligatoire : 4h30 à partager facultative 3h 3h facultative au choix Terminale : 4h à partager statut Série S horaire obligatoire 1 ère obligatoire : 4h30 à partager 3h Terminale : 4h à partager statut Série STG horaire obligatoire 1 ère obligatoire facultative : 4h30 à partager Terminale : 4h à partager statut Séries STL, ST2S, STI2D et STD2A (ex-STI) horaire obligatoire obligatoire 2 à 3h + 1h de techno en LVE Des précisions ou modifications entre 2011 et 2015. statut obligatoire facultative En Terminale, série L, les élèves peuvent également choisir « littérature étrangère en langue étrangère » d’une durée de 2h. 19 STG Épreuves obligatoires Spécialité : Communication et gestion des ressources humaines Coefficient Epreuve Durée LV1 3 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h LV2 3 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h Spécialité : Comptabilité et finance d'entreprise Coefficient Epreuve Durée LV1 3 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h LV2 2 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h Spécialité : Gestion des systèmes d'information Coefficient Epreuve Durée LV1 2 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h LV2 2 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h Coefficient Epreuve Durée 3 Ecrite terminale / Orale en CCF 2h Spécialité : Mercatique (marketing) LV1 Épreuves facultatives (toutes spécialités) LVE ou LR Epreuve Durée orale 20 minutes Seuls les points excédant 10 sont retenus. 20 ST2S Les nouvelles modalités sont au B.O n°35 du 18 septembre 2008: http://www.education.gouv.fr/cid22411/mene0816750a.html Une note de service précise les modalités générales d'évaluation et propose des grilles pour l'expression orale: http://www.education.gouv.fr/cid22459/mene0800725n.html Ces modalités ne concernent que la LV1: − épreuve à coefficient 2; − épreuve écrite ; − épreuve orale en CCF; − pas de compréhension orale en épreuve finale. Pour plus de détails sur la liste des épreuves (et leurs coefficients), se reporter à: http://eduscol.education.fr/D0055/listepveserieST2S.htm En ce qui concerne la LV2, il faut se référer à la note de service n°2008-026 du 25-2-2008 qui elle-même renvoie à la note de service n° 2001-091 du 30 mai 2001 et qui prévoie un oral sur un document étudié en classe et figurant sur la liste (volume global d'une quinzaine de pages) réalisée par le professeur. Les textes peuvent être accompagnés de documents iconographiques. 21 Voyages Eduscol ( http://eduscol.education.fr/cid48574/voyages-et-sorties-scolaires-second-degre.html ) Le financement des sorties scolaires facultatives Le financement de ces sorties peut provenir de différentes sources : › les aides attribuées par les collectivités territoriales (communes, conseils généraux, conseils régionaux). Ce type de financement reste encore trop largement ignoré en dépit des possibilités. › le foyer socio-éducatif (FSE), ou d'autres associations de type loi 1901. Les subventions accordées par le FSE sont votées par l'assemblée générale des adhérents de cette association, puis versées à l'établissement sous forme de dons préalablement approuvés par le conseil d'administration de l'EPLE. › les subventions d'entreprises privées : Celles-ci peuvent être autorisées à subventionner un voyage dans la mesure où cette subvention n'est pas assortie d'une obligation publicitaire. › la participation des familles : elle ne peut être demandée que pour des sorties facultatives, et pour un montant raisonnable. En effet, la circulaire n°76-620 du 20août 1976 relative aux sorties et voyages collectifs d'élèves précise que "le projet de voyage ou de sortie doit toujours être retenu au niveau de l'établissement, en tenant compte du coût qui ne doit en aucun cas avoir pour conséquence une ségrégation des élèves en fonction des ressources financières de leurs familles". › les ressources propres de l'établissement : rien ne s'oppose à qu'un établissement finance, sur son propre budget et en particulier sur le fonds de réserve, avec l'accord du conseil d'administration, tout ou partie des dépenses engendrées par un voyage scolaire. Les attributions du conseil d'administration des EPLE ont été complétées récemment par le décret n°2005-1145 du 9 septembre 2005. Cette instance doit désormais donner son accord sur la programmation et les modalités de financement des voyages scolaires. Il en ressort que les recettes affectées au financement des sorties scolaires doivent être inscrites au budget de l'établissement, après approbation des modalités de ce financement par le conseil d'administration. Celui-ci est appelé à se prononcer, d'une part, sur le montant de la participation des familles, d'autre part, sur l'ensemble du budget consacré au voyage, incluant la prise en charge financière du voyage des accompagnateurs. À noter : de nouvelles dispositions pour les familles relatives au règlement de voyages scolaires facultatifs par chèques vacances. → voir la note de service n°2005-205 du 30 novembre 2005 portant agrément des EPLE auprès de l'ANCV. Accompagnateurs de voyages scolaires : modalités de financement Plusieurs Chambres régionales des comptes ont émis un certain nombre d'observations précisant les règles de base devant s'appliquer en matière de prise en charge financière des voyages scolaires. […] Elles ont notamment rappelé que le coût du voyage des accompagnateurs ne devait pas être supporté par les familles des élèves. En effet, les éventuelles subventions ou conditions avantageuses en matière de tarification doivent bénéficier à l'ensemble des participants, et non concerner la seule part propre aux accompagnateurs. Il est important de rappeler que ces observations ne constituent, en aucune façon, une remise en cause de la gratuité de ces voyages pour les accompagnateurs, qu'ils soient enseignants ou bénévoles. En effet, les enseignants accompagnateurs, qui exercent une mission au service de l'établissement, sont considérés comme étant en activité de service, tout comme les accompagnateurs bénévoles qui contribuent occasionnellement au fonctionnement du service public. Le financement des voyages pour les accompagnateurs doit donc être recherché parmi les modalités mentionnées précédemment (à l'exception de la participation des familles). Références des textes relatifs aux sorties scolaires dans le second degré : - circulaire n°76-260 du 20 août 1976 relative aux sorties et voyages collectifs d'élèves - circulaire n°86-317 du 22 octobre 1986 et circulaire n°88-254 du 6 octobre 1988 relatives à la déconcentration de la délivrance des autorisations de sorties et voyages collectifs d'élèves du second degré. Extraits de la circulaire n°76-260 du 20 août 1976 2° L'ENCADREMENT Pour les petites sorties effectuées dans ou hors agglomérations, les modalités de la surveillance et les précautions à prendre sont celles qui ont été précisées dans la circulaire n°I-68-527 du 31 décembre 1968. 22 Pour les voyages collectifs d'élèves, il appartient au chef d'établissement d'évaluer le nombre d'accompagnateurs nécessaires compte tenu de l'importance du groupe, de la durée du déplacement, des difficultés ou des risques que peut comporter le parcours suivi par les élèves. a) Personnel relevant du ministère de l'Éducation Aux termes de la circulaire n°74-328 du 16 septembre 1974 (RLR 261-9), la notion d'activité de service s'applique aux sorties et aux voyages éducatifs organisés en France ou à l'étranger par l'établissement scolaire même pendant les jours de congé ou les vacances dans la mesure où l'enseignant s'y trouve en service. La preuve de cette situation ne peut résulter dans ce cas que d'un ordre de service écrit. En cas d'accident, le personnel sera couvert par l'Etat dans les conditions précisées par la circulaire visée ci-dessus. En France, la responsabilité de l'Etat est également engagée en cas de dommages causés ou subis par les élèves et imputables à une faute de surveillance, en application de la loi du 5 avril 1937 ; l'Etat pouvant toutefois, s'il y a faute détachable du service, exercer une action récursoire à l'encontre de ce personnel. En cas de dommages causés en France à des tiers, dans le cadre du service, la responsabilité de l'Etat est engagée, celui-ci pouvant éventuellement exercer une action récursoire. S'agissant de dommages causés à l'étranger, dans le cadre du service, et sans qu'une faute personnelle détachable du service puisse être reprochée aux maîtres, ceux-ci seront couverts par l'Etat en vertu de l'article 11 de l'ordonnance du 4 février 1959. En outre, il pourra être recommandé à ce personnel de souscrire une assurance personnelle pour les accidents subis ou causés hors service. b) Collaborateurs bénévoles Il est rappelé que les directeurs d'école et les chefs d'établissement d'enseignement secondaire ont la possibilité d'autoriser des personnes étrangères à l'Éducation, notamment des parents d'élèves, à prêter leur concours aux enseignants lors d'une sortie ou d'un voyage collectif d'élèves. Les personnes qui proposeraient ainsi leur collaboration bénévole et qui participeraient, avec l'accord des chefs d'établissement et directeurs d'école, à l'encadrement d'une sortie ou d'un voyage en France et à l'étranger, seraient, aux termes de la jurisprudence administrative, considérées comme collaborateurs occasionnels du service public d'enseignement et pourraient obtenir de l'Etat des dommages et intérêts pour les dommages subis par eux à l'occasion de ces activités. En ce qui concerne les dommages causés ou subis par les élèves, la jurisprudence assimile les collaborateurs bénévoles aux membres de l'enseignement public, les faisant ainsi bénéficier au même titre que ces derniers de la substitution de la responsabilité, telle qu'elle est prévue par la loi du 5 avril 1937 (RLR 560-1). L'action récursoire de l'Etat peut s'exercer à leur encontre dans le cas de faute lourde sans aucun rapport avec l'activité éducative. En France, en cas de dommages causés à des tiers, la responsabilité de l'Etat est également engagée, l'Etat pouvant toutefois exercer une action récursoire dans les conditions fixées à l'alinéa précédent. Dans le cas de dommages causés à l'étranger, les collaborateurs bénévoles sont couverts dans les mêmes conditions que celles prévues pour le personnel relevant de l'Etat, en application de la jurisprudence administrative relative à la responsabilité des collectivités publiques. Il pourra être recommandé également à ces personnes de souscrire une assurance personnelle pour les accidents qu'elles pourraient avoir ou causer en dehors des activités d'encadrement. c) Les élèves Il est rappelé qu'une autorisation parentale est obligatoire pour les voyages d'enfants mineurs. L'assurance des élèves contre les accidents subis ou causés au cours des sorties ou des voyages est obligatoire, la participation aux activités en cours revêtant pour les élèves un caractère facultatif. Il convient de préciser que l'assurance ne saurait être exigée, que le déplacement ait lieu en France ou à l'étranger, pour les dommages survenus aux élèves bénéficiant du régime des accidents du travail si le déplacement s'inscrit dans le cadre de l'enseignement professionnel qui leur est dispensé. 23