Zinc - CCME
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Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique Résumé ZINC 1 L e zinc (Zn; CAS 7440-66-6) est un métal essentiel à la vie qui est naturellement présent et largement répandu dans la nature (numéro atomique : 30; masse atomique : 65,39). L’état d’oxydation prédominant dans l’environnement naturel est le Zn2+, la forme métallique (Zn0) se trouvant uniquement dans les milieux fortement réducteurs (Lindsay 1979). Le zinc peut former des complexes avec une variété de ligands et il existe une variété de sels de zinc (OMS 2001). Bien que le zinc métallique soit insoluble dans l’eau, plusieurs de ses sels sont librement solubles (Budavari 1996; Lide 2006). 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Tableau 1. Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux en vue de protéger la vie aquatique – zinc. Eau douce Eau de mer 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 Exposition de courte durée (µg·L-1) 34a Non évalué Exposition de longue durée (µg·L-1) 12b Non évalué Les recommandations pour le zinc sont exprimées en concentration totale de zinc. a La concentration limite à court terme est calculée à l’aide de l’équation suivante : Concentration limite = exp(0,833[ln(dureté mg L-1)] + 0,240[ln(COD mg L-1)] + 0,433). La valeur indiquée dans le tableau est pour une eau de surface ayant une dureté de 50 mg CaCO 3 ·L-1 et une teneur en carbone organique dissous (COD) de 0,5 mg L-1. L’équation pour la concentration limite est valide pour une dureté de 13,8 à 250 mg CaCO 3 L-1 et une valeur COD de 0,3 à 17,3 mg L-1, ce qui correspond à la plage de données utilisée pour calculer les pentes de dureté et de COD. On ne doit pas extrapoler au-delà de la limite de dureté supérieure de 250 mg CaCO 3 L-1 ou au-delà de la limite de COD supérieure de 17,.3 mg L-1. Pour une dureté inférieure à 13,8 mg CaCO 3 ·L-1 ou une valeur COD inférieure à 0,3 mg L-1, si les utilisateurs veulent une concentration limite plus stricte, ils doivent extrapoler avec prudence et communiquer avec les responsables locaux pour obtenir leur avis. b La RCQE à long terme est calculée au moyen de l’équation : RCQE = exp(0,995[ln(dureté mg L-1)] – 0,847[pH] + 4,932). La valeur indiquée dans le tableau est pour une eau de surface ayant une dureté de 50 mg CaCO 3 L-1 et un pH de 7,5. L’équation pour la RCQE est valide pour une dureté de 28,2 à 190 mg CaCO 3 L-1 et un pH de 6,5 à 8,13, ce qui correspond à la plage de données utilisée pour calculer les pentes de dureté et de pH. On ne doit pas extrapoler au-delà de la limite de dureté supérieure de 190 mg CaCO 3 ·L-1, ou en deçà de la limite de pH inférieure de 6,5. Pour une dureté inférieure à 28,2 mg CaCO 3 L-1 ou un pH supérieur à 8,13, si les utilisateurs veulent une RQE plus stricte, ils doivent extrapoler avec prudence et communiquer avec les responsables locaux pour obtenir leur avis. Remarque : Les recommandations pour le milieu marin n’ont pas été calculées pour le moment. Il n’est pas approprié d’appliquer les recommandations pour le zinc en eau douce aux milieux marins ou estuariens. Production et utilisations Le Canada est l’un des plus importants producteurs et exportateurs de zinc. Le zinc est généralement associé au cuivre et au plomb et par conséquent ils sont habituellement récupérés sous forme de coproduits par les opérations d’extraction et de concentration (RNCan 2007). De plus, les sous-produits secondaires comprennent l’or, l’argent et le cadmium. Le zinc est surtout 1 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 utilisé pour revêtir les produits de fer et d’acier, ce qui leur confère une résistance à la corrosion et la rouille. Cette utilisation représente environ 48 % de l’utilisation mondiale du zinc (RNCan 2007), et les produits ainsi traités comprennent des tubes, des tuyaux, des fils et des tôles. De plus, de nombreux composés contenant du zinc sont utilisés dans les produits médicaux et de dentisterie, l’industrie du caoutchouc, les peintures, les cosmétiques et les produits domestiques (ATSDR 2007). Sources dans l’environnement Le zinc est présent dans la croûte terrestre, à des teneurs allant de 10 à 300 µg g-1 (Malle 1992). Le zinc est présent dans la plupart des roches, dans certains minéraux et dans certains sédiments carbonatés. La météorisation de ces sources peut former et rejeter des composés de zinc solubles dans les plans d’eau (Clement Associates 1989). Les sources anthropiques de zinc rejeté dans l’environnement canadien comprennent le ruissellement urbain, le drainage minier et les effluents industriels des fonderies de zinc primaire et secondaire et des raffineries de zinc (Clement Associates 1989; Newhook et coll. 2003). En outre, le zinc peut pénétrer dans l’environnement à la suite de l’utilisation et de l’élimination par les humains de produits contenant du zinc. Concentrations de fond Les concentrations de zinc dans les eaux de surface au Canada couvrent une large plage. Dans les Grands Lacs, malgré les importants apports anthropiques de métaux traces, les concentrations moyennes de zinc dans l’eau demeurent relativement faibles (entre 0,087 et 0,277 µg Zn L-1) (Nriagu et coll. 1996). Cependant, dans les régions très touchées comme le lac Ross au Manitoba, un lac peu profond adjacent à la propriété de la Compagnie minière et métallurgique de la Baie d’Hudson, les concentrations de zinc atteignent des valeurs aussi élevées que 838 µg Zn L-1 (Evans 2000). Dans les sites qui ne sont pas touchés par les activités minières en Alberta (rivière McLeod, ruisseau Whitehorse, rivière Wildhay, rivières South Berland et Berland, rivière South Sulphur et plusieurs sites sur la rivière Gregg en amont des mines), les concentrations médianes de zinc allaient de 0,55 µg Zn L-1 en 2002 à 0,13 µg Zn L-1 en 2003 (Wayland et Crosley 2006). Cependant, on a observé des concentrations plus élevées sur d’autres cours d’eau dans des conditions vierges, comme la rivière Great Bear (Territoires du Nord-Ouest), les rivières Kicking Horse et Beaver (Colombie-Britannique), où les concentrations de fond dans l’eau étaient estimées entre 5,32 et 9,0 µg Zn L-1 (Tri-Star Environmental Consulting 2006). Les concentrations de fond dans des cours d’eau échantillonnés partout en Nouvelle-Écosse allaient d’une valeur minimale < 5,0 µg Zn L-1 à un maximum de 11 µg Zn L-1 (Reimann et De Caritat 1998). Les données sur la surveillance des eaux de surface dans divers ruisseaux, lacs et étangs en Nouvelle-Écosse, échantillonnés entre 1970 et 2013, comprennent des concentrations zinc allant de < 2 à 241 µg Zn L-1 (Nova Scotia Environment 2015). 2 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 Méthodes d’analyse Dans les eaux naturelles, l’échantillonnage et la mesure du zinc consistent habituellement à analyser le zinc total ou dissous ou une forme d’espèce de zinc. Pour détecter le zinc dans différentes matrices, on peut utiliser plusieurs méthodes : la spectrométrie d’absorption atomique par flamme (AAS flamme), la spectrométrie d’émission atomique à source plasma couplée par induction (ICP-AES), la spectrométrie de masse couplée à un plasma inductif (ICP-MS), la voltammétrie par redissolution anodique et cathodique et la diffraction des rayons X (ATSDR 2007). Devenir, comportement et répartition dans l’environnement Dans les milieux aquatiques, le zinc peut être en suspension et sous forme dissoute, mais la majeure partie du zinc introduit dans un système aquatique se répartit sur les sédiments en suspension et de fond (Eisler 1993). Par conséquent, les concentrations de zinc dissous sont habituellement faibles par rapport aux concentrations de zinc total. Plusieurs mécanismes influent sur la concentration et la mobilité du zinc dans la colonne d’eau, et donc sur sa biodisponibilité pour les organismes aquatiques. Plusieurs variables abiotiques influent sur la spéciation du zinc et donc sur la prédominance des diverses formes de zinc, les plus importantes étant le pH, l’alcalinité, le potentiel d’oxydo-réduction (Eh), les matières organiques dissoutes et la salinité. Les espèces de zinc dissous les plus couramment présentes dans les eaux naturelles dans des conditions aérobies sont le ZnOH+, le Zn2+ et le ZnCO 3 (Florence 1977; Stumm et Morgan 1981). Parmi toutes les espèces chimiques que l’on trouve dans les milieux aquatiques, l’ion zinc aqueux (Zn2+) est la forme qui, croit-on, est la plus toxique (ANZECC 2000). Les formes moins solubles de zinc, comme l’hydroxyde de zinc (Zn(OH) 2 ) et le carbonate de zinc (ZnCO 3 ), ainsi que d’autres formes communes présentes dans l’environnement, sont jugées non toxiques (Cairns et coll. 1971; Spear 1981). Les modifications des conditions environnementales qui influent sur la spéciation du zinc peuvent donc se traduire par un changement de la toxicité du zinc. Mode d’action Le zinc est un élément essentiel requis par une variété de fonctions biologiques. Les concentrations dans le milieu ambiant qui sont bien inférieures à la plage de concentrations optimales pour une espèce peuvent causer la défaillance de la capacité homéostatique des organismes, et les effets de cette carence peuvent être observés (Muyssen et Janssen 2002). Cependant, on sait qu’aux concentrations plus élevées, le zinc produit des effets chroniques et aigus sur la reproduction, les réactions biochimiques et physiochimiques, ainsi que le comportement des organismes aquatiques (OMS 2001). Chez le poisson, le zinc interfère avec l’absorption de calcium par les branchies (Hogstrand et coll. 1994; Spry et Wood 1985). Comme le calcium est également un élément essentiel, cette réduction de l’absorption du calcium provoque une carence en calcium (Spry et Wood 1985). Le zinc perturbe également l’homéostase du calcium chez les invertébrés comme Daphnia magna (Muyssen et coll. 2006). Cela est dû à la compétition entre le zinc et le calcium pour obtenir les mêmes sites d’absorption sur la membrane apique de l’épithélium des branchies (Hogstrand et 3 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 coll. 1994; Hogstrand et coll. 1998). Le zinc perturbe également, dans une moindre mesure, les flux de sodium et de chlorure, ce qui se traduit par une perte nette des ions branchiaux causée par une augmentation de la perméabilité des branchies attribuée à l’altération de l’activité de l’ATPase (Spry et Wood 1985). Aux concentrations de zinc élevées, la toxicité létale du zinc pour les organismes aquatiques est due à la destruction irréversible de l’épithélium des branchies qui limite la diffusion d’oxygène, ce qui cause des problèmes subséquents comme l’hypoxie des tissus, la défaillance du système osmorégulateur, l’acidose et de faibles tensions d’oxygène dans le sang artériel (Hiltibran 1971; Skidmore 1970; Skidmore et Tovell 1972). Facteurs modifiant la toxicité Les conditions de la chimie de l’eau peuvent influer sur la toxicité du zinc pour les organismes aquatiques, en perturbant le devenir et le comportement du zinc dans l’environnement. De plus, la chimie de l’eau peut influer sur la sensibilité des organismes au zinc. L’influence de nombreux paramètres sur la toxicité du zinc a été évaluée : la dureté, le pH, l’alcalinité, la matière organique dissoute, les solides en suspension, la salinité, la température, l’oxygène dissous et les phosphates. On a trouvé que pour ce qui est de la toxicité du zinc, les plus importantes variables sont la dureté de l’eau, le carbone organique dissous (COD) et le pH. Le protocole du CCME (2007) indique que, dans la mesure du possible, il est important de tenir compte des facteurs qui modifient l’exposition et la toxicité pour établir les recommandations. À cette fin, on peut utiliser des équations avec facteur simple ou multiple, des matrices ou des modèles (CCME 2007). Par conséquent, on a utilisé une analyse par régression linéaire multiple (RLM) pour tenir compte de l’effet simultané de la dureté de l’eau, du COD et du pH sur la toxicité du zinc. Des relations empiriques ont été établies séparément pour l’exposition à court terme et à long terme, par analyse RLM pas à pas ascendante. L’analyse a permis de déterminer quelles variables de la chimie de l’eau expliquaient une partie importante de la variabilité de la toxicité du zinc. Les variables importantes ont été retenues dans les modèles RLM, tandis que les variables moins importantes ont été retirées. Les analyses RLM ont été réalisées espèce par espèce, et les valeurs de toxicité pour une espèce donnée étaient les variables dépendantes, et les paramètres de la chimie de l’eau étaient les variables indépendantes. Une analyse RLM était réalisée pour une espèce donnée si on disposait de données de toxicité provenant d’essais dans lesquelles la plage de dureté couvrait plus de 100 mg·L-1, la plage de COD couvrait plus de 5 mg·L-1 et la plage de pH couvrait au moins 1,5 unité. Le caractère protecteur des modèles d’espèces a été évalué, car on voulait s’assurer qu’un modèle élaboré pour une espèce donnée pouvait être appliqué à toutes les espèces, tout en maintenant un niveau approprié de protection. Le meilleur modèle d’espèce a ensuite été choisi, en tenant compte de la façon dont il prédisait la toxicité et dans quelle mesure il expliquait la variabilité dans l’ensemble de données, et du degré adéquat de protection qu’il offrait. L’équation pour la concentration limite pour une exposition à court terme est basée sur un modèle combiné pour Daphnia magna et Daphnia pulex, contenant des variables de dureté et de 4 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 COD (tableau 2). L’équation pour la RCQE à long terme est basée sur le modèle pour Oncorhynchus mykiss, contenant les variables de dureté et de pH (tableau 2). Par conséquent, la RCQE et la concentration limite à court terme pour l’exposition au zinc en eau douce sont présentées sous forme d’équations à variables multiples qui sont fonction de la dureté, du COD et/ou du pH de l’eau, et qui permettent aux utilisateurs de calculer des recommandations et des concentrations limites basées sur la chimie de l’eau d’un site particulier. Tableau 2. Coefficients du modèle RLM à court et à long termes. Espèces (Exposition) Dureté 0,833 Données combinées pour Daphnia (court terme) Oncorhynchus 0,995 mykiss (long terme) 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 R2 du modèle Pente* COD pH 0,240 s.o. 0,811 s.o. 0,466 -0,847 *Les pentes ne sont pas indiquées pour les variables importantes (p < 0,05). Toxicité pour les organismes d’eau douce En règle générale, aucune tendance de sensibilité importante n’a été constatée entre les différents taxons, pour ce qui est de la toxicité à court et à long terme. La section suivante est un résumé des espèces les plus et les moins sensibles dans chaque groupe taxonomique inclus dans les distributions de la sensibilité des espèces (DSE) à court terme et à long terme. Les valeurs de toxicité décrites dans cette section ont été normalisées en fonction d’une chimie de l’eau normale. Pour les données à court terme, les paramètres ont été normalisés pour une dureté de 50 mg L-1 et une valeur COD de 0,5 mg L-1 en utilisant l’équation RLM pour les données regroupées pour Daphnia. Pour les données à long terme, les paramètres ont été normalisés en fonction d’une dureté de 50 mg L-1 et d’un pH de 7,5, en utilisant l’équation RLM pour Oncorhynchus mykiss. Le paramètre acceptable le plus sensible pour les poissons, inclus dans la DSE à court terme, était la moyenne géométrique de valeurs CL50 sur 120 h de 69,7 µg Zn L-1 pour Oncorhynchus mykiss (Hansen et coll. 2002). Les deux espèces de poisson les moins sensibles à l’exposition à court terme étaient Lepomis gibbosus et Carassius auratus avec des valeurs TLM sur 96 h et CL50 sur 24 h de 18 567 et 52 582 µg Zn L-1, respectivement (Rehwold et coll. 1971; Cairns et coll. 1978). Le paramètre à long terme le plus sensible inclus dans la DSE était une valeur CMAT sur 100 j de 38,9 µg Zn L-1 pour la croissance de Jordanella floridae (Spehar, 1976). Le paramètre à long terme chez le poisson le moins sensible, inclus dans la DSE, était la moyenne géométrique de valeurs CMAT sur 30 j de 283 µg Zn L-1 pour la survie de Oncorhynchus clarkii pleuriticus (Brinkman et Hansen 2004). 5 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 Le paramètre à court terme le plus sensible pour une espèce d’invertébrés d’eau douce exposés au zinc était une CL50 sur 96 h de 30,7 µg Zn L-1 pour le cladocère Daphnia magna, suivi d’une moyenne géométrique pour des valeurs CL50 sur 48 h de 44,3 µg Zn L-1 pour Ceriodaphnia dubia (Attar et Maly 1982; Belanger et Cherry, 1990; Schubauer-Berigan et coll., 1993; Hyne et coll., 2005). L’espèce d’invertébrés la moins sensible à l’exposition à court terme était le moucheron Chironomus riparius avec une CL50 sur 24 h de 114 960 µg Zn L-1 (Bechard et coll., 2008). Pour ce qui est de l’exposition à long terme, le paramètre le plus sensible pour la DSE chez les invertébrés était une CMAT sur 7 j de 11 µg Zn L-1 pour la reproduction de Ceriodaphnia dubia (Cooper et coll., 2009). L’espèce la moins sensible était l’éphémère Rhithrogena hageni avec une CE 10 sur 10 j de 2927 µg Zn L-1 pour la survie (Brinkman et Johnston, 2008). Il y a peu d’études sur les amphibiens. L’espèce amphibienne la plus sensible à l’exposition à court terme était Bufo boreas, avec une CL50 sur 96 h de 753 µg Zn L-1 (Davies et Brinkman, 1999). Les autres espèces amphibiennes étaient moins sensibles, avec des valeurs CL50 sur 96 h pour Rana hexadactyla, Bufo melanostictus et Xenopus laevis de 4 503, 6 682 et 19 373 µg Zn L-1, respectivement (Khangarot et coll. 1985; Khangarot et Ray 1987; Dawson et coll. 1988). Une seule étude sur les amphibiens à long terme a été jugée acceptable pour être incluse dans la DSE, en l’occurrence une étude CMAT sur 4 semaines de 183 µg Zn L-1 pour le développement de Bufo boreas (Davies et Brinkman, 1999). En raison de la croissance et du renouvellement rapides des espèces végétales algales/aquatiques, il est difficile d’obtenir des données à court terme. Seules deux études sur les algues et deux sur les plantes ont été incluses dans la DSE à court terme. Les paramètres pour les plantes aquatiques comprenaient des valeurs CI50 sur 96 h de 935 µg Zn L-1 pour la croissance de la lentille d’eau (Spirodela polyrrhiza) et de 948 µg Zn L-1 pour l’azolla pinnata (Azolla pinnata) (Gaur et coll. 1994). Les paramètres pour les algues comprenaient une CE 50 sur 24 h de 100 µg Zn L-1 pour la croissance de Chlorella pyrenoidosa et une CE 50 sur 24 h de 15 µg Zn L-1 pour la croissance de Pseudokirchneriella subcapitata (Lin et coll. 2007; Chen et coll., 1997). Pour ce qui est de l’exposition à long terme, l’algue la plus sensible était Pseudokirchneriella subcapitata, et une CE 20 sur 72 h de 10 µg Zn L-1 pour l’inhibition de la croissance a été incluse dans la DSE (Aruoja et coll., 2009). Des expériences réalisées par Cairns et coll. (1978) ont montré que Chlamydomonas sp. et Scenedesmus quadricauda étaient les espèces d’algues les moins sensibles avec des valeurs CL10 de 1 923 et 2 193 µg Zn L-1, respectivement. Pour les plantes aquatiques, le paramètre le plus faible inclus dans la DSE était la moyenne géométrique des valeurs CE 10 sur 7 j de 216 µg Zn L-1 pour la croissance de Lemna minor (Ince et coll., 1999; Dirilgen et Inel, 1994). Le paramètre le plus élevé pour les plantes aquatiques, inclus dans la DSE, était une CE 50 sur 7 j (taux de croissance d’un nombre de frondes spécifiques) de 18 034 µg Zn L-1 pour la lenticule d’eau Landolita punctata (Lahive et coll., 2011). Élaboration des recommandations pour la qualité des eaux Une concentration limite à court terme et une RCQE à long terme pour protéger la vie aquatique en eau douce contre l’exposition au zinc ont été élaborées d’après le protocole du CCME (CCME, 2007), selon la méthode statistique (de type A). 6 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 Concentration limite pour une exposition à court terme dans les eaux douces Les concentrations limites pour une exposition à court terme sont élaborées à partir de données relatives à des effets graves (comme la létalité) pour des périodes d’exposition définies (24 à 96 heures). Elles donnent une indication des concentrations pouvant entraîner des effets graves pour les écosystèmes aquatiques et renseignent sur les impacts d’événements graves, mais transitoires (p. ex., déversements dans le milieu récepteur aquatique et rejets peu fréquents de substances non persistantes ou à courte durée de vie). Elles ne donnent pas d’indication au sujet des concentrations qui assurent la protection des organismes aquatiques, car ces concentrations ne protègent pas contre les effets nocifs des substances. Les exigences minimales en matière de données pour les recommandations de type A ont été satisfaites et, au total, 84 points de donnée ont été utilisés pour le calcul de la concentration limite (tableau 3). Chaque espèce pour laquelle on disposait de données de toxicité à court terme a été classée selon sa sensibilité, et sa position centrale dans la DSE a été déterminée selon la méthode de Hazen (estimation de la probabilité cumulative d’un point de donnée). Toutes les valeurs des effets du zinc incluses dans la DSE à court terme ont été ajustées en fonction d’une dureté de 50 mg L-1 sous forme de CaCO 3 et d’une teneur en COD de 0,5 mg L-1, en utilisant l’équation RLM pour les données regroupées pour Daphnia. Tableau 3. Paramètres utilisés afin de définir la concentration limite pour l’exposition de courte durée au zinc en eau douce. Espèces Paramètre Pseudokirchneriella subcapitata (algue verte) CE 50 – – 24 h CL50 – 96 h CL50 – 48 h CL50 – 96 h CL50 – 5 j CL50 – 96 h CL50 – 48 h CE 50 – 24 h CL50 – 96 h CL50 – 5 j CL50 – 48 h CL50 – 96 h CE 50 – 48 h CL50 – 96 h Daphnia magna (puce d’eau) Ceriodaphnia dubia (cladocère) Hyalella azteca (puce de mer) Oncorhynchus mykiss (truite arc-en-ciel) Pimephales promelas (tête-de-boule) Ceriodaphnia reticulata (puce d’eau) Chlorella pyrenoidosa (algue verte) Morone saxatilis (bar d’Amérique) Salvelinus confluentus (omble à tête plate) Daphnia pulex (puce d’eau) Cottus bairdi (chabot tacheté) Lampsilis rafinesqueana (lampsile du Midwest) Oncorhynchus clarkii virginalis (truite fardée Rio Grande) Oncorhynchus tshawytscha (saumon quinnat) Thymallus arcticus (ombre arctique) Daphnia longispina (cladocère) Daphnia carinata (cladocère) CL50 – 96 h CL50 – 96 h CE 50 – 48 h CL50 – 48 h Concentration (µg Zn·L-1) 15 30,7 44,3* 67,2 69,7* 76,4 86,2 99,8 99,9* 101* 121 143 158 165 173 175* 210* 224 7 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager Espèces Paramètre Rhinichthys chrysogaster (naseux à ventre doré) Simocephalus vetulus (cladocère) Daphnia galeata (cladocère) Daphnia ambigua (cladocère) Simocephalus exspinosus (cladocère) Salmo trutta (truite de mer) Oncorhynchus clarkii pleuriticus (truite fardée du fleuve Colorado) Prosopium williamsoni (ménomini de montagnes) Acroperus elongatus (cladocère) Lampsilis siliquoidea (lampsile siliquoïde) Chydorus ovalis (cladocère) Ceriodaphnia pulchella (cladocère) Oncorhynchus clarkii stomias (truite fardée Greenback) Chydorus sphaericus (cladocère) Ptychocheilus lucius (cyprinoïde du Colorado) Bufo boreas (crapaud boréal) Oncorhynchus kisutch (saumon Coho) Oncorhynchus nerka (saumon Sockeye) Spirodela polyrrhiza (lenticule commune) Azolla pinnata (azolla) Physa heterostropha (escargot) Moina macrocopa (cladocère) Culicoides furens (moucheron) Xyrauchen texanus (meunier bossu) Chironomus plumosus (moucheron) Gila elegans (cyprinidé dit « bonytail ») Tubifex tubifex (lombric) Lymnaea luteola (escargot) Physa gyrina (escargot) Rhinichthys cataractae (naseux des rapides) Hydra viridissima (hydre verte) Salvelinus fontinalis (omble de fontaine) Brachionus havanaensis (rotifère) Platygobio gracilis (mené à tête plate) Cyprinus carpio (carpe) Lepomis macrochirus (crapet arlequin) Lirceus alabamae (isopode) Catostomus latipinnis (meunier à grosses nageoires) Perca fluviatilis (perche) Rana hexadactyla CL50 – 96 h CE 50 – 48 h CE 50 – 48 h CL50 – 48 h CE 50 – 48 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h Concentration (µg Zn·L-1) 233 246* 262 305 307* 310 337* CL50 – 96 h 417* CE 50 – 48 h CE 50 – 96 h CE 50 – 48 h CE 50 – 48 h CL50 – 96 h 423 425* 426 443* 452* CE 50 – 48 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 48 h CL50 – 115 h IC 50 – 4 j IC 50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 48 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 24 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 24 h 516* 545 753 852 885 935 948 1 044* 1 170 1 200 1 315 1 350 1 539 1 547 1 577 1 675 190 2 048 2 116* 2 271 2 491 2 552 3 289 3 289 3 685 CL50 – 5 j CL50 – 96 h 3 703 4 503 8 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager Espèces Corbicula fluminea (bivalve) Hydra vulgaris (hydre commune) Catostomus commersoni (meunier noir) Caecidotea bicrenata (isopode) Hydra oligactis (hydre brune) Bufo melanostictus (crapaud asiatique) Ptychocheilus oregonensis (sauvagesse du Nord) Gambusia holbrooki (poisson-moustique de l’Est) Brachydanio rerio (poisson zébré) Morone americana (baret) Lumbriculus variegatus (oligochète) Notemigonus crysoleucas (mené jaune) Baetis tricaudatus (éphémère) Anguilla rostrata (anguille d’Amérique) Aeolosoma headleyi (annélidé) Fundulus diaphanus (fondule barré) Lepomis gibbosus (crapet soleil) Xenopus laevis (dactylèthre africain) Lepidostoma sp. (phrygane) Carassius auratus (carassin doré) Rhithrogena hageni (éphémère) Drunella doddsi (éphémère) Chloroperlidae (perle) Cinygmula sp. (éphémère) Ephemerella sp. (éphémère) Chironomus riparius (moucheron) 285 286 287 288 289 Paramètre CL50 CL50 CL50 CL50 CL50 CL50 CL50 CL50 – 96 h – 96 h – 96 h – 96 h – 72 h – 96 h – 96 h – 96 h CL50 – 96 h TLM – 48 h CL50 – 96 h CL50 – 24 h CL50 – 96 h TLM – 96 h CL50 – 48 h TLM – 96 h TLM – 96 h CL50 – 4 j CL50 – 96 h CL50 – 24 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 96 h CL50 – 24 h Concentration (µg Zn·L-1) 4 918 5 039 5 150 5 890 6 061 6 682 6 695* 7 618* 8 062 9 330 9 639 10 201 11 609 13 394 14 738 17 735 18 567 19 373 > 48 500 52 582 55 749 > 64 214 > 67 565 67 565 > 67 565 114 959 *La valeur indiquée est la moyenne géométrique des valeurs comparables. Parmi les modèles utilisés, le modèle log-normal offrait le meilleur ajustement. L’équation du modèle est de la forme : 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 où, pour le modèle ajusté : x = log (concentration), µ = 3,124 et σ = 0,969. La DSE pour une exposition à court terme est présentée à la figure 1, et les statistiques sommaires sont présentées au tableau 4. Le 5e centile de la DSE pour l’exposition de courte durée est de 34 μg Zn L-1. Deux points de données sur la courbe de la DSE à court terme sont en deçà de la valeur du 5e centile. La probabilité qu’un point de donnée sur une courbe de la DSE soit inférieur au 5e centile augmente avec la taille de l’échantillon, et elle est donc inhérente au calcul de la 9 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 300 301 302 DSE. Comme les recommandations à court terme sont établies pour protéger une fraction donnée d’un organisme contre les effets graves et pour établir des directives au sujet des impacts des événements graves et transitoires, cette concentration au 5e centile est acceptable (CCME, 2007). 303 304 305 306 307 Tableau 4. Concentration limite pour l’exposition de courte durée pour le zinc selon la méthode fondée sur la DSE. (LII = limite inférieure de l’intervalle de confiance; LSI = limite supérieure de l’intervalle de confiance). 5e centile de la DSE 5e centile de la DSE, LII (5 %) 5e centile de la DSE, LSI (5 %) 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 Concentration (µg Zn·L-1) 34 31 37 Comme la dureté de l’eau et le COD étaient d’importants facteurs modificateurs de toxicité dans l’analyse à court terme, la concentration limite à court terme est exprimée sous forme d’une équation dans laquelle les valeurs de la dureté de l’eau et du COD pour un site donné doivent être introduites pour obtenir une concentration limite pour ce site. L’équation de la concentration limite à court terme est basée sur les pentes du modèle RLM pour la dureté et le COD de 0,833 et 0,240, respectivement, et sur la valeur du 5e centile à court terme de 34 μg Zn L-1 à une dureté de 50 mg L-1 sous forme de CaCO 3 et une valeur COD de 0,5 mg L-1. L’équation générale décrivant cette régression linéaire, et par conséquent l’équation pour établir la concentration limite à court terme dans l’eau douce, est la suivante : 319 Concentration limite = exp(0,833[ln(dureté)] + 0,240[ln(COD)] + 0,433) 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 où la concentration limite est exprimée en concentration de zinc total (μg L-1), la dureté est mesurée en équivalents CaCO 3 en mg·L-1 et le COD est mesuré en mg·L-1. Le tableau 5 présente des exemples de concentration limite à court terme dans l’eau douce pour diverses valeurs de dureté et de COD, calculées à l’aide de l’équation de la concentration limite dans l’eau douce. Tableau 5. Exemples de concentration limite (µg·L-1) pour l’exposition à court terme au zinc dans l’eau douce pour diverses valeurs de dureté de l’eau et de COD*. COD (mg·L-1) 0,5 2 5 10 15 12 17 22 26 25 19 27 33 39 50 34 47 59 70 Dureté (mg·L-1) 75 100 48 60 66 84 83 105 97 124 150 85 118 147 174 200 108 150 187 221 250* 130 181 225 266 10 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 17* 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 29 44 79 111 141 197 251 303 * L’équation pour la concentration limite à court terme est valide pour une dureté de 13,8 à 250 mg CaCO 3 ·L-1 et une valeur COD de 0,3 à 17 mg·L-1. Recommandation pour la qualité de l’eau douce pour une exposition de longue durée Les recommandations pour une exposition de longue durée sont basées sur des concentrations dans l’écosystème aquatique qui ont pour but de protéger toutes les formes de vie aquatique pendant des périodes d’exposition indéfinies. Les exigences minimales en matière de données pour les recommandations de type A ont été satisfaites et, au total, 36 points de données ont été utilisés pour l’élaboration de la recommandation (tableau 6). Chaque espèce pour laquelle on disposait de données de toxicité à long terme a été classée selon sa sensibilité, et sa position centrale dans la DSE a été déterminée selon la méthode de Hazen. Toutes les valeurs des effets du zinc incluses dans la DSE à long terme ont été ajustées pour une dureté de 50 mg L-1 sous forme de CaCO 3 et un pH de 7,5. Tableau 6. Paramètres utilisés pour déterminer la RCQE à long terme pour le zinc. Espèces Paramètre et effet Pseudokirchneriella subcapitata (algue verte) Ceriodaphnia dubia (puce d’eau) Epeorus latifolium (éphémère) Daphnia magna (cladocère) Chlorella vulgaris (algue verte) Jordanella floridae (jordanelle de Floride) Potamopyrgus jenkinsi (escargot) Cottus bairdi (chabot tacheté) Brachionus havanaensis (rotifère) CE 20 – 72 h – Inhibition de la croissance CMAT – 7 j – Reproduction CE 10 – 4 semaines – Émergence CE 10 – 21 j – Reproduction CE 50 – 72 h – Biomasse CMAT – 100 j – Croissance Phoxinus phoxinus (vairon eurasien) Pimephales promelas (tête-de-boule) Lampsilis siliquoidea (lampsile siliquoïde) Oncorhynchus mykiss (truite arc-en-ciel) Hyalella azteca (amphipode) Chironomus riparius (chironomids) Oncorhynchus tshawytscha (saumon quinnat) Hydra viridissima (hydre verte) Dreissena polymorpha (moule zébrée) Concentration (µg·L-1) 10 11,0 12,7 30,4 34 38,9 CMAT – 12 semaines – Croissance CE 10 – 30 j – Mortalité CE 10 – 18 j – Inhibition de la croissance de la population CL 10 – 150 j – Mortalité IC 10 – 7 j – Croissance IC 10 – 28 j – Longueur 44,0 50,8 60,6 CL 10 – 30 j – Mortalité 91,8* CMAT – 10 semaines – Mortalité CMEO – 11 semaines – Développement CL 10 – 200 h – Mortalité 97,0 99,8 CE 10 – 7 j – Inhibition de la croissance de la population CL 10 – 10 semaines – Mortalité 121 81,3 87,4 87,5 105 136 11 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager Espèces Paramètre et effet Bufo boreas (crapaud de l’Ouest) CMAT – 4 semaines – Développement CE/IC 10 – 7 j – Croissance IC 10 – 90 j – Biomasse Lemna minor (lenticule mineure) Prosopium williamsoni (ménomini de montagnes) Salmo trutta (truite de mer) Salvelinus fontinalis (omble de fontaine) Wolffia brasiliensis (wolfie du Brésil) Oncorhynchus clarkii pleuriticus (truite fardée) Lemna gibba (lenticule bossue) Hydra vulgaris (hydre commune) Physa gyrina (escargot) Lyngbya sp. (cyanobactérie) Cyclotella meneghiniana (diatomée) Ceratophyllum demersum (cornifle nageante) Lemna trisulca (lenticule trisulquée) Chlamydomonas sp. (algue verte) Scenedesmus quadricauda (algue verte) Rhithrogena hageni (éphémère) Landoltia punctata (lenticule) 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 Concentration (µg·L-1) 183 CMAT – 58 j – Poids IC 10 – 24 semaines – Fragilité des œufs CE 50 – 7 j – Taux de croissance de biomasse spécifique CMAT – 30 j – Survie CE 50 – 7 j – Taux de croissance de biomasse spécifique CE 10 – 7 j – Inhibition de la croissance de la population CSEO/L – 30 j – Mortalité CE 10 – 18 j – Taux de croissance CL 10 – 5 j – Taux de croissance CMEO – 15 j – Contenu en chlorophylle et biomasse CE 50 – 14 j – Rendement final (poids sec) CL 10 – 10 j – Taux de croissance CL 10 – 5 j – Taux de croissance CE 10 – 10 j – Mortalité CE 50 – 7 j – Taux de croissance d’un nombre spécifique de frondes 216* 222 222 225 280 283* 308 414 475 559 643 1 077 1 269 1 923 2 193 2 927 18 034 *La valeur indiquée est la moyenne géométrique des valeurs comparables. Le modèle logistique offrait le meilleur ajustement, et l’équation du modèle est : où, pour le modèle ajusté, x = log (concentration), µ = 2,210 et s = 0,386. La DSE pour une exposition à long terme est présentée à la figure 2 et les statistiques sommaires sont présentées au tableau 7. Le 5e centile de la DSE pour l’exposition de longue durée est de 12 μg·L-1. Deux points de données sont sous la valeur du 5e centile sur la courbe de la DSE à long terme, y compris les paramètres d’effet faible pour la croissance et la reproduction de P. subcapitata et de C. dubia, respectivement. La probabilité qu’un point de donnée sur une courbe de la DSE soit inférieur au 5e centile augmente avec la taille de l’échantillon, et elle est donc inhérente au calcul de la DSE. Il ressort de l’examen des données de toxicité disponibles (y compris l’évaluation de 12 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 toute espèce à risque, des données de mortalité ou des regroupements de taxons se produisant aux concentrations inférieures à la recommandation) que la clause de protection (CCME 2007) n’est pas applicable et que la RCQE pour le zinc permet d’atteindre le niveau souhaité de protection. Tableau 7. RCQE à long terme pour le zinc établie selon la méthode de la DSE. (LII = limite inférieure de l’intervalle de confiance; LSI = limite supérieure de l’intervalle de confiance). Concentration (µg Zn·L-1) 5e centile de la DSE 12 e 5 centile de la DSE, LII (5 %) 9,8 5e centile de la DSE, LSI (5 %) 14 Comme la dureté de l’eau et le pH étaient d’importants facteurs modificateurs de toxicité dans l’analyse à long terme, la RCQE est exprimée sous forme d’une équation dans laquelle on doit inclure la dureté et le pH de l’eau locale afin d’obtenir une recommandation propre au site. L’équation à long terme pour la RCQE est basée sur les pentes du modèle RLM pour la dureté et le pH de 0,995 et de -0,847, respectivement, et sur la valeur du 5e centile de 12 μg Zn L-1 pour une dureté de 50 mg L-1 sous forme de CaCO 3 et un pH de 7,5. L’équation générale décrivant cette régression linéaire, et par conséquent l’équation pour calculer la RCQE à long terme pour protéger la vie en eau douce, est la suivante : RCQE = exp(0,995[ln(dureté)] – 0,847[pH] + 4,932) 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 où la RCQE est exprimée en concentration de zinc total (μg L-1), la dureté est mesurée en équivalents CaCO 3 en mg·L-1 et le pH est en unités standards. Le tableau 8 présente des exemples de RCQE pour diverses valeurs de dureté et de pH, qui ont été calculées à l’aide de l’équation pour la RCQE pour l’eau douce. Tableau 8. Exemples de RCQE (µg·L-1) pour le zinc dans l’eau douce, pour diverses valeurs de dureté de l’eau et de pH*. Dureté (mg·L-1) 30 40 50 75 100 125 150 190* pH 6,5* 17 22 28 41 55 69 83 104 7,0 11 14 18 27 36 45 54 68 7,5 7,1 9,5 12 18 24 29 35 45 8,0 4,7 6,2 7,8 12 15 19 23 29 13 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 394 395 396 397 398 399 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 * L’équation pour la RCQE est valide pour une dureté de 28,2 à 190 mg CaCO 3 ·L-1 et un pH de 6,5 à 8,13. Recommandation pour la qualité de l’eau salée Aucune recommandation pour la qualité de l’eau salée pour le zinc n’a été établie pour le moment. Facteurs pris en compte dans l’établissement de la recommandation Les concentrations de fond naturelles de zinc varient grandement d’un site à un autre, et les communautés qui se sont adaptées aux conditions écologiques locales avec des valeurs faibles et élevées de concentrations de zinc pourraient réagir différemment aux rejets anthropiques de zinc par rapport aux communautés non adaptées. Ce facteur ne peut être pris en compte lors de l’élaboration d’une recommandation destinée à l’ensemble du pays. Par conséquent, dans certaines situations, p. ex., lorsque la valeur recommandée à l’échelle nationale est à l’extérieur de la concentration de fond naturelle, il peut s’avérer nécessaire ou avantageux d’élaborer une recommandation pour un site particulier. On devrait se servir de ces recommandations nationales comme base pour établir des recommandations et des objectifs propres à un site particulier, au besoin. Pour de plus amples renseignements sur la procédure de calcul d’une RQE propre à un site, veuillez consulter le document d’orientation du CCME (2003). 417 1,0 ____ Modèle normal Limites de confiance à 95 % - - - CD5 ■ Poisson ● Invertébrés ▲ Plantes et algues en milieu aquatique Amphibiens ____ Proportion d’espèces 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 1 418 10 100 1 000 10 000 Concentration de zinc 100 000 1000 000 (µg·L-1) 14 Ébauche pour révision- Ne pas citer ou partager 419 420 421 422 Figure 1. Distribution de la sensibilité des espèces (DSE) exposées au zinc à court terme en eau douce, déterminée par ajustement du modèle log-normal aux valeurs CL/CE 50 à court terme chez 84 espèces aquatiques. 1,0 ____ Modèle logistique Limites de confiance à 95 % - - - CD5 ■ Poisson ● Invertébrés ▲ Plantes et algues en milieu aquatique Amphibiens ____ Proportion d’espèces 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 423 424 425 426 427 428 429 430 431 432 433 434 435 436 437 438 439 440 441 442 443 444 445 446 447 448 449 450 451 452 453 0 1 10 100 1 000 10 000 100 000 1000 000 Concentration de zinc (µg·L-1) Figure 2. Distribution de la sensibilité des espèces (DSE) exposées au zinc à long terme en eau douce, déterminée par ajustement du modèle logistique aux paramètres à long terme chez 36 espèces aquatiques. Références Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR) 2007. Toxicological Profile: Zinc. Toxicological Profiles. http://www.atsdr.cdc.gov/toxprofiles/tp60.html. ANZECC. 2000. 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