Logistique des bagages : Roissy CDG teste l
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Logistique des bagages : Roissy CDG teste l
entreprise manutention Logistique des bagages Roissy CDG teste l’aide à la manutention Si la sûreté aérienne fait déjà largement appel aux nouvelles technologies, il n’en va pas de même pour la manutention des bagages. En testant un manipulateur à l’aéroport de Roissy, WFS montre que cette activité relevant de l’intendance peut, elle aussi, se moderniser. L au stade expérimental dans les aéroports français », explique Philippe Dauphin, contrôleur de sécurité de la Cramif, chargé du suivi des entreprises sur les sites d’Aéroport de Paris (ADP) en Ile-de-France. En outre, le nouveau contexte lié au changement de statut des grands sites aéroportuaires contribue à modifier la donne. Principal « Deux tiers du personnel de la société sont affectés au traitement des bagages. La majorité des 2 500 salariés est exposée à des risques occasionnés par les manutentions. En 2003, nous WFS en bref • Structure : la filiale française fait partie de WFS, un groupe à dominante nord-américaine implanté dans 19 pays. • Activité : services d’assistance aéroportuaire. • Sites : 112. • Trafic annuel : participe au service d’environ 500 millions de passagers, 500 000 vols et 600 000 tonnes de fret. • Chiffre d’affaires 2005 : 505 millions d’euros. • Nombre de salariés : 12 000 personnes, dont 2 500 en France. © Yves Cousson/INRS a mise en œuvre de manipulateurs industriels d’aide à la manutention progresse dans de nombreux secteurs d’activité, depuis près de deux décennies. Ces dispositifs contribuent à réduire la pénibilité des tâches manuelles. « En dépit de l’importance du travail manuel dans l’acheminement des bagages, cette technique est encore opérateur mondial en matière d’assistance au sol, WFS a, voilà deux ans, décidé d’aller de l’avant, comme l’explique Yves Langoile, responsable sécurité et hygiène du travail. Le tracteur et son convoi de chariots de transport des bagages effectuent la liaison entre les soutes à bagages de l’avion et la plate-forme de tri. 40 Travail & Sécurité 07 - 08 - 07 © Yves Cousson/INRS avons enregistré 640 arrêts de travail. Plus d’un sur deux est dû à une affection lombaire ou bien à un trouble musculosquelettique. » Partant de ce bilan, et du constat de ses effets sociaux et économiques, WFS a décidé, en 2004, d’étudier les possibilités d’améliorer le poste de travail le plus souvent mis en cause. Mori Sousnahoro, chef d’équipe affecté à la manutention des bagages, à Roissy, en témoigne : « À ce poste, notre travail consiste à transférer les valises ou les colis du chariot sur le tapis convoyeur. Certains bagages dépassent parfois les 30 kg. Le plus délicat, c’est d’aller chercher une charge éloignée sur le plateau du chariot. Beaucoup d’entre nous se plaignent du dos. » Dans un premier temps, WFS a cherché les pistes d’amélioration technique répondant aux conditions d’exploitation. Le choix de l’équipement devait donner satisfaction au maître d’œuvre, ADP. Il fallait également répondre aux souhaits des compagnies de transport clientes en ce qui concerne la qualité de service et la traçabilité du transport des bagages qui sont des gages de sûreté. La société Dynabag, également consultée, proposait un dispositif à crochet. « Nous avons bénéficié du soutien de la Cramif dont l’engagement au sein de l’association de la charte sécurité ADP favorise le développement de partenariats », souligne le responsable sécurité. « Dans le souci d’améliorer les conditions de travail et la qualité de la prestation, nous avons conduit ce projet dans le cadre de WFS », commente Chantal Carraud, directrice études et projets. La solution retenue à titre pilote s’inspire d’équipements déjà mis en œuvre dans les pays du nord de l’Europe. Le dispositif de levage a été mis au point par Vaculex, une société suédoise. Le système de préhension et de levage utilise le principe de la dépression. L’équipement se présente sous la forme d’un tube rétractable dont la partie haute coulisse dans une poutre supportée par trois rails aériens. La partie basse assure la commande et la préhension du bagage. Son levier de commande équipant la poignée de manœuvre active la pompe à vide installée au sol. Le générateur de vide est relié à la ventouse de préhension par un tuyau. « Le retour d’expériences sur plusieurs mois, note Yves Langoile, permet de mieux cerner les conditions d’utilisation de l’appareil de levage. » Il convient pour la manutention des charges ayant une surface étanche, ce qui exclut les bagages en tissu. Ce nouvel équipement est apprécié par tous les salariés qui ont bénéficié d’une formation. « La main suffit pour accompagner le mouvement, relève le chef d’équipe. Le dos est moins sollicité. » Jean-Paul Richez Photos : Yves Cousson Enlèvement d’un bagage du chariot et dépose sur le tapis du convoyeur à l’aide du système de levage. Bagages : une logistique complexe L a mise en œuvre d’un dispositif d’aide à la manutention sur une plateforme de tri des bagages suppose que l’on modifie les infrastructures : au sol pour implanter la pompe à vide ou bien sur les poutres de la charpente pour mettre en place le réseau de rails aériens dans lequel coulisse l’appareil de levage. Or, la logistique aéroportuaire des bagages dépend de plusieurs intervenants. D’un côté, le gestionnaire de l’aéroport assure la maîtrise d’ouvrage des infrastructures et notamment des locaux et des convoyeurs mécaniques qui acheminent les bagages vers les terminaux voyageurs. De l’autre, les sociétés d’assistance au sol telles que WFS effectuent la liaison entre les soutes à bagages des avions et ces platesformes. Ces prestataires doivent veiller à ce que les conditions de travail n’altèrent pas la santé des opérateurs de manutention alors qu’ils n’ont qu’une maîtrise limitée des situations de travail et notamment des infrastructures. Travail & Sécurité 07 - 08 - 07 41