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L’après-tram L’après-tram BÂLE - MULHOUSE // Du 2 au 4 décembre 2015 Spaces in Motion est un lieu permettant d’enseigner les relations entre des questions de mobilité et d’aménagement urbain. Il est né du constat que nulle part en Europe, cette relation forte entre ces deux disciplines était transmise de façon rigoureuse et exhaustive. Spaces in Motion regroupe des professionnels conscients de cette carence qui tentent à travers cette nouvelle structure de mettre en commun leur savoir-faire et l’enseigner. La session d’automne se déroulera simultanément avec la Conférence Mondiale sur le Climat. Le thème choisi n’est pas sans rapport avec celle-ci, car elle traite de la mise au point de modèles soutenables en matière de déplacements, grands pourvoyeurs de CO2. À l’inverse des grands plans (climat, déplacements, etc.) qui fixent des objectifs sans dire comment les atteindre, ou des apôtres de la décroissance qui prônent l’abstinence (sans grand succès pour l’instant...), Spaces in Motion propose trois jours d’exploration de nouvelles pistes dans l’optique de contribuer modestement à la création d’une ère post-carbone créative et joyeuse... Cette session aura lieu dans une ville moyenne, Belfort, trop petite pour réaliser un tramway et où il n’y a pas l’ombre d’un problème de congestion. De plus, une des plus grandes usines de construction de voitures est à quelques kilomètres... Pourtant, Belfort a réussi, malgré ce contexte très défavorable, à créer un modèle attractif et innovant. Avec Bâle comme modèle, la formation va relater des pistes nouvelles pour utiliser mieux, plus intensivement et de manière plus collective, ce que l’on a déjà. La réponse classique « plus de mobilités = plus d’infrastructures » est une fuite en avant de plus en plus coûteuse qui trouve actuellement sa limite dans les pays développés. Ce sont les alternatives que nous allons traiter dans cette session placée sous le slogan « l’après-tram ». THÈME Tramway : superstar de l’urbanisme Dans les politiques de mobilité de la quasi-totalité des grandes agglomérations françaises, la double décennie 1990 – 2000 aura été consacrée à la gloire du tramway. À l’origine simple moyen de transport, il s’est imposé comme une star des projets de mandature municipale, jusqu’à apparaître comme l’outil miraculeux de la requalification de tous les tissus urbains agglomérés, des centres-ville, aux quartiers en « renouvellement urbain » en passant par les tissus de faubourg. En obligeant les collectivités à se poser concrètement la question de la redistribution de l’espace-rue entre voiture en circulation et en stationnement, transports publics et modes actifs, il a insufflé une dynamique de requalification de l’espace viaire, porteuse d’urbanité et d’envie d’espace public. En modifiant notre rapport à la voiture, il a été le fer de lance des changements de comportements de mobilité urbaine ; il a largement modernisé l’image des transports publics et a entraîné dans son sillage un renouveau de la pratique du vélo et de la marche. Dans les villes où il s’est installé, il a enfin largement contribué à déclencher des opérations d’urbanisme permettant de « reconstruire la ville sur la ville » et de structurer le développement urbain autour de ses corridors, rompant avec 40 ans de « zoning ». Le tramway a fait la démonstration, chère à Spaces in Motion, que l’on peut, en croisant logiques de mobilité et d’aménagement, organiser dans nos villes des espaces-temps du quotidien où l’on peut vivre sans être totalement dépendant de la possession d’une automobile. L’effet tram... sans le coût du tram ? Mais après les acquis des dernières décennies, il faut désormais répondre à de nouveaux défis, en particulier financiers : la réduction des capacités d’investissements des collectivités, qui limitent les possibilités d’extension des réseaux tramway existants et la transposabilité du système tramway aux villes de taille intermédiaire ; la maîtrise des dépenses de fonctionnement des transports urbains, en augmentation tendancielle, qui mettent les collectivités au pied du mur et imposent la recherche urgente de solutions permettant d’augmenter l’efficacité et la productivité des réseaux urbains. Le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) est l’un des produits de ce changement d’époque. Cet acronyme barbare recouvre en fait des projets de nature et d’ambitions très contrastées, depuis les dispositifs purement techniques de régulation du trafic visant à améliorer la vitesse des lignes, jusqu’au système de « busway » qui réaménage les profils de rue de façade à façade et dont le véhicule se grime — parfois à l’excès ? — en faux tramway. Nouveau contexte — nouvelles stratégies Au-delà du panel des solutions de transport, l’ambition de la formation « après tram » est de dresser un état de l’art des politiques les plus innovantes en la matière, et de donner aux participants les clés pour poser un raisonnement systémique associant : Les concepts d’offre de transport public urbain (les facteurs macroéconomiques sur lesquels ils reposent, l’analyse des niveaux de services offerts à la population, les domaines de pertinence) ; Leur articulation, servicielle ou infrastructurelle, avec l’ensemble des modes — marche, vélo, voiture partagée ; Leur articulation avec l’aménagement des espaces publics et les « frappes chirurgicales » sur les nœuds stratégiques à fort effet de levier. PROGRAMME Mercredi 2 décembre Bâle, paradis de la mobilité urbaine ? 10 h 30 Accueil des participants *, exposé des objectifs 11 h 30 Exposé de la politique de mobilité et d’espaces publics de Bâle 14 h Visites de sites à la croisée des flux et de l’urbanité (modération du trafic, lieux d’intermodalités) 17 h Départ pour Belfort Jeudi 3 décembre L’après-tram : théorie et concepts-clés 9 h - 12 h 30 Les enjeux : - arrêter la fuite en avant ? - La ville des courtes distances et les mobilités complices - Les modes lourds et la ville en réseau 14 h - 18 h L’équation économique : poser un raisonnement coût/efficacité sur l’évolution des réseaux de transports urbains - Du projet de « BHNS » au projet de mandature : articulation avec les stratégies urbaines et les « frappes chirurgicales » Vendredi 4 décembre Belfort, l’effet tram sans le coût du tram Visite guidée des réalisations d’Optymo : bouquet de services de mobilité et interventions ponctuelles croisant aménagements bus et espaces publics * Le lieu sera précisé sur l’invitation. Accès aisé en transports publics depuis la gare et l’Euro-Airport Mulhouse-Bâle INTERVENANTS Alfred Peter Photo Diplômé de l’école Nationale du paysage de Versailles Pilote du projet de tramway de Strasbourg depuis 1995 et de nombreux autres projets de tram depuis, il est l’un des fondateurs de l’école du « tramway à la française ». Plus généralement, il réalise des projets alliant mobilité et aménagement (Mont St-Michel, Bord de mer de Cagnes-sur-Mer, BHNS de Belfort et Dunkerque, etc.) et mène des travaux urbanistiques à grande échelle sur des thématiques ville-nature (SCoT de Montpellier, Grand Paris…) Samuel Maillot Ingénieur ESGT, diplômé du mastère d’urbanisme AMUR de l’ENPC Inspiré par l’approche suisse des questions de mobilité, qui privilégie transversalité et pédagogie, il a cofondé le bureau d’étude RR&A Strasbourg en 1998. Actif dans les études de planification, de programmation et d’insertion pour tous les modes de déplacements, il se passionne pour les projets qui premettent de traduire des stratégies de mobilité en réalités concrètes. Il met son expertise au service de projets urbains d’envergure (Bordeaux, Strasbourg, Casablanca, Lille...) Yves Laurin Sup de Co Paris. Il dispose de 25 ans d’expérience dans le monde des transports urbains, successivement comme maître d’ouvrage de tramways et de trams-trains (Strasbourg, Mulhouse), puis comme exploitant de réseaux de transport en France et à l’étranger et enfin comme consultant indépendant, fort de sa double connaissance des réalités de l’exploitation des réseaux et de la gestion de grands projets. Alexandre Bouton Architecte DPLG – Urbaniste – Lauréat du palmarès des jeunes urbanistes Menuisier-charpentier de formation, architecte DPLG (école d’architecture de Marne-La-Vallée en 2003) et urbaniste diplômé du Master de Sciences-Po (2004). Au sein de l’agence Urban Act Architecture et Ecologie Territoriale qu’il a fondée en 2006, il élabore des projets de territoires ainsi que des projets urbains et architecturaux sur des opérations complexes, en tirant parti des logiques de flux pour révéler les potentialités des sites. Les grands témoins Alain Groff Directeur de l’Office de la Mobilité du canton de Bâle-Ville Il est en charge de la stratégie visant à favoriser encore davantage l’usage des modes doux et des TC, à travers la poursuite de politiques conséquentes et innovantes de modération du trafic, de développement des réseaux vélo et tramway et de réappropriation de l’espace-rue au bénéfice du cadre de vie. Bâle se trouvant au cœur d’une agglomération tri nationale, ceci se réalise dans un contexte institutionnel particulièrement complexe. Christian Proust Conseiller départemental du Territoire de Belfort Après avoir dirigé ce territoire pendant plus de 20 ans, il a été Président du Syndicat Mixte des Transports en Commun, autorité organisatrice des transports urbains du Territoire de Belfort. À ce titre, il a initié une spectaculaire transformation du réseau de bus en réseau à haut niveau de service (Optymo), en l’inscrivant dans une vision servicielle associant bus, vélo et auto-partage. PUBLIC ET OBJECTIFS Le Public La formation s’adresse aux concepteurs (architectes / paysagistes, ingénieurs), aux maîtres d’ouvrage des projets de transports urbains, aux exploitants de réseaux urbains, aux responsables techniques (urbanisme, voirie et espace public, circulation) des villes concernées par la modernisation de leurs réseaux de transport et en particulier par les projets de BHNS. lecture et les bases méthodologiques. Les notions théoriques sont illustrées par des références concrètes puisées dans la pratique professionnelle des intervenants. Chaque cours théorique est dispensé par deux intervenants complémentaires (ingénieur urbaniste + architecte / paysagiste) pour aborder chaque thème sous le double aspect de la mobilité et de l’aménagement. Les cours théoriques Les visites de site Ils portent sur les notions de base que les professionnels manipulent au quotidien, et sont destinés à donner des clés de Les visites de sites viennent compléter l’enseignement à partir de projets réalisés ou en chantier. Renseignements SPACES IN MOTION 15, avenue de la Paix 67000 STRASBOURG www.spacesinmotion.net [email protected] SIRET : 801 373 580 00019 APE : 8559A TVA : FR02-801373580 Activité enregistrée n°42 67 05282 67