Présentation LAP 09122015 VF
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Présentation LAP 09122015 VF
ALTINEA Cabinet d'expertise comptable Conseil aux Comités d’Entreprise PSE GIRAUD Fenêtres Diagnostic Présentation 9 décembre 2015 Altinéa – 101, boulevard de Suisse – Le Vincennes – 31200 Toulouse – Société inscrite à l’ordre des experts comptables – Conseil régional Toulouse Midi-Pyrénées S.A.R.L au capital de 5 000 € - 52018363300012 RCS Toulouse 1 Plan de la synthèse Origine des difficultés de LAPEYRE INDUSTRIES sur le marché de la fenêtre Page 3 Examen du positionnement prix et produit actuel Page 12 Pistes d’amélioration de la situation actuelle Page 15 Solution Alternative du Cabinet ALTINEA Page 20 2 Le segment de la fenêtre PVC décline depuis 2008. Les contre-performances commerciales expliquent 2/3 de la baisse des volumes produits contre 1/3 pour le marché. Ainsi, avec des parts de marché identiques à celles de 2008, LAPEYRE INDUSTRIES aurait produit 193 000 fenêtres PVC de plus en 2014. Marché de la fenêtre PVC (en milliers d'unités) + 13,7% 7 870 - 2,2% 7 700 6 920 - 5,5% 7 280 - 7,3% 6 745 - 9,1% 6 129 2004 2006 2008 2010 2012 - 4,1% 2014 5 878 Prévision 2015 Source: Bati Etudes jusqu'en 2012, Taux de croissance TBC pour 2014, Taux de croissance INSEE en 2015 (b ase: 9 mois réalisés) Parts de marché de LAPEYRE INDUSTRIES sur la fenêtre PVC (en v olume) 7,0% 7,2% 7,5% 6,3% 4,8% 2004 2006 2008 2010 2012 4,3% 4,1% 2014 Estimation 2015 Source: Rapports d'expertise de 2004 à 2008, données internes de 2010 à 2014, estimation sur la b ase du 1er semestre LAPEYRE 3 Le segment de la fenêtre BOIS décline depuis 2006. Les contre-performances commerciales expliquent 2/3 de la baisse des volumes produits contre 1/3 pour le marché. Ainsi, avec des parts de marché identiques à celles de 2008, LAPEYRE INDUSTRIES aurait produit 132 000 fenêtres Bois de plus en 2014. 1 823 Marché de la fenêtre Bois (en milliers d'unités) - 1,0% 1 805 - 8,0% 1 660 - 8,4% 1 520 - 5,1% 1 443 - 9,2% 1 310 - 11,3% 1 162 2004 2006 2008 2010 2012 2014 Prévision 2015 Part de Marché de LAPEYRE INDUSTRIES sur la fenêtre Bois (en volume) 16,7% 16,3% 15,6% 10,6% 7,6% 2004 2006 2008 2010 2012 5,4% 5,2% 2014 Estimation 2015 4 Le segment de la fenêtre Aluminium est globalement en croissance depuis 2004. Sur ce segment, les parts de marché de LAPEYRE INDUSTRIES peinent à décoller. Marché de la fenêtre Aluminium (en milliers d'unités) + 1,8% + 8,7% + 22,9% + 1,6% - 0,8% 2 565 2 610 2 590 2 632 2008 2010 2012 2014 - 4,8% 2 505 2 360 1 920 2004 2006 Prévision 2015 Part de marché de LAPEYRE INDUSTRIES sur la fenêtre Aluminium (en volume) 1,1% 1,0% 1,0% 0,8% 0,7% 0,2% 0,0% 2004 2006 2008 2010 2012 2014 Estimation 2015 5 Le marché de la fenêtre décline depuis 2008. Les contre-performances commerciales expliquent 3/4 de la baisse des volumes produits contre 1/4 pour le marché. Ainsi, avec des parts de marché identiques à celles de 2008, LAPEYRE INDUSTRIES aurait produit 363 000 fenêtres de plus en 2014. Marché de la fenêtre - Tous matériaux (en milliers d'unités, hors mixtes et acier) - 0,9% + 12,9% 12 035 11 925 - 4,3% 11 410 - 5,5% 10 778 10 663 - 6,6% 10 070 - 5,2% 9 545 2004 2006 2008 2010 2012 2014 Prévision 2015 Part de marché de LAPEYRE INDUSTRIES sur la fenêtre (en volume, tous matériaux, hors mixtes et acier) 7,4% 7,2% 7,2% 5,6% 4,2% 2004 2006 2008 2010 2012 3,6% 3,5% 2014 Estimation 2015 6 Les contre-performances commerciales de LAPEYRE INDUSTRIES ne sont pas corrélées à l’évolution des importations. Ainsi, sur le bois et le PVC, les taux d’importation en valeur sont stables depuis 2008. Par ailleurs, les importations concernent principalement les produits standards. Taux d'importation par matériau sur le marché de la fenêtre (en valeur) 2004 2006 2008 2010 2012 2014 11,5% 11,3% 10,9% 10,4% 9,6% 8,2% 7,7% 8,6% 8,2% 8,3% 6,4% 6,5% 8,3% 8,5% 8,2% 7,4% 6,9% 6,4% 6,4% 6,3% 6,2% 5,3% Toute fenêtre PVC BOIS 6,7% 5,8% ALU Source: Importations (Douanes, statistiques du commerce extérieur) / Consommation nationale (Bati Etudes puis taux de croissance TBC en 2014) Parts de marché de LAPEYRE INDUSTRIES (en volume) 2004 2006 2008 2010 2012 2014 16,7% 16,3% 15,6% 10,6% 7,5% 7,0% 7,2% 7,4% 7,2% 7,2% 5,6% 4,2% 7,6% 6,3% 4,8% 3,6% 5,4% 4,3% 0,0% 0,2% Toute fenêtre PVC BOIS 1,0% 0,8% 0,7% 1,0% ALU 7 Période 2008-2010: Les contre-performances sont liées à l’arrêt du produit d’appel en pleine période de crise, au retrait du standard à délais, aux difficultés commerciales de K par K, à une présence insuffisante sur les marchés péri-urbains, au gel des investissements de Saint Gobain en 2009. Parts de marché LAPEYRE INDUSTRIES (en volume) L’arrêt du produit d’appel en pleine période de crise a eu des conséquences importantes sur l’ensemble de la gamme tant en PVC qu’en Bois. 2008 2010 L’arrêt du Standard à Délais qui visait à inciter les clients à acheter du sur mesure a également été un échec important. POREAUX a perdu des volumes que PASTURAL n’a pas récupéré. 15,6% Entre 2008 et 2010, le segment de rénovation individuelle de logement croît de 3,7% en valeur alors que le chiffre d’affaires de K par K décroît de 12,1%. La concurrence est de plus en plus vive en zone urbaine et l’offre de service de pose se développe (ex: Leroy Merlin). Le consommateur est de mieux en mieux informé. Les prix pratiqués par K par K deviennent de moins en moins attractifs et l’offre de produits et de services peu différenciante. K par K n’est pas présent en zones périurbaines où la dynamique de marché est plus porteuse. 10,6% 7,5% 7,2% 6,3% 5,6% PVC Bois Sur l’aluminium, le prix de la 115 x 100 LAPEYRE est passée de 339 € en Juillet 2006 à 349 € au 01/05/2007 puis 369 € au 01/03/2008 et 399 € au 05/05/2009 soit une augmentation de 17,7% sur deux ans et demi. Par ailleurs, l’offre sur les baies coulissantes est déconnectée du marché tant en terme de prix que d’offre (vitrage 28 mm, pas de 24 mm). 1,0% 0,8% Le segment des Menuisiers Poseurs Indépendants progressent de 4,7% en valeur tiré par la dynamique du péri-urbain. Dans le même temps, le volume des ventes d’Atlantique régresse de -4,3% en raison d’une présence insuffisante sur les marchés périurbains. Alu En 2009, Saint Gobain décide de geler les investissements dans tout le groupe avec pour conséquence un retard dans le renouvellement des gammes. Toutes fenêtres 8 Période 2010-2012: Les contre-performances sont liées à l’absence de produit d’appel, la remontée des prix en 2012 en PVC, la nouvelle méthode de vente de K par K, les échecs des projets RLA et RLB, la réduction des effectifs de GAM et le retard pris dans les investissements industriels. L’absence de produit d’appel pèse sur les ventes en dépit des efforts tarifaires de LAPEYRE sur le milieu de gamme PVC. Ainsi, sur 17 dimensions standards communes, LAPEYRE affichait un prix de vente moyen inférieur de -3,8% à VIAL en 2010 et de -2,9% en 2011. En revanche, en 2012, LAPEYRE a augmenté son prix de vente moyen de 7,7% et est devenu plus cher que VIAL en milieu de gamme (+2,8%). Parts de marché LAPEYRE INDUSTRIES (en volume) 2010 2012 10,6% Les difficultés de K par K s’aggravent avec l’échec de la nouvelle méthode de ventes (100% recommandable) qui entraîne une explosion du turnover et des contreperformances commerciales, la fermeture des secteurs Alsace, Bretagne, Poitou, Normandie et Centre, Bourgogne, Provence (75 postes supprimés). Ces problèmes sont à l’origine du PSE de COUGNAUD en 2012. 7,6% La CLASSIC PIN remplace l’EXOTIC en 2012. Son lancement est un échec qui perdure encore aujourd’hui. Le client final ne perçoit pas suffisamment la différence entre la TRADIPIN de LEROY MERLIN (entrée de gamme) et la CLASSIC PIN de LAPEYRE (milieu de gamme). 6,3% 5,6% 4,8% 4,2% 0,8% PVC Bois 0,7% Alu Toutes fenêtres Réduction drastique des effectifs chez GAM: GIMM (-11%: 81 en 2010 à 71 en 2011), Atlantique (41 en 2008, 38 en 2010, 33 en 2011) alors que dans le même temps les marchés de GAM sont en croissance (MPI + 1,3%, Négoce: +0,7%, chantiers: +19%). Echec du projet RLA par insuffisance de moyens industriels. Dans ce contexte, PASTURAL reçoit l’ordre d’arrêter la production GAM afin de fournir LAPEYRE. L’offre sur les baies coulissantes est toujours déconnectée du marché en terme de prix malgré l’introduction d’une gamme en 24 mm. 9 Période 2012-2014: Les contre-performances sont liées à l’absence de produit d’appel, la remontée des prix en 2013, la concurrence accrue en milieu de gamme, le positionnement mal perçu en bois, le nouveau PSE chez K par K et la nouvelle réduction d’effectif chez GAM. L’absence de produit d’appel pèse sur les ventes. Par ailleurs, LAPEYRE continue d’augmenter ses prix en 2013 alors même que la concurrence s’accentue en milieu de gamme. Ainsi, sur 20 dimensions standards communes, LAPEYRE augmente son prix moyen de 3,2% en 2013 en milieu de gamme PVC et l’écart avec VIAL passe de 2,8% en 2012 à 5,2% en 2013. En 2014, VIAL baisse ses prix de -9,2% et l’écart passe à 14,6%. En 2013, sur 49 dimensions standards, LAPEYRE augmente son prix moyen de 3,8% sur la CLASSIC PIN. En 2013, une augmentation sur la CLASSIC CHENE 115 x 100 : +13,1%. En 2014, VIAL fait son entrée en milieu de gamme avec une fenêtre exotic, suivi par CASTORAMA en 2015. En revanche, LEROY MERLIN se positionne en entrée de gamme avec BRICO DEPOT et en milieuhaut de gamme. Parts de marché de LAPEYRE INDUSTRIES (en volume) 2012 2014 7,6% 5,4% 4,8% 4,3% 4,2% 3,6% Sur le bois, le positionnement de LAPEYRE vis-à-vis de LEROY MERLIN pose encore plus de problèmes depuis le lancement de la fenêtre chêne LEROY MERLIN en 2014. Ainsi, sur 44 dimensions standards communes, la fenêtre pin de LEROY MERLIN (entrée de gamme) est 54% moins cher que la CLASSIC PIN (milieu de gamme) en 2014. Sur 19 dimensions standards communes, la fenêtre chêne de LEROY MERLIN (milieu de gamme) est 17% moins cher que la CLASSIC CHENE (haut de gamme). K par K réalise un nouveau PSE en 2013 avec l’abandon de nombreux secteurs et 170 suppressions de postes. 1,0% 0,7% L’effectif de GAM passe de 125 en 2011 à 111 en 2014 avec mutualisation des effectifs de vente, comme chez LAPEYRE. PVC Bois Alu Toutes fenêtres En 2014, LAPEYRE révise enfin ses prix en BC aluminium, avec succès. 10 Plan de la synthèse Origine des difficultés de LAPEYRE INDUSTRIES sur le marché de la fenêtre Page 3 Examen du positionnement prix et produit actuel Page 12 Pistes d’amélioration de la situation actuelle Page 15 Solution Alternative du Cabinet ALTINEA Page 20 11 Segment de la fenêtre non posée (30% du marché): Sur la fenêtre non posée, LAPEYRE souffre d’un problème de compétitivité prix sur les niveaux de gamme où elle se positionne, à l’exception du haut de gamme sur les baies coulissantes aluminium dont les prix ont été révisés en 2014. Concernant l’éligibilité au crédit d’impôt (CITE): Tous les produits LAPEYRE sont éligibles, exception faite des Baies coulissantes 20 mm. Chez LEROY MERLIN, les premiers prix PVC et Bois ne sont pas éligibles. Par ailleurs, LEROY MERLIN n’est pas éligible sur le haut de gamme en Baies coulissantes. Seul le très haut de gamme LEROY MERLIN (avec volet intégré) est éligible au crédit d’impôt en baies coulissantes. Chez CASTORAMA, l’entrée de gamme PVC et la baie coulissante aluminium ne sont pas éligibles. VIAL et BRICO DEPOT ne proposent pas de service de pose et ne sont donc pas éligibles au crédit d’impôt. 12 Segment de la fenêtre posée (70% du marché): Sur la fenêtre posée, la compétitivité prix de LAPEYRE est excellente sur l’ensemble des niveaux de gamme où elle se positionne en raison de l’éligibilité de ces produits au crédit d’impôt. Prix de la menuiserie à emporter (sans service de pose) 115 x 100, en € TTC, au 15/06/2015 1er prix Bois 2ième prix Bois 3ième prix Bois 1er prix PVC 2ième prix PVC 3ième prix PVC BC 215 x 240, haut de gamme Lapeyre nd 185 259 nd 129 nd 781 Leroy Merlin 115 239 nd 99 169 nd 919 Castorama nd nd nd 110 126 nd 849 Vial Menuiseries nd 159 nd 99 109 114 859 Brico Dépôt nd nd nd 99 nd nd nd Prix de la menuiserie nue avec prise en compte de la TVA à taux réduit et du crédit d’impôt à 30% pour les enseignes éligibles 115 x 100, en € TTC, au 15/06/2015 Lapeyre 1er prix Bois nd 114 2ième prix Bois 3ième prix Bois 159 1er prix PVC nd 79 2ième prix PVC 3ième prix PVC nd 481 BC 215 x 240, haut de gamme en gras: les menusieries éligibles au crédit d'impôt Leroy Merlin 105 147 nd 91 104 nd 842 Castorama nd nd nd 101 78 nd 778 Vial Menuiseries nd 159 nd 99 109 114 859 Brico Dépôt nd nd nd 99 nd nd Explications pour une menuiserie à emporter à 100 € TTC que le client souhaite faire poser: Pour les enseignes qui ne proposent pas de service de pose (VIAL et BRICO DEPOT): le client ne peut donc pas bénéficier d’une TVA à taux réduit et d’un crédit d’impôt de 30%, le prix reste donc à 100 € TTC. Pour les enseignes qui proposent un service de pose: soit le produit n’est pas éligible au CITE dans ce cas le prix TTC devient (100/1,2)*1,1, soit il est éligible au CITE dans ce cas le prix TTC devient ((100/1,2)*1,055)*0,7 13 Plan de la synthèse Origine des difficultés de LAPEYRE INDUSTRIES sur le marché de la fenêtre Page 3 Examen du positionnement prix et produit actuel Page 12 Pistes d’amélioration de la situation actuelle Page 15 Solution Alternative du Cabinet ALTINEA Page 20 14 Réintroduire un produit d’appel sur le PVC et le Bois afin d’augmenter la fréquentation. Ce produit d’appel devra être non éligible au CITE. L’objectif n’est pas de vendre de l’entrée de gamme mais de stimuler le milieu de gamme avec un argumentaire commercial axé sur le CITE. Prix T T C de la fenêtre nue 115 x 100 (en €) 1er prix PIN CLASSIC PIN 259 CLASSIC CHENE 1er prix PVC CLASSIC PVC 259 228 185 185 163 129 125 Actions proposées: 119 115 95 Prix actuel TTC non posée 159 135 Prix cible TTC non posée 87 Prix TTC posée avec TVA à taux réduit 115114 87 83 Prix TTC posée avec TVA à taux réduit et CITE pour les menuiseries éligibles Réintroduction d’une entrée de gamme PIN non éligible au CITE à 125 € TTC non posée en 115 x 100 afin de clarifier le positionnement sur la fenêtre Bois. Avec une entrée de gamme PIN, la CLASSIC PIN ne pourra plus être confondue avec la TRADI PIN de LEROY MERLIN et la CLASSIC CHENE sera plus facilement perçue comme haut de gamme. POREAUX est capable de produire cette fenêtre à ce prix puisqu’il produisait l’ISOPIN à 109 € TTC en prix de vente client. Cette fenêtre est déjà prête industriellement. Par ailleurs, si le client souhaite que LAPEYRE pose sa fenêtre, il sera facile au vendeur de démonter que le milieu de gamme est moins cher posé (114 €) que l’entrée de gamme (115 €) en raison de son éligibilité au CITE. Réintroduction d’une entrée de gamme PVC non éligible au CITE à 95 € TTC non posée en 115 x100 et augmentation de 5% des prix de vente sur le milieu de gamme PVC. L’objectif est double: reconquérir le segment de la fenêtre non posée (prix très attractif par rapport à la concurrence) et stimuler le milieu de gamme posé. Si le client souhaite que LAPEYRE pose sa fenêtre, il sera en effet facile au vendeur de démonter que le milieu de gamme est moins cher posé (83 €) que l’entrée de gamme (87 €) en raison de son éligibilité au CITE. 15 Mise à la part la réintroduction des produits d’appel, il conviendrait également d’accentuer la présence en zone périurbaine, de résoudre les problèmes de K par K, de développer certains produits au sein de LAPEYRE INDUSTRIES et d’investir industriellement à hauteur des concurrents. La réintroduction des produits d’appel au sein de l’offre LAPEYRE aura un impact immédiat sur le milieu de gamme en fenêtre posée. Il s’agit de la principale mesure d’urgence à mettre en place. Par ailleurs, LAPEYRE INDUSTRIES pourrait internaliser la production des fenêtres mixtes Bois/ aluminium, fabriquée à l’extérieur du groupe. Ce segment est par ailleurs très porteur et à forte marge, son développement est anormalement insuffisant au sein du groupe LAPEYRE. En outre, LAPEYRE INDUSTRIES pourrait produire des fenêtres coulissantes aluminium équivalentes à celles commercialisées par BRICO DEPOT et LEROY MERLIN. Alors que la concurrence s’accentue sur les zones urbaines, le groupe LAPEYRE n’est pas suffisamment présent sur les marchés périurbains qui jouissent d’une meilleure dynamique. A notre avis, il conviendrait d’augmenter l’effectif dédié à ATLANTIQUE MENUISRIES, au moins sur les zones proches des centres de production. Il convient de rappeler que le segment des Menuisiers Poseurs Indépendants, particulièrement développé en zone périurbaine, est un segment à plus forte marge que le segment du négoce ou du chantier. Pour développer les zones périurbaines, il conviendrait d’installer des relais K par K en franchise sur les zones périurbaines où LAPEYRE INDUSTRIES a des clients négoce réguliers (POINT P, etc). Le relais K par K en franchise disposerait au minimum d’un vendeur et d’un poseur. Cette organisation aurait un triple intérêt: S’appuyer sur la notoriété de K par K pour développer les zones périurbaines Disposer en zone périurbaine d’une équipe de pose dédiée qui pourrait également intervenir sur les commandes de LAPEYRE Optimiser les flux logistiques puisque les relais K par K seraient livrés par le flux GAM 16 Mise à la part la réintroduction des produits d’appel, il conviendrait également d’accentuer la présence en zone périurbaine, de résoudre les problèmes de K par K, de développer certains produits au sein de LAPEYRE INDUSTRIES et d’investir industriellement à hauteur des concurrents. Pour dynamiser les ventes de K par K, il conviendrait également de réinvestir les zones urbaines abandonnées en 2011 et 2013 en installant les dépôts au sein des magasins LAPEYRE, partout où cela est réalisable. Cette solution permettrait : à K par K d’augmenter la densité commerciale de son réseau qui est essentielle à son développement ; à LAPEYRE de mieux amortir ses coûts d’occupation et mieux fidéliser son réseau de poseurs; aux usines d’optimiser les flux logistiques et les taux de remplissage des camions. Pour résoudre les difficultés de K par K, il conviendrait également d’assouplir la méthode de vente «100% recommandable » qui a été massivement rejetée par les vendeurs. A notre avis, il est tout à fait possible d’atteindre l’objectif « 100% recommandable » fixé par le groupe LAPEYRE en responsabilisant les vendeurs. Ainsi, les contrats VRP pourraient très bien prévoir l’absence de commissions en cas de plainte d’un client. Développer une méthode de vente conseil nous semble peu adapté au métier de porte à porte de K par K. A notre avis, l’enseigne doit rester une enseigne de prospection directe, le groupe dispose déjà d’une enseigne en vente conseil. En collaboration avec LAPEYRE INDUSTRIES, K par K doit également travailler la différenciation des gammes afin de donner à l’enseigne une plus forte identité produit et services. Cette identité est essentielle pour justifier le niveau de prix pratiqué. K par K dispose d’un potentiel de développement très important en bois et en aluminium. Ainsi, sur le segment de la rénovation individuelle de logements, 15% des fenêtres vendues sont en bois contre moins de 5% 17 chez K par K et 15% sont en aluminium contre 7% chez K par K. Mise à la part la réintroduction des produits d’appel, il conviendrait également d’accentuer la présence en zone périurbaine, de résoudre les problèmes de K par K, de développer certains produits au sein de LAPEYRE INDUSTRIES et d’investir industriellement à hauteur des concurrents. Par ailleurs, les usines du groupe ATRYA produisent des fenêtres pour LEROY MERLIN. Il est possible de jouer sur la différenciation pour éviter les effets de cannibalisations sur les réseaux du groupe LAPEYRE. La différenciation peut s’appuyer sur le prix, le produit via des options spécifiques ou le service via des délais différents. Toute charge supplémentaire apportée à la division fenêtre permet de réduire les prix de revient et rend les produits du groupe plus compétitifs. Il est regrettable que la clientèle GSB soit quasi inexistante au sein de LAPEYRE INDUSTRIES. L’interdiction de commercialiser des fenêtres en GSB sur la période 2009-2012 n’a pas été un facteur favorable de développement. Enfin, sans investissement industriel, il ne peut y avoir de compétitivité durable. Les projets RLA et RLB ont été lancés très tardivement et avec des moyens dérisoires au regard des objectifs affichés. Ainsi, le niveau d’investissement chez PASTURAL en 2011, année de relance de l’aluminium, a été le plus faible des six dernières années sur le site. Par ailleurs, depuis le 01/01/2013, les normes BBC sont obligatoires sur le neuf. De nouveaux produits font donc leur apparition sur le marché tant en neuf qu’en rénovation et ils répondent de plus en plus à des normes de maisons passives. En la matière, le niveau d’investissement de LAPEYRE INDUSTRIES n’est pas comparable à celui de ses concurrents. A titre d’exemple, TRYBA (groupe ATRYA) a annoncé en décembre 2011 un plan d’investissement de 60 M€ sur l’ensemble de ses sites de fabrication d’ici 2014. MC FRANCE (filiale du groupe vendéen LIEBOT), a annoncé un investissement de 28 M€, pour un objectif de doublement du chiffre d’affaires de l’entreprise. 18 Plan de la synthèse Origine des difficultés de LAPEYRE INDUSTRIES sur le marché de la fenêtre Page 3 Examen du positionnement prix et produit actuel Page 12 Pistes d’amélioration de la situation actuelle Page 15 Solution Alternative du Cabinet ALTINEA Page 20 19 Proposition du cabinet ALTINEA Sur la période 2008-2014, LAPEYRE INDUSTRIES a perdu 3,2 points de parts de marché en PVC et 10,2 points de parts de marché en bois. LAPEYRE INDUSTRIES estime actuellement la surcapacité de production en PVC à 59 000 menuiseries, soit l’équivalent d’un point de part de marché en PVC. Pour préserver la ligne PVC de GIRAUD, il faudrait donc regagner 1 point de parts de marché en PVC, ce qui est parfaitement atteignable avec la seule réintroduction des produits d’appel dont la suppression constitue la principale erreur stratégique des six dernières années. Par ailleurs, le potentiel de développement sur l’aluminium reste conséquent tant chez LAPEYRE que chez K par K ou GAM. Il n’y a aucune raison objective pour que LAPEYRE INDUSTRIES continue à réaliser seulement 1% de la production nationale de fenêtres aluminium alors qu’il en réalise 4% en PVC et 5% en Bois. La révision tarifaire de 2014 montre que lorsque les décisions vont dans le bon sens, le marché est réactif. En outre, les premiers signes de reprise de la construction neuve se font sentir. Les autorisations et les mises en chantiers de logements sont en croissance sur les deux derniers trimestres en données CVS. Pour 2016, la FFB prévoit clairement une reprise dans ses dernières notes de conjoncture de juin et de septembre 2015. En conséquence, nous proposons l’ouverture d’une période transitoire de 24 mois au cours de laquelle les produits d’appel seront réintroduits. Au bout de 18 mois, un bilan sera réalisé. 20 Proposition du cabinet ALTINEA Premier cas de figure: Le bilan est positif. LAPEYRE INDUSTRIES n’est plus en surcapacité de production en fenêtres. GIRAUD demeure au sein de LAPEYRE INDUSTRIES avec ces deux activités. Deuxième cas de figure: Le bilan est négatif. Les surcapacités demeurent. Une solution externe est recherchée pour GIRAUD sur les six derniers mois de la période. En effet, garder GIRAUD au sein de LAPEYRE INDUSTRIES avec une seule activité de baies coulissantes aluminium n’a pas de sens économique. D’ailleurs, les prévisions budgétaires prévoient une détérioration des résultats de GIRAUD suite à la mise en place de la réorganisation. En outre, dans ce cas de figure, le maintien de GIRAUD au sein de LAPEYRE INDUSTRIES créé un risque pour les autres sites et notamment PASTURAL. Ainsi, la détérioration du chiffre d’affaires de PASTURAL suite au transfert des BC vers GIRAUD atteindrait 3 M€ alors même que le site est encore déficitaire. Par ailleurs, sur la période transitoire de 24 mois, un accord de maintien de l’emploi est signé afin d’obtenir un prolongement du recours au chômage partiel. Ainsi, si les objectifs ne sont pas au rendez-vous, le groupe LAPEYRE peut fortement réduire les frais de personnel. Avec un recours de 1 000 heures par salarié et par an, nous estimons l’économie maximale réalisable par GIRAUD sur ces frais de personnel à 57%, ce qui est supérieur à l’économie de frais de personnel généré par le plan social. La DIRECCTE n’est pas opposée au prolongement du dispositif de chômage partiel, surtout dans le cadre d’un accord de maintien de l’emploi. En outre, cette solution permet au minimum d’éviter à court terme un coût de restructuration d’environ 2,6 M€ (estimation direction). 21