etonnants-voyageurs.com - Saint-Malo

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etonnants-voyageurs.com - Saint-Malo
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etonnants-voyageurs.com
I1
DOSSIER DE PRESSE
CAHIER 1 : OUVERTURE
CAHIER 2 : LES GRANDS THÈMES
CAHIER 3 : LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL
CAHIER 4 : UN MONDE D’IMAGES
– CINÉMA ET EXPOSITIONS
CAHIER 5 : LE FESTIVAL DE LA JEUNESSE
CAHIER 6 : COMMUNIQUÉS DES
PARTENAIRES DU FESTIVAL
Contacts
Programmation - Mélani Le Bris
Étonnants Voyageurs, 24 rue des Français-Libres 35 000 Rennes
T. 02 99 31 05 74 – [email protected]
Service de presse : Faits&Gestes
Laurent Delarue assisté par Alexandra L’Huissier
T. 01 53 34 65 84 – [email protected]
I2
CAHIER 1 : OUVERTURE
Éditorial de Claude Renoult, maire de Saint-Malo
Éditorial d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication
Éditorial de Vincent Monadé, président du Centre national du Livre
Éditorial de Pierrick Massiot, président du Conseil régional de Bretagne
Éditorial de Jean-Louis Tourenne, président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine
Les auteurs, les libraires et les éditeurs
Les lieux du festival
Informations pratiques
L’équipe du festival
Le site internet etonnants-voyageurs.com
I3
LE FESTIVAL EST UNE COPRODUCTION DE
L’ASSOCIATION ÉTONNANTS VOYAGEURS
ET DE LA VILLE DE SAINT-MALO
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS :
Ministère de la Culture et de la Communication
Centre national du Livre
Centre national du cinéma et de l’image animée
DRAC Bretagne
Ministère de l’éducation nationale
Institut français
France-Chine 50
Ministère des Outre-mer
Organisation internationale de la Francophonie
Conseil régional de Bretagne
Conseil général d’Ille-et-Vilaine
Mission du Centenaire 14-18
Ministère de la Culture du Brésil / Fondation de la
bibliothèque nationale du Brésil
Ministère de la Culture du Maroc
PARTENAIRES :
Agence Française de Développement
Sofia
EDF
MGEN
Fondation Varenne
Fondation Jan Michalski
INA
SCAM
Cap 7 média
SOUTIENS :
Groupe Courtois Automobiles Saint-Malo
Visual Impact France
Utram
Théâtre de Saint-Malo
Réseau des bus Kéolis agglomération
Procirep
Rhum Valois
Bouvet Ladubay
Délégation générale du Québec
Les Thermes marins de Saint-Malo et L’Hôtel Le Nouveau Monde
Marque Bretagne
British Council
Office National Marocain du Tourisme
Royal Air Maroc
Conseil de la communauté marocaine à l’étranger
Agence du Sud
PARTENAIRES MÉDIAS :
Ouest-France
France 5
France Ô
France 3 Bretagne
Télérama
France Inter
France Culture
France Bleu Armorique
RFI
SOUTIENS MÉDIAS :
Lire
Transfuge
Books
Philosophie Magazine
Ar Men
Long Cours
Gibraltar
Le Point Afrique
Rue89
I4
À Saint-Malo, l’esprit du voyage se
conjugue avec l’appel du large
À Saint-Malo, le monde de demain
s’écrit aujourd’hui
Aventuriers d’esprit ou écrivains de l’imaginaire,
les Étonnants Voyageurs nous entrainent chaque
année dans le tourbillon de leurs aventures pour
le plaisir de tous. Des auteurs du monde entier,
des rencontres, débats, lectures, des projections de
films et de documentaires, des expositions, 3000 m2
d’espace librairie, cinq jours de festival jeunesse...
Sans cesse réinventé, Étonnants Voyageurs est
un festival aussi attendu qu’il est inattendu,
brassant avec toujours cette même fantaisie et les
genres littéraires et les cultures du monde. Nous
sommes heureux que notre cité corsaire soit le
port d’attache de ces auteurs... et parfois même
leur source d’inspiration. À Saint-Malo, l’esprit du
voyage se conjugue avec l’appel du large ; pour
cette nouvelle édition, voguons ensemble vers de
nouvelles aventures.
C'est toujours un grand plaisir de découvrir le
programme du festival Étonnants Voyageurs,
cet espace singulier de rencontre où dialoguent
librement les auteurs, les littératures et les
imaginaires, d’ici et d’ailleurs, réunis pendant
quelques jours à Saint-Malo. Le programme de
cette 25e édition est particulièrement foisonnant
– plus de 300 invités venus de plus de 40 pays
– pour le plus grand bonheur des dizaines de
milliers de visiteurs qui participeront à ces
rencontres.
Après Bamako, Port-au-Prince et Brazzaville, une
édition itinérante du festival s'est tenue, il y a
quelques semaines, à Rabat et Salé, où elle a réuni
près de 15 000 visiteurs. Dans le prolongement de
ces rencontres, le Maroc et plus généralement la
Méditerranée au lendemain du Printemps arabe
seront quelques-uns des « visages du monde qui
vient » avec la Chine, le Brésil et l'Ukraine.
Avec la littérature, c’est notre représentation du
monde et de nous-mêmes qui est en jeu. Cette
25e édition nous invite à interroger le présent
et l’avenir de notre monde à travers les crises
que subit notre société - crise de la presse
et crise morale et sociale qui menace notre
vivre ensemble – et les débats que le Festival
consacre à la Grande Guerre et aux puissances de
l’imaginaire.
Merci aux Étonnants Voyageurs de continuer
à nous montrer combien la littérature, dans
toute la pluralité de ses voix, nous aide à mieux
comprendre – et donc à mieux construire – le
monde de demain qui s’écrit aujourd’hui.
Claude RENOULT
Maire de Saint-Malo
Aurélie FILIPPETTI
Ministre de la Culture et de la Communication
I5
Étonnants Voyageurs ! Écrivains venus de partout, et du seul pays de la littérature, ils toucheront terre à
Saint Malo du 7 au 9 juin 2014, pour la vingt-cinquième année de suite.
En un quart de siècle, Étonnants Voyageurs est devenu un festival d’ampleur nationale. Il a essaimé dans
le monde, en Haïti, à Bamako, à Brazzaville… En 2014, 300 écrivains, artistes et cinéastes, étonneurs
voyageant, débattront durant 3 jours des visages du monde qui vient.
Étonnants Voyageurs n’est pas un festival littéraire comme les autres. D’abord parce qu’il a beaucoup
œuvré pour la reconnaissance des littératures étrangères dans notre pays. Ensuite parce qu’il a milité,
inlassablement, pour une littérature ouverte aux autres, au monde, à l’étrange et à l’étranger.
Pour toutes ces raisons, nous sommes tous attachés à Étonnants Voyageurs. Pour toutes ces raisons
aussi, le CNL soutient le festival année après année. 2014 ne fera pas exception. Nous serons, cette
année encore, aux côtés des organisateurs du festival et des festivaliers pour que ce week-end de
Pentecôte soit, une fois de plus, la fête des livres.
Vive le livre, vivent les livres, vivent tous les livres.
Et vive Saint-Malo, qui les met dans la lumière.
Vincent MONADÉ
Président du Centre national du Livre
Dire le monde en 2014
Depuis plus de 20 ans, le festival international
du livre et du film « Étonnants Voyageurs »
nous invite à une grande aventure littéraire et
artistique. Partenaire de longue date, le Conseil
régional de Bretagne réaffirme son engagement
fort en faveur de l’art et de la culture, en dépit
d’un contexte difficile. Cet engagement fait écho
à la vitalité culturelle de notre région, véritable
terre de festivals, tant par leur nombre que par
leur diversité.
De plus, la priorité transversale que notre
assemblée accorde à la jeunesse trouve là une
parfaite illustration en matière d’implication des
jeunes dans des projets éducatifs et créatifs. J’en
veux pour preuve le travail réalisé en amont et
lors de la journée dédiée aux lycéens et apprentis
dans le cadre du festival.
Je tiens à saluer la qualité de travail fourni par
les organisateurs et les bénévoles pour nous
proposer cette année encore une pluralité de
temps et d’expressions artistiques au travers de
deux thématiques « Figures du monde qui vient : le
Brésil, la Méditerranée et les Printemps arabes, la
Chine » et « Un monde en guerre ».
Je vous souhaite à toutes et à tous un très bon
festival !
Bienvenue en Bretagne ! Degemer mat e Breizh !
Comme chaque année, le Département d’Ille-etVilaine est très heureux et fier de soutenir le
festival Étonnants Voyageurs.
Dans un monde en mutation, tourbillonnant,
nous avons besoin, plus que jamais, de regards
et d’échanges pour tenter de l’appréhender, de le
qualifier, et de ne pas s’en sentir rejeté.
Aussi, les écrivains et les artistes sont-ils ceux qui
nous invitent à « dire le monde », à le regarder
avec curiosité et bienveillance, à trouver les
moyens d’exprimer nos opinions, non par la
violence, mais par les mots, les sons, la lumière,
la musique, la peinture ou les images.
De même que les marins de Saint-Malo, qui ont
trouvé les moyens, malgré les distances, de
développer des liens économiques, sociaux et
culturels, les artistes nous invitent à la découverte
et à la tolérance de l’autre, au respect des
différences et à l’appréciation de ce qui nous
rassemble. Indéniablement, nous sommes de ceux
qui soutiennent l’accès au sensible pour le plus
grand nombre comme facteur de cohésion sociale.
Je remercie chaleureusement tous les
organisateurs de ce festival, et souhaite à tous les
Bretilliens ainsi qu’aux voyageurs venus jusque
sur nos terres malouines pour cette occasion, un
excellent moment.
Pierrick MASSIOT
Président du Conseil régional de Bretagne
Jean-Louis TOURENNE
Président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine
I6
LES AUTEURS, LES LIBRAIRES ET LES ÉDITEURS
LES INVITÉS PRÉSENTS À SAINT-MALO
A
Salah AL HAMDANI
Khaled AL KHAMISSI
Mohamed AL-FAKHARANY
Laura ALCOBA
João ALMINO
Pauline ALPHEN
Kebir M. AMMI
Ariane AUDOUIN-DUBREUIL
Edyr AUGUSTO
Isabelle AUTISSIER
B
Simon BACKÈS
Thomas BALMES
Clément BALOUP
Dominique BATRAVILLE
François BEAUNE
Yahia BELASKRI
François BELLEC
Pascal BLANCHARD
Jean-Marie BLAS DE ROBLES
Muriel BLOCH
Amine BOUKHRIS
Franck BOURGERON
Eliane BOUVIER
Joseph BOYDEN
Stéphane BRETON
Sandrine BRUGOT-MAILLARD
Alain BUU
C
CAI Shu
Joël CALMETTES
Raimundo CARRERO
Bernardo CARVALHO
Sorj CHALANDON
Gérard CHALIAND
Bernard CHAMBAZ
CHAN Koonchung
Georges-Olivier CHATEAUREYNAUD
Françoise CLOAREC
Velibor COLIC
Isabelle COLLOMBAT
Paule CONSTANT
Alain CROZON
CRUSCHIFORM
João Paulo CUENCA
D
Bruno D’HALLUIN
Louis-Philippe DALEMBERT
William DALRYMPLE
Marc DANIAU
Jacques DARRAS
Lionel DAUDET
Thomas DAY
Antoine DE BAECQUE
Edith DE CORNULIER-LUCINIERE
Gérard DE CORTANZE
Patrick DE SAINT EXUPERY
Philippe DELASSUS
Jean-Paul DELFINO
Julien DELMAIRE
Vincent DENBY WILKES
Raymond DEPARDON
Ananda DEVI
Philippe DI FOLCO
Pascal DIBIE
André DINIZ
Victor DIXEN
Claus DREXEL
Jean-Marie DROT
Pierre DUBOIS
Marc DUGAIN
Alain DUGRAND
Guillaume DUPRAT
Claude DURAND
Jean-Pierre DURET
E
Issandr EL AMRANI
Mathias ENARD
F
Cédric FABRE
David FAUQUEMBERG
Patrice FAVARO
Colette FELLOUS
Malika FERDJOUKH
Irène FERNANDEZ
Vincent FERRE
William FIENNES
Stéphane FIERE
Baptiste FILLON
Dominique FORTIER
Patrice FRANCESCHI
José FRECHES
Marcelino FREIRE
Nicolas FRUCTUS
G
Christian GARCIN
Sally GARDNER
Marion GERVAIS
Alexis GLOAGUEN
Claudine GLOT
Régis GODDYN
Yves GONZALEZ-QUIJANO
Philippe GOULLETQUER
Didier GRAFFET
Emmanuel GRAND
Cédric GRAS
Emmanuel GRAS
Yves GREVET
Jérémie GUEZ
Hakan GUNDAY
H
Hubert HADDAD
Cyril HADJI-THOMAS
Pierre HASKI
Jean HATZFELD
Toine HEIJMANS
Benoît HEIMERMANN
Johan-Frederik HEL-GUEDJ
Alain HERVE
Jacques HIGELIN
HIPPOLYTE
Alan HOLLINGHURST
Mauricio HORA
I
Nicolas IDIER
Fabienne ISSARTEL
J
Delphine JACQUOT
Drago JANCAR
Alain JAUBERT
Renaud JEAN
Raphaël JERUSALMY
Frédéric JOIGNOT
Anne JONCHERAY
Christine JORDIS
Loïc JOSSE
K
Michèle KAHN
Ahmed KALOUAZ
Fabienne KANOR
KERASCOET
Andrus KIVIRAHK
Charif KIWAN
Laure KLOETZER
Laurent KLOETZER
Andreï KOURKOV
Liste arrêtée au lundi 28 avril 2014, sous réserve de modifications. La liste actualisée ainsi que les fiches biographiques et
bibliographiquesdes invités peuvent être consultées sur le site internet du festival : www.etonnants-voyageurs.com
I7
L
Sylvia LACARRIERE
Philippe LAFAIX
Dany LAFERRIERE
Lola LAFON
Gilles LAPOUGE
Fouad LAROUI
Björn LARSSON
Edouard LAUNET
Jean-Michel LE BOULANGER
Michel LE BRIS
Dominique LE BRUN
Olivier LE CARRER
Hervé LE CORRE
J.M.G. LE CLÉZIO
Yvon LE MEN
Perrine LEBLANC
Christian LEOURIER
Emmanuel LEPAGE
Elisabeth LEUVREY
Celia LEVI
Er LI
Paulo LINS
Emmanuel LOI
Vladimir LORTCHENKOV
Jean-Yves LOUDE
Paul LYNCH
M
Ana Paula MAIA
Georgia MAKHLOUF
Carole MARTINEZ
Ayana MATHIS
Colum MCCANN
Hind MEDDEB
Patricia MELO
Léonora MIANO
Radu MIHAILEANU
Jean-Pierre MINAUDIER
Alain MINGAM
Hubert MINGARELLI
Marcel MOCHET
Viviane MOORE
Laurent MOREAU
John MORRIS
João MOTA
Scholastique MUKASONGA
MURONG Xuecun
R
N
S
Philippe NESSMANN
Riad SATTOUF
Andrea SANTANA
Tristan SAVIN
Alex SCARROW
Pierre SCHOENTJES
James SCUDAMORE
Kenza SEFRIOUI
Minna SIF
Dominique SIGAUD
Eric SIMARD
Shumona SINHA
Elizabeth SPELLER
Guillaume STAELENS
Alan STIVELL
Patrick STRAUMANN
Sanjay SUBRAHMANYAM
O
Bernard OLLIVIER
OUM
P
Michel PAILLARD
Isabelle PANTIN
Bruno PARA
Nii Ayikwei PARKES
Pascal PATOZ
PEF
Gilles PEREZ
Margarita PEREZ-GANZO
Jean-Pierre PERRIN
Michel PIQUEMAL
François PLACE
Eric PLAMONDON
Michèle POLAK
Karel PROKOP
Q
QIU Xiaolong
Bernard QUIRINY
Atiq RAHIMI
Patrick RAMBAUD
Ron RASH
Benjamin RICHARD
Tim ROBINSON
Gianfranco ROSI
Jean ROUAUD
Jean-Philippe ROZE
Luiz RUFFATO
Paolo RUMIZ
Kate THOMPSON-GORRY
Wojciech TOCHMAN
Cédric TOURBE
Larry TREMBLAY
Lyonel TROUILLOT
U
Jean-Didier URBAIN
V
John VAILLANT
Anne VALLAEYS
Stéphanie VALLOATTO
Michel VEZINA
Manuel VICH-GANZO
Vincent VILLEMINOT
Claude VILLERS
W
Olivier WEBER
Wim WENDERS
Astrid WENDLANDT
Laurent WHALE
Kenneth WHITE
Tim WILLOCKS
Chris WOMERSLEY
X
XU Xing
Y
T
Benny ZIFFER
François TAILLANDIER
Sami TCHAK
Emmanuelle TCHOUKRIEL
Sylvain TESSON
Nigel THOMAS
Z
Chen ZHI-HENG
Ruth ZYLBERMAN
I8
LE SALON DU LIVRE
LES ÉDITEURS PRÉSENTS
L’Espace Quai de Saint-Malo, situé entre le bassin du
port et le Grand Large acueille pendant trois jous
la plus grande librairie de France, l’occasion pour
le public d’y retrouver les auteurs en dédicaces.
10/18
180° Éditions
632 Éditions
Au Vent des Mots
7 rue du Port, 56 100 Lorient
Forum Privat
5 quai Lamartine, 35 000 Rennes
L’Atalante
15 rue des vieilles douves, 44 000 Nantes
L’Odyssée
4 rue du Puits aux Braies, 35 400 Saint-Malo
La Cour des miracles
18 rue de Penhoet, 35 000 Rennes
La Droguerie de Marine
66 rue Georges-Clémenceau, 35 400 Saint-Malo
Librairie Coiffard
7-8 rue de la Fosse, 44 000 Nantes
Librairie Critic
19 rue Hoche, 35 000 Rennes
Librairie du Québec
30 rue Gay Lussac, 75005 Paris
Librairie Le Failler
8-14 rue Saint Georges, 35 000 Rennes
Librairie Le Grenier
6 place Duclos, 22 100 Dinan
A
A Propos
Actes Sud
Actes Sud Junior
Actu SF
Ad Astra
Aden
Agone
Agrume (L’)
Akha Biladjo !
Al Manar
Albin Michel
Albin Michel Jeunesse
Alexandrines
Allary
Alma
Alto
Amis du Père Castor
Anacaona
Anacharsis
Anne-Marie Métailié
Apeiron
Apogée
Apprentis Rêveurs
Arbre à Paroles (L’)
Arènes (Les)
Arfuyen
Arthaud
Asphalte
Astoure
Atalante (L’)
Aube (L’)
Audace
Autrement
Autrement dit
Auzou
Librairie Voyageurs du Monde
B
55 rue Sainte Anne, 75 002 Paris
Bagnole (Éditions de la)
Bayard Jeunesse
BdJazz BdMusic
Bec en l’Air (Le)
Belfond
Bélial’ (Le)
Belin
Bibliothèque Québécoise
Black-out
M’Lire
3 rue de la Paix, 53 000 LAVAL
Union des Editeurs de Voyage
Indépendants
34 rue Ramey, 75 018 PARIS
Boîte à Bulles (La)
Boréal
Bouts du monde (Revue)
Brugger
Bruno Doucey
Buchet Chastel
C
Cacimbo
Cahiers du poème 2 (Les)
Calmann-Lévy
Cambourakis
Carnets du dessert de
lune (Les)
Casterman jeunesse
Castor Astral (Le)
CFC Éditions
Chandeigne
Cheminante (La)
Cherche Midi Ed.
Christian Bourgois Ed.
Cinquième Couche (La)
Citadelles & Mazenod
Civa
Classique Garnier
Climats
Clou dans le fer (Le)
CNRS éditions
Corentin
Corlevour
Cormier (Le)
Coudrier (Le)
Couleur livres
Coups de tête
Créaphis
Cristel
Critic
D
Découverte (La)
Découvrance (La)
Denoël
Des Rond dans l’O
Diabase
Didier Jeunesse
Dialogues
E
Echappée (L’)
Ecole des Loisirs (L’)
Edi8
I9
Edilarge
Éditeurs Aquitains
Éditeurs Associés
Éditeurs en Limousin
Elytis
Employé du moi
Eranthis
Ercée
Escales (Les)
Espace Nord
Esperluète
F
Fayard
Fédérop
Féret
First
Flammarion
Flammarion Jeunesse
FLBLB
Fleuve Noir
Fosse aux Ours (La)
Fourmis Rouges (Les)
Frémok
Futuropolis
Fyp
G
Gaïa
Galaade
Gallimard
Gallimard Jeunesse
Gallmeister
Gautier-Languereau
Géorama
Giboulées
Ginkgo
Glénat
Glénat BD
Globophile
Grandes personnes (Les)
Grandvaux
Grasset
Gründ
Gulf Stream
H
Hachette Jeunesse
Hachette Tourisme
Harmonia Mundi BD
Indépendant
Harmonia Mundi
Jeunesse
Harmonia Mundi Littérature
Hatier
Hélium
Herbe qui tremble (L’)
Hoëbeke
Hurtubise
I
Imperiali Tartaro
Impressions Nouvelles (Les)
In8
Indications
Indigène
Intervalles
J
J’ai Lu
Jean-Claude Lattès
Jeunesse et droit
Joie de Lire (La)
Journal des poètes (Le)
Julliard
K
Kanjil
Klet & Ko
L
La Maison est en carton
Laetoli
Lettre volée (La)
Livre qui parle (Le)
Livres du dragon d’Or
(Les)
Liana Lévi
Libella
Librairie du Québec
Livre de Poche (Le)
Librio
Locus Solus
Lonely Planet France
Louis Vuitton
Lux
M
M.E.O.
Maelström
Magellan & Cie
Magnard
Marabout
Maren Sell
Marginales
Martinière (La)
Martinière Jeunesse (La)
Masque (Edition du)
Mayak
Memogrames
Mémoire d’Encrier
Mercure de France
Michel Quintin
Milan
MIPE
Mirobole
Mnémos
Monsieur Toussaint Louverture
Mot et le Reste (Le)
Motif (Le)
Moutons Electriques
(Les)
Murmure des soirs
N
R
Nathan Jeunesse
Nevicata
Nil Éditions
Noir sur Blanc
Nomades
Non lieu
Revue Dessinée (La)
Revue XXI
Rivages
Robert Laffont
Rodrigol
Rouergue (Éditions du)
Rouergue Jeunesse (Éditions du)
Rouge Profond
Rougerie
Rue de Sèvres
Rue Du Monde
O
Œil d’Or (L’)
Oie de Cravan (L’)
Oiseau Indigo diffusion
(L’)
Olivier (L’)
Ombres noires
Omnibus
Onlit
Ouest France
Ouest-France Éditions
P
P.O.L.
P’tits Bérets (Les)
P’tit Glénat
Pacifique (Éditions du)
Palantines
Palémon (Éditions du)
Part Commune (La)
Pascal Galodé
Passage (Le)
Passage du Nord Ouest
Passe du vent (La)
Payot
Père Castor
Perrin
Petits Platons (Les)
Petra
Phébus
Phi
Philippe Picquier
Philippe Picquier
Jeunesse
Pierre d’Alun (La)
Pimientos
Place des Éditeurs
Plon
Pocket
Pocket Jeunesse
Points de Suspension
Portes du Large (Les)
Pré-aux-Clercs (Le)
Presses de la Cité
Presses de la Renaissance
Presses Polytechniques
et Universitaires Romandes
Presses Universitaires
de Rennes
Pygmalion
Q
Quadrature
Quartanier (Le)
S
Sarbacane
Scrineo
Seghers
Sejer
Seuil
Seuil Jeunesse
Seuil Points
Sirocco (Éditions du)
Sodepar-Saint Pierre et
Miquelon
Solar
Somme toute
Sonatine
Sonneur (Éditions du)
Stock
Syros
T
Table Ronde (La)
Taillis Pré (Le)
Tamyras
Tana Éditions
Temps des Cerises (Le)
Tête première
Tétras Lyre
Thierry Marchaisse
Traductière (La)
Transboréal
Tripode (Le)
Turquoise
U
Univers Poche
Utopique
V
Ver à soie (Le)
Verdier
Verticales
Viviane Hamy Éditions
W
Wallonie-Bruxelles
Weyrich
Wombat
Z
Zoé
Zulma
I 10
LES LIEUX DU FESTIVAL
EXTRA MUROS
N
SILLO
E DU
BASSIN
JACQUES CARTIER
IL
BREU
VILLE
BOIS
S
AV. A.
BR
IAND
ANCIENNE
GARE SNCF
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VIL
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R.
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R.
D'A
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D'A
OU
LSA
CE
1 - PALAIS DU GRAND LARGE
4 - LE SALON DU LIVRE
Café littéraire (400 places)
Salle Maupertuis (200 places)
Rotonde Surcouf (80 places)
Auditorium (1000 places)
Expositions
Un demi-hectare de stands éditeurs
Restauration assurée par la maison MIESCH, au fond
du Salon du livre
2 - BILLETTERIE DU FESTIVAL
3 - L’ÎLE AUX TRÉSORS
Ateliers pour les 3-12 ans (sur inscription), espace de
lecture, espace Mange-Livres (garderie et nurserie)
A et B - NAVETTES gratuites
Elles desservent le parking Paul Féval
(près de l’Hippodrome), l’Office de tourisme
et l’ancienne gare SNCF
EUIL
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DE TOURISME YACHT
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CHAUSSÉE E. TABARLY
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5 - L’HÔTEL LE NOUVEAU MONDE
Deux salles de 70 places assises pour des rencontres
en petit comité. 64, chaussée du Sillon
6 - CINÉMA LE VAUBAN
Billetterie. Projections non-stop de films dans les
5 salles du cinéma (environ 800 places au total)
10, bd de la Tour d’Auvergne
QUARTIER SAINT-SERVAN
13 - THÉÂTRE DE SAINT-MALO
6, place Bouvet
Concert samedi 10 juin :
« Oum, la diva du Sud marocain »
I 11
INTRA MUROS
PORTE
SAINT-PIERRE
E
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CL
LA
M
AN
ET
DE
RU
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R.
DU B
OYER
RUE
NE
R
DE BEAUE G.
UCHES
QUI BOIT
RU
ST-JOSEE
PH
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D
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CLA
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IRE
R.
VICTO
ENCLOS DE
LA RÉSISTANCE
AR
ILL
LA
PA
EMÉR SS. PA
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ILLIO
N LAN. DE LA
CETTE
GA
ÉCOLE
NATIONALE
SUPÉRIEURE
MARITIME
DE
PASS
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AU
LA PI E
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PLACE
JOSSEAUME
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RUE BLATRERIE
RUE
ES
RB
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AS
OM
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RIA
UB
TH
NG
RA
ELL
ND
TEA
HA
ST-
HÔTEL DE
L’UNIVERS
EA
PLACE
CHATEAUBRIAND
U
FOSSE AUX LIONS
ITE
ER
RTIE
R
GA
NT
S CA
BE
AR
GU
QUE
AR
JAC
M
RUE
R.
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BIDOUANE
PORTE DES CHAMPS
VAUVERT
MUSÉE D’HISTOIRE
DE LA VILLE
HÔTEL DE VILLE
(CHATEAU DE LA
DUCHESSE ANNE)
PORTE
SAINT-VINCENT
7 - HÔTEL DE L’UNIVERS
10 - THÉÂTRE CHATEAUBRIAND
Rencontres (80 places) Place Chateaubriand
Billetterie (sauf spectacles et concerts)
Rencontres et projections autour de la mer, de l’exploration et du voyage (280 places)
8 - HÔTEL CHATEAUBRIAND
Salle Canada
Ateliers et goûters littéraires sur inscription uniquement. Place Chateaubriand
9 - ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE
MARITIME (ENSM)
Chapelle : MAISON DE L’IMAGINAIRE : Rencontres,
démonstrations et jeux autour de toutes les littératures de l’imaginaire
Foyer : Exposition
Salle 1 : projections et rencontres (100 places)
Salle 2 : rencontres (100 places)
Salle 3 : rencontres (150 places)
11 - MAISON DU QUÉBEC
Rencontres et lectures autour du Québec et de toutes
les littératures de langue française, du Maghreb à
Haïti, de la Bosnie à Israël÷÷…
12 - SALLE SAINTE-ANNE
« Besoin de poèmes » tous les après-midi
I 12
INFORMATIONS PRATIQUES
TARIFS
HORAIRES
Entrée plein tarif : 12 euros
Tarif réduit : 8 euros (moins de 18 ans, étudiants,
handicapés, chômeurs)
Tarif groupe (10 pers. minimum) : 8 euros
Pass 3 jours : 27 euros
Enfants de moins de 10 ans : gratuit
Ouverture des billetteries : 9h
Accès aux lieux : 9h30
Début de la programmation : 10h
Concert au Théâtre de Saint-Malo : 12 euros
« Oum, la diva du Sud marocain » : samedi 10 juin,
12 euros
En vente en ligne (prochainement), à la billetterie
du festival et sur place (jusqu’à 1h avant le spectacle)
Salon du livre :
Entrée libre le vendredi 6 juin 2014, de 9h30 à 18h.
Ouverture du salon du livre, samedi 7 juin, dimanche
8 juin et lundi 9 juin, de 9h30 à 20h.
Attention, les salles ne sont pas vidées à la fin des
séances
BILLETTERIES
Billetterie en ligne jusqu’au lundi 26 mai 2014 : http://illeetvilaine-prestataire-billet.for-system.com/
z8501e4x12132_fr-Reservation-pour-le-Festival-Etonnants-Voyageurs.aspx?Param/IdProprio=936
À Saint-Malo, avant le festival : jeudi 5 juin et vendredi 6 juin, à l’accueil du « Salon du livre », de 10h à 20h.
Pendant le festival, trois billetteries disponibles : petit chapiteau Quai Duguay-Trouin (billetterie principale,
face au palais du Grand Large), Cinéma Le Vauban, Théâtre Chateaubriand (intra-muros).
ACCÈS, HÉBERGEMENT, TRANSPORT
En voiture : parking Paul Féval (près de l’Hippodrome), depuis Rennes, suivre les panneaux lumineux,
direction « Saint-Malo Centre ». Parking payant ouvert de 9h00 à 22h00. Des navettes gratuites, toutes
les 15 à 20 minutes, effectuent le trajet jusqu’aux pieds des remparts (arrêt face à l’office de tourisme).
En bateau depuis Dinard : les vedettes assurent en une dizaine de minutes la liaison entre Dinard et SaintMalo de 9h00 à 20h00 pendant toute la durée du festival. Renseignements sur le site de la Compagnie
Corsaire.
En Bus : plus facile et plus pratique, choisissez le bus pour vous rendre au Festival : ligne C1 et C2, un départ
toutes les 10 minutes.
Renseignement : guichet gare TGV, au 02 99 40 19 22 ou sur www.ksma.fr
En train : consulter le site de la SNCF. Comptez 20 min à pied entre la gare et le Grand large.
Hébergement : contacter l’Office de tourisme : www.saintmalo-tourisme.com ou 0825 135 200 (0,15 euros/mn)
PRESSE
Le site internet du festival met à la disposition des journalistes un espace « Presse » dans lequel vous pouvez télécharger des
visuels de l’affiche, demander le formulaire d’accréditation…
Les demandes d’accréditation se font également par mail : [email protected]
Les accréditations sont à retirer au Service de presse du festival (deuxième étage du Grand Large, salle Lamenais 1)
à partir du jeudi 5 juin à 9h30.
I 13
L'ÉQUIPE DU FESTIVAL
ASSOCIATION ÉTONNANTS VOYAGEURS
24, avenue des Français-Libres, 35 000 Rennes
T. 02 99 31 05 74 / [email protected]
Directeur du festival : Michel Le Bris
Directrice adjointe : Mélani Le Bris
Programmation, actions éducatives, jeunesse : Agathe du Bouäys, assistée d’Audrey Le Bail
Programmation, édition, site internet : Lucie Milledrogues assistée de Valentin Le Cueff et Benjamin Dias
Pereira
Café littéraire : Maëtte Chantrel
Festival du film : Patrice Blanc-Francard et Nathalie Georges
Expositions : Lénaïck Durel assistée de Mathieu Paton et à Saint-Malo de Fabrice Angelliaume, Anne-Isabelle
Le Touzé, Julien Duporté
Besoin de poème : Yvon Le Men
Conception et réalisation du site internet : Yannick Fortin
ORGANISATION
Administration / production : Marie Ruault, assistée de Jennyfer Alignol et Myriam Ameur
Assistante organisation : Gaëlle Guiho (chargée des bénévoles et de la gestion des stands)
Assistante logistique : Marion Hervé
RÉGIE
Régie générale : Jean-Yves Philippe et Jean-Pierre Jouin
Équipe régie à Saint-Malo : Sébastien Izzo, Olivier Tanguy, Éric Verlet, Yann Argenté, Ronan Cornou, Arnaud
Jolif, Jacques Marmion, Michel Loidan et les techniciens de la Ville de Saint-Malo
DUPLEX AND CO
Organisateurs d’événements
COMMISSARIAT DE SALON : Olivier Pouteau et Bénédicte Briand, assistés de Carole Pirotais et Marie Racouët
2 ter, ruelle des Vignes, 35 160 Talensac
T. 02 99 31 57 24 - 06 64 44 20 14 / [email protected]
FAITS & GESTES
Organisations d’événements culturels, conseil en communication et service de presse
10, rue des Messageries, 75 010 Paris
T. 01 53 34 65 84 / [email protected]
Directeur : Serge Roué
Service de presse et partenariats médias : Laurent Delarue, assisté d’Alexandra L’Huissier
Communication et coordination des partenariats : Virginie Pailler, assistée de Caroline Pochart
CONCEPTION GRAPHIQUE
Erwan Le Moigne
T. 06 74 63 55 17 / [email protected]
EN COLLABORATION AVEC LA VILLE DE SAINT-MALO
I 14
ETONNANTS-VOYAGEURS.COM
LES ARCHIVES VIDÉOS D’ÉTONNANTS
VOYAGEURS : 20 ANS DE RENCONTRES
LITTÉRAIRES EN LIGNE
En 2012, Étonnants Voyageurs a entrepris un vaste
projet de numérisation de ses archives filmées
depuis la création du festival en 1990 afin d’offrir sur
son site internet des documents inédits qui retracent
plus de 20 ans de rencontres littéraires. Un énorme
travail de transcription d’abord, et de derushage,
qui nous aura pris plusieurs mois… les voici en
ligne ! Autant de moments forts et de rencontres
uniques à voir ou à revoir, qui auront marqué de leur
empreinte le festival : Ella Maillart partageant le plateau avec Théodore Monod et Anita Conti, ou encore
Alvaro Mutis en tête à tête avec Hugo Pratt, sans
oublier Nicolas Bouvier, Robert Doisneau, Jim Harisson, Jacques Lacarrière, Jean-Claude Izzo, Patrick
Chamoiseau mais aussi Alain Mabanckou, J.M.G. Le
Clézio, Anna Moï, Dany Laferrière… et tant d’autres.
Naviguez à travers la collection des archives vidéos
du festival et découvrez les acteurs d’une littérature-monde, écrivains voyageurs, maîtres de l’imaginaire et témoins de leur temps.
Avec le soutien de la Ville de Saint-Malo, de la DRAC
Bretagne et du Ministère de la Culture et de la Communication.
SUIVEZ ÉTONNANTS VOYAGEURS TOUTE
L’ANNÉE
Après le festival, les rencontres du café littéraire et
les grands débats sont mis en ligne en vidéo, ainsi
que l’intégralité des rencontres enregistrées en Mp3.
Notre site Internet est également le prolongement
des éditions d’Étonnants Voyageurs à Haïti et en
Afrique : vous pouvez ainsi retrouver le programme,
les invités, les photographies et la revue de presse
complète de l’édition de Rabat qui s’est tenue en
mars 2014.
Enfin, le site se veut la vitrine de la « Littérature-monde » et de son actualité, ainsi qu’une
chambre d’écho des activités de la Word Alliance
et des initiatives de nos partenaires : les festivals
d’Édimbourg, de New York, de Berlin…
Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter :
@FestivalEV.
FAITES CONNAISSANCE AVEC NOS
INVITÉS
Toutes les biographies des auteurs participant à
l’édition 2014 sont accessibles en ligne. Cette année,
grâce à la numérisation de nos archives, nous proposons une nouvelle présentation de nos invités avec
différents onglets pour une meilleure circulation
sur le site : une page comportant une BIOGRAPHIE
rédigée par nos soins, un onglet ACTUALITÉ avec le
dernier roman, essai, bd, film, et dans la mesure du
possible, une revue de presse des meilleurs articles
publiés ; un onglet ŒUVRE avec une bibliographie/
filmographie complète ; un onglet PORT-FOLIO
avec des photographies de l’invité prises au cours
des précédents festivals ; un onglet VIDÉOS avec
les vidéos des cafés littéraires de l’invité lors de
précédents festivals, classés par année ; un onglet
DÉBATS AUDIO avec les enregistrements des débats
des années précédentes. Au lendemain du festival,
ces pages sont enrichies par les captations sonores
ou vidéos des rencontres auxquelles l’auteur a participé. Dans la colonne de droite : des informations
complémentaires avec les VIDÉOS des GRANDS
DÉBATS auxquels l’invité a participé et une rubrique
qui recense tous les articles concernant l’invité sur
le site du festival.
Rassemblées année après année dans une rubrique
DICO DES AUTEURS, ces pages forment aujourd’hui
une riche base de données compilant des informations sur plus de 2 000 auteurs.
I 15
CAHIER 2 :
LES THÈMES DU FESTIVAL
Édito de Michel Le Bris
Demain, la guerre ?
Brésil, Chine, Méditerranée : figures d’un monde en mouvement
Dire le nouveau monde : Crise de la presse, printemps des voyageurs,
santé du romanesque
Le réveil des grandes puissances mythologiques
Identité-monde, France multiculturelle ?
Quelques grandes rencontres…
I 16
I 17
« IMAGES DU MONDE QUI VIENT »
25e édition d’Étonnants Voyageurs. Et la même conviction, affirmée depuis
sa création, que ce sont les écrivains, les cinéastes, les artistes, qui nous
disent l’inconnu du monde qui vient, en annoncent (en inventent ?) les
rythmes, les images, les paroles neuves.
Brésil, Chine, Maroc, printemps arabes, Méditerranée, Ukraine, et France,
bien sûr (entre autres) 250 invités venus de plus de 40 pays : multiples
sont les visages du nouveau monde présents à Saint-Malo, ce printemps.
Multiples, et pourtant accordés : notre monde, déjà. Toujours à découvrir.
Demain, la guerre ?
Il déferle, ce monde, avec la violence d’un séisme,
emporte tout sur son passage, met à mal nos repères
les assurés, ébranle les sociétés dans leurs tréfonds,
avec la formidable énergie de ce qui naît.
Brésil, de la prolifération démente de mégapoles en
croissance exponentielle, broyant les identités et les
cultures, à celle d’une nature menacée, dévastée,
pourtant omniprésente, Brésil sombre, violent, et
prodigieusement vivant.
Chine, si différente et si semblable, dans la
monstrueuse expansion de ses cités tentaculaires,
autre de ces grands pays que l’on dit « émergents »,
où s’annonce peut-être notre futur.
Révolution culturelle des « Printemps arabes », effervescence de la jeunesse marocaine, enjeux méditerranéens dont nous avons pu prendre la mesure
lors de notre festival à Rabat-Salé en mai dernier,
et dont on trouvera ici le prolongement.
Et puis aussi l’Ukraine. Et la France où il nous semble
que se délite peu à peu le lien social. Bien inquiétant
nous paraît ce monde nouveau, où se multiplient les
zones de fracture. Demain, la guerre ?
Grande Guerre : poser au passé les
questions du présent
D’autant plus étranges nous paraissent bien des
commémorations de la Grande guerre, comme
pensée hors le monde, réduite à un affrontement
franco-allemand, Verdun, les tranchées. Quand elle
fut mondiale, se prolonge au-delà de 1918 par les
guerres russo-polonaises, gréco-turque, et sur le
front d’Extrême-Orient. Penser la Grande guerre ?
D’abord, un séisme culturel : la disparition d’un
monde, le surgissement d’un autre. On n’écrira plus,
on le filmera plus, on ne pensera plus son rapport
aux autres et à soi-même comme avant. Elle fut la
première mondialisation. Nous vivons la seconde.
Et l’on ne pose jamais au passé que les questions
du présent. Penser la Grande guerre : penser notre
présent. C’est du moins ainsi que nous l’avons voulu,
avec les festivals amis de la Word Alliance. Trois
journées donc de débats. Demain, la guerre ?
Crise de la presse, printemps des
voyageurs, santé du romanesque
Ce monde sera dit, sera pensé, ou il sera subi. Mais
à autre monde, autres mots, autres regards, autres
rythmes. Le signataire de ces lignes fut un des créateurs de Libération. Avec la conviction ancrée que
son monde, notre monde, alors, était sans « voix au
chapitre » dans le concert de médias traditionnels
sourds, aveugles – et pour tout dire, gâteux. Un autre
monde, qui exigeait d’autres manières de dire, et
d’abord, toute idéologie en suspens, d’y aller voir,
de se frotter à lui. Ce fut Libé, ce fut Actuel, d’autres
encore – Étonnants Voyageurs procède de la même
exigence.
Aujourd’hui : crise de Libé, presse quotidienne
malade, hebdos tous semblables – nous parlent-ils
du monde, encore, ou de leur monde, dont on se
fiche ? Apparition des « mooks », nouveaux médias,
nouvelles écritures. Et parallèlement printemps des
écrivains-voyageurs, vitalité du romanesque. Et si
l’on s’interrogeait ?
I 18
Le réveil des grandes puissances
mythologiques
Un nouveau monde, et nous sommes devant lui,
entre fascination et angoisse, comme les enfants
des contes, perdus dans les forêts obscures – et
nos récits, les grands mythes fondateurs, nous sont
comme les petits cailloux laissés pour tracer des
chemins. Star Wars, Tolkien, Super héros, Game of
Thrones, prolifération de séries, de films, de romans,
de B.D., de jeux vidéos : le retour des grandes puissances mythologiques. Pour fuir le réel, comme le
professent les beaux esprits ? Non : pour l’habiter,
quand il redevient inconnu. Trois journées aussi
pour explorer les puissances de l’imaginaire. Avec en
avant-première, le film sur Tolkien attendu depuis
des années ! Entre autres.
Identité monde, France
multiculturelle ?
La « crise » ? D’abord, un changement de coordonnées
mentales. Un décentrement obligé du regard, dans un
monde devenu multipolaire. La terre, devient ronde,
sans plus de centre. Une si mauvaise nouvelle ? Ou
un espace nouveau, à explorer, et construire ? Avec
le roman comme voie royale pour dire le télescopage
des cultures, dans le monde et en nous ?
Mais pour vivre avec les autres, encore faut-il pouvoir vivre avec soi – d’où nous vient ce sentiment
que nous ne nous aimons plus, que se perd ce qui
fonde « l’être ensemble » ? Et si l’on osait enfin penser une France multiculturelle – si l’on osait penser
une identité-monde française ? Des débats explosifs,
et nécessaires.
Étonnants Voyageurs plus que jamais au cœur du
monde en train de naître.
Michel LE BRIS
I 19
DEMAIN, LA GUERRE ?
On la pensait, d’ordinaire, depuis le sommet : calcul
des puissants de ce monde, ordonnateurs des cataclysmes pour des objectifs déclarés, ou cachés,
conquête de territoires, ouverture de marchés, pouvoir à assurer, précipitant des masses de pauvres
hères sur les champs de bataille au nom de valeurs
à défendre, ou affirmer – territoire de l’historien,
attaché à déchiffrer dans le chaos meurtrier l’ordre
souterrain des raisons qui lui donnent sens…
On la découvre aujourd’hui se diffusant tel un cancer
à la surface du globe, prenant possession, dirait-on,
des esprits, fous de Dieu, terroristes divers, purificateurs ethniques comme pris, tous, dans un vertige illimité de destruction, où le civil devient la
cible, la proie, l’otage de forcenés, et, plutôt que de
guerre civile plus juste serait de dire guerre déclarée désormais aux civils – retour à l’état de guerre
comme état premier du monde et vérité de l’être
humain. Et l’on voudrait, au bord du précipice, la
penser malgré comme extérieure, sauvagerie étrangère à nos valeurs, à notre culture, à notre civilisation vouée aux lumières de la raison : cette guerre
totale, aveugle, mondiale, de dévastation illimitée
s’est d’abord déployée ici, en Europe, en ouverture
du siècle précédent, les lumières de l’Europe, alors,
furent d’abord celles des incendies dans lesquels un
monde disparut. Espace halluciné que pressentent ou
explorent artistes et écrivains, quand c’est l’homme
lui-même qui devient un continent inconnu, Conrad
au cœur des ténèbres, Junger disant la guerre expérience intérieure fondatrice, Céline au bout de la
nuit, en écho des Réprouvés d’Ernst von Salomon,
Breton résumant l’acte surréaliste le plus authentique au fait de descendre dans la rue et de tirer
dans la foule au hasard.
Ici, plus d’ordre, secret ou explicite, de « raisons »
à la guerre, plus de « raison de la guerre », mais un
puits noir sans fond au cœur du monde – et au
plus profond de soi. « Ce soir… j’ai vu les bords de
l’humanité – j’ai aperçu le noir et le vide autour de
la terre » écrit Teilhard de Chardin au front, que cite
André Gluksmann en ouverture du texte de Junger,
La guerre comme expérience intérieure.
Ici, nous sommes au cœur même des enjeux de la
littérature, bien loin des postures vaines, des modes
et des bavardages mondains – et c’est pourquoi nous
en avons fait, cette année, notre thème majeur.
Grande Guerre : poser au passé les
questions du présent
La Grande guerre : avec elle commencent les temps
modernes. Un monde, oui, disparut – comme si,
toutes amarres rompues, le monde pris de vertige
s’était autodétruit, avec une rage aveugle, jusqu’à
ne plus rien laisser de lui, à commencer par le plus
intime de chacun. Jamais, à l’échelle de la planète,
n’avaient été mobilisées toutes les ressources
humaines et techniques pour se détruire, comme
si la vie ne s’éprouvait à sa plus grande intensité
que dans l’acte même de son anéantissement, dans
l’ivresse d’une déflagration emportant tous les
cadres de notre vie civilisée et ses supposées valeurs
ou garde-fous. Comment réduire encore la guerre
à des « conflits d’intérêts », calculs de politiques ou
de marchands de canons ? Le simple constat de la
disparition d’un monde et du surgissement d’un nouveau montre bien que « quelque chose » au cœur
de ce chaos a surgi, s’est emparé de tous et a tout
emporté, à commencer par les calculs de tel ou tel
stratège. « Quelque chose d’autre » dans le monde –
et en soi, quand on éprouve que cet « ennemi » que
l’on s’acharne à détruire a votre propre visage. Ce
« quelque chose d’autre » qu’interroge sans relâche
la littérature…
Nous vivons un nouveau basculement de monde. Qui
sera subi, s’il n’est pas pensé, et dit. Comme dire
ce basculement ? Comment dire la guerre, quand
elle vous renvoie à un puits sans fond ? On ne pose
jamais au passé que les questions du présent. Penser
la Grande guerre : penser notre présent. C’est du
moins ainsi que nous l’avons voulu, avec les festivals
amis de la Word Alliance. Trois journées donc de
débats. Demain, la guerre ?
Avec la Word Alliance
Guerre mondiale, débats mondiaux : nous avons
décliné ces interrogations en une série de thèmes,
qui se trouveront repris tout au fil de l’année par les
différents festivals de la Word Alliance. Après une
année consacrée aux enjeux de la littérature alors
que nous changeons de monde, qui aura vu 14 festivals et plus de 400 écrivains participer aux débats
engagés (la « World Writers’ Conference ») place donc
à une année « Words and War » !
I 20
Les rencontres
Des débats mobilisant chacun une vingtaine d’écrivains, repris de festival en festival par les membres de
la Word Alliance pour un vaste tour du monde des écrivains et des artistes : Jaipur Literature Festival,
Bookworm Festival de Pékin, Edinburgh Book Festival, Melbourne Writers Festival, Berlin International
Literature Festival, Toronto International Festival of Authors...
Avec : Serge BRAMLY – Alain BUU – Sorj CHALANDON – Françoise CLOAREC
– Velibor COLIC – Didier DAENINCKX – Patrick DE SAINT EXUPERY – Marc
DUGAIN – Hakan GUNDAY – Jean HATZFELD – Alan HOLLINGHURST – Drago
JANCAR – Andreï KOURKOV – Michel LE BRIS – Hervé LE CORRE – Colum
MCCANN – Alain MINGAM – Hubert MINGARELLI – John MORRIS – JeanPierre PERRIN – Jean ROUAUD – Pierre SCHOENTJES – Elizabeth SPELLER –
Wojciech TOCHMAN – Larry TREMBLAY – Chris WOMERSLEY
POURQUOI AIME-T-ON LA GUERRE ?
ÉCRIRE LA GUERRE
La question qui choque, pour sortir une bonne fois
du rabâchage des (faux) bons sentiments et des pensées édifiantes. Qui n’est pas pour la paix ? Mais
combien, disant cela dans un monde en guerre, ne
souhaitent pas, simplement, ne rien voir, ne rien
savoir, « avoir la paix » ? Les valeurs si aisément
brandies, et qui donnent sens à la vie, les raisons
de vivre, en somme, ne sont-elles pas aussi des raisons de mourir – qui érigent la liberté en valeur
suprême ne dit-il pas par là même : plutôt mourir
pour elle que vivre à genoux ? Dès lors : avoir la paix
ou vouloir la paix ?
Mais aussi, au sortir de l’expérience terrifiante de
la Grande guerre : comment penser le vertige de
destruction qui a emporté le monde, et chacun dans
ce monde ? « La volupté du sang flotte au-dessus de
la guerre comme la voile rouge des tempêtes au
mât d’une sombre galère, son élan sans limites n’est
comparable à l’amour » écrit Ernst Junger. Renchérit
Georges Bataille. Et tellement d’écrivains… « Faites
l’amour, pas la guerre » disait la jeunesse dans les
années soixante – un slogan illusoire ?
Le surgissement de « quelque chose d’autre » que
tout emporte dans une ivresse d’anéantissement :
l’homme qui sort de la guerre est devenu pour luimême un continent inconnu. Pourquoi aimons-nous
la guerre ?
Comment dire la guerre ? Comment, au plus simple,
dire la vérité de l’expérience vécue, donner à voir,
à entendre, donner la parole aux sans voix, quand
de toutes parts se déchaînent les discours de propagande ? Mais la guerre conduit bien au-delà : au
sentiment de vivre une expérience psychologique,
métaphysique, fondamentale, révélant « au cœur des
ténèbres » une dimension jusque-là inconnue, ou
refoulée, de l’âme humaine. Avec ce soupçon, alors,
que cette puissance de destruction à l’œuvre sur les
champs de bataille est celle aussi de l’enfantement
d’un nouveau monde – que renforce la révolution
de 1917…
Écrire la guerre : après elle, on n’écrira plus de la
même manière, on ne filmera plus, on ne pensera
plus son rapport aux autres et à soi-même de la
même manière. Comme si les conventions anciennes
devenaient des formes vides, insupportables.
Écrire la guerre : une question qui interpelle les
écrivains, alors, et continue de le faire au long du
siècle. Et aujourd’hui plus que jamais. Parce qu’elle
renvoie à l’essence même de la littérature.
I 21
AVANT-GARDES ET ANNÉES FOLLES
LA FIN DES EMPIRES
Futurisme, dadaïsme, constructivisme, cubisme,
vorticisme, expressionnisme… S’il est vrai que ce
sont les artistes qui à chaque fois donnent à voir
l’inconnu du monde qui vient, les mutations des
sensibilités, alors on peut dire que les révolutions
esthétiques du début du XXe siècle disaient tout à la
fois la fin du monde et de ses modes d’expression :
la guerre menée dans le domaine de l’art. Et ce n’est
pas un hasard si les avant-gardes ont le vent en
poupe à l’orée de la Grande guerre : 147 expositions
en Europe en 1913, 149 en 1914.
Nombre d’entre elles verront dans la révolution de
1917 comme un écho à leurs attentes – idéologies
esthétiques et politiques entameront alors un dialogue parfois difficile…
Quel bilan tirer aujourd’hui de cette aventure, alors
que disparaît peut-être le monde que les unes et
les autres annonçaient – et que naît un nouveau ?
Années folles, « roaring twenties » : un vent de
liberté, au sortir de la guerre balaie le vieux monde,
des deux côtés de l’Atlantique. Si les valeurs de
celui-ci sont mortes dans la boue des tranchées,
alors tout reste à inventer. Souci d’oublier les horreurs de la guerre, de s’étourdir après tant de souffrance, mais aussi volonté d’affirmation de valeurs
autres : mouvements féministes radicaux, « flappers »
en Amérique, « garçonnes » en Europe, mouvement
de la jeunesse comme le monde peut-être n’en avait
jamais connu, revendication d’une sexualité plus
libre, « âge du jazz », Harlem Renaissance, début de
la fin des empires, utopies révolutionnaires, cours
nouveau de l’ethnologie quand on se tourne vers
les autres cultures, en quête de manières d’être
nouvelles, mais aussi cultures et communication
de masse, mutations technologiques entraînant des
mutations culturelles, et naissance de la société de
consommation, comme si, sans plus de visée d’un
futur l’on s’entendait à vivre au présent, à tout brûler dans l’instant – jusqu’à ce que la crise de 1929
sonne la fin de la partie. Films, romans, sont nombreux à se tourner de nouveau vers ces années de
fièvre. Ont-elles encore quelque chose à nous dire ?
Elle a souvent été décrite comme « la der des ders »,
« la guerre qui met fin à toutes les guerres », mais
rien ne pouvait être plus éloigné de la vérité. Bien
que neuf millions de personnes aient péri entre
1914 et 1918, le XXe siècle était appelé à devenir le
plus sanglant de l’histoire de la planète. La Grande
Guerre n’était que le début d’un séisme politique
qui continue à avoir un impact sur les relations
internationales un siècle plus tard. Parallèlement à
l’effondrement des empires allemand et austro-hongrois au lendemain de la guerre, l’Empire ottoman a
connu une fin brutale peu de temps après, lorsque
la Turquie a déclaré son indépendance. Pendant ce
temps la révolution bolchevique de 1917 a entraîné
la fin du régime autocratique tsariste en Russie,
et quelques années après, la naissance de l’Union
soviétique allait annoncer l’avènement d’une superpuissance. Plus à l’ouest, bien qu’ils soient apparemment sortis victorieux de la guerre, les secousses
allaient affaiblir les empires britannique et français et les États-Unis apparaîtraient comme la plus
grande puissance du monde. Comment les écrivains
ont-ils commencé à appréhender ce déplacement
des plaques tectoniques du monde géopolitique ?
Et dans quelle mesure, face à ces bouleversements
gigantesques, les gens ont-ils cherché dans les arts
et la littérature des éléments de compréhension ?
I 22
HISTORIENS ET ÉCRIVAINS FACE À LA
GUERRE
CONTRE LA PROPAGANDE, LA LITTÉRATURE
Rendre compte du prodigieux ébranlement que fut
la Grande Guerre, la disparition d’un monde, la
naissance d’un autre, ou de plusieurs autres : un
immense défi, pour l’historien.
Au moins aussi grand que celui lancé aux écrivains,
mais différent. L’un, penseur de la continuité, déploie
ses séries causales et suppose, plus ou moins, que
tout texte est le produit de ses contextes. L’autre
par le simple jeu de ses personnages, pose l’inverse,
qu’est texte ce qui échappe à ses contextes. L’un
(l’historien) est à l’aise dans la continuité, l’autre
(l’écrivain) dans les ruptures – alors que ce sont
peut-être ces dernières qui font l’histoire. L’un se
veut scientifique, en oubliant que l’histoire est aussi
narration. L’autre, écrivain, veut affirmer que la littérature dit quelque chose qui ne peut pas se dire
autrement – un « quelque chose » d’essentiel qui
échappe à la science de l’historien.
L’historien et l’écrivain face à la guerre – il se pourrait que ce face à face soit toujours actuel, qui nous
renvoie à une vérité de la littérature.
Écrire en guerre. Écrire la guerre. Pour ces écrivains soucieux d’abord de témoigner au plus près
des faits comme pour les écrivains choisissant la
distance de la fiction, l’exercice de la littérature
aura été, au cœur des ténèbres, de lutter contre la
censure – plus ou moins forte selon les périodes, et
les pays – et contre la propagande. Autrement dit,
de lutter contre les préjugés exacerbés, les appels
à la haine, les stéréotypes – ce qu’en France on dit
« langue de bois ». Fondamentalement : de lutter pour
préserver le sens des mots. De faire qu’à travers les
stéréotypes des langages, les phrases toutes faites,
passe la vérité d’une parole singulière.
À partir de l’expérience des écrivains en lutte pour
dire la Grande guerre, en la rapprochant de l’expérience des écrivains en lutte contre les discours
totalitaires, on peut se demander si cela ne renvoie
pas à l’essence même de la littérature : préserver le
sens des mots.
PS. Pour nourrir la réflexion, une anecdote. Edward
Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud, agent
des plus grandes stars de Broadway pendant les
« roaring twenties », tenu pour l’inventeur de la
science des relations publiques, du marketing, et
de la « communication » au sens moderne, publia en
1928 un livre intitulé… Propaganda. Lequel devint
très vite la Bible des « communicants ». Et fut le livre
de chevet de Goebbels. La littérature contre la « communication » ?
Des films
• 14-18, la Grande Guerre en couleur
De Stefan Mausbach, Stefan Brauburger, Peter Hartl, Christian Frey et Annette Von der Heyde / (ZDF, France Télévisions/2014/3 x 52’)
• La section Anderson (sous réserve)
De Pierre Schoendoerffer (Pierre Schoendoerffer /1967/120’)
• Syrie, instantanés d’une histoire en cours
De Collectif des réalisateurs syriens (Abou Naddara Films/2013/52’)
• War reporter (Il Hay Yrawah)
D’Amine Boukhris (Rives Productions/2013/74’)
• Frères d’armes
De Rachid Bouchareb (Tessalit Productions/2014/50 x 2’)
I 23
BRÉSIL
De la prolifération démente des mégapoles en
croissance exponentielle, broyant les identités et
les cultures, à celle d’une nature menacée, dévastée, pourtant omniprésente, le Brésil d’aujourd’hui,
dont témoigne une nouvelle génération d’écrivains
et d’artistes : sombre, violent, ravagé par la corruption et la misère, que l’on dirait morcelé, au bord
de l’explosion et pourtant unique, dans le tohubohu de ses contradictions, cruel et généreux et
par-dessus tout prodigieusement vivant, inventif,
se recréant sans cesse – le monde même à l’instant
de sa naissance, dans le cratère bouillonnant de
ses puissances mythologiques, primitif et futuriste
à la fois, le monde tel qu’il s’annonce aujourd’hui,
et déferle…
LE BRÉSIL FASCINE. Il fascine comme une figure
majeure du monde en en train de naître, à travers les difficultés mais aussi l’extrême vitalité, la
richesse culturelle de ses « villes-mondes ». Mais il
fascine dans le même temps comme « monde premier », incarné par l’Amazonie, pris au fil des siècles
entre deux visions, contradictoires mais liées, « d’Eldorado » et « d’enfer vert ». Et il fascine, au final, par
la tension créatrice entre ces deux figures.
BRÉSIL SI LOIN, SI PROCHE – plus qu’un pays, un
monde à lui seul, que nous croyons connaître, trop
souvent abusés par de commodes clichés, mais qui
reste à découvrir. Sans doute la génération des
grands auteurs brésiliens, dont Jorge Amado aura été
la dernière grande figure, s’éloigne-t-elle de nous.
Mais gardons-nous de ne chercher dans le présent
que le seul prolongement du passé ! Cherchons plutôt ce qui fait rupture, les modes nouveaux d’expression du Brésil en train de naître devant nous:
les successeurs (Paulo Lins, Luiz Ruffato, Bernardo
Carvalho, Patricia Melo, João Almino, Raimundo
Carrero) et puis aussi, étonnante, la littérature dite
de la « périphérie » née dans les grandes mégapoles
brésiliennes, proche du mouvement « hip hop », Marcelino Freire, Ana Paula Maia, João Paulo Cuenca,
Edyr Augusto.
Films, débats, lectures : le Brésil d’aujourd’hui à travers ses voix nouvelles, à découvrir, tout au long du
festival. Mais aussi le Brésil comme passion française, à travers naturalistes, ethnologues et écrivains. Et une fabuleuse exposition de la B.D. culte
d’André Diniz, inspirée par la vie de Mauricio Hora,
le photographe de la favela Morro de la Providencia,
le maître du photographe J.R..
Avec : João ALMINO – Edyr AUGUSTO – Raimundo CARRERO – Bernardo
CARVALHO – João Paulo CUENCA – Jean-Paul DELFINO – Pascal DIBIE –
André DINIZ – Baptiste FILLON – Marcelino FREIRE – Mauricio HORA – Gilles
LAPOUGE – Paulo LINS – Jean-Yves LOUDE – Ana Paula MAIA – Patricia
MELO – Luiz RUFFATO – Patrick STRAUMANN
Des films
• Brazil Gringa
De Éric Communier (Viva Prod /France Ô/2014/2 x 52’)
• Des hommes qu’on appelle sauvages
D’Alain Gheerbrant (KS visions/1952/95’)
• La cité des hommes
De Fernando Meirelles et Katia Lund (Globo TV/2002-2005/19 x 30’)
• Le sel de la terre
De Ribeiro Salgado Juliano Wenders Wim (2014/100’)
• Les routes de l’impossible :
Brésil, la loi du plus fort
De Philippe Lafaix (Tony Comiti Productions, Carrere Group et France
Télévisions et la participation de France 5/2013/50’)
• Looking for Rio
D’Emmanuel Besnard et Gilles Perez (Canto Bros Productions, 13
Productions/2014/66’)
• Morro Dos Prazeres
De Maria Ramos (KeyDocs, Nofoco Filmes, VPRO TV/2013/95’)
• Pixo
De Roberto Oliveira et João Weiner (Roberto T. Oliveira SCR João
Wainer DP João Wainer ED Carlos Milanez/2009/61’)
• Romances de terre et d’eau
De et Santana Andrea Duret Jean-Pierre (Ex Nihilo/2002/78’)
• Tropicalia
De Marcelo Machado (Bossa Nova Films, Mojo Photos, Amériques Film
Conservancy/2012/87’)
• Viramundo – Un voyage musical
avec Gilberto Gil
De Pierre-Yves Borgeaud (Emmanuel Gétaz (Dreampixies), Frédéric
Corvez et Clément Duboin/2012/95’)
I 24
CHINE
Manifestation organisée dans le cadre de France-Chine 50 - www.france-chine50.com
La Chine d’aujourd’hui déclare Murong Xuecun, l’auteur de Dans la poussière rouge, est un « paradis
pour les romanciers » – entendez bien sûr un enfer,
où règne la corruption, la perte des âmes, la cruauté
sociale portée à son extrême, où des fauves cyniques
s’entre-déchirent. Qiu Xiaolong, interdit de séjour,
traque sans relâche par le biais de son inspecteur
Chen, les soubresauts de la société chinoise, Chan
Koonchung, lui, imagine en une « contre-utopie » un
« empire communiste chinois 2.0 » régnant en maître
sur toute l’Asie, une Chine nageant dans un bonheur
matérialiste parfait, et parfaitement béat – après
avoir été privée de mémoire. La mémoire effacée :
c’est aussi le thème que creuse Xu Xing, figure de
l’underground pékinois, dans ses romans et nouvelles, comme dans son superbe film Ma révolution
culturelle. Un paradis pour romanciers démontre à
sa manière le subtil Li Er : un sandwich où se superposent sociétés prémodernes, modernes et postmodernes, et où chaque auteur se retrouve confronté à
un pouvoir que Murong Xuecun n’hésite pas à décrire
comme « une créature vaniteuse, tyrannique, arrogant […] monstre en phase terminale […] froid, idiot,
mais extrêmement sensible ».
LA CHINE INQUIÈTE, la Chine fascine, où se joue
dirait-on le monstrueux enfantement d’une société
où le totalitarisme communiste et celui d’un marché
sans contrepoids trouvent à se confondre dans une
figure nouvelle. Et elle nous fascine pareillement par
la formidable effervescence créatrice de ses artistes,
cinéastes et écrivains, malgré une censure omniprésente – insolents, rebelles, virtuoses du web et de
l’art du contournement. Nous commençons seulement à en prendre la mesure : en quelques décennies, c’est une autre littérature, un autre cinéma qui
ont ainsi surgi !
BRÉSIL-CHINE : tout paraît les opposer, rythmes,
musiques, histoire, exubérance des corps, rapport
à l’imaginaire, l’une empire longtemps fermé, l’autre
depuis des siècles carrefour de cultures – deux
figures majeures du monde en train de naître. Mais
si opposées, vraiment ? Un point commun, au moins,
les réunit : la force avec laquelle les uns et les autres
nous disent la ville d’aujourd’hui, ces mégapoles
délirantes, forges infernales, volcans en éruption
d’où surgit une nouvelle humanité (inhumanité ?).
À travers romans et films, du saisissant polar-western People moutain, people sea de Cai Shangjun à
A touch of sin de Jia Zhang-ke, plongée hallucinée
dans la violence sociale de la Chine actuelle.
La Chine d’aujourd’hui à découvrir à travers ses
artistes, au fil de ces trois jours.
Avec : Shu CAI – Er LI – Stéphane FIÈRE – José FRECHES – Pierre HASKI –
Nicolas IDIER – Koonchung CHAN – Celia LEVI – QIU Xiaolong – Xing XU –
Xuecun MURONG – Chen ZHI-HENG
Des films
• A touch of sin
De Jia Zhang Ke (Xstream Pictures/2013/130’)
• Les routes de l’impossible. Chine, la vertigineuse vallée des oubliés
De Jeremy Defalt et Hugo Hayat (Tony Comiti Productions, Carrere Group et France Télévisions/2009/50’)
• Ma révolution culturelle
De Xu Xing, François Cauwel et Charlotte Cailliez (Hikari/2008/52’)
• People mountain, people sea
De Cai Shangjun (Sunrise Media/2013/91’)
I 25
MAROC, PRINTEMPS ARABES,
MÉDITERRANÉE
Comment ne pas prolonger ce que nous avons vécu en mars dernier,
à l’occasion de notre édition du festival à Rabat et à Salé ? « Quelque
chose est né » nous écrivait un des participants : quelque chose est né,
que nous ne pouvons pas ne pas prolonger. Nous savons tous qu’ici, en
cette zone du monde, se joue une partie capitale, qui nous concerne
tous.
UN ÉVÉNEMENT
PRÉSENTÉ PAR
Étonnants
Voyageurs Rabat-Salé
FESTIVAL INTERNATIONAL DU LIVRE & DU FILM
du 6 au 9 mars 2014
Un monde en marche
RENCONTRES LITTÉRAIRES
FILMS / SPECTACLES / ATELIERS
Photographie : DR Pejman Parvandi / Conception graphique : www.erwanlemoigne.com
CONTE / POÉSIE / SLAM
etonnants-voyageurs.com
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU ROYAUME DU MAROC / CENTRE CULTUREL RENAISSANCE / CINÉMA 7e ART /
LIBRAIRIE KALILA WA DIMNA / PLACE DE LA POSTE / SALLE BAHNINI / THÉÂTRE NATIONAL MOHAMMED V /
LE PIETRI / THÉÂTRE AQUARIUM / FONDATION ORIENT-OCCIDENT / CINÉMA HOLLYWOOD…
L’INSTITUT FRANÇAIS DU MAROC ET SES PARTENAIRES
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
PARTENAIRES PRIVÉS
MAROC, TOUT D’ABORD, en pleine effervescence,
dont un récent numéro de la revue Europe sur les
nouveaux écrivains marocains montrait à quel point
il se trouve au carrefour de plusieurs mondes, tout
à la fois berbère et arabe, pays le plus proche de
l’Europe, mais aussi, de l’Afrique noire, et ouvert sur
l’Atlantique – diversité qui en fait l’originalité, et
aussi la force… Une belle occasion de découvrir, à
Saint-Malo quelques-unes des grandes figures de la
jeune littérature marocaine, « vivante, diversifiée,
audacieuse » comme le souligne le dossier tout juste
paru de la revue Europe, soucieuse de dire au plus
près la réalité marocaine, assumant désormais l’expression du « je », abordant des thématiques jusquelà taboues ou rarement abordées (corps, sexualité,
passé carcéral, drames de l’immigration) déployant,
pour cela, toute la gamme des moyens d’expression.
MAROC, ET PUIS PRINTEMPS ARABES BIEN SÛR : les
débats à Rabat furent riches, divers, passionnés. On
en trouvera ici quelques échos : ces trois années passées auront eu la violence d’un séisme, traversées
d’immenses espérances, et d’immenses tragédies, où
l’on dirait que tout ce qui fonde « l’être ensemble »,
se trouve mis en question, bousculé, contesté. Nul
ne peut prédire ce qu’il en adviendra, mais il est
par contre certain que le monde arabe s’est mis
en marche.
Une révolution culturelle : le surgissement inattendu
d’une jeunesse entendant prendre toute sa place sur
la scène de l’histoire, à travers des moyens d’expression nouveaux. Et si, comme toujours en ces
moments de rupture, où les modes de représentation
se retrouvent mis à mal (songez à ce que mai 1968 fut
en France, en Europe, aux États-Unis) la question de
sa traduction politique reste posée, il est au moins
sûr que ce qui la porte et nourrit est bien une révolution culturelle, autrement dit une révolution de
la perception de soi dans son rapport au monde et
une révolution dans la manière de l’exprimer. Cette
effervescence était-elle perceptible dans les productions artistiques du monde arabe avant qu’elle
n’éclate au grand jour ? Sous quelles formes ? Quels
liens avec les cultures urbaines qui s’imposent de
par le monde ? Quels liens sont à trouver avec les
modes d’expression des générations précédentes ?
Autant de questions dont il s’agit de débattre…
I 26
ENJEUX MÉDITERRANÉENS, ENFIN. Les drames à
répétition de Lampedusa, le séisme des « Printemps
arabes » qui auront vu le surgissement d’une nouvelle génération et ce qui s’en est suivi, et puis la
guerre israélo-palestinienne : s’interroger sur la
Méditerranée c’est s’interroger sur le tragique de
notre temps. Mais c’est aussi, voulons nous croire,
s’enorgueillir de ce legs essentiel parvenu jusqu’à
nous à travers les siècles : la volonté fragile d’être
ensemble malgré tout.
La Méditerranée, matrice de notre monde, zone de
tous les brassages et de toutes les fractures, sans
cesse déchirée, meurtrie, et toujours renaissante,
hantée par la tentation du tragique, que l’on dit
parfois condamnée au malheur, qu’il ait pour nom
fanatisme religieux, fascisme, nationalismes, « où,
depuis des millénaires, écrit Jean Giono, s’échangent
les meurtres et l’amour ».
Mais Méditerranée aussi mère des cultures, dans un
flamboiement créateur sans équivalent peut-être
dans l’histoire, quand s’opposent et s’illuminent
l’Orient et l’Occident.
Méditerranée millénaire, où le passé, jamais, ne se
laisse oublier, mais où nous pressentons pourtant
que se joue – pour le meilleur et pour le pire ? – une
des figures de notre avenir.
Avec : Salah AL HAMDANI – Khaled
AL KHAMISSI – Mohamed ALFAKHARANY – Kebir M. AMMI –
François BEAUNE – Yahia BELASKRI
– Issandr EL AMRANI – Mathias
ENARD – Colette FELLOUS – Yves
GONZALEZ-QUIJANO – Hakan
GUNDAY – Fouad LAROUI – Georgia
MAKHLOUF – Hind MEDDEB – OUM
– Paolo RUMIZ – Kenza SEFRIOUI –
François TAILLANDIER
Des films
• Al-Halqa, dans le cercle du conteur
De Thomas Ladenburger (Thomas Ladenburger Filmproduktion/2010/90’)
• Art War
De Marco Wilms (Heldenfilms/2013/87’)
• At (H)ome
De Elisabeth Leuvrey (Les écrans du large/2013/54’)
• C’est eux les chiens
De Hicham Lasri (Ali’n Production & Zaza Films/2013/85’)
• Electro Chaabi
De Hind Meddeb (IPS, Studio MASR Production/2013/76’)
• Méditerranée XXI - Méditérranéennes, la force des femmes
De Ruth Zylberman (Zadig et la participation de France5/2013/52’)
• Yémen le cri des femmes
De Manon Loizeau (AMIP et la participation de France5/2013/52’)
I 27
DIRE LE MONDE : CRISE DE LA PRESSE,
PRINTEMPS DES VOYAGEURS, SANTÉ
DU ROMANESQUE
DIRE LE MONDE, en capter la parole vive, saisir le
nouveau à l’instant de son apparition, témoigner,
en tous lieux, faire entendre la voix des sans voix,
proposer dans le chaos du quotidien des lignes de
force, contribuer à mieux lire le monde : c’est l’ambition première du journalisme. D’où vient alors cette
crise de la presse, en un moment, où précisément,
un monde s’efface et où un autre naît, où le nouveau
partout foisonne, et où l’on s’attendrait à ce que la
demande d’informations soit la plus vive ?
LA CRISE DE LIBÉRATION NOUS INTERPELLE TOUS.
Il fut précisément créé pour dire le nouveau, dans
l’après 68. Avec la conviction qu’un monde, celui de
la jeunesse, certes, mais au-delà celui qui venait de
surgir sur la scène de l’histoire restait sans expression propre dans le concert des médias traditionnels.
Un autre monde, à dire. Avec d’autres mots, d’autres
rythmes, d’autres regards : une nouvelle écriture.
Libération, mais aussi Actuel, bien sûr, d’autres
encore sont nés de cette urgence. L’effondrement
des grandes idéologies, l’effacement de leurs grilles
de lectures libéraient un espace immense : pour ceux
qui vécurent cette aventure il s’agissait de se frotter au monde, sans grille de lecture assurée, toute
idéologie en suspens, d’apprendre de lui, d’imaginer
des écritures pour le dire. Étonnants Voyageurs est
né de la même urgence, du même désir de monde,
mais dans le champ de la littérature.
La crise de Libération nous interpelle tous : comment un journal né de l’urgence de dire le nouveau
se trouve-t-il en péril de disparaître quand cette
urgence est à son plus haut ? Le trouble vient quand
les pages et les pages qu’il consacre à sa situation
tournent plus autour de problèmes de recapitalisation que du sens même de son existence, de sa
pratique, de son contenu…
En même temps, cette situation est révélatrice d’une
crise bien plus vaste, qui touche la presse entière,
baisse des ventes de tous les quotidiens, hebdos
tous semblables, ressassement narcissique d’informations sur une médiasphère s’imaginant le centre
du monde – nous parlent-ils du monde, encore, ou
de leur monde, dont on se fiche ?
UN AUTRE MONDE, APPELANT D’AUTRES ÉCRITURES : nous y sommes, pensons-nous, de nouveau.
Et l’apparition des « mooks » tendrait à le confirmer.
Mooks, nouveaux médias, nouvelles écritures, nouvelles pratiques aussi quand chacun, de plus en
plus, se trouve en situation de pouvoir transmettre
des informations, vraies ou fausses, par Internet ou
smartphones. Une Révolution en marche ?
En tous les cas, un débat nécessaire.
Avec : Issandr EL AMRANI, Patrick DE SAINT EXUPERY – Alain DUGRAND
– Tristan SAVIN – Sorj CHALANDON – Frédéric JOIGNOT – Michel LE BRIS –
François SERGENT – Etc
NOUVEAUX MÉDIAS, NOUVELLES ÉCRITURES
En duplex avec le festival de Banff (Alberta, Canada)
À nouveaux médias, nouvelles formes d’écriture – un
espace que nous commençons à peine à explorer.
Et nous savons déjà que la révolution en cours sera
d’aussi vaste ampleur que celle, jadis, de la découverte de l’imprimerie. Comment écrivains, cinéastes,
illustrateurs, éditeurs, pourraient-ils y rester indifférents ? Un programme ambitieux franco-canadien
a été lancé, avec le concours des services culturels
de l’ambassade de France au Canada, qui réunira
des acteurs français et canadiens des nouveaux
médias autour des thématiques des nouvelles
écritures, Lab Émergence, auquel s’associe avec
enthousiasme Etonnants Voyageurs. Une première
résidence / laboratoire aura lieu au Banff Centre, au
Canada (Alberta), du 2 au 7 juin 2014, avec pour but
de croiser le savoir-faire d’auteurs traditionnels et
l’expertise d’intervenants de l’écriture interactive :
ce travail sera restitué sous forme d’ateliers, de
panel, de présentation pour stimuler les interactions
avec le marché, accompagner le financement des
projets initiés lors de la résidence, transmettre de
l’expertise, donner de la visibilité aux participants
et partenaires ». Dans ce cadre de ces échanges sera
donc organisé une rencontre, en duplex, entre le
Banff Center et Etonnants Voyageurs, le dimanche
8 à 18h00, salle Maupertuis.
Avec, côté français : Serge BRAMLY
– Julien DELMAIRE – Mathias ENARD
– Fabienne KANOR –
I 28
DE TOLKIEN À GAMES OF THRONES :
LE RÉVEIL DES GRANDES PUISSANCES
MYTHOLOGIQUES
Star Wars, Game of thrones, Seigneur des anneaux,
légions proliférantes de super-héros, zombies, vampires, vogue du gothique, films, séries, B.D. jeux
vidéos par centaines : pour les beaux esprits, une
fuite dans l’imaginaire (pour ceux-là, dont il faut
supposer qu’ils en sont privés, l’imaginaire est toujours fuite, esquive) devant la dureté du réel. Lequel
est à affronter lucidement, face à face – on peut
juste se demander avec quoi, si nous ne sommes
qu’une part de ce réel, sans possibilité de distance
d’avec lui. Mais ne chipotons pas : s’ils ont raison,
il est clair qu’une bonne partie des habitants de
la planète, toutes zones culturelles confondues, a
choisi de détaler à toutes jambes, et de plus en
plus vite, vers d’autres mondes, d’autres époques,
d’autres manières de vivre et de rêver, laissant les
beaux esprits fixer les barreaux de leurs cages, qu’ils
prennent pour le « réel ».
DE TOLKIEN À GAMES OF THRONES, EN PASSANT
PAR STAR WARS ET LES SUPER-HÉROS : le grand
retour des puissances mythologiques. Pour fuir le
réel, comme le professent les maîtres-penseurs ?
Non : pour l’habiter, quand il redevient inconnu.
Nous sommes, devant ce nouveau monde qui peu à
peu nous enveloppe, comme les enfants des contes,
perdus dans les forêts obscures – et nos récits, les
grands mythes fondateurs, nous sont comme les
petits cailloux laissés pour tracer des chemins.
Nous avons donc voulu trois journées pour explorer
les puissances de l’imaginaire, trois journées pour
prendre au sérieux l’univers de la fantasy. Avec en
avant-première, le film sur Tolkien attendu depuis
des années ! Entre autres. Et une belle brochette
d’auteurs et spécialistes.
Avec : Pauline ALPHEN – Pierre
BORDAGE – Thomas DAY – Victor
DIXEN – Pierre DUBOIS – Irène
FERNANDEZ – Vincent FERRE –
Nicolas FRUCTUS – Sally GARDNER
– Claudine GLOT – Régis GODDYN
– Yves GREVET – Johan-Frederik
HEL-GUEDJ – Andrus KIVIRAHK –
Laure KLOETZER – Laurent KLOETZER
– Olivier LE CARRER – Viviane
MOORE – Isabelle PANTIN – Clément
PÉLISSIER – Alex SCARROW – James
SCUDAMORE – Éric SIMARD –
Vincent VILLEMINOT – Laurent
WHALE
Des films
• Showrunners - Game of Thrones
De Virginie Vosgimorukian (La Famiglia et Orange
ciné max/2014/26’)
• Star Wars. Les origines d’une saga
De Kevin Burns (Prometheus Entertainment, Lucasfilm LTD/2007/91’)
• Super-héros : l’éternel combat
De Michael Kantor (Alternate Current, INA, Ghost
Light Films, avec la participation d’ARTE France/2013/3
x 60’)
• Tolkien, des mots, des mondes
De Simon Backès (Compagnie des Phares &
Balises/2014/55’)
I 29
IDENTITÉ-MONDE, FRANCE
MULTICULTURELLE ?
NOUS NE VIVONS PAS UNE « CRISE », MAIS UN CHANGEMENT DE MONDE, qui exige un changement de
coordonnées mentales. Le monde, de plus en plus,
devient multipolaire, sans plus de centre à partir
duquel tout s’ordonnerait. Et c’est une révolution
dont on commence juste à apprécier les conséquences, qui ébranle l’essentiel de nos sciences
humaines. Exigence nouvelle d’une « histoire globale », croisant enfin les sources, confrontant les
regards, dont Sanjay Subramanyan est une des
grandes figures. Remise en cause des certitudes de
l’ethnologie, quand les peuples concernés prennent
aussi la parole et, plus qu’une « approche de l’autre »,
voient dans les études commises sur eux des miroirs
dans lesquels l’ethnologue jusque-là se mirait. Interrogations nouvelles des historiens et des ethnologues sur les limites de leur science et sur les pouvoirs
de la fiction jusque dans leur domaine. Là aussi, les
prémices d’un séisme…
Notre « Manifeste pour une littérature-monde en
français » participait de cette exigence : en lieu et
place de la vision d’un centre dominant dispensant
ses lumières sur les masses alentour, supposées enténébrées, la revendication d’un « espace-monde » en
français, sans plus de centre, espace de dialogue et
d’échange entre tous sur un pied d’égalité. Condition nécessaire pour une chance enfin de sortir du
« logiciel post-colonial ». Les relations entre les êtres
comme entre les peuples se tissent de conflits surmontés : et il nous paraît urgent, sans rien oublier
du passé, d’oser imaginer des relations nouvelles
– la simple reconnaissance que dans le malheur,
les incompréhensions, les souffrances, mais aussi
parfois des valeurs partagées, des liens se sont tissés,
une histoire commune est née.
MAIS POUR VIVRE AVEC LES AUTRES, ENCORE
FAUT-IL ÊTRE DE CAPABLE DE VIVRE AVEC SOI :
et les débats sans fin sur l’identité française, l’exploitation honteuse de tous côtés des peurs et des
méconnaissances, disent assez que nous ne nous
aimons de moins en moins, que semble se perdre
ce qui jusque-là paraissait fonder « l’être ensemble »
– et que sans la moindre efficacité sont les incantations à des schémas de pensée anciens, supposés
fondateurs, puisque ce sont ceux-là, précisément,
qui paraissent épuisés.
ET SI NOUS OSIONS PENSER AUTREMENT UNE
« IDENTITÉ FRANÇAISE » ? L’entreprise coloniale
s’est justifiée du fait que nous étions supposés être,
Lumières obligent, les porteurs de l’universel : le prix
à payer fut le « choc en retour » de la confrontation
de cet universel à des cultures autres. Et la réfraction
presque immédiate de ces cultures, de ces imaginaires, dans l’espace français, ne serait-ce que du
fait de l’immigration de travailleurs. Cette réfraction,
comme nous le montrent les historiens fut bien plus
importante qu’on ne le croit : l’identité française,
nourrie de ces apports venus de tous les horizons,
s’est ainsi élargie à la diversité du monde Pourquoi
ne pas la prendre comme une chance, aujourd’hui ?
Pourquoi ne pas oser la vivre comme une « identité
monde » ? Ce qui veut dire oser penser enfin une
France multiculturelle, dont on voit mal en quoi
elle serait contradictoire avec le sentiment d’une
citoyenneté commune. Si nous l’osions, au lieu de
nous recroqueviller dans la terreur d’une invasion
des barbares, nous nous donnerions quelques uns
des outils qui paraissent nous manquer pour nous
situer dans le monde actuel.
Un débat qui nous paraît nécessaire – et qui nous
conduit à nous interroger sur la place de la culture
dans la formation de « l’être ensemble ».
Avec (entre autres) : Pascal
BLANCHARD – Didier DAENINCKX
– Claude HASKOLOVITCH – J.M.G.
LE CLÉZIO – Michel LE BRIS – Sanjay
SUBRAHMANYAM – Elisabeth
LEUVREY – etc.
Des films
• Gaël Faye : quand deux fleuves se rencontrent
De Toumani Sangare et Nicolas Bozino (Art2voir Productions et France Ö/2013/53)
• La cour de Babel
De Julie Bertucelli (Les Films du Poisson, Sampek
Productions/2014/79’)
• La traversée
D’Elisabeth Leuvrey (Les Écrans du large/2013/72’)
I 30
QUELQUES GRANDES RENCONTRES…
PASSAGE DES FRONTIÈRES, CONSTRUCTION DE L’ÉTRANGER
Comment se construit la figure de l’étranger, selon
les époques, les cultures ? Comment penser – et
franchir, ou habiter – les frontières ? Comment
accueillir l’autre, en soi ? Gardons-nous ici des idées
simples, dans lesquelles veulent nous enfermer les
possédés du délire identitaire – et les rêveurs d’un
monde sans frontières, à leur manière pareillement
négateurs de l’altérité.
Dans Comment être un étranger, de Venise à Goa,
XVIe-XVIIIe siècle Sanjay Subrahmanyam, figure marquante de « l’histoire globale », suit les trajectoires
de 3 figures de voyageurs, quand naît la conscience
moderne de l’altérité, un prince musulman indien
retenu par les Portugais à Goa, un aventurier anglais
prince à la cour d’Ispahan avant de finir amiral espagnol, un Vénitien qui s’installa comme médecin à
la cour du Grand Moghol et choisit de ne pas rentrer. Dans la Condition cosmopolite, Michel Agier
explore les usages de la frontière non pas comme
barrière mais comme entre-deux mouvant, matrice
d’une autre manière d’être au monde, « où chacun se
trouve confronté au ‘sujet autre’, celui qui, venant
de l’extérieur de mon identité m’oblige à penser tout
à la fois au monde, à moi et aux autres ». Entre-deux
où Paolo Rumiz, dans son magnifique Aux frontières
de l’Europe, de l’océan Arctique à la mer Noire,
découvre le cœur battant de l’Europe. Entre-deux
dont Sami Tchak, Fabienne Kanor, Fouad Laroui,
Khaled al Khamissi font la matière de leurs œuvres.
L’ÉCRITURE DU SILENCE
Pour écouter comme pour voir, il faut d’abord faire
silence – et faire silence en soi…
Raymond Depardon, Stéphane Breton, Xu Xing,
Élisabeth Leuvrey, John Morris, Emmanuel Gras,
depuis des années, sculptent le silence en œuvres
fortes, laissent venir à eux les êtres et les choses,
s’effacent devant leurs paroles, leurs regards, artistes
aussi du non-dit – ce qui nous vaut des films non pas
neutres, anonymes, mais au contraire étonnamment
singuliers, où il nous semble que par leur apparent
retrait leurs auteurs se donnent tout entiers… Et
combien, alors, nous paraissent insupportables ces
films bavards, aux commentaires omniprésents, où
l’image ne vient plus qu’en support d’un discours !
Une nouvelle écriture cinématographique s’impose
de plus en plus, nous semble-t-il, à laquelle nous
tenons à faire la plus grande place, qui fait songer
à ce que les Anglo-Saxons, en littérature, appellent
« creative non fiction ».
UNE BRETAGNE À RÉINVENTER ?
La culture n’est pas seulement une tradition à porter
et transmettre, elle doit être aussi un projet : elle
est l’image que l’on se fait de soi, et que l’on projette vers l’extérieur. De la penser systématiquement
comme héritage (ce qu’elle est, mais pas seulement)
l’a opposée, consciemment ou non, à l’idée même
de développement que seul incarnerait, du coup,
l’acteur économique – quand c’est l’idée que nous
nous faisons de nous-même, au présent, qui peut
nous permettre d’imaginer un futur…
Une Bretagne nouvelle, dit-on, est née à la fin des
années 50, révolution agricole, révolution technologique, entrée dans la modernité, « miracle breton ».
Depuis plusieurs années, et les événements récents
sonnent comme un avertissement, vient une prise
de conscience d’une mutation nécessaire: ce modèle
tant vanté paraît à bout de souffle. Et vient l’urgence
d’en débattre, de se réinventer : notre conviction est
que cette invention passera d’abord par la culture.
Un débat nécessaire, précédé par le film Bretagne
1959-1999 : la deuxième révolution.
Avec : Mona Ozouf, Yann Queffélec, Jean-Michel
Le Boulanger, Michel Le Bris (en cours)
LES ENJEUX DU SPORT
Sport et littérature depuis toujours ont partie liée,
et musique, aussi, ajouteraient les auteurs brésiliens, prompts à philosopher sur le dribble comme
« présence d’esprit du corps », et à vous détailler les
rapports subtils entre l’art du dribble brésilien et la
pratique de la samba, ou définir le personnage du
malandro, petit voyou toujours en lisière de légalités comme « dribbleur social ». Films, rencontres
sous la conduite éclairée de Benoît Heimermann,
avec quelques écrivains « foot de foot » – brésiliens
bien sûr.
Le sport exploration obstinée d’un « au-delà de soi »,
quête de transcendance, élévation – et pour cela
peut-être enjeu capital sous les régimes totalitaires.
Du film superbe de Cedric Klapich sur le record de
Lavillenie aux usines à champions, du miracle que
fut Nadia Comaneci et de la tragédie qu’elle vécut à
l’histoire peu connue de ces « Champions d’Hitler »
glorifiés puis sacrifiés sur l’autel du régime nazi que
Benoît Heimermann explore avec talent, de belles
rencontres en perspective…
ET BIEN D’AUTRES ENCORE...
I 31
CAHIER 3 :
LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL
À la découverte des auteurs :
Les grands débats / Le Café littéraire /
Les petits-déjeuners littéraires / Le Nouveau Monde Le festival dans les quartiers / La Maison du Québec
Les soirées du festival : cinéma et concert
Le Printemps des voyageurs
L’aventure maritime
Besoin de poèmes
Les prix littéraires remis à Saint-Malo
La collection Étonnants Voyageurs / Hoëbeke
La journée professionnelle
I 32
I 33
À LA DÉCOUVERTE DES AUTEURS
Les grands débats
Parce que l’idée de la littérature que nous défendons engage une idée de l’homme, de sa puissance de
création, de sa liberté, celle-ci se trouve au cœur de la réflexion sur les temps présents. Et particulièrement
lors des grands débats qui se déroulent dans la salle Maupertuis et à la rotonde Surcouf. Par ses constants
va-et-vient avec ses éditions à l’étranger, son ouverture sur les écrivains du monde entier, Étonnants
Voyageurs est un formidable laboratoire où découvrir et penser le monde qui vient.
Le Café littéraire
Certains d’entre eux font partie de la famille et vous
découvrirez avec plaisir leur nouveau livre, mais
la plupart vous seront à découvrir. Nouvelles voix
venues du Brésil, de Chine, d’Égypte, du Maroc, et
de toute la Méditerranée, mais aussi de Pologne,
des États Unis, du Québec, de Turquie, d’Estonie,
d’Australie, d’Ukraine… elles nous disent le monde
à travers romans, récits, témoignages, poésie, biographies… Une diversité qui fait la richesse de cette
littérature-monde que nous aimons.
Situé au cœur du Grand Large dans la Rotonde
Jacques Cartier, le Café littéraire a reçu en 22 éditions près de 1 800 auteurs venus du monde entier.
Ses créateurs, Christian Rolland et Maëtte Chantrel
l’avaient conçu comme un lieu vivant et chaleureux,
un lieu où les spectateurs se sentent au plus près des
écrivains et de leurs univers. Parler de l’actualité
des auteurs c’est aborder les thèmes mis en avant
chaque année. C’est aussi provoquer des rencontres
entre des auteurs qui ne se connaissent pas et se
découvrent, révéler la complicité les unissant les
uns aux autres. Le Café littéraire, un lieu apprécié
des auteurs pour mettre en appétit des spectateurs
amoureux des livres et de ce qu’ils nous disent du
bruissement du monde.
Animé par Maëtte Chantrel, avec la complicité et la
compétence de Michel Abescat et Pascal Jourdana.
Tous les Cafés littéraires sont enregistrés en vidéo
et visibles sur le site d’Étonnants Voyageurs.
Les petits-déjeuners
littéraires
Chaque matin, à 9h00 à l’Hôtel de l’Univers et au
Chateaubriand ; un auteur rencontre ses lecteurs
autour d’un petit-déjeuner convivial. Qui n’a pas
rêvé de passer un moment avec son auteur préféré,
dans une atmosphère propice aux confidences ? Le
succès a été tel chaque année, que nous multiplions
les rencontres. Le prix sera celui du petit-déjeuner.
Le Nouveau
Monde
Sur le Sillon, à mi-chemin entre le Grand large et le
cinéma Le Vauban, l’Hôtel Le Nouveau Monde ouvre
à nouveau grandes ses portes à Étonnants Voyageurs.
DES RENCONTRES
Deux salles pour des rencontres avec des écrivains
du monde entier, en tête à tête ou même en solo.
Tous les jours de 10h à 19h
DES APÉROS LITTÉRAIRES
La formule a connu un grand succès l’an passé !
Nous allons donc chaque jour proposer quatre rendez-vous autour d’un verre, l’occasion de rencontrer
un auteur, en toute intimité, au bar du Nouveau
Monde.
Samedi et dimanche à 19h, 4 apéros chaque soir.
Le festival dans
les quartiers
Rencontres littéraires dans les Maisons de quartier
pendant le festival
Tout au long du festival, huit maisons de quartier de
Saint-Malo auront également la chance d’accueillir
des auteurs du festival pour des rencontres privilégiées, en comité restreint, de 10h30 à 12h.
• dimanche 8 juin, Saint-Servan : JeanDidier Urbain / Perrine Leblanc
• dimanche 8 juin, Paramé : Emmanuel Loi
• dimanche 8 juin, Le Levy : Fouad Laroui
• Dimanche 8 juin, ChâteauMalo : Emmanuel Grand
• Lundi 9 juin, La Marne : Bernard Quiriny
• Lundi 9 juin, Quelmer/La
Passagère : Éric Plamondon
• Lundi 9 juin, La Guymauvière :
Dominique Fortier
I 34
La Maison du Québec
Pour la cinquième année, la Maison du Québec à Saint-Malo propose une programmation spéciale pendant
le Festival Étonnants Voyageurs. Elle ouvrira ses portes aux auteurs originaires du Québec.
La Maison du Québec donne rendez-vous aux festivaliers chaque jour pour des rencontres et des lectures.
Au programme : Une plongée dans l’imaginaire québécois, en compagnie de Perrine Leblanc, Dany Laferrière, Michel Vézina, Éric Plamondon, Dominique Fortier, Larry Tremblay, Renaud Jean. Mais aussi
une ouverture au monde à la rencontre des littératures de langue française du Maghreb à Haïti, de la
Bosnie à Israel…
Et la Librairie du Québec sera présente au Salon du Livre avec une sélection de classiques et de nouveautés.
Les Soirées du festival :
cinéma et concert
GRAND CONCERT DE OUM,
LA DIVA DU SUD MAROCAIN
SOIRÉE CINÉMA : « CARICATURISTESFANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE »
Forte personnalité et véritable star de la « soul »
marocaine, Oum combine funk, disco, fusion, jazz et
rythm’n’blues, sans jamais oublier les musicalités de
ses origines sahraouies. Imprégnée du gnaoui dont
elle a su capter l’essence et qu’elle retransmet avec
une émotion toute personnelle, elle nous dévoilera son talent. Une voix à la fois douce, profonde
et suave et un univers doux, libre, parfois irréel,
et surtout sans frontière où l’on parle (en anglais
ou darija) — dans des textes simples et intimistes d’amour, de rêves, de souvenirs, de partage… Toute
la culture hassanie inscrite dans la modernité pour
un concert qui s’annonce comme une promesse !
Théâtre de Saint-Malo, samedi 7 juin, 21h, 12 euros
Un film de Valérie Valloatto (Oï oï oï Productions et
Cinextra Productions/2014/90’) présenté en séance
spéciale lors du Festival de Cannes 2014.
Un état des lieux de la liberté de la presse et de la
démocratie dressé par Stéphanie Valloatto et Cyrille
Blanc qui ont arpenté le monde entier à la rencontre des caricaturistes, de la Russie au Mexique,
en passant par la Chine, les États-Unis, la France, la
Tunisie, la Côte d’Ivoire ou la Palestine.
Cinéma Le Vauban, samedi 7 juin
SOIRÉE CINÉMA : « LE SEL DE LA TERRE »
(SOUS RÉSERVE)
En avant-première le documentaire
de Wim Wenders sur le
photographe brésilien Sebastião
Salgado
Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
(100’) sélectionné au festival de Cannes 2014.
Portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado
et sur son dernier travail : le projet Genesis, dont
l’objectif était de découvrir une partie de la civilisation inconnue de la société moderne. Son fils, le
réalisateur Juliano Salgado, l’a accompagné durant
son aventure.
Cinéma Le Vauban, dimanche 8 juin (en cours)
I 35
LE PRINTEMPS DES VOYAGEURS
Année faste pour les écrivains-voyageurs ! Voilà bien
longtemps que la moisson éditoriale n’avait été aussi
belle, et diverse. Qui a dit le monde réduit à un
village global, sans plus d’espace à explorer ? Plus
vive que jamais, au contraire, paraît l’impatience de
se plonger dans l’inconnu du monde…
Paolo Rumiz, nous livre son livre le plus personnel, descente aventureuse du Pô et voyage en même
temps au plus intime. Tim Robinson arpente sans
relâche les côtes de son coin de Connemara, et c’est
le monde tout entier qui paraît venir à lui – à nous
– dans un livre salué Outre-Manche comme un chefd’œuvre. Kenneth White, retrouvant l’inspiration
de la Route bleue, qui lui valut le Médicis étranger,
nous fait écouter Les vents de Vancouver. Et William
Fiennes nous entraîne très loin à la poursuite des
oies des neiges, dans un texte qui l’a fait comparer à
Bruce Chatwin. John Vaillant, prix Bouvier 2011 pour
Le Tigre, propose cette fois un étonnant voyage au
cœur de la forêt canadienne : L’Arbre d’or. Et Ron
Rash s’entend comme pas un à nous fait sentir l’atmosphère unique des Appalaches dans son dernier
roman, Une terre d’ombre, quand Perrine Leblanc
nous plonge dans les solitudes froides de Gaspésie
dans son deuxième roman Malabourg.
Sylvain Tesson revient à l’écriture de nouvelles,
mais ses personnages, marins, artistes, voyageurs,
prostituées, qui « s’abandonnent à vivre », disent les
facettes de sa vision de l’existence – qu’il n’imagine
pas autrement que voyageuse. Première incursion
également dans le domaine de la fiction de Cédric
Gras, amoureux des confins russes, qui explore ici
le dilemme entre le goût des voyages et l’existence
amoureuse, le désir d’évasion et le besoin d’une
attache. Le Calcutta de Dominique Sigaud n’a que
peu à voir avec celui de Shimona Shina, violent
et tourmenté – preuve que les voyages sont aussi
des voyages intérieurs, et parfois des miroirs où
se perdre… Renaud Jean, lui, bat retraite devant
le tout-numérique, avec un art consommé de la
flânerie vagabonde et distanciée et Lionel Daudet
entreprend de faire le tour de France à pied, exactement, au fil de quinze mois d’aventures à pied,
à vélo, en kayak, en voilier. Jean Didier Urbain
revient sur la figure tant décriée du touriste dans
L’Envie du monde. Après s’être aventuré au plus
loin, sur la route de la soie, voici Bernard Ollivier
au plus près, arpentant les routes de Normandie,
de Rouen au Mont Saint-Michel, et c’est toujours le
même bonheur.
Alain Jaubert imagine la rencontre de deux géants,
Conrad et Rimbaud à Marseille, tandis qu’Alain
Dugrand propose une version revue de son voyage
passionnant et passionné sur les traces de Conrad
en Méditerranée. François Beaune avec la Lune
dans le puits, rassemble 200 histoires collectées
sur tout le pourtour méditerranéen, pour nous dire,
malgré divisions et conflits, la richesse de la culture
méditerranéenne. Benny Ziffer, d’une plume de
poète voyou, au fil de ses errances, nous dessine
les contours d’une Méditerranée diverse et pourtant
une. Dans Tout sera oublié, Mathias Énard nous
plonge dans la mémoire douloureuse de la guerre
des Balkans. Emmanuel Lepage, dessinateur-voyageur, revisite 25 ans après la zone de Tchernobyl
dans deux albums fascinants – et dérangeants.
Bernardo Carvalho est assurément le plus voyageur des écrivains brésiliens, qui nous entraîne de
Saint-Pétersbourg à Grozny et de la guerre de Tchétchénie aux trafiquants d’Amérique du Sud. Descendant de bandits napolitains Gérard de Cortanze a le
sens de la fresque épique et fait traverser les siècles
à son héroïne depuis les massacres de juifs à Grenade en 1066. Et Jean-Paul Delfino, avec Saudade
nous livre son grand roman sur le Brésil.
Enfin, Anne Vallaeys, dans un livre passionné, Le
loup est revenu, nous entraîne avec elle aux côtés
des bergers et nous incite à la réflexion sur la place
du sauvage dans notre culture.
Avec : François BEAUNE – Bernardo CARVALHO – Gérard DE CORTANZE –
Lionel DAUDET – Jean-Paul DELFINO – Alain DUGRAND – Mathias ÉNARD
– William FIENNES – Cédric GRAS – Alain JAUBERT – Renaud JEAN – Perrine
LEBLANC – Emmanuel LEPAGE – Bernard OLLIVIER – Ron RASH – Paolo
RUMIZ – Tim ROBINSON – Shimona SHINA – Dominique SIGAUD – Sylvain
TESSON – Jean Didier URBAIN – John VALIANT – Anne VALLAEYS – Kenneth
WHITE – Benny ZIFFER
I 36
POUR SALUER GILLES LAPOUGE
L’âne et l’abeille est tout simplement un livre de
merveilles. Et Joël Calmettes lui consacre un film
que nous projetterons bien sûr en avant-première.
Occasion de plus, s’il en fallait, de rendre hommage
à l’ami Gilles Lapouge, pilier du festival, membre
depuis sa création du jury du prix Nicolas Bouvier,
superbe écrivain. « On prétend que le charme du
voyage est celui du retour. Il serait plus convenable
de dire que le voyage ne commence qu’après qu’il est
fini. Le voyage n’existe pas. Il n’est que son propre
récit. » écrit dans Besoin de mirages Gilles Lapouge,
grand conteur s’il en est, capable de soutenir avec la
dernière énergie que la terre, d’évidence, est plate
et d’ailleurs d’y croire, mais surtout de nous le faire
croire. Et sous sa plume c’est le monde qui nous
paraît neuf de nouveau, comme saisi à l’instant où
il s’éveille, encore riche de promesses, et chargé
de mystères.
« QUELQUES JOURS ENSEMBLE », LE DERNIER FILM DE STÉPHANE BRETON
À Étonnants Voyageurs, nous aimons infiniment Stéphane Breton, ethnologue bougon, cinéaste hors
pair, fasciné par la solitude et le silence, qui de
film en film construit une œuvre unique, bien loin
des conventions du « regard ethnologique ». Cette
fois : un long voyage dans le wagon de 3e classe
surchauffé d’un train lancé à travers l’hiver russe
à la vitesse d’un âne au galop, en compagnie d’un
ancien tankiste de l’Armée rouge rencontré par
hasard sur la couchette d’en face et qui devient le
commentateur des choses et des gens. Les personnages les plus inattendus montent et descendent,
saucissonnent, bavardent, rêvassent, ronflent – et
surtout racontent leurs vies brisées.
C’est tout simplement superbe – et une belle entrée
en matière pour une grande rencontre sur l’esprit
du voyage et comme celui-ci se passe de motifs avec
quelques uns des meilleurs écrivains-voyageurs :
voyager vraiment n’est-il pas dans le fonds aller
nulle part ?
Et puis une rencontre, bien sûr, sur Conrad, écrivain indispensable, à
l’occasion de la nouvelle édition du livre d’Alain Dugrand, et plein
d’autres encore, à découvrir au fil des trois journées…
Des films :
• Happiness
De Thomas Balmes (Quark Productions et Making Movies Oy/2013/75’)
• Holy field, holy war
De Lech Kowalski (Revolt cinela/2014/105’)
• L’homme qui voulait déplacer la montagne
De Jean-François Delassus (Skopia Films et la participation de France5/2013/52’)
• Le voyage de Kgonta Bo
De Katherine Thompson-Gorry (MC4 et la participation de France5/2014/52’)
• Quelques jours ensemble
De Stéphane Breton (Les films d’ici, Arte/2014/90’)
• Sepideh- Reaching for the stars
De Berit Madsen (Radiator Films/2013/90’)
I 37
AVENTURE MARITIME
Romans, récits de voyages, beaux livres, bande dessinée, riche moisson
aussi cette année, et embarras du choix pour le jury du prix Gens de mer !
Toine Heijmans, prix Médicis étranger, nous livre
avec En mer un thriller haletant, placé sous le signe
de Melville, huis clos terrifiant à bord du voilier
Ismaël pris dans la tempête. Fils de marin, Baptiste
Fillon s’est inspiré des carnets de son père pour un
premier roman de haute volée, Après l’Équateur,
sur un homme pris entre deux mondes, deux ports,
deux familles, entre Marseille et Salvador de Bahia.
Et Isabelle Condou signe un voyage sur l’océan où
ceux qui le contemplent plongent dans leurs propres
abysses quand la découverte d’un clandestin vient
briser l’ordre apparent d’un cargo : Un pays qui
n’avait pas de port.
Place à l’aventure : Michèle Khan, toutes voiles
dehors, nous entraîne aux côtés de Jeanne Barret,
qui fut, déguisée en homme, La Clandestine du
voyage de Bougainville. Pirate quand tu nous tient…
Bjorn Larsson, qui nous avait enchantés avec sa
suite de l’Île au trésor, n’a pu, pour notre bonheur,
résister à la tentation et nous propose La dernière
aventure de Long John Silver. Et Bruno d’Halluin,
dont nous avions tant aimé Jon l’Islandais, revient
avec un grand roman d’aventures maritimes, L’égaré
de Lisbonne, lorsqu’en 1500 l’armada de Cabral passe
le cap de Bonne Espérance.
Alain Hervé, pionner de l’écologie, né à Granville
« les pieds dans la marée » et passionné de voile, nous
prend par la main, pour un tour du monde de ces îles
qui continuent de le faire rêver, et nous avec. Comme
en écho, Édouard Launet nous prend à son bord
dans ses explorations d’un univers magique : les îles
anglo-normandes. Et Hervé Bellec, signe une petite
merveille, Rester en rade. De Brest, évidemment.
Loïc Josse nous avait (presque) tout dit sur les
Terre-Neuvas dans son livre-somme paru chez Glénat en 2010, mais pas sur la morue, sujet inépuisable. Ne manquez donc pas La morue, voyages et
usages. Comme on dit, indispensable ! Tandis que
paraît aux éditions Gallimard sous la direction de
René Estienne un superbe livre, déjà de référence :
Les Compagnies des Indes. Et que Marcel Mochet
rend en photos un superbe hommage aux Ouvriers
de l’Océan.
Chabouté signe une adaptation magistrale du Moby
Dick d’Herman Melville en B.D.
Dominique Le Brun, infatigable anthologiste, après
ses Journaux de baleiniers publie cette année un
livre propre à effrayer les âmes sensibles, et régaler
les autres : Les Naufragés, anthologie. Et Philippe
Grenier publie aux éditions Nevicata Histoires du
bout du monde, anthologie déjà indispensable des
plus beaux textes sur la Patagonie
Des rencontres : Travailleurs de la mer – Fascination de Moby Dick – Patagonie au cœur – hommage à Coloane – Rêveurs
d’îles – Archéologie sous-marine et trésors engloutis – etc... Et un après-midi sur la mer de demain
Avec : Hervé BELLEC – CHABOUTÉ – Isabelle CONDOU – René ESTIENNE –
Baptiste FILLON – Philippe GRENIER – Toine HEIJMANS – Bruno D’HALLUIN
– Alain HERVÉ – Dominique LE BRUN – Loïc JOSSE – Michèle KHAN – Bjorn
LARSSON – Édouard LAUNET – Marcel MOCHET – etc.
Des films :
• En double
De Marc Guyot et Jules Lahana (Marc Guyot et Jules
Lahana/2014/52’)
• Géants de l’océan
De Mark Brownlow (BBC, Subimagery Productions/2012/60’)
• Le mystère d’Atlit-Yam
De Jean Bergeron (Alpha-Zoulou Films pour Radio
Canada/2013/52’)
• Le secret du trésor de Bassas da India
De Karel Prokop (Arte France, Constance
Films/2012/70’)
• Moi Jean Lacombe, marin et cinéaste
De Fabienne Issartel (France Télévisions et
AMIP/2013/52’)
• No man’s land project
D’Éric Coquerel (Nefertiti Production/2011/26’)
• Opération solar
De François Barthe (Flair Production et
France Ô/2013/52’)
• Pourquoi la Rance ?
De Frédéric De Chateaubriand (EDF/1980/24’)
• Tabarly / Colas, vents contraires
De Grégory Magne (La Générale de Production et la
participation de France 5/2014/52’)
I 38
BESOIN DE POÈMES
C’est devenu, avec Yvon Le Men en maître de cérémonie, un rendez-vous obligé de tous les amoureux de
poésie, pendant les trois journées du festival. Située près du théâtre Chateaubriand, la salle Sainte-Anne
est un lieu idéal pour écouter poèmes et chansons. On y est bien assis, on y est comme à la maison, le
dos reposé et les oreilles au calme. On est entre amis, une centaine d’amis. C’est beaucoup et c’est peu.
C’est juste ce qu’il faut pour en parler à la sortie. Et pour en propager l’écho, jusqu’au cœur du festival…
Avec : Salah AL HAMDANI – Shu
CAI – Bernard CHAMBAZ – Jacques
DARRAS – Bruno DOUCEY – Christine
JORDIS – Ahmed KALOUAZ – Sylvia
LACARRIÈRE – Gilles LAPOUGE – PEF
– Jean ROUAUD – Elisa VELLIA
« Que peut faire le feu
s’il n’a pas le bois pour le nourrir
que peut faire le mot
s’il n’a pas la voix pour voyager ?
Le chant seul
te sauve de la pesanteur. »
Yvon Le Men
LES RENCONTRES
Au-dessus, au-dessous de la mêlée
La terre de Gilgamesh, ou La terre
Avec Jacques Darras pour Je sors enfin du Bois de la du déluge
Gruerie (Arfuyen) où il évoque, à travers la mort de
son grand-père en 1914, les points de vue des poètes
allemands et français (il attaque au passage André
Breton) ainsi que Stephan Zweig et Romain Rolland.
Également avec Jean Rouaud pour son livre Un peu
la guerre (où il défend Breton) et Bruno Doucey
pour En pleine figure, les haikus de 14 écrits sur le
vif que préface Jean Rouaud.
Rencontre avec Salah Al Hamdani poète irakien,
animée par Bruno Doucey.
Grand-Père, mère et fils
Auteur de Solitaire et de Guet, traducteur de René
Char, Yves Bonnefoy, Pierre Reverdy.
Avec Bernard Chambaz (Dernières nouvelles du
martin-pêcheur, sur son fils), Ahmed Kalouaz (Une
étoile aux cheveux noirs, sur sa mère et Avec tes
mains, sur son père) et Pef (Ma guerre de cent ans).
Le devisement du monde
Vagabondage avec Gilles Lapouge par ses chemins
buissonniers, jusqu’à ses Brésil réels et rêvés. Et toujours avec Gilles Lapouge, un retour sur les rapports
amoureux entre écrivains français et brésiliens, à
travers l’évocation du mouvement anthropophage
d’Oswald de Andrade lançant le mot d’ordre « Tupi
or not Tupi, that is the question? L’anthropophage
n’ignore pas l’explorateur : de lui, il mange ce qui
mérite d’être mangé »
Hommage à Yannis Ritzos
Avec Sylvia Lacarrière, Bruno Doucey et la chanteuse grecque Elisa Vellia.
Rencontre avec le poète Shu Cai
Le mariage du ciel et de l’enfer
Une évocation d’un poète et penseur hors du commun, qui reste à découvrir : William Blake. Avec
Christine Jordis qui publie un superbe essai, en
forme de biographie et Jacques Darras, qui propose
une nouvelle traduction du Mariage du ciel et de
l’enfer.
Shakespeare, 450 ans après
On le lit toujours avec le même étonnement, de
le découvrir à ce point moderne. Jacques Darras
publie une nouvelle traduction de ses Sonnets. Occasion de se replonger dans l’œuvre pleine de bruits
et de fureurs du maître de Statfford-on-Avon.
I 39
LES PRIX LITTÉRAIRES REMIS AU FESTIVAL
LE PRIX LITTÉRATURE-MONDE
Six années après l’émergence en France et dans le monde du concept de « littérature-monde », l’association Étonnants Voyageurs et l’Agence Française de Développement se sont associées afin de créer le prix
Littérature-monde dont le jury est composé des écrivains Paule Constant, Ananda Devi, Nancy Huston,
Dany Laferrière, Michel Le Bris, Atiq Rahimi, Jean Rouaud et Boualem Sansal.
Remis lors du festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs (6 au 9 juin 2014) aux auteurs de deux ouvrages –
l’un écrit en français, l’autre traduit – publiés en France dans les douze mois précédents, le prix Littérature-monde est proclamé dans les jours précédant le festival. Chaque lauréat recevra de l’Agence Française
de Développement la dotation de 3 000 euros.
En mars 2007 paraissait dans le journal Le Monde
un manifeste « Pour une littérature-monde en français » signé par 44 écrivains. Pour affirmer l’urgence
d’une littérature soucieuse de « dire le monde », de
se frotter à lui pour en capter le souffle, les énergies – autrement dit, d’une littérature libérée des
idéologies qui jusqu’alors prétendaient la régenter.
Le monde : n’avait-il pas été, longtemps, le grand
absent de la littérature française ? Le monde, et avec
lui le sujet, le sens, l’histoire, le « référent », tous
mis entre parenthèses pendant des décennies par
les maîtres-penseurs, inventeurs d’une littérature
sans autre objet qu’elle-même.
Une « littérature-monde » : elle était déjà là, d’autant plus nécessaire qu’un monde nouveau surgissait devant nous, imposant des rythmes, des paroles
neuves. Réfugiée dans les marges, comme toujours.
Des littératures dites de « genre » – génération
nouvelle d’écrivains-voyageurs, nouvelle vague du
« roman noir » – mais aussi dans cette autre marge
des littératures dites « francophones » : là, de jeunes
écrivains surgissaient, porteurs d’une littérature
accordée au monde en train de naître, moins soucieux de se couler dans une culture d’adoption que
de faire œuvre à partir du constat de leur identité
plurielle.
Ceux-là signaient du même coup l’acte de décès
d’une francophonie sur laquelle une France mère
des arts continuerait de dispenser ses lumières, pour
affirmer l’émergence d’un vaste « espace-monde »
en français, sans plus de centre, où la langue, délivrée de son pacte exclusif avec la nation devenait
l’affaire de tous, sans d’autres frontières que celles
de l’esprit.
« Littérature-monde », donc, parce que les littéra-
tures de langue française de par le monde forment
un vaste ensemble dont les ramifications enlacent
plusieurs continents. Et « Littérature-monde » parce
que celles-là nous disent le monde qui devant nous
émerge, et ce faisant retrouvent après des décennies
« d’interdit de la fiction » ce qui toujours a été le
fait des écrivains et des artistes : de donner voix et
visage à l’inconnu du monde, et à l’inconnu en nous.
Cette idée, le festival Étonnants Voyageurs l’aura
portée dès sa naissance, en 1990 : elle est au cœur
même de son projet. Le manifeste de 2008 en
aura souligné l’écho. Colloques internationaux et
ouvrages se sont multipliés depuis, et le manifeste
se trouve étudié dans la plupart des départements
d’études francophones de par le monde. Il nous a
paru d’autant plus nécessaire de redonner la parole
aux écrivains eux-mêmes, en créant un double prix «
littérature-monde », l’un allant à un roman de langue
française, l’autre à un roman étranger traduit, porteurs de cette idée de la littérature. Ce prix, décerné
par un jury d’écrivains, aura vocation à devenir un
grand prix littéraire de Printemps, et sera remis dans
le cadre du festival Étonnants Voyageurs.
En créant ce prix avec le festival Étonnants Voyageurs, dont elle est partenaire depuis 2013, l’Agence
Française de Développement (AFD) souhaite valoriser les voix littéraires qui embrassent le monde
et qui, par le prisme de la fiction, renouvellent la
vision de la réalité économique, sociale et culturelle
des quatre continents dans lesquels elle intervient.
Établissement public et agence gouvernementale,
l’AFD œuvre depuis plus de soixante-dix ans pour
combattre la pauvreté, favoriser le développement
et réduire les inégalités dans les pays du Sud et dans
l’Outre-mer, à travers un réseau de 70 agences et
bureaux de représentation.
Service de presse prix Littérature-Monde : Faits&Gestes, Laurent Delarue 01 53 34 65 84 / [email protected]
I 40
PRIX JOSEPH KESSEL - SCAM
À l’instar de Joseph Kessel (1898-1979), explorateur,
journaliste, grand reporter et écrivain, passionné
de son temps et soucieux d’en rendre compte par
ses reportages et ses romans, le Prix Joseph Kessel
est décerné par la Scam, chaque année depuis 1991,
à l’auteur d’une œuvre de haute qualité littéraire,
écrite en langue française.
Doté de 5 000 euros, le prix couronne un récit de
voyage, biographie, roman, récit ou essai, publié
entre le 1er mars de l’année précédente et le 15 mars
de l’année en cours. Le Prix Joseph Kessel 2014 sera
remis à Saint-Malo, au Festival Étonnants Voyageurs,
dans le cadre d’une après-midi placée sous le signe
de Kessel et de ses héritiers spirituels.
La Scam sera heureuse d’accueillir les « Étonnants
Voyageurs » au cocktail de clôture du festival.
Les membres du jury
Tahar Ben Jelloun, Pierre Haski, Michèle Kahn, Gilles Lapouge, Michel Le Bris, Pascal Ory, Patrick Rambaud,
Guy Seligmann, Olivier Weber (président du jury)
Sélection 2014
• Fariba Hachtroudi, Le colonel et l’appât 455 (Albin Michel)
• Pascal Manoukian, Le diable au creux de la main (Don Quichotte)
• Jean-Pierre Perrin, La mort est ma servante (Fayard)
• Thomas B. Reverdy, Les évaporés (Flammarion, Grand Prix Thyde Monnier de la SGDL 2013)
• Denis Robert, Vue imprenable sur la folie du monde (Les Arènes)
• Jean Rolin, Ormuz (P.O.L., Prix de la Langue Française 2013)
• Shumona Sinha, Calcutta (L’Olivier)
• Sylvain Tesson, S’abandonner à vivre (Gallimard)
Les 10 derniers lauréats du Prix Joseph Kessel - SCAM
2013 Lionel Duroy, L’hiver des hommes (Julliard)
2012 Rithy Panh et Christophe Bataille, L’élimination (Grasset)
2011 Eugène Nicole, L’œuvre des mers (Éditions de l’Olivier)
2010 Florence Aubenas, Quai de Ouistréham (Éditions de L’Olivier)
2009 Erik Orsenna, L’Avenir de l’eau Petit précis de mondialisation II (Fayard)
2008 Sorj Chalandon, Mon traître (Grasset)
2007 Pierre Kalfon, Pampa (Le Seuil)
2006 Pierre Haski, Le sang de la Chine - Quand le silence tue (Grasset)
2005 Anne Vallaeys, Médecins sans frontières, la biographie (Fayard)
2004 Jean Hatzfeld, Une saison de machettes (Le Seuil)
Retrouvez les précédents lauréats du prix sur www.etonnants-voyageurs.com
LA SCAM ET LES ÉCRIVAINS : la Scam, société de gestion des droits, représente 34 000 auteurs, dont 10 000 écrivains, historiens, universitaires, journalistes. Elle est présente au sein du CPE (Conseil Permanent des Écrivains).
Elle défend leurs intérêts, et à cet égard publie, chaque année, son baromètre des relations auteurs/éditeurs.
Enfin, elle les conseille en matière de contrat d’édition, notamment en cette période d’adaptation au numérique.
Dans le cadre de son action culturelle, elle aide les auteurs en phase d’écriture d’un projet, décerne les
Prix Joseph Kessel et François Billetdoux et favorise la présence des auteurs dans les lieux de diffusion,
grâce à un soutien financier apporté aux festivals.
Information Scam : Martine Dautcourt, direction de l’action culturelle, [email protected]
I 41
PRIX OUEST-FRANCE ÉTONNANTS VOYAGEURS
PARRAINÉ PAR SALAÜN HOLIDAYS
Le Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs du roman est décerné à Saint-Malo dans le cadre du festival,
par un jury de dix jeunes de 15 à 20 ans sélectionnés sur lettre de motivation. Il est doté par Ouest-France
de 10 000 euros et d’une campagne de publicité dans le grand quotidien régional.
Les membres du comité de parrainage ont présélectionné les 10 romans finalistes le 26 mars 2014. Dix jeunes
ont été sélectionnés dans toute la France pour composer le jury. Le 17 mai, ces jeunes se retrouveront pour
débattre et garder cinq titres. Ils choisiront leur lauréat à Saint-Malo, le dimanche 8 juin.
Sélection 2014
• Dominique Batraville, L’ange de charbon (Zulma)
• Bernard Chambaz, Dernières nouvelles du martin-pêcheur (Flammarion)
• Régine Detambel, La splendeur (Actes Sud)
• Aiat Fayez, Un autre (P.O.L)
• Hubert Haddad, Théorie de la vilaine petite fille (Zulma)
• Bruno d’Halluin, L’égaré de Lisbonne (Gaïa)
• Nicolas Idier, La musique des pierres (Gallimard)
• Lola Lafon, La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud)
• Hubert Mingarelli, L’homme qui avait soif (Stock)
• Shumona Sinha, Calcutta (L’Olivier)
Les membres du jury 15-20 ans
Laura Bannier, 17 ans (Quintin), Manon Barré, 16 ans (Basse-Goulaine), Madeleine de Chaisemartin, 15 ans
(Nantes), Anne-Claire Dugué, 19 ans (Laval), Mélanie Le Cam, 20 ans (Arradon), Solenn Marrec, 19 ans (Lannion), Inès-Zohla Miampamba, 15 ans (Bussy-Saint-Georges), Louise Peyrichon, 17 ans (Guidel), Maël Pignol,
15 ans (Moisdon-la-Rivière), Paul Sureau, 15 ans (La Flèche)
Comité de parrainage
Yahia Belaskri (lauréat du Prix en 2011), Hervé Bertho (Ouest-France), Jean-Marie Blas de Roblès, Sorj Chalandon, Alain Dugrand, Jean Lallouet (Salaün Holidays), Michel Le Bris, Mélani Le Bris, Carole Martinez,
Léonora Miano, Jean Rouaud, Sami Tchak
Palmarès du Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
Emmanuelle Bayamack-Tam, Si tout n’a pas péri avec mon innocence (P.O.L)
Libar Fofana, L’étrange rêve d’une femme inachevée (Gallimard)
Yahia Belaskri, Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut (Vents d’ailleurs)
Martin Page, La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique (L’Olivier)
Fabienne Juhel, À l’angle du renard (Le Rouergue)
Gilbert Gatoré, Le passé devant soi (Phébus).
Carole Martinez, Le cœur cousu (Gallimard)
Olivier Maulin, En attendant le roi du monde (L’Esprit des péninsules)
Alain Mabanckou, Verre Cassé (Le Seuil)
I 42
GRAND PRIX DE L'IMAGINAIRE
Créé en 1974, le Grand Prix de l’Imaginaire (GPI,
www.noosfere.org) est le plus ancien et le plus prestigieux prix littéraire consacré aux littératures de
l’Imaginaire, qui regroupent science-fiction, fantasy,
fantastique, réalisme magique ainsi que toute œuvre
en marge de ces genres. Le jury, composé d’amateurs
et de professionnels de différents horizons, distingue
chaque année les romans et nouvelles francophones
et étrangers les plus marquants à la fois pour leurs
qualités littéraires, leurs ambitions et leurs originalités. Il récompense également essais, traducteurs,
illustrateurs, BD et mangas.
Indépendant des maisons d’éditions et de toute institution, et soucieux de rappeler qu’aux côtés des
voyageurs du réel (romanciers historiques, documentaristes, explorateurs et navigateurs et pirates), il y
a une autre manière de voyager : dans l’Imaginaire.
Pour cette édition 2014, la période de sélection des
ouvrages s’étend de janvier 2013 à décembre 2013.
Lors de la dernière réunion de présélection, le
président fondateur du Prix, Jean-Pierre Fontana a
souhaité remettre sa démission, estimant le temps
venu pour lui de céder sa place. Olivier Legendre,
libraire chez Sauramps à Montpellier, a été coopté
pour intégrer le jury.
Les membres du jury
François Angelier, Sandrine Brugot-Maillard, Jean-Claude Dunyach, Jacques Goimard, Irène Langlet, Olivier
Legendre, Pascal Patoz, Bruno Para, Jean-Luc Rivera, Jean-Claude Vantroyen, Joëlle Wintrebert
Sélection 2014
Roman francophone
Roman étranger
• Chroniques des ombres de Pierre
Bordage (Au Diable Vauvert)
• Porcelaine - Légende du tigre et de la tisseuse
d’Estelle Faye (Les Moutons électriques)
• Le Sang des 7 rois (tomes 1 & 2) de
Régis Goddyn (L’Atalante)
• Âmes de verre d’Anthelme
Hauchecorne (Midgard)
• Même pas mort de Jean-Philippe
Jaworski (Les Moutons électriques)
• Anamnèse de Lady Star de L.L.
Kloetzer (Denoël, Lunes d’Encre)
• American gothic de Xavier Mauméjean (Alma)
• Le Melkine (trilogie) d’Olivier Paquet (L’Atalante)
• Martyrs d’Oliver Peru (J’ai lu)
• Le Chevalier de Pierre Pevel (Bragelonne)
• Point zéro d’Antoine Tracqui (Critic)
• Le Dernier loup-garou de Glen
Duncan (Denoël, Lunes d’Encre)
• Maître de la matière d’Andreas
Eschbach (L’Atalante)
• Silo de Hugh Howey (Actes sud, Exofictions)
• 22/11/63 de Stephen King (Albin Michel)
• L’Homme qui savait la langue des serpents
d’Andrus Kivirähk (Le Tripode)
• Des larmes sous la pluie de
Rosa Montero (Métailié)
• Qui a peur de la mort ? de Nnedi
Okorafor (Panini, Éclipse)
• Les Insulaires de Christopher Priest
(Denoël, Lunes d’Encre)
• Le Calice du dragon de Lucius Shepard (Bélial’)
• Alif l’invisible de G. Willow
Wilson (Buchet-Chastel)
Retrouvez l'intégralité des autres sélections et le palmarès du Prix de l'Imaginaire sur www.etonnants-voyageurs.com
I 43
PRIX NICOLAS BOUVIER
L’Usage du monde, Le Poisson-scorpion, Chroniques
japonaises, Le Journal d’Aran et d’autres lieux, Le
Dehors et le Dedans : autant de livres qui auront
illuminé et continuent d’illuminer leurs lecteurs,
d’une écriture si fine, si légère, si émerveillée, qu’il
nous semble toucher à travers elle au grain même
du monde.
Ecrivain-voyageur — appellation qu’il revendiquait
hautement — et le plus grand du XXe siècle, assurément, Nicolas Bouvier (1929-1998) aura fortement
marqué l’histoire du festival Saint-Malo Étonnants
Voyageurs, qu’il tenait pour « son » festival, auquel
il participa activement, et dont il ne manqua aucune
édition. En 2007, ses amis écrivains, autour d’Éliane
Bouvier, ont décidé de créer un prix littéraire, portant son nom, qui distingue chaque année un texte
de grande exigence littéraire, français ou étranger
(à la condition d’être traduit) prolongeant l’esprit
de son œuvre.
Doté d’une bourse de 5 000 euros, le Prix Nicolas
Bouvier est décerné tous les ans pendant le festival
Étonnants Voyageurs, en présence de Mme Éliane
Bouvier. Il couronne l’auteur d’un récit, d’un roman,
de nouvelles, dont le style est soutenu par les envies
de l’ailleurs, à la rencontre du monde.
Les membres du jury
Pascal Dibie (président du jury), Laura Alcoba, Alain Dugrand (secrétariat du Prix), David Fauquemberg,
Christine Jordis, Gilles Lapouge, Björn Larsson
Sélection 2014
• Bernard Chambaz, Dernières nouvelles du martin-pêcheur (Flammarion)
• Eduardo Halfon, Monastère (Quai Voltaire)
• Shumona Sinha, Calcutta (L’Olivier)
• Cedric Gras, Le cœur et les confins (Phébus)
• Tim Robinson, Connemarra (Hoëbeke)
• Guillaume Jan, La fantaisie du missionnaire (Intervalles)
• Benny Ziffer, Entre nous, les Levantins (Actes Sud)
• Alain Hervé, Amoureux des îles (Arthaud)
• Serge Filippini, Rimbaldo (La Table Ronde)
• Francisco Azeverdo, La recette magique de Tante Palma (Autrement)
• Edouard Launet, Le Seigneur des îles (Stock)
Palmarès du Prix Nicolas Bouvier
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
Bernard Bonnelle, Aux belles abyssines (La Table Ronde)
John Vaillant, Le Tigre. Une histoire de survie dans la taïga (trad. ang. Valérie Dariot) (Noir Sur Blanc)
Aude Seigne, Chroniques de l’Occident nomade (Éditions Paulette)
Colin Thubron, En Sibérie (Hoëbeke)
Lieve Joris, Les hauts plateaux (Actes Sud)
Blaise Hofman, Estive (Zoé éditions)
David Fauquemberg, Nullarbor (Hoëbeke)
I 44
PRIX ROBERT GANZO DE POÉSIE
Le prix Robert Ganzo, doté de 10 000 euros, distingue l’auteur d’un livre de poésie d’expression
française en prise avec le mouvement du monde,
loin du champ clos des laboratoires formalistes et
des afféteries postmodernes. Décerné à Saint-Malo
pendant le festival, ce prix entend saluer un poète
de tempérament, un aventurier du verbe et de la vie,
un passeur d’émotions et de défis, un arpenteur de
grand large et d’inconnu.
Les membres du jury
Alain Borer - Jacques Darras - Yvon Le Men - Jean-Baptiste Para - Jean-Pierre Siméon
Palmarès du Prix Robert Ganzo
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
Serge Pey
Marie-Claire Bancquart
Jean-Pierre Verheggen
Bernard Noël
Franck Venaille
Abdellatif Laabi
René Depestre
Robert Ganzo
Né à Caracas, poète d’origine vénézuélienne d’expression française. Adolescence à Bruxelles, puis
installation à Paris comme bouquiniste, et libraire.
Engagé dans les combats de la Résistance, fait prisonnier, il s’évade. Poète, il publie successivement
Orénoque (1937), Lespugue (1940), Rivière (1941),
Domaine (1942), Langage (1947), Colère (1951), Résurgences (1954), recueils réunis dans L’Œuvre poétique
éditée chez Gallimard en 1997. La poésie de Robert
Ganzo, limpide, superbe, d’une grande pureté formelle, a des allures de viatique tant elle se révèle
intense et douce, à la fois luxuriante et cristalline.
Elle est tout entière d’évidence, d’envoûtement, sans
le moindre hermétisme, vouée à la célébration de la
présence humaine, de l’amour et du monde.
« Tes yeux appris aux paysages
je les apprends en ce matin
immuable à travers les âges
et sans doute à jamais atteint.
Déjà les mots faits de lumière
se préparent au fond de nous ;
et je sépare tes genoux,
tremblant de tendresse première. »
I 45
PRIX GENS DE MER
À l’initiative de la librairie La Droguerie de Marine,
le prix littéraire Gens de Mer, en partenariat avec
EDF, est remis chaque année lors du Festival SaintMalo Étonnants Voyageurs. Ce prix est destiné à
récompenser l’auteur – ou le traducteur – contemporain d’un livre récent, récit ou roman, étude ou
document, ayant un caractère maritime au sens le
plus large. Depuis 2012, La Compagnie des Pêches
Saint-Malo a souhaité s’associer plus étroitement
au Prix Gens de Mer en lançant un prix « Compagnie des Pêches », destiné à couronner un ouvrage à
caractère maritime mettant en valeur le monde de la
mer, notamment dans sa dimension professionnelle.
Le lauréat du prix « Gens de Mer » recevra un chèque
de 3 000 euros, et celui du prix « Compagnie des
Pêches » un chèque de 1 000 euros. Les Thermes
Marins de Saint-Malo sont partenaires du prix Gens
de Mer depuis son origine.
Les membres du jury
Isabelle Autissier (lauréate 2006), Contre-Amiral François Bellec, de l’Académie de Marine, Vincent Denby-Wilkes (Groupe EDF en Bretagne), Alain Hugues, Loïc Josse (secrétaire du prix), Michel Le Bris, Michèle
Polak, Serge Raulic (Thermes Marins de Saint-Malo), Patrick Soisson, de l’Académie de Marine (Compagnie
des Pêches), Claude Villers (président d’honneur du jury)
Sélection 2014
• Hervé Bellec, Rester en Rade (Dialogues)
• Chabouté, Moby Dick, tome I (Vents d’Ouest)
• Isabelle Condou, Un pays qui n’avait pas de port (Plon)
• Collectif, dir. René Estienne, Les Compagnies des Indes (Gallimard / Ministère de la Défense)
• Baptiste Fillon, Après l’Équateur (Gallimard)
• Bruno d’Halluin, L’Égaré de Lisbonne (Gaïa)
• Toine Heijmans, En mer (Bourgois)
• Alain Hervé, Promesse d’îles (Arthaud)
• Alain Jaubert, Au bord de la Mer Violette (Gallimard)
• Michèle Kahn, La clandestine du voyage de Bougainville (éditions du Passage)
• Edouard Launet, Le Seigneur des îles (Stock)
• Dominique Le Brun, Naufragés, anthologie (Omnibus)
• Marcel Mochet, Ouvriers de l’océan (Palantines)
• Yann Tatibouët, Dans le sillage des forbans (éditions des Montagnes Noires)
• Roger Taylor, Mingming et l’art de la navigation minimaliste (La Découvrance)
Palmarès du Prix Gens de Mer
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
Franck Lestringant, Cosmographie Universelle de Guillaume Le Testu (Arthaud)
Jean Rolin pour l’ensemble de son œuvre littéraire à caractère maritime
Dominique Fortier, Du bon usage des étoiles (La Table ronde)
Carsten Jensen, Nous les noyés (Libella)
Karsten Lund, Le Marin américain (Gaïa)
Benjamin Guérif, Pietro Querini, les naufragés de Röst (Rivages)
Philippe Jaworski, traducteur de Moby Dick d’Hermann Melville à la Pléiade
Isabelle Autissier, Kerguelen, le voyageur du pays de l’ombre (Grasset)
Contact Prix Gens de Mer : Loïc Josse, La Droguerie de Marine 02 99 81 60 39 / [email protected]
I 46
LA COLLECTION
ÉTONNANTS VOYAGEURS / HOËBEKE
« Les livres d’écrivains qui voyagent et non de voyageurs qui écrivent »
« Étonnants Voyageurs », une collection dirigée par
Michel Le Bris, avec pour seul critère cet esprit
si particulier du festival éponyme. Littérature de
voyage, bien sûr, tant celle-ci sait nous reconduire
à cette vérité trop oubliée « qu’écrire, c’est toujours
s’en aller ». Fiction ou essais, une écriture qui entretient avec le monde un rapport d’incandescence,
donne à voir, à découvrir, en révèle la parole, la
mémoire vive.
Née en 2003, d’une formidable envie d’affirmer notre
goût pour une littérature ouverte sur le monde, la
collection compte aujourd’hui trente-six titres qui
sont autant de formidables rencontres humaines et
de découvertes passionnantes : Nicolas Bouvier bien
sûr, mais aussi l’immense gentleman writer qu’est
Colin Thubron, le drôlissime Pete McCarthy, le talentueux David Fauquemberg et tous les autres.
Tim Robinson, Paolo Rumiz et William Fiennes sont
les derniers auteurs publiés dans cette collection.
Ils seront présents à Saint-Malo.
Pô, le roman d’un fleuve
de Paolo Rumiz
Connemara, porté par le vent
de Tim Robinson
Un voyage à travers le plus grand fleuve d’Italie,
mené par l’écrivain italien Paolo Rumiz en compagnie de canoéistes, de bateliers et de pêcheurs. Un
voyage à la découverte d’un cours d’eau sauvage fait
de rencontres, de nourriture et d’aventures. Une
histoire racontée du point de vue du courant, qui
se déplace vers le delta et ses magnifiques plages.
Au-delà de ses rives, se trouvent les quatre régions
les plus peuplées d’Italie, industrielles, bruyantes,
polluées. Mais au milieu du fleuve, Paolo Rumiz et
ses argonautes trouvent un espace non contaminé,
un silence tel qu’ils se surprennent à chuchoter,
d’une rayonnante beauté, malgré les catastrophes
environnementales causées par l’homme.
Paolo Rumiz entreprend en 2012 ce périple sur ce
fleuve secret qui est pour lui la quintessence de
tous les fleuves du monde, hors de l’histoire des
hommes ou entremêlé à elle. Pas de plan précis pour
ce voyage : juste une rivière, un départ et un point
d’arrivée, mais très vite, le voyage devient une histoire, venue de loin, une histoire de mémoire. Paolo
Rumiz sait faire du Pô un véritable protagoniste,
entièrement raconté à fleur d’eau, pour la première
fois, dans un abandon des sens inédit, passionnant,
qui réinterprète les couleurs des terres et des fonds,
les mets, les vins, les dialectes, les yeux qui l’interrogent, l’effleurent, le scrutent. Et puis, il y a les
rencontres avec le « peuple » du fleuve. Sur le fleuve,
l’aventure devient un roman, un voyage intérieur,
une aventure tirée de l’imagination, caressée par
des fantasmes, à deux pas de l’âme.
Paru le 12/03/2014
Un chef-d’œuvre, tout simplement. Tim Robinson
avait déjà derrière lui une belle carrière d’artiste
plasticien lorsqu’en 1972 il se met en quête d’un lieu
tranquille, loin de l’agitation londonienne. L’Irlande,
loin de tout, lui parait alors le meilleur choix. Surprise : ces lieux sont si fascinants qu’ils l’absorbent
bientôt tout entier. Il entreprend de cartographier
les îles Aran, puis le Connemara – et très vite il
lui semble qu’aux « sinuosités » de la géographie
répondent exactement les sinuosités des habitants
du lieu, la musique de leur parler, de leur culture,
de leur histoire. Après un premier ouvrage sur les
îles d’Aran paru en 1986 et salué par la critique,
sa trilogie sur le Connemara, dont ce livre est le
premier volet, (publié en 2006) marque le sommet
de sa carrière. Ce livre nous parle avec une grâce
et une vivacité exceptionnelle, des tourbières, des
mousses, des oiseaux, de la marche en montagne,
des lacs, mais aussi des légendes locales. Il dresse
les portraits de quelques-uns de ceux qui y ont laissé
leur marque ou qui y vivent encore. Et mille autres
histoires, comme portées par le vent… Rarement
on aura su rendre l’esprit d’un lieu avec ce mélange
de précision, de souci du détail et d’ouverture sur
l’immensité, par la grâce d’une prose aérienne et
d’un don de conteur hors du commun. Comparé dès
sa parution aux Îles Aran de John Millington Synge.
Sacré « livre de l’année » par le Guardian et l’Observer, salué comme l’œuvre majeure d’un immense styliste par Colm Toibin, Joseph O’Connor et d’autres,
couronné la même année par l’Irish Book Award et
par l’Argosy Irish book of the year.
Déjà un classique, enfin traduit en français.
Paru le 05/03/2014
I 47
Les Oies des neiges
de William Fiennes
William Fiennes, encore étudiant, tombe soudainement gravement malade. Il fait plusieurs séjours
à l’hôpital, entrecoupés de longues périodes de
convalescence dans la maison familiale. La maladie le laisse désemparé. Il éprouve aussi un besoin
désespéré d’échapper à cette difficile période. C’est
alors qu’il retrouve dans la bibliothèque, un livre
qu’il avait lu enfant : L’Oie des neiges. Ce livre sera
pour lui comme une renaissance. Il sait que les
oies des neiges passent chaque été dans l’Arctique
canadien où elles ont leurs aires de reproduction.
Il sait que chaque automne, elles migrent par millions vers le sud des États Unis, la Californie et le
golfe du Mexique, et qu’au printemps suivant, elles
refont le voyage dans l’autre sens. Pourquoi les oies
entreprennent-elles de tels périples, longs de près
de 5 000 kilomètres, dangereux et épuisants, dont
beaucoup ne reviennent pas ? Quel signe mystérieux leur indique qu’il est temps de partir et dans
quelle direction ? Comment retrouvent-elles année
après année et génération après génération les lieux
qu’elles ont quittés ? Quelle force enfin les pousse
deux fois par an à quitter un lieu pour un autre. Une
maison pour une autre ? Voilà le but qu’il se fixe :
pouvoir répondre à toutes ces questions (et bien
d’autres), dès qu’il sera remis. Et pour répondre aussi
à son besoin de bouger, de s’envoler à son tour, il
décide qu’il suivra la prochaine migration.
Au final, une œuvre remarquable sur la migration
des oiseaux mais aussi sur la notion même de l’errance, sur la puissance d’attraction de ses propres
racines, une vision poétique et philosophique portées par une prose parfaitement mesurée qui transporte le lecteur.
Un écrivain talentueux dont la voix est réfléchie,
douce-amère et finement observatrice. Son livre
fourmille d’histoires et d’anecdotes, où les hommes
sont aussi présents que les oiseaux. La joie d’être
en vie, de bouger et – surtout – de rentrer chez soi
est évoquée de façon poignante dans cet ouvrage
intelligent et exubérant. Le livre a été salué outre
Manche et outre Atlantique par une presse enthousiaste, comparé aux œuvres de Thoreau, et de Bruce
Chatwin. De grands écrivains se sont enthousiasmés
comme Peter Carey ou encore Rick Bass.
Paru le 23/04/2014
I 48
LA JOURNÉE PROFESSIONNELLE
La journée professionnelle a lieu le vendredi 6 juin de 10h30 à 16h30
au Théâtre Chateaubriand (Intra-muros). Elle est organisée avec le
concours du Conseil général d’Ille-et-Vilaine et de la Médiathèque
Départementale.
Avec : Jean ROUAUD – Didier DAENINCKX – Pierre SCHOENTJES – Christian
DEMILLY (en cours)
En cette année 2014 où de nombreuses commémorations de 1914 sont organisées, Étonnants Voyageurs
consacre un large pan de sa programmation à la thématique : « Dans un monde en guerre », de 1914 à
aujourd’hui. La journée professionnelle est intégrée à cette dynamique.
Comme les années précédentes, les participants auront également accès en avant-première à une sélection
d’expositions du festival, ainsi qu’au Salon du livre.
LE MATIN : une conférence en compagnie de Christian Demilly, rédacteur en chef de la revue Pulp,
dont le numéro 2, paru le 25 avril 2014, a pour
thème « GUERRES ». En compagnie également d’un
photographe de la revue.
La guerre et les images forment un très vieux
couple… Que les unes illustrent l’autre, s’en servent,
la servent, la desservent, qu’elles en fassent l’apologie, la contestent, en témoignent, elles sont intimement liées entre elles. Du guerrier qui se pare pour
impressionner l’adversaire par son image même, aux
photographies furtives des conflits contemporains
prises au moyen d’un téléphone portable, la guerre
est aussi une affaire de représentation. Représentation qui ne cesse de soulever des questions : que
choisit-on de montrer ou de ne pas montrer lorsque
l’on veut parler d’un conflit ? La guerre peut-elle être
belle ? Comment les images de guerre nous manipulent-elles ? Peuvent-elles dire vrai ? Comment
font-elles ou défont-elles les mythes ?
Quelques mots sur Pulp : Cette nouvelle revue se
veut résolument iconoclaste, tentant de pointer les
grandes questions que peut véhiculer le flot d’images
discontinu auquel nous sommes en permanence
confrontés. Cinéma, littérature, publicité, internet
et autres disciplines ayant le langage pour image
sont passés en revue.
L’APRÈS-MIDI : table ronde sur « Comment écrire/
parler de la guerre, entre fiction et réalité », avec
les invités
Il s’agira d’explorer les effets de la guerre à travers
des récits historiques, des romans, des mémoires,
des biographies, des romans graphiques. Est-il
possible que des histoires et des récits d’écrivains
parviennent à donner une représentation plus véridique que l’histoire officielle ratifiée par les États
et enseignée dans leurs systèmes éducatifs ? Et,
au-delà, que la littérature ait la puissance de dire
le monde, dans ces périodes, mieux même que les
historiens ? Une réflexion également menée autour
du cinéma, documentaire et fiction.
I 49
CAHIER 4 :
UN FESTIVAL D'IMAGES
Le festival international du film
• Avant-premières et événements
• Les coups de cœur du festival
• Tous les films
• Les films par partenaire
Les expositions du festival
I 50
I 51
UN FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
Avec le soutien du Centre National du Cinéma et du Conseil régional de Bretagne
Depuis sa création, le Festival Saint-Malo Étonnants
Voyageurs n’a cessé d’ignorer les frontières, de créer
des passerelles, répondant par là même aux attentes
des réalisateurs et des écrivains, intellectuels et
artistes. Organiser cet espace unique d’échange et
de rencontres, telle est toujours la raison d’être
de cet événement, un objectif qui a fait sa richesse
et sa renommée, à l’aube d’un quart de siècle de
présence à Saint Malo.
Plus que jamais cette année, le cinéma s’intègre à
la programmation générale du festival. Une complémentarité avec la littérature qui permet de mettre
en commun le même souci du réel : dire le monde.
Cette année, nous avons été particulièrement atten-
tifs à l’actualité de la production documentaire que
nous avons trouvée riche, vivante, en prise avec les
bouleversements du monde qui vient. Nous mettrons
donc l’accent sur des œuvres documentaires fortes
témoignant d’un regard particulier de cinéastes
mais aussi d’une écriture que nous pourrions rapprocher de ce genre littéraire qui nous est cher, que
les Anglo-Saxons appellent « Creative Non Fiction ».
Avec une centaine de projections de moyens et
longs-métrages en trois jours, documentaires et
fictions, Étonnants Voyageurs se place aujourd’hui
parmi les festivals de cinéma les plus importants de
l’hexagone. Au programme : le meilleur de la production documentaire de l’année !
Avec : Simon BACKÈS – Stéphane BRETON – Amine BOUKHRIS – Joël
CALMETTES – Raymond DEPARDON – Philippe DELASSUS – Claus DREXEL
(sous réserve) – Jean-Pierre DURET – Emmanuel GRAS – Marion GERVAIS –
Jacques HIGELIN – Kate THOMPSON-GORRY – Philippe LAFAIX – Elisabeth
LEUVREY – Hind MEDDEB – Gilles PEREZ – Karel PROKOP – Gianfranco ROSI
(sous réserve) – Andrea SANTANA – Cédric TOURBE – Stéphanie VALLOATTO
– Wim WENDERS (sous réserve) – Xu XING – Ruth ZYLBERMANN – Radu
MIHAILEANU (sous réserve) – Charif KIWAN – Fabienne ISSARTEL – Chen ZHIHENG
AVANT-PREMIÈRES ET ÉVÉNEMENTS
Le sel de la terre
de Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders
(2014/100’) (sous réserve)
Portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado
et sur son dernier travail : le projet Genesis, dont
l’objectif était de découvrir une partie de la civilisation inconnue de la société moderne. Son fils, le
réalisateur Juliano Salgado, l’a accompagné durant
son aventure.
Tolkien, des mots, des mondes
de Simon Backès (Compagnie des Phares &
Balises/2014/55’)
Pour beaucoup, l’écrivain anglais JRR Tolkien
(1892-1973) est surtout l’auteur du Seigneur des
Anneaux les films produits et réalisés par Peter
Jackson en 2001-2003. Mais ce qu’on ignore souvent, c’est que ce roman au succès immense n’est
que la partie la plus visible d’une œuvre plus
monumentale encore, dont la création commença
dès les années 1910, et ne s’acheva qu’avec la mort
de l’auteur en 1973. Qui était cet homme, tranquille et érudit, qui enseigna les langues et la littérature de l’ancienne Angleterre à Oxford ? Comment ce projet gigantesque est-il né ? C’est dans
ce permanent mouvement d’aller-retour entre une
réalité très ordinaire et une autre, immatérielle
mais d’une richesse proprement fabuleuse, que la
vie de Tolkien prend sens comme une formidable
aventure de l’esprit.
I 52
War reporter (Il Hay Yrawah)
d’Amine Boukhris (Rives Productions/2013/74’)
Pas de voix off, peu de musique, juste la force des images, qui vous plongent sans distance ni discours
au milieu d’hommes perdus dans les décombres, partie eux-mêmes de ces décombres, qui courent, se
donnent le répit d’une cigarette, tentent de repérer les snipers, et filment, filment jusqu’au bout, jusqu’à
la mort. Images dures, violentes, presque insoutenables, qui vous laissent littéralement sonnés, quand
l’un d’eux, Lucas Dolega, tombe sous les balles – et meurt le lendemain. « Pas un film sur les reporters »
souligne Amine Boukhris, reporter de guerre tunisien qui aura tourné pendant trois ans, au milieu de ses
amis en Tunisie, en Libye, en Égypte, en Palestine et en Syrie : « un film avec les reporters ». Le résultat
est à couper le souffle. « La guerre est pire que les drogues » dit Rémi Ochlik, qui était aux côtés de Lucas
Dolega – il mourra à son tour le 22 février 2012 à Baba Amr. Un film événement.
LES (NOMBREUX) COUPS DE CŒUR DU FESTIVAL
Au bord du monde
Bovines, ou la vraie vie des vaches
de Claus Drexel (Daisy Day Films/2014/98’)
Un genou à terre mais la tête haute ! Claus Drexel
filme à hauteur d’hommes, dans un Paris de nuit,
quelques figures isolées, sans domicile fixe, qui
disent, simplement et sans plainte, ce qu’est leur
quotidien. Dépouillés de tout, ou presque, ces
hommes et ces femmes parlent d’eux et nous les
écoutons, enfin, alors que leurs mots justement
nous concernent, parce qu’assis ils nous regardent
et voient le monde tel qu’il est, sans oublier de le
rêver. Par une alternance de plans entre les treize
personnes qu’il a choisi de filmer et des images des
monuments emblématiques de la capitale, Claus
Drexel, cherche ce que Victor Hugo disait « l’âme
de Paris ». Et ce faisant rend à ces « misérables » toute
leur dignité.
d’Emmanuel Gras (Bathysphère Productions/2012/64’)
Qui croira que l’on peut rester une heure, fasciné,
dans la contemplation de vaches broutant dans un
champ, en son direct, sans le moindre commentaire, sans musique ? Et pourtant ! Dès les premières
images, vous êtes pris. « Ce n’est ni un documentaire
“sur” des animaux, ni juste un film où il y a des animaux » confie le réalisateur Emmanuel Gras, « mais
un film qui essaye de se rapprocher de ce qu’est
“être un animal”. Pas de voix off “pédagogique”, pas
de musique, pas d’histoire scénarisée et surtout pas
d’anthropomorphisme, avec un truc du genre “Pipelette la vache et son petit veau” ! On n’est pas dans
le discours sur l’animal, mais dans le ressenti ». Le
résultat est tout simplement stupéfiant. Le réalisateur, pince-sans-rire, parle de « thriller hitchockien »
– le plus incroyable est que c’est vrai !
La cour de Babel
de Julie Bertuccelli (Les Films du Poisson, Sampek
Productions/2014/79’)
Dans une seule classe, toutes les langues du monde,
ou presque. Pendant plusieurs semaines, Julie Bertuccelli a filmé en huis clos le quotidien des élèves
d’une classe d’accueil, sorte de sas de décompression qui veut donner aux nouveaux arrivants les
meilleures chances d’intégration. La force du documentaire est de s’intéresser aux trajectoires de chacun de ces élèves, que leur migration ait été un choix
ou leur ait été imposée, et qui disent leurs espoirs
et leurs craintes pour l’avenir. Julie Bertuccelli nous
montre la richesse de cette expérience hors du commun, de ce temps partagé entre des adolescents aux
origines différentes qui font l’apprentissage d’un
même langage à un moment de leur vie où les mots
sont des outils pour se construire. La cour de Babel
est ainsi un document précieux, témoignant, alors
qu’elle semble l’oublier, de ce que la France gagnerait à s’assumer plurielle.
I 53
Sacro Gra
La traversée
de Gianfranco Rosi (DocLab - La Femme Endormie,
Rai Cinema/2013/93’)
Son précédent film, Below sea level, nous avait
émerveillés, tant par l’extraordinaire humanité
avec laquelle il filmait ses personnages, « clochards
célestes » perdus dans le désert californien que par
la force exceptionnelle de sa réalisation qui devait
lui valoir peu après sa programmation à Étonnants
Voyageurs le grand prix du Cinéma du réel. Sacro
Gra est tout aussi étonnant ! Un voyage en marge
de Rome, dans une de ces zones dont on pense,
sans s’y arrêter, qu’elles sont des non-lieux. Au pire,
des bouts de terrain juste bon à être traversés, au
mieux, des banlieues. En bref, des territoires sans
histoire, sans grande histoire. C’est pourtant dans
cette périphérie d’une des villes les plus touristiques
au monde que Gianfranco Rosi choisit d’aller. À
contre-courant. Et l’humanité qu’il découvre au gré
de ces rencontres est étonnante, singulière, poignante, étrangement belle. Chaque individu croisé
est un monde en soi dont le réalisateur révèle la poésie. Observer ces vies en marge est pour Gianfranco
Rosi comme lire entre les lignes, chercher un autre
récit du monde d’aujourd’hui. Une pure merveille,
à laquelle la Mostra de Venise, pour la première
fois de son histoire, s’agissant d’un documentaire,
a décerné son Lion d’or.
d’Élisabeth Leuvrey (Les Écrans du large/2013/72’)
At (H)ome
d’Élisabeth LEUVREY (Les écrans du large/2013/54)
À bord d’un ferry reliant Marseille à Alger, comme
une sorte de parenthèse entre deux mondes, des
récits de vies. À quel monde appartiennent ces passagers en transit ? Eux-mêmes ne savent plus trop.
« De quel côté des deux rives je vais être enterré ?
[…] L’idéal serait peut-être d’arriver à faire de deux
mondes un troisième monde. » Et comme un deuxième volet à cette réflexion sur les rapports entre
la France l’Algérie, dans son nouveau film At (H)
ome, Élisabeth Leuvrey et le photographe algérien
Bruno Hadjih suivent le parcours des retombées
d’une explosion nucléaire perpétrée dans le Sahara
juste près la signature des accords d’Évian. Comment
donner à voir l’invisible, à entendre l’inaudible ?
Saisissant.
Viramundo, un voyage musical
avec Gilberto Gil
de Pierre-Yves Borgeaud (Emmanuel Gétaz (Dreampixies), Frédéric Corvez et Clément Duboin/2012/95’)
Pour tenter de comprendre son pays, sa richesse
aussi bien que ses difficultés, Gilberto Gil se rend
en Australie et en Afrique du Sud, deux pays dont
l’histoire est, à certains égards, comme un miroir
tendu au Brésil. Cette quête est ponctuée de rencontres avec des musiciens, rencontres qui parfois
s’apparentent à des rites initiatiques. Avec les aborigènes, en Australie, chez les Indiens d’Amazonie,
ou sur une scène en Afrique du sud, Gilberto Gil fait
l’expérience de cultures en résistance.
Quelques jours ensemble
de Stéphane Breton (Les films d’ici, Arte/2014/90’)
Le nouveau film de Stéphane Breton. Un long voyage
dans le wagon de troisième classe surchauffé d’un
train lancé à travers l’hiver russe à la vitesse d’un
âne au galop. On ne sait pas où l’on va, ni pourquoi, ce n’est pas cela qui importe. Les personnages
les plus inattendus montent et descendent, saucissonnent, bavardent, rêvassent, ronflent. Peu à peu
les liens se tissent et les protagonistes nous livrent
des fragments de leurs vies. Et l’on aimerait que le
train n’arrive jamais à destination.
I 54
Morro dos Prazeres
de Maria Ramos (KeyDocs, Nofoco Filmes, VPRO
TV/2013/95’)
Dans les hauteurs de Rio, sur la « colline des plaisirs », Maria Ramos suit les déambulations quotidiennes d’une unité de police engagée dans un processus expérimental : la pacification des favelas. A
contrario d’autres regards portés sur ces quartiers
populaires, focalisés sur la violence en actes, la réalisatrice filme un moment suspendu qui voudrait être
plus qu’une simple trêve dans la guérilla urbaine,
une modification profonde de la société. Car dans
chaque « camp » on s’interroge, sur sa place et sur
son rôle et, à Morro dos Prazeres, petit théâtre des
contradictions de la société brésilienne, les policiers
se forment à la sociologie.
Un film événement.
A touch of Sin
de Jia Zhang-Ke (Xstream Pictures/2013/130’)
People mountain, people sea
de Cai Shangjun (Sunrise Media /2013 91’)
Deux regards sur la Chine contemporaine d’une
puissance exceptionnelle. Qui ont en commun de
s’inspirer de faits réels. Bienvenue donc en Chine,
semblent nous dire Cai Shangjun et Jia Zhang-Ke,
en images coups de poing – dans les deux films des
traversées dantesques d’un monde en proie à la
misère, livré au meurtre et à la vengeance, un monde
de cupidité sans limite, de rapports sociaux féroces,
comme si l’état de société avait tout simplement
explosé dans la course sans frein au « développement ». Personnages tous en rupture, poursuivant
leur vengeance dans le chaos du monde, décidés à
faire justice eux-mêmes, par un retour à l’envoyeur
de la violence - conjugale, sociale - qui leur a été
faite. Mais justiciers, ainsi ? Nul, au bout du chemin, ne sera pardonné… Films noirs tous deux, film
western aussi pour Cai Shangjun, qui reste encore à
découvrir en France, récent Lion d’argent à la Mostra
de Venise : le nouveau cinéma chinois n’a pas fini
de nous étonner.
Le voyage de Kgonta Bo, le
chaman
de Katherine Hompson-Gorry, narrateur : Jacques
Higelin (MC4/2014/52’)
« Je suis allé dans les nuages et maintenant je suis
bien heureux d’être de retour chez moi ! » dit Kgonta
Bo, le Shaman guérisseur de l’une des régions les
plus sèches du monde, le Kalahari, en Namibie. La
génération de Kgonta Bo est la dernière à avoir
gardé les secrets de pratiques chamaniques ancestrales que les nouvelles générations abandonneront
sans doute. Le voyage à Johannesburg va permettre
à une équipe de scientifiques de ne pas rompre ce
lien. Dans les nuages et au-delà, avec l’idée géniale
de donner à Kgonta Bo la voix française – et chamanique — de Jacques Higelin.
Sepideh - Reaching for the stars
(en cours)
de Berit Madsen (Radiator Films/2013/90’)
Sepideh voit grand. Et c’est dans l’infini du ciel étoilé
qu’elle projette son avenir, apprentie astronome de
17 ans qui lutte pour faire de sa passion un métier. La
réalisatrice Berit Madsen suit le rêve de cette jeune
fille iranienne frondeuse et déterminée, un rêve né
comme une catharsis suite au décès de son père. La
beauté des paysages se mêle aux textes poétiques
que Sepideh adresse à un certain Einstein, source
d’inspiration et guide virtuel de sa quête. Sepideh
veut vivre son rêve et cette volonté lui donne de
la force. La force de s’émanciper en affirmant ses
choix, face à sa famille qui s’inquiète de ses chemins de traverse, de ce parcours non conventionnel.
Sepideh, comme une planète, fait sa révolution. « Je
veux que mes pensées soient aussi grandes que le
ciel » dit-elle superbement et nous suivons la gorge
nouée son combat.
14-18, la Grande Guerre en couleur
de Stefan Mausbach, Stefan Brauburger, Peter Hartl, Christian Frey et Annette von der Heyde (ZDF, France
Télévisions/2014/3 x 50’)
Si loin, si proche… Cette guerre dont nos grands-pères ne voulaient pas parler, cette guerre pas encore
mise en scène par des médias qui restaient à inventer, elle nous saute à la gueule : avec la couleur, bien
sûr, si étonnamment discrète – traitée à l’ancienne façon Instagram. Une couleur qui impacte, qui nous
relie au réel, nous fait plonger dans cet univers qui sombre d’un coup dans la démence. Et puis les destins
entremêlés de ces quatre soldats du début du siècle qui deviendront, 30 ans plus tard les acteurs majeurs
des années quarante : De Gaulle, Hitler, Goering, Montgomery, combattants de 14-18, à travers lesquels un
autre regard se porte sur ces années de plomb.
I 55
TOUS LES FILMS...
• 14-18, la grande guerre en couleur
• La cité de Dieu : 10 ans après
De Stefan Mausbach, Stefan Brauburger, Peter Hartl, Christian Frey et
Annette Von der Heyde (ZDF, France Télévisions/2014/3 x 52’)
De Cavi Borges et Luciano Vigidal (Cavideo produções, Canal brasil,
Cinema nosso, Nós do morro, Berny filmes et Link digital/ 2013/75’)
• A touch of sin
• La cité des hommes
De Jia Zhang Ke (Xstream Pictures/2013/130’)
De Fernando Meirelles et Kátia Lund (Globo TV/2002-2005/19 x 30’)
• Al-Halqa, dans le cercle du conteur
• La jeunesse a-t-elle une histoire ?
De Thomas Ladenburger (Thomas Ladenburger Filmproduktion/2010/90’)
De Jacques Royer (INA, Arte France/2013/87’)
• Anaïs s’en va-t-en guerre
De Marion Gervais (Quark Productions/2014/46’)
De Julie Bertucelli (Les Films du Poisson, Sampek Productions/2014/79’)
• Art War
• La section Anderson
De Marco Wilms (Heldenfilms/2013/87’)
De Pierre Schoendorffer (Pierre Schoendoerffer en partenariat avec
l’INA/1967/120’)
• At (H)ome
• La cour de Babel
D’Élisabeth Leuvrey (Les écrans du large/2013/54)
• La traversée
• Au bord du monde
D’Élisabeth Leuvrey (Les Écrans du large/2013/72’)
De Claus Drexel (Daisy Day Films/2014/98’)
• La vie moderne
• Bovines ou la vraie vie des vaches
De Raymond Depardon (Palmeraie et désert/2008/90’)
D’Emmanuel Gras (Bathysphère Productions/2012/64’)
• Le mystère d’Atlit-Yam
• Brazil Gringa
De Jean Bergeron (Alpha-Zoulou Films pour Radio Canada/2013/52’)
D’Éric Communier (Viva Prod, France Ô/2014/2 x 52’)
• Le secret du trésor de Bassas da India
• Bretagne 1959-1989 : la deuxième révolution
De Karel Prokop (Arte France, Constance Films/2012/70’)
De Michel Le Bris et Serge Aillery (Michel Le Bris/1989/57’)
• Le sel de la terre
• C’est eux les chiens
De Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders (2014/100’)
De Hicham Lasri (Ali’n Production & Zaza Films/2013/85’)
• Le voyage de Kgonta Bo
• Caricaturistes-fantassins de la démocratie
De Katherine Thompson-Gorry (MC4 et la participation de
France5/2014/52’)
De Valérie Valloatto (Oï oï oï Productions et Cinextra Productions/2014/90’)
• Des hommes qu’on appelle sauvages
D’Alain Gheebrant (KS visions/1952/95’)
• Electro Chaabi
De Hind Meddeb (IPS, Studio MASR Production/2013/76)
• Élévation
De Cédric Klapisch (10.7/2014/26’)
• En double
De Marc Guyot et Jules Lahana (Marc Guyot et Jules Lahana/2014/52’)
• Favela Rising
De Matt Mochary et Jeff Zimbalist (Sidetracks Films, Voy Pictures/2005/88’)
• Frères d’armes
De Rachid Bouchareb (Tessalit Productions/2014/50 x 2’)
• Gaël Faye : quand deux fleuves se rencontrent
De Toumani Sangare et Nicolas Bozino (Art2voir Productions, France
Ô/2013/53)
• Géants de l’Océan
De Mark Brownlow (BBC, Subimagery Productions/2012/3X52’)
• Gilles Lapouge
De Joël Calmettes (Chiloé Productions/2014/60’)
• Happiness
De Thomas Balmes (Quark Productions et Making Movies Oy/2013/75’)
• Holy field, holy war
De Lech Kowalski (Revolt cinema/2014/105’)
• L’homme qui voulait déplacer la montagne
De Jean-François Delassus (Skopia Films et la participation de
France5/2013/52’)
• Les paumes blanches
De Szabolcs Hajdu (Filmpartners, Katapult Film/2007/97’)
• Les routes de l’impossible :
Brésil, la loi du plus fort
De Philippe Lafaix (Tony Comiti Productions, Carrere Group et France
Télévisions et la participation de France5/2013/50’)
• Les routes de l’impossible. Chine, la
vertigineuse vallée des oubliés
De Jeremy Defalt et Hugo Hayat (Tony Comiti Productions, Carrere
Group et France Télévisions et la participation de France5/2009/50’)
• Looking for Rio
D’Emmanuel Besnard et Gilles Perez (Canto Bros Productions, 13
Productions/2014/66’)
• Ma révolution culturelle
De Xu Xing, François Cauwel et Charlotte Cailliez (Hikari/2008/52’)
• Méditéranéennes, la force des femmes
De Ruth Zylberman (Zadig et la participation de France5/2013/52’)
• Moi Jean Lacombe, marin et cinéaste
De Fabienne Issartel (France Télévisions et AMIP/2013/52’)
• Morro Dos Prazeres
De Maria Ramos (KeyDocs, Nofoco Filmes, VPRO TV/2013/95’)
• No man’s land project
D’Éric Coquerel (Nefertiti Production/2011/26’)
• Opération solar
De François Barthe (Flair Production et France Ô/2013/52’)
• People mountain, people sea
De Cai Shangjun (Sunrise Media/2013/91’)
I 56
• Pixo (en cours)
• Super-héros : l’éternel combat
De Roberto Oliveira et João Weiner (Roberto T. Oliveira SCR João
Wainer DP João Wainer ED Carlos Milanez/2009/61’)
De Michael Kantor (Alternate Current, INA, Ghost Light Films, avec la
participation d’ARTE France/2013/3 x 60’)
• Pourquoi la Rance ?
• Syrie, instantanés d’une histoire en cours
De Frédéric de Chateaubriand (EDF/1980/24’)
Collectif des réalisateurs syriens (Abou Naddara Films/2013/52’)
• Quelques jours ensemble
• Tabarly / Colas, vents contraires
De Stéphane Breton (Les films d’ici, Arte/2014/90’)
De Grégory Magne (La Générale de Production avec la participation
de INA/France Télévisions/2014/52’)
• Révoltes
De Cédric Tourbe (Yami 2 Productions avec la participation de France
Télévisions/2013/4 x 52’)
• Tolkien, des mots, des mondes
• Romances de terre et d’eau
• Tropicalia
De Andrea Santana et Jean-Pierre Duret (Ex Nihilo/2002/78’)
De Marcelo Machado (Bossa Nova Films, Mojo Photos, Amériques Film
Conservancy/2012/87’)
• Sacro Gra
De Simon Backès (Compagnie des Phares & Balises/2014/55’)
De Gianfranco Rosi (DocLab - La Femme Endormie, Rai Cinema/93’/2013)
• Viramundo – Un voyage musical
avec Gilberto Gil
• Se battre
De Jean-Pierre Duret et Andrea Santana (AGAT Films & cie/2014/90’)
De Pierre-Yves Borgeaud (Emmanuel Gétaz (Dreampixies), Frédéric
Corvez et Clément Duboin/2012/95’)
• Sepideh- Reaching for the stars
• War reporter (Il Hay Yrawah)
De Berit Madsen (Radiator Films/2013/90’)
D’Amine Boukhris (Rives Productions/2013/74’)
• Showrunners
• With Great Power : Stan Lee Story
De Virginie Vosgimorukian (La Famiglia et Orange ciné max/2014/26’)
• Star Wars. Les origines d’une saga
De Kevin Burns (Prometheus Entertainment, Lucasfilm LTD/2007/91’)
De Terry Dougas, Nikki Frakes et Will Hess (1821 Pictures, POW Entertainment et E9 Emerging Entertainment/ 2010/80’)
• Yémen, le cri des femmes
De Manon Loizeau (AMIP et la participation de France5/2013/52’)
I 57
LES FILMS PAR PARTENAIRE
France 5
• Les routes de l’impossible :
Brésil, la loi du plus fort
de Philippe Lafaix (Tony Comiti Productions, avec la participation de
France Télévisions / 2013 / 50’ )
• Révoltes
de Cédric Tourbe (Yami 2 Productions, avec la participation de France
Télévisions / 2013 / 4 x 52’ )
• Tabarly – Colas, vents contraires
• Les routes de l’impossible. Chine, la
vertigineuse vallée des oubliés
de Grégory Magne (La Générale de Production, INA, avec la participation de France Télévisions / 2014 / 52’ )
de Hugo Hayat et Jeremy Hayat (Tony Comiti Productions, avec la
participation de France Télévisions / 2009 /50’)
• Yémen le cri des femmes
• Méditerranée XXI - Méditéranéennes,
la force des femmes
de Ruth Zylberman (Zadig Productions, avec la participation de
France Télévisions / 2013 / 52’ )
• L’homme qui voulait déplacer la montagne
de Manon Loizeau (AMIP, avec la participation de France Télévisions
/ 2013 / 52’ )
• 14-18, la Grande Guerre en couleur,
épisode 1 – Du choc à l’enlisement
de Christian Frey et Annette von der Heyde (coproduction ZDF et
France Télévisions / .../ 3 x 50’)
de Jean-François Delassus (Skopia Films avec la participation de
France Télévisions / 2013 / 52’ )
• 14-18, la Grande Guerre en couleur,
épisode 2 – Dans l’enfer des tranchées
• Le voyage de Kgonta Bo, le chaman
de Stefan Mausbach et Stefan Brauburger (coproduction ZDF et
France Télévisions / .../ 3 x 50’)
de Katherine Hompson-Gorry (MC4, avec la participation de France
Télévisions / 2014 / 52’ )
• 14-18, la Grande Guerre en couleur,
épisode 3 - Vers la victoire décisive
de Peter Hartl (coproduction ZDF et France Télévisions / .../ 3 x 50’)
France Ô
• Brazil Gringa : Valdo à Rio
d’Antoine Rivière (Viva Prod/France Ô/2014 / 2 x 52’ )
de Toumani Sangare et Nicolas Bozino (Art2voir/6D Production/
France Ô/2013 / 53’ )
• Gaël Faye : quand deux fleuves se rencontrent
• Opération Solar
de François Barthe (Flair Productions/France Ô/2013 / 52’)
France 3 Bretagne - en cours
INA
• La section Anderson (sous réserve)
• La jeunesse a-t-elle une histoire ?
de Pierre Schoendorffer (INA /1967 /120’)
de Jacques Royer (INA, Arte France / 2013 / 87’)
• Super-héros : l’éternel combat
• Bretagne 1959 – 1989 : la deuxième révolution
de Michael Kantor (Alternate Current, INA, Ghost Light Films, avec la
participation d’ARTE France/2013/3 x 60’)
de Serge Aillery et Michel Le Bris, (Michel Le Bris, INA / 1989, 57’)
I 58
LES EXPOSITIONS
« DIRE LE MONDE, RELIRE L’HISTOIRE »
L’exposition de bande dessinée 2014
Depuis une dizaine d’années la bande dessinée ne cesse de se renouveler tant dans le contenu que dans
la forme, s’appropriant sujets historiques et reportages, nous informant sur le monde et réécrivant l’Histoire par le biais de l’intime. L’exposition rassemble une centaine d’originaux d’artistes venus d’horizons
différents et présente une nouvelle venue dans l’édition La revue dessinée. Créée en 2013 par des auteurs
de bande dessinée et des journalistes, ce magazine dont le numéro 4 sortira pour le festival, a pour credo
le réel et livre trimestriellement enquêtes, reportages, politique… Frank Bourgeron, son rédacteur en
chef et Emmanuel Lepage auteur-dessinateur seront présents pour en parler.
Passionné de dessin, de voyages, Emmanuel Lepage part en 2008 en résidence à Tchernobyl. Il en ramène
un ouvrage passionnant Un printemps à Tchernobyl (Futuropolis 2012) témoignant de l’après catastrophe
nucléaire, au plus près des habitants de la zone. Fort de cette expérience il repart en 2011 à Fukushima
pour témoigner en 21 planches, dans La Revue dessinée N° 2, des conséquences inquiétantes de cet accident nucléaire.
La guerre, entre autres séquelles terribles, déplace des populations et génère orphelins et immigrés. Trois
albums illustrent de manière différente ce propos.
Vietnamien par son père, Clément Baloup s’interroge sur le destin des Viet Kieus, ces immigrés qui
ont fui la guerre du Viet-Nam pour s’installer en
France : Quitter Saïgon (La Boîte à Bulles 2006) ou
aux États-Unis : Little Saïgon (La Boîte à Bulles 2012).
Pelote dans la fumée (Actes Sud BD 2013) un récit
âpre et rugueux qui nous conte les errances de
gamins de rue dans une ville portuaire écrasée
par la fumée des usines et les grues des chantiers
navals. Brutalité, pauvreté, alcoolisme, rien ne laisse
espérer de jours meilleurs, si ce n’est, parfois, le
passage d’un cirque ou du marchand de sucreries.
Cette chronique désenchantée est transfigurée par
l’art de Miroslav Sekulic-Struja, artiste autodidacte
croate à découvrir absolument.
Grand Large, rotonde Jacques
Cartier
Ces artistes seront tous présents au festival.
La projection du film Couleur de peau : Miel coréalisé par Jung.
Comme des milliers d’autres enfants coréens, Jung
est adopté à l’âge de 5 ans par une famille européenne. Taraudé par la question de ses origines,
il entame en 2007 une trilogie autobiographique
Couleur de peau : Miel, récit plein de sensibilité et
d’humour, (tome 3, Soleil 2013)
Fuir, se cacher, courir toujours plus loin vers un
ailleurs meilleur, mais le prix est si lourd à payer…
Dans Les ombres, scénario de Vincent Zabus, Hippolyte nous livre un ouvrage métaphorique somptueux
aux accents universels. Seront également exposées
des planches de La fantaisie des Dieux (Les Arènes
2014) reportage dessiné effectué au Rwanda en
compagnie de Patrick de Saint Exupéry. Vingt ans
après le génocide, ce livre témoigne de l’implication
française dans la tragédie de Biserero, sujet brûlant
d’actualité.
« CARTOONING FOR
PEACE »
Le dessin de presse comme moyen d’expression universel : une exposition itinérante créée par Plantu
avec des dessins de caricaturistes du monde entier
pour défendre la liberté de la presse.
Grand large, Café littéraire
I 59
« ANIMAL, MON FRÈRE ! »
L’exposition d’illustrations jeunesse 2014
Mythique, symbolique, fantastique, familier, l’animal est un acteur essentiel de la littérature, et ce depuis
son origine. De l’Arche de Noé à la mythologie grecque, des fables d’Ésope à celles de Jean de La Fontaine,
des bestiaires aux contes traditionnels, sa compagnie livresque est riche d’enseignement.
Très tôt, l’enfant découvre le monde animal dans les livres d’éveil : imagiers et abécédaires fourmillent
d’animaux qu’il apprend à nommer et reconnaître. Puis vient le temps des contes, des histoires pour s’endormir… En compagnie de Petit ours brun, d’Ernest et Célestine, de Zigomar… et bien d’autres, le jeune
enfant fait l’apprentissage de la vie, des sentiments, avant de se plonger avec bonheur dans les grands
textes fondateurs de la littérature romanesque : Le livre de la Jungle, Nils Holgersson, Moby Dick…
À travers un ensemble de plus de 120 originaux, l’exposition met en scène un ensemble de livres pour tous
les âges. Elle est « parrainée » par un héros magnifique qui depuis 25 ans enchante plusieurs générations
d’enfants : Chien bleu de Nadja (L’école des loisirs, 1989).
Apprendre en s’amusant, tel est le credo d’Alain
Crozon dont les livres pétillent de malice et d’invention: 1, 2, 3 Gym !, Les Grandes Personnes 2013 ; Brica
Da Brac !, Les Grandes Personnes 2013 ; Qui suis-je ?,
Le Seuil Jeunesse 2012 ; À table !, Sarbacane 2011.
En compagnie de Peter la taupe et Herman la
cigogne, Delphine Jacquot fait un tour du monde
réjouissant. Que ce soit aux crayons de couleur ou
à la peinture rehaussée de collages précieux, elle
cisèle des illustrations oniriques qui ouvrent les
portes de l’imaginaire : Les aventures improbables
de Peter et Herman, Les fourmis rouges 2013 ; Timouk,
l’enfant aux deux royaumes, Didier Jeunesse 2014.
Cours, cours à la poursuite du chien errant qui
traverse routes et villages… Marc Daniau est l’auteur-illustrateur d’une bien belle ballade graphique
où souffle le vent de la liberté : Je suis le chien qui
court, Le Seuil Jeunesse 2013.
Laurent Moreau aime la nature, les animaux, il y
puise son inspiration et nous livre à la gouache des
albums poétiques et singuliers : Ma famille sauvage,
Hélium 2013 ; À quoi penses-tu ?, Hélium 2011 ; La nuit
je rêve, Actes Sud Junior 2012.
À la découverte des animaux sauvages ! Sébastien G.
Orsini, jeune graveur talentueux, livre un bestiaire abécédaire somptueux, réalisé en linogravure : Dans le
mystère des animaux sauvages, Actes Sud Junior 2012.
Pelage, écailles, fourrure, les animaux revêtent de
splendides parures aux motifs chatoyants, MarieLaure Cruchi s’en amuse et réalise avec maestria
un splendide livre-objet plein de surprises : Trompel’œil, Gallimard Giboulées 2013.
Comment voient les animaux de nos contrées ? En
noir et blanc, en couleurs ? Quel est leur champ de
vision ? Autant de questions qui trouveront réponses
scientifiques et ludiques dans le livre passionnant
de Guillaume Duprat : Zooptique, Le Seuil Jeunesse
2013.
Armée de plumes, de pinceaux fins et d’aquarelle,
Emmanuelle Tchoukriel, à l’instar des dessinateurs-explorateurs, dresse des inventaires de la
faune de la flore : Inventaire illustré des insectes,
Albin Michel Jeunesse 2013 ; Inventaire illustré de la
mer, Albin Michel Jeunesse 2011 ; Inventaire illustré
des animaux, Albin Michel Jeunesse 2009.
Quant à La drôle d’encyclopédie d’Adrienne Barman, (La Joie de Lire 2013), elle porte bien son nom,
si la science est au rendez-vous : exactitude des noms
et du dessin, le classement fantaisiste de l’auteur
est un vrai régal.
Aurélie Fronty illustre un conte brésilien de Muriel
Bloch.
Grand Large, salles Bouvet et Charcot
Marie-Laure Cruschi, Delphine Jacquot, Emmanuelle Tchoukriel, Alain Crozon, Marc Daniau, Guillaume Duprat et Laurent
Moreau : ces artistes seront tous présents au festival et animeront des ateliers pour les enfants.
Une bibliothèque rassemblera d’autres ouvrages remarquables sur le sujet.
Concours jeunesse : au centre de l’exposition jeunesse Animal mon frère se trouve une vitrine
avec 36 figurines représentant des héros célèbres de la littérature et du cinéma jeunesse. Chaque
participant doit trouver leur nom à l’aide des planches de l’exposition et remplir un bulletin !
Les gagnants, deux chaque jour, seront ceux qui auront trouvé le plus de noms, ils recevront un album
dédicacé par l’un des auteurs exposés. Le nom des gagnants sera communiqué sur le site internet du festival.
I 60
RAYMOND DEPARDON :
« La solitude heureuse du
voyageur »
ANDRÉ DINIZ – MAURICIO
HORA : « Photo de la
Favela »
« La Solitude heureuse du voyageur est un choix
de photographies tiré de mes voyages, rempli de
déserts, de villes et de chambres d'hôtel. Comme
pour Notes, mon premier livre fondateur, il y a toujours la place d'une femme aimée au bord du cadre,
comme si je photographiais mon désir et que le
paysage me renvoyait un moi enfin apaisé. » R.D.
Rétrospective de trente ans de voyages, de NewYork à Shanghai, en passant par le désert du Ténéré,
on retrouve les grands thèmes chers à Raymond
Depardon : désert, pudeur, audace, instinct, solitude
et humanité.
Retrouvez l’intégralité des photos de cette exposition, ainsi que toutes les publications de Raymond
Depardon, aux éditions Points.
Photo de la Favela est un roman graphique étonnant
qui nous conte la vie de Mauricio Hora, photographe
autodidacte né dans la première favela de Rio de
Janeiro : Morro da Providencia.
Lieu de misère, de violence, de promiscuité, la favela
est un monde clos qui n’engendre guère l’espoir et
c’est pourtant cette fatalité que brise Mauricio Hora,
lui-même fils de trafiquant de drogue. Armé de son
appareil photo, il chante la vitalité des habitants
du Morro et la beauté de ses ruelles. Ce témoignage
de l’intérieur est porté par les figures découpées
d’André Diniz qui ne sont pas sans évoquer les gravures de la littérature de Cordel. En 2012 Morro da
favela a obtenu le Prix du meilleur album aux très
prestigieux Troféu HQ Mix, le plus grand prix de
bande dessinée au Brésil, et André Diniz le Prix du
meilleur scénariste.
Planches d’André Diniz et photographies de Mauricio
Hora seront présentées dans l’exposition, tous deux
seront présents au festival.
École nationale supérieure maritime
Photographies
« UN AN DANS LES
AIRS AVEC NICOLAS
FRUCTUS » : Un voyage
extraordinaire d’après
l’œuvre de Jules Verne
Carte blanche à l’illustrateur Nicolas Fructus. Un
univers original, inspiré par l’œuvre Jules Verne, où
il nous fait partager le langage graphique et l’épopée
vernienne à laquelle il a participé dans le beau livre
Un an dans les airs, un voyage extraordinaire dans
la cité volante, paru en 2013 aux Éditions Mnémos.
Illustré par Nicolas Fructus et écrit par Raphaël
Albert, Jeanne-A Debats, Raphaël Granier de Cassagnac et Johan Heliot, l’ouvrage conte le voyage
extraordinaire qui aurait fécondé l’imagination de
Jules Verne. Embarqués en 1869 à bord d’une cité
volante, le romancier, son ami le photographe Félix
Nadar, l’impétueuse – et imaginaire - Julie Servadac,
et le journaliste Philippe Daryl (alias André Laurie,
alias Paschal Grousset) nous entrainent dans une
rocambolesque aventure au-dessus des nuages qui
est en même temps un pèlerinage aux sources de
l’imaginaire vernien.
Maison de l’Imaginaire
Chapelle de l’École nationale supérieure maritime
Illustrations, exposition produite par le musée Jules
Verne de Nantes.
Grand large, Salle Vauban 1
Roman graphique
ALAIN BUU :
« Gange, le pur et l’impur »
De l’Himalaya au golfe du Bengale, le Gange roule
les eaux les plus sacrées de l’Inde. Lauréat du
prix AFD / Polka, Alain Buu a suivi le cours de
ce géant que les hindous vénèrent. Ses photos
montrent les dangers que courent les croyants
en se baignant dans ces flots pollués et en buvant
son eau. Il souligne la ferveur et le peu d’égards
dont est l’objet le fleuve, onde lustrale mais aussi
égout à ciel ouvert. Détritus, déchets organiques,
chimiques constituent une menace sanitaire dans
un bassin où vivent 400 millions de personnes,
une des plus fortes densités au monde. L’an dernier, la Banque mondiale a annoncé la signature
d’un prêt d’un milliard d’euros pour aider l’Inde
à dépolluer le Gange. État des lieux.
Grand large, salle Vauban 1
Photographies
Une coproduction AFD / Polka Magazine
I 61
CAHIER 5 :
LE FESTIVAL JEUNESSE
Un festival pour les scolaires les 5 et 6 juin 2014
Le 23e Concours de Nouvelles Étonnants Voyageurs
Le festival des plus jeunes (3-12 ans)
La Maison de l’Imaginaire - Pour les « 13 ans et + » et les « young
adults »
I 62
I 63
Parce qu’il y a 1001 manières d’aborder la lecture le festival propose depuis sa création aux jeunes lecteurs
un choix varié et constamment renouvelé de propositions pour que la lecture et l’écriture soient toujours
une fête ! Journées scolaires pour participer avec toute sa classe au festival, concours individuel d’écriture de nouvelles, films, rencontres littéraires, spectacles de contes, expositions, goûters littéraires en
famille, ateliers d’écriture et de création plastiques, goûters philo, rencontres et démonstrations autour
des littératures de l’Imaginaire… Autant d’activités dont profitent avec bonheur chaque année plusieurs
milliers de jeunes de tous âges.
UN FESTIVAL POUR LES SCOLAIRES
Jeudi 5 et vendredi 6 juin 2014
2600 jeunes de 6 à 18 ans accueillis
8 auteurs, un conteur et un musicien invités
Deux thèmes : « Le Brésil » et « Quand l’Histoire entre en fiction »
Rencontres littéraires, spectacles, visites d’expositions, projections
Un Salon du livre géant entièrement privatisé…
JOURNÉE LYCÉENS ET APPRENTIS DE
BRETAGNE
OPÉRATION « PASSEPORTS POUR L’AILLEURS » POUR LES COLLÉGIENS BRETONS
Avec le soutien du Conseil régional de Bretagne
Le vendredi 6 juin, 31 classes (750 élèves) issues des
4 départements bretons sélectionnées sur dossier
de candidature seront à Saint-Malo pour profiter
des nombreuses activités préparées par le festival :
- Rencontres littéraires avec les auteurs Gilles
Lapouge, Paolo Lins, Jean-Paul Delfino, Patricia
Melo.
- Projections du film Looking for Rio d’Emmanuel
et Gilles Perez Besnard (Canto Bros Productions, 13
Productions/2014/66’) suivie d’une rencontre.
- Conférences sur les métiers de l’édition par Paula
Anacaona (éditions Anacaona).
- Visites commentées et en avant-première des expositions par des élèves de 2nde du lycée La Providence
de Saint-Malo.
- Découverte du Salon du livre et des 130 maisons
d’éditions présentes grâce à des chèques livres
offerts par le Conseil régional de Bretagne
Avec le soutien du Conseil général d’Ille et Vilaine
Le jeudi 5 juin, 22 classes (510 élèves) issues des 4
départements bretons se rendront à Saint-Malo au
terme de plusieurs mois de préparation pour :
- Participer à l’une des 16 rencontres littéraires
organisées pour eux avec les auteurs Michel Piquemal, Philippe Nessmann, Christian Léourier, Isabelle
Collombat
- Assister à une rencontre autour de la Revue «Pulp»
et de son dernier numéro consacré à la Guerre, vue
par les images qu’elle véhicule.
- Rencontrer une journaliste professionnelle pour
une séance personnalisée de travail sur leur préparation à Passeport pour l’ailleurs.
- Découvrir les expositions du festival en avant-première.
- Explorer le Salon du livre jeunesse.
DIFFÉRENTES PROPOSITIONS POUR LES ÉCOLES PRIMAIRES
Avec le soutien de la ville de Saint-Malo
- Rencontres littéraires le vendredi 6 juin avec Michel Piquemal et Isabelle Collombat (9 classes).
- Jeudi 5 juin au Théâtre Chateaubriand, spectacles de la célèbre conteuse Muriel Bloch qui sera accompagnée de son musicien João Motta pour un voyage en Amazonie, autour de son dernier album L’enfant,
le feu et le jaguar (Magnard Éditions - 2014). 17 classes inscrites, soit près de 650 enfants, de la GS au CE2
pour les 2 représentations du spectacle).
- Visites commentées de l’exposition « Animal, mon frère » (45 minutes, 21 classes inscrites, jeudi et vendredi).
- Découverte du salon du livre jeunesse du festival.
I 64
TRÈS BELLE MOBILISATION POUR LE 23E CONCOURS
DE NOUVELLES ÉTONNANTS VOYAGEURS
Avec le soutien de la MGEN, du Ministère de l’Éducation nationale rectorat de Rennes, la Fondation
Varenne et la Mission du Centenaire 14-18
En partenariat avec les éditions Gallimard jeunesse
Et avec la participation de Vélibor Colic, président du jury 2013
Plus de 6000 inscriptions
3621 nouvelles reçues
60 lauréats académiques
5 lauréats nationaux invités à Saint-Malo
Le concours 2014 a su une nouvelle fois séduire les
jeunes auteurs de 11 à 18 ans scolarisés dans le secondaire au sein de l’une des 30 académies françaises.
Les 2 sujets proposés par Velibor Colic ont largement
inspiré les candidats qui ont rivalisé d’imagination
et de talent pour évoquer leur vision de la Guerre.
Après une étape académique, 14 lauréats ont participé à une finale nationale. Les 5 finalistes nationaux
seront récompensés pendant le festival.
Remise des prix le samedi 7 juin, 19h, au Café
Littéraire
À Saint-Malo, au cours d’ateliers d’écriture animés par des professionnels, la « Master Class » , les lauréats pourront également
retravailler leurs textes qui feront ensuite l’objet d’une publication dans un recueil édité et diffusé grâce au soutien de la
MGEN en septembre 2014.
I 65
LE FESTIVAL DES PLUS JEUNES (3-12 ANS) :
lectures, contes, ateliers en solo ou en famille,
goûters philo, visites d’exposition…
UN SALON DU LIVRE JEUNESSE
TÊTE À TÊTE : AUTEURS-FAMILLES
Dans la première partie de la halle Duguay-Trouin,
des librairies jeunesse vous présenteront le meilleur
de la production éditoriale jeunesse. Avec tout au
long du week-end, des auteurs et illustrateurs talentueux en signature, pour vous permettre de repartir
avec de superbes albums ou romans dédicacés. L’occasion de flâner pour faire de belles découvertes,
mais aussi d’y retrouver les artistes exposés ou les
auteurs jeunesse entendus en rencontres.
Depuis que nous les avons lancés il y a 3 ans, ces
petites rencontres privilégiées et conviviales entre
les auteurs et un petit groupe restreint de parents et
d’enfants ont connu chaque année un grand succès.
Nous les étendons cette année, en en proposant en
continu tout au long de la journée.
À chaque heure sa rencontre inédite autour de l’univers de l’auteur : autour d’un de ses livres, romans
ou albums, la discussion s’engage entre l’auteur ou
l’illustrateur et les familles. Lecture, discussion,
présentation de techniques d’illustrations, dessin
en live… le contenu sera différent à chaque fois.
Salle Canada de l’Hôtel Chateaubriand, du samedi
au lundi, sur réservation.
Auteurs pressentis : Michel PIQUEMAL – Patrice
FAVARO – Yves GREVET – Pauline ALPHEN – François PLACE – Jean-Yves LOUDE – Isabelle COLLOMBAT
– Muriel BLOCH / João MOTTA – Édith DE CORNULIER-LUCINIÈRE – Didier GRAFFET – Etc…
GOÛTERS PHILO
Avec Michel Piquemal, auteur des fameuses Philo-fables (éditions Albin Michel), ou Les éditions
Les Petits Platons venez vous initier à la philosophie
en famille !
SPECTACLES DE CONTE : MURIEL BLOCH
ET JOÃO MOTTA
La grande conteuse Muriel Bloch nous fait l’amitié de
revenir à Saint-Malo cette année ! Elle connaît bien
le Brésil, auquel elle a consacré plusieurs recueils de
contes, mais elle nous régalera aussi de ses contes
chinois, indiens, africains ou cap-verdiens… Elle
nous fera voyager de villes en villes, descendre
l’Amazone, et parcourir les routes d’Europe de
l’est. Elle saura aussi nous conter des conflits et
des guerres. Bref, Muriel Bloch et le musicien João
Motta, représenteront à eux deux un condensé de
toutes les thématiques qui seront abordées cette
année à Saint-Malo.
Chaque jour, un spectacle et en exclusivité une lecture du nouvel album de Muriel Bloch L’enfant, le
feu et le jaguar (Magnard Éditions - 2014) dont des
planches originales des illustrations d’Aurélia Fronty
seront exposées pendant le festival.
Des contes à savourer à tous les âges.
Samedi 7 et dimanche 8 en fin de journée en salle
Sainte Anne. Et lundi, en clôture du festival au
café littéraire à 17h30.
EXPOSITION JEUNESSE : « ANIMAL, MON
FRÈRE »
Exclusif : une grande exposition collective d’illustrations de livre pour la jeunesse réunissant 8 des plus
grandes plumes contemporaines (voir cahier 4 : Un
festival d’images).
Avec Marie-Laure Cruschi, Delphine Jacquot, Emmanuelle Tchoukriel, Alain Crozon, Marc Daniau, Guillaume Duprat et Laurent Moreau. Tous seront présents au festival.
Retrouvez les artistes exposés :
• dans les ateliers de création dans
l’espace jeunesse l’Île aux trésors.
• lors d’une rencontre à la Maison de l’Imaginaire.
• lors de visites commentées par les illustrateurs
eux-mêmes (sur réservation) pour les familles.
• pour les dédicaces sur le Salon du
livre tout au long du week-end.
I 66
RENCONTRES JEUNESSE À LA MAISON DE L’IMAGINAIRE
La Maison de l’imaginaire ouvre ses portes aux plus
jeunes ! Notre fil conducteur cette année : l’aventure ! Des récits merveilleux qui nous ont plu, nous
ont fait rire et vibrer, à découvrir de toute urgence,
sous la forme de Cafés littéraires.
FRANÇOIS PLACE présentera son nouveau roman,
Angel ou l’Indien blanc (Flammarion jeunesse), qui
nous emmène découvrir à travers les yeux d’un jeune
indien déraciné le fascinant peuples des glaces de
l’arctique.
EDITH DE CORNULIER-LUCINIÈRE, dans son album
L’homme des villes de sables (Chandeigne), racontera la vie incroyable de Paul Imbert, marin du
XVIIe siècle engagé mousse à 15 ans aux Sables
d’Olonne, qui, après maintes péripéties, devient l’un
des premiers européens à entrer dans la mythique
Tombouctou.
TIM WILLOCKS présentera son génial Doglands
(Syros) : les aventures d’un lévrier bâtard épris de
liberté dans une Angleterre contemporaine.
PATRICE FAVARO ET JEAN-YVES LOUDE, écrivains
voyageurs qu’on ne présente plus, évoqueront leurs
derniers opus jeunesse parus dans la collection
Terres Insolites (Belin).
YVES GREVET, après les sagas d’aventure Méto et
Nox, nous fera partager son astucieux livre-jeu
désopilant Le voyage dans le temps de la famille
Boyau (Syros).
PAULINE ALPHEN présentera L’odalisque et l’éléphant, best-seller au Brésil et qui vient de paraître
chez Gautier-Languerau.
(…) Et bien d’autres encore.
Des rencontres sur le voyage, mêlant romanciers et
illustrateurs seront proposées chaque jour.
L’ÎLE AUX TRÉSORS
Au cœur du festival, un grand chapiteau entièrement
dédié au bonheur et au bien-être des jeunes festivaliers ! Avec des ateliers animés par les auteurs et
illustrateurs, des jeux, des livres, des coussins et tout
le matériel pour bricoler, dessiner, peindre, coller,
découper et de nombreux animateurs fins prêts à
s’amuser… En un mot : le paradis des petits !
Inscription obligatoire par les parents, pour des
tranches horaires de 3 heures maximum.
ATELIERS AVEC LES ILLUSTRATEURS ET AUTEURS
JEUNESSE (réservés aux 3-12 ans)
Chaque jour, petits créateurs et jeunes curieux sont
attendus dès 10h dans les deux espaces ateliers,
fonctionnant en continu tout au long du week-end,
pour dessiner, peindre, découper, imaginer… en
compagnie des artistes de l’exposition « Animal, mon
frère ». Au final, gageons que les chanceux enfants
qui auront pu participer à ces ateliers ne verront
plus les livres de la même façon ! Avec Marie-Laure
Cruschi, Delphine Jacquot, Emmanuelle Tchoukriel,
Alain Crozon, Marc Daniau, Guillaume Duprat et
Laurent Moreau.
MAIS AUSSI : UN ACCUEIL EN CONTINU PAR L’ÉQUIPE
DES MANGE-LIVRES
• une bibliothèque, équipée de nombreux et douillets
coussins et fauteuils permettant de profiter des
livres mis à disposition par la Bibliothèque de
Saint-Malo.
• un espace « Jeux » avec des jeux d’éveil, de société,
de constructions, d’adresse, à utiliser seuls ou à
plusieurs pour tous les âges et tous les goûts.
• un espace « tout petits », avec le nécessaire pour
le change, l’allaitement et tout le nécessaire pour
chauffer les repas des plus jeunes.
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I 67
LA MAISON DE L’IMAGINAIRE
Littérature pour les jeunes (« 13 ans et + »
et « young adults »
En 2014, la Maison de l’Imaginaire migre de quelques centaines de mètres et vient élire domicile dans la
splendide chapelle de l’École Nationale Supérieure Maritime. L’occasion de tester une nouvelle formule,
en créant un lieu hybride qui proposera en parallèle une exposition et des rencontres avec des auteurs,
des universitaires fondus de SF et des artistes passionnés de conte, de fantasy, de manga, …
Avec les invités de l'Imaginaire : Pauline ALPHEN – Pierre BORDAGE – Sandrine
BRUGOT-MAILLARD – Thomas DAY – Victor DIXEN – Pierre DUBOIS – Irène
FERNANDEZ – Vincent FERRE – Nicolas FRUCTUS – Sally GARDNER – Claudine
GLOT – Régis GODDYN – Yves GREVET – Johan-Frederik HEL-GUEDJ – Andrus
KIVIRAHK – Laure KLOETZER – Laurent KLOETZER – Olivier LE CARRER –
Viviane MOORE – Isabelle PANTIN – Bruno PARA – Pascal PATOZ – Clément
PÉLISSIER – Alex SCARROW – James SCUDAMORE – Éric SIMARD – Vincent
VILLEMINOT – Philippe Walter – Laurent WHALE
Le retour de l’imaginaire
Cette année, l’Imaginaire insuffle TOUT le festival.
Retrouvez les grands axes de la programmation : De
Tolkien à Games of thrones : le réveil des grandes
puissances mythologiques (Cahier 2).
Des rencontres pour les amateurs
de littératures de genre
Avec de la fantasy, de la science-fiction, du manga…
Des rencontres pour parler Tolkien, de fin du
monde, d’apocalypses, de contes, de rois maudits,
de super-héros et de voyages dans le temps et
l’espace… Le tout avec des invités forcément tous
plus exceptionnels les uns que les autres venant de
France, de Chine, de Grande Bretagne et du Brésil !
Avec : Pierre DUBOIS – Victor DIXEN – Chan KOONCHUNG – Laurent WHALE – Samantha BAILLY – Yves
GREVET – Éric SIMARD – Vincent FERRÉ – Alex SCARROW – Sally GARDNER – Didier GRAFFET – Laure et
Laurent KLOETZER – etc…
Exposition : Un an dans les airs de
Nicolas Fructus
Nichée dans les étagères de la bibliothèque, vous
découvrirez une exposition pour continuer à voyager
avec Un an dans les airs de Nicolas Fructus. Une
plongée saisissante dans l’univers de Jules Verne.
Nicolas Fructus nous fera d’ailleurs l’amitié de proposer des visites commentées de son exposition à
un public de privilégiés (sur réservation).
Voir Cahier 4
Grand Prix de l’Imaginaire
La liste des lauréats 2014 sera diffusée début juin,
une semaine avant le festival. Il vous faudra donc
avoir encore un peu de patience avant de découvrir
le millésime 2014 de la sélection du jury.
Ce que nous pouvons d’ores et déjà vous dire, c’est
que vous retrouverez les œuvres des lauréats au
sein de la Maison de l’Imaginaire, avec quelques
surprises !
En point d’orgue, la cérémonie de remise des prix,
en présence du jury et des lauréats, dimanche 8 juin
à 17h30, suivi d’un cocktail. Un grand rendez-vous à
ne surtout pas manquer !
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La cour des jeux
Cette année encore, les GO du Corsaire ludique
et son capitaine Roberto Fraga, créateur d’objets
ludo-loufoques, animeront une cour des jeux débordante d’énergie ludique et d’imagination, dans la
cour de l’École Nationale Supérieure Maritime. Que
vous soyez « geek » assumé ou simple curieux, seul
ou en famille, offrez-vous une récréation dans cette
folle cour de jeux.
Des jeux géants en bois, et une sélection de jeux sur
le thème du Brésil et de la Chine :
RIVER DRAGONS, traversez le fleuve jaune, mais
méfiez-vous des Dragons.
QIN, au sein de l’Empire du Milieu, la gloire attend
les bâtisseurs de la dynastie Qin.
TAYU, construisez des canaux pour drainer l’eau qui
inonde le pays.
SHINOBI, l’Empereur, fils de la Lune, est vieillissant
et les seigneurs jadis fidèles tentent désormais de
prendre le pouvoir.
KAKUZU est un jeu de réflexion abstrait basé sur
le Sudoku et permettant de jouer jusqu’à 4 joueurs.
DIAMANT, explorer les dangereuses grottes de
Jucupiranga au Brésil et rapportez un maximum de
diamants.
SHRIMP, apprenez à cuisiner les Gambas à la mode
Carioca.
Et beaucoup d’autres...
Chaque jour, un jeu Flash le matin et chaque
après-midi, autour de leur célèbre chapeau
magique. Les vainqueurs gagneront un livre offert
par l’organisation du Festival :
BROUHAHA CARNIVAL, retrouvez vos partenaires
de danse au son de la Samba !
ROBUR LE CONQUÉRANT, reconstituez les plans de
votre dirigeable géant en interceptant les indices,
qui arriveront… par la voie des airs !
LES TRIBULATIONS D’UN CHINOIS EN CHINE, parcourez l’empire du Milieu pour arriver le premier
à la cité interdite.
SAMBA LOCA, tendez l’oreille, identifiez les différents rythmes et découvrez le nom du chanteur
Brésilien mystère.
NAUTILUS QUIZZ, soyez le premier à répondre
correctement à une série de questions.
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