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Le cabriolet
Chronique publiée le 04/07/2012
C'est l'été et avec les beaux jours, les voitures rêvent d'enlever le haut.
Nous aborderons donc aujourd'hui les véhicules cabriolets.
Une petite définition !
Le nom de cabriolet vient de « cabriole » et en l'occurrence faire des cabrioles.
En effet, il s'agissait à l'origine d'un véhicule léger qui sursautait sur les routes empierrées.
Le véhicule comportait deux places et disposait d'une capote mobile.
Le premier cabriolet est apparu au XVII ème siècle.
On utilise également le terme de décapotable à la condition que le véhicule soit muni d'une capote en toile.
Une devinette !
Savez-vous quel est le pays au monde qui a le plus fort taux de cabriolets au sein du parc automobile ?
La réponse est surprenante car on pourrait penser qu'il s'agit d'un pays où le soleil brille à longueur d'année.
Ce sont nos voisins britanniques qui sont les plus friands de ce type de modèle.
Il s'agit outre-manche d'une véritable culture automobile.
Qu'est ce qui différencie les divers modèles proposés par les constructeurs sur le marché ?
Un des éléments différenciant essentiel relève de la création même du modèle.
Certains constructeurs proposent des modèles cabriolet déclinés à partir d'une berline traditionnelle.
Cela permet de décliner un modèle en plusieurs versions (berline, coupe, break et cabriolet).
C'est alors généralement le modèle cabriolet qui arrive en dernier sur le marché et souvent plusieurs années après le
lancement du véhicule de base.
Les études de développement du modèle de base sont menées par les bureaux d'études du constructeur et les
études, la fabrication du cabriolet sont confiées à un prestataire-carrossier souvent de renom.
La société HEULIEZ qui a pendant de longues semaines fait l'actualité était spécialisée dans la transformation de
berline en cabriolet pour le compte de constructeurs européens.
D'autres encore tels que KARMANN ont fait le renom de ce type de modèles.
Mais ce mode opératoire à un inconvénient ?
Effectivement, car on fabrique d'abord un modèle traditionnel pour ensuite le convoyer vers un site de transformation
souvent unique pour l'Europe. Le véhicule est alors découpé, renforcé, transformé pour repartir vers le distributeur
final.
La transformation est lourde car la chaine cinématique d'une capote ou encore d'un toit dur relève d'une technologie
complexe soumise à de fortes contraintes.
De plus la résistance à la prise au vent, la nécessaire étanchéité sont difficiles à obtenir.
Il en résulte un coût de revient élevé et donc un prix de vente souvent dissuasif.
Quelle est donc l'autre alternative ?
Il s'agit dans l'autre cas de concevoir un modèle découvrable dés l'origine.
Les bureaux d'étude intègrent donc les problèmes liés à ce type de véhicules et, comme je le disais précédemment,
particulièrement celui imposé par la nécessaire rigidité du châssis plus difficile à obtenir qu'avec une caisse fermée.
Même si le produit fini est plus abouti, et c'est souvent la démarche retenue pour des véhicules de marque
prestigieuses, la diffusion est restreinte, donc les études s'amortissent sur les séries moindres donc le prix de vente
est toujours relativement élevé.
D'autres différences notables chez les constructeurs ?
Certains constructeurs ont développés, et ce n'est pas si ancien que cela, des modèles appelés CC coupé-cabriolet
qui présente la particularité d'avoir un toit dur.
Cela existait depuis bien longtemps avec des options que l'on qualifiait de « hard-top » mais qui avait l'inconvénient
d'avoir à être stocké dans un garage lorsque l'on voulait rouler les cheveux au vent.
Maintenant ces toits durs sont devenus pliables et rétractables tels des capotes en toile.
On aurait pu penser que les toits durs rétractables gagneraient l'ensemble du marché.
Mais la capote en toile reste très présente car elle a l'avantage d'un prix moindre, d'une cinématique moins
complexe.
Elles se sont bien améliorées car elles sont souvent en triple épaisseur afin gagner en qualité de vie à bord par la
réduction des bruits.
D'autres différences à mettre en avant ?
L'habitabilité, suivant les modèles, est un élément de choix.
A l'origine le cabriolet n'était qu'un véritable deux places et il en existe encore de nombreux qui restent dans cette
logique.
L'aménagement de berline en véhicule cabriolet a vu apparaitre ce que l'om appelle des 2+2.
Les deux places arrière ne sont alors que destinées à des jeunes enfants ou pour des trajets cours.
Certains plus rares revendiquent 4 vraies place.
Un cabriolet pour quel usage ?
Il faut avouer que l'usage d'un cabriolet est une affaire de compromis et de style de vie.
Ce type de véhicule, outre le plaisir de rouler les cheveux au vent, comporte de nombreux inconvénients.
Le soleil qui est censé être un allié devient vite un ennemi car ses rayons dardent directement les passagers et la
sellerie. Tous montent en température et la climatisation dans ce cas est inopérante. Le port de la casquette
s'impose.
L'habitacle devient sensible à la poussière de la route et aux fumées d'échappement des autres véhicules.
Si un soleil timide apparait mais que la température extérieure est encore trop faible, l'envie de décapoter reste
présente. Il faut alors rouler avec le chauffage à fond et se couvrir.
C'est pour cette raison que bon nombre de cabriolet sont équipés de sièges chauffants afin d'amener un minimum de
confort aux occupants.
De plus, comme je l'évoquais précédemment, ces véhicules subissent des contraintes particulières.
Il n'est pas rare de voir des cabriolets, qui avec le temps, rencontre des problèmes de perte d'étanchéité.
Côté motorisation
Outre les véhicules haut de gamme ou de prestige qui ont décliné des versions cabriolet, pour les modèles les plus
sages et de diffusion plus large, on se rend compte que le prix plus élevé du diesel et l'usage plus restreint ont
orienté le marché vers des motorisations essence.
Il s'agit souvent d'un véhicule de loisirs qui ne parcourt pas beaucoup de kilomètre dans l'année.
Malgré tout cela il existe un réel marché ?
Il a tendance à se restreindre. Un salon spécifique avait même été créé. Il ne s'est malheureusement pas tenu en
2012 et il semblerait qu'il ne se tiendra plus du fait d'une trop faible fréquentation.
On pourra malgré tout retrouver ces modèles sur les stands des constructeurs au traditionnel « Mondial de L'Auto »
qui se déroulera du 29 septembre au 14 octobre à la Porte de Versailles.
Nous nous en ferons l'écho dans cette chronique.
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Deux rappels :
-
Depuis le 1er juillet la présence d'un éthylotest est obligatoire dans chaque véhicule
-
Nous parlions dans une chronique précédente de la mise en commun des fichiers des immatriculations entre
certains pays européens afin de pouvoir poursuivre, au-delà des frontières, les contrevenant au Code de la Route.
Cette mesure entrera en vigueur le 30 juillet pour la France et la Belgique.
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