46 - LesBahamas

Lundi 13 - Lundi 20 avril 2009
Les Bahamas
C’est à Anne-Charlotte et Christophe que revient le droit d’écrire les chapitres consacrés aux
Bahamas, d’abord du nord au sud puis en sens retour. Nous attaquons cette prose devant l’île de
Musha Cay, que nous aurions pu louer pour 350 000 dollars la semaine. On y reviendra…
Nous voilà donc fraîchement débarqués à Nassau le lundi de Pâques. En nous attendant, Loïc et
Faust sont allés faire un saut jusqu’à l’Eurodisney local, le méga hôtel de 3000 chambres et
presqu’autant de machines à sous, l’Atlantis.
Dans une des nombreuses marinas de Nassau, Kosmic se fait tout petit à côté de quelques
yachts géants, au point que les pontons ne sont pas du tout adaptés à la hauteur de notre voilier et
qu’il faudrait presque une échelle pour y descendre !
Vu le réveil très matinal en raison du décalage horaire, nous partons à deux au Starbucks
prendre un café et profiter du wifi pour envoyer quelques news à la famille, avant de prendre la mer
pour une longue nav’ de huit heures, afin de rejoindre le nord des îles Exumas.
Avec un bon vent, deux ris et trinquette, Kosmic file à bon allure, ce qui n’empêche pas
Christophe de connaître une journée en fond de cale, à faire copain-copain avec un joli seau rouge…
On ne vous fait pas un dessin !!!
Notre premier mouillage paisible se nomme Allan Cay. Avec palmes, masques et tubas, nous
débarquons sur une plage envahie d’immenses iguanes totalement inoffensifs. Ils ressemblent
effectivement bien à des dinosaures. Le mercredi midi, commençant notre navigation dans les
Exumas, nous profitons des faibles profondeurs d’eau pour mouiller pour le déjeuner. Deux Corses
viennent à notre rencontre avec leur annexe. Ils passent six mois par an à Porto Vecchio et six mois
ici sur leur bateau. Lui a travaillé au Crédit Agricole, à Beaurains et sur la Grand’Place d’Arras !!!
Quelques tuyaux échangés, une baignade à la rencontre d’étoiles de mer géantes, et nous voilà
repartis vers Normans Cay où nous mouillons au pied d’une île déserte avec un palmier et un banc…
Nous chargeons l’annexe du minimum vital pour l’apéro et allons nous installer sur l’île pour boire
quelques verres. Un vrai paradis… C’est plus beau de jour en jour.
Le jeudi ne va qu’accentuer cette impression. Nous nous offrons de nouveau le luxe de mouiller
en pleine mer pour le déjeuner, avec deux bébés requins sous Kosmic. Il faut dire qu’ici, le fond
correspond le plus souvent à la moitié de notre vitesse quand ce n’est pas un tiers. Nous naviguons
régulièrement entre 2,5 m et 4 m de fond, sans aucun danger. Nous arrivons sur le coup de 16 h à
Waderick Wells Cay, le parc national des Exumas. Un mouillage tout en rond, autour d’un banc de
sable, donnant à l’eau une couleur extraordinaire et une transparence fabuleuse. L’île accueille un
squelette de baleine, morte d’avoir avalé trop de plastique. Divers chemins et panneaux permettent
aux visiteurs de découvrir le parc et nous marchons comme cela une bonne heure à la découverte des
paysages. En fin de journée, nous partons en annexe à la découverte des fonds marins et tombons
nez à nez avec trois énormes langoustes dont nous aurions bien fait notre dîner. Parc national oblige,
la pêche y est interdite. Le lendemain matin, avant le départ, ce sont des raies d’un bon mètre qui
nous surprendront par leur majestuosité.
Nous mettons le cap vers Pipe Cay, un mouillage recommandé par les Corses. L’accès y est
compliqué mais effectivement, le lieu est magique, entouré d’îles privées. Nous y passerons la nuit
avec deux autres bateaux. De beaux récifs coralliens nous proposent une grande diversité de faune et
de flore sous-marine. En remontant sur le bateau, Christophe indique à Anne-Charlotte qu’elle venait
de nager au-dessus d’un requin sans s’en rendre compte. Nous repartons à trois avec Loïc et
Faustine, laissant Anne-Cha surveiller le bateau (ça l’arrangeait bien…), voir de plus près ce requinnourrice, a priori inoffensif. Après dix minutes passées à « l’analyser », il s’en est allé paisiblement.
Sur la carte, le sud des Exumas semble moins riche en mouillages sympas. Nous décidons donc
de tenter notre chance à Cave Cay, qui dispose d’un trou à cyclone et selon notre guide d’une marina
cinq étoiles avec deux restaurants. Nous débarquons surtout dans une marina fantôme, avec des
bâtiments certes récents mais sans fenêtre pour certains, sans le moindre bateau à l’horizon. Nous
mouillons à quelques dizaines de mètres des pontons avant qu’un Bahaméen vienne nous demander
70 dollars pour un ponton. Nous rebroussons vite fait chemin, pour mouiller devant l’île suivante,
Musha Cay. Il s’agit encore une fois d’une île privée que cette fois vous pouvez louer pour 350 000
dollars la semaine. Les installations semblent cossues. Christophe et Loïc décident d’aller faire les
« touristes » et débarquent avec l’annexe sur l’île. Après un premier bâtiment vide mais très luxueux
(bar, billard, salle de restaurant…), ils avancent sur les chemins bétonnés, équipés de voiturettes de
golf, avant de croiser soit des locataires, soit les gérants, qui nous indiquent très gentiment que l’île
est louée et qu’ils ne peuvent pas nous laisser aller plus loin. De retour sur Kosmic, Christophe
s’arme de jumelles et du téléobjectif rêvant du scoop à revendre à Paris-Match ! En vain…
Les cartes devenant un peu imprécises, le dimanche nous partons un peu à l’aventure.
Rapidement, voyant les fonds baisser, nous devons changer notre route pour relier l’Atlantique afin
de rejoindre notre mouillage suivant, à Rat Cay, sans intérêt particulier. Le lundi, nous arrivons enfin
au point final de notre descente nord-sud, George Town. La capitale des Exumas se résume à une
rue circulaire autour d’un lac. Nous l’explorons avant d’aller nous prendre un apéritif dans le seul
hôtel de la ville et de dîner « local » dans une bicoque en bois le long de la mer. Nous nous régalons
notamment des conches frits.
Rat Cay
Musha Cay
Sortie vers l’Atlantique dans le Little Farmer Cay Cut
Le parc National Waderick Wells
Normans Cay
Loïc dans le coffre arrière en train de sortir le vin rouge des stocks