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Le ciel des provinces désertées
Les compagnies installées au Cameroun n’assurent pas les vols domestiques.
C’est l’histoire d’une vingtaine de tours opérators européens qui ont involontairement prolongé leur séjour de quatre
jours dans la province du nord, faute d’avion à destination de Douala. Récemment, le Premier ministre et une forte
délégation de personnalités en partance pour la ville de Maroua ont dû patienter longuement à Garoua, avant de rallier
finalement le chef-lieu de la province de l’Extrême-Nord par route. Plusieurs rencontres de football ont été reportées
voire annulées simplement parce que l’équipe visiteuse n’a pas trouvé de moyens de transport pour se rendre à Garoua
ou Maroua. Ces quelques exemples illustrent l’étrange paradoxe observé dans le secteur du transport aérien au
Cameroun.
Entre 2005 et 2006, l’on a pourtant enregistré l’arrivée d’une quinzaine de transporteurs aériens au Cameroun.
Seulement, ces compagnies choisissent la ville de Douala (et dans une moindre mesure la ville de Yaoundé) pour
déployer leurs activités. Certaines grandes agglomérations urbaines, à l’instar de Bafoussam, Garoua, Limbe, Bertoua
Kumba et autre Ebolowa sont ainsi délaissées. Le cas de Yaoundé semble plus préoccupant, car d’autres compagnies
aériennes au départ de la capitale politique auraient saisi l’autorité aéronautique civile pour confirmer la cessation de
leur activité sur la place aéroportuaire de Nsimalen.
Rentabilité
Certes, l’argument rentabilité est évoqué pour justifier l’abandon des dessertes domestiques. Une analyse des
économies de ligne et du trafic par paire de cité, pour l'exercice 96/97 commandée par la Camair a abouti à un cinglant
constat. : pour l'exercice 96/97, la Camair a transporté de Maroua à Garoua 100 passagers pour 265 vols, soit aucun
passager en moyenne ; entre Maroua et Ngaoundéré, 119 passagers pour 242 vols, soit aucun passager en moyenne.
Pourtant, la demande semble exister et reste même forte pour certains recoins (Limbe, Bafoussam, Bertoua, Maroua)
D’ailleurs, la même étude révèle que les liaisons Sud Nord et Nord-Sud ont une occupation plus que satisfaisante des
sièges offerts De ce constat, le renforcement des liaisons directes Sud-Nord (Douala - Garoua-Douala Douala-MarouaDouala, ou l’Ouest) permettrait à plusieurs compagnies d'améliorer sensiblement le compte d'exploitation. “ Avec
l’important trafic que connaissent les routes de l’Ouest dès la fin du Week-end mieux, le nombre impressionnant de
compatriotes du grand nord qui aimeraient sauter dans le premier avion pour aller à Maroua ou à Kousséri résoudre un
problème de travail, ces régions constituent d’importants marchés pour ces compagnies aériennes… ”, soutient un
ingénieur en aéronautique civile
Tracasseries administratives et douanières (cas de Nsimalen), vétusté des installations aéroportuaires ou absence des
pistes d’atterrissages sont aussi d’autres raisons qui poussent les compagnies aériennes à préférer le ciel de Douala.
Les compagnies aériennes en activité au Cameroun
Air Guinea Cargo, Ega et Geasa (Guinée équatoriale)
Africa West Cargo et West African Airlines (Togo)
Benin Golf Air
Toumaï Air Tchad
Bellview Airlines (Sierra Leone)
Trans Air Congo, Air Ivoire…) Royal Air Maroc
Air Max Africa (Gabon)
Chan Changi (Nigeria en cours d’installation)
Air Mauritanie
Alafriqyah Airways (Libye).
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Generated: 16 February, 2017, 02:23
Air France
Swiss International
SN. Brussels
Kenya Airways
Ethiopian Airlines
Inter Air Services (Afrique du Sud)
Air Gabon.
Cameroon Airlines
Nac
Léopold Chendjou Source : Le Messager
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