LUTTE… - STAPS Lille 2

Transcription

LUTTE… - STAPS Lille 2
LUTTE…SCOLAIRE
FSSEP – Université Lille 2
Gérard VANELSTLANDE
En lutte : deux notions essentielles
le TOMBER
la MISE en DANGER
deux conventions pour lesquelles on considère qu’un lutteur a
pris sur son adversaire…
1. Un avantage définitif cf le « TOMBER »
2. Un avantage non définitif cf la « MISE en DANGER »
Le « Tomber »
En lutte : deux notions essentielles
• Tomber l’adversaire (but de la lutte) : maintenir les deux
épaules de ll’adversaire
adversaire contre le tapis pendant une durée
suffisante pour permettre à l’arbitre de vérifier l’action.
• Mettre en danger l’adversaire :orienter le dos de
ll’adversaire
adversaire vers le tapis.
En lutte : deux types de victoires
Victoire par tomber
cff le
l « tomber
b »
Victoire aux points
cff la
l « mise
i en danger
d
»
2 ou 3pts selon que l’action
démarre au sol ou debout
MAIS…
MAIS
En lutte : deux types de victoires
Victoire par tomber
cff le
l « tomber
b »
Victoire aux points
cf la « mise en danger »
2 ou 3pts selon que ll’action
action
démarre au sol ou debout
MAIS…
1pt pour chaque
« passage arrière » au sol.
Les « passages arrière »
Les « passages arrière »
Une « LUTTE SCOLAIRE », c’est à dire…?
La question n’est pas de savoir s’il faut faire pratiquer de la
lutte aux élèves ou pas; les élèves doivent absolument
pratiquer de la lutte dans le cadre de l’EPS!
La question est de savoir « QUELLE LUTTE tels élèves
doivent pratiquer et pourquoi cette lutte? » ou encore « à
quelles références de la lutte jj’ai
ai recours pour didactiser
cette activité? »
Question qui s’inscrit dans une problématique actuelle de
l’EPS cf problématique de la référence
Une « LUTTE SCOLAIRE »,, c’est à dire…?
1)
Une « lutte
U
l
» dont
d
l pratique
la
i
doit
d i déboucher
déb h sur une
motricité nouvelle, sur des organisations motrices nouvelles,
p
motrices nouvelles.
sur des ruptures
Bref , des transformations motrices à concevoir, à annoncer,
à poursuivre…
- au regard des contraintes (surtout horaires) de l’EPS
- se situant dans le registre moteur des élèves
Effectivement atteintes, elles sont de nature à générer un
sentiment de compétence invitant les élèves à poursuivre les
acquisitions engagées cf problématique de la motivation
problématique
p
q des apprentissages
pp
g
Une « LUTTE SCOLAIRE », c’est à dire…?
1) lutte et motricité nouvelle…
2) Une lutte dont l’utilisation particulière participe aux objectifs
de l’école en général, de l’EPS en particulier. Ainsi, cette
l tte doit « privilégier
lutte
pri ilégier unn mode particulier
partic lier de relations…
relations »
propre à l’environnement qui est le sien (BO n°29 1996)
Question:quelles relations nouvelles l’élève doit-il
construire pour être plus efficient?
Une « LUTTE SCOLAIRE », c’est à dire…?
1) llutte
tt ett motricité
t i ité nouvelle
ll
2) lutte et relations nouvelles avec l’environnement
3) Une lutte explicitant ce qu’elle pourrait avoir de commun
avec les autres APSA à des fins de réinvestissement.
réinvestissement C
C’est
est
en définitive reconnaître et utiliser en acte les ressources de
l’EPS cf pratique polyvalente.
NB :c’est là une piste de réflexion (actuelle et difficile) qui
s’inscrit dans la problématique du réinvestissement
Question: quelles sont les activités dont les
« similitudes », « proximités »…avec la lutte autoriseraient
à penser qu’il pourrait y avoir des réinvestissements?
Proposition générale d’un enseignant à ses étudiants:
participer à la construction d’une « lutte scolaire »
D’une lutte de saisies
d fforce (d
de
(des b
bras)…
)
à une lutte de (dé)placements
de souplesse ( du corps)
« LUTTE DE MOUVEMENT »
Lutte de mouvement: des conditions
une lutte au sol
une lutte en corps à corps
une lutte interpénétrée
lutte de mouvement:des conditions
1)) une « lutte au sol » ppcqq organisatrice
g
d’un mouvement continu
:
- pas de ré-équilibrations intempestives telles qu’elles se déclenchent
dans le combat debout (obérant tout mouvement continu)
- des points d’appui facilement rencontrables sur l’autre pour jouer de la
souplesse corporelle dans un mouvement fait de girations, de pivots…
- des
d thèmes
h
d’enseignement
d
i
proposables
bl (cf
( f passages arrière…)
i
)
induisant cette dynamique.
NB:cette lutte au sol (permettant de ss’organiser
organiser par rapport à ll’autre)
autre) est
une condition essentielle de la construction d’une relation efficiente à
l’autre.
lutte de mouvement:des conditions
1)
2)
« Lutte au sol »
« Lutte en corps à corps » pcq…
pcq
- ni regards qui se croisent (communiquant peur voire agressivité), ni
interposition des bras (cf lutte de blocages)
- recours à des informations autres que visuelles mais à des
informations tactiles et kinesthésiques (cf lutte aveugle)
- dialogue tonique possible dans un jeu de postures: aboutissement
d’un pprocessus « mélanges-interactions-communication
g
».
NB: ce corps à corps continu (parce que imposé ou recherché) est
une condition essentielle dans la construction d’une relation
efficiente à l’autre
lutte de mouvement:des conditions
1)
2)
3)
« Lutte
L tt au soll »
« Lutte en corps à corps »
« lutte interpénétrée » cf configuration tête
tête-bêche
bêche
configuration devant-derrière
NB: des positions initiales pour lesquelles…
-les espaces sont interpénétrés(avec un lutteur dessous et un
lutteur dessus en contact)
-une dynamique s’installe faite de renversements de situations
dans une nécessaire confusion mais finalisée par le «tomber »;
l’i
l’impossibilité
ibili é de
d renverser l’autre
l’
(en
( position
i i tête-bêche)
ê bê h ) fait
f i
émerger la possibilité de passer derrière l’autre (d’où la position
devant-derrière)
- cette dynamique faite d’alternances entre configuration têtebêche et configurations devant-derrière est une condition
essentielle dans la construction d’une
d une relation efficiente avec
l’autre
FORMES de PRATIQUE
D’abord un jeu, surtout un jeu!
Mais un jeu organisant concrètement les conditions
d’émergence d’actions et de compétences nouvelles,
nouvelles
révélatrices de relations fonctionnelles nouvelles avec
ll’adversaire.Des
adversaire.Des relations à promouvoir…lesquelles et
d’abord pour qui?
Un jjeu,, d’abord un jeu!
j
MAIS quel jeu?!
Un jeu de règles
1) règle
è l du
d « tomber
t b »
2)) règle
g du « corps
p à corps
p »
3) position de départ…
NB pertinence
NB:
i
de
d la
l contrainte…
i
4)) ppour le lutteur dessus…
NB: pertinence de la contrainte…
5) « pas de clé à la tête » quand le lutteur dessus est
plat ventre
àp
NB: pertinence de la contrainte…
Durée du jeu?
1) Pour le 1er tiers du cycle…
è
2) Pour
P
lle 2ème
tiers
i du
d cycle
l
cf 10 x 40’’ voir diapo suivante
3) Pour le 3ème tiers du cycle
cf combat de 1’ 30’’ pcq…
-
Un jeu…
Lutter
Préparez vous à lutter
Préparez-vous
Terminé
Il vous reste 10’’
FONCTIONS du JEU
1ère ppartie du cycle:
y
un jeu
j à apprendre
pp
pour
p
s’investir aussi
vite que possible et aussi pour solliciter les savoir-faire
existants tout comme certaines ppropriétés
p
du corps
p cf
souplesse
2ème partie du cycle: un jeu à répéter de nombreuses fois pour
solliciter ll’activité
activité adaptative et jouer sur la flexibilité des
savoir-faire et sur les propriétés du corps
3ème partie du cycle: un jeu support d’évaluation de
compétences pour se mesurer aux autres
LUTTE DE MOUVEMENT et
CENTRATION sur le LUTTEUR DESSOUS
un déplacement du regard du lutteur dessus vers le lutteur dessous pcq…
pcq
1) c’est
c est lui
lui, davantage que le lutteur dessus,
dessus qui vit une situation
délicate; à charge pour l’enseignant de l’aider pour l’en sortir
2) c’est lui qui se trouve objectivement en situation de voir le lutteur
dessus « avec son dos »
3) c’est lui, mieux que le lutteur dessus qui peut incarner la modernité
de la lutte cf souplesse du corps (extension) pour de nouveaux points
d’appui (tête) générateurs de déplacements inédits.
JEU du LUTTEUR DESSOUS
renverser-tomber
( retourner
(ou
t
ou surpasser))
le lutteur dessus
Éviter d’être passé
derrière ppar le
lutteur dessus
passer derrière le
lutteur dessus ppour le
retourner
JEU du LUTTEUR DESSUS
une contrainte à statut de règle: tout renversement (ou retournement)
suppose
pp
un p
passage
g arrière ppréalable.
passer derrière sans se faire…
renverser (ou retourner ou surpasser)
retournement n°1
cf attaques
q
bras/jbes
j
si l’autre est à quatre pattes
retournement n°2
cf clef à la tête
si l’autre est à plat ventre
projection
« ceinture hanchée »
NB: pas de « passage arrière en soi »; tout passage arrière doit donner
lieu à des enchaînements finalisés par le « tomber ».
JEU entre LUTTEUR DESSOUS/LUTTEUR DESSUS
1) le lutteur dessous qui renverse ou retourne ou passe derrière
le lutteur dessus devient lutteur dessus
2) inversement, le lutteur dessus qui se fait renversé devient
l tt
lutteur
dessous;
d
à charge
h
pour lui
l i de
d redevenir
d
i lutteur
l tt
dessus
d
cf une des premières formes de « surpassés »…
3) cette alternance « dessous-dessus », récurrente et continue,est
une condition essentielle dans la construction tâtonnante
d’une relation efficiente à l’autre.
NB; idem dans l’alternance des configurations « devantd iè » ett « tête-bêche
derrière
têt bê h ».
PLANIFICATIONde l’ENSEIGNEMENT
1) thème d’enseignement
2) objet
bj d’enseignement
d’
i
3) obstacle
4)) objectif
bj if
5) compétence
6) contenus
thème d’enseignement : les passages arrière
Thème d’enseignement
Un thème cad…
1) une orientation de travail
pour l’enseignant
l enseignant…
2) à rendre significative aux
élèves (problème)
3) à préciser auprès des
g
collègues.
proposition pour collégiens
débutants:les « passages
arrière » traduisant l’option
consistant à valoriser une lutte
de (dé)placements et de
souplesse ( au détriment d’une
lutte de saisies et de force).
NB: la précision du thème est
apportée
té dans
d
la
l rubrique
bi
« objet d’enseignement »
Objet
j d’enseignement
g
Objet d’enseignement
Objet d’enseignement cad…
1) Une précision du thème
2) Une relation nouvelle à
construire cf IO « les
APSA…privilégient un mode
particulier de relation…avec
l’ i
l’environnement…
» 1996
3) Une construction par le
corps…
Proposition pour des collégiens
débutants: une relation à
construire pour le lutteur
dessous afin de passer de corps
portant (l’autre) à corps porté
(par l’autre) et devenir ainsi
l tt
lutteur
dessus.
d
Obstacle(s)
Obstacle(s) cad…
cad
( ) aux
1)) Obstacle(s)
apprentissages
2) une cause invisible
(obstacle) au regard
dd’effets
effets visibles
(difficultés)
3) la nécessaire recherche
des causes s’apparente
à une
ne démarche de type
t pe
clinique
Proposition
opos o pour
pou des
collégiens débutants:une
attitude du lutteur dessous
sous-tendue par le souci de
ne pas se faire renverser par
le lutteur dessus.
dessus D
D’où
où cette
posture quadrupédique
sécuritaire certes mais,,
contradictoirement,
hypothéquant toute issue
pour se sortir d’affaire
objectif
Objectif
Objectifs cad…
1) des objectifs de transformation
2)transformation comportementales
cf indicateurs
3) Outil d’évaluation pour
l’enseignant sur la pertinence de
son intervention
Proposition pour des
llé i
débutant:
déb t t des
d
collégiens
postures du lutteur dessous
« sur les genoux » libérant
le haut du corps
(bras,dos,tête) pour de
nouveaux points d’appui sur
le lutteur dessus propices à
une mobilité
bilité nouvelle
ll
cf passages arrière
Compétence
Compétence cad…
1) Un savoir-faire dans une
situation donnée,
donnée
2) un savoir-faire nouveau…
3)
dont l’acquisition peut
susciter un « sentiment de
compétence » cf motivation
Proposition pour des
collégiens
llé i
débutants:
déb
pour le
l
lutteur dessous, « passer
derrière » le lutteur dessus
dans un combat…
- au sol
- en corps à corps
- de 10
10’ (période aménagée).
aménagée)
Contenus
C
Contenus
cad…
d
1) conten
contenuss de l’activité
l’acti ité des
élèves
2) activité adaptative …
cf IO « les APSA privilégient
ddes modes
d particuliers
i li de
d relations
l i
et d’adaptation…avec leur
environnement » 1996
3) …dont la qualité dépend
des conditions mises en
place par l’enseignant
Proposition
P
i i pour des
d
collégiens débutants:
- une activité de repérage de
la configuration
g
du duo
- une activité de recherche
d’indices
-
une activité
ti ité de
d prise
i de
d
décision
LUTTE SCOLAIRE et PROJET D’ETABLISSEMENT
« VIVRE ENSEMBLE »
Remarque: ce ne serait pas le moindre des paradoxe que de
découvrir combien,
combien en dépit de ll’opposition
opposition, la lutte peut
réunir les hommes pour peu qu’elle réponde à des besoins
fondamentaux.
Le recours à l’anthropologie peut aider à redécouvrir les
mobiles pprofonds pour
p
lesquels
q
les hommes ont créé cette
activité
Se réapproprier le sens originel, c’est se donner les moyens de
l’exploiter au profit de « formes de pratiques scolaires
rénovées », en rupture avec les « jeux d’opposition ».
LUTTE SCOLAIRE et APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
1)
Il y a dans le monde , à peu prés, deux cents luttes ; c’est dire
combien elle est répandue,
répandue diverse aussi.C
aussi C’est
est dire encore
combien, au delà de cette diversité, il y a une unité dans les
besoins à satisfaire.
2)L’analyse des luttes africaines invite à penser qu’elles participent
d’ n rite initiatique
d’un
initiatiq e pour
po r lequel
leq el unn enfant acquiert
acq iert le statut
stat t
d’adulte. Le combat(contre et avec un expert) se faisant à
l’occasion de festivités, la nouvelle identité est ainsi officialisée
pour avoir été vue et constatée par l’ensemble des membres du
groupe. Une lutte qui participe au développement du lien social:
ll’initié
initié devient membre du groupe,
groupe il peut en assurer la défense et
le développement.
3) Ainsi la lutte avant de combattre pour gagner-cf luttes olympiquesrépondait-elle au besoin de combattre pour grandir
LUTTE SCOLAIRE et APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
La pratique lutte devient
l’occasion de…
- se découvrir autrement
(image propre)
- idem dans le regard des
autres (image sociale)…
- dès
dè lors
l qu’il
’il s’agit
’ i de
d
rechercher de l’efficience
cf lutte de continuité
NB: construction de ll’identité
identité
du (pré)adolescent
La pratique lutte se fait sous le
regard des autres (formes de
groupement)…
-indépendamment
p
de tout classt
-selon des appariements équilibrés
-sur des temps
p conséquents
q
-dans une ambiance chaleureuse…
NB: cette forme de pratique se
« pprépare
p » ppour être pproposable
p
aussi vite que possible.
LUTTE SCOLAIRE et APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
« se découvrir autrement »
1)) Annoncer une lutte de continuité,, c’est suggérer
gg
qque le lutteur est ((ou
peut devenir) l’autre jusqu’à participer au mouvement initié par ce
dernier pour mieux l’exploiter.D’où la formule « lutter contre et
surtout) avec ll’autre
autre »,laquelle
» laquelle invite à mener une réflexion sur les
obstacles hypothéquant la qualité de celle-ci.
2) des obstacles : - des réflexes d’évitement cf rapport à l’autre
-des réflexes de protection cf chutes
-des postures de protection cf posture quadrupédique
-des réflexes de redressement
-des organisation spatiale référée à soi (ego-centrée)
-…
3)) « se découvrir autrement » c’est , d’abord,
d b d se libérer de
d ces
obstacles; condition d’émergence d’une souplesse inédite dans le
mouvement.
FORMES de PRATIQUE (bis)
des exercices (au sol):
-exercices individuels organisant la relation entre
«liaison debout-sol » et «liaison sol-debout » selon des
modalités différentes pour lesquelles tout retour debout est
mené dans
d
un mouvement de
d rotation,
i en appuii au soll sur
un coude ou une main (bras tendu).
-exercices
i
à deux
d
dit
di « dessus-dessous
d
d
»au soll dans
d
un contact dos contre dos maintenu malgré
li
l’inversion
i continue
i
des
d positions
ii
- exercices à deux dits d’enchaînement pour lesquels
une première
iè action
i donne
d
lieu
li à une deuxième
d iè
identique à la précédente…
ex: « ceinture roulée » puis « ceinture
roulée »(sur retour du partenaire à plat ventre ou à
quatre pattes) et … «clef à la tête ».
NB:c’est la caractéristique
q des situations au sol
que de pouvoir redoubler les actions
DES RELATIONS ELEVES-ENSEIGNANT
Un principe: tout faire pour solliciter ll’attention
attention
Un précepte: utiliser graduellement des modalités
permettant
tt t aux élèves
élè
(inattentifs)
(i tt tif ) de
d « revenir
i »
dans la séance
Des règles:
-d
d’abord
abord communiquer par le regard à l’élève
l élève
inattentif le fait qu’il a été repéré; à charge pour lui
de se remettre de lui
lui-même
même « dans les clous »
- puis communiquer par le toucher…
- enfin
fi communiquer
i
par la
l voix…
i
DES RELATIONS ELEVES-ENSEIGNANT (2)
Un principe bis: ne pas laisser des élèves qui ont
tendance à se marginaliser
Un précepte:ne pas insister « verbalement » mais
place « corporellement
p
» des relations
mettre en p
personnalisées avec un tiers
Des règles dont celle de lutter avec ces élèves devant
les autres…
DIFFERENTS TYPES DE SEANCES
1) Séances de début de cycle…
2) Séances de milieu de cycle…
3) Séances de fin de cycle…
ET APRES ?
ETAPES DANS LA CONSTRUCTION DU LUTTEUR SCOLAIRE
- étape n°1: lutte au sol, en corps à corps pour « tomber » l’autre.
- étape n°2 : lutte au sol et à mi-hauteur, en corps à corps pour
« tomber » ou « surpasser » l’autre.
- étape n°3 : lutte debout, en corps à corps pour « tomber » ou
« surpasser » l’autre.
- étape n°4 : lutte debout, à (mi)distance pour « tomber » ou
« surpasser » l’autre.
l’ t
LUTTE SCOLAIRE et PROGRAMMATION d’APSA
1) lutte et acro-gym
Ref : Tony FROISSART – Enseigner ll’acrosport
acrosport en milieu scolaire,
scolaire au club,
club
Ed. Les Cahiers ACTIO, 2002
Ref : Tony FROISSART – Enseigner ll’acrosport
acrosport en milieu scolaire,
scolaire au club,
club
Ed. Les Cahiers ACTIO, 2002
Didier CATY, Acrosport scolaire : apprendre des techniques pour tourner et se
renverser, Revue HYPER, n°231, 2005
LUTTE SCOLAIRE et PROGRAMMATION d’APSA
1) lutte et acro-gym
2) lutte et danse de contact
Duirat M.
M : « construire des compétences transversales,
transversales un
nouveau défi à relever en EPS ;le cas de la danse de contact
et des sports de combat de préhension »
Hyper n°207
1999-2000
cf les descentes au sol à deux pour lesquelles les danseurs
sont tour à tour corps porté
porté- corps portant
LUTTE SCOLAIRE et PROGRAMMATION d’APSA
1) Lutte et acrosport
2) lutte et danse de contact
3) lutte et rugby
Dohin H.:- « la lutte pour mieux sentir son corps »
Midi olympique (17/12/2004)
- « lutter pour de meilleures informations »
Midi olympique (07/03/2005)
- « pour le XV de France, c’est la lutte finale »
épèc e de Toulouse
ou ouse
laa Dépèche
- « professeur de lutte, H. Dohin initie les Bleus à son art »
le Monde (09/02/2007)
- « dans les coulisses de l’équipe de France »
Dohin H., Vanelstlande G.: « réinvestissement en rugby
d’acquisitions en lutte » colloque ARIS mai 2008
CONCLUSION intermédiaire au regard du CAPEPS
1)
Tout sujet suppose une problématique
cff problématique
bl
i
de
d la
l référence
f
-problématique des contenus
-problématique
blé ti
des
d apprentissages
ti
2) Tout sujet suppose des connaissances didactiques
cf -outil
outil de planification de ll’enseignement
enseignement
-programmation des APSA…
3) Tout sujet suppose des éclairages théoriques
cf -approche anthropologique
construction de ll’identité…
identité…
-construction
4) tout sujet suppose des mises en œuvre pédagogiques
cf -formes de pratique
p q
-variable didactique…
PROJET D’ETABLISSEMENT…
PROJET DE CLASSE (5ème)…
PROJET DE CYCLE EN LUTTE
Le point commun des différents projets qui nous ont été soumis
se formule en termes de « socialisation ».
Le « lien social » c’est-à-dire?
Le lien social c’est…
1) des civilités: « cc’est
est ll’ensemble
ensemble des liens unissant le citoyen à la
collectivité » qui se joue dans la vie quotidienne cad en dehors de
toute entreprise précise.
ex1: le contenu de la chartre citoyenne des comités de quartiers de
Ronchin (sous-titre: « comment bien vivre ensemble? ») cf des
droits et des devoirs du type « vous avez le droit dd’exiger
exiger que votre
trottoir ne soit pas souillé, mais vous avez le devoir… ».
ex2: le contenu du règlement
g
intérieur d’un établissement scolaire
ex3: le contenu des règles dans le cours d’EPS en général, du cours
de lutte en particulier cf dire bonjour,avoir sa tenue, mettre le
matériel
é i l ou le
l ranger…
NB: les civilités, c’est un 1er niveau situant le lien social en dehors
du combat; qu
qu’il
il se situe à ce seul niveau serait un problème: le lien
social n’aurait pas de contenu disciplinaire!
Le lien social c’est,
1) certes des civilités …nécessaires mais assez assez formelles
2) mais c’est aussi une sociabilité cad « l’ensemble des échanges d’un
individu avec les membres dd’un
un groupe ( groupe familial,
familial groupe
d’amis, équipe de travail, équipe sportive…) » ; ce qui est moins
formel pcq les relations en jeu sont plus affectives, personnalisées,
relevant d’échanges donc d’un partage de règles voire de valeurs.
ex: ainsi,
i i il ne peut y avoir
i combat
b sii les
l lutteurs
l
ne partagent pas les
l
mêmes règles.
NB: cette sociabilité est un 2ème niveau situant le lien social dans le
respect de l’intégrité physique de l’autre en combat certes mais
supposant par ailleurs une réorganisation motrice en acte: un balayage
n’a
’ rien
i à voir
i avec un coup de
d pied!
i d!
Dès lors, la question « quel règlement proposer? » suppose une
réponse aux deux considérations précédentes…
précédentes
Question: y a-il
a il une 3ème dimension
du lien social?
Le lien social, c’est davantage encore cad une …solidarité
Lien social : une solidarité supposant entraide
paradoxe: une entraide… en combat cad dans l’opposition?!
La réponse est à rechercher dans une conception de la lutte: non pas
seulement lutter CONTRE ll’autre
autre mais aussi AVEC ll’autre!
autre!
LUTTER CONTRE/AVEC L’AUTRE c’est…
1)
Lutter dans le mouvement initié par l’autre cad non pas
toujours
j
s’opposer
pp
et résister à l’action de l’autre mais
s’inscrire dans le mouvement engagé par l’autre pour le
tourner à son profit.
NB: cette conception
p
du combat a été largement
g
développé
pp
par le judo
Question: y a-t-il
a t il une autre déclinaison de la formule qui
serait plus spécifique à la lutte?
LUTTER CONTRE/AVEC L’AUTRE c’est aussi…
•
Rechercher le corps à corps pour…
- « sentir » l’autre (jusqu’à devenir l’autre?) cf points de résistance,
effacement,pression, allègement et… y répondre cf « dialogue
tonique » pour repérer les opportunités
- recourir aux informations utiles cf informations tactiles et
kinesthésiques et non visuelles cf « lutte aveugle » et apprécier les
opportunités
NB:avoir recours à la vue, c’est se mettre à distance de l’autre
- trouver des
d points
i d’appui
d’
i sur l’autre
l’
(des
(d points
i de
d fixation)
fi i ) à partir
i
desquels des déplacements sont possibles pour refaire face à l’autre
ou ppasser derrière lui cf lutte de déplacement
p
ppour exploiter
p
les
opportunités
NB: cette interprétation du « lutter contre/avec l’autre » est plus
spécifique à la lutte qu’au judo au regard du règlement, de la tenue
aussi!