Dun Hill - Anne Kawala

Transcription

Dun Hill - Anne Kawala
1. Lanières noires
Dun
Hill
Rouge international, s’il vous plaît
Comme d’habitude
Merci
&
Bonne journée
Hill - Le générateur (Gentilly) – 11 oct. 2009
1
2. noires abîmées
Dun
Hill
Rouge international
Traîne sur le bureau
Moins Dun
reste
Hill
Heal
Ill
Montez la colline de mes talons malades
Fendillés
Abimés
Chaussures usées de promenades parisiennes
Usées de promenades
⌐ Tout court
Campagnes comprises
Nos fils et nos campagnes
Nous ne sommes pas en
Allons par les sillons, terre grasse et riche et meuble et
noire
⌐ Tout court
Pendez moi ça haut et
Voir le monde haute perchée
Pendue à, perchée sur, à,
Hill - Le générateur (Gentilly) – 11 oct. 2009
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Dun
3. bleues
Hill
Internationale rouge
Et cartes à jouées effeuillées, Eduar Escoffet, litanie chiffrée
1
2
3
nous irons aux bois
en talons hauts et richelieu chercher des champignons
sous les fougères
dans les vallons et le creux
Cage était mycophile
C
age
M
’obsède
K
afkaïennement
Stéganogracronymes, sous texte encore, boo-ommage-RANG ! hop ! Ca tonne !
Quelle issue, quelles issues ? Quels pluriels à issue ?
Métaphorage, porte de sortie, sortie de secours :
heal d’elle, ill de il : hill de îl – O : nage sur la ligne d’HO-pe
L’amour vous sauvera, l’amour vous sauvera, lithaLisait-il dans les cartes,
La lithanie des cartes
Tarot de Marseille
Et le blanc, la Dachs-topomèologie, la spatialisation perte de repères, mer d’huile dans l’entre du blanc des glacesmurs, lumière d’un minuit à l’ar
pège,pêche excès, grise et bleue, de l’arc
Tique
en talons hauts et richelieu chercher des champignons
sous les fougères
dans les vallons et le creux, tout les creux des chaussées défoncées arpentées, se casser la
gueule, souvent, totalement quand fatiguée, jambe qui flanche comme œil qui hurle, à la surface de l’œil, une
brûlûre à la surface et la piqure d’une contraction ? d’une contraction ? comme la contraction des souvenirs à la
surface des rapports, brisés, rompus, pendus à, miroir aux alouettes, le souvenir recompose toutes les surfaces de
l’histoire
mes grands-parents avaient un magasin de chaussures, lors des vacances passées chez eux, des déjeuners et des
dîners qui duraient trop pour l’enfance, nous allions ma cousine et moi explorer ce magasin et essayer toutes les
paires de chaussures possibles, avant d’aller errer dans les caves labyrinthiques, trouver encore d’autres secrets et
d’autres mystères, avant la sieste imposée, que nous faisions à deux, toutes les deux, nous demandant quels
autres secrets résidaient entre un homme et une femme, moi je suis l’homme moi je suis la femme, on essaie ?, on
essaie sans conclure grand-chose, si ce n’est, qu’évidemment, la peau et la peau s’aiment souvent
Puis ensuite la composition dit :
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Dun
4. rouges
Hill
Rouge international
Le gout du spectacle et du spectaculaire ici caricature
je n’ai eu ma vraie première paire de talons hauts-vertiges-rouges
que tardivement, 23 ans
Du spectaculaire dans le quotidien, le quoti n’est plus le mien
Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrefus
Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrejet
Rejeu revanche
Jeu
Et contraintes de jeux joués
Se percher, l’être,
saut en hauteur-talons-vertige-rouge, sauter en ciseaux les
Barrières,
barricades de villes en travaux, le tram, un tram
Way, by way,
Nommé
Comme vous le
Et
Court comme passager
NON
et
Est la recherche de la réduction d'une tension issue d'un sentiment de manque et en ce sens on ne
désire que ce dont on manque. –
Je ne suis pas d’accord.
Je veux plus et au-delà
Je veux perchée sur, je veux plus et au-delà et
« le goût des postures extravagantes n'est
pas l'apanage du genre humain, les
chimpanzés nains, ou bonobos, se
révèlent fort imaginatifs. Dans le
domaine de la fidélité, la classe des
oiseaux domine incontestablement. Le
lion est le maître de l'énergie amoureuse
et le gorille reste bien mélancolique pré
et post-coït... » - in Le dépit du gorille
amoureux, Marie-Claude Bomsel - JC
Lattès – 1998, via S.Tritz
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Le gout des postures extravagantes n’est pas l’apanage humain
penser la baise autrement qu’en positions –
les positions
m’écrivait-il, m’écrivait CMK, ne sont pas penser la baise, il faut
réflechir bien plus à – je traduis, peut-être mal, des questions de
surfaces et d’incidences de rapports de surfaces où les vecteurs, force et
poids, peuvent, quasi-immobiles procurer démultiplications d’orgasmes plus
que tentatives acrobatiques
– mais pour cela, m’écrivait-il, il nécessaire de penser au préalable et
durant ces si longues baises, durant cette propagation de surgissements,
chaque mouvement des chaque vecteur, anticiper sur, fléchir en avant fait
de, etc.
Non le désir ne résulte pas forcément d’un sentiment de manque
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5. rouges
Dun
Hill
rouge
international
En superlative :
Hiller, Olger
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6. Pieds nus
Dun
Hill
Rouge
Inter
Terrain
La Surface d’une feuille papier cigarette
L’épaisseur d’une feuille papier cigarette (je ne sais pas rouler
je sais des yeux et des hanches
de la langue, file sur fine feuille
feuille antihémorragique
une feuille papier cigarette glissée entre chacune des lignes
glisser dans l’inter
lignage, diviser à l’infini les
terrains encore blancs, topomèologie, inter les interstices, mille-feuilletage de ce qui
surgit, de ce qui voudrait surgir mais qui encore est contenu, replié sur soi
Et ça explose
Explosion d’Hiller en Killer, de Killer en Kitler de Kitler en hit etc. jusqu’à surface et
épaisseur d’une feuille papier cigarette pour noter tout de toute la vie retenue,
de toute la vitalité désespérée,
jusqu’à la folie microgrammienne
balade forêts, balades chemins
l’importance de la promenade
pied à pied combattre ? se confondre ?
comment décrire la beauté de promenade ? quel regard lors de promenade ? regard
syllogisme pour confronter à une hétérogénéité, un semblant de logique ? promenade
paranomase, de sons en sons pour cheminer malgré et avancer ? promenade parataxe ?
promenade euphémisme où l’on n’est qu’en soit et qu’à minima l’extérieur ne vienne
contredire ?
sur la colline malade, voute plantaire, de mes talons
sur la dune du Pilat
nous nous garons, le parking est petit, sous les pins, le sable déjà partout, partout, les
cimes qui masquent encore, j’ai 5 ans, qui masquent encore la dune, la dune de laquelle
on m’a raconté qu’elle était la plus grande de France, que l’on va escalader cette dune
gigantesque, qu’on se retrouvera face à la mer, que l’on surplombera, que cette dune n’a
rien à voir avec les dunes des plages du nord de la France, et l’on marche sous les pins,
dans leurs fraîcheurs encore, et j’aperçois, assez prêt du chemin, du sopalin et des
merdes, à droite comme à gauche, pas tant que ça non plus, étape, une cabane, en pin,
toute petite terrasse, on y vend des glaces, peut-être au retour, pour l’instant on marche
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6. Pieds nus
dans l’odeur de la chaleur, du sable chaud malgré des pins alentour, qui se clairsèment
au fur et à mesure de notre avancée, le bleu du ciel devient de plus en plus présent,
prégnant, et
la dune surgit, c’est un surgissement, un mur, un mur trop clair, renvoyant trop de
lumière, j’ai mal aux yeux, et imaginer grimper ça terrifiexcite, cette montagne de sable,
cette incroyable montagne plus blanche arc
ti
que jaune sous le soleil exactement,
exactement au zénith, les pins disparaissent complètement, il n’y a plus qu’un rapport de
surface, le ciel, la dune, un rapport de surface et le souffle, l’essoufflement pour arriver
au sommet, la surface disparaît quand le souffle se cale dans les pas des pas des pas de
mon frère qui me précède, l’empreinte de son pas de son pas de son pas me rassure, ça
sera possible, les surface se brisent et se démultiplient, la dune est surface
je marchécrase chacune des dunes similaires que les pas des pas de mon frère
engendrent à l’ascenscion
et
saisissement : la mer
élan / course / plaisir
de la vitesse : quitter ces surfaces : la troisième enfin apparue, libère des deux
premières, est en promesses pas encore obstacles, deviendra obstacle dès que j’y
plongerai, mais pour le moment, c’est l’instant du survol sans les pas des pas des pas de,
sans rien, un instant de suspension d’entre les surfaces, les lignes des surfaces, plus rien
n’est proportionné, la dune n’est plus à mes pieds formulée à chaque pas, il n’y a plus
d’ambigüité, de rapport d’échelles, de l’infini, il
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7. blanches
Dun
Hill
Rouge international
Où que je voyage je retrouverai ce que je fume, ce que j’aime fumer
Le village planétaire, les conséquences du village planétaire
A quels conforts serait-on prêt à renoncer ?
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Dun
7. Grises
Hill
Rouge international
Dun international
Gris international
Down, slow down
Slow international
La lenteur est une vitesse
slow down
slow
dans tes bras
amoureux, collinaires, ill d’amour, fou et insulaire, lunaire, toutes ces métaphores éculées
du sentiment, du corps, du corps de, du corpus, sans point d’absorbement pourtant, pas de papier
buvard, on n’écrit jamais rien de parfait, j’aime les erreurs, les chutes sont causales
slow
dans tes bras
talons hauts et doc martens violettes
et
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6
Cueillir des cerises
De jolies bouches
Dans d’autres
sur surface de vitres embuées (grand angle)
Qu’un nid d’aigle
Où rapace, etc.
Est erroné
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8. Grises
Dun
Heal
En fumée
Rouge
L’internationale
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