The Hulk Un film réalisé par Ang Lee (USA, 2003) Avec Eric Bana
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The Hulk Un film réalisé par Ang Lee (USA, 2003) Avec Eric Bana
The Hulk Un film réalisé par Ang Lee (USA, 2003) Avec Eric Bana Bruce Banner Jennifer Connely Betty Ross Sam Elliot Général Ross Nick Nolte Brian Banner Scénario de John Turman, Michael France & James Schamus Produit par Avi Arad, Larry Franco, Gale Anne Hurd & James Schamus Directeur de la photo : Fred Elmes Musique : Danny Elfman Distribué par UIP Durée : 2h20 Sortie française le 2 juillet 2003 L’équipe Ang Lee, d’origine chinoise s’est fait connaître aux USA à travers le film Raisons et Sentiments qui réunissait en 1996 Kate Winslet et Hugh Grant entre autres. Mais la consécration internationale intervient avec Tigre et Dragon. Le film tourné sans acteurs américains connaît un succès mondial qui lui ouvre les portes qui mènent aux gros projets. Né en 1968 d’un père allemand et d’une mère Croate, Eric Bana est un comique reconnu en Australie. Sa première prestation se fait avec Chopper où sa prestation de tueur lui vaudra les honneurs. Il attend un temps avant de revenir au cinéma dans La Chute du faucon noir. Prochainement on devrait le revoir dans Troy et dans la version originale du Monde de Némo. L’histoire Bruce Banner est un brillant généticien. Il expérimente des expositions de rayons gamma sur des animaux jusqu’au jour où il est lui-même exposé à une surdose qui n’a pourtant que peu d’effets sur lui. Peu après il commence à être victime d’étranges mutations. A chaque fois qu’il perd son sang froid, il se métamorphose en un géant vert à la force phénoménale et aux proportions surdimensionnées. Très vite l’armée s’affole et une gigantesque traque se met en place. Bruce de son côté, a bien du mal à gérer tout ça. La Critique Ciné de Gatou (34) Pour tout vous dire je ne partais pas conquis pour aller voir les aventures du géant vert. L’histoire ne m’intéressait pas vraiment et le personnage ne m’avait jamais vraiment attiré. Au final, on peut tirer pas mal de points positifs du film même si mon impression générale reste que le film se cherche pendant 2h20 un équilibre qu’il n’arrive pas à atteindre. Un des paradoxes du film vient du développement psychologique de l’histoire. Le scénario prend tout son temps à se mettre en place (genre trois quarts d’heures avant l’arrivée de la bébête verte) ce qui permet d’avoir quelques personnages bien développés, avec une personnalité un peu plus élaborée que dans ce genre de film habituellement. On a donc cette fois un personnage hors du commun qui est humain puisqu’il a des sentiments (comme les XMen et pas comme Batman !) Du coup, ses relations face à ce qu’il lui arrive et face aux autres personnages prennent plus d’importance dans la narration. Mais cela provoque un handicap : le film alterne tour à tour scènes d’action, avec poursuites fulgurantes et déploiements de forces démesurés des deux côtés (Hulk et les militaires), et scènes plus intimes présentant l’évolution des personnages. Le rythme s’accélère et ralentit considérablement avant de reprendre, etc. Bref, on voit bien que les auteurs s’efforcent de faire un personnage humain – ce qui est tout à fait légitime de leur part et je ne peux que les en féliciter – mais du coup on ne sait plus trop ce qu’on voit : film d’action ou film plus intimiste. C’est ce côté qui peut troubler le plus dans le film mais qui justifie aussi la durée globale (2h20, plutôt rare pour un film de super-héros, même si super-héros n’est pas le terme le plus approprié dans notre contexte.) Le scénario est donc assez déroutant. Certains points peuvent aussi être pris à double tranchant. Les scénaristes ont ainsi décidé de dévoiler dès le début du film les origines de ce qui donnera vie à Hulk. Un parti pris que l’on peut apprécier dans la mesure où les choses sont beaucoup plus claires par la suite pour le spectateur qui adhère plus facilement à l’histoire, mais qui peut éventuellement être frustrant dans la mesure où l’on sait déjà le pourquoi du comment avant le héros lui-même. Enfin, les extravagances de Hulk, ses sauts, ses méfaits peuvent passer sans trop de mal dans la mesure où il s’agit de la base même du film, mais le coup des chiens géants en particulier reste plus grossier. Mais dans l’ensemble le reste se tient. Enfin, il s’agit à l’origine d’une BD et ceci est retranscrit d’une manière originale, pas nouvelle certes, mais rarement utilisée, puisque certains plans sont présentés dans des vignettes séparées à l’écran, telles des extraits de BD, et à travers des points de vus différents, ou montrant simultanément des lieux variés où se déroulent les différentes phases d’une action. Ceci donne un coup de patte assez particulier au film, et ce n’est pas pour déplaire. Les effets spéciaux sont crédibles pour leur part (mais je – ceci n’engage que moi – ne suis pas sûr que les hélicos de l’armée se déplacent aussi vite en vrai que dans le film.) En ce qui concerne Hulk, on oublie rapidement que le bonhomme n’est qu’une création numérique car, mis à part le fait qu’il réalise des trucs que nul d’entre nous ne pourrait faire et auxquels on ne croit que parce qu’on est au cinoche, sa démarche et son ensemble restent très naturels. Hulk est un film qui ne pouvait qu’être difficile à mettre en images. Ang Lee ne s’en est pas trop mal tiré, même si on ne voit pas trop où il veut mener son spectateur. C’est du coup un sentiment d’inaccompli qui domine au final, même si sur la forme le pari est relevé. Mais de là à vouloir faire une suite comme le laisse présager la dernière scène, bof…