L`ambuLatoire médecine : une nouveLLe prise en charge

Transcription

L`ambuLatoire médecine : une nouveLLe prise en charge
Le MAG #4
Le magazine du Réseau des établissements nantais ELSAN
Dossier
juillet 2016
pages 22 à 26
L’ambulatoire
médecine : une nouvelle
© Dr Lignereux
prise en charge
10
15
27
Zoom
Côté Groupe
Ça se passe à...
ÉDITO
A l’heure où nous écrivons ces lignes,
un « fou » a traversé la promenade
des anglais pour semer la mort. Nos
collègues de la Clinique Saint Georges à
Nice continuent d’accueillir les familles
blessées dans leur chair et choquées
dans leur tête. Au-delà de l’horreur,
ces témoignages nous rappellent que
notre raison d’être ensemble au sein du
réseau des Établissements nantais du
groupe Elsan est avant tout le soin.
Le numéro du Mag que vous avez entre
les mains, qui est le fruit d’un large travail
collectif, illustre à merveille le souhait de
voir mis en lumière vos initiatives et vos
témoignages sur les pratiques de soin et
leurs innovations.
C’est encore le soin qui a prévalu au
choix du futur nom du pôle de saint
Herblain qui réunira à partir de fin
2017 la Polyclinique de l’Atlantique, la
Clinique Saint Augustin et la Clinique
Jeanne d’Arc et dont la première
pierre a été officiellement posée le 30
juin : Elsan SanTé Ouest Atlantique ou
en acronyme Elsan STOA.
Cette identité appose le nom du groupe
à l’expression directe de ce que nous
faisons : soigner, ancrés sur notre
territoire.
Mais l’acronyme STOA révèle aussi une
autre facette. C’est le nom que nous
avons donné à la galerie qui reliera les
bâtiments du site.
Dans la Grèce antique, la STOA est une
galerie, lieu d’échanges et de rencontres.
Elle symbolise la volonté d’une
médecine moderne et d’excellence, et
avant tout humaine, ou se retrouveront
d’abord les hommes et les femmes,
soignants et collaborateurs issus de
la Polyclinique de l’Atlantique, de la
Clinique Jeanne d’Arc et de la Clinique
Saint Augustin, avec leur histoire et
leur culture singulières, marquées pour
cette dernière par l’engagement des
sœurs pendant 150 ans.
STOA, Bernard Bensadoun a décidé
de relever d’autres défis au sein de la
nouvelle région Occitanie. Nous avons
tous pu apprécier sa rigueur, son écoute,
son sens de la parole et du service, et sa
passion pour le monde de la santé et
ses innovations.
Son successeur sera là en septembre.
Il s’appelle Pascal Dutronc. C’est
un
dirigeant
expérimenté
de
l’hospitalisation. Il prend le relai pour
accompagner notre projet médical
nantais ambitieux et permettre à
chacun de trouver sa place dans la
future organisation.
Je vous souhaite un été reposant et une
bonne lecture du Mag.
Jérôme Nouzarède
C’est aussi à un homme d’engagement
que nous disons au revoir et merci.
Après avoir bataillé pendant quatre
années pour réussir contre vents et
marées à faire sortir de terre le projet
Les acteurs du MAG sont les praticiens et personnels du Réseau des établissements nantais ELSAN
Membres du Comité de rédaction :
Christelle Binelli, Nathalie Bodin, Annabelle
Boyer, Céline Camus, Marco Da Silva,
Philippe Desrousseaux, Angélique Dréno,
Delphine Durand, Patricia Guichard,
Gwenn Radou, Virginie Le Bot, Pascaline
Le Guellec, Marie-Agnès Michaud,
Isabelle Minaud, Elisabeth Naux, Lore
Magoni, Jeanne Neville, Patricia Plantier,
Claudie Pouvreau, Nathalie Praud, Juliette
Rabreaud, Béatrice Richard, Marion
Saddier-Bonic, Emmanuelle Thibault,
Laurence Turounet, Clara Villanueva.
Directrice de publication : Stéphanie
Leparoux
Rédactrice en chef : Laetitia Pinheiro
Mise en page : Hélène Barbreau
2 | le mag
Ont participé aux rédactions
(par ordre alphabétique) :
Nathalie Arroyo, DRH
Nicolas Aumon, psychologue
Dr Christian Blonz, médecin urgentiste
Marine Bossé, esthéticienne
Dr François Bretéché, stomatologue
Carine David, Cadre infirmier
Dr Sophie Denizot, Pédiatre
Delphine Durand, Infirmière Soins
palliatifs, accompagnement de la fin de vie
Dr Johanne Feuvrie, gériatre
Soizic Fèvre, Cadre infirmier
Dr Patrick Gessant, médecin généraliste
Dr David Gouraud, ARE.
Dr Selma Hamdi, Pr Marc Sindou,
neurochirurgiens
Clotilde Heibing, API restauration
Dr Grégoire Langlois, anesthésiste
Valérie Lebouler, DRH
Maxime Leniel, DRH
Dr Ronny Lopes, Dr Cyril Perrier, Dr
Giovanni Padiolleau, orthopédistes
Dr Gilles Mazaltarine, MPR
Céline Mogan, chargée de projets RH
Dr Cédric Nathan, ARE
Patrick Olivier, Directeur Systèmes d’info,
prospectives et RSE, ELSAN
Dr Édouard Paris et Dr Julien Querat,
chirurgiens vasculaires
Joëlle Pichon, directrice juridique
Jean Marc Trichard, DG NEXUS/OPTIM
Photo couverture : Dr François Lignereux
SOMMAIRE
Dossier
4
L’ambulatoire
médecine : une
nouvelle prise
en charge
pages 22 à 26
•
•
•
En bref
La recherche clinique à PCA
Directives anticipées et personne de confiance
Comment concilier vie professionnelle et vie personnelle
10 Zoom sur
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•
Autour du patient
Récupération rapide après chirurgie
À la pointe de la chirurgie ophtalmologique
Syndrôme d’Ehlers Danlos, quelques repères
«La cheville vue de l’intérieur» une 1ère française réussie
Implants dentaires - Une technique innovante
Anévrismes de l’Aorte Abdominale
Neurochirurgie de la douleur : la DREZotomie
22Dossier
27 Ça se passe à
•
•
•
•
31
•
Le patient traceur
Roz Arvor se met à l’heure de la T2A
Saint Herblain - STOA, oui mais pourquoi ?
AHO - L’entretien infirmier
Le métier de...
Infirmière référente RRAC
32 Côté Groupe
•
•
•
•
•
Recherche & innovation
Développement médical
Materniteam
Responsabilité sociale des entreprises
Marketing digital
36Rencontre
•
OPTIM
37 Et ailleurs...
•
De Brétéché au Népal
38Agenda
39 L’info en plus
EN BREF
La recherche clinique à PCA
Le secteur privé est aujourd’hui force
d’inclusion dans les essais cliniques
notamment multicentrique.
Particulièrement en maternité, la
Polyclinique de l’Atlantique s’inscrit
dans cette mouvance et participe
depuis début mai 2016 à l’étude
DIACORD.
Le but de cette étude est la
comparaison de la performance
diagnostique de deux algorithmes de
prise en charge (PCT versus ANAES
guideline) des suspicions d’infection
maternofœtale et l’impact sur
l’exposition aux antibiotiques des
nouveaux-nés.
Il s’agit d’un PHRC multicentrique
national (15 centres) dirigé par le CHU
de NANTES et coordonné à la PCA par
le Dr Denizot. C’est une recherche de
soins courants prospective, en cluster.
Elle va durer 1 an et inclure 9536
nouveaux nés. La PCA est le seul centre
privé à y participer.
4 | le mag
Notre entrée dans cette étude a
permis à la PCA la création d’un poste
d’attaché de recherche clinique, qui
est actuellement tenu par une SageFemme : Nina F.
Cette sage-femme recense tous les
matins les nouveaux nés inclus dans
l’étude, elle va ensuite à la rencontre
des parents pour leur donner toutes
les explications et recueillir leur non
opposition. Elle tient à jour l’eRCF en
incluant les bébés, récupérant tous les
examens et déclenche le suivi online
pour les parents. En effet, ils sont
recontactés par mail ou par téléphone
à 6 jours et 3 mois de vie de l’enfant.
La Polyclinique de l’Atlantique va
également participer à l’étude Golf III
coordonnée par le Dr Tohier. Cette
étude s’intéresse à l’efficacité d’un lait
symbiotique dans la diminution du taux
d’incidence des épisodes de diarrhées
infectieuses chez les nourrissons.
EN BREF
Directives anticipées et personne de confiance
Dans le prolongement de l’article réalisé dans le MAG#3 sur la Loi CLAEYS-LEONETTI du 2 février 2016 créant de nouveaux
droits des malades et personnes en fin de vie, nous abordons ici plus précisément les changements introduits par la loi.
Directives anticipées
Au-delà de toute personne majeure, la loi élargit aux personnes sous tutelle avec
Qui peut rédiger des directives
l’autorisation du juge ou du conseil de famille s’il a été constitué (le tuteur ne peut ni
anticipées ?
l’assister, ni la représenter). La loi maintient l’exclusion des mineurs.
Les directives anticipées seront possibles non seulement pour « refuser, limiter ou arrêter »
les traitements mais aussi pour les « poursuivre ».
Champ d’application
La loi crée deux possibilités pour le patient d’exprimer sa volonté l’une avant de se connaitre
atteint d’une affection grave, l’autre après. Elles sont révisables par tout moyen, et à tout
moment.
Durée
Le délai de validité des directives anticipées fixé au préalable à 3 ans est supprimé.
La traçabilité sera réalisée sur un registre national dont les dispositions précises de
Conservation, consultation
conservation et de confidentialité seront définies par décret.
La HAS a élaboré des documents types à destination des patients et des professionnels
Modèle type
(http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2619437/fr/les-directives-anticipeesconcernant-les-situations-de-fin-de-vie)
Ces directives s’imposent au médecin pour toute décision d’investigation, d’intervention
ou de traitement sauf en cas d’urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation
complète de la situation, et lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement
Opposabilité
inappropriées ou non conformes à la situation médicale.
Le refus d’application des directives anticipées est pris à l’issue d’une procédure collégiale
et est inscrit au dossier médical. Il doit être porté à la connaissance de la personne de
confiance désignée par le patient ou, à défaut, de la famille ou des proches.
Personne de confiance
Au-delà de toute personne majeure, la loi élargit aux personnes sous tutelle avec
l’autorisation du juge ou du conseil de famille s’il a été constitué. La loi maintient l’exclusion
des mineurs.
Qui peut désigner ? Comment ?
La désignation se fait par écrit, mais la personne de confiance doit co-signer le document
de désignation, ce qui implique de revoir les procédures mises en place en établissement
de santé.
Elle n’est pas consultée pour donner son avis personnel, mais pour être le véritable
Rôle de la personne de « porte-parole » de ce que le patient aurait souhaité s’il avait pu s’exprimer, face à telle ou
confiance
telle situation concrète : « Elle rend compte de la volonté de la personne. Son témoignage
prévaut sur tout autre témoignage ».
Durée
Aucune modification à savoir révocable et révisable à tout moment.
Ainsi s’établit plus clairement une
hiérarchie des modes d’expression
de la volonté du patient hors d’état
de s’exprimer : le médecin doit prend
en compte d’abord ses directives
anticipées, et si elles n’existent pas, « il
recueille le témoignage de la personne
de confiance, et à défaut, tout autre
témoignage de la famille ou des
proches. ».
A noter également le rôle renforcé du
médecin traitant dans l’information
du patient sur ces deux dispositifs et
la vérification de leur existence pour le
patient.
EN BREF
Comment concilier vie professionnelle et vie personnelle ?
La Qualité de Vie au Travail (QVT) est une démarche innovante qui s’impose depuis quelques années dans la gestion des
ressources humaines des entreprises. Mais aujourd’hui la notion nouvelle qu’elle revêt mérite que l’on s’y attarde, car elle
désigne un changement de posture vis-à-vis du travail. Il s’agit en effet de dépasser l’approche par les risques, centrée sur la
souffrance au travail pour s’intéresser aux conditions propices à la qualité de vie au travail. C’est une approche plus constructive
dont l’objectif est d’intervenir au niveau des valeurs et de l’organisation du travail, afin de concilier bien-être au travail et qualité
et sécurité des soins.
Les établissements du Réseau nantais ELSAN s’engagent en faveur du développement des conditions
de travail des salariés. Par l’intermédiaire de forums, les salariés sont informés des actions menées et
prises en charge par les structures.
Améliorer les conditions de travail
•
Participation du Service Social
Inter-entreprises de l’Ouest (SSIO)
à l’accompagnement du salarié
dans ses difficultés personnelles
et/ ou professionnelles en mettant
à disposition un(e) assistant(e) de
service social (AHO - PCA).
•
•
•
•
Mise en place de temps d’échanges
(AHO)
›› A chaque réunion d’équipe,
chaque professionnel est invité à
exprimer son humeur du jour au
travail. A l’aide de petits supports
représentant son ressenti, la
personne peut expliquer comment
elle se sent au travail et en expliquer
Mise en place d’un programme
de Prévention des Troubles
Musculo Squelettiques (TMS) avec
formation de salariés soignants
volontaires par un kinésithérapeute
spécialisé (BTC - PCA)
Proposition
de
séances
d’ostéopathie pour les salariés
qui en éprouvent le besoin, sur le
temps de travail (BTC).
Mise en place de séances de
•
sophrologie, musicothérapie et/ou
psychothérapie pour les salariés en
difficulté (BTC)
Proposition de massages assis
d’environ 15 mn (épaules, dos et
bras) dans l’objectif de détendre
et prévenir les troubles musculosquelettiques (PCA).
•
Promouvoir la santé et la forme : lors du forum, les salariés de la PCA ont dû
pédaler pour se faire des Smoothies ! Cette action a été largement plébiscitée
par les participants car il s’agissait d’un moyen ludique pour profiter de bons
jus de fruits frais tout en gardant la forme et sans consommation d’électricité,
développement durable oblige !
•
Améliorer la restauration : en proposant des plats « faits maison » au self de la
PCA.
les raisons. Ce moment d’échanges
permet l’expression de chacun sur
des situations vécues dans le service.
Éloigner les incompréhensions, éviter
les non-dits et réduire les tensions
restent l’objectif de tous.
›› Lors de temps d’échanges
spontanés, chacun s’exprime sur ce
qui permet de s’épanouir au travail :
entraide, respect, écoute, confiance...
Un panneau d’affichage reprend les
différents éléments mis en avant
par l’équipe, restant le témoin des
échanges et permettant à chacun de
rester vigilant sur son comportement.
EN BREF
S’engager dans une démarche vertueuse
•
•
Accès privilégié à des crèches
d’entreprise ouvertes aux salariés
qui le désirent à des tarifs CAF
(AHO – PCA)
Mise à disposition auprès de
l’ensemble des enfants des
salariés d’un service gratuit d’aide
aux devoirs, du primaire au lycée.
L’enfant se connecte sur www.
profexpress.com et pose sa
question, il reçoit une aide EN
DIRECT d’un enseignant certifié
par l’Education Nationale ; code
d’accès à obtenir auprès du service
Ressources Humaines (AHO – PCA)
•
Séances d’activités physiques
proposées par un coach diplômé
sur le lieu de travail : renforcement
musculaire, gestion du stress…
(BTC).
•
Mise à disposition d’une salle Zen
auprès des collaborateurs, conçue
et décorée pour permettre de
faire une véritable coupure tout
en restant sur le lieu de travail.
Elle permet de profiter d’un lieu
calme, d’un temps pour se relaxer
et se ressourcer contribuant
ainsi à minimiser le stress, les
sautes d’humeur et le manque de
concentration. Selon la Nasa, cela
augmente même la créativité et la
productivité, ainsi que les capacités
d’apprentissage et réduit les risques
d’accidents de la circulation ou du
travail (PCA).
•
Aide à l’arrêt du tabac ; les
bénéfices de l’arrêt du tabac ont
été clairement prouvés, en termes
de mortalité comme de morbidité
pour l’ensemble des maladies
liées au tabac, notamment les
maladies cardio-vasculaires et
le cancer broncho-pulmonaire.
Or en l’absence de toute aide
pharmacologique
ou
non
pharmacologique à l’arrêt, les taux
de sevrage tabagique apparaissent
faibles, de l’ordre de 3 à 5% à 6-12
mois. La Polyclinique de l’Atlantique
propose désormais une aide au
sevrage tabagique « Tabac Stop » et
prend en charge les trois premiers
mois de sevrage (consultations
Prendre soin de soi
pour mieux prendre
soin des autres.
•
•
par une infirmière addictologue,
substituts nicotiniques (PCA).
Mise en place d’une démarche
« développement de carrière »
permettant à tous salariés de
favoriser l’évolution et la valorisation
des compétences et motivations
professionnelles (PCA).
STOP TABAC À LA PCA
Vous souhaitez arrêter
de fumer ?
Accompagnement
et suivi pris en charge
pendant 3 mois pour les salariés.
Prenez RDV auprès de Laëtitia Ferronière, Infirmière addictologue
 9449 - [email protected]
le mag | 9
ZOOM SUR
Autour du patient
Thérapeutiques non médicamenteuses : une nécessité !
La place des approches non
médicamenteuses dans la prise en
charge d’un patient pose toujours le
questionnement de leur intérêt, de
leur utilité, de leurs bénéfices pour les
malades.
d’essayer de mettre en place tous les
moyens disponibles pour le meilleur
être du malade.
Il ne s’agit pas d’une croyance mais
bien d’une réalité : les thérapeutiques
non médicamenteuses sont un moyen
de plus pour améliorer la situation du
patient. Il ne s’agit pas de comparer
thérapeutiques
médicamenteuses
et non médicamenteuses, il s’agit
Cette méthodologie donne des outils
aux soignants pour « pacifier » la prise
en charge. Une étude Iprim1 ( juin
2008) montre une pacification de
83% des soins difficiles ainsi qu’une
consommation des neuroleptiques
divisée par 7 sur 4 ans dans un hôpital
Parmi
toutes
les
techniques
exploitables, nous choisirons de faire
un focus sur l’attitude thérapeutique, la
Bien que l’HAS rapporte que « du fait nutrition, et l’activité thérapeutique.
des
difficultés
méthodologiques, L’attitude thérapeutique dit « le Care
aucune
des
interventions
non », se définit comme le prendre soin au
pharmacologiques n’a apporté la moment des actes de la vie quotidienne.
preuve de son efficacité », des équipes La méthode de soin Ginestenombreuses ont pu démontrer cette Marescotti est basée sur la recherche
efficacité et notamment
de l’humanitude qui
l’équipe du Dr Philippe « Nous existons aussi dans elle-même
repose
Robert (coordonnateur le regard de ceux que nous sur des concepts de
du centre mémoire aidons, dans leur satisfaction, bientraitance, de règles
de ressources et de dans leur sourire »!
dans l’art du soin. Cela
recherche du CHU de
peut paraitre évident,
Florence Leduc, Présidente
Nice), le Dr Nicole Sicard
mais en pratique ce
(gériatre et chercheuse de l’association française des n’est pas si facile d’avoir
Aidants les bons mots, les bons
à l’institut pour la
recherche à l’institut
gestes, la bonne attitude
Gineste-Marescotti),
devant
un
patient
sans oublier les études
opposant, agressif, voire
sur la nutrition du Dr Henry Rapin.
violent.
1 IPRIM : Institut pour la recherche et l’information sur la
Méthodologie de soin Gineste-Marescotti, association loi de 1901
privé gériatrique avec une amélioration
du bien-être de 200 % pour les résidents,
et 250 % pour les soignants. Une autre
attitude thérapeutique plus adaptée
aux patients déments est la validation
de Noami Feil avec une approche
fondée sur une reconnaissance du
sujet là où il est et sur le développement
de l’empathie. Il s’agit par exemple de
reformuler en mots clairs les phrases
parfois confuses du patient, en parlant
d’une voix posée et lente, en utilisant
des mots simples tout en gardant
un contact visuel et tactile. Par des
techniques de reformulation, les paroles
et le comportement qui pouvaient
nous paraitre incohérents, retrouvent
un sens qu’il faut relier à l’histoire de
la personne. Le but est d’éviter que le
patient ne se replie sur lui-même.
La nutrition : La prise en compte de
l’importance de la nutrition dans le
bien-être du patient est fondamentale.
La dénutrition est une des causes
d’hospitalisation et de placement
prématuré en EHPAD. À l’opposé, la
surcharge pondérale majeure est une
source de comorbidité importante
et fragilise par exemple les patients
âgés par rapport aux chutes. La
détermination d’un IMC doit être
systématique pour toute prise en
charge d’un patient âgé ou fragile.
D’autres activités thérapeutiques sont
plus familières, où nous retrouverons
le champ des kinésithérapeutes,
orthophonistes,
ergothérapeutes,
psychomotriciens, neuropsychologues,
psychologues, art-thérapeutes… La
thérapie choisie doit correspondre
à l’histoire de vie de la personne et à
son caractère. Cette approche doit
être pluridisciplinaire et pratiquée
par un personnel formé : atelier
mémoire en groupe ou individualisé,
atelier autobiographique, thérapie
par réminiscence (stimulation de la
mémoire au moyen de photos ou
d’objets) pouvant permettre aux
patients de se « retrouver ». Les jardins
thérapeutiques ou Hortithérapie aident
le patient à garder la mémoire du savoirfaire et l’engagent dans un projet à long
terme, sans oublier l’art-thérapie et la
musicothérapie, la « liste » n’étant pas
exhaustive.
Dr Johanne Feuvrie
10 | le mag
ZOOM SUR
Autour du patient
La méthode SNOEZELEN : un plus pour le bien-être du patient.
Le service des soins de suite et
réadaptation de la clinique Bretéché
accueille, comme tous les SSR polyvalents,
une patientèle âgée, polypathologique.
Nombreux sont les patients présentant
des troubles cognitifs. Les soins palliatifs
sont aussi fortement représentés.
Au vu de cette patientèle, les approches
non médicamenteuses deviennent
d’un intérêt majeur dans la prise en
charge globale des patients. C’est pour
cette raison que nous avons developpé
dans notre projet de service l’approche
Snoezelen.
La méthode Snoezelen est née dans
les années 70 dans un contexte social
qui faisait émerger les notions de bienêtre individuel, de plaisir et de qualité
de vie. Initialement construite pour les
patients handicapés tout spécialement
les enfants IMC lourds, la technique a
pu se répandre auprès de toutes les
populations fragilisées. Le Snoezelen et les AS du service se sont appropriées
est une pratique de stimulation visant à cette méthode et la mettent en pratique
établir une relation personnelle, dans un tous les lundi après-midi.
milieu naturel ou non, permettant de vivre L’objectif est de donner du bien-être à la
une expérience sensorielle, subjective personne stimulée au travers du plaisir
et constructive. Les sujets sont plongés que lui procure l’activité dans laquelle elle
dans une ambiance lumineuse et sonore est impliquée. La démarche est basée sur
l’éveil de la personne
apaisante
faisant
stimulée au monde
appel aux cinq sens.
La diffusion large de «Quand on perd la notion du temps extérieur par le biais
cette technique dans présent et du lieu, quand l’heure de de son corps et de
les établissements la retraite a sonné, quand les règles ses 5 sens. Cet éveil
de soins a été freinée n’ont plus d’importance, quand les permet à la personne
initialement par la obligations sociales ont perdu tout de prendre une
volonté des initiateurs intérêt, alors c’est l’essence même de meilleure conscience
d’utiliser des locaux l’humain qui s’exprime. Les personnes de l’ici et maintenant,
et ainsi de donner
particuliers
et
âgées retrouvent tout naturellement plus de substance
p a r t i c u l i è r e m e nt
à sa relation au
adaptés, avec un leur sagesse intérieure.»
Naomi
Feil.
réel. La pratique du
coût de mise en
Snoezelen est avantplace extrêmement
tout une affaire de
important. L’expérience acquise au cours
savoir-être
sensoriel
de la part de la
des années a montré qu’il était possible
personne
stimulante
envers
la personne
de développer de manière fiable cette
stimulée.
technique dans des locaux «habituels»
d’un établissement de soins. Par contre, il Pour s’adapter au mieux à la patientèle du
est nécessaire que les personnels qui vont service, un petit salon a été transformé
mettre en route auprès des patients cette tout simplement par l’utilisation de
technique soient correctement formés. rideaux noirs et de fauteuils relaxants
Ainsi deux salariées ont été formés à la permettant l’accueil des patients pouvant
pratique en 2014 et 8 en 2015. Les IDE se déplacer, mais surtout un chariot a été
conçu pour permettre une prise en charge
individuelle au lit du patient Les séances
ne sont jamais imposées et le patient peut
évidemment toujours refuser.
Ce charriot comprend un lecteur CD, de
l’huile de massage, un loto des odeurs,
un diffuseur d’odeurs, une lampe blimp,
une lampe à fibres optiques, des coussins
chauffant, des balles de massage, des
instruments de musique, différents
tissus…
Les retours sont excellents aussi bien de
la part des salariés que des patients. Pour
les salariés, cela représente une approche
du soin différente et pour les patients, un
moment très privilégié de détente. Un
temps où ils peuvent retrouver détente et
bien-être. Soigner retrouve aussi alors le
sens de soulager, d’aider.
Carine David
le mag | 11
ZOOM SUR
Autour du patient
Les groupes de stimulations en Soins de Suite et de Réadaptation.
« Vis-à-vis de personnes âgées, c’est vrai, il
faut beaucoup de convivialité, beaucoup
de questionnements […] ; certains ne
pouvaient au départ parler, puis se sont
exprimés et en ressortent soulagés et
apaisés »
Soutien psychique, stimulations et lien
social : voici les mots clés qui résument
bien le travail d’accompagnement
individualisé et groupal dont peut
bénéficier tout patient séjournant
aujourd’hui en Service de Suite et de
Réadaptation (SSR) à Bretéché.
La création de groupes de stimulations
et de soutien répond à une réflexion
institutionnelle
autour
de
la
« bientraitance », ils rassemblent
différentes animations et ateliers
thérapeutiques qui ont pour point
commun de susciter la convivialité et
d’améliorer la communication entre
soignants et soignés. Ils font partie du
« projet individualisé de soin » discuté
en équipe et sont proposés de façon
hebdomadaire. Ils s’adressent à tous les
patients mais traitent en particulier des
situations de fragilités liées à l’âge et de
vulnérabilités psychologiques.
Témoignage de Madame A, 53 ans,
hospitalisée en SSR pour suivre une
rééducation post-opératoire d’une
double fracture du fémur s’ajoutant à une
précédente algodystrophie du genou.
Cette patiente a participé régulièrement
et durant toute la durée de son séjour de
plus de cinq mois aux ateliers : « Mandalas
», « Rendez-vous mémoire », « Ecoute et
musiques » et « Loisirs créatifs » :
« Quand je me rends aux ateliers, je
ressens un poids sur les épaules qui s’en
va. Je suis détendue grâce au partage
de vécus entre les patients, cela me
procure beaucoup de joie dans un climat
convivial ».
Voici son sentiment au sujet du « Rendezvous mémoire » :
12 | le mag
Au sujet de l’atelier « Ecoute et
musiques » : « La musique détend,
fait voyager. […], pendant ce temps,
on ne pense pas à la maladie, à notre
souffrance. M. R., très renfermé,
commençait à chanter et applaudissait ».
Au sujet de l’atelier peinture : « Je ne
croyais pas en être capable ! cela fait plein
de souvenirs à ramener à la maison ».
Madame A. décrit les ateliers comme de
nouveaux repères spatio-temporels :
« On attend, tous, avec impatience,
d’être au lundi pour entendre la musique
pendant une heure et demi […] ».
Elle a également insisté sur l’importance
de l’entraide et de la réassurance au
travers du groupe.
Les groupes de stimulations et de soutien
s’avèrent être un atout non négligeable
dans une optique de rééducation et de
réadaptation fonctionnelle. Ils prolongent
la stimulation cognitive en individuel
proposée sur le plan psychologique ou
orthophonique, et sont complémentaires
de la stimulation fonctionnelle assurée
par les kinésithérapeutes.
En fait, le sujet des traitements non
médicamenteux rend compte de la
continuité des projets de soins en SSR à la
Clinique Bretéché mais reste le fruit d’un
questionnement éthique à renouveler
sans cesse.
A la qualité des soins médicaux et
paramédicaux, s’ajoute la sollicitude
des différents intervenants. Ainsi, le
fait de recourir à une co-animation
interdisciplinaire
(psychologueneuropsychologue,
psychologuemusicothérapeute, etc…) nous semble
un point très important dans ce dispositif
groupal. Nous y trouvons la possibilité
d’étendre les formes de stimulations
auxquelles nous pouvions avoir recours
auparavant et notre rôle de soutien
auprès des patients se trouve également
précisé et renforcé. D’une part, il semble
qu’il y ait une efficacité plus grande
des traitements non médicamenteux
quand ils sont cumulés et coordonnés,
d’autre part, ceux-ci susciteraient une
rétroaction positive favorisant l’effet de la
thérapeutique médicamenteuse utilisée.
Nous souhaitions partager notre
expérience avec les partenaires du
réseau ELSAN et peut-être développer
ensemble de vrais échanges concernant
ces prises en charge spécifiques.
Nicolas Aumon
ZOOM SUR
Autour du patient
Repenser la restauration des patients pour répondre au mieux à leurs besoins.
API RESTAURATION a expérimenté une nouvelle offre alimentaire à destination des patients de la Clinique Bretéché en court
séjour suite à une enquête auprès de malades hospitalisés. Il en ressort que :
• La majorité des patients souhaite manger «comme à la maison» durant le séjour, avec des quantités adaptées (sauf
régimes),
• En parallèle, l’établissement s’est engagé dans une démarche RSE notamment autour de la lutte contre le gaspillage
alimentaire.
De ces deux démarches, la clinique et le prestataire de restauration ont travaillé ensemble afin de proposer de nouveaux
menus :
• un menu sur 5 jours : meilleure organisation des achats et de la production. Les menus sont adaptés selons les saisons et
favorisant les produits frais, régionaux.
• des recettes gourmandes et équilibrées (réalisées par un « chef étoilé » en collaboration avec la diététicienne de la
clinique) s’adressant à une patientèle active et sans régime.
• une prise alimentaire repensée : déjeuner plus simple (visites et soins qui occupent) et un dîner plus conséquent (plus de
temps disponible et lutte contre le jeûne nocturne)
• un fruit de saison chaque soir sur le plateau pour une prise différée.
• la formation et l’implication des équipes en charge de la distribution des plateaux ; le repas devient un moment privilégié
et un marqueur de qualité pour la clinique.
le mag | 13
ZOOM SUR
Récupération Rapide Après Chirurgie
Favoriser le retour rapide à une autonomie du patient après un acte chirurgical
Les
techniques
chirurgicales
récentes sont plus protectrices et
diminuent l’intensité douloureuse
en
post-opératoire
:
microincisions, vidéoscopies, moins de
redons, les pratiques d’anesthésie
utilisent moins de prémédications
sédatives et combinent des produits
pharmacologiques d’action courte
avec des anesthésies loco-régionales
et des blocs d’infiltration. Les patients,
moins « endormis » en post-opératoire,
peuvent plus facilement retourner dans
leur chambre en position assise, et plus
rapidement se lever, manger et boire.
Les antalgiques per os ayant une
excellente bio-disponibilité, le patient
n’est plus embarrassé avec des
perfusions intra-veineuses et reste
moins longtemps alité.
14 | le mag
Ce retour à l’autonomie plus rapide
nécessite un encadrement médical
différent qui a évolué. Entre les
consultations du chirurgien et de
l’anesthésiste, s’insère la consultation
pré-opératoire avec une infirmière
RRAC, qui permettra de déterminer une
démarche de soins personnalisée, en
relation avec le médecin généraliste,
lui aussi très impliqué de par sa
connaissance de l’environnement social
du patient. Ainsi, cette personnalisation
du parcours de soins rassure le patient
face à un acte chirurgical.
Mais il existe aussi d’autres bénéfices ;
en péri-opératoire, le regard soignantssoignés change, le patient n’est plus
allongé et passif mais plus souvent
assis et actif. Le rôle bienveillant du
personnel soignant au bloc opératoire
et en salle de réveil se révèle encore
plus important.
L’infirmière,
moins
monopolisée
par les gestes techniques en postopératoire, peut développer de
nouvelles approches humaines comme
la sophrologie, par exemple à la Clinique
Bretéché.
Ceci permet d’envisager un retour à
domicile moins complexe et moins
angoissant pour certains patients
comme après une prothèse de hanche.
De nouvelles approches de préparation
comme l’hypnose, les méthodes de
relaxation ou la pratique d’activités
physiques comme la marche active,
sont, et seront plus encore demain,
autant d’atouts complémentaires au
sein de ce parcours.
Dr Cédric Nathan
ZOOM SUR
Récupération Rapide Après Chirurgie
Réhabilitation rapide en obstétrique : qu’en est-il un an après ? Qu’en pensent les patientes?
Un programme de réhabilitation rapide
après chirurgie en obstétrique a été mis
en place mi 2015.
Partant d’un principe appliqué en
chirurgie
(digestive,
orthopédique
entre autres) encouragé par les
sociétés savantes (CNGOF, SFAR) et
en s’appuyant sur le travail déjà initié
au sein de la PCA, les équipes ont
entrepris de l’appliquer à la maternité
pour les patientes bénéficiant d’une
césarienne. L’objectif est d’améliorer
la récupération des mamans et ainsi
favoriser le lien mère-enfant en essayant
de se rapprocher des suites d’un
accouchement par voie basse.
En juin et juillet 2015, les pratiques ont
été évaluées auprès de 30 dossiers de
patientes ayant bénéficié de la RRAC
et en les comparant à 74 dossiers de
patientes ayant eu une prise en charge
« classique ». Les objectifs principaux
étaient atteints : les patientes se
levaient plus tôt (8h au lieu de 22h30),
mangeaient plus tôt (6h au lieu de 10h)
et bénéficiaient d’un retrait de la sonde
urinaire plus précoce (3h40 au lieu de
24h). Il n’était pas noté de différence
en termes de douleur. La satisfaction
des soignants était au rendez-vous,
ceux-ci estimant qu’il s’agissait d’une
amélioration de la prise en charge des
patientes, améliorant le temps passé
après du nouveau-né, sans difficultés
majeures de mise en place de la
procédure.
Cependant, les équipes avaient noté
la fréquence des sondages urinaires
(20%) et n’avaient pas recueilli l’avis
des principales intéressées : les
patientes. Par ailleurs, les césariennes
programmées (en dehors de l’urgence)
avaient été essentiellement prises en
compte. Une seconde évaluation a donc
été menée au début de l’année 2016,
65 dossiers consécutifs de patientes
ayant bénéficié d’une césarienne ont été
étudiés en janvier et février 2016. 70% ont
bénéficié initialement du programme de
RRAC, nous avons observé 10 sorties
de protocole (conservation de la sonde
urinaire selon le choix des praticiens) soit
55% de prise en charge menées à terme.
Six mois plus tard, nous observons les
mêmes chiffres en termes de douleur,
de délai de lever, de repas et de retrait
de sonde urinaire. Le bladder-scan
(échographe de mesure du volume
vésical) a été utilisé 14 fois, il y a eu 29% de
sondages évacuateurs avec un volume
moyen de 625 mL, en moyenne 11h après
la césarienne. Il a fallu réaliser un second
sondage évacuateur dans 8% des cas (3
patientes). Ces rétentions aiguës d’urine
posent question. Dans notre étude, nous
n’avons pas retrouvé les facteurs de
risque habituels pouvant expliquer ces
rétentions. Il nous faut donc travailler sur
le dépistage de ces rétentions.
Enfin, en ce qui concerne la satisfaction
des patientes, 23 patientes ont
répondu au questionnaire (soit un
taux de réponse de 35%), 100%
étaient globalement satisfaites. Le
lever précoce était apprécié (86% très
satisfaites). La proposition d’eau en
salle de réveil et d’un repas rapidement
après la montée dans le service était
satisfaisante : 62% très satisfaites, 24%
assez, 5% moyennement satisfaite,
et 10% assez insatisfaite. Cependant
une de ces deux dernières patientes
s’est plainte de ne pas avoir eu d’eau
en salle de réveil. 100% des patientes
étaient très ou assez satisfaites de la
prise en charge de la douleur. L’absence
de sonde urinaire a été appréciée et la
surveillance par bladder-scan ne semble
pas problématique pour les patientes
(75% très satisfaites). Il en est de même
pour l’absence de perfusion et la prise du
traitement par voie orale : 90% très ou
assez satisfaites.
En conclusion, les objectifs initiaux ont
été atteints, et de façon pérenne à 6
mois d’intervalle en particulier grâce à
l’adhésion des équipes soignantes. La
satisfaction des soignants et celle surtout
des patientes est au rendez-vous. Même
si l’application de ces mesures reste à la
discrétion de l’équipe médicale prenant
en charge ces patientes, nous avons pu
proposer ce programme à une majorité
de patientes, et tout particulièrement
aux patientes bénéficiant d’une
césarienne non programmée. Pouvoir
leur proposer cette prise en charge est
une grande satisfaction.
Dr David Gouraud
le mag | 15
ZOOM SUR
À la pointe de la chirurgie ophtalmologique
La dernière génération de microscopes opératoires pour la chirurgie en ophtalmologie est une véritable avancée
technologique. Dotée d’une imagerie novatrice et inoffensive, elle permet un traitement chirurgical des maladies vitréorétiniennes d’une exceptionnelle précision. Son champ d’application couvre également la chirurgie du segment antérieur
de l’œil et en particulier les greffes de cornée. Chaque année, 1200 patients sont concernés par ces techniques sur le site
de la Polyclinique de l’Atlantique.
La PCA a été la première clinique de
France à disposer d’un microscope
opératoire RESCAN, un microscope
opératoire couplé à la technologie OCT
Haute Définition. Cette association
innovante permet la fusion en temps réel
pendant la chirurgie de la microscopie
opératoire et d’une imagerie en coupe
de l’œil d’une résolution de quelques
microns.
A gauche, l’image du fond de l’œil
observée dans l’oculaire du microscope.
A droite, la même séquence observée
en temps réel dans ce même oculaire
(ici, coupe rétinienne avec traction du
vitré sur la macula)
Prélèvement du greffon de cornée DMEK de 20 microns
(en double spire à droite de l’image)
Qu’est ce que l’OCT (Optical Cohérent
Tomography) :
L’OCT est basée sur le principe de
l’échographie (émission de sons qui
« rebondissent » sur les surfaces des
tissus rencontrés et sont réfléchis
vers leur source, principe de l’écho)
Ici, l’onde émise n’est pas sonore mais
optique. Plus précisément un faisceau
laser très faible (proche de l’infra rouge)
est émis 27000 fois par seconde pour
générer une image en coupe de l’œil.
L’incrustation de l’image obtenue dans
l’oculaire du chirurgien lui permet une
visualisation simultanée de son geste
dans une troisième dimension.
Aujourd’hui encore les praticiens assistés de cette technologie continuent à innover et à découvrir les multiples possibilités
offertes par le RESCAN. Sur le site de la Polyclinique, des techniques innovantes de greffes de cornée telle que la DMEK sont
aujourd’hui rendues possibles et proposées à ses patients.
Dr François Lignereux et Dr Laurent Leininger
16 | le mag
ZOOM SUR
Syndrome d‘Ehlers Danlos, quelques repères.
Une pathologie pas anodine
Le
Syndrome
d’Ehlers
Danlos
(SED) découle d‘une anomalie
constitutionnelle
du
collagène,
génétique, qui peut prendre différentes
formes selon le type de collagène
concerné.
Le SED regroupe plusieurs formes
cliniques de type classique caractérisé
par les critères majeurs de diagnostic
suivants : hyperextensibilité cutanée,
nombreuses
cicatrices
cutanées
témoins de la fragilité tissulaire et
hyperlaxité articulaire. Les critères
diagnostiques mineurs comprennent
les
tumeurs
molluscoïdes,
les
sphéroïdes sous-cutanés, les (sub)
luxations articulaires et l’hypotonie
musculaire.
Le collagène est un tissu de soutien
présent dans tous les organes. De ce
fait, l’expression clinique est très riche
avec souvent des symptômes difficiles
à classer. Le résultat final est un retard
diagnostic considérable, atteignant
parfois 15 à 20 ans avec des patients
facilement classés hystériques ou, au
mieux, fibromyalgiques.
Les formes les plus graves, dites
vasculaires, génèrent des complications
très lourdes comme des anévrysmes
ou des dissections artérielles. Ces
formes sont rares. Il existe maintenant
une possibilité de diagnostic génétique.
Dans la pratique quotidienne, la
présentation la plus habituelle est la
forme dite hyper mobile pour laquelle il
n’existe aucun test spécifique.
L’absence de test spécifique fait
que le diagnostic est posé sur un
faisceau d’arguments cliniques dont
les plus fréquents associent une
hyperlaxité articulaire, des épisodes
de subluxations ou luxations, une
grande fragilité cutanée, des troubles
proprioceptifs, une extrême fatigabilité,
des
douleurs
très
invalidantes
mixtes (mécaniques, musculaires,
neuropathiques…),des manifestations
dystoniques, des troubles respiratoires,
des troubles digestifs, des troubles
vésico-sphinctériens, des difficultés de
concentration, d’attention, de mémoire
et bien souvent des migraines sèvères.
Cette liste n’est pas exhaustive et
cela se comprend car le collagène est
partout…
Une des grandes difficultés est
d’aborder ces patients de manière
globale en sortant d’une logique de
pathologie d’organe isolée car c’est
bien la vision de l’ensemble qui permet
le diagnostic. Toutes les spécialités
médicales peuvent être concernées.
Le premier enjeu est de reconnaître ces
patients en étant rigoureux sur l’analyse
pour éviter les « sur diagnostics » qui
peuvent s’avérer aussi délétères que
l’absence de diagnostic.
Il faut rappeler ici qu’il s’agit, en théorie,
d’une maladie rare entrant donc dans
le cadre du « Plan Maladies Rares ».
Toutefois, les Centres de Référence,
pour cette maladie, sont très peu
nombreux sur le territoire. En pratique,
ils s’intéressent essentiellement aux
formes vasculaires et ont souvent, les
moyens du diagnostic mais pas de la
prise en charge. De plus, au regard du
nombre de nouveaux cas diagnostiqués,
il n’est pas du tout certain que l’on
puisse encore parler de maladie rare.
Quoi qu’il en soit, c’est une pathologie
complexe dont le traitement est
purement symptomatique avec une
logique de compensation. La seule
manière de pouvoir aider concrètement
ces patients une fois qu’ils sont
identifiés est de bénéficier d’un réseau
structuré de professionnels intéressés
par la pathologie et prêts à travailler
ensemble.
A la Clinique Bretéché, de nombreux
patients SED sont déjà reçus en
consultation douleur mais ils sont aussi
susceptibles d’être suivis ou opérés
par les collègues des autres spécialités.
Il n’est donc pas inintéressant de
connaître
l’existence
de
cette
pathologie, finalement bien plus
commune qu’on aurait pu le supposer
pour peu qu’on y prête attention.
Dr Gilles Mazaltarine
le mag | 17
ZOOM SUR
«La cheville vue de l’intérieur » une 1ère française réussie.
Organisé par le centre PCNA (Pied Cheville Nantes Atlantique), cet événement s’est
déroulé le samedi 4 Juin au Westotel Nantes et a réuni plus de 100 professionnels de
santé (médecins généralistes, médecins du sport, kinésithérapeutes, ostéopathes,
podologues, infirmières).
Le concept : une démonstration chirurgicale en live de 3 arthroscopies de cheville
(antérieure, postérieure et ligamentoplastie) réalisées par le Dr Lopes et modérées
par les Drs Perrier et Padiolleau.
Ces démonstrations ont eu lieu dans un Mobile Lab (camion doté d’une technologie
de dernière génération) mis à disposition par la société Arthrex. Déjà réalisées à
plusieurs reprises en Angleterre, il s’agissait d’une 1ère expérience en France.
Le déroulement : la matinée était divisée en 3 sessions. Un dossier clinique présenté
par le Dr Perrier ou le Dr Padiolleau en salle de conférence permettait d’introduire
chaque session. La démonstration chirurgicale était réalisée ensuite par le Dr Lopes.
3 interventions ont été réalisées en live :
• une arthroscopie antérieure de cheville
• une arthroscopie postérieure de cheville
• une ligamentoplastie anatomique de
cheville sous arthroscopie
Une communication directe existait
entre la salle et le Mobile Lab, permettant
à l’assemblée de poser des questions
au Dr Lopes durant les interventions.
18 | le mag
A la fin de la matinée tous les participants
ont pu visiter le Mobile Lab.
Retransmission : L’événement peut être
consulté en différé sur : http://www.
fmcevent.com/lacheville-040616/
global/differe/2
Dr Ronny Lopes - Dr Cyril Perrier Dr Giovany Padiolleau
ZOOM SUR
Implants dentaires - Une technique innovante
La pose d’implants dentaires dans l’os zygoma
Le but est de reconstruire une denture
fixe de 12 dents (bridge) sur 4 à 6
implants.
Au préalable, une étude Code Beam
en 3D sur un logiciel spécifique
(NbelClinician) est nécessaire.
C’est la solution de choix chez
un édenté total maxillaire dont la
résorption osseuse ne permet pas de
poser d’implants maxillaires.
Cela permet d’éviter la réalisation de
greffes osseuses, de réduire la durée
du plan de traitement et de diminuer les
risques d’échec.
La technique chirurgicale, réalisée
actuellement à la Clinique Bretéché,
consiste :
• Après un lambeau muco-périosté,
décollant, en avant jusqu’aux fosses
nasales, au milieu jusqu’au rebord
sous orbitaire et en arrière sur tout
le zygoma.
• À faire un forage calibré allant de la
crête maxillaire jusqu’au zygoma en
passant soit dans le sinus, soit dans
la paroi sinusienne, soit en externe
de la paroi pour perforer le zygoma
dans son épaisseur.
Les
premières
reconstructions
dentaires
étaient
volumineuses,
encombrantes, peu satisfaisantes.
Actuellement, nous arrivons à faire
des
reconstructions
esthétiques
s’inscrivant dans le couloir dentaire.
•
Puis à visser
spécifiques.
des
implants
La pose de 4 implants permet de visser
sur ces implants un bridge provisoire le
soir même et un bridge définitif 4 mois
après l’intervention.
Cette technique reconstruit une
denture fixe qui permet au patient
de retrouver une vie sociale sans
contrainte (sourire, parler, chanter,
manger, mastiquer).
Dr François Bretéché
le mag | 19
ZOOM SUR
Anévrismes de l’Aorte Abdominale
Diagnostic, bilan et traitement des Anévrismes de l’Aorte Abdominale.
L’anévrisme de l’aorte abdominale est
une dilatation permanente et localisée
d’une portion de l’aorte abdominale,
le plus souvent sous-rénale. Du fait
d’une symptomatologie frustre et
aspécifique, cette pathologie est sousdiagnostiquée en France alors que les
conséquences de son évolution sont
d’une gravité redoutable : la rupture
d’anévrisme est en effet responsable
de 80% de décès chez les patients
concernés. Pourtant les facteurs de
survenue des AAA sont bien connus :
âge > 65 ans, sexe masculin, tabagisme
chronique et un antécédent familial
d’AAA. De plus, le diagnostic est aisé par
une simple échographie abdominale.
Le 16 Juin dernier, les Docteurs Pâris
et Quérat organisaient une DPC
destinée aux médecins généralistes
dont le thème était le rôle du médecin
traitant dans le dépistage, le bilan,
le traitement et la surveillance des
anévrismes de l’aorte abdominale.
Cette soirée qui a réuni une vingtaine de
médecins généralistes du département
avait pour objectif d’expliquer les
recommandations de l’HAS quant au
dépistage des anévrismes de l’aorte
abdominale.
Plusieurs études ont montré l’intérêt
d’un dépistage dans une population
ciblée (homme de plus de 50 ans avec
un antécédent familial d’anévrisme et
homme de plus de 65 ans ayant fumé
longuement) pour réduire la mortalité
de cette pathologie.
Une fois dépisté, tout anévrisme ne
nécessite pas d’être opéré. La décision
repose sur la détermination du risque
de rupture et sa comparaison avec
le risque opératoire. L’indication
au traitement chirurgical des AAA
repose principalement sur la taille
de l’anévrisme (50 mm), sa vitesse
d’expansion (0,5 cm/ 6 mois ou 1 cm/1
an) et la présence de symptômes
20 | le mag
Deux approches thérapeutiques :
Les Docteurs Quérat et Pâris,
chirurgiens vasculaires à la Clinique
Saint Augustin ont des approches
différentes mais complémentaires du
traitement chirurgical des anévrismes
de l’aorte abdominale.
Le traitement chirurgical conventionnel
consiste à ôter l’anévrisme par
laparotomie et interposer une prothèse
pour rétablir la continuité du flux
sanguin. Cette intervention lourde se
fait chez un patient en bon été général et
bien préparé à l‘intervention. Elle donne
d’excellents résultats à long terme sous
couvert d’une morbi-mortalité initiale
plus importante.
Le traitement endovasculaire est
une alternative récente à la chirurgie
conventionnelle. Cette technique
consiste à mettre en place à l’intérieur
Dr Julien Querat et Dr Edouard Paris
de l’anévrisme une ou plusieurs
prothèse(s) par cathétérisme fémoral
pour rediriger le flux sanguin dans la
prothèse et empêcher l’application de
la pression sur les parois de l’anévrisme.
Il a l’avantage d’être moins invasif, de
réduire la durée d’hospitalisation et de
faciliter la reprise d’autonomie.
Les anévrismes de l’aorte abdominale
sont une pathologie fréquente, dont
le pronostic en l’absence de prise en
charge est sombre en cas de rupture.
Un diagnostic précoce est donc
nécessaire par dépistage. La chirurgie
n’est alors pas l’unique option, une
surveillance continue et un traitement
médical étant parfois possibles. En cas
de traitement curatif, les techniques
endovasculaires représentent une
alternative au traitement chirurgical
conventionnel, mais les endoprothèses
n’ont pas encore la même longévité que
la chirurgie ouverte.
ZOOM SUR
Neurochirurgie de la douleur :
la
DREZotomie
Place de la DREZotomie microchirurgicale
Les douleurs neuropathiques relèvent bien entendu en première intention des traitements médicamenteux et
psychothérapiques classiques auxquels les méthodes de médecine physique peuvent être utilement associées. Lorsque ces
traitements de fond ne suffisent pas, les méthodes de neuromodulation, au premier plan desquelles la neurostimulation sous
ses multiples formes, constituent la première option du fait de leur caractère conservateur. Ces méthodes ont l’avantage de
leur réversibilité et de la possibilité d’en modifier les paramètres par des commandes télémétriques.
Il existe cependant des situations où ces méthodes ne sont pas efficaces et où le
recours à des interventions neurochirurgicales « lésionnelles » peut apporter une
solution efficace. Il en est ainsi de certaines techniques micro-chirurgicales dont la
DREZotomie (DREZ : Dorsal Root Entry Zone), développée par le Professeur Marc
Sindou, devenue désormais classique qui s’effectue sous microscope opératoire.
Dans son principe, la DREZotomie vise à supprimer de façon sélective les structures
à l’origine de la douleur neuropathique lorsque celles-ci sont localisées dans la zone
d’entrée des afférences sensitives dans la moelle épinière. La lésion thérapeutique
consiste à interrompre les fibres dites nociceptives et détruire par coagulation les
neurones hyper-actifs situés dans la corne dorsale, correspondant au territoire de la
douleur, en respectant les autres fibres.
La cible est délimitée par la tête de la
flèche noire.
Les indications de la DREZotomie sont
limitées aux douleurs suivantes :
Tout d’abord les douleurs secondaires
aux avulsions plexiques, en particulier
celles -les plus fréquentes- liées
aux étirements du plexus brachial
(classiques dans les accidents de moto).
Ces douleurs sont en relation avec une
hyperactivité spontanée et anarchique
des cellules de la corne dorsale
(désafférentée) correspondantes aux
racines arrachées. Les techniques
de neuromodulation, en particulier la
stimulation électrique de la moelle, y
sont généralement inefficaces. Une
DREZotomie peut être proposée
lorsque la méthode de stimulation
corticale, envisagée au préalable, s’est
révélée inefficiente.
Ensuite, les douleurs secondaires à une
lésion de la moelle épinière elle-même,
en particulier celles après traumatisme
du cône médullaire et/ou de la queue de
cheval. La stimulation médullaire y est
généralement inefficace.
Enfin, certaines douleurs d’origine
cancéreuse, seulement si la tumeur
d’origine
est
relativement
bien
circonscrite et stable dans son évolution
à moyen terme, seulement si la douleur
est localisée et bien définie sur le plan
topographique, et si l’état général du
patient n’est pas trop précaire pour
subir une opération à ciel-ouvert. Il en
est parfois ainsi des tumeurs de l’apex
thoracique (syndrome de PANCOASTTOBIAS) ou de tumeurs du plancher
pelvien avec douleurs périnéales
surtout s’il existe une abolition des
fonctions vesico-sphinctériennes et
génitales.
Dans ces indications, après sélection
rigoureuse des patients, la DREZotomie
microchirurgicale peut venir en aide
pour le contrôle de la douleur chronique,
et s’inscrire dans l’arsenal thérapeutique
des Centres de traitement de la douleur.
Dr Selma Hamdi et Pr Marc Sindou
le mag | 21
LE DOSSIER
L’Ambulatoire médecine : une nouvelle prise en charge
Pour qui ? pour quoi ?
Le développement de structures de
médecine ambulatoire est relativement
récent et s’adresse à des patients
différents de ceux pris en charge dans
le cadre d’activités techniques de
spécialités médicales (endoscopies
et autres) qui sont réalisées dans le
cadre d’une autorisation d’ambulatoire
chirurgical.
Pour réaliser cette ambulatoire
médecine, il convient de disposer d’une
autorisation spécifique qui est adossée
à une autorisation de médecine
conventionnelle. Il existe un cahier des
charges concernant les locaux et le
personnel non médical qui doit être mis
à disposition de la structure mais deux
idées forces doivent être retenues.
• Chaque séance de médecine
ambulatoire
doit
comporter
l’intervention de trois praticiens
dont au moins une n’ouvre pas droit
au remboursement par la sécurité
sociale (psychologue, assistante
sociale, ergothérapeute...)
• L’ambulatoire médecine ne doit pas
prendre en charge des patients qui
pourraient l’être en externe. C’est la
définition des actes frontières.
À la différence de l’ambulatoire
chirurgical
qui
valorise
plutôt
actuellement le passage hospitalisation
conventionnelle
/
ambulatoire,
22 | le mag
le transfert vers l’ambulatoire de
pathologies
initialement
prises
en
charge
en
hospitalisation
conventionnelle entraîne globalement
et très nettement une diminution de la
rémunération.
L’ambulatoire médecine doit permettre
de développer des prises en charge
qui n’existaient pas ou ne pouvaient
exister dans le cadre de la prise en
charge conventionnelle. Et tout
particulièrement cela permet de
développer une médecine de bilan :
• bilan en gériatrie : bilan de chutes,
bilan de dénutrition, bilan de
démence etc…
• bilan d’une hypertension sévère
avec comorbidités
• bilan de diabète décompensé
• bilan d’obésité
• etc…
Ces bilans doivent permettre de réaliser
en une séance une évaluation complète
d’une situation clinique qui autrement
demanderait plusieurs déplacements
au patient, et ce dans la durée d’une
hospitalisation ambulatoire d’une demijournée à une journée complète.
L’ambulatoire
médecine
permet
également des actions thérapeutiques
qui vont se répéter. L’exemple le
plus courant est celui de la prise
en charge d’une plaie vasculaire
importante : évolution de la plaie,
suivi médical, diagnostic infirmier,
pansement, mise en place d’évaluation
de pratiques pour améliorer la situation
clinique du patient, suivi médical
spécialisé des co-morbidités etc…
Chaque séance d’ambulatoire doit
faire l’objet de la part de chaque
intervenant d’un compte rendu même
succinct et une synthèse doit être
réalisée pour chaque séance par un
coordonnateur. Les autorités de tutelle
sont extrêmement regardantes face à la
méthodologie.
Par ailleurs, l’ambulatoire médecine n’est
pas un lieu d’éducation thérapeutique.
L’éducation thérapeutique répond à
d’autres critères, à d’autres demandes
et à un autre financement.
Les hôpitaux publics ont su au cours
de ces dernières années développer
cette filière ambulatoire de médecine
avec parfois des locaux et des
équipes totalement dédiés comme
par exemple au CHU de Toulouse. Les
établissements privés doivent dès lors
qu’ils bénéficient d’une structure de
médecine conventionnelle pouvoir
offrir cette possibilité de prise en charge
différente à leurs patients.
LE DOSSIER
L’Ambulatoire médecine : une nouvelle prise en charge
Ambulatoire médecine Bretéché : mode d’emploi
Pour pouvoir être pris en charge en
ambulatoire médecine, le patient doit
pouvoir être éligible à une des prises en
charge qui ont été développées au sein
de la structure. Le rendez-vous est pris
soit par le médecin généraliste, soit par
le médecin spécialiste sur un numéro
d’appel unique 02 53 00 82 14 de 9h à
18h du lundi au vendredi rattaché à un
des médecins coordonnateurs.
Il ne s’agit pas là que d’une fonction
secrétariat pourtant déjà extrêmement
importante, mais de vérifier avec
l’adresseur le bien-fondé de la
demande, la possibilité de prise en
charge et surtout la détermination
des différents intervenants qui seront
amenés à prendre en charge le malade
dans un temps extrêmement court.
Pour chacun des ateliers ou actions
thérapeutiques développées au sein
de la clinique, il existe « un noyau
dur » représenté par les spécialistes
indispensables à la prise en charge
et qui seront toujours sollicités (par
exemple pour le bilan mémoire
neuropsychologue-neurologue)
auxquels
viendront
s’adjoindre
éventuellement d’autres professionnels
en fonction de la spécialité du patient
et du repérage d’autres difficultés
(toujours pour le bilan mémoire par
exemple cardiologue-angiologue du fait
d’une pathologie artérielle évolutive).
De même, cette prise de contact doit
permettre de décider des explorations
complémentaires parfois nécessaires
et qui pourront être réalisées au
cours de la même hospitalisation
ambulatoire : échographie, scanner,
endoscopie.
Ce rendez-vous téléphonique est
fondamental à la fois pour permettre
la détermination des besoins mais
surtout pour garantir l’organisation
d’une journée profitable au patient,
c’est-à-dire où les différents rendezvous vont pouvoir s’enchaîner sans
difficulté particulière mais sans être non
plus source de stress pour le patient,
d’attente prolongée pour les différents
praticiens, de ratés pour les explorations
complémentaires. La qualité d’un
ambulatoire se juge d’abord et avant
toute chose sur son organisation. Elle
est le témoin de la politique médicale
de l’entreprise, elle est le garant de la
stratégie thérapeutique qui pourrait
être déterminée ensuite.
Suivant les patients, mais surtout
suivant leur capacité, trois à cinq
prises en charge différentes pourront
être organisées au cours de la séance
d’ambulatoire. En pratique, plus le
patient est âgé, plus il est fragilisé, et
plus il convient de lui laisser des temps
de récupération. Au contraire, pour un
certain nombre de patients jeunes en
bilan systématique, une organisation
le mag | 23
LE DOSSIER
plus raccourcie est facile à accepter.
La réalisation d’un bilan complet peut
demander 2 ou 3 séances.
Le dossier malade est évidemment
unique et totalement informatisé.
Chaque intervenant médecin et non
médecin doit fournir une synthèse de
son observation en temps réel, c’est-àdire au cours même de sa prise en charge.
Cette condition est fondamentale pour
qu’à la fin de la journée, le médecin
coordonnateur puisse faire d’abord
une première synthèse avec le patient
ou sa famille (résultats préliminaires)
puis établir un compte rendu qui sera
dressé immédiatement au médecin
généraliste ou spécialiste adresseurs.
Sont actuellement opérationnels à la
clinique :
•
•
•
•
social, bilan kinésithérapique,
neuropsychologue, diététicienne,
ergothérapeute, gériatre,
les bilans obésité avec prise en
charge diététique, psychologique,
activité
physique,
bilan
endocrinologique et avis bariatique,
les bilans de plaie chronique
avec bilan vasculaire complet,
diététicienne,
ergothérapeute,
dermatologue,
angiologue,
chirurgien plasticien, infirmière
spécialisée etc.
Chacun de ces bilans donne droit
à une cotation GHS particulière.
L’intégralité du respect du déroulement
de la procédure est indispensable et à
démontrer en cas de contrôle par les
organismes de sécurité sociale.
les bilans mémoire qui comportent
un bilan neuropsychique, un bilan
kinésithérapique, un bilan social et
un avis neurologique,
les bilans fragilité avec
bilan
Coaching esthétique
Retrouver l’estime de soi
Interview
de
esthéticienne.
Marine
Bossé,
Comment intervenez-vous auprès
des patients en surpoids ? Que leur
proposez-vous ?
J’interviens d’abord en groupe de 3 ou
4 personnes lors du premier rendezvous du ou de la patiente à la Clinique
Bretéché, afin de me présenter et
proposer mes services et connaitre
leurs besoins. Ensuite, j’organise des
ateliers personnalisés et individuels
sur le soin et l’hygiène de la peau, le
maquillage et la tenue vestimentaire.
Mes interventions sont totalement
prises en charge par la clinique sans qu’il
y ait un reste à charge pour le patient.
Comment
s’organisent
vos
interventions ?
Sont-elles obligatoires ?
Les interventions ne sont bien sûr pas
24 | le mag
obligatoires, elles sont proposées aux
patients en fonction de leurs attentes.
La rencontre se prévoit de façon
détendue dans un salon de la clinique.
Comment réagissent les patients ?
Sont-ils étonnés ? Sont-il contents ?
Les patients sont parfois étonnés
et surtout curieux. Ils se rendent
facilement aux ateliers et y prennent
goût très vite !
Quelles relations avez-vous avec les
professionnels de santé ?
J’ai été très bien accueillie par les
professionnels de la santé. Ils ont été
très confiants et enthousiastes par ce
nouveau concept.
Trois
qualificatifs
pour
vos
interventions ?
Être à l’écoute, acquérir la confiance du
patient, apporter de la gaieté !
LE DOSSIER
Amener les exérèses thoraciques majeures vers l’ambulatoire
La
mutation
de
l’hospitalisation
conventionnelle vers la prise en charge
ambulatoire n’est possible que si les
techniques chirurgicales évoluent et
deviennent moins traumatisantes pour
les patients.
Dans un contexte imposé à la fois par la
volonté de notre tutelle de réduire la durée
des séjours et la qualité de prise en charge
exigée par nos patients, les Docteurs
Arigon, Paris et Jasnot s’inscrivent dans
un projet de réduction des durées de
prise en charge de la chirurgie d’exérèse
pulmonaire de lésions cancéreuses et
de la chirurgie d’exérèse des pathologies
tumorales du médiastin (thymome/
neurinome) à la Clinique Saint Augustin.
Afin de maîtriser au mieux le démarrage
du projet, le changement de mode de
prise en charge ne concernera dans
un premier temps que des patients
présentant un état clinique stable et peu
ou pas de comorbidités associées (score
ASA de niveau 1 et 2).
A l’instar de ce qui se pratique déjà,
les patients seront principalement
adressés par un pneumologue ayant
posé un diagnostic avant que la décision
chirurgicale ne soit ensuite entérinée
en RCP. Cependant, le chirurgien
thoracique décidera d’une prise en
charge ambulatoire sur la base de
critères d’inclusion précis déterminés au
préalable.
assurée par un bloc paravertébral posé
en peropératoire qui sera, si nécessaire,
optimisée par un cathéter sous cutané ou
intra pleural.
A la sortie de salle, le patient séjournera
en SSPI où la première verticalisation
sera réalisée, sa sortie de SSPI restant
assujettie comme les autres patients à un
score d’Aldrète satisfaisant
Un drain thoracique sera laissé en place, à
la suite de l’intervention, et sera retiré juste
avant la sortie du patient, après validation
des critères d’ablation. Une radio de
contrôle sera réalisée dès l’ablation du
drain faite.
Enfin, l’aptitude à la rue sera validée
par l’anesthésiste et le chirurgien.
Cette étape marque la fin de la prise en
charge du patient dans l’établissement.
Le patient quittera la clinique avec
l’ensemble des éléments permettant
d’assurer la continuité des soins en toute
sécurité : prescription médicamenteuse,
protocole antalgique et compte-rendu
d’hospitalisation exhaustif.
Le retour au domicile sera néanmoins
encadré, le patient et ses accompagnants
disposant d’un numéro d’appel dédié
permettant de prodiguer des conseils
ou d’envisager, le cas échéant, une ré
hospitalisation si une dégradation de son
état de santé était constatée.
L’appel du lendemain par une infirmière
de la clinique permettra d’évaluer le
niveau de récupération du patient et de
vérifier qu’aucun signe de complication
ne sera apparu durant la nuit.
Le suivi post opératoire sera assuré par des
professionnels libéraux, en ville (infirmière,
médecin traitant, kinésithérapeute, le cas
échéant…) et sécurisé par la capacité de
l’établissement à assurer la continuité des
soins, y compris externes (disponibilité,
réactivité, démarche collaborative).
Pour tendre vers cet objectif, les Docteur
Arigon, Paris et Jasnot, porteurs du projet,
envisagent de procéder en recherchant
l’optimisation des différentes étapes de la
prise en charge conventionnelle actuelle
sur plusieurs patients sans attenter à leur
sécurité.
Cette démarche engagée à échéance
de deux ans, vise à enchainer l’ensemble
des séquences optimisées de façon à
proposer à nos patients la prise en charge
des exérèses thoraciques majeures en
ambulatoire.
L’objectif est d’accueillir cette typologie
de patients dans le service de chirurgie
ambulatoire dans les mêmes conditions
que les patients habituellement pris
en charge dans ce type de service
tout en garantissant la qualité des
soins spécifiques à leur pathologie.
Néanmoins pour permettre cette
pratique, les techniques chirurgicales et
anesthésiques mises en œuvre au cours
de l’intervention seront adaptées à la
prise en charge ambulatoire.
Ainsi, exit la prémédication pour
permettre une récupération plus rapide
et le geste opératoire sera réalisé au
travers d’abord(s) mini-invasif(s) tels
que la vidéo-thoracoscopie ou le robot
opératoire (Da Vinci Intuitive@).
La gestion de la douleur étant également
un des points cruciaux de la prise en charge
ambulatoire, l’analgésie thoracique sera
le mag | 25
LE DOSSIER
Le circuit «ambulatoire court» à la PCA
Entretien auprès de Mme Fèvre, cadre
infirmier service ambulatoire.
•
Mme Fèvre, 99% de satisfaction patients
pour l’hospitalisation en ambulatoire
court en 2015 ! C’est un résultat plus
qu’encouragent !
Pouvez-vous nous expliquer en quoi
consiste l’ambulatoire court ? et
quels sont les avantages par rapport
à une hospitalisation en ambulatoire
classique ?
Le circuit en « ambulatoire court »
consiste à
accueillir le patient et
son accompagnant dans un salon
spécialement aménagé avec fauteuils et
paravents.
« L’Ambu court »permet au patient
acteur de son parcours de soin de
garder le plus possible son autonomie.
Il est installé et préparé dès son arrivée,
puis accompagné d’un professionnel,
il parcourt à pied le trajet qui le mène
jusqu’au bloc opératoire.
Le retour dans le service se fait dès la
fin de l’intervention où une collation est
servie juste avant le départ du patient. Le
temps de séjour en moyenne est de 2h50
contre 3 h 30 en ambulatoire classique !
Cette organisation permet :
• D’apporter une valeur ajoutée en
ne gardant que les temps soignants
26 | le mag
•
importants
De réduire les risques de chute,
de
désorientation,
d’infection
nosocomiale … en limitant le temps
d’attente avant, pendant et après
l’intervention tout en garantissant
d’excellentes conditions d’hygiène,
de sécurité et de soins.
D’augmenter par une prise en charge
optimisée la satisfaction des patients
en interrompant le moins possible le
cours de leur vie.
Pourquoi la chirurgie de la cataracte ?
C’est une intervention
réalisée en
ambulatoire depuis plus de 10 ans à
la PCA. Le taux de patients accueillis
pour cette chirurgie en ambulatoire n’a
cessé d’augmenter jusqu’à atteindre
94% en 2014. Les praticiens et les
médecins anesthésistes réanimateurs de
l’établissement ont pu déjà affiner leurs
protocoles de soins permettant ainsi au
patient un retour à domicile plus rapide et
en toute sécurité.
Comment avez-vous mené le projet ?
Au départ, le projet est né d’idées
et d’informations glanées de ci de
là. Puis un travail collaboratif entre
médecins, direction et professionnels de
l’ambulatoire, du bloc, des admissions
et les secrétaires médicales a permis la
construction de ce projet. Nous avons
porté notre réflexion sur le circuit du
patient, l’organisation des salons, les
besoins et le choix du mobilier, le type
de collations, la visite des médecins…. Le
déplacement de la lampe à fente dans
une pièce attenante au bloc permet au
médecin de se rendre disponible entre
ses interventions pour l’examen postopératoire et un départ rapide du patient.
Comment les équipes soignantes ont
adhéré au projet ?
Si dans un 1er temps, les soignants n’ont
pas adhéré au projet en ayant l’impression
de « bousculer » le patient, ils y ont
depuis trouvé de l’intérêt : une proximité
et des échanges plus importants avec
leurs patients, une centralisation des
soins évitant des pas, une surveillance
facilitée…. Et la satisfaction des patients !
Et quelle évolution à cette organisation
envisagez-vous ?
Fort de notre expérience, le nombre de
patients accueillis en « ambu court »
augmente et nous envisageons bien sûr
d’accueillir d’autres pathologies….
Le Rdv est pris !
Dr Grégoire Langlois
ÇA SE PASSE À...
Le patient traceur : nouvelle méthode d’évaluation de
la qualité et de la sécurité des soin
La méthode du patient-traceur est une
méthode d’évaluation de la qualité des
soins en équipe pluriprofessionnelle
et pluridisciplinaire complémentaire
aux méthodes d’évaluation telles que
la RMM, l’audit clinique ou le chemin
clinique.
Elle permet d’analyser de manière
rétrospective la qualité et la sécurité
de la prise en charge d’un patient
tout au long de son hospitalisation
en évaluant les processus de soins,
les organisations, les interfaces et la
collaboration interprofessionnelle afin
d’identifier les points positifs et les
points à améliorer afin de mettre en
œuvre des actions d’amélioration.
Elle prend en compte l’expérience
du patient et éventuellement de ses
proches. Un temps de rencontre
est prévu afin d’obtenir leur ressenti
concernant leur prise en charge. Une
analyse en équipe pluriprofessionnelle
et pluridisciplinaire est ensuite réalisée.
Cette évaluation au plus près du patient
permet aux professionnels d’échanger
sur leur pratique au quotidien.
Cette méthode est également mise
en œuvre dans le cadre de la visite de
certification V2014 par les équipes
d’experts-visiteurs.
Qu’en est-il de la
méthode Patient
Traceur dans nos
établissements ?
A la Polyclinique de l’Atlantique, quatre
parcours patient traceurs ont été
réalisés :
• Patiente adulte en maternité
(accouchement voie basse)
• Patient adulte en orthopédie
(prothèse de hanche, sujet âgé)
• Patiente en maternité (césarienne
programmée)
• Patient enfant en ORL ambulatoire
A l’Association Hospitalière de l’Ouest,
un premier parcours a été réalisé :
• Patient adulte en orthopédie (PTG)
appartenant à une population
vulnérable (personne âgée)
A Roz Arvor :
• Patient adulte en Soins de suite
orthopédie appartenant à une
population vulnérable (sujet âgé,
handicap visuel)
A Brétéché :
Le premier patient traceur
programmé début 2017.
sera
Pour en savoir plus : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1661702/fr/lepatient-traceur-en-etablissement-de-sante
Une méthode qui peut se résumer en 10 points
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Amélioration de la qualité des soins
Basée sur l’étude du dossier du patient
Prenant en compte l’expérience du patient et de son entourage
Organisation intra établissement et intra secteurs d’activités et/ou services
Temps dédié pour analyse et mise en évidence des axes d’amélioration
Analyse de la prise en charge à partir de grilles d’entretien permettant d’établir une
comparaison entre pratiques réelles et pratiques référencées (règlementation,
manuel de certification V2010, référentiels spécifiques à l’équipe...)
Menée par un «leader reconnu par ses pairs» : cadre ou référent compétent
dans l’animation d’un groupe, sachant mener le travail d’équipe avec pédagogie,
transparence, bienveillance, confiance, sans porter de jugement
Analyse de la prise en charge à l’aide de grilles de questions pré-établies et
adaptées
Méthode qui garantit le respect du secret professionnel
Méthode reconnue dans le cadre du DPC
Rappel
V2014
rétroplanning
PCA
AHO
Envoi du
compte
qualité
Déc 16
Mars 17
Mars 17
Brétéché
(non confirmé
par l’HAS)
Roz Arvor
(non confirmé
par l’HAS)
Mai 17
certification
Visite de
certification
Juin 17
Sept 17
Sept 17
Nov 17
le mag | 27
ÇA SE PASSE À...
ROZ ARVOR
se met à l’heure de la
T2A SSR
retour sur un audit de pratique
Pour préparer la mutation induite par
la réforme du financement des SSR
(dotation modulée à l’activité), ROZ
ARVOR, en accord avec le DIM du groupe
ELSAN, a souhaité évaluer sa production
de soins, en préalable à l’entrée en
application des nouvelles règles de
valorisation de l’activité SSR. Dans ce
cadre, le cabinet conseil PARCOURS PLUS
SANTE dirigé par le docteur SARRADIN, a
réalisé un état des lieux du PMSI et une
évaluation sur l’organisation des pratiques
soignantes et du processus de codage
existant sur ROZ ARVOR.
Pour rappel :
Contrairement au secteur MCO, le SSR
n’est pas encore rentré dans un système
de valorisation indexée sur l’activité
et bénéficie de manière historique du
remboursement d’un prix de journée qui
s’établie pour Roz Arvor à : 86.41€
La TAA (Tarification à l’activité) souvent
annoncée en SSR, et dont l’application
s’est vue sans cesse repoussée ces
dernières années devrait permettre
de reconnaitre et de mieux valoriser
les prises en charges spécifiques, plus
lourdes et donc plus consommatrices de
ressources.
Cette perspective ouvre le champ du
développement de nouvelles offres
sur Roz Arvor, en particulier dans les
domaines des soins palliatifs, de la
cancérologie et de la prévention des
chutes et de l’isolement notamment pour
les seniors.
Avec l’arrivée de la TAA, Roz Arvor espère
assoir son développement, considérant
que :
• Ce dispositif garantit plus de
transparence, plus d’équité (le
même prix pour le même service), et
plus d’efficience
• La qualité des informations
transmises devient primordiale pour
décrire le séjour du patient
• Le passage d’un prix de journée à une
classification des patients dans des
groupes permettra une meilleure
caractérisation des patients et de
leurs pathologies
• Cette mutation devrait accélérer
la transformation des derniers SSR
Polyvalents (menacés
à terme
par le virage ambulatoire) en SSR
spécialisés, mieux financés
13 interviews ont été réalisés avec
les médecins, l’assistante sociale, les
kinésithérapeutes, les aides-soignantes,
les infirmières, les cadres de soins,
la secrétaire médicale, le personnel
administratif et la direction financière et
une étude de 15 dossiers tirés au sort.
Les constats :
• Une méconnaissance de la culture
TAA et de formation TAA, un
fonctionnement individuel des
professionnels,
• Une méconnaissance du catalogue
CSARR pour les médecins, les
kinés, l’assistante sociale et les
responsables de soins,
• Des supports inadaptés et non
exhaustifs (grilles AVQ et actes
CSARR)
• Un circuit complexe de recueil
(beaucoup de papiers),
• Un manque de vision exhaustif de la
production de l’information médicale
Il en ressort des préconisations et actions indispensables à mettre en œuvre, avant la bascule, et notamment :
• Repenser le projet médical et s’adapter à la culture d’établissement en TAA
• Connaître les mécanismes de construction tarifaire en PMSI SSR
• Accompagner la formation des acteurs au codage
• Donner aux acteurs les outils adaptés (grille AVQ…)
• Construire le circuit de l’information
Une information de tous les
professionnels a été réalisée en séance
plénière le 23 mai 2016.
En projet pour ROZ ARVOR, la mise en
place d’un temps médical DIM est à
l’étude. Dès à présent, la secrétaire TIM
et une responsable de soins suivent
la formation PMSI SSR proposée en
centrale, par le groupe ELSAN. Des
modifications des supports de recueil
sont en cours afin de les rendre plus
adaptés à l’exhaustivité recherchée.
Depuis mai 2016, les résultats du
PMSI validés sur la plateforme ATIH
sont consultables en ligne pour les
professionnels autorisés
L’ensemble
des
professionnels
chemine vers cette nouvelle culture
de la TAA, qui devra être parfaitement
assimilée depuis la rentrée.
28 | le mag
Nombre de
journées
SSR
AVQ
physique
moyen
AVQ
relationnel
moyen
National
39 258 296
Pays de la
Loire
1 882 023
9.12
3.49
36 650
7.09
2.54
ROZ
ARVOR
Nombre de journées SSR au niveau national - Année 2015
Ensemble des données issues de SCAN SANTE
-
-
ÇA SE PASSE À...
Saint Herblain - stoa, oui mais pouquoi ?
Il ne vous a pas échappé que le futur
complexe santé ELSAN de Saint Herblain
est marqué au plan architectural par
ce long ruban qui fait le lien entre les
différents pôle de compétences qui
constitueront le nouveau site. Cette
rue hospitalière a été désignée par les
architectes très tôt dans la phase de
conception en tant que « STOA » en
référence au chemin qu’empruntaient
les philosophes Stoïciens pour faire le
lien avec leurs semblables.
au-delà de la matérialité de la rue
hospitalière, entre toutes les spécialités
présentes sur le site, mais également
un lien entre les professionnels et les
patients qui vont se côtoyer.
Enfin, STOA est un acronyme simple
à mémoriser qui porte en lui, la
territorialité « Ouest Atlantique » et
l’ambition du groupe ELSAN « la SanTé »
du bonheur.
STOA, le lien, la philosophie stoïcienne,
autant de valeurs qui peuvent trouver
une résonnance dans le futur pôle de
Santé ELSAN en cours de construction.
En premier lieu, le principe général du
stoïcisme pourrait tout à fait s’inscrire
dans la pratique soignante, puisque
l’objectif de ce mode de pensées est
de parvenir à l’ataraxie (« absence de
troubles ») conditions de la sagesse et
Ensuite, la notion de lien et d’harmonie
très présente dans la pensée stoïcienne
s’appliquent à différents niveaux du
projet, il rappelle à l’échelle du quartier
et du territoire, que l’urbaniste a
souhaité intégrer à la fois une part de
ville dans la campagne et des parties
d’activité dans une proximité conjuguée
avec des immeubles d’habitation.
Le lien, c’est également celui qui existe
Ce nom sera-t-il exactement repris
par les usagers ? sera-t-il transformé ?
c’est l’usage qui nous renseignera sur ce
point…
AHO - L’entretien infirmier
Notre environnement de travail change
chaque année un peu plus au gré des
directives gouvernementales et de
l’évolution des habitudes de vie des
patients que nous accueillons.
Dans
ce
contexte,
l’adaptation
permanente de nos méthodes de travail
devient l’enjeu primordial garantissant la
pérennité de nos établissements.
Suite à la réorganisation des unités
de soins de la Clinique Saint Augustin
effective le 30 novembre 2015,
l‘établissement a modifié son circuit
d’entrée des patient en y intégrant
une étape d’entretien infirmier en plus
de la consultation d’anesthésie et la
préadmission administrative.
Ce nouveau concept permet aux
infirmières de rencontrer les patients
en sortie de consultation d’anesthésie
et de recueillir les informations
nécessaires à leur prise en charge avant
hospitalisation. Cette étape permet
d’identifier les points de vigilance de
la prise en charge paramédicale des
patients en amont de l’hospitalisation et
de les anticiper.
Ainsi, la prise en charge du patient
lors de son séjour est optimisée et
personnalisée.
Un
questionnaire
informatisé
spécifiquement développé est alors
complété dans le DPI de l’établissement
dont le contenu est accessible aux
acteurs du parcours du patient.
L’interopérabilité des logiciels utilisés
est un point crucial afin de rationaliser
les informations recueillies tout au long
du parcours patient et notamment dans
la phase pré opératoire.
Ainsi, le logiciel Direct Consult™, présent
dans les cabinets d’anesthésie, a été
interfacé avec le DPI (eMed) et GAP
(Sigems)de la clinique permettant le
partage en temps réel des informations
collectées entre tous les acteurs de la
prise en charge des patients.
le mag | 29
LE MÉTIER DE...
L’infirmière référente RRAC
Rappelons que les procédures de RRAC
sont un ensemble de mesures visant à
réduire le stress chirurgical afin de rendre
les suites opératoires moins compliquées,
plus confortables et plus courtes. Des
Infirmières référentes assurent ce suivi
au sein des établissements du Réseau
nantais .
De l’infirmière de soins généraux à
l’infirmière de parcours, quel est le
chemin ?
M. LE FUR - Infirmière diplômée depuis
10 ans, j’ai intégré la Clinique SaintAugustin en 2008. En 2014, après avoir
travaillé plusieurs années en services
d’hospitalisation, j’ai eu envie de faire autre
chose .Je prenais du plaisir à discuter avec
les patients et à participer à leur éducation.
Ainsi, j’ai eu l’opportunité de postuler sur la
création d’un poste d’infirmière référente
RAC depuis le 1 décembre 2015.
ME. BELLEIL – Ma pratique des soins
infirmiers dans le service d’orthopédie
et ailleurs a mis en évidence un besoin
réel d’accompagner le patient en amont
de son hospitalisation, pendant et après,
ce d’autant que les durées de séjour
diminuent.
N. PICAUD - L’intérêt est de mettre à profit
sa connaissance des soins pour apporter
aux patients une meilleure préparation à
l’intervention et un suivi après le retour à
domicile.
C. MITARD/C. LECHAUX/M. CADORET - C’est une création de poste à laquelle
nous avons postulé en interne. Nous avons
mis en place avec notre responsable les
étapes de la consultation et des groupes
de travail.
Avez-vous une formation spécifique ?
M. LE FUR - Les débuts ont été difficiles
car il n’existe pas de formation spécifique.
Avant de mettre en place cette
consultation, j’ai effectué le parcours du
patient en pré-per-post intervention en
suivant la secrétaire, puis le chirurgien en
consultation et au bloc opératoire.
ME. BELLEIL – Non, nous nous sommes
déplacées, mes responsables, ma
collègue et moi-même, à Angoulême
pour rencontrer une infirmière qui
pratiquait la consultation RRAC depuis
plusieurs années. Elle a pu nous parler
de son expérience et de la mise en place
qui s’est affinée au fil des années Une
deuxième rencontre a eu lieu à la clinique
Bretéché pour un même échange.
30 | le mag
Où vous situez-vous du parcours du
patient ? Où est votre place ?
ME. BELLEIL – Le rdv est proposé le jour de
la consultation avec l’anesthésiste. Nous
sommes amenées à revoir les patients lors
de notre activité au sein du service mais pas
obligatoirement. Nous reprenons contact
après la sortie et 15 jours après afin de faire
un bilan sur le retour à domicile, répondre
aux éventuelles questions et s’assurer
si besoin de la prise en charge par kiné,
infirmière, aide…
N. PICAUD – Ma mission est de donner une
information précise sur l’hospitalisation, le
déroulement des soins, la prise en charge
par l’équipe de soins et préparer le retour à
domicile. Le rôle infirmier est ainsi « élargi »
dans la prise en charge globale du patient.
A. LAMBERT / M. TAUGAIN – Nous
intervenons pour la consultation avant
l’intervention, pour les appels à J2 et J15
après la sortie.
C.MITARD/C.LECHAUX/M.CADORET - Nous
intervenons en pré et post hospitalisation.
En consultation, 15 jours avant l’intervention.
Pendant l’hospitalisation, nous sommes
avec les patients en tant qu’infirmière de
soins généraux. A leur sortie, au moment
d’une visite en chambre. 10 jours après leurs
sortie, par téléphone, pour savoir comment
se passe le retour à domicile, échanger sur
leurs éventuelles difficultés…
l’intervention. Et également ravis que l’on
reprenne de leurs nouvelles à J2 et J15.
C. MITARD/C. LECHAUX/M. CADORET - Sur
le retour que nous avons depuis 1 an, les
patients sont satisfaits. Cela leur donne
le sentiment d’avoir un interlocuteur
supplémentaire, qui prend le temps avec
eux et répond aux questions qu’ils n’ont pas
pu ou pas osé poser.
Quel est le ressenti des patients vis-à-vis
de votre intervention ?
M. LE FUR - Les patients sont rassurés
et un lien privilégié se crée très souvent.
Certains m’envoient des cartes postales ou
m’appellent pour donner de leurs nouvelles.
N. PICAUD – Le taux de satisfaction est
important. Cela permet aux patients
d’exprimer leurs inquiétudes, d’être
rassurés par un premier contact dans le
service, avant l’hospitalisation. Ils apprécient
aussi l’appel après retour à domicile, car
en cas de problème, ils peuvent trouver
conseils et une recherche de solution.
A. LAMBERT – En général, les patients
apprécient beaucoup la consultation.
M. TAUGAIN – Les patients sont très
contents que l’on prenne du temps
pour expliquer comment va se passer
Connaissez-vouslesinfirmièresréférentes
RRAC des autres établissements ELSAN
Nantes ?
M. LE FUR - Non, je n’ai pas de lien pour
le moment avec les autres infirmières
référentes RRAC des autres établissements.
ME. BELLEIL / N. PICAUD – Nous avons eu
l’occasion d’échanger avec une infirmière
de la Clinique Bretéché avant la mise en
place du poste à la PCA.
A. LAMBERT / M. TAUGAIN – Nous n’avons
pas eu encore de contact.
C. MITARD/C. LECHAUX/M. CADORET - De
nom seulement, grâce au magazine ELSAN !
Et vous, votre ressenti sur votre poste ?
M. LE FUR - Je suis fière de ce que nous
avons mis en place. J’ai beaucoup de
satisfaction dans mon travail grâce au
retour des patients.
ME. BELLEIL – Il est utile mais nous
devons encore réfléchir pour l’améliorer
la transmission des informations. Par
ailleurs, la succession des rendez-vous
certains jours fait que le discours est assez
répétitif d’où la nécessité de partager les
consultations avec plusieurs infirmières.
N. PICAUD – Le poste permet d’avoir une
meilleure vision du parcours du patient
avant l’hospitalisation, il permet aussi de
développer l’aspect relationnel, en dehors
des soins, donc avec une approche
différente, en oubliant l’aspect technique,
parfois agressif pour le patient.
A. LAMBERT / M. TAUGAIN – Des
améliorations sont encore à apporter
concernant l’organisation de la journée.
Marie-Edith BELLEIL - Patricia MAHÉ
Maelig LE FUR - Céline LECHAUX
Cécile MITARD - Amandine LAMBERT
Nicole PICAUD - Marion CADORET
CÔTÉ GROUPE
Recherche & Innovation
ELSAN crée son 1er observatoire
C’est inédit en France ! En partenariat avec
le laboratoire Gallia, la direction Recherche
& Innovation du Groupe ELSAN vient
de lancer le premier observatoire sur le
comportement alimentaire des femmes
allaitantes. Objectif : Sensibiliser les
mamans à bien manger, un véritable
enjeu de santé publique.
Une bonne alimentation pendant la
période d’allaitement est un facteur
important pour la santé des femmes
et leur enfant. Toutefois, jusqu’à ce
jour, aucune étude n’a été menée chez
la mère allaitante française, évaluant
ses apports nutritionnels ainsi que son
degré d’adhésion aux recommandations
alimentaires (PNNS 2001 : plan de santé
publique pour améliorer l’état de santé de
la population).
Louis à Poissy, à la Polyclinique du Parc à
Caen et à la Clinique Conti à L’Isle Adam,
sera observée. L’étude sera réalisée en
deux temps. La première étape aura
lieu avant la sortie de la maternité, à
l’occasion d’une consultation. Avec
le professionnel de santé, la maman
complètera un questionnaire sur ses
habitudes alimentaires et recevra un
guide d’éducation nutritionnelle. « Conçu
dans le respect du Programme National
Nutrition Santé, ce guide informe les
femmes de la spécificité de leurs besoins
nutritionnels et de leurs repères de
consommation alimentaire » explique
« Il s’agit d’un sujet important. Cet
observatoire nous permettra de décrire
la qualité de l’alimentation des mères
allaitantes et d’évaluer l’intérêt de les
accompagner pendant cette période »
explique Laurence Culine, responsable de
la recherche clinique du Groupe ELSAN.
Pour mener à bien cette étude,
l’alimentation de 120 mamans allaitantes,
ayant accouché à la Clinique Saint-
Carole Rougé, Docteur en nutrition et
responsable science nutrition, Recherche
et Développement, au laboratoire
Gallia. La deuxième étape se fera 6 à 8
semaines après l’accouchement, au
cours d’un entretien téléphonique avec le
professionnel de santé.
« Nous espérons terminer l’inclusion des
120 participantes en décembre 2016”,
précise Laurence Culine. “Et le rapport
d’enquête devrait voir le jour au premier
trimestre 2017. »
Bien manger, qu’est-ce que ça signifie ?
C’est adopter une alimentation variée et
équilibrée. En clair, il faut manger de tout
mais en quantités adaptées. Cela consiste
à privilégier les aliments bénéfiques à
notre santé (fruits, légumes, féculents,
poissons…) et à limiter la consommation
de produits sucrés, salés et gras. Pendant
la période de l’allaitement, les femmes
doivent limiter leur consommation de
caféine (café, thé, sodas) et les aliments à
base de soja.
Elles doivent également éviter les poissons
à fortes teneurs en méthylmercure, et la
consommation d’alcool et de produits
enrichis en phytostérols tels que la
margarine sont à proscrire.
Développement médical
13 établissements ELSAN reconnus à ce jour « centres de référence »
pour la récupération rapide après chirurgie.
ELSAN a initié une transformation
des modes de prise en charge des
patients au sein de ses établissements
en
développant
des
parcours
personnalisés de soins dans plusieurs
disciplines. Dans ce cadre, et comme
vous le savez, plusieurs établissements
du groupe sont engagés dans
une démarche visant à améliorer
l’accompagnement des patients et à
accélérer la reprise de leur autonomie
après une intervention chirurgicale.
À ce jour, 13 établissements sont
labellisés « centre de référence »
par l’association GRACE, le groupe
francophone
de
réhabilitation
améliorée après chirurgie : Centre
Clinical (Angoulême), Clinique de
l’Archette (Orléans), Polyclinique du
Parc (Caen), Polyclinique Keraudren
(Brest), Polyclinique de Poitiers,
Polyclinique de la Manche (Saint-Lô),
Clinique Saint-François (Chartres),
Clinique Saint-Louis (Poissy), Clinique
les Cèdres (Brive), Clinique Bretéché
(Nantes),
Clinique
Saint-Augustin
(Nantes), Polyclinique Gentilly (Nancy),
Clinique Saint-André (Nancy).
Douze autres établissements ELSAN
ont mis en place une démarche
d’accompagnement du patient autour
des techniques de récupération
rapide après chirurgie et devraient être
prochainement labellisés.
Le Pr Gilles Kemoun, à la Direction du
développement médical du Groupe
ELSAN, insiste néanmoins: « La
labellisation n’est pas une fin en soi.
Elle nécessite un suivi et une évaluation
régulière des pratiques. Elle permet
aussi de contribuer à la formation des
autres équipes dans le cadre de la
promotion de ce process qui devient le
gold standard. »
le mag | 31
CÔTÉ GROUPE
Materniteam
Un service proposé actuellement dans plus de 57% des maternités ELSAN
offrent aux mamans la possibilité de
participer à des ateliers et réunions
thématiques,
animés
par
des
professionnels de la naissance et de
la petite enfance. Plusieurs thèmes
peuvent être abordés : la prise en charge
de la douleur avec un anesthésiste,
l’allaitement avec une puéricultrice ou
encore les massages bien-être avec
une masseuse professionnelle. Des
groupes de parole destinés aux futurs
papas sont également organisés par
l’établissement.
Comme vous le savez, et parce que
chaque grossesse est unique, les
maternités du Groupe ELSAN ont
développé et améliorent en continu
un programme d’accompagnement
personnalisé,
non
médicalisé
pour les futurs parents, autour
d’une
équipe
pluridisciplinaire.
Objectif : accompagner les futurs
parents tout au long de la grossesse et
répondre à leurs attentes au quotidien.
Afin d’assurer ce suivi personnalisé, une
référente Materniteam accompagne les
futurs parents dès le début de grossesse
et jusqu’aux premiers mois de l’enfant.
Elle est le lien entre tous les acteurs de
la naissance et les futurs parents. Elle
apporte par exemple son aide pour
les démarches administratives, elle
accompagne aussi les parents pour
visiter la maternité dès les premiers
mois de grossesse… Mais son rôle
principal est de répondre aux questions
et aux appréhensions des parents. Les
contacts ont lieu par téléphone, sur
rendez-vous, ou même par mail. La
référente informe, rassure et répond à
leurs besoins.
Avec Materniteam, les maternités
32 | le mag
Quelques semaines après leur
accouchement, les mamans sont
parfois invitées à la « pause des
mamans », un déjeuner ou un goûter qui
permet d’échanger sur leurs premiers
pas en tant que mère. Pas question
pour les maternités ELSAN de laisser
les mamans sans soutien, même après
qu’elles aient quitté l’établissement !
Léa
Vrignaud,
coordinatrice
Materniteam du Groupe ELSAN se
réjouit : « Aujourd’hui, 12 maternités
sur les 21 du groupe proposent le
programme Materniteam et les
retours sont excellents. Les référentes
accomplissent un travail remarquable
auprès des parents et même des
prescripteurs locaux. » Certaines
référentes se rendent en effet dans
les cabinets des gynécologues de
ville, des sages-femmes et des
médecins généralistes pour présenter
Materniteam. Elles s’invitent aussi dans
les pharmacies, les PMI, les magasins
de puériculture voire même à la CPAM
et à la CAF. « Grâce à cette démarche,
la maternité du Centre Clinical à
Soyaux a accueilli depuis le début de
Materniteam, près de 70 parturientes
qui n’étaient pas suivies par un
professionnel de l’établissement. C’est
considérable ! » explique Léa Vrignaud.
Une application mobile personnalisée
Toujours à l’écoute des attentes des
futures mamans, le groupe ELSAN a
développé une application Smartphone
Materniteam. Elle permet de rester
connectée à la maternité tout au long
de la grossesse. En 2017, toutes les
maternités ELSAN proposeront cette
application aux futurs parents.
Grâce à cet outil, les mamans pourront
bénéficier de conseils et d’astuces à
toutes les étapes de leur grossesse
et accéder aux informations et aux
contacts de la maternité. Mais ce
n’est pas tout : elles pourront aussi
importer leurs clichés échographiques
et les partager rapidement avec leurs
proches. L’application leur permettra
également d’enregistrer et de retrouver
facilement les rendez-vous à ne pas
oublier et de dialoguer avec leur
référente Materniteam. Enfin, une
rubrique check-list personnalisable sera
à leur disposition pour s’assurer de ne
rien oublier lors de leur accouchement
et de leur séjour à la maternité.
Pour en savoir plus sur le programme
Materniteam, rendez-vous dès à
présent sur le site :
www.materniteam.org
CÔTÉ GROUPE
Responsabilité sociale des entreprises
La mise en place de la démarche RSE se poursuit …
Annoncée en mai dernier, la phase
pilote de la démarche RSE a débuté
et se déroulera jusqu’à fin 2016. Cinq
établissements
représentatifs
de
la diversité du Groupe ELSAN sont
impliqués : la Clinique Bretéché à
Nantes, le Groupe Polyclinique de
Poitiers, la Clinique de l’Estrée à Stains,
la Polyclinique La Pergola à Vichy et le
Groupe Seny.
L’objectif est de tester, auprès des
personnels et des médecins, une
première série de 29 engagements.
Ce travail permettra aussi de
définir les conditions pour réussir le
déploiement en 2017 sur l’ensemble
des établissements du groupe : bonnes
pratiques, supports aux établissements
ou encore définition des indicateurs.
Les établissements s’engagent…
La démarche RSE est une politique
d’amélioration continue, et sur chacun
des piliers, les établissements agissent
déjà. Retour sur quelques actualités qui
illustrent cet engagement :
Pilier 1 - Territoires
• Pôle Santé Ouest Atlantique à
•
Saint-Herblain – Regroupement
de trois cliniques nantaises, pour
mieux répondre à la demande de
soins du territoire
Polyclinique Urbain V à Avignon –
Journées portes ouvertes dédiées
aux demandeurs d’emploi, pour
favoriser l’emploi local
Pilier 2 - Services
• Engagements
des
services
d’urgences, témoignant de la
volonté des équipes d’améliorer
l’accueil et l’information de chaque
patient, tout au long de leur
parcours
• Développement de l’Institut Privé
Poitevin du Sein, dédié au parcours
de soins des patientes atteintes
d’un cancer du sein
• Engagement des maternités ELSAN
au travers de Materniteam, un
programme d’accompagnement
personnalisé et non médicalisé des
futurs parents (voir article ad hoc)
•
Hôpital Privé La Châtaigneraie
à Beaumont – Acquisition d’un
déshydrateur, pour une gestion plus
efficace des déchets alimentaires
Pilier 4 - Talents
• Université
ELSAN,
pour
accompagner les collaborateurs du
Groupe dans leur développement
professionnel
• Engagement des médecins du
Groupe dans des actions de
formation : Notre Dame – La
prothèse de hanche, Océane –
Lombosciatalgie, Tronquères –
RRAC, Parc – Les Matinées du Parc.
Par ailleurs, un partenariat avec la Croix
Rouge vient d’être signé. L’objectif
est simple : former l’ensemble des
personnels administratifs du Groupe
ELSAN aux premiers secours.
Pilier 3 - Éco-performance
• Clinique d’Occitanie à Muret –
Création d’un hall opératoire plus
performant en matière d’ergonomie
et de gestion du temps des équipes
le mag | 33
CÔTÉ GROUPE
Marketing Digital
Avec l’Espace Patient, ELSAN s’impose comme un véritable partenaire santé
Le Groupe ELSAN vient de créer
L’Espace Patient, une application web
qui accompagne le malade quelques
jours avant son hospitalisation et jusqu’à
la fin de sa convalescence. Objectif :
aller plus loin dans la personnalisation
de la relation patient/équipe médicale.
Interview de Xavier Boutin, directeur du
Marketing et de la Communication.
Pourquoi avoir créé cette application
mobile ?
Xavier Boutin : Les progrès de la médecine
et le développement
de
la
chirurgie
ambulatoire (plus de
56,5 % chez ELSAN)
permettent
aux
patients de raccourcir
leur séjour à l’hôpital et
donc de rentrer chez eux beaucoup plus
vite après leur intervention. Face à cette
tendance forte, les patients ont donc de
plus en plus besoin d’être accompagnés,
conseillés, informés à leur domicile. C’est
ce que propose l’Espace Patient, une
application web conçue par ELSAN, et
qui est donc sur-mesure, adaptable à
chaque établissement du groupe et à ses
particularités.
Que trouveront les patients sur cette
application ?
X.B. : Comme un livret d’accueil
électronique, les patients y trouveront
la liste des documents administratifs
et médicaux à fournir, les consignes
pré‑opératoires, des informations et des
conseils sur l’intervention chirurgicale et
le séjour. Mais aussi des renseignements
sur les prestations proposées par nos
établissements : chambre particulière,
pack accompagnant, repas servis à la
clinique... Le patient pourra même faire
une demande de chambre particulière via
l’Espace Patient.
Autre fonctionnalité majeure : un
coffre‑fort digital qui permet au patient de
stocker de façon sécurisée et anonyme
des documents important : ordonnance,
radio, carte vitale… Il pourra partager
34 | le mag
ces documents avec qui il souhaite,
notamment son médecin de ville.
Sur l’Espace Patient, il sera également
possible de prendre rendez-vous en ligne
avec l’un des praticiens de la clinique
en ayant accès à ses disponibilités. Les
patients pourront même solliciter un
rendez-vous le plus tôt possible avec un
praticien de l’établissement.
Actuellement, nous travaillons aussi sur
un dispositif de pré admission en ligne
via l’Espace Patient. Cette fonctionnalité
devrait être en service en septembre.
D’autres fonctionnalités ?
X.B. : Nous proposerons prochainement
des prestations de service, comme la
location de matériel médical, qui vont
faciliter le retour à domicile des patients.
L’application web permettra également
aux patients de dialoguer avec d’autres
malades ayant la même pathologie ou
ayant subi une intervention similaire à
la leur. C’est un mini réseau social où
les échanges auront lieu à huis clos, de
manière anonyme et volontaire.
Comment accéder à cette application
mobile ?
X.B. : Dans les 48 heures précédant
son admission, le patient recevra
une confirmation de son horaire de
convocation par SMS. Ce message
lui proposera également d’accéder
à l’application mobile et de créer son
espace santé personnel. C’est gratuit,
sécurisé et confidentiel.
Une fois rentré chez lui, en quoi
l’application pourra-t-elle encore aider
le patient ?
X.B. : Après son séjour à la clinique,
le patient pourra répondre à un
questionnaire sur son état de santé. S’il le
souhaite, il sera rappelé par un membre
du service, son médecin ou l’anesthésiste.
De plus, le patient pourra s’auto évaluer
quotidiennement et suivre pas à pas son
rétablissement.
Les données personnelles des patients
seront-elles protégées ?
X.B. : Absolument ! Toutes les données
et tous les échanges via l’Espace
Patient sont protégés par un hébergeur
agréé. Nous avons même effectué une
déclaration à la Commission nationale
de l’informatique et des libertés (CNIL).
Tout est mis en œuvre pour assurer la
sécurité et la confidentialité des données
personnelles. Nous sommes très vigilants.
L’Espace Patient est-il d’ores et déjà
déployé dans les établissements du
Groupe ELSAN ?
X.B. : À ce jour, l’Espace Patient est déployé
dans 4 établissements pilotes : l’Hôpital
Privé Guillaume de Varye à Bourges, la
Polyclinique Notre Dame à Draguignan,
la Clinique Cambrésis à Cambrai et la
Clinique de Saint-Omer. Notre ambition
est de déployer cet outil dans l’ensemble
du Groupe avant la fin de l’année 2016.
Mais bien sûr, le planning de déploiement
n’est pas figé. Nous faisons du cas par cas,
en fonction des urgences.
Quels sont les retours des patients sur
ces sites pilotes ?
X.B. : Nous consultons régulièrement
les utilisateurs, qu’il s’agisse des patients
ou des personnels des établissements,
administrateurs de l’Espace Patient.
Les retours sont très positifs. L’utilité
de cet outil est reconnue. Nous testons
aussi l’ergonomie de l’application, les
modalités d’identification et la pertinence
de toutes les fonctionnalités proposées.
Cela nous permet d’ajuster quelques
fonctionnalités. On développe en
permanence des mises à jour qui sont
mises en production chaque semaine.
Notre niveau de réactivité fort sur les
remontées des patients.
Mais nos patients sont-ils prêts à utiliser
des outils digitaux ?
X.B. : Aujourd’hui, les patients sont
habitués au digital pour tout : hôtellerie,
voyage, déclaration d’impôts, biens et
services en ligne… Il était grand temps
qu’on s’y mette aussi ! Il ne faut pas être
dans l’appréhension. L’Espace Patient
répond à un véritable besoin.
RENCONTRE
OPTIM
un acteur complet du système d’information hospitalier
NEXUS/OPTIM est un éditeur de
logiciels spécialiste des établissements
de santé privés et publics leader sur son
marché. Il développe ses activités dans
les domaines de la stérilisation (Optim
SPM), du bloc opératoire (Optim OPM)
et de la GMAO (Optim CEM), tant en
France qu’à l’étranger. NEXUS/OPTIM
bénéficie d’une longue expérience de la
traçabilité.
Les interfaces tactiles spécialement
conçues pour une utilisation facile
et rapide des solutions permettent
une traçabilité optimale. L’éditeur
grenoblois est filiale du groupe
NEXUS, 830 salariés, n° 3 Européen de
l’informatique médicale.
Depuis octobre 2014, NEXUS/OPTIM et
CS3i conjuguent leurs forces au service
de leurs clients communs en France.
CS3i, la nouvelle filiale de NEXUS en
France, développe le dossier patient
Emed, leader sur son marché (MCO,
SSR, PSY et EHPAD).
Leur stratégie est de devenir un acteur
complet du système d’information
hospitalier en s’appuyant sur la
proximité avec leurs clients, l’innovation
dans les processus et les technologies.
Les produits sont conçus et adaptés
avec la préoccupation permanente de
donner aux utilisateurs :
• Les informations essentielles,
• Un accès direct et personnalisé,
• Des outils mobiles adaptés à leurs
besoins.
Le groupe ELSAN est un des clients
majeurs des deux filiales de NEXUS
en France. Le DPI Emed est déployé
dans près d’une quarantaine de sites
du groupe. De nombreux sites ELSAN
ont également opté pour Optim
OPM, le logiciel gérant l’annonce
d’hospitalisation, la régulation au bloc et
la traçabilité en salle. Optim SPM, l’outil
moderne et convivial de gestion de la
stérilisation est souvent utilisé en lien
direct avec le bloc grâce à son interface
native avec OPM. Ces solutions sont
déployées de longue date à la Clinique
Bretéché pour le bloc et la stérilisation,
et depuis 2013 à PCA, Saint Augustin et
Jeanne d’Arc pour le bloc.
ELSAN a défini Emed comme solution
de DPI privilégiée et a retenu Optim OPM
pour le bloc, preuve de la confiance
accordée par le groupe à NEXUS/OPTIM
et à CS3i. L’enrichissement de l’offre en
cours de réalisation avec de nouveaux
produits viendra renforcer cette
confiance et la proximité entre ELSAN,
NEXUS/OPTIM et CS3i.
le mag | 35
ET AILLEURS...
De Brétéché au Népal
L’image du Népal des années 70 a bien
changée, pourtant ce pays enclavé entre
deux grandes puissances reste considéré
par ses visiteur comme un pays très
hospitalier.
Récit d’un voyage.
Le Népal est un pays pauvre, dont
l’économie est lourdement déficitaire, les
seuls secteurs positifs étaient l’agriculture
et le tourisme Le PIB par habitant était en
2010 de 1200$ par habitant, On estime
qu’un quart de la population vit sous le
seuil de pauvreté.
Mais la situation s’est considérablement
aggravée à la suite du tremblement
de terre a jeté la population rurale dans
Katmandou, augmentant drastiquement
le nombre de sans-abris.Ainsi les camps
de toile persistent encore en plein centreville.
Le Népal compte environ 30 M d’habitants.
Katmandou officiellement un million
d’habitants, mais depuis le tremblement
de terre ce chiffre a au moins doublé.
Et encore le blocus imposé sans raison
évidente par l’Inde au Népal aggrave la
situation
L’an passé, le blocus a été complet
plusieurs mois, actuellement il est partiel
, mais très invalidant pour le pays qui n’a
guère que l’Inde comme frontière terrestre
franchissable
Pénurie
d’essence,
routes
quasi
impraticables, font vite comprendre que
si Katmandou survit, le problème s’aggrave
dès que l’on quitte la capitale
Tout manque. Lors de notre voyage, nous
avons du nous poser à Luchnow en Inde,
1h après le décollage pour faire le plein de
kérosène. Par peur d’un nouveau séisme,
le tourisme a quasi disparu, si ce n’est les
« vrais » alpinistes qui reviennent dans
l’Himalaya.
Nous sommes parti avec une association
humanitaire Franco-suisse, SAGAMARTHA
(nom népalais de l’Everest), en partenariat
obligatoire avec une association népalaise.
Cette précaution évite que certaines ONG
utilisent le pays , plus que ne l’aident.
Cette mission avait deux raisons
1. Visiter et prendre en charges 3
orphelinats
2. Amener 15 adolescents de 17 ans du
Lycée International de Genève, pour
leur faire prendre conscience d’une
autre réalité du Monde et ainsi les
motiver à agir
36 | le mag
Les 3 orphelinats de l’association
Pour enfants handicapés
Il est situé hors de Katmandou, et nous
n’avons pas pu nous en occuper en raison
des conditions du pays
Pour les enfants atteint du SIDA (de
naissance)
L’état fourni les traitements de base, mais
ne prend pas en charge les aggravations et
les hospitalisations…..
Ces enfants sont très « marginalisés » et
aujourd’hui encore, les faire admettre à
l’école est loin d’être une évidence.
Cet orphelinat est une grande maison avec
un personnel merveilleux.
Les enfants y sont très bien soignés, et leurs
sourires illuminent notre arrivée. Pourtant
certains regards restent sombres, comme
celui de cette adolescente de 15 ans qui
a déjà compris que son avenir dans ce
pays, avec sa pathologie, serait tout sauf
évident…
Pour faire « vivre » cette orphelinat il faut
environ 40 000 € par an , une fortune
là-bas , le prix d’une grosse voiture chez
nous…
Les dons pour aider cette communauté
indispensable et courageuse sont toujours
les bienvenu.
Pour enfants orphelins ou abandonnés
(de 3 à 16 ans)
Pour eux , c’est une chance inouïe de
pouvoir intégrer un tel établissement
où une éducation leur est donné. Ils
apprennent à lire , écrire, compter… non
seulement en Népalais , mais aussi en
Anglais… ce qui parfois pose problème,
dans un pays où le système de caste existe
encore : si vous êtes éduqués, mais de
caste inférieur, vous aurez beaucoup de
mal à pouvoir continuer des études à l’
université
C’est pour cela que l’Association va
orienter plus sa politique vers l’acquisition
d’un métier que d’un savoir intellectuel.
Pour compléter malgré tout cette politique
pédagogique, nous souhaitons créer une
maison qui accueillera les jeunes aptes à
des études supérieures en leur offrant le
gite et le couvert
La visite au Népal des adolescents suisses
Il s’agissait de jeunes dont les familles sont
plutôt aisées. Pour tous ce fut un choc :
culture, civilisation, vie sociale... Certains
ont un peu essayé de fuir, de fermer les
yeux sur une réalité qu’ils n’imaginaient
pas, mais pour la plupart une vocation est
née.
Tous , en rentrant en Suisse sont devenus
des « mini » ambassadeurs du Népal et de
l’ Association.
Nous devions partir cet automne dans
les villages, mais nous ne pourrons
certainement pas cette année en raison
des conditions politiques .
Et pourtant le travail reste immense...
AGENDA
Ouverture des trophées Elsan
innovation médicale & bien-être patient
Cet appel à projets s’adresse aux médecins et salariés de chaque
établissement qui souhaitent s’investir pour valoriser leurs idées,
expertises et pratiques.
Les projets peuvent être soumis dans la catégorie « bien-être
patient » ou « innovation médicale ».
Le dépôt des projets s’effectue en ligne sur www.trophees-elsan.
com entre le 18 juin et le 18 septembre 2016.
Les meilleurs projets seront récompensés lors de la cérémonie des
TROPHEES en fin d’année.
Semaine sécurité patients
Semaine sécurité Patient du 21 au 25
novembre 2016, partageons nos idées
et actions réalisées en 2015 :
• Formation des professionnels par
des temps d’échanges sur :
»» L’annonce d’un dommage
associés aux soins
»» L’erreur médicamenteuse
»» L’hygiène hospitalière
»» Test « lavage des mains »
• Sensibilisation des professionnels à
la « culture sécurité » (BD créée par
les structures d’appui : QualiSanté,
OMEDIT, ARLIN, …)
• Diffusion d’un film de sensibilisation
sur la prévention du risque
infectieux : « Dr clean contre mister
noso ».
• Campagne d’information patients
et professionnels sur les mesures de
prévention concernant l’utilisation
des antibiotiques et l’émergence
des bactéries résistantes
• Activité ludique autour de la «
chambre des erreurs » (chambre
de patient reconstituée avec 20
erreurs dissimulées
le mag | 37
L’INFO EN +
L’annuaire
L’’annuaire des Praticiens du Réseau
des établissements nantais ELSAN est
accessible sur PC, tablette, smartphone
en utilisant le navigateur web : nantes.
annuaire-elsan.fr
Le réseau remercie ses partenaires
VOTRE PARTICIPATION…
Le MAG est votre outil de communication au sein du Réseau, vous en êtes les acteurs alors partagez,
valorisez vos projets, vos initiatives, vos savoir-faire…
Les membres du Comité de rédaction et moi-même sont à votre disposition pour mettre en place vos
communications.
Si par ailleurs vous êtes à l’initiative de publications, n’hésitez pas là aussi à partager au sein du Réseau.
Stéphanie Leparoux
Responsable Communication du Réseau des établissements nantais ELSAN
06 73 90 97 82 – [email protected]

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