Le mouvement artistique CoBrA Liens externes : Sommaire

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Le mouvement artistique CoBrA Liens externes : Sommaire
Le mouvement artistique CoBrA
CoBrA est né le 8 novembre 1948 au cours d'un congrès artistique international organisé à Paris, sous
l'impulsion d'artistes de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam (d'où le nom CoBrA). Le mouvement
cherchait à s'opposer au style académique et prônait un retour à l'art primitif ou marginal. CoBrA
produisait des œuvres qu'on aurait dit réalisées par des enfants, au caractère à la fois spontané et plein
d'innocence. Les productions des fondateurs hollandais du mouvement (Appel, Corneille et Constant) eurent
une influence majeure sur l'évolution de l'art moderne aux Pays-Bas.
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Pour creuser : un dossier de DEA ! Cobra et le surréalisme http://www.andershus.fr/articles/cobra.pdf
pour l’aspect interaction peintre & poètes: http://www.flsh.unilim.fr/ditl/Fahey/COBRACobra_n.html
Liens externes :
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(nl) Cobra museum voor moderne kunst (nl)(en) site officiel du Musée CoBrA à Amstelveen
http://www.cobra-museum.nl/en/recent.html
Le musée Cobra d'art moderne d'Amstelveen rassemble une impressionnante collection d'œuvres
qui, toutes, appartiennent au mouvement CoBrA. Le musée est ainsi le dépositaire de l'héritage artistique et
intellectuel des artistes du mouvement Cobra, qu'il se charge de transmettre au public. En parcourant le
musée Cobra d'art moderne, vous pourrez contempler de grandes œuvres signées Karel Appel, Corneille et
Constant.
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Cobra (mouvement)
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cobra_%28mouvement%29
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Pour les articles homonymes, voir Cobra (homonymie) et IAE (homonymie).
Cobra (graphie CoBrA) ou l’Internationale des artistes expérimentaux (IAE) est un mouvement
artistique créé à Paris le 8 novembre 1948 au café de l'hôtel Notre-Dame par le poète Joseph Noiret et les
peintres Karel Appel, Constant, Corneille, Christian Dotremont et Asger Jorn, en réaction à la querelle entre
l'abstraction et la figuration. Ce mouvement publie la revue Cobra (1948-1951) avant de se dissoudre en
19511.
Sommaire
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1 Origine
2 Principes idéologiques
3 Caractéristiques
4 Principaux artistes
o 4.1 En Belgique
o 4.2 Au Danemark
o 4.3 En France
o 4.4 Aux Pays-Bas
o 4.5 En Suède
5 Œuvres représentatives
6 Bibliographie
7 Notes et références
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8 Liens externes
Origine
Son nom est l'acronyme de « Copenhague, Bruxelles, Amsterdam », du nom des villes de résidence de la
plupart des membres fondateurs : Christian Dotremont, Jacques Calonne, Joseph Noiret, Asger Jorn, Karel
Appel, Constant, Corneille, Pierre Alechinsky, Jan Nieuwenhuys, Pol Bury, Georges Collignon, Henry
Heerup, Egill Jacobsen, Carl-Henning Pedersen, Jacques Doucet et Jean-Michel Atlan.
Les membres du mouvement Cobra répudient la culture rationaliste occidentale, dont la décomposition est
devenue évidente, selon eux, au cours de la seconde guerre mondiale. Souhaitant s'abreuver aux sources
premières de la création, ils vont chercher leur modèles auprès de formes artistiques non encore contaminées
par les normes et les conventions de l'occident : les totems et les signes magiques des cultures primitives, la
calligraphie orientale, l'art préhistorique et médiéval. Cependant ils découvrent des pans encore intacts de
leur propre culture, dont telles formes, encore vigoureuses, de l'art populaire nordique, de l'art primitif, de
l'art naïf, et des créations dues aux enfants ou à des handicapés mentaux. Pour eux, l'écriture est par ailleurs
l'expression la plus directe du psychisme de l'individu. En fait les membres du mouvement Cobra militent en
faveur d'une régression consciente, d'un retour aux images archétypiques qui, semble-t-il, demeurent
enfouies au tréfonds du subconscient, ainsi que l'a montré l'enseignement du psychologue suisse Carl Gustav
Jung, que beaucoup de lecteurs de leur génération admirent. L'expressionnisme qui apparaît immédiatement
après la guerre, se situe dans le droit fil du surréalisme, contre lequel il représente, dans une certaine mesure,
une réaction. Le surréalisme, qui prône l'exploration du subconscient, se répand comme une tache d'huile
dans le monde entier au cours des années 1930, et contribue à grossir considérablement le répertoire des
thèmes mis à disposition des artistes. La génération d'après guerre, en approfondissant le sujet, retrouve des
strates mythiques et collectives de ce monde secret. Ses représentants substituent alors à l'automatisme,
utilisé par les surréalistes comme moyen de révéler le subconscient, la spontanéité. Venus du surréalisme les
artistes de CoBrA rompent avec les communistes lorsque ces derniers optent pour le réalisme socialiste.
Recherchant l'expérimentation et la vitalité, ils se rapprochent alors de la poétique libertaire. L'architecte
néerlandais Aldo van Eyck2 fut le scénographe des expositions majeures du groupe.
Le mouvement se dissout dès 1951, à cause, d'une part, de dissensions et de rivalités, et, d'autre part, de la
maladie des deux promoteurs, Jorn et Dotremont. Cependant Christian Dotremont, animateur, théoricien,
commentateur et secrétaire général du mouvement durant ses trois années d'existence, est resté pour les
membres du groupe un lien entre eux. Ses idées ont influencé l'Internationale situationniste.
Principes idéologiques
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Hostilité à l'égard du parisianocentrisme culturel (intransigeance d'André Breton), cf. René Magritte,
période « vache »
Rejet du Jdanovisme artistique entretenu par le PCF : dispute avec « Les lettres françaises »
Reproche au surréalisme : la peinture (Joan Miró excepté) n'a presque jamais pratiqué l'écriture
automatique ; la spontanéité immédiate est demeurée souvent intellectuelle, rarement physique (voir
équivalent américain à la même époque : Jackson Pollock)
Effervescence de l'activité surréaliste en Belgique ; nombreux groupes divergents, dissidences,
disputes… (cf. Le Surréalisme révolutionnaire, 1947)
Rôles personnels de Christian Dotremont et d'Asger Jorn comme organisateurs et animateurs
Intérêt pour les arts primitifs (art viking, calligraphie orientale, expressionnisme, art préhistorique,
art médiéval), naïfs et populaires (créations d’enfants ou d’handicapés mentaux) ; et idée anti-élitiste
que l’art doit être pratiqué par tout le monde, et non seulement par des « zârtistes ».
Influence du philosophe français Gaston Bachelard : psychanalyse de l’imaginaire créatif et des
éléments fondamentaux (la terre, l’eau, le feu)
Caractéristiques
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Liberté et spontanéité (cf. action painting) : rejet des théories préétablies
Primitivisme et violence recherchés
Anti-spécialisation (« pluridisciplinarité »! ) : le musicien peint, le peintre fait de la poésie, etc.
Travaux souvent collectifs : œuvres réalisées par plusieurs artistes associés
Volonté d’internationalisation : + Français, Tchèques, Africains, Russes
Principaux artistes
En Belgique
Le musée CoBrA pour l'art moderne à Amstelveen
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Christian Dotremont,
Pierre Alechinsky,
Maurice Wyckaert
Reinhoud d'Haese,
Serge Vandercam,
Raoul Ubac,
Pol Bury,
Jacques Calonne (aussi musicien),
Hugo Claus (aussi écrivain),
Jean Raine (aussi écrivain, poète, cinéaste),
Marcel Havrenne,
Joseph Noiret
Georges Collignon
Paul Bourgoignie
Au Danemark
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Asger Jorn,
Henry Heerup,
Carl-Henning Pedersen,
Ejler Bille,
Egill Jacobsen,
Else Alfelt,
Sonja Ferlov,
Erik Thommesen,
Erik Ortvad,
Mogens Balle,
Svavar Gudnason
Jørgen Nash
En France
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Jacques Doucet,
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Édouard Jaguer,
Jean-Michel Atlan,
Ernest Mancoba.
Aux Pays-Bas
Grenouille et chat Karel Appel.
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Karel Appel,
Guillaume Corneille (Cornelis Van Beverloo, d'origine Belge),
Lucebert (Lubertus Jacobus Swanswijck),
Constant (Constant Nieuwenhuis),
Jan Nieuwenhuys,
Anton Rooskens,
Theo Wolvecamp,
Eugene Brands,
Lotti Van Der Gaag,
Shinkichi Tajiri,
Jan Cox,
Aart Kemink,
Pieter Ouborg.
En Suède
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Bengt Lindström
Œuvres représentatives
« Un tableau n'est pas une construction de couleurs et de lignes, mais un animal, une nuit, un cri, un homme,
ou tout cela en même temps. »
— signé CoBrA, in "Connaissance des arts" n° 666, décembre 2008, p. 117.
1950
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1951
Constant « La Guerre », huile sur toile3
Jacques Doucet « L'Oiseau sur la ville », huile sur toile4
Anders Osterlin « Rouge imaginaire », huile sur toile5
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Carl-Henning Pedersen « Paysage étoilée », aquarelle sur papier6
1952
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Karel Appel « Gamine », huile sur toile7
Asger Jorn « La Ville dévastée », huile sur panneau8
Bibliographie
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Cobra, réimpression en fac-similé de la collection complète des dix numéros de la revue, Paris 1980
Cobra, 1948-1951, catalogue du Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, Paris 1983
Jean-Clarence Lambert : Cobra, un art libre, Paris 1983
Willemijn Stokvis : Cobra, la conquête de la spontanéité, Paris 2001
Anne Adriaens-Pannier et Michel Draguet : Cobra, Bruxelles-Paris 2009

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