M Matthieu Chédid naît à Boulogne

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M Matthieu Chédid naît à Boulogne
M
Matthieu Chédid naît à Boulogne-Billancourt le 21 décembre 1971, un peu plus d’un
an avant la sortie de Balbutiements, premier album de son père Louis Chédid. Il
passe son enfance et son adolescence en région parisienne, plus exactement en
Seine-et-Marne, dans la maison familiale, que sa mère, brocanteur et styliste
d’intérieur, a entièrement occupée d’objets de toutes sortes. Dès l’âge de cinq ans, il
se passionne pour la bande dessinée. Il en lit et en crée jusque vers l’âge de douze
ans. A cette époque, il se met à la guitare dans le grenier des Souchon, amis de son
père. David Mc Neil lui montre deux accords de guitare, et Matthieu se passionne
pour l’instrument. A 14 ans, il monte un premier groupe avec Pierre Souchon et
Julien Voulzy, appelé Les Poissons rouges ou les Bébés fous. Matthieu découvre
Jimi Hendrix, le musicien qu’il a le plus écouté, mais également Django Reinhardt,
Led Zeppelin, les Beatles… Puis il rencontre Mathieu Boogaerts, et bricole avec lui
de la musique dans le studio de son père quand celui-ci est en tournée, sous le nom
de Tam Tam (Mat Mat, le début de leurs deux prénoms à l’envers). Six mois avant
son baccalauréat, qu’il ne passera pas, il remplace le guitariste d’un groupe de
blues-rock, Jane X Band, et part en tournée pendant presque un an et demi, en
Alsace et en Allemagne. Il joue dans les clubs et les bars. De retour, il devient
guitariste de studio et commence à en vivre. Il joue ainsi sur un disque de Philippe
Chatel, puis sur celui de Nina Morato. En 1992, pour la première fois, il enregistre
avec son père l’album Ces mots sont pour toi, et l’accompagne en tournée l’année
suivante. On le retrouve également en tournée pendant huit mois avec Sinclair, sur
un titre de NTM, avec Faudel et plus tard Jane Birkin…
En 1995, il prend le pseudonyme de M, et se crée un personnage, ses cheveux
coiffés en forme de la lettre, une veste rouge tout droit sortie des années 70. Lui qui
dans le privé est timide et réservé, se sent à l’aise sur scène avec ce masque.
Concernant les textes, il en écrit depuis son premier groupe, mais les a longtemps
laissé au second plan, étant plus intéressé par les sons que par le sens. De par son
milieu familial, il écoute Jacques Dutronc, Alain Souchon. Puis il découvre Serge
Gainsbourg, Alain Bashung, ou encore Les Rita Mitsouko. En mars 1997, M sort son
premier album, Le Baptême. Il y joue indifféremment de la guitare, de la basse, des
claviers, des percussions, de la batterie. Musicalement, il brouille les pistes, mélange
funk, pop et rock, tout en se jouant des étiquettes. Ainsi un morceau comme « Le
Baptême », allie rythmique funky et arrangements rocks essentiellement dus aux
guitares. « Nostalgic du cool », ballade pop, bénéficie de la présence au violoncelle
de Vincent Segal. « La mort de l’âme » lorgne du côté du tango. Quant à
« Matchistador », sa ligne de basse est volontairement disco. M avoue avoir écrit ces
chansons suite à une déception amoureuse. Ses textes interprétés d’une voix haut
perchée tourne donc naturellement autour de l’amour, et d’expériences
personnelles : « Je suis une cigarette » est écrit au moment où il commence à fumer,
« Matchistador » représente l’antithèse du côté macho qu’il n’a jamais réussi à avoir.
Le succès de ce premier opus, lent à venir, passe d’abord par la scène. M joue seul
avec sa guitare, et un décor (des fleurs en plastique qui dansent au son de la
musique). Il enchaîne les premières parties d’Etienne Daho, de Louise Attaque, du
groupe Texas à Bercy, ou se produit en tête d’affiche à Paris (Le Cithéa, le Divan du
monde, le New Morning…) et en province (Francofolies de La Rochelle…). Sa sœur
aînée Emilie réalise les clips de « Matchistador » qui devient un succès et de
« Nostalgic du cool ». En 1998, il reprend « Aux suivants », sur le disque éponyme
en hommage à Jacques Brel. Il commence également à travailler avec Vanessa
Paradis, et cosigne trois morceaux de son album Bliss, qui finalement paraît en
octobre 2000.
Enregistré à la campagne, en grande partie dans son studio (Labo M), Je dis aime,
deuxième album de M, sort en octobre 1999. A côté de morceaux pop-rock (« Je dis
aime »), funk (« Onde sensuelle », « A celle qui dure » au refrain très disco), de
ballades (« Faut oublier », « Mec Hamac », « Qui est le plus fragile ? »), des couleurs
hispanisantes (« Emilie 1000 volts ») et africaines (« Mama Sam ») apparaissent. M
met en musique deux textes d’Andrée Chédid, sa grand-mère romancière et poète :
« Je dis aime » écrit spécialement pour l’album et « Bonoboo », poème déjà existant.
Il reprend « Close to me » du groupe anglais The Cure, qu’il écoutait adolescent, en
traduisant les paroles en français. Entouré de Vincent Segal (basse et violoncelle) et
Cyril Atef (batterie), membres de Bumcello, ainsi que de Shalom (platines), M part en
tournée dès le 25 octobre 1999, jusqu’en décembre 2000, avec quelques
interruptions. Les musiciens sillonnent la France et jouent souvent à guichets fermés.
M en profite pour inviter différents groupes ou artistes en première partie, notamment
Java ou Keren Ann. En mars 2000, M reçoit la Victoire de la musique de l’interprète
masculin de l’année et celle du meilleur concert. Témoin de la tournée Je dis aime,
Le tour de M, double album enregistré en public, paraît en mai 2001. Entre deux
concerts, M continue de participer aux disques d’autres artistes, car selon lui il est
musicien avant d’être chanteur. On le retrouve ainsi collaborant avec, entre autres,
Marcel Kanche, Alexandre Varlet, Brigitte Fontaine (« Y’a des Zazous », « Riffifi » et
« Pipeau » sur Kékéland), Alain Bashung (« What’s in a bird » sur Climax), Tom
Novembre (« Mange ta soupe » sur Bande de pions), Keziah Jones (Black Orpheus),
ou sur le premier album solo de Magyd Cherfi, chanteur de Zebda, à paraître à la fin
2003. En février 2003, M sort Labo M, disque d’instrumentaux, comportant des
maquettes de chansons déjà publiées (« Mec Hamac », « Monde virtuel ») et
d’autres inédits. En avril suivant, il reprend la route avec ses fidèles musiciens
(Vincent Segal, Cyril Atef et Shalom), afin de tester sur scène pendant un mois, de
nouvelles chansons.
M sort le 25 novembre 2003 son véritable troisième album studio, Qui de nous deux.
Plus sobre et intime que les précédents, ce recueil de 15 nouvelles chansons
navigue entre pop (« Ton écho », « La bonne étoile », « Sous ta peau », « A tes
souhaits », « Qui de nous deux », « Ma mélodie »), rock (« Mon ego ») et ballades
(« La corde sensible », « Peau de fleur », « Le radeau »), même si le funk rock
habituel revient au détour de certains morceaux (« Quand je vais chez elle », « Je
me démasque », « Gimmick », « Psychobug »). Marcel Kanche écrit deux textes
(« Ton écho » et « Qui de nous deux ») et Andrée Chédid, « Je me démasque »,
comme pour inciter Matthieu, son petit-fils à quitter son personnage de M. L’écriture
et la composition de ce troisième opus ont commencé quelques mois après la
naissance de Billie, fille du chanteur. Matthieu Chédid explique que c’est pour lui
l’album de la paternité : « … J’ai une fille qui avait quelques mois quand j’ai écrit mon
premier morceau. Je ne voulais pas la réveiller, parce qu’elle dormait à côté, donc je
faisais des chansons plutôt douces … ». On retrouve ses musiciens habituels
Vincent Segal, Cyril Atlef et Shalom, ainsi que des amis, Sébastien Martel, Jérôme
Goldet (ex-membres du groupe Vercoquin), Thomas Dutronc, et Fixi, accordéoniste
du groupe Java. M entame une tournée française dès février 2004 avec 3 soirs au
Grand Rex à Paris en mars (complet) et 7 concerts à l’Olympia début mai. Il se
produit au Caire à l'occasion de la Fête de la musique en juin et passe ensuite dans
les plus grands festivals d'été : Eurockéennes, Solidays, Francofolies, Paléo Festival,
Vieilles Charrues... Il investit trois soirs de suite en novembre, le Palais Omnisports
de Bercy à Paris. M interprète "Qui es-tu ?", morceau extrait de la Bande Originale
du Film Arsène Lupin de Jean-Paul Salomé. Il en a co-composé la musique avec
entre autres, Sébastien Martel, sur un texte de Marcel Kanche.
La tournée se poursuit en janvier et février 2005. M donne trois concerts à Montréal
les 25, 26 et 27 février. Le 25 janvier 2005 est sorti au Québec M au Spectrum, live
de 9 titres enregistrés en août 2004 lors des Francofolies de Montréal. Le disque est
disponible en France en import. En avril suivant, sur On dirait Nino, hommage à Nino
Ferrer, M reprend "Je vends des robes". Le 31 octobre 2005 paraît En tête à tête,
double album live de M. Accompagné par Vincent Ségal (violoncelle, orgue, basse),
Cyril Atef (batterie, percussions, claviers), Shalom (platines, claviers, basse...) et
Sébastien Martel (guitares), M a donné 130 concerts entre février 2004 et juin 2005,
devant en tout plus de 700 000 personnes. Il a joué en France, en Espagne, en
Suisse, en Belgique, en Allemagne et au Canada. La tournée s'est achevée le 20 juin
2005, par un concert au Shepherds Bush Empire à Londres. Ces 23 morceaux
retracent les meilleurs moments de cette tournée, entre incontournables ("Monde
virtuel", "La bonne étoile", "Onde sensuelle", "Mama Sam", "Ma mélodie", "Je dis
aime", "Qui de nous deux"...), raretés instrumentales ("Attaba", "Le Blues de Metz",
"Bug", "Zénitude"), titres moins connus ("Ton echo", "Peau de fleur"...) et un inédit
sur disque ("En tête à tête"). Le DVD En tête à tête , contenant cinq heures d'images
(l'intégralité du concert de Bercy, les meilleurs moments des festivals d'été...) paraît
le 14 décembre 2005. M travaille à la réalisation du troisième album studio de Néry.
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