Architecture romane et cistercienne
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Architecture romane et cistercienne
Architecture romane et cistercienne Le décor et sa fonction Les effets de l'architecture cistercienne pour elle même → Étude de l'architecture romane du second âge. Architecture romane → Autours des années 1140. Date clef → deux abbés : Saint Bernard qui va poser les limites du décor et Suger qui prône une architecture pour le décor. Deux abbés contemporains l'un de l'autre. Suger, fondateur de l'architecture gothique (prochain cour). Architecture sans décor : architecture cistercienne. Engouement pour le décor, début 12ème siècle. Hostilité pour le décor dans abbaye clunisienne : objet d'un nouvel ordre, l'ordre cistercien. Coexistante de deux styles de l'architecture romane (clunisienne et cistercienne) : une avec décor (en abondance), l'autre sans. Problématique du décor : Ouvertures sur l'architecture romane par son décor et sur l'architecture cistercienne par son absence de décor. Architecture romane : le décor a un sens. Décor utilitaire (religion). But du cours → Récapitulatif et comparatif avec l'architecture cistercienne par rapport à l'architecture romane. Église Saint Pierre d'Aulnay en Saintonge : fortement décorée au niveau du portail notamment. Abbaye de Fontenay, Bourgogne : dépourvue de décor. → Ces deux monuments sont de la même époque, se ressemblent au niveau de la façade mais les différences se trouvent dans les proportions, dans les ouvertures ainsi que dans les clochers. Absence de clocher dans l'architecture cistercienne car tout signe ostentatoire est prohibé. Les portails : Portail d'Aulnay : décoré, majestueux Portail de Fontenay : Plus sobre, porte entre l'extérieur et l'intérieur (deux mondes « différents »). Les Quatres Principes de Focillon : Le plan : Masse des murs par rapport à l'échelle. Immense pilier, circulaire ou cruciforme (plusieurs mètre de diamètre). Le plan ne montre pas tout, il ne montre que la base. Significatif du sol uniquement, les étages sont différents. Plan d'Aulnay : en crois latine, transept saillan → premier changement avec l'architecture précédente. Ce transept est prolongé par des absides. Centre du transespt : croisé du transept, puis cœur, prolongé par absides. Plan Cistercien : Chevet plat. Plus d'abside, pas de déambulatoire. Artex, séparé de la nef avec plusieurs travées. Puis transept avec départ d'un escalier à droite. → Le plan roman : deux types de plan : plan déambulatoire et plan orienté échelonné (caractéristique des abbaye clunisienne). Plan important pour l'architecture romane, sur le plan de la statique on sort complétement de l'architecture grecque. Architecture qui travaille, poussé contre poussé. Architecture dynamique. → pilier des bas côtés et contre fort, berceau brisé à arc doubleaux couvrant la nef (cf Aulnay). Structure : voûte + piliers Ouverture par les galeries : supplément de lumière qui va se développer de plus en plus notamment dans l'architecture gothique. Combinaison des masses : équilibre des pleins par rapport aux vides. Sensation de rentrer dans un univers de pierre pour l'architecture romane alors que dans l'architecture gothique, les parois sont de plus en plus évidées. Masses verticales, masses horizontales, réelle présence de la pierre. 4) La répartition des effets La lumière est calculée en fonction de la géométrie des volumes. Lumière douce. Fenêtre géminée : fenêtre double, jumelle. → « Elle dépend de cette structure, de ces masses car de la pesanteur, l'architecte doit penser à la lumière, aux ombres, aux décors et aux murs nus. Les effets passent dans la prédominance des pleins, dans les effets de lumières, le clair-obscur, la profusion des décors et lorsque l'on renvoie aux édifices cisterciens, la magnificence des éclairages. » Toujours orienté vers l'Est, vers Jerusalem. Cette orientation se généralise à l'époque romane. Fenêtre avec ébrasement : capter la lumière et la répandre à l'intérieur de l'édifice. (« double entonnoirs », partie plus grand à l'extérieur, diffusion plus pointue à l'intérieur). Trompes : arcs tendus en biais Lumière très importante qui rythme l'architecture avec les travées. Lumière forte et contrastée, peu de transition entre l'ombre et la lumière : marque de l'architecture romane. La problématique du décor : → Cluny III, 1080 Ordre bénédictin. Règle de Saint Benoît de Nursie, Italie. Montre son prestige par le nombre de ses clochers. Beaucoup de tours. Double transept. Ordre qui privilégie la décoration des édifice. Chapiteaux décorés ainsi que les cadres des fenêtres. Reliquaires : Sainte Nectaire, Saint Baudime. Objets en or dans lesquels on plaçait les reliques. Ornement : Ornement veut dire sortie du chaos lors de la création et organisation de la matière en éléments déterminés. (M. Davy). → Quel est le rôle de l'ornement : Transfert de l'intérieur vers l'extérieur, parler du surnaturel par les symboles. Le fixer dans le terrestre. Sources : textes, enluminures, objets. Origines : le linteau de Saint Genis les Fontaines, 1020. Portail : Vocabulaire : tympan, linteau, voussures, trumeau, ébrasement, piédroit en ébrasement. Ébrasement : biais des côtés de l’embrasure d'une baie, destinée à faciliter l'ouverture et l’accès de la lumière. Archivolte : ensemble des voussures Décor très présent, tout le portail en est couvert. Toute l'architecture romane va générer du décor. Le trumeau monolithe est orné d'animaux entrelacés, trois couples de lions et de lionnes entrecroisée qui enserrent six roses, symbolisant les six jours de la création (cathédrale de Moissac). Trumeau : support et bifurcation. Les portails sont des bibles de pierre dans l'architecture romane. La polémique en architecture au sin du « roman » la position de l'ordre cistercien. Polémique du décor amplifié par Saint Bernard. 1) Saint Bernard de Clairvaux : Famille noble 1111 : moine bénédictin (ordre de Cluny) Suit les fondateurs de Cîteaux (Robert de Molesmes, 1098, fonde l'ordre de Citeau qui donne l'ordre cistercien). 1115 : fonde l'abbaye de Clairvaux Prêche pour la seconde croisade A sa mort : 160 moines à Clairvaux et 393 abbaye cisterciennes Célèbre par ses lettre et ses sermons. → Apologie de Saint Bernard adressée à Guillaume, abbé de Saint Thierry. Saint Bernard est du côté du texte, contre les images, les décors. Contre la profusion du décor. Caractéristiques de l'ordre cisterciens : Dépouillement, rigueur, austérité, isolement, travail manuel, pauvreté. Hiérarchie : Moines(cadets de familles nobles, éduqués). Convers (paysans au services des moines). Familiers (serviteurs ou domestiques). Abbaye cistercienne (établissement hiérarchisé,..). Impact sur l''architecture : Sites dans des forets ou dans des marécages hostiles Valorisation des matériaux Effets recherchés de l'ombre et de la lumière sur la pierre et simplicité des décors Développement grâce à l'hydraulique importance de l'eau, du bois et des carrières. → Le modèle type : le plan de l'abbaye de Fontenay Sur le flan de l'abbatiale est aménagé un cloitre avec une colonnade ou une arcade. Le Thoronet : Site emblématique → importance de la circulation de l'eau, de la source au bâtiments, (chercher les plans) Le nombre d'or a servi à constituer le plan. Façade simple. Le Corbusier s'est inspiré du Thorone pour le couvent de la Thourette Moines cisterciens utilisent beaucoup plus l'arc brisé que l'arc plein cintre.