Rapport d`activités 2008 de la Mission Locale de Clichy

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Rapport d`activités 2008 de la Mission Locale de Clichy
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L’équipe de la Mission Locale
Vincent BOSC, Directeur
Seeron RUNGIAH, Assistante de direction
Carole FERREIRA, Responsable de secteur chargé du pôle emploi formation
Philippe N’DJOLI, Chargé de relations entreprises
Jean ROURE, Chargé de relations entreprises
Marie-Soizic LANCELLOTTI, Conseillère en insertion professionnelle
Valérie LECERF, Conseillère en insertion professionnelle
Philippe DUFOUR, Responsable de secteur chargé du pôle accueil
Guilda CELESTIN, Chargée d’accueil
Carole L’HONOREY, Secrétaire du pôle accueil
Fadime AYGÜN, Conseillère en insertion professionnelle
Jean-Marc FRANÇOIS, Conseiller en insertion professionnelle
Laurent GUILLOT, Conseiller en insertion professionnelle
Salima KHALLOUT, Conseillère en insertion professionnelle
Raphaël MICHAUX, Conseiller en insertion professionnelle
Jeanine TSHAMALA-MANDE, Conseillère en insertion professionnelle
Nous dédions ce rapport d’activités 2008 à Vincent PEYRELADE,
Responsable du Pôle Emploi Formation de la Mission Locale qui
nous a brutalement quitté en Août 2008
après 13 ans au service de l’emploi des jeunes clichois.
Il était ici aux côtés de Bertrand SCHWARZ, l’inventeur des
Missions Locales, à la Mission Locale de Clichy en 2006.
Sommaire
Ce rapport est présenté en fonction de la répartition par axe de l’activité des Missions
Locales définie par la Convention Pluriannuelle d’Objectifs signée avec l’Etat en 2008.
Bilan et Perspectives
Axe 1 : Repérage, accueil, orientation, information
Axe 2 : Accompagnement des parcours d’insertion
Axe 3 : Développement d’actions pour favoriser l’emploi
Axe 4 : Expertise et observation du territoire
Axe 5 : Ingénierie de projet et animation locale
Annexes statistiques
3
4
6
8
21
30
31
34
Bilan
Les Grands axes de développement pour la Mission Locale fixés
en 2008 pour marquer une nouvelle étape dans son action après
25 années d’une existence déjà riche de réalisations étaient :
• Renforcer le lien avec le tissu économique local pour favoriser
l’accès à l’emploi des jeunes clichois,
• Renforcer la présence de la Mission locale sur le territoire afin
que le maximum de jeunes concernés puisse bénéficier de ses
services,
• Favoriser l’implication citoyenne des jeunes usagers de la
Mission Locale et l’écoute de leurs préoccupations par la municipalité.
Clichy Mag, articles dans le « ça com », SMS, mails… pour informer la
population jeune de la ville de son action en attendant le site Internet.
Avec le soutien de la politique de la Ville, elle a renforcé son réseau partenarial en créant et formant un réseau d’ambassadeurs, de relais au sein
des structures d’accueil de proximité des jeunes afin de faciliter l’orientation vers la structure.
Cela s’est traduit par un maintien du nombre de nouveaux accueils (620
en 2008) et une augmentation significative de plus de 8% des jeunes en
suivi (1 433 en 2008).
Favoriser l’implication citoyenne des jeunes usagers de la Mission
Locale et l’écoute de leurs préoccupations par la municipalité
Renforcer le lien avec le tissu économique local
A partir de la dynamique du comité de rédaction de la lettre créé en 2006,
le collège Jeunes des représentants des usagers au CA de la Mission Locale a été complètement renouvelé en 2008. Ses nouveaux membres ont
participé à la conception et à l’organisation de la journée des 25 ans de
la Mission Locale. L’agenda citoyen 2009 réalisé à cette occasion a permis
de valoriser cette démarche et le collège jeunes de la Mission Locale »
est actuellement sollicité pour réfléchir au contenu du site internet de la
Mission Locale afin qu’il réponde au mieux besoins des jeunes. Une 2ème
vice-présidente issue du Collège Jeune a été nommée et représentante la
Mission Locale à l’Office Public de l’Habitat.
Les audiences régulières menées à la Mission Locale par l’Elue à la Jeunesse qui rencontre également régulièrement le collège jeune permettent
de favoriser la compréhension et le dialogue entre les jeunes clichois et
la municipalité. Sur cette première année, plus d’une cinquantaine de
jeunes ont pu ainsi évoquer leurs projets de vie et partager leurs préoccupations avec le Maire ou l’élue à la Jeunesse avec le soutien de l’équipe
de la Mission Locale. Par ailleurs, près d’une centaine de jeunes ayant fait
une demande d’emploi directement à la Mairie ont pu être réorientés et
être reçus et accompagnés dans leur démarche de recherche d’emploi par
la Mission Locale.
Le renforcement du lien avec le tissu économique local pour favoriser
l’accès à l’emploi des jeunes clichois s’est traduit par l’organisation de
rencontres et de sessions de recrutement entre les jeunes et les entreprises partenaires comme la journée Villebus avec la RATP mais surtout par
la signature d’une charte de partenariat en faveur de l’emploi des jeunes
clichois avec 25 Entreprises partenaires le 27 novembre dernier en Mairie
à l’occasion des 25 ans de la Mission Locale qui a été un évènement marquant de l’année tant pour la Mission Locale que pour la ville.
La Mission Locale a ainsi été en contact régulier avec plus d’une centaine
d’entreprises donc plus de la moitié issue du territoire clichois.
Cette dynamique a permis de contenir les premiers effets de la crise et
d’obtenir une augmentation de 13 % du nombre de contrats de travail
signés par les jeunes passés à la Mission Locale en 2008 (plus de 600
contrats).
Renforcer la présence de la Mission Locale sur
le territoire
La Mission Locale a développé son action de communication : nouvelle
identité visuelle, dépliants, affiches, lettre d’information, page dans le
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Et perspectives
Le soutien aux jeunes fragilisés par la crise
sur les financements des Missions Locales par les collectivités locales (villes et région).
Si la démarche en direction du monde économique a été bien relancée, il
convient de continuer à cependant à agir pour lutter contre les différents
freins à l’accès à l’emploi que peuvent rencontrer les jeunes. Dans un
contexte où la crise fragilise encore plus leur vie quotidienne, l’accent va
être mis sur les moyens de les accompagner le plus efficacement possible
dans différents domaines comme :
• Les ressources financières avec la reprise prochainement par la ville
de l’animation du Fonds d’Insertion des Jeunes qui était jusqu’alors
uniquement abondé et géré par le Conseil Général,
• La santé avec une réflexion sur la création d’un lieu d’accueil et d’écoute adapté à aux jeunes,
• Le logement avec la poursuite de l’effort en faveur du développement
d’une offre de logement en direction de la jeunesse.
• La formation avec le soutien toujours renouvelé de la ville de Clichy à la mise en place sur son territoire d’une Ecole de la deuxième
chance.
L’expérimentation lancée par le Haut-Commissaire à la
Jeunesse Martin HIRSCH
En parallèle de ces mesures, le Haut-commissaire à la Jeunesse Martin
HIRSCH a mis en place une commission de concertation sur la jeunesse
et un fonds d’expérimentation pour la jeunesse a été doté d’un budget
global de 150 millions d’euros pour deux ans réparti comme suit : (60 M€
en 2009, 90 M€ en 2010).
Le Maire de Clichy et l’élue à la Jeunesse ont rendu public le 25 mars dernier un courrier adressé à Martin HIRSCH marquant la volonté de Clichy
de s’inscrire dans cette démarche.
Depuis lors, nous avons déposé le 25 juin avec 12 Missions Locales du
92 un projet autour de l’axe 1 (les sorties prématurées du système de
formation initiale) qui permettraient de construire un projet en lien avec
l’Education Nationale pour éviter les ruptures entre la sortie de l’école et
l’arrivée dans les Missions Locales.
Il s’agirait de la mise en place d’une plateforme de coordination des acteurs de l’orientation, de la formation et de l’insertion des jeunes : Education Nationale, CFA, Région Ile de France, Mission locale, Entreprises,
Service Public de l’Emploi.
Cette plateforme aurait pour objectifs de :
- faciliter l’accès à l’apprentissage par une préparation en amont des jeunes 16/25 ans futurs salariés
- optimiser le maintien et la pérennité du contrat d’apprentissage par l’accompagnement dans l’entreprise du salarié et de l’employeur.
Accompagnement personnalisé, y compris dans l’entreprise, des jeunes
entrants et/ou signataires d’un contrat d’apprentissage
Nous visons environ 300 jeunes sur les Hauts-de-Seine sur les 3 ans de
l’expérimentation si nous sommes retenus. La date limite pour les projets
a été fixée au 15 juin.
Le Plan Jeunes du gouvernement
L’axe principal de ces mesures est la relance de l’emploi aidé tant dans
le secteur marchand que non marchand pour inciter à l’embauche de
jeunes demandeurs d’emploi. Clairement, il s’agit de favoriser l’insertion
des jeunes par la mise à l’emploi ou en formation plutôt que par le développement d’aides du type RSA Jeunes.
4 grands axes : le développement de l’alternance, la relance des contrats
aidés (CAE et CIE), un contrat d’accompagnement formation à la rentrée
et 7 200 places supplémentaires pour les écoles de la deuxième chance.
On ne peut que regretter une absence de renforcement des moyens des
Missions Locales pour assurer l’accompagnement des jeunes et la promotion de ces nouvelles mesures. L’Etat fixe de plus en plus d’objectifs en
matière de promotion des contrats aidés mais s’appuient essentiellement
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Axe 1 : repérage,accueil, information, orientation
Pour les prestations emplois, les
jeunes sont inscrits directement
par les conseillers sur les ateliers
emplois (quatre par semaine) sans
passer par une réunion d’information collective. Cela permet de
réduire les délais d’inscriptions et
d’engager les jeunes plus rapidement dans une démarche de recherche d’emploi.
Une nouvelle organisation de l’accueil pour
favoriser l’accueil des jeunes à la Mission Locale
Suite aux rencontres menées en 2008 avec les structures jeunesse de la
commune dans le cadre du projet CUCS « favoriser l’accès à la Mission
Locale», nous avons pu recueillir les besoins de ces partenaires.
Ainsi le délai d’attente pour qu’un jeune puisse être reçu par un conseiller
ou sur les prestations emploi de la Mission Locale a été très souvent soulevé. La Mission Locale a ainsi élaboré une nouvelle organisation afin de
fluidifier l’accueil des jeunes et réduire les délais d’attentes.
Une action spécifique en direction des jeunes en voie
de déscolarisation
Une mise en oeuvre depuis septembre
La Mission Locale effectue un travail constant de repérage, d’information
et de prévention face à un public en difficulté d’insertion. Le projet présenté dans le cadre du CUCS « favoriser l’accès à la Mission Locale à des
jeunes déscolarisés ou en voie de déscolarisation… » mené en 2008
répond à ces préoccupations.
Il a comme objectif de lutter contre toute forme d’errance et de délinquance en agissant auprès des jeunes Clichois, sans solution d’insertion.
Il s’est décliné sous forme d’actions d’information, de sensibilisation et
d’accompagnement et a permis de consolider le partenariat de proximité
tout particulièrement avec le CIO d’Asnières.
Mise en oeuvre depuis septembre 2008, cette nouvelle organisation prévoit pour les premiers accueils, des plages de rendez-vous individualisées
(à une heure fixe avec le nom du conseiller) tous les jours de la semaine.
L’objectif est de pouvoir proposer un rendez-vous dans la semaine afin de
réduire la déperdition.
L’année est répartie en période creuse et en période chargée en fonction
de l’activité. Nous pouvons ainsi atteindre en période chargée un potentiel
de 32 nouveaux jeunes dans la semaine.
Cette nouvelle formule offre de nombreux avantages : une permanence
de premier accueil tous les jours, un large choix des plages horaires un
premier Accueil sur rendez-vous sans attente et une possibilité de personnaliser le RV.
Pour les jeunes déjà suivis, en cas d’absence, les conseillers prévoient des
plages de rendez-vous libres sur leurs agendas qui pourront être proposés
par la Mission Locale aux jeunes ou aux partenaires.
Un salarié d’astreinte (conseiller et ou responsable du pôle accueil) peut
également recevoir des jeunes en « urgence » en d’absence du conseiller
référent.
Une action de prévention et d’information
Une action de prévention et d’information en direction de jeunes scolaires
sans affectation organisée conjointement par le CIO et la Mission Locale
dans le cadre d’une plate-forme d’accueil collective. Ainsi, la mission
locale a rencontré des jeunes de niveau post 3ème convoqués au CIO.
Cette rencontre a permis de les informer sur les missions, rôle et fonctionnement de la structure. Un rendez-vous a été proposé à chacun en fin de
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réunion pour un entretien individuel avec un conseiller référent
Cette action permet d’éviter des situations d’errance ou un sentiment
d’abandon que peut ressentir un jeune sans solution scolaire. La présence
de la Mission Locale rassure le public car il comprend qu’il peut être accompagné dans un autre cadre que celui de l’Education Nationale et que
des solutions d’insertion professionnelle sont envisageables.
et les rassurer. A partir d’un
travail partenarial, 10 jeunes
ont trouvé une solution scolaire.
Par ailleurs, 19 jeunes ont pu
bénéficier de nos services en
étant accompagnés par notre
structure.
4 autres jeunes ont été renseignés et dirigés vers des
structures plus adaptées (BIJ,
CIO…) à leur demande.
Une permanence «jeunes scolaires sans affectation»
La Mission Locale propose également une permanence spéciale « jeunes
scolaires sans affectation » de juin à octobre, complément du travail de
veille effectué tout au long de l’année scolaire pour des jeunes en voie de
déscolarisation.
Cette permanence a pour objectif d’accueillir le public sans affectation
qui fait une démarche volontaire en Mission Locale, pour l’informer sur
ses missions et le diriger, quand nécessaire, vers le CIO dont il dépend.
Un professionnel de la Mission Locale est mobilisé en particulier pour ce
public et accompagne les jeunes en temps réel ou sur rendez-vous.
Les perspectives
Ce projet sera renouvelé en
2009 dans son intégralité.
Les deux premières actions
seront proposées à l’identique de cette année, avec les
mêmes partenaires.
La réforme de la voie professionnelle supprimant la quasi
totalité des BEP (4 seront préservés en 09) et proposant
un Bac Pro en 3 ans à l’issue de la 3ème sera effective
pour l’Education Nationale à
la rentrée scolaire 2009.
C’est pourquoi, le public scolaire ou en voie de déscolarisation aura d’autant plus
besoin d’être guidé et orienté
au mieux dans ce nouveau
contexte par les différents
professionnels de l’orientation dont ceux de la Mission
Locale.
Un travail en réseau avec la cellule de veille éducative
La Mission Locale participe également, tout au long de l’année, aux réunions « cellule de veille des déscolarisés » organisées par la Ville permettant de repérer et de recenser ce public et lui apporter des solutions à
partir de la concertation des différents acteurs concernés. Enfin, la Mission Locale est présente aux réunions organisées par le CIO et la Mission
Générale d’Insertion (MGI) pour faire le point sur les situations et dresser
à terme un bilan.
Cette action nous paraît aujourd’hui indispensable à mener pour ce public
spécifique, face à ce système complexe, public qui se tourne de plus en
plus vers notre structure spontanément ou orienté par des partenaires
locaux.
Les résultats
Grâce à cette permanence « jeunes scolaires », 33 jeunes ont pu être
recensés. Ce public, en difficulté face au système qu’il ne comprend pas
bien, se dirige parfois vers la Mission Locale. Nous prenons le temps de
l’écouter, de le diriger vers le CIO après une concertation avec le partenaire. Nous souhaitons apporter une réponse à ces jeunes désemparés
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Les Chiffres de l’accueil
619
1 429
jeunes
accueillis en
premiers
accueils
jeunes
accueillis en
suivi
dans l’année
54,5%
51,5%
60%
54%
sont
des femmes
sont
des femmes
ont moins de
22 ans
ont 22 ans
et plus
60,5%
65%
ont un niveau
scolaire
inférieur au
niveau IV
(Baccalauréat)
ont un niveau
scolaire
inférieur au
niveau IV
(Baccalauréat)
22%
24%
habitent dans
habitent dans
une zone
une zone
urbaine sensible urbaine sensible
Axe 2 : accompagnement des parcours d’insertion
d’orienter sur ces dispositifs. Les jeunes peuvent élaborer ou confirmer
un projet à partir de 3 phases distinctes : une phase dite « d’exploitation » du parcours et des potentialités ; une phase « concrète » abordant
les métiers par des stages en entreprise et/ou des plateaux techniques et
une phase de « stratégie d’objectifs » déterminant les étapes à parcourir
pour atteindre l’objectif assigné.
Cette année, 97 POP (81 POP collectifs et 16 POP individuels) ont été proposés aux jeunes. 29 ont été réalisés dont 4 en individuel soit 30% des
orientations sur ce type de module.
Ces actions, non rémunérées et condensées sont destinées à un public
plus autonome et plus mâture que celui orienté sur les formations « pôle
de mobilisation » dont l’objectif est aussi l’élaboration ou la confirmation
d’un projet professionnel. L’intérêt et la qualité des modules « POP » ne
sont pas remis en cause mais leur rythme en discontinu et l’absence de
rémunération peuvent être des éléments d’explications au pourcentage
d’abandon que nous constatons (61%).
L’accompagnement vers le projet professionnel
Accompagner les jeunes dans la définition et la validation de leur projet
est une des priorités de la Mission Locale. Les conseillers élaborent avec
chacun un parcours individualisé prenant en compte les différentes étapes à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif clairement identifié : la
finalité étant l’emploi durable.
Beaucoup d’entre eux ont quitté le système scolaire sans aucune qualification, méconnaissent le monde du travail et ont une représentation
des métiers visés restreinte et stéréotypée.
Ils ont besoin de mesurer les enjeux, la réalité et les exigences que
représentent les secteurs d’activités susceptibles de les motiver. Le
conseiller en Mission Locale a, à sa portée, un panel d’outils qui traitent de l’orientation professionnelle et qu’il utilise pour aider le jeune à
construire, consolider ou confirmer un projet.
L’évaluation du Niveau de Connaissances Générales
Les lieux d’orientation
Pour avoir des éléments précis sur le niveau des jeunes, en dehors du
déclaratif sur leurs parcours scolaire, nous leur proposons d’effectuer une
évaluation (ENCG) qui permet d’évaluer les savoirs de base (maths, français, raisonnement logique…) en rapport avec un métier à exercer, même
si celui-ci n’est pas encore validé à L’ADAF-APP, centre de formation à
Clichy, partenaire de la Mission Locale.
Ainsi, nous pouvons mesurer les écarts entre le niveau du jeune et son
objectif professionnel et déterminer les étapes de parcours indispensables
pour atteindre la qualification envisagée ou l’emploi souhaité. C’est pour
les jeunes, une épreuve de réalité à laquelle ils se confrontent volontiers.
Ils comprennent l’intérêt de la démarche et cela leur permet d’avoir à un
instant « T » une perception très concrète de leur niveau.
98 jeunes ont adhéré à cette démarche en 2008 et ont passé ces tests
d’évaluation.
Afin de rendre les jeunes acteurs de leur parcours d’insertion, les conseillers
proposent, au plus autonomes, d’être dans une démarche active en allant
chercher des informations sur les métiers visés. Le CIDJ (centre d’information et d’orientation de la Jeunesse), la Cité des Métiers à la Villette, le
CIO (centre d’information et d’orientation), les enquêtes métiers auprès
de professionnels, sont autant de démarches constructives pour aborder
la question de l’orientation.
Les modules d’orientation
Depuis 2005, la Mission Locale utilise deux modules d’orientation appelés POP (Parcours d’orientation Professionnelle) l’un réalisé en collectif
et l’autre en individuel. Deux conventions de partenariat signées avec
les Missions Locales de Gennevilliers et de Nanterre , proposant ces modules financés par le Conseil Régional d’Ile-de-France, nous permettent
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Les ateliers de découverte des métiers et de
l’enttreprise (ADME) à la Mission Locale
En complément des outills d’accompagnement au projet présentés précédemment, la Mission Locale propose, en interne, depuis en 2008 des
actions de découverte des métiers et de l’entreprise. Ils permettent de favoriser l’émergence de projets et de parcours d’insertion professionnelle.
Ils mettent en relation des jeunes, dont le projet est validé, avec des partenaires en capacité de proposer des solutions d’insertion et traitent de
secteurs porteurs d’emplois ou « en tension » à partir de journées portes
ouvertes impliquant le partenariat local et le monde économique.
L’action se déroule en deux temps : le matin consacré au volet emploi et
l’après-midi au volet formation en présence de professionnels d’un secteur d’activités, de l’orientation et de l’insertion intervenant auprès de jeunes clichois (entre 6 à 12 jeunes par action) orientés par les conseillers.
9 ateliers présentant chacun un secteur professionnel
Ces actions ont abordé 9 secteurs d’activités différents. Elles ont permis
de positionner les candidats dans un principe de réalité. Animées par
deux salariés de la Mission Locale, ces journées, riches et denses dans
leur contenu, ont été très interactives grâce à une participation importante du public.
Nous avons constaté des écarts importants en terme de mobilisation du
public en fonction des secteurs visés allant de 9 inscriptions pour le secteur du BTP à 21 pour celui du sanitaire et social ou celui des métiers de
l’aérien. Nous soulignons que les évolutions de carrière dans certains secteurs d’activités, comme l’hôtellerie et la restauration, sont des facteurs
de motivation, notamment pour un public peu qualifié.
Le public concerné
Ces actions ont été proposées aux missions locales de la Boucle Nord des
Hauts-de-Seine (Asnières, Colombes, Gennevilliers et Villeneueve-la-Garenne) et aux adultes clichois bénéficiaires du PLIE. Pour 115 inscriptions,
72 personnes ont effectivement participé soit 63%. 61 jeunes clichois ont
participé. 80% du public accueill étaient d’un niveau inférieur ou égal à V
et 56% étaient des femmes.
2/3 des participants étaient
issus d’un quartier CUCS et
1/3 de la ZUS. Ces pourcentages étant supérieurs à la
part de ce public au sein de
la Mission Locale démontrent l’impact de ces actions
auprès des publics cibles.
Des partenaires
mobilisés
Ces actions ont mobilisé 17
partenaires différents dont le CIO d’Asnières et le Pôle emploi de Clichy
et 14 partenaires issus de l’entreprise ou du domaine de la formation
professionnelle. Les partenaires apprécient particulièrement ces temps
d’échanges car ils peuvent promouvoir leurs métiers, parler de leur organisme, rencontrer des jeunes et se construire ainsi un vivier de candidats
intéressés.
Une insertion professionnelle facilitée à l’issue
A l’issue des actions collectives, 81 % des participants ont une solution
d’insertion professionnelle : 17 CDD 14 femmes et 3 hommes, 12 CDI ou
contrats en alternance à part égal entre les deux sexes, 18 Formations
professionnelles dont 13 femmes et 5 hommes.
Ces résultats, très encourageants, ont été obtenus après de nombreuses
mises en relation entre les jeunes et les professionnels intervenants et à
partir d’un véritable travail d’équipe au sein de la mission locale.
Les perspectives
Pour la poursuite de cette action en 2009, une campagne de communication plus importante sera menée, notamment en direction des professionnels des structures de proximité. Ces partenaires peuvent, s’ils le
souhaitent, assister aux ateliers à titre informatif. Ils seront ainsi, plus
à même d’orienter des jeunes des quartiers vers la mission locale pour
qu’ils puissent en bénéficier. Enfin, nous prévoyions d’accompagner des
groupes de jeunes dans des salons et forums pour les aider à rentrer en
contact avec des recruteurs et élargir leur choix professionnel.
9s
L’accompagnement vers la formation
professionnelle
La formation professionnelle est une des préoccupations majeures des
jeunes que nous recevons. Néanmoins, elle arrive souvent dans un second temps, après qu’ils se soient confrontés à la réalité du monde du
travail et comprennent la nécessité d’obtenir une qualification ou un
diplôme pour être plus à l’aise face aux exigences des entreprises. Certains, sans aucune qualification, souhaitent apprendre un métier. Ils
ont besoin, d’être guidé pour élaborer un projet, appréhender le monde
de l’entreprise sur le terrain à partir de stages pratiques et reprendre
confiance en eux, après trop d’échecs cumulés.
Cependant, vouloir effectuer une formation professionnelle, gratuite et
rémunérée, demande aux jeunes de la persévérance, de la motivation
et de la maturité, notamment en direction des secteurs les plus prisés.
Dans le cadre de la sélection à laquelle ils vont être confrontés, ils doivent être en capacité de réussir les tests écrits, d’argumenter en entretien de motivation leur choix professionnel et mettre en avant leurs
connaissances du secteur visé.
Enfin, certains ne peuvent envisager de se former du fait de leur situation sociale trop précaire et par nécessité se tournent vers une recherche d’emploi.
Une demande de formation en baisse
L’émergence d’une « demande » se fait dans le cadre d’un diagnostic
partagé (et négocié), le jeune restant au final maître de ses choix. Même
si le conseiller peut influer sur la décision du jeune, il est beaucoup plus
difficile de convaincre un jeune qu’une bonne formation est souvent plus
opportune, dans l’optique d’une insertion durable, qu’un emploi précaire.
565 jeunes ont exprimé une demande de formation sur un total de 1 433
soit 39% du public en suivi.
Cette demande est nettement inférieure à celle de l’emploi (61%) et est
en baisse significative comparativement à 2007 (46,5%).
Les femmes sont nettement plus nombreuses à vouloir se former (54%),
constat qui n’évolue pas d’une année à l’autre. Globalement, comme l’an
dernier encore, les jeunes diplômés et, ceux âgés de 22 ans et plus sont
les plus nombreux à vouloir se former (342 contre 223 jeunes non qualifiés soit 39 % de jeunes sans qualification, 28% de niveaux V et 32% de
niveaux IV et + et 60 de plus de 22 ans).
La formation peut être perçue pour certains comme une obligation pour
être encore mieux qualifié et donc plus employable.
Elle peut aussi être une opportunité, voire un refuge, pour ne pas rester dans une forme d’inactivité contrainte, surtout pour les jeunes qui
ont récemment perdu
leur précédent emploi du
fait des compressions de
personnel liés à la situation économique, et sans
perspective de parvenir à
retrouver du travail rapidement.
Les principaux secteurs visés par les jeunes en demande de formation
professionnelle sont assez identiques d’une année à l’autre, nous trouvons par ordre de préférence :
- Les services aux personnes et à la collectivité,
- Le transport et la logistique,
- Les services administratifs et commerciaux,
- La vente et la distribution,
- Les services de l’information et de la communication,
- Le secteur du Bâtiment et des travaux publics,
- Le secteur de l’intervention sociale, du développement local et de l’emploi.
Avec, en fonction des secteurs, une représentation très forte du public
féminin ou du public masculin en fonction des métiers ciblés.
565 demandes
de formation
Des entrées en formation en hausse
Nous observons 269 entrées en formation en 2008 soit 48% des orientations, résultat en progression et nettement supérieur à 2007 (32%).
Les catégories les plus représentés sont les femmes (61%) et les jeunes
âgés de 22 ans et plus (54%) . La répartition par niveau est la suivante :
niveau VI et Vbis (53%), niveau V (18%) et niveau IV et + (29%)
Entre les demandes et les résultats obtenus, nous constatons que le critère
d’âge des jeunes est bien en corrélation et que les femmes et les niveaux
10
VI et VBis sont, comme en 2007, mieux représentés dans les entrées effectives en formation que
dans les demandes ce qui conforte l’engagement
Je suis originaire de province où j’étais déjà suivi par
fort de la structure, dans son rôle de conseil et
des Missions Locales. A Clichy depuis un an, j’ai aussi
d’accompagnement des jeunes de bas niveau de
mes habitudes dans cette Mission Locale. J’ai participé
qualification, confrontés à un système très rigide
aux ateliers de recherche d’emploi et à l’atelier Culture
complexifiant l’accès à la qualification.
pour tous. Je viens de terminer un bilan de compétences
Nous constatons que le taux de satisfaction de la
avec comme projet de devenir moniteur éducateur et
demande est très important pour les jeunes non
je prépare l’examen en suivant une remise à niveau à
qualifiés, ce qui s’explique, par le pourcentage
l’ADAF-APP de Clichy. En parallèle, je travaille dans une
beaucoup plus élevé des demandes de formation
pâtisserie pour gagner ma vie.
du public qualifié (60%).
Romain, 22 ans
En 2008, nous observons 269 entrées dans les
mesures formation pour 222 jeunes différents.
tivité où il souhaite travailler et
L’écart entre les entrées dans les mesures et les
jeunes était plus important l’année dernière (273 entrées et 200 jeunes). d’envisager des solutions d‘insertion professionnelle. C’est souvent le sas
Cela se traduit donc par une augmentation du nombre de jeunes ayant obligatoire à une entrée en formation qualifiante.
Les organismes porteurs de ces actions ont signés une convention de
suivi une action de formation.
partenariat avec notre structure. La collaboration est fructueuse et bien
installée. La mission locale est présente à tous les comités de suivi et de
Les formations d’insertion
pilotage organisés par nos deux partenaires soit plus d’une quinzaine dans
prédominantes
l’année au total.
L’offre de formation est plus abondante pour les actions dites d’insertion.
C’est le cas des formations « pôle de mobilisation » intégrées dans le dispositif Avenir Jeunes depuis 2008. Ce dispositif réunit maintenant la mo- Une offre de formation qualifiante et
bilisation, la linguistique et professionnalisante restreinte
les espaces dynamiques L’offre de formation qualifiante est très dispersée er répond à des critères
d’insertion et propose des bien précis en terme de typologie du public (niveau, statut, âge…) auxparcours très individualisé quels les candidats doivent répondre avec exactitude. Les jeunes sont
en fonction des besoins, en concurrence entre eux puisque les demandes sont bien supérieures à
du profil et des objectifs l’offre. Les organismes de formation, soumis à une obligation de résultats
que se donne le jeune. Ce dispositif n’a pu démarrer qu’en mars 2008 ce et de moyens sont très sélectifs ce qui exclue souvent les plus éloignés
qui a engendré une déperdition importante du public pour les organismes de l’emploi.
Les formations PAQ « Programme d’Accès à la Qualification » permettant
de formation comme pour les missions locales.
On notera la prédominance de ces formation puisqu’elles ont concerné de préparer les bénéficiaires prioritairement à l’entrée en formation cer116 jeunes. Seule la motivation du jeune est mesurée sans autre critère tifiante ou à l’accès à l’emploi sont en nombre beaucoup trop restreint
de sélection, ce qui facilite grandement leur accès. Elles permettent aux et exigent souvent des profils supérieurs au public visé dans le cahier
jeunes d’élaborer un projet professionnel, de déterminer le secteur d’ac- des charges. En toute logique, les jeunes du « dispositif Avenir Jeunes »
269 entrées
en formation
11
devraient accéder davantage à ces formations « PAQ » comme seconde étape de parcours avant la qualification. La sélection trop rigide d’un
grand nombre d’organismes exclue une grande partie du public de bas
niveau de qualification, en particulier, les jeunes dont la langue française
n’est pas leur langue d’origine. Entre la formation « Avenir jeunes » et
la formation « PAQ » il existe un fossé qui n’est comblé à ce jour par
aucune mesure spécifique. De ce fait, certains jeunes ayant effectué une
formation « Avenir jeunes » ont parfois le sentiment d’un énième échec.
Ils n’ont pas d’autre choix que celui de se confronter à la dure réalité du
marché de l’emploi et à la précarité.
Certains ont recours à la formation payante dès lors qu’aucune offre sur
le marché du droit commun n’ait été repérée ou que le temps d’attente
pour y accéder est trop important.
La mission locale est habilitée à établir des aides financières dans le cadre
du FIJ et soutien ainsi des projets de formation cohérents.
Un partenariat toujours vivace avec l’ADAF-APP
Quand cela s’avère pertinent et envisageable, les conseillers proposent
aux jeunes volontaires d’effectuer une remise à niveau dans le cadre de la
méthode APP (Atelier Pédagogique Personnalisé) au sein de l’organisme
ADAF à Clichy. Ce travail individualisé, modulaire et très encadré peut s’articuler avec une réflexion sur le projet ou une recherche d’emploi. L’ADAF
propose également la préparation à différents concours ou à des tests d’entrées en formation. Dans ce cas
précis, les jeunes
ont déjà validé
un projet professionnel. En 2008, 57 jeunes ont effectué une formation dans le cadre des
APP.
Enfin, nous regrettons que la Région Ile de France ait décidé de supprimer fin 2008 le dispositif chéquier langues. Il permettait aux jeunes de
renforcer leurs acquis dans une langue étrangère pour être plus opérationnel sur le marché de l’emploi. La raison évoquée est celle du recentrage sur les priorités dégagées du Plan Régional de Développement des
Formations Professionnelles, à savoir le renforcement des actions pour
les publics les plus éloignés de l’emploi et l’insertion professionnelle des
57 jeunes en APP
12
demandeurs d’emploi par l’accès à la qualification et la certification. Un
jeune ne maîtrisant pas suffisamment l’anglais aura beaucoup plus de
mal à s’insérer sur le marché de l’emploi. Pour la Région Ile de France ce
n’est malheureusement pas une priorité dans son plan.
Perspectives 2009 :
Avec les besoins émergents de qualification, liées aux mutations de la
société (développement des services aux personnes, des métiers liées
aux économies d’énergie et à la protection de l’environnement, au développement durable…) et du marché de l’emploi (recherches de nouvelles
qualifications et compétences…), il est souhaitable qu’il y ait une réflexion
en profondeur pour créer les conditions d’une offre améliorée, en qualité
et quantité, dans le domaine de la formation professionnelle pour faire
face aux enjeux de demain.
La période de crise actuelle serait une opportunité de requalifier utilement un bon nombre de jeunes en recherche d’insertion professionnelle
durable.
Mesures Formation utilisées
Femme
Homme
Total
Conseil Régional Qualifiant
7
8
15
Conseil Régional
Programme D'Accès à la Qualification
17
11
28
Conseil Régional Projet de territoire IDF
1
0
1
Conseil Régional Passerelle Apprentissage
0
1
1
Conseil Régional Pôle de Mobilisation
52
30
82
Conseil Régional Pôle Linguistique
19
8
27
Conseil Régional
Espace Dynamique Insertion
3
4
7
Conseil Régional Chéquier Langue IDF
1
2
3
AFPA Qualifiant
0
3
3
AFPA non qualifiant
2
1
3
Conseil Général
1
0
1
Atelier Pédagogique Personnalisé IDF
35
22
57
Formation Armée EPIDe
1
1
2
Formations diverses non conventionnées
26
13
39
Total
165
104
269
Nombre de jeunes concernés
134
88
222
L’accompagnement dans la vie quotidienne
Le quotidien d’un jeune est fait de désirs, d’aspirations, de préoccupations où se mélange le sport, la culture, les loisirs, la santé, le logement, la citoyenneté, le professionnel.
C’est la raison pour laquelle la Mission Locale a un rôle d’intervention global et doit prendre en compte les dimensions économiques, sociales, culturelles et institutionnelles des jeunes.
Rester à l’écoute des difficultés des jeunes nécessite de se doter
d’un partenariat diversifié, de s’ouvrir sur l’extérieur et de développer les possibilités de solutions originales. Selon Bertrand
Schwartz « la Mission Locale ne doit pas tout faire, mais faire
faire et faire avec ».
Lutter contre les inégalités de santé :
Le bilan de santé comme outil de prévention
Depuis avril 2005, nous proposons aux jeunes suivis par la Mission Locale
un Bilan de Santé anonyme et gratuit. Ce bilan est assuré par le Centre
Municipal de Santé (CMS) de la ville de Clichy.
Ce bilan comporte un entretien médico-social avec une infirmière, deux
consultations avec un médecin généraliste suivi selon les besoins de
consultations avec des spécialistes du CMS (chirurgie dentaire, gynécologie, dermatologie, ophtalmologie…).
Les jeunes bénéficient des services de l’assistante sociale de la CRAMIF
de permanence au CMS afin de résoudre des difficultés liées à leur couverture sociale.
Une difficulté accrue à mobiliser les jeunes sur leur
santé
Pour l’année 2008, 34 bilans ont été réalisés contre 57 en 2007. Plusieurs
raisons expliquent ce résultat :
1) Un déficit d’orientation vers le bilan pour le premier semestre 2008
2) Une forte déperdition (environ 47%) des jeunes inscrits sur les bilans.
3) Une offre de bilan restreinte pour le second semestre, le CMS fonctionnant en sous effectif.
Le CMS a noté une forte mobilité géographique de certains jeunes rendant le suivi médical difficile à assurer dans la durée (44% sont hébergés
par des frères, oncles, amis).
La problématique des conduites addictives est toujours forte (44% des
jeunes se disent consommateurs plus ou moins réguliers de cannabis)
même si ce sujet de l’avis des professionnels du CMS reste difficile à
abordé.
Cette année encore les filles sont majoritaires dans les orientations et
dans la réalisation du bilan (plus de 58%). Elles semblent comme les
autres années (60% de bilans réalisés par des filles depuis le démarrage
du bilan) plus soucieuses de leurs « capital santé » que les garçons.
Les jeunes de niveau IV et plus ont représenté 50% des jeunes qui ont
réalisés un bilan. Cette part de jeunes « diplômés » est importante si on
la compare au nombre de jeunes de même niveau reçus en 2008 (environ
35%). Il semble que le public « moins qualifié » a du mal à se mobiliser
sur la prévention santé alors qu’il en a souvent le plus besoin.
Le moral des jeunes impacté par la crise
L’assistante sociale de la CRAMIF a reçu 17 jeunes et a constitué 6 dossiers d’accès à la Couverture maladie universelle. Le Bilan de santé génère parfois des frais non pris en charge (dentaire, laboratoire, radiologie)
dont le règlement est rendu difficile par la situation sociale précaire des
jeunes. Cette difficulté nécessite de pouvoir mobiliser un partenariat et
des aides financières variés (CRAMIF, Fonds d’Insertion des Jeunes, FIPJ
dans le cadre du CIVIS….).
L’année 2008, en particulier le second semestre, est marquée par un
contexte socio-économique très dégradé et une augmentation du chômage des jeunes qui a eu un impact fort chez les jeunes reçus dans le cadre
du Bilan ; 94% d’entre eux ont exprimé des inquiétudes quant à l’avenir
(17% se disent même déprimés).
Le bilan a pour objectif premier de faciliter l’accès des jeunes à l’emploi en
permettant de lever les freins relatif à la santé. 45% de jeunes ont accédé
à un emploi dans les 12 mois qui ont suivi le Bilan ce qui est un résultat
très encourageant.
13
La permanence et les expositions de la CPAM
Une permanence, assurée par les
délégués sociaux de la CPAM, réservée aux jeunes de la Mission Locale permet de :
• Démêler des situations complexes, avoir des informations
sur l’avancée d’un dossier de
sécurité sociale (CMU de base,
CMUC…) ou toute autre informations liée aux droits santé.
• Obtenir une couverture sociale pour la prise en charge des frais de
santé (médecin, médicaments, analyses, examens…).
Cette permanence a permis à 85 jeunes de bénéficier d’un service de
proximité, d’obtenir un accueil et un suivi personnalisé et de renforcer la
rapidité de traitement des dossiers.
Une exposition réalisée et animée par la CPAM s’est tenue durant 15 jours
dans les locaux de la MDEE afin d’informer les assurés sociaux (jeunes et
adultes) sur les avantages du parcours de soins et de la déclaration d’un
médecin traitant. Quatre permanences assurées par la CPAM ont permis
de toucher individuellement 80 personnes.
Une action permanente d’information et de prévention
La Mission Locale met à disposition des jeunes un espace documentaire
sur le thème de la santé et propose également gratuitement des préservatifs.
Nous avons participé à la manifestation « Pan sur le Sida » organisée par
la municipalité dans le cadre de « la journée mondiale de lutte contre le
sida » le 1er décembre.
Perspectives 2009
Forte de son expérience en matière d’information et de prévention des jeunes, la Mission Locale participera à la réflexion initiée dans le cadre de l’Atelier
Santé Ville visant à construire de nouvelles réponses en faveur de la santé
d’un jeune comme la création éventuelle d’un « point écoute jeunes ».
Prendre en compte la question du logement
Une situation qui s’aggrave
En 2008, 230 jeunes ont bénéficié d’un service lié au logement. Cette
année encore, la Mission Locale fait le constat d’un contexte de crise du
logement qui s’aggrave et touche un nombre croissant de jeunes constituant un véritable frein à la démarche d’insertion.
Pour ceux sans ressources l’accès à l’hébergement d’urgences est un véritable parcours du combattant rendu plus difficile encore par la disparition
du dispositif de l’Aide d’Urgence du Conseil Général 92 qui permettait de
débloquer des nuits d’hôtels rapidement.
Ceux aux « revenus modestes » ne sont pas non plus épargnés pour qui
le « parc privé » du logement est difficilement accessible. Pour ces jeunes
salariés le développement d’une offre d’hébergement temporaire de type
Foyer de Jeunes Travailleurs est un enjeu capital.
Une antenne de «L’Appart’» à Clichy
2008 aura permis au FJT L’appart’ de développer sa capacité d’accueil à
128 places sur la boucle Nord des Hauts-de-Seine dont 35 sur la commune de Clichy. L’appart’ dispose désormais d’une antenne d’accueil locale
animée par 3 salariés. Les jeunes peuvent y venir retirer, déposer leurs
dossiers et s’informer sur les questions du logement, transformant cette
structure en un partenaire incontournable sur la problématique de l’accès
des jeunes au logement.
L’accompagnement à l’hébergement du SAO
Le Service d’Accueil et d’Orientation de l’ANEF accueille les jeunes orientés
par la Mission Locale afin d’évaluer la situation sociale du jeune « notamment » en terme d’hébergement et de rechercher une solution d’hébergement en partenariat avec la Mission Locale.
La commission FSL
Le Fonds de Solidarité Logement (FSL) a comme objectif principal l’aide à
l’accès au logement (caution, premier loyer, mobilier de première nécessité, garantie aux impayés de loyer) en prêt et/ou subvention. En 2008 14
jeunes suivis par la Mission Locale ont affectué une demande à ce fonds.
14
La culture, outil de lutte contre les exclusions
Un droit fondamental
La loi d’orientation du 29 juillet 1998 considère comme droits fondamentaux, après la nourriture et les soins «l’égal accès de tous, tout au long
de la vie à la culture». En 2008, 230 propositions concernant la culture et
les loisirs ont été réalisés par la Mission Locale. L’action Culture pour tous
est un véritable levier pour aborder avec les jeunes cette thématique.
L’atelier «Culture pour tous»
52 jeunes ont participé à l’un des 40 ateliers Culture pour tous menés
en 2008. La moitié des jeunes orientés, comme en 2007, n’y ont effectivement pas participé. Le travail réalisé en 2008 pour réduire ce taux à
travers deux axes (l’amélioration de la connaissance des conseillers sur
le contenu de l’action et la relance des jeunes inscrits sur les ateliers)
n’a pas porté ses fruits. Nous constatons que la gratuité de l’accès à la
culture n’est pas un critère suffisant pour capter les jeunes.
Les jeunes qui s’approprient le mieux cette action sont souvent ceux qui
avaient déjà une pratique culturelle toutefois rendue difficile par le manque de moyen financier. Pour les jeunes qui ont le moins l’habitude de se
rendre dans des lieux de spectacles, une démarche forte de médiation
culturelle doit accompagner chaque attributions d’invitations afin de lever
les obstacles économique et les barrières socioculturelles.
L’action doit favoriser la « démocratisation culturelle » et réduire l’exclusion culturelle.
L’action a généré 278 sorties et 681 places de spectacles émises (accompagnant famille ou amis compris), majoritairement du théâtre, des
compétitions sportives, des places de cinéma mais aussi de la danse, du
cirque, des expositions… Beaucoup de jeunes utilisent l’action pour favoriser des sorties en famille (couple avec enfant ou non, jeune maman
isolée) et parfois faire des cadeaux à des amis.
L’atelier peut être un temps plus informel pour aborder la situation d’un
jeune concernant son accès à l’emploi ou à la formation. L’atelier devient
ainsi un outil facilitant l’accès à la Mission Locale et moteur pour enclencher ou remobiliser un jeune sur son parcours d’insertion.
Pour une insertion par la citoyenneté
En 2008, 670 jeunes ont abordés des
questions liées à la
citoyenneté
avec
leurs conseillers.
Les problèmes rencontrés par les jeunes, en terme de
citoyenneté,
sont
variés : accès aux
droits, problèmes «
de papiers », problèmes de justice,
demande de naturalisation, amendes,
Danielle Ripert élue à la jeunesse et 1ère vice-présidente de la Mission
difficultés à remplir un Locale avec les membres du Collège Jeunes : Abraham Debasc, Lynda
Belhadi, Romain Raffoux, Zhouria Bedja et Adrien Cohen
dossier administratif
(déclaration d’impôts…), discriminations…
La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations a reçu en 2008 7788
réclamations soit une croissance de 25% par rapport à 2007. L’emploi
reste la première cause de plainte (49%). La Mission Locale propose en
ce sens aux jeunes suivis par le Pôle Emploi Formation, une réunion mensuelle, sur les droits et devoir des salariés.
Le projet « pour une insertion citoyenne » financé par le Conseil Régional
Ile-de-France et destiné à valoriser la parole des jeunes dans le fonctionnement de la Mission Locle nous aura permis de réaliser quatre actions.
La mobilisation d’un collège jeune
L’objectif est de favoriser l’implication des jeunes et les associer aux orientations de la structure. Le collège, élu lors de l’Assemblée Générale de la
Mission Locale, est constitué de 5 jeunes.
Les membres du collège jeune se sont investis sur des projets menés par la
Mission Locale durant le second semestre de l’année 2008 dont la création de
l’agenda citoyen et l’organisation de l’anniversaire de la Mission Locale…
15
La mise en valeur des jeunes talents
clichois
En intégrant le Collège Jeune de la
La Mission Locale a proposé aux membres du colMission Locale, j’ai pu partager mon exlège jeunes de participer à un projet de célébrapérience et encourager les jeunes Clichois
tion des 25 ans d’existence de notre structure.
Suite à leurs idées et propositions l’événement
à devenir acteur de la vie citoyenne. S’ins’est tourné vers la mise en valeur des talents des
vestir dans une association en charge de
jeunes suivis par la Mission Locale et l’engagel’insertion permet de combattre l’indiviment des entreprises en faveur de l’emploi, des
dualisme et de créer des solidarités.
jeunes.
Une soirée spectacle intitulée « Clichy fête sa jeuLynda BELHADI,
nesse » animée par des 8 jeunes artistes suivis
2ème Vice-Présidente de la Mission Locale
par la Mission Locale s’est déroulée le 27 novembre 2008 au théâtre municipal Rutebeuf.
Lors de cette soirée, qui a réuni 300 personnes, l’agenda citoyen a été
Aider financièrement les projets d’insertion
distribué à tous les participants.
La semaine de l’Europe
La Mission locale a organisé du 05 au 09 mai une semaine d’information
sur l’Europe. Cette semaine avait pour objectif de sensibiliser les jeunes
au fonctionnement de l’Europe et aux dispositifs favorisant la mobilité.
La création d’un agenda citoyen
1000 agendas citoyen ont été réalisés afin de :
• Favoriser l’autonomie des jeunes en parcours d’insertion sociale et professionnelle
par la création d’un outil structurant leurs
démarches.
• Sensibiliser les jeunes à la connaissance et
au fonctionnement des institutions (collectivité territoriale, Département, Région, état,
Europe…).
Perspectives 2009
Renforcer l’implication du collège jeune en l’impliquant sur des projets (site internet de la Mission Locale, assises de la jeunesse…).
le Fond d’Insertion des Jeunes (FIJ) constitue le principal dispositif destiné
aux jeunes qui permet de répondre aux difficultés financières ponctuelles
et au financement de projets pendant leur parcours. Il est financé par le
Conseil Général, animé et géré par l’Aide sociale à l’Enfance.
195 demandes ont été constituées sur Clichy pour un montant de 66.284
euros, dont 80 demandes émanent de la Mission Locale pour 24.620
euros.
Le nombre de dossiers instruits par la Mission Locale est passé de 70 en
2007 à 80 en 2008 pour un montant de dépense égal.
Une majorité de demandes pour l’alimentation et la
formation
Comme chaque année, la nature des demandes portent essentiellement
sur l’alimentaire et la formation. Les critères d’attribution concernant la
formation se sont renforcés suite à l’application plus stricte du nouveau
règlement intérieur du FIJ datant de 2008 (ex : 2 dossiers rejetés car
présentés postérieurement à la date de démarrage de la formation). Toutefois, les dossiers étudiés dans les pré-commissions réalisées par l’équipe
de la Mission Locale nous a permis de réduire le nombre de dossiers rejetés en 2008 (9 dossiers refusés en 2007 pour 5 en 2008).
16
Les demandes de Permis B ont progressé avec 6 demandes instruites
dont 2 refus contre aucun en 2007. L’exigence du Permis B est devenue
indispensable dans un grand nombre de secteurs professionnels (mécanique automobile, secteur aéroportuaire, bâtiment second oeuvre...).
La demande d’hébergement en hausse
Concernant les demandes d’hôtel, 38 dossiers ont été instruits en 2008
(tous partenaires confondus) concernant 25 jeunes (contre 18 en 2007)
pour un montant de 27.553€. La Mission Locale suit 17 des 25 jeunes
concernés et a instruit 4 dossiers.
La disparition de l’Accueil d’Urgence du 92 en septembre 2008 a entraîné
une forte augmentation des dossiers traités par la commission. Nous craignons pour 2009 que cette problématique soit encore plus prégnante.
C’est pourquoi, nous souhaitons renforcer le travail partenarial avec les
acteurs de terrain tels que les services sociaux et de prévention afin de
trouver des solutions à la précarité grandissante de l’hébergement qui
représente plus d’un tiers de la dépense annuel du budget du FIJ.
Un dispositif spécifique : Les chèques Mobilité
Il s’agit d’une aide aux transports financée par le Conseil Régional d’Ilede-France et attribuée par la Mission Locale aux jeunes justifiant de démarches d’insertion sociale et/ou professionnelle.
L’accompagnement renforcé
Les contrats d’accompagnement renforcés (PLIE, CIVIS, PPAE)
donnent la possibilité de contractualiser un suivi sur une période
donnée, de préciser plus finement les modalités de mise en palce
d’un parcours avec le jeune, d’accéder à des mesures spécifiques,
de réunir un ensemble de partenaires autour d’une situation.
Pour certains jeunes, cette contractualisation est rassurante car
elle amène à mettre en place des entretiens mensuels réguliers
et elle permet de profiter d’actions spécifiques.
Pour le professionnel, elle structure le suivi, accroît les outils
d’intervention et évite parfois le morcellement du parcours.
Le choix du type de contrat dépendra de la situation professionnelle et sociale du jeune, de son projet et des ressources mobilsiables dans le cadre de chaque dispositif.
En terme d’accompagnement, la Mission Locale a comptabilisé
9 800 contacts dans l’année (soit 7 contacts en moyenne par
jeune) dont plus de 5 000 entretiens individuels ou ateliers.
Perspectives 2009
Une réflexion sur la mise en place d’un FLIJ (Fond Local d’Insertion des
Jeunes) impliquant la contractualisation d’une convention entre le Conseil
Général et la ville de Clichy est actuellement en cours.
Nature de demande
Nombre
Montant
Alimentaire
46
7 985 €
Formation
24
9 647 €
Hôtel
4
3 968 €
Transports
1
60 €
Permis B
4
82
Total
80
24 620 €
Chèques Mobilités Transports
916
35 815 €
17
Les trois dispositifs d’accompagnement
Le PLIE
(Plan Local pour
L’insertion et
l’Emploi)
Le CIVIS
(Contrat d’Insertion
dans la vie Sociale)
Le PPAE
(Parcours
personnalisé
d’Accès à l’Emploi)
169 jeunes suivis
76 jeunes
nouvellement entrés
34 jeunes sortis en
emploi durable
125
contrats signés
230 jeunes suivis
108 jeunes
nouvellement entrés
57 jeunes
sortis
en emploi durable
181 jeunes entrés
dont 75 indemnisés
par les ASSEDIC en
co-traitance avec
l’ANPE
Le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE)
Le PLIE permet de proposer un accompagnement individualisé vers l’emploi à des jeunes de moins de 26 ans, sortis du système scolaire et suivis
par la Mission Locale. Les jeunes repérés pour bénéficier de ce parcours
rencontrent tout particulièrement des difficultés d’accès à l’emploi. L’accompagnement associe des actions d’accompagnement social, d’orientation, de formation et d’insertion professionnelle.
Les étapes de parcours sont proposées sous forme d’actions par les
conseillers référents (évaluation, remise à niveau, accès à la formation,
accompagnement dans la recherche d’emploi, prospection d’emploi…).
Les jeunes bénéficient d’un accompagnement renforcé, individualisé et
régulier d’une durée maximum de 18 mois avec un rendez-vous au minimum une fois par mois.
Cet accompagnement, inscrit dans la durée, doit favoriser l’accès des jeunes à un emploi stable et durable
169 jeunes suivis en 2008
L’année 2008 a permis de contractualiser avec 76 nouveaux bénéficiaires.
Au total 169 jeunes ont été suivis dans le cadre du programme.
Parmi ces 76 nouvelles entrées, on compte : 40 hommes et 36 femmes.
- 67 % des jeunes ont un niveau Vbis et VI
- Près de 66 % des jeunes sont en recherche d’emploi
Sur 169 jeunes en suivi : 23 ont eu un parcours de formation
76 jeunes ont trouvés un emploi, dont 42 grâce à l’action CAP emploi (38
en 2007).
125 contrats de travail signés contre 146 en 2007 dont :
- 48 contrats à durée indéterminée
- 69 contrats à durée déterminée
- 06 contrats en alternance
- 02 contrats d’insertion.
69 jeunes sont sortis du dispositif dont 34 sorties positives et 35 sorties
autres.
Un renforcement du partenariat social
La situation sociale du public PLIE est souvent fragile, isolement, endettement, précarité, rupture d’hébergement, problème de garde d’enfants...
Ces difficultés nécessitent de s’appuyer sur un large réseau de partenaires sociaux afin de lever ces freins (service sociaux et de prévention).
Néanmoins, comme en 2007 nous constatons qu’un parcours de 18 mois
est parfois trop court pour résoudre l’ensemble des freins rencontrés
L’accompagnement PLIE intervient désormais souvent dès le début du
parcours à la Mission Locale permettant :
- sur le plan professionnel, de travailler dès le début du parcours sur la
notion du projet,
- sur le plan social, de favoriser une meilleure prise en compte de la problématique du jeune et de rechercher avec lui des solutions afin d’anticiper les ruptures de parcours.
La professionnalisation des métiers de faible niveau de qualification est
de plus en plus exigée par les acteurs du monde économique. 67% des
jeunes dans le PLIE sont de niveau 6 et 5 bis. Ces exigences devraient
conduire ce public à privilégier la formation. Néanmoins travailler sur la
notion de projet professionnel reste difficile pour des jeunes qui ont du
mal à se projeter dans l’avenir et changent souvent de projet en s’inscrivant sur des formations puis en se désistant en raison de difficultés
sociales et familiales.
Le travail sur les « savoir-être » des jeunes est nécessaire car s’ils manifestent un désir de travailler ils ne maitrisent pas toujours les codes du
monde du travail (droits mais aussi devoirs), fragilisant ainsi l’accès et le
maintien à l’emploi. Les ateliers monde de l’entreprise et préparation à
l’entretien d’embauche menés par CAP Emploi contribuent largement à
renforcé « l’employabilité » de ce public.
Perspectives 2009
• Création d’un outil permettant un meilleur accès à l’offre d’insertion du
PLIE (news letter).
• Renforcer le partenariat avec les partenaires sociaux et les structures
jeunesse (Service de prévention spécialisé, maisons de quartiers, associations…).
• Contribuer activement toute l’année à l’analyse des besoins du public
et favoriser la mise en place d’actions pertinentes pour les bénéficiaires.
18
La question des jeunes sous main de justice
Le Contrat d’Insertion dans la vie sociale (CIVIS)
Le CIVIS est un accompagnement permettant aux jeunes d’entreprendre
des démarches d’insertion sociales et professionnelles en tenant compte
des diverses problématiques qu’ils rencontrent et cumulent. Deux accompagnements existent, un dit « simple » pour des jeunes de « niveau V et
plus » d’une durée de 12 mois renouvelable une fois ; un autre « renforcé
» pour des jeunes de niveau VI, Vbis d’une durée de 12 mois renouvelable
jusqu’à l’accès à l’emploi durable ou jusqu’au 26e anniversaire. Des entretiens hebdomadaires avec un conseiller sont réalisés afin d’évaluer la situation et les besoins de chaque jeune et des actions (formation, remise à
niveau, ateliers de recherche d’emploi…) sont proposées afin de favoriser
le retour à l’emploi durable. Les jeunes ayant besoin de valider un projet
en effectuant un stage pratique peuvent bénéficier d’une convention de
stage établie par la Mission Locale. Un appui financier dans le cadre d’une
allocation Interstitielle (900.00 euros/année) peut être apporté en soutien
aux démarches d’insertion professionnelle (alimentaire, maintien à l’hébergement, achat de matériel professionnel, vêtement…).
230 jeunes suivis en 2008
Nos objectifs pour 2008 étaient de 105 à 120 jeunes dont 70% à 90% en
CIVIS Renforcé, 108 nouveaux jeunes ont bénéficié du dispositif CIVIS,
83 de façon renforcé soit 77% et 25 de façon simple soit 23%.
122 jeunes étaient encore dans le dispositif en début d’année ce qui
donne un total de 230 jeunes suivis dans l’année.
Cet accompagnement renforcé se traduit pas un volume important d’entretien individuels et d’ateliers soit 1 688 pour l’année (plus de 7 en
moyenne par jeune
57 jeunes sortis en emploi durable
Le CIVIS dispose d’un volet accompagnement jeune sous main de justice :
jeune en aménagement de peine (conditionnel, semi liberté, placement sous
bracelet électronique), jeune en attente de jugement avec risque de condamnation, jeune avec peine d’emprisonnement avec sursis, ou jeune incarcéré
en demande d’obtention d’aménagement de peine.
L’accompagnement des jeunes sous main de justice peut se faire dans 2
contextes :
• Hors les murs, 6 jeunes (100% d’hommes) ont conclu un CIVIS et ont
bénéficié de 50 entretiens (dont 38 dans le cadre du CIVIS). L’ensemble de ces jeunes avaient un niveau infra V.
• Dans les murs : 8 jeunes ont été suivi (100% de femmes) dont 6 ont
conclu un CIVIS. Ils ont bénéficié de 43 entretiens (dont 8 en permission et 1 en détention)
Sur ces 14 jeunes 7 ont accédé à l’emploi dont 4 jeunes sortis en emploi
durable, 2 ont accédé à la formation.
L’allocation intersticielle
Dans le cadre du CIVIS, l’allocation interstitielle qui peut être déclenchée
en fin de mois en fonction des démarches effectuées par le jeune et de
sa situation a bénéficié à 67 jeunes pour un montant total de 22 520 €.
Nous avons consommé la totalité de l’enveloppe allouée pour un montant moyen de 336 € par jeune. Par rapport au démarrage du dispositif,
ce montant alloué a été très fortement réduit comme pour l’ensemble
des Missions Locales. Tous les jeunes qui pourraient en bénéficier ne le
peuvent donc pas. Nous devons donc être très vigilant sur l’utilisation de
cette allocation et nous étudions chaque situation chaque mois en équipe
afin de suivre cette consommation.
Perspectives 2009
57 jeunes soit 53% (pour un objectif de 50%) ont accédé à un emploi
durable (CDD d’au moins 6 mois ou CDI), 41 jeunes soit 38% ont quitté
le dispositif pour un motif autre (déménagement, suspension pour grossesse/maladie).
Il y a eu en 2008, 287 entrées en mesures pour les bénéficiaires du CIVIS
dont 170 en emploi, 101 en formation et 16 en alternance.
La Mission Locale va créer en 2009 une référence « Justice » afin d’adapter l’accompagnement proposé aux jeunes sur ces questions et bénéficier
d’une personne ressource au sein de la structure.
Par ailleurs, un travail sur le comité CIVIS mensuel qui regroupe potentiellement l’ensemble des partenaires pour étudier les entrées sera effectué
afin de pouvoir mobiliser plus de partenaires locaux sur la question du
suivi des jeunes.
19
Le Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE)
Le Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) est un accompagnement
personnalisé proposé par un conseiller du Pôle Emploi (ex-ANPE) à un demandeur d’emploi, en vue de favoriser le retour à l’emploi de ce dernier.
Dans le cadre de la relation de co-traitance entre le Pôle Emploi de Clichy et la Mission Locale définie dans le cadre d’une convention locale,
la Mission Locale met en œuvre des PPAE pour des jeunes demandeurs
d’emploi de moins de 26 ans dont l’accès ou le retour à l’emploi va de pair
avec la résolution de diverses difficultés sociales et personnelles (santé,
logement, citoyenneté…) qui nécessitent un accompagnement personnalisé.
Le PPAE détermine les actions appropriées pour soutenir le demandeur
d’emploi dans sa recherche d’emploi, de formation et/ou de prestations
susceptibles de favoriser son retour sur le marché du travail.
Ce parcours prévoit au moins un entretien par mois et tout jeune demandeur d’emploi accompagné par la Mission Locale peut bénéficier des
prestations du Pôle Emploi.
En 2008, la Mission Locale a établi, en collaboration avec le Pôle
Emploi, une procédure d’orientation et de suivi PPAE nécessaire
pour organiser le parcours du
jeune de son intégration à son
suivi dans le programme PPAE.
En 2009, cette procédure sera
toujours appliquée et réajustée
si besoin.
Perspectives 2009
La
convention
triennalle
2006/2008 est reconduite en
l’état pour l’année 2009 dans
l’attente de la réorganisation du Pôle Emploi (fusion Assedic/ANPE).
Les systèmes d’informations du Pôle Emploi permettront à la Mission Locale à travers l’application « e-partenet » d’accéder aux offres d’emplois
et de réaliser des mises en relation aux bénéfices des jeunes demandeurs
d’emploi.
Une augmentation importante du nombre de jeunes en
accompagnement
Pour 2008, les objectifs d’accompagnement des jeunes demandeurs
d’emploi dans le cadre du PPAE étaient fixés à : 131 jeunes demandeurs
d’emploi dont 43 jeunes indemnisés dans le cadre de l’assurance chômage, soit 33 %
Au vu du nombre important de jeunes accueillis au cours de l’année 2008
par le Pôle Emploi ces chiffres ont été réévalués et la Mission Locale a
reçu au total 181 jeunes demandeurs d’emploi dont 75 jeunes demandeurs d’emploi indemnisés dans le cadre de l’assurance chômage.
L’année 2008 aura été marquée par la mise en place de l’interconnexion
entre le Dossier Unique du Demandeur d’Emploi (DUDE) et le logiciel
des Missions Locales Parcours 3. Désormais les saisies réalisées par les
conseillers de la Mission Locale alimentent le Dossier Unique du Demandeur d’Emploi.
En 2009, l’ANPE devient Pôle Emploi
20
Axe 3 : développement d’actions pour favoriser l’emploi
Les premiers effets de la crise économique
L’année 2008 a été fortement marquée par l’arrivée de la crise économique et financière dès le second semestre.
En effet, d’après les derniers chiffres de l’Insee, (selon les résultats de
l’enquête emploi menée par l’Insee au quatrième trimestre 2008 – Insee
Conjoncture – Informations rapides – 5 mars 2009 – N°62), le taux de
chômage en France représente 8,2% de la population active avec, nous le
précisons, la dégradation de la situation de l’emploi des moins de 25 ans
au cours du dernier trimestre 2008 (+12%).
Aujourd‘hui, on compte 416 000 jeunes sans emploi. Le gouvernement
prévoit une progression annuelle de 57% du nombre de jeunes sans emploi, cela représenterait 240 000 jeunes chômeurs de plus, venant s’ajouter aux chiffres actuels. D’ici fin 2009, il y aurait 650 000 jeunes demandeurs d’emplois.
Une sélectivité accrue des entreprises
A cela, s’ajoute la difficulté pour les jeunes à surmonter et réussir les
épreuves de recrutement des entreprises (entretiens, tests…).
De plus, dans la grande majorité, les entreprises sont sélectives et prudentes pour embaucher des jeunes, mettant en avant leur manque d’expérience professionnelle ou un problème lié aux savoirs-être (comportement non-conforme à leurs attentes, manque de motivation et d’ambition,
méconnaissance du métier…).
Face à ces différents constats et, en réponse aux nombreuses demandes
des jeunes en recherche d’emploi suivis à la mission locale, nous leur
proposons une gamme diversifiée de prestations au sein de notre structure.
Elles ont pour objectif d’aider les jeunes reçus à :
• gagner en autonomie et leur donner confiance en eux,
• les préparer aux exigences des employeurs,
• acquérir les techniques de recherche d’emploi, leur apprendre à struc-
turer leurs recherches, à argumenter leur choix professionnel, à adapter leur tenue vestimentaire et leur comportement face aux recruteurs,
• valoriser leurs compétences, décoder la réalité du monde économique
et acquérir une représentation réaliste et objective des secteurs d’activités visés,
• relativiser la perception et l’image qu’ils peuvent avoir de secteurs
moins attractifs,
• capter des offres d’emploi et rentrer en relation avec les employeurs.
Une démarche offensive en direction des entreprises
Malgré les difficultés économique, la mission locale a renforcé
en 2008 son action en direction
des entreprises en particulier
clichoises en leur proposant de
contractualiser un partenariat en
direction des jeunes clichois.
Le bon accueil réservé à cette démarche a permis de développer
notre réseau d’entreprises partenaires de la Mission Locale.
Elle peut proposer aux jeunes en
suivi les offres d’emploi recueillis
auprès des partenaires. La Mission
Locale facilite la mise en relation
des jeunes avec les entreprises
et leur proposent des candidats
préparés dont elle garantie le sérieux et les motivations.
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Les ateliers emploi de la Mission Locale
A partir de septembre 2008, la Mission Locale a supprimé la Réunion
d’information collective pour l’emploi (RICE) qui présentait l’ensemble
des prestations proposées. En effet, cette réunion collective allongeait le
temps d’accès aux ateliers emploi accessibles dans un second temps et de
ce fait, provoquait une déperdition du public.
Une réorganisation pour accueillir plus de public
Depuis, les jeunes sont informés du contenu et du rythme des ateliers directement par leurs conseillers référents évitant ainsi un temps d’attente
trop long pour démarrer une recherche.
Au nombre de 4 ateliers hebdomadaires du lundi au jeudi, ces prestations accueillent un public très hétérogène, accompagné par deux à trois
animateurs (deux professionnels ou un professionnel et un bénévole).
L’encadrement des jeunes est très individualisé, chacun travaillant à son
rythme, avec un projet spécifique et un degré d’autonomie très différent
d’un jeune à l’autre.
Les jeunes alternent entre un travail sur les techniques de recherche d’emploi, la recherche d’offres, l’envoi de candidatures spontanées, la relance
des entreprises. De nombreux conseils leur sont donnés notamment sur
les savoirs-être faisant souvent défaut au public accueilli.
Des prestations collectives diversifiées
Outre l’atelier quotidien, nous proposons d’autres prestations collectives :
• L’atelier renforcement : cet atelier accueille un à trois jeunes au
plus car l’aide apportée est fortement individualisée et permet aux
participants de travailler sur un ou plusieurs freins à l’emploi. Il apporte également un soutien complémentaire pour l’aide à la rédaction
de CV, lettres de motivation ou pour une préparation aux entretiens
d’embauche. Cet atelier a lieu une fois par semaine à la demande des
conseillers.
4 autres ateliers mensuels sont proposés aux jeunes réunissant en particulier le public peu ou pas qualifié, il s’agit de :
• L’Atelier mobilité : cette prestation a fait l’objet d’une convention de
partenariat entre la RATP et la MDDE. Elle est animée par un agent de
la RATP et un salarié de la MDEE. Elle permet d’aider les chercheurs
d’emploi à mieux se repérer et à devenir plus autonomes en se familiarisant avec les plans et les différents réseaux de transports (métro,
bus RER …).
• L’atelier monde de l’entreprise : Cet atelier aborde avec les participants les différents contrats, les temps de travail, le montant et le
calcul du SMIC, l’environnement et les règles internes d’une entreprise
(le repect de la hiérarchie, des horaires, les bons comportements à
adopter, …). La question du maintien dans l’emploi est aussi traitée
car beaucoup de contrats sont rompus en raison de comportements
inadaptés (absence au travail sans motif, retard sans prévenir…)
• L’atelier préparation à l’entretien d’embauche : il permet aux
participants, à partir de jeux de rôles, d’effectuer des simulations
d’entretien d’embauche en jouant respectivement le candidat postulant et le recruteur. Ces exercices sont indispensables pour acquérir
une certaine aisance durant un entretien d’embauche. Un travail approfondi est réalisé avec les candidats autour de l’appropriation de
leur parcours, leurs habiletés, leur capacité à répondre aux questions
de l’employeur et à développer un argumentaire adapté au poste et à
l’offre. Il favorise l’expression, la dédramatisation de l’entretien et la
confiance en soi.
• Les ateliers socio-esthétiques : ils sont proposés au sein de la
MDEE et animés par une esthéticienne, partenaire de L’Oréal. Proposées sous une forme modulaire, ils abordent les différents aspects
esthétiques de la personne en lien direct avec la question de l’emploi
(se présenter en entreprise, l’image de soi…).
61% du public a une demande d’emploi
En 2008, 884 jeunes ont exprimé une demande d’emploi sur un total de
1433 en suivi soit 61% du public.
La typologie du public demandeur d’emploi est composé de :
51% d’hommes et 49% de femmes,
33 % de jeunes sans qualification, 31% de niveaux V et 36% de niveaux
IV et +.
37% étaient âgés entre 18 et 21 ans et 36 % de 22 ans ou +.
Le public non qualifié exprimant une demande d’aide à la recherche d’emploi s’explique en particulier par des situations sociales très précaires.
22
La priorité pour ces jeunes est d’obtenir un salaire pour faire face aux
frais dont ils doivent s’acquitter (loyer, factures diverses, nourriture, transport…). D’autres, trop marqués par l’échec scolaire, n’ont pas d’autre
alternative que l’emploi non qualifié qui se limite à des métiers comme
manutentionnaire, préparateur de commande, agent d’entretien, aide canalisateur…sans aucune perspective d’évolution de carrière.
Les jeunes qualifiés, sans expérience professionnelle, sont souvent
confrontés à leur inexpérience. Ce phénomène s’aggrave lorsqu’ils ont
effectué des études générales offrant peu de débouchés..
Une augmentation de 13% des résultats emploi
603 contrats de travail ont été signés par 448 jeunes, soit un peu plus
de 50 % de résultats par rapport aux demandes et une augmentation de
13% de contrat signés par rapport à 2007 (533 en 2007).
29 % de contrats en CDI, pourcentage équivalent à l’an passé et,
53 % d’hommes à l’inverse de 2007 où les femmes étaient plus nombreuses à avoir signé un contrat (50,5%).
62% étaient âgés de 22 ans ou + et 61 % étaient diplômés ou qualifiés.
197 jeunes ont souhaité s’orienter vers l’alternance en 2008. 49 contrats
en alternance ont été signé soit 25 %. Ce résultat, toujours insuffisant, a
cependant progressé de 8% depuis l’année dernière.
Nature de contrat
Femmes
Hommes
Total
Alternance
27
22
49
Contrats aidés
4
8
12
CDD
168
198
366
CDI
84
92
176
Total
283
320
603
Nombre de jeunes concernés
213
235
448
Perspectives 2009
Nous souhaitons, pour l’année 2009, réorganiser les ateliers emploi hebdomadaires, les structurer davantage et améliorer la prise en charge des
jeunes les moins autonomes dans leur recherche en collectifs. Il s’agira
de faire travailler les participants à partir de supports pédagogiques en
animation collective et pour certains, de les recevoir en individuel quand
le collectif s’avère inapproprié.
Un partenariat fort et diversifié autour de l’emploi
Des opérations de recrutement
Comme chaque année, la Mission Locale a proposé et animé différentes
opérations de recrutement en partenariat avec des entreprises de notre
réseau parmi lesquelles nous pouvons citer : Holiday Inn, L’Oréal, EDF/
GDF, Sybat, Qualicontact, Taxi G7, Supporter…
Les clauses d’insertion
Avec le chargé de mission des « clauses d’insertion » intervenant pour le
compte du PLIE de Clichy, nous avons pu travailler ensemble et orienter
des candidats sur ces postes.
En 2008, 6 jeunes ont obtenu un emploi dans ce cadre essentiellement
dans le domaine du BTP ou du nettoyage
Les plate-formes de vocation
La méthode de recrutement par simulation du Pôle emploi dans le cadre
de plates-formes de vocation est très intéressante puisqu’elle permet à
la fois de mesurer les habilités des candidats et d’embaucher sans critère
de diplôme.
Nous avons développé depuis quelques années un partenariat qui fonctionne bien avec la plate-forme de vocation de Clichy.
En 2008, 23 sessions ont été proposées par notre partenaire.
La mission locale a orienté 33 jeunes sur ces sessions.
17 ont participé à l’information collective organisée par session.
12 jeunes ont passé les tests de simulation, 8 les ont réussi et 6 ont été
recrutés dans ce cadre.
Les secteurs concernés ont été : la sécurité, la distribution et le commerce, la vente (télévente, télé conseil) les travaux publics et le métier
de facteur.
Nous citerons ci-après les entreprises partenaires embauchant sous cette
forme : Taxi G7, La Poste, Eiffage, Alternative Post, Help Line, La maison
du chocolat, Picard, Monop’, Sécuritas.
23
L’opération Villebus avec la RATP
En 2008, La RATP affichant un fort besoin en recrutement et envisageant de recruter 2 000 personnes, a souhaité mobiliser les Missions Locales
pour promouvoir auprès du public les métiers suivants : Machiniste (conducteurs de bus), Animateur agent mobile (Métro), Agent des gares (RER),
Technicien de maintenance en emploi direct et en
contrat de professionnalisation.
C’est pourquoi, la RATP a proposé aux Missions
Locales de la Boucle Nord des Hauts-de-Seine de
participer à « l’opération Villebus » dans le cadre
d’une semaine de sensibilisation aux métiers du
20 au 24 octobre 2008.
J’apprécie ce métier qui réclame du calme
et un excellent contact avec la clientèle.
Je conseille aux jeunes qui souhaitent
intégrer la RATP de bien définir leur
projet comme je l’ai fait avec la Mission
Locale et de se préparer aux tests.
De la sensibilisation à l’intégration en emploi
Whassim,
Conducteur de Bus à la RATP
Cette opération s’est déclinée en différentes phases :
• Une séance de sensibilisation aux métiers de la RATP a été effectuée
le 2 octobre par la responsable de la Prévention Urbaine de la RATP
à l’ADAF à Clichy et a rassemblé une quinzaine de professionnels :
conseillers, formateurs et animateurs de quartier.
• Un Villebus de la RATP s’est déplacé sur les 5 villes de la Boucle Nord
durant la semaine de sensibilisation mettant à disposition du public un
espace de proximité, d’information et de conseil. Spécialement aménagé avec des espaces dédiés pour déposer sa candidature, il a permis au public de rencontrer des agents de la RATP apportant aide et
conseils aux candidats.
• Les Conseillers des Missions Locales sont venus en renfort pour assurer l’intermédiation entre la RATP et les Jeunes et les accompagner
ensuite dans la concrétisation éventuelle de leur candidature.
• Une évaluation et confirmation du projet des jeunes en individuel a
été réalisée au sein de chaque Mission Locale après le passage du
Villebus.
• Une phase de formation spécifique au sein de l’organisme de formation ADAF-APP à Clichy (de novembre 08 à mai 09) a été proposée aux
candidats pour la préparation aux tests de recrutement.
• L’envoi des dossiers de candidature RATP des candidats a été effectué
avec le soutien des conseillers en Mission Locale et un interlocuteur
unique par Mission Locale pour la RATP.
• Le suivi de l’envoi des dossiers et du processus de sélection des candidats a été réalisé avec l’agence de développement territorial des
Hauts-de-Seine de la RATP.
• L’accompagnement dans l’emploi des jeunes recrutés a été prévu par
chaque structure ainsi que l’évaluation de l’action : jeunes sensibilisés,
préparés et recrutés.
Une forte mobilisation des
jeunes et des partenaires
Plusieurs professionnels de la mission locale de Clichy étaient présents
à la séance de sensibilisation proposée par la RATP le 2 octobre 2008.
L’information a ensuite été relayée
auprès de toute l’équipe, totalement
impliquée dans ce projet.
Nous avons réalisé une campagne
d’information très large en partenariat avec la RATP en utilisant différents supports de communication
(flyers, affiches, communiqué de presse, clichy mag, Odyssée…).
24
Le 21 octobre 2008, la Mission
Locale de Clichy a accueilli sur le
parvis de la MDDE durant toute la
journée le Villebus, les agents de
la RATP et son public clichois.
Cette action a été réalisée également en partenariat avec nos
collègues de la MDEE pour l’ouvrir
aux adultes clichois. Chaque mission locale a pu évaluer l’impact
de cette action sur sa commune.
La relation entreprises
110 passages à Clichy
Pour Clichy, nous avons recensé 110 passages (candidats et partenaires)
Les visiteurs étaient majoritairement des hommes (79 contre 18 femmes),
70 avaient moins de 26 ans et 27 plus de 26 ans, 91 habitaient Clichy et
64 étaient connus de la Mission Locale ou de la Maison de l’Emploi pour
33 non connus ce qui a permis pour certains, jeunes comme adultes,
d’entrer en contact avec une structure.
Cette action a été une grande réussite sur le plan de la sensibilisation
comme celui de la communication. Nous avons pu mesurer un grand enthousiasme des candidats et, en particulier, celui des candidatures masculines. Si la plupart des participants étaient des jeunes hommes de moins
de 26 ans, connus de la Mission locale. 18 femmes se sont également
mobilisées sur cette journée, principalement sur le métier d’animateur
agent mobile.
La RATP, était très satisfaite du taux de participation obtenu dans toute la
Boucle Nord des Hauts-de-Seine (466 passages).
Une évaluation en cours
Nous serons en capacité de mesurer les résultats de cette action en terme
d’emploi courant 2009. D’une part cette opération a eu lieu en fin d’année
et, d’autre part, la procédure de recrutement de la RATP, composée de
différentes phases, peut durer de 4 à 6 mois pour un candidat. Par ailleurs,
la préparation aux tests de recrutement dispensée par l’ADAF a été proposée sur plusieurs sessions collectives dont la première a démarré fin 2008.
Une évaluation globale sera possible à la fin du 1er semestre 2009.
Dans un contexte où l’emploi des jeunes, en particulier ceux issus des
quartiers en politique de ville, sont au cœur des politiques publiques, la
Mission Locale, soutenue par la Ville de Clichy, a souhaité faire de la célébration de ses 25 ans d’existence, le 25 novembre 2008, un moment fort
permettant la mise en valeur de l’engagement des entreprises locales en
faveur de l’emploi des jeunes.
Cet événement s’est inscrit dans la démarche d’implication des entreprises dans les politiques de l’emploi préconisée par les plus hautes autorités
de l’Etat et par les organisations professionnelles et consulaires.
La mission locale a réalisé une charte pour l’emploi des jeunes clichois regroupant les engagements de chaque acteur concerné : la Ville, la Mission
Locale et l’entreprise.
La dynamique de la
charte pour l’emploi
des jeunes
Après un gros travail de prospection et de communication,
nous avons réussi à mobiliser
25 entreprises clichoises intéressées par la signature de
cette charte.
L’événement s’est déroulé en
Mairie, regroupant les 25 entreprises en présence de Gilles CATOIRE, Maire de Clichy et Président de
la Mission Locale et Danielle RIPERT, Vice-présidente de la Mission Locale,
élue à la Jeunesse. Chaque entreprise s’est présentée et a pu témoigner,
pour certaines, des collaborations déjà mises en œuvre avec notre structure. Chacune a signé la charte pour l’emploi des jeunes avec notre Président et Vice-présidente.
Cette signature a été suivie d’un apéritif puis d’un déjeuner débat rassemblant nos partenaires et des jeunes du collège jeunes de la mission locale.
Ils se sont fait les interprètes des questions que les jeunes se posent sur
l’emploi et le monde de l’entreprise afin de permettre aux entreprises pré-
25
sentes d’intervenir pour leur
répondre.
Ce moment convivial et ambitieux a été extrêmement
apprécié de tous, particulièrement en période où les jeunes ont encore plus besoin
d’être épaulés pour croire en
un avenir meilleur.
Pour la Mission Locale, ce
challenge réussi, nous a donné envie de travailler davantage sous cette forme qui officialise le travail
partenarial et nous donne encore plus de crédibilité et de reconnaissance.
Nous citerons ci-après les Entreprises signataires en 2008 :
La RATP, Holiday Inn, L’Oréal, L’Acac, Adecco, Les Ambulances Albert,
L’Assad, Auranext, BTP Consultants, Groupe Casino, Chep France, Entra, Groupe Etam, Fondation Roguet, Geodis, Ibis Hôtel, Kelly Services,
Leclerc, Lodemat, Qualicontact, Sybat, Sepur, Suez environnement Sita,
Trace TV, Veolia Eau.
Perspectives 2009
• Poursuivre le développement du réseau d’entreprises clichoises partenaires et procéder avec elles à la signature de la charte pour l’emploi
des jeunes,
• Organiser des tables rondes pour les entreprises afin de les informer
sur les nouvelles mesures pour l‘emploi en faveur des jeunes, permettre un dialogue et être à l’écoute de leurs préoccupations et de leur
besoins.
• Améliorer la gestion des offres d’emploi de notre réseau grâce à l’utilisation de la base de données Entreprises intégrée dans notre logiciel
de gestion des parcours des jeunes (P3).
• Développer le partenariat avec la Maison de l’Emploi et le Pôle Emploi
(ex ANPE) de Clichy sur la relation entreprises (prospection, actions
communes de type « petits déjeuners », collecte et mutualisation d’offres d’emploi, échanges sur les techniques, outils et pratiques professionnelles…)
Le dispositif parrainage :
un coup de pouce pour l’emploi des jeunes
Depuis plus de douze ans, le dispositif Parrainage est mis en œuvre à
la Mission Locale de Clichy. Il fait partie intégrante de la batterie d’outils
d’insertion professionnelle que nous utilisons et proposons aux jeunes en
recherche d’emploi.
Il consiste à faciliter l’accès ou le maintien dans l’emploi de jeunes rencontrant des difficultés ou des freins dans leur insertion et, en particulier,
ceux en situation de risque d’exclusion et de discrimination de par leur
lieu d’habitat (leur quartier), leur faible niveau de qualification, leur milieu
social, leur origine ethnique réelle ou supposée. Les jeunes diplômés,
sans expérience professionnelle, sont également visés par ce dispositif.
Ces jeunes sont accompagnés par des bénévoles appelés « parrains ou
marraines » en complémentarité et en lien avec les professionnels de la
mission locale.
Les parrains et marraines sont des personnes volontaires, engagées, actifs ou retraités qui s’investissement auprès du public.
Le dispositif parrainage, basé sur la solidarité intergénérationnelle, permet
de lutter contre l’isolement social et le manque de réseau personnel.
Les bénévoles interviennent sur de nombreux aspects pratiques liés à
la recherche d’emploi des jeunes. Au-delà des techniques de recherche
d’emploi, ils peuvent activer leur réseau de connaissances, apporter un
soutien moral aux jeunes, être porteurs d’informations et de conseils,
notamment sur les secteurs d’activités dont ils sont issus.
Un engagement contractualisé
Un mode opératoire mis en place à la mission locale détermine les différentes phases à mettre en œuvre pour parrainer un jeune et le suivre
dans le cadre de ce dispositif. Les bénévoles connaissent et respectent
scrupuleusement ce cadre.
En premier lieu et d’un commun accord, jeune, bénévole et conseiller
définissent les objectifs à atteindre qui permettront à terme de faciliter
26
l’intégration du jeune en entreprise. A cet effet, un contrat d’engagement est signé par les différents protagonistes. Le parrain/marraine et
son filleul se voient régulièrement (en moyenne, une fois par semaine)
dans le cadre d’entretiens individuels ou au sein des ateliers emploi de la
mission locale. Des retours fréquents sont faits par les bénévoles auprès
des professionnels.
La conjugaison des efforts partagés entre les parrains et professionnels
s’avère la plupart du temps payante. Les jeunes, souvent partants pour ce
type de démarche, ont le sentiment d’un soutien très concret et efficace.
Témoignage de
Jocelyne CARPENTIER,
une des marraines les
plus anciennes du
réseau devant les
entreprises réunies en
Mairie lors de la
signature de la charte
pour l’emploi.
Un outil de lutte contre les discriminations
En 2008, 66 jeunes ont bénéficié du parrainage à la Mission Locale de
Clichy dont 41 filles et 25 garçons. 4 jeunes issus de catégories susceptibles d’être victimes de discriminations soit 82%. 18 jeunes dont 11 de
niveau V et infra étaient en ZUS, soit 27 % (un % supérieur à la part du
public de la Mission Locale qui est de 24%). 54 d’entre eux étaient issus
de catégories susceptibles de subir des discriminations et 18 résidaient en
zone urbaine sensible (ZUS).
66 jeunes parrainés
10 parrains
67% de résultats positifs
Comme l’an dernier, une
forte majorité d’entre
eux se trouvait dans une
situation d’isolement et
ne bénéficiait d’aucun réseau personnel susceptible de favoriser leur immersion en entreprise.
Nous avons constaté que le public féminin est confronté à des difficultés supplémentaires en lien avec certains secteurs d’activités ayant plus
naturellement une politique d’embauche en direction des hommes. Cependant, les jeunes femmes compensent cette réalité par une maturité
d’esprit plus probante et une capacité à s’investir dans leurs démarches.
Leur volonté d’émancipation semble être un moteur essentiel et entraîne
une dynamique souvent payante.
En 2008, nous comptons 41 femmes bénéficiaires de ce dispositif soit
62%. Elles étaient représentées à hauteur de 55% l’an passé soit une
augmentation du public féminin de 7%. L’action conjuguée des professionnels et bénévoles dans un cadre structurée et formateur permet de
lever un grand nombre de freins.
Sur les 66 bénéficiaires de l’action, 67% sont sortis du dispositif avec une
solution d’insertion professionnelle en main, à court ou plus long terme,
dont 55 % concerne l’emploi (29% en CDI).
Un renforcement du réseau de parrains en 2009
Une des priorités, pour l’année 2009, sera de renforcer notre réseau de
parrains et marraines qui compte actuellemen une dizaine de personnes.
En effet, certains étant sur le départ, nous souhaitons pallier rapidement
au manque éventuel de bénévoles et diversifier les profils. Nous voulons
ainsi mobiliser des compétences variées émanant de secteurs d’activités
différents permettant un plus grand choix pour l’appariement parrains/
parrainés. Certaines entreprises Clichoises, signataires de la charte pour
l’emploi des jeunes nous ont fait part de leur volonté de s’inscrire dans
cette démarche. Des bénévoles actifs, notamment dans le domaine des
Ressources Humaines, auront toute leur place dans notre réseau que
nous souhaitons renforcer dans ce sens.
27
Cap Emploi:
une action pour les publics les moins qualifiés
Cette action permet d’amener rapidement des jeunes et des adultes en
difficulté d’insertion professionnelle, bénéficiaires du PLIE, vers l’emploi
durable, en leur proposant un accompagnement renforcé allant de la recherche d’emploi au suivi en entreprise.
Le suivi individualisé avec chaque bénéficiaire permet :
• de renforcer son employabilité,
• de participer à des ateliers lui proposant des offres d’emploi issues de
notre réseau d’entreprises,
• de lui assurer une mise en relation avec des employeurs préalablement sensibilisés afin de supprimer les freins à l’emploi et les modes
de sélections classiques,
• de lui faciliter l’intégration en emploi grâce à un suivi durant la période
d’essai afin d’éviter les ruptures prématurées des contrats et permettre la transformation de contrats courts en contrats longs.
Une action basée sur un réseau d’entreprises
Notre réseau riche d’une centaine d’entreprises qui, satisfaites de nos
services, nous communiquent régulièrement leurs offres d’emploi.
Les entretiens relais : l’objectif d’un entretien relais repose sur deux
axes : travailler sur l’employabilité des chercheurs d’emploi et faire connaître des chercheurs d’emploi à des entreprises susceptibles de les embaucher ultérieurement en fonction de leurs besoins.
Il s’agit d’une rencontre entre un candidat et un employeur du réseau.
Celui-ci n’est pas nécessairement dans une perspective d’embauche à
court terme. Cependant, il accepte d’accorder du temps aux candidats
orientés par Cap emploi dans ce cadre. Les entreprises se constituent
ainsi un vivier de candidats potentiels. 27 entretiens relais ont été réalisés en 2008
Les tables rondes : ce sont des rencontres organisées entre des employeurs recrutant en nombre et des chercheurs d’emplois. Elles permettent des recrutements directement à l’issue de la rencontre.
7 tables rondes ont été organisées en 2008 et ont permis 6 recrutements.
Les besoins de main d’œuvre se raréfiant sous l’effet de la crise, les tables
rondes ont été moins nombreuses qu’en 2007.
Les ateliers monde de l’entreprise, mobilité et préparation à l’entretien d’embauche ont suscité un vif intérêt et ont favorisé l’employabilité des personnes éloignées de l’emploi.
Un accompagnement régulier avant et durant l’emploi en réajustant les
objectifs si nécessaire. Le chercheur d’emploi est parfois accompagné au
premier entretien puis il est suivi durant toute sa période d’essai.
Des difficultés croissantes
• L’accroissement des exigences des employeurs en matière de critère
de sélection à l’embauche.
• L’accroissement du recours aux contrats de courte durée ou à temps
partiel même au sein de notre réseau d’entreprises.
• L’accroissement des problématiques des bénéficiaires de l’action dont
les situations sont de plus en plus précaires.
Un bon taux de placement en emploi
95 personnes ont été suivies régulièrement dont 74 nouvelles entrées,
62 personnes ont accédé au moins à un emploi et 104 contrats de travail
ont été signés. 76% des contrats signés sont issus de notre réseau d’entreprises. Les secteurs d’activités les plus représentés sont la distribution,
l’entretien et la logistique. 84 suivis salariés en entreprise ont été réalisés.
Les moins de 26 ans ont représenté 56% des personnes suivies sur l’action. Ils ont signé 50 contrats.
36% des contrats signés sont des contrats longs (+ de 6 mois à CDI).
Perspectives 2009
Nous continuons avec succès de développer la collaboration avec les entreprises clichoises afin de favoriser un partenariat de proximité.
Notre réflexion sur la possibilité de tutorat en entreprise nous amène à
ajouter un axe supplémentaire à l’action Cap Emploi pour 2009.
Il s’agira d’une prestation de stabilisation et de maintien à l’emploi. Elle
s’adressera à des personnes salariées, bénéficiaires du PLIE, pour lesquelles il a été jugé pertinent d’intervenir afin qu’elles se maintiennent
28dans l’emploi occupé.
Alternance Boucle Nord des Hauts-de-Seine
un projet dans le cadre du FIPJ
Depuis plusieurs années, chaque mission locale de la Boucle Nord initie
une campagne alternance. Le taux de sorties positives en contrat alternant reste cependant très bas, entre 3% et 5% pour l’ensemble des 4
structures, alors que la demande exprimée pour ce type de contrat est
de l’ordre de 15% des jeunes accompagnées (environ 900 jeunes). Le
développement de l’accès à l’alternance reste un enjeu fort qui motive
l’ensemble des structures de la Boucle Nord.
Elles ont ainsi lancé une campagne commune en 2008, avec l’ambition de
multiplier par deux le nombre de succès en contrat alternant.
Pour préparer et outiller cette démarche commune, un groupe projet
a été constitué composé de 4 axes. L’un portant sur un diagnostic permettant de mieux apprécier les embauches en alternance. Le second se
consacrant aux entreprises identifiées qui embauchent. Le troisième portant sur les CFA et organismes de formation avec lesquels il est possible
de travailler en partenariat et le dernier étant centré sur la demande de
nos jeunes en matière d’alternance.
D’un diagnostic partagé à un plan d’action
A partir du diagnostic effectué par l’un des groupes, permettant de mieux
apprécier les embauches en alternance, les recommandations et conclusions suivantes ont été arrêtées :
La situation des jeunes avant la signature du contrat : En mission
locale, si l’on souhaite augmenter le nombre de contrats en alternance,
particulièrement pour le contrat d’apprentissage, il convient d’établir et/
ou de renofrcer le partenariat avec les établissements scolaires et les CIO
avant la fin de l’année scolaire.
Les niveaux scolaires à l’entrée : Il conviendrait d’élargir les recherches d’entreprises pour les jeunes non qualifiés sur les territoires du 93
et du 95 voire du 75 dont les recrutements en alternance correspondent
mieux à notre public que notre département qui recrute plus de la moitié
des jeunes de niveau III et +, est le département le moins propice au
recrutement du public mission locale. Le niveau et l’âge des jeunes sont
des critères pouvant aider largement à déterminer le choix du contrat.
Le contrat d’apprentissage étant par exemple le mieux indiqué pour les
jeunes peu ou pas qualifié de 18 ans.
La taille des entreprises : Pour le contrat d’apprentissage, les entreprises à prospecter sont plutôt celles de 0 à 9 salariés. Pour le contrat de
professionnalisation, les entreprises à prospecter sont celles de plus de
50 salariés.
La spécificité du public des Missions Locales de la boucle nord 92 ne semble donc pas vraiment correspondre à la demande des entreprises locales.
Cela pose un certain nombre de questions. C’est pourquoi, il nous semble
important de considérer ces données en fonction de la spécificité du public de chaque structure de la boucle Nord et d’adapter en conséquence
les actions liées à l’alternance.
Une mutualisation des actions pour renforcer notre impact
En 2008, nous avons choisi de mutualiser des actions collectives d’information sur les métiers et des opérations de recrutement afin qu’elles
profitent aux jeunes des 4 Missions Locales. Un mode opératoire et des
outils de communication et de suivi ont été élaborés. Enfin, un travail a
été réalisé sur la demande des jeunes en alternance à partir de notre
système de requêtage commun aux différentes structures.
Ce travail partenarial bien consolidé à ce jour, se poursuit en 2009 et repose sur les objectifs suivants :
• La poursuite d’actions mutualisées d’information sur les métiers et de
recrutement,
• La mise en place d’une base de données informatique commune aux
4 structures sur les questions d’alternance
• La mise en place d’une passerelle apprentissage multi-métiers visant
les jeunes de niveau V et infra, en partenariat avec la Région IDF
• L’exploitation d’un fichier « entreprises » proposant 2800 adresses
mails et la prospection de ces entreprises pour la collecte et la mutualisation d’offres en alternance à proposer aux jeunes de la Boucle
Nord des HDS.
• La misd en place d’un plan de communication (logo alternance boucle
Nord, plaquette alternance en direction des entreprises….).
• La mise en place d’une charte de saisie sur le logiciel P3, commune
aux 4 structures et concernant la demande des jeunes.
29
Axe 4 : expertise et observation active du territoire
Parcours 3
un outil de suivi et d’expertise
L’ensemble des personnes suivies dans une Mission Locale remplissent
dès leur inscription un dossier d’accueil permettant de recenser toutes les
informations les concernant (état civil, parcours scolaire, situation professionnelle, nature de la demande…) permettant de renseigner une base
de données Parcours 3 hébergée à distance. Chaque usager a la possibilité d’exercer un droit de consultation et de rectification des données le
concernant telle que prévue par la loi informatique et libertés, Parcours 3
faisant l’objet d’une déclaration à la CNIL. Cet outil a plusieurs fonctions:
Il permet la tenue à jour des renseignements concernant chaque usager
ainsi que l’enregistrement des propositions qui peuvent lui être faites.
Il permet d’établir des données statistiques de l’activité de la Mission Locale à partir des éléments contenus dans la base de données.
L’année écoulée a vu la signature d’une convention de suivi informatisée
des demandeurs d’emploi entre le Pôle Emploi (ex ANPE) et la Mission
Locale. Concrètement, chaque demandeur d’emploi orienté par le Pôle
Emploi sur notre structure voit l’historique de ses suivis saisi conjointement dans Parcours 3 et la base de données appelée Dossier Unique du
Demandeur d’Emploi du Pôle Emploi.
Perspectives 2009
La réorganisation du réseau informatique de la Mission Locale de Clichy
est en cours. Ce chantier nécessitera préalablement un état des lieux et
une redéfinition des besoins actuels. IL devra intégrer la mise en place
d’un d’un site internet de la Mission Locale accessible aux jeunes et aux
professionnels ainsi que d’un éventuel Intranet destiné à partager les ressources d’une façon plus efficace.
Les chiffres du chômage sur le territoire
Au 31 décembre 2007
Des évolutions en 2008
Cet outil a connu quelques évolutions techniques en 2008, permettant
d’affiner le suivi des usagers. La refonte de l’offre de service locale (effectuée en décembre 2007) a permis une meilleure valorisation et lisibilité
de l’activité propre à la Mission Locale de Clichy, prenant en compte les
spécificités socio-économiques de notre territoire.
Notre base de données Parcours 3 s’est étoffée d’une codification des
quartiers de la commune appartenant au périmètre définis dans le cadre
de la Politique de la Ville (quartiers dits prioritaires). Cette fonctionnalité
nous permettra un meilleur ciblage des jeunes concernés pour le positionnement sur des offres d’insertion et une analyse du public reçu par
quartiers. On pourra trouver les résultats de cette nouvelle pratique de
saisie à la fin de l’axe 5 du rapport.
Age
Cat 1
Cat 2
Cat 3
Total
−25 ans
291
13
18
322
10,26%
25 à 49 ans
1918
222
186
2326
74,15%
50 ans et +
382
78
29
489
15,59%
Total
2591
313
233
3137
100,00%
Au 31 décembre 2008
30
Age
Cat 1
Cat 2
Cat 3
Total
−25 ans
341
22
28
391
11,90%
25 à 49 ans
1996
205
187
2388
72,67%
50 ans et +
396
85
26
507
15,43%
Total
2733
312
241
3286
100,00%
Axe 5 : ingénierie de projet et animation locale
au service de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes
Une nouvelle communication pour développer
l’attractivité de la Mission Locale
Dans le cadre du Fonds d’Insertion Professionnelle des Jeunes (FIPJ),
nous avons pu obtenir des moyens en 2007 et 2008 pour développer une
nouvelle politique de communication visant à :
• Développer l’attractivité de la Mission Locale vis-à-vis d’un public non
suivis
• Favoriser l’accès à la Mission Locale des jeunes « hors système » et ou
issus de la ZUS et des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Des jeunes associés à l’élaboration des nouveaux supports.
La création d’outils de communication a été travaillée par notre comité de
rédaction jeunes. L’objectif a été de rendre cette communication la plus
attractive possible en adaptant le langage, la forme avec une maquette
permettant de toucher le plus grand nombre de jeunes :
• Création de 5000 plaquettes d’information et de présentation de la
Mission Locale.
• Création de 500 affiches de présentation de la Mission Locale.
• Fabrication de 2 kakémonos de présentation de la Mission Locale.
Une campagne de communication a été menée sur le second semestre
2008 :
• Diffusion de l’affiche sur tous les panneaux d’affichages municipaux
• Présentation et diffusion de la plaquette de communication et de l’affiche à toutes les structures jeunesse et celles recevant du public (maisons de quartier, mairie et mairies annexes, CVS, CCAS, Centre de
santé, structures d’hébergement jeunes, CIO, Service de prévention,
Structures sportives,… )
L’agenda citoyen
Le projet pour une insertion citoyenne qui a permis de réaliser un agenda
citoyen présenté dans l’axe 2 de ce rapport
s’est largement appuyé sur les travaux réalisé dans le cadre de la refonte de la communication de la Mission Locale pour favoriser
l’atractivité de la Mission Locale.
La lettre d’information
Par ailleurs, la Mission Locale a continué en
2008 a sortir régulièremen une lettre d’information déclinée sous deux formes : une
page dans le magazine de la ville «Clichy
Magazine» et une lettre recto verso adressée à tous les jeunes suivis, les partenaires. Un envoi spécial de tous les documents
de communication de la Mission Locale est
adressée aux principaux lieux d’accueil de
public sur la ville : maisons de quartiers,
services municipaux...
Les SMS
La Mission Locale adresse régulièrement des SMS aux jeunes inscrits afin
de les informer de son actualité. Ces SMS sont adressés à l’ensemble du
fichier quand il s’agit d’une action intéressant tout le public comme les
25 ans de la Mission Locale ou un forum emploi ou ciblés lorsqu’il s’agit
d’une proposition d’atelier ou de recrutement sur un secteur professionnel
défini. 15 000 SMS ont été envoyés en 2008
La Mission Locale sur Internet en 2009
La prochaine étape du développement de la communication de la Mission
sera, bine naturellement en 2009, la mise en ligne d’un site Internet qui ,
outre les informations de base sur la Mission Locale, informera les jeunes
comme nos partenaires de l’ensemble de notre actualité.
31
Renforcer le partenariat de proximité
une des priorités de la Mission Locale
Le projet CUCS « favoriser l’accès à la Mission Locale à des jeunes déscolarisés ou en voie de déscolarisation… » mené en 2008 a répondu à
cette priorité et s’est décliné en 2 volets. L’un de ces volets est développé
dans l’axe 1 et concerne un travail spécifique en direction des jeunes en
voie de déscolarisation.
L’autre a abordé la question du « mieux travailler ensemble avec les différentes structures de proximité ». C’est pourquoi, dans cette perspective
nous avons proposé une une action d’information afin d’améliorer la
connaissance des professionnels entre eux, et, ainsi faciliter les orientations de jeunes vers « la bonne structure »,
Mieux se connaître entre partenaires du territoire
L’action a permis une présentation sur power point des différentes maisons de quartier, des médiateurs de rue et de la mission locale afin de
faire ressortir le rôle, les missions, le public, les spécificités et particularités de chacun.
7 interventions ont été réalisées dans ce cadre. 15 partenaires étaient
présents.
Au-delà de son caractère informatif, cette action a marqué une réussite
car elle a mobilisé un ensemble de partenaires pour un même objectif et
a lancé une dynamique et une volonté commune au bénéfice du public
Clichois.
La mission locale a proposé également :
• des rencontres entre la mission locale et chaque partenaire du projet
pour mesurer les besoins propres à chacun,
• « un kit immersion » aux ambassadeurs volontaires au sein de sa
structure sur quatre demi-journées.
Des rencontres avec tous les partenaires
Des rencontres entre la mission locale et les partenaires locaux du projet
ont permis de rencontrer toutes les structures du projet, à l’exception du
BIJ et de la Maison pour tous en cours de municipalisation, soit 8 ren-
contres au total. La mission locale a pu recueillir ainsi les attentes et les
constats suivants :
• Les maisons de quartiers souhaitent avoir un retour d’informations de la
mission locale sur les jeunes qu’ils orientent.
• Les partenaires souhaitent avoir un interlocuteur identifié à la mission
locale pour toutes questions techniques qu’ils se posent ou que pose un
jeune.
• Les partenaires souhaitent avoir une vision globale de toutes les actions
proposées à la mission locale.
• Les partenaires évoquent le problème d’attente pour qu’un jeune puisse
être reçu par un conseiller.
• Les partenaires évoquent la difficulté pour certains jeunes de faire le pas
vers la mission locale, l’entretien avec un conseiller étant parfois appréhendé comme un entretien de recrutement face à un employeur.
• Les partenaires évoquent la dimension importante du processus d’immédiateté chez les jeunes qu’ils côtoient.
• La mission locale peut être perçue du public comme de certains partenaires comme une véritable institution.
• Certains jeunes, connus de la mission locale, sont réfractaires pour y retourner n’ayant pas été satisfaits des réponses ou conseils obtenus.
Une action de formation : le «Kit Immersion»
En complément de l’information générale, la mission locale a proposé
également aux cinq maisons de quartiers et aux médiateurs de rue une
immersion des salariés volontaires au sein de la structure.
5 sessions « kit immersion » ont été proposées sur l’année. 4 structures
partenaires se sont positionnées et 5 professionnels ont bénéficié de l’immersion.
Cette action a permis aux partenaires de prendre connaissance de la
mission locale sur le terrain en observant ses différents services et son
fonctionnement. La proximité a facilité les échanges et une meilleure appropriation des services rendus aux jeunes.
Au travers de cette expérience, nous constatons qu’il serait plus pertinent
de proposer l’immersion sur une journée au lieu de quatre ½ journées sur
une semaine. En effet, certains partenaires volontaires n’ont pu se libérer
aux dates proposées. D’autres inscrits ont dû se désister pour traiter des
situations professionnelles en urgence (problème de quartier…).
32
Capter un public « hors système ».
Cet aspect de l’action concerne les jeunes en errance, non connus des
structures d’insertion ou ne souhaitant pas les fréquenter. Il s’agit, à la
demande de nos partenaires, d’aller au devant du public et de (re)nouer
un contact, un lien et donner envie à ces jeunes d’être accompagnés par
la mission locale.
Les maisons de quartiers ne sont cependant pas parvenues à mobiliser
des jeunes pour leur présenter la mission locale dans leurs locaux comme
nous l’avions prévu. En effet, fort de notre expérience en 2008, nous
constatons qu’il est extrêmement difficile de capter un public hors de nos
murs si pour celui-ci, dans le cadre des rencontres proposées, il n’y a pas
d’enjeu de recrutement et donc de perspective d’emploi.
L’opération de sensibilisation et d’information sur les métiers de la RATP
qui recrutent, menée cette année devant la Maison de l’emploi en présence de l’entreprise, a mobilisé des jeunes difficilement mobilisables par
ailleurs.
18%
21%
15%
16%
30%
Lieux d’habitation des jeunes suivis à la Mission Locale
Pespectives 2009
En 2009, nous souhaitons proposer à ces jeunes des mises en relation
avec des partenaires du monde économique et de la formation et répondre ainsi davantage à leurs attentes.
A partir du diagnostic que nous avons réalisé, nous proposerons également les axes d’amélioration suivants :
• un kit immersion proposé sur une journée au lieu de quatre demijournées,
• -des rencontres partenariales régulières pilotées par la Mission Locale
pour pouvoir échanger sur les problématiques rencontrées par la jeunesse Clichoise, se caler sur des actions communes, relayer l’information, se concerter sur le suivi commun de jeunes,
• -La mise en place et l’utilisation d’une fiche de liaison pour faire le lien
entre les structures et permettre d’informer sur les orientations et le
suivi des jeunes (présence ou non aux rendez-vous, nom du conseiller
référent, propositions faites aux jeunes…)
• L’identification par les partenaires de « 2 interlocuteurs Mission Locale
» pour répondre à des questions techniques.que peuvent se poser les
partenaires. Les 2 responsables de secteur, de l’accueil et de l’emploi
et la formation, seront chargés de renseigner nos partenaires.
33
Quartier démocratie locale
Femmes
Hommes
Total
%
Beaujon Berges de Seine
148
159
307
21%
Centre Ville
117
97
214
15%
Entrée de Ville
112
116
228
16%
Fournier Bac d'Asnières
137
119
256
18%
Victor Hugo République
224
204
428
30%
Total
738
695
1433
100%
Quartier CUCS
Femmes
Hommes
Total
%
ANRU
244
235
479
33%
ANRU et CPA Bac d'Asnières
51
47
98
7%
CPA Bac d'Asnières
20
22
42
3%
Quartier Belfort Sanzillon
120
117
237
17%
Hors-CUCS
303
274
577
40%
Total
738
695
1433
100%
Part de Jeunes en ZUS
174
173
347
24%
Annexes statistiques
Premiers accueils pour l’année 2008
Femme
16-17
> IV
18-21
22-25
8
24
Homme
> 26
Total
16-17
18-21
22-25
32
2
2007
Total
> 26
Total
Total
Total
%
14
16
48
5,4 %
39
28
67
197
26,9 %
280
IV
1
77
52
130
V
10
49
25
84
9
52
33
94
178
30,1 %
178
V bis
17
11
7
35
35
22
10
67
102
20,3 %
93
VI
6
14
36
56
4
13
22
39
95
17,3 %
80
Total
34
159
144
337
48
128
107
283
620
%
5,5 %
25,6 %
23,2 %
54,4 %
7,7 %
20,6 %
17,3 %
0%
34
0%
45,6 %
631
Jeunes en suivi pour l’année 2008
Femme
16-17
Homme
18-21
22-25
> 26
Total
> IV
4
53
6
IV
96
151
16-17
2007
Total
Total
18-21
22-25
> 26
Total
Total
%
63
3
18
5
26
89
6,2 %
13
260
50
89
11
150
410
28,6 %
488
V
8
96
78
9
191
5
119
94
9
227
418
29,2 %
385
V bis
13
53
32
2
100
31
96
41
6
174
274
19,1 %
243
VI
6
28
70
20
124
5
44
62
7
118
242
16,8 %
217
Total
27
277
384
50
738
41
312
304
38
695
1 433
%
1,9 %
19,3 %
26,8 %
3,5 %
51,5 %
2,9 %
21,8 %
21,2 %
2,7 %
48,5 %
35
1 303
Jeunes en demande d’insertion au 31/12/2008
Femme
16-17
Homme
18-21
22-25
> 26
Total
> IV
4
26
1
IV
61
75
16-17
18-21
22-25
31
2
8
136
30
35
2007
Total
> 26
Total
Total
Total
%
10
41
5,4 %
4
69
205
26,9 %
240
103
1
74
47
4
126
229
30,1 %
280
55
23
52
23
2
100
155
20,3 %
137
5
60
4
26
38
4
72
132
17,3 %
162
197
7
385
28
184
151
14
377
762
25,9 %
0,9 %
50,5 %
3,7 %
24,1 %
19,8 %
1,8 %
49,5 %
V
5
55
42
V bis
8
32
15
VI
3
13
39
Total
16
165
%
2,1 %
21,7 %
1
679
Les jeunes en demande d’insertion sont les jeunes ayant bénéficié d’un entretien individuel ou collectif à la Mission Locale au cours des cinq derniers
mois de l’année. Ce chiffre est actualisé nationalement chaque mois et permet ainsi d’avoir une estimation régulière du nombre de jeunes suivis en
Mission Locale en donc «en demande d’insertion».
36
Entrées en mesures sur l’année 2008
Femmes
Hommes
2007
Total
VI
V bis
V*
IV **
III+
TOTAL
VI
V bis
V*
IV **
III+
TOTAL
VI
V bis
V*
IV **
III+
TOTAL
EMPLOI
36
37
58[29]
88[13]
37
256
74
71
101[62]
47[21]
5
298
110
108
110
135[34]
42
554
dont CDD
19
10
35 [19]
51 [11]
26
141
42
42
61 [39]
18 [6]
4
167
61
52
96 [58]
69 [17]
30
308
dont CDD saisonnier
0
1
0 [0]
2 [1]
1
4
3
8
7 [2]
1 [0]
0
19
3
9
7 [2]
3 [1]
1
23
487
4
2
4 [4]
11 [1]
2
23
4
1
4 [2]
3 [2]
0
12
8
3
8 [6]
14 [3]
2
35
dont CDI
6
18
10 [4]
14 [0]
6
54
19
17
24 [15]
17 [8]
1
78
25
35
34 [19]
31 [8]
7
132
dont CDI temps
partiel
7
6
7 [1]
8 [0]
2
30
3
2
1 [1]
8 [5]
0
14
10
8
8 [2]
16 [5]
2
44
dont Contrat Aidé
Marchand
0
0
0 [0]
0 [0]
0
0
0
1
1 [1]
0 [0]
0
2
0
1
1 [1]
0 [0]
0
2
dont Contrat Aidé
Non Marchand
0
0
1 [1]
0 [0]
0
1
2
0
1 [1]
0 [0]
0
3
2
0
2 [2]
0 [0]
0
4
dont Autres emplois
0
0
1 [0]
2 [0]
0
3
1
0
2 [1]
0 [0]
0
3
1
0
3 [1]
2 [0]
0
6
ALTERNANCE
1
4
4 [0]
13 [4]
5
27
2
8
9 [6]
3 [1]
0
22
3
12
13 [6]
16 5]
5
49
dont Contrat d'apprentissage
1
2
1 [0]
3 [0]
2
9
1
3
5 [3]
2 [1]
0
11
2
5
6 [3]
5 [1]
2
20
dont Contrat de professionnalisation
0
2
3 [0]
10 [4]
3
18
1
5
4 [3]
1 [0]
0
11
1
7
7 [3]
11 [4]
3
29
FORMATION
47
22
32[26]
54[26]
10
165
25
32
25[18]
19[11]
3
104
72
54
57[44]
73[37]
13
269
dont Formation
Conseil Régional
42
13
23
[18]
19
[10]
3
100
19
19
16
[11]
9 [5]
1
64
61
32
39
[29]
28
[15]
4
164
dont AFPA
0
0
0 [0]
1 [0]
0
1
0
0
1 [1]
3 [1]
0
4
0
0
1 [1]
4 [1]
0
5
dont AFPA - PAVA
0
0
1 [1]
0 [0]
0
1
0
0
0 [0]
0 [0]
0
0
0
0
1 [1]
0 [0]
0
1
dont Conseil général
0
0
0 [0]
1 [1]
0
1
0
0
0 [0]
0 [0]
0
0
0
0
0 [0]
1 [1]
0
1
dont Autres formations
5
9
8 [7]
33
[15]
7
62
6
13
8 [6]
7 [5]
2
36
11
22
16
[13]
40
[20]
9
98
SCOLARITE
0
0
4 [4]
2 [0]
3
9
1
4
3 [2]
3 [2]
1
12
1
4
7 [6]
5 [2]
4
21
dont Retour en
formation initiale
0
0
2 [2]
1 [0]
3
6
1
1
2 [2]
1 [0]
1
6
1
1
4 [4]
2 [0]
4
12
dont MGIEN
0
0
0 [0]
0 [0]
0
0
0
2
0 [0]
0 [0]
0
2
0
2
0 [0]
0 [0]
0
2
157
[43]
55
457
102
115
138
[88]
72
[35]
9
436
186
178
236
[147]
229
[78]
64
893
806
112 [32]
43
323
61
75
97 [60]
55 [25]
8
296
111
122
168[102]
55 [25]
51
619
526
dont CDD
temps partiel
Total nombre de
situations
84
63
98
[59]
Nb jeunes concernés
50
47
71 [42]
* Jeunes ayant suivi une classe de niveau V (le chiffre entre parenthèses comptabilise les jeunes ayant effectivement obtenu un diplôme de niveau V)
** Jeunes ayant suivi une classe de niveau IV (le chiffre entre parenthèses comptabilise les jeunes ayant effectivement obtenu un diplôme de niveau IV)
37
46
273
Résultats Convention Pluriannuelle d’objectifs
Les objectifs d’activités fixés avec l’Etat
Taux de
Taux de
réalisation réalisation
minimal
maximal
Données
réalisées
Objectif
minimal
Objectif
maximal
Nombre de jeunes accueillis pour la première fois (premier accueil)
619
585
650
105,81%
95,23%
- dont nombre de jeunes de niveau V et infra
375
315
350
119,05%
107,14%
- dont nombre de jeunes filles
337
290
335
116,21%
100,60%
- dont nombre de jeunes résidant en ZUS
136
130
170
104,62%
80,00%
Nombre total de jeunes suivis (ayant eu une au moins une actualité dans l'année au sens de Parcours 3)
1502
1260
1350
119,21%
111,26%
- dont nombre de jeunes de niveau V et infra
970
800
850
121,25%
114,12%
- dont nombre de jeunes filles
775
610
650
127,05%
119,23%
- dont nombre de jeunes résidant en ZUS
361
305
340
118,36%
106,18%
Nombre de JDI au 31/12/2008 (jeunes en demande d'insertion = jeunes ayant bénéficié d'au moins un entretien au cours des cinq derniers mois)
761
640
710
118,91%
107,18%
Objectifs liés à l'offre de service n°2 : l'accompagnement
Données
réalisées
Objectif
minimal
Objectif
maximal
Nombre de jeunes accueillis en entretien à qui sera faite au moins une proposition correspondant à une rubrique du catalogue de l'offre de service rattachée au thème "accès à l'emploi"
918
700
760
131,14%
120,79%
Nombre de jeunes accueillis en entretien à qui sera faite au moins une proposition correspondant à une rubrique du catalogue de l'offre de service rattachée au thème "formation"
673
650
715
103,54%
94,13%
Nombre de jeunes accueillis en entretien à qui sera faite au moins une proposition correspondant à une rubrique du catalogue de l'offre de service rattachée au thème "projet professionnel"
460
320
360
143,75%
127,78%
Nombre de jeunes accueillis en entretien à qui sera faite au moins une proposition correspondant à une rubrique du catalogue de l'offre de service rattachée au domaine "domaine social" ou "vie sociale"
578
400
470
144,50%
122,98%
Pourcentage de jeunes accueillis ayant eu au moins quatre entretiens dans l'année par rapport au nombre de
jeunes ayant eu une actualité dans l'année
34,42%
30%
35%
114,74%
98,35%
Nombre de jeunes ayant bénéficié d'un suivi dans l'emploi (ayant eu au moins une actualité en cours d'emploi
ou d'alternance au sens de Parcours 3)
549
380
420
144,47%
130,71%
Nombre de jeunes entrés en CIVIS dans l'année
108
105
120
102,86%
90,00%
- dont non qualifiés (niveau V sans diplôme et infra)
75
73
96
102,74%
78,13%
- dont résidant en ZUS
28
27
30
103,70%
93,33%
Objectifs liés à l'offre de service n°1 : AIO
38
Taux de
Taux de
réalisation réalisation
maximal
minimal
Résultats Convention Pluriannuelle d’objectifs
Les objectifs d’activités pour l’ensemble des jeunes
% (sur
nombre de
jeunes en
actualité)
Objectif
minimal
Objectif
maximal
nombre de jeunes retournant en formation initiale ou ayant commencé une scolarité dans l'année
2,06%
2%
2,50%
nombre de jeunes accédant à une formation du Conseil Régional
9,25%
9,50%
10,50%
97,41%
88,14%
nombre de jeunes accédant à une formation autre
6,86%
4,70%
5,20%
145,90%
131,88%
nombre de jeunes accédant à un emploi (tout type)
28,96%
23,80%
26,70%
121,69%
108,47%
nombre de jeunes accédant à un contrat en alternance)
3,20%
3,20%
3,70%
99,87%
86,37%
Objectifs
Taux de
Taux de
réalisation réalisation
minimal
maximal
103,20%
82,56%
Les objectifs d’activités pour les jeunes en CIVIS
Taux de
Taux de
réalisation réalisation
minimal
maximal
Objectifs
Données
réalisées
Objectif
minimal
Objectif
maximal
nombre de jeunes en CIVIS sortis au bout de douze mois (sortis dans l'année et dont la durée de présence en
CIVIS n'a pas excédé douze mois)
66
35
45
188,57%
146,67%
nombre de jeunes en CIVIS sortis dans l'année et accédant à un emploi durable
57
70
90
81,43%
63,33%
nombre de jeunes en CIVIS non qualifiés (niveau V sans diplôme et infra) sortis dans l'année et accédant à un
emploi durable
33
40
55
82,50%
60,00%
nombre de jeunes en CIVIS résidant en ZUS sortis dans l'année et accédant à un emploi durable
14
40
50
35,00%
28,00%
nombre de jeunes en CIVIS résidant en ZUS non qualifiés (niveau V sans diplôme et infra) sortis dans l'année
et accédant à un emploi durable
10
20
30
50,00%
33,33%
39
Mission Locale
Maison du Développement Economique et de l’Emploi - 67, rue Martre 92110 Clichy-la-Garenne
Tél. 01 41 15 95 60 - Fax : 01 47 15 05 39
Mail : [email protected] - Web : www.mlclichy.org

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