Les symboles sont le langage de l`âme

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Les symboles sont le langage de l`âme
Les symboles sont le langage de l’âme
Dragons, licornes, tortues, couples de canards mandarins jouent un grand rôle dans l’univers symbolique de ces
maîtres de l’imaginaire que sont les Chinois. Leur goût, leur sensibilité, leur don pour le symbolisme ont influencé
depuis des siècles, sinon des millénaires, aussi bien les arts que l’architecture. Les symboles sont le reflet des désirs et
des espoirs, des souhaits de longévité, de bonne santé, de bonheur, de fécondité. Les connaître et les comprendre, c’est
déjà franchir un pas important dans l’approche de la mentalité chinoise.
Le dragon est le symbole chinois le plus connu. Il représente le yang, principe masculin de la puissance reproductrice
de la nature, force régénératrice du Ciel, printemps et Orient tout à la fois (image du soleil levant). A l’opposé, se
trouve le yin, le principe féminin, qui exprime, lui, l’obscurité, la faiblesse, la soumission (il n’est pas représenté par un
symbole spécifique). Le yin et le yang sont les forces primitives fondamentales. Leur action combinée les rend
créatrices de toutes choses et gouverne l’univers. L’équilibre entre ces deux pôles conduit à la perfection.
Marionnette de dragon du XIXe siècle, Shaanxi.
Entité bienveillante, le dragon apporte l’aisance, le bonheur et la fertilité. Il est souvent pris pour le symbole même de
la Chine et du peuple chinois. Autrefois, le dragon personnifiait les vertus des dirigeants : il était la figure allégorique
de l’empereur. La Grande Muraille, qui serpente par monts et par vaux sur cinq mille kilomètres à travers plusieurs
provinces du nord de la Chine, n’est autre chose qu’un gigantesque dragon.
L’oiseau « fenghouang », qui est parfois confondu (à tort) avec le phénix, incarne les espèces à plumes dans la
tétralogie des animaux mythiques chinois (où il se retrouve en compagnie du dragon, de la licorne et de la tortue
géante). Né du Soleil t du feu, il règne sur le Sud et symbolise l’été, la chaleur et les moissons riches. Le fenghouang
n’apparaît que lorsque la paix et la concorde règnent dans le pays. Il est donc considéré à la fois comme un symbole de
joie, de paix, de bonheur et d’amour vrai. Dans l’art chinois classique, il apparaît souvent comme l’emblème de
l’impératrice.
La licorne accorde une abondante progéniture, l’une des plus grande félicité dans la Chine ancienne. A ce seul titre,
elle occupe une place de choix dans l’univers symbolique. D’autant plus qu’on lui attribue le pouvoir d’assurer une
descendance mâle.
La tortue est messagère et garante de longévité, pouvant elle-même atteindre un grand âge. Ainsi, d’ailleurs, que la
grue dans le règne animal ; et le bambou et le pin, qui gardent leur verte parure pendant l’hiver, dans le règne végétal.
Lions de pierre devant le palais Impérial de Beijing.
Le lion est l’image même du pouvoir et du courage. Le couple de lions de pierre ou de bronze qui monte régulièrement
la garde à l’entrée es palais et des grands édifices n’est pas là seulement pour la décoration mais pour protéger la
demeure. Devant les temples bouddhistes, les deux lions sont censés défendre autant les lieux sacrés que la foi qu’ils
abritent. Vus de faces, celui de droite est le mâle ; il joue avec une sphère (symbole du cosmos). Tandis qu’à gauche la
femelle tient son petit avec une patte. A l’origine, les lions étaient inconnus en Chine. Les premiers furent offerts à
l’empereur par les souverains d’Etats d’Asie occidentale.
Le lotus est le symbole de l’amour et de la fertilité. Sa fleur, vénérée autant par les bouddhistes que par les taoïstes,
est considérée comme l’axe du monde et l’emblème le plus parfait de la pureté, car elle pousse droit sur sa tige au milieu
des marécages. Les couples de canards mandarins, enfin, incarnent l’amour, la fidélité et les joies conjugales. Ils sont
souvent pris pour motifs de broderie.
La grue est un symbole de longévité.

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