L`après Serena - Tennis Québec

LIGNES DE FOND
TENNIS-MAG
L’après
SERENA
PAR VALÉRIE TÉTREAULT
Ancienne joueuse professionnelle,
classée 112e à la WTA en 2010, et
responsable régionale, communications
et relations médias à Tennis Canada
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No 104 - Juillet 2016 - Par Tennis Québec
TENNIS-MAG
AZARENKA REPRÉSENTE DONC UNE CANDIDATE POUR
PALLIER LE VIDE QUI SE FERA SENTIR LORSQUE
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SERENA CHOISIRA D’ACCROCHER SA RAQUETTE.
ÉVOLUANT DEPUIS DÉJÀ PLUSIEURS ANNÉES SUR
LE CIRCUIT PROFESSIONNEL, ELLE N’AMÈNE TOUTEFOIS PAS LE VENT DE FRAÎCHEUR OU LE NOUVEAU
SOUFFLE D’UNE CERTAINE GARBIÑE MUGURUZA.
n’était pas déjà suffisamment colossale, cette
nouvelle ambassadrice de notre sport devra
aussi nous faire oublier Maria Sharapova, dont
la carrière a été brisée, salie par des soupçons
qui pèsent désormais sur toute une nation.
Alors, qui sera ce nouveau visage?
Serena Williams en difficulté lors de la finale féminine de Roland-Garros 2016
Lorsque l’on regarde le Top 10 d’aujourd’hui*,
mis à part la première joueuse mondiale,
on n’y retrouve que deux athlètes qui ont
remporté plus d’un titre du Grand Chelem,
soit Venus Williams et Victoria Azarenka. Pour
Venus Williams, son dernier sacre en tournoi
majeur remonte à 2008, alors que le dernier
d’Azarenka était en 2013. La Biélorusse a connu
un début de saison sur les chapeaux de roue
qui nous permettait de croire que la Victoria
Azarenka des beaux jours, celle qui a déjà été
classée au premier échelon mondial, refaisait
surface après quelques saisons gâchées en
partie par les blessures. Malheureusement
pour elle, son karma est revenu la hanter lors
de la saison de terre battue. Aux prises avec
des maux de dos, puis une blessure au genou,
elle a été forcée à l’abandon au premier tour
de Roland-Garros après avoir été victime de
sorties expéditives également à Rome et à
Madrid. De quoi mettre un peu d’ombre sur
ses résultats flamboyants de début d’année.
Mais, à bientôt 27 ans (31 juillet), elle pourrait
* En date du 13 juin
très bien ajouter quelques titres du Grand
Chelem à son tableau de chasse... à la condition
de rester en santé.
Azarenka représente donc une candidate pour
pallier le vide qui se fera sentir lorsque Serena
choisira d’accrocher sa raquette. Évoluant
depuis déjà plusieurs années sur le circuit
professionnel, elle n’amène toutefois pas le
vent de fraîcheur ou le nouveau souffle d’une
certaine Garbiñe Muguruza. L’Espagnole est
sur notre radar depuis déjà un certain temps. Si
elle avait démontré son grand potentiel lors de
son parcours jusqu’en finale de Wimbledon l’an
dernier, elle a confirmé qu’elle avait tout ce qu’il
fallait pour devenir une grande championne
à Roland-Garros il y a quelques semaines. Il
est vrai que son début de saison a été un peu
plus difficile. Elle avait soudainement beaucoup
plus de pression sur les épaules et les attentes
étaient nettement plus élevées à son égard.
Elle a toutefois bien géré le tout avec l’aide
de son entraîneur Sam Sumik et c’est une
Muguruza plus mature que l’an dernier que
l’on a pu voir à l’œuvre sur le Philippe-Chatrier,
face à Serena, en finale du tournoi le plus
important pour tout Espagnol qui se respecte.
Non seulement elle s’est montrée confiante
et en contrôle de ses émotions, et ce, même
>> (La suite en page 78)
No 104 - Juillet 2016 - Par Tennis Québec
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SUITE DE LA PAGE 09
UN ÉTÉ TOUT EN TENNIS
meilleur d’eux-mêmes pour terminer l’année
du bon pied. On se souviendra que, l’année
dernière, Félix Auger-Aliassime et l’Ontarien
Denis Shapovalov s’étaient adjugé le titre
en double de ce tournoi du Grand Chelem.
Et puis voilà, tous les éléments seront réunis
pour profiter d’un été tout en tennis, que ce
soit en allant frapper des balles au soleil ou
bien en assistant aux nombreux événements
tennistiques de la saison. Une chose est sûre,
les occasions ne manquent pas pour vibrer
tennis cet été : à nous d’en profiter!
Retour au début de l’article, page 09
SUITE DE LA PAGE 11
LA CHRONIQUE DE JAMES HYNDMAN - TIE-BREAK
tout. Y’a la pétanque. Y’a le scrabble. Y’a des
tas de trucs qui font moins mal et qui ne vous
donnent pas envie de sauter à la gorge de
votre adversaire. Et puis quoi? Il faudrait que
je le félicite aussi? Que je lui glisse un petit
mot gentil, du genre « bien joué! »? Bien joué
mon cul. Ce type est une honte à la beauté du
sport. C’est pas McEnroe qui a lâché un jour à
Brad Gilbert : « You don’t deserve to be on my
court! »? Je traduis librement : « Tu es indigne
de jouer contre moi! ». Si, c’est Mac. C’était au
Madison Square Garden, en 1986, avant que
Gilbert ne publie son Winning Ugly de triste
mémoire. Mac a pété les plombs. Gilbert l’a
rendu fou avec ses coups vicieux. Victoire
en trois sets pour Gilbert. Je le comprends,
Mac. Lui aussi me comprendrait s’il était là.
Mais bon, ni Agassi ni Mac ne sont là, il n’y a
que moi et l’autre. Allez coco, on « focusse »,
on se concentre, on se mobilise, y’a plus que
quelques petits points à jouer, t’es le plus fort,
tu vas pas lui sauter à la gorge, t’auras pas
besoin, tu vas aller le chercher ce tie-break, et
tu sais comment? En jouant un point à la fois,
voilà comment. Ho! Qu’est-ce qui lui prend
à l’autre? Il vient vers moi, serviette autour
du coup… je dis il vient vers moi mais c’est
plutôt qu’il se traîne jusqu’à moi. « Désolé,
peux pas continuer, déshydraté, plus rien
dans les jambes, après tout, c’est un match
amical, hein, on se reprend… ». Qu’est-ce
qu’il raconte, lui, un match amical?! Il me
dit ça comme ça, comme si de rien n’était!
« Bien joué! » C’est sorti tout seul. Ça et la
petite tape charitable sur l’épaule. J’aurais
pu ajouter « meilleure chance la prochaine
fois! », mais y’aura pas de prochaine fois. Tiens,
je me sens un petit regain d’énergie tout à
coup. Bien fait de m’accrocher. Je crois bien
que je l’ai vidé. Allez, une petite bière froide
pour le gagnant, je l’ai pas volée!
On parle déjà de la possibilité d’un match
revanche à Wimbledon puisque de la manière
dont ces deux-là tapaient la balle, difficile de
voir qui pourra leur tenir tête sur l’herbe. Si une
telle finale se confirmait, l’enjeu serait grand :
pour une première fois depuis plus de trois
ans, Serena pourrait être délogée du sommet
du classement de la WTA. Avons-nous enfin
trouvé le prochain visage du tennis féminin?
Retour au début de l’article, page 11
SUITE DE LA PAGE 17
L’APRÈS SERENA
vers la fin du match, mais elle a également
démontré qu’elle pouvait frapper encore
plus fort que Serena et que, physiquement,
elle était supérieure. Voilà quelques qualités
qui feront l’envie de bien d’autres joueuses.
Retour au début de l’article, page 17
SUITE DE LA PAGE 18
BELINDA BENCIC À VITESSE GRAND V
du Grand Chelem devient alors l’entraîneure
officielle de Belinda Bencic, âgée de sept ans.
Mais Molitor n’aura pas à attendre très
longtemps pour voir sa nouvelle protégée
rééditer les prouesses de Martina. À 15 ans,
l’adolescente met la main sur deux tournois
professionnels de catégorie Futures. À 16
ans, elle fait sa première apparition dans un
tournoi professionnel de la WTA, le BGL BNP
Paribas Luxembourg Open. La jeune athlète
s’incline au premier tour devant Venus Williams,
laquelle a participé à un premier tournoi du
78
Grand Chelem alors que Belinda n’était âgée
que de… deux mois! Puis, l’athlète frappe deux
fois plutôt qu’une en remportant le doublé
Roland-Garros–Wimbledon chez les juniors,
exploit qu’avait également réalisé Martina
Hingis en 1993.
À 17 ans seulement, elle atteint la demi-finale
d’un tournoi de type Premier (Charleston)
et les quarts de finale d’un Grand Chelem,
les Internationaux des États-Unis. Elle finit la
saison au 33e échelon mondial. Loin de se
satisfaire de ce classement, la jeune sensation
No 104 - Juillet 2016 - Par Tennis Québec
met la main, en 2015, sur un premier titre
sur le circuit de la WTA, en s’imposant face
à Agnieszka Radwańska en finale du tournoi
d’Eastbourne. Mais c’est à Toronto, à la Coupe
Rogers, que la jeune athlète se révèle au monde
entier. Belinda fait un véritable pied de nez
aux pronostics et remporte les honneurs du
tournoi canadien en se défaisant d’Eugenie
Bouchard, Caroline Wozniacki, Sabine Lisicki,
Ana Ivanović, Serena Williams et Simona
Halep… à 18 ans.
Retour au début de l’article, page 18