Atelier Percussions - Académie d`Orléans

Transcription

Atelier Percussions - Académie d`Orléans
Stage inter-académique
Orléans-Tours/Limoges
ATELIER D'INITIATION AU DJEMBE
Châtelet en Berry, Mars 2007
Vincent Marsick
Lycée / Collège J.B. Darnet
87500 ST YRIEIX LA PERCHE
[email protected]
1. Présentation de l’instrument
a. Origine
Instrument originaire d’Afrique de l’Ouest, du pays Mandingue (Sénégal, Mali, Côte
d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso). Il est répandu maintenant dans toute l’Afrique, et
l’Europe.
b. Constitution
Le djembé est constitué de bois et de peau de chèvre, maintenue par des ficelles et des
cercles en fer.
Le son est transporté par l’air.
Illustration : en levant le djembé, et en mettant la main sous l’ouverture, on sent
très bien le déplacement d’air lorsque quelqu’un tape sur la peau ;
2. Les bases
a. Tenue
On s’assied sur le bord de la chaise, le djembé doit reposer par terre, en étant
légèrement incliné (pas trop pour ne pas « casser » le poignet, et assez pour que le son
sorte).
Il faut être attentif à faire enlever les
bagues, bracelets, gourmettes… qui
risqueraient d’abîmer les peaux.
b. Sons principaux
Trois sons sont utilisés, pour démarrer. Ce sont les sons de base, qui permettent
d’effectuer les principaux rythmes.
Les basses : au centre de la peau, main légèrement bombée, dans le prolongement de
l’avant-bras, la frappe se fait avec la paume de la main. La zone de frappe sur la peau est
la même pour les deux mains.
Les mediums (ou toniques) : sur la périphérie de la peau, main à plat, doigts serrés. La
main est aussi dans le prolongement de l’avant-bras. La frappe se fait avec le haut de la
paume, et les doigts.
Les aigus (ou claqués) : Sur le bord de la peau, poignet « cassé », doigts souples. La
frappe se fait avec le bout des doigts qui viennent fouetter la peau.
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Il faut être attentif à frapper
verticalement, et non pas
horizontalement, pour éviter des douleurs
inutiles !
c. Les mains
Le principe du djembé d’accompagnement, en Afrique, est le suivant : la première
pulsation de chaque rythme est jouée par la main droite pour les droitiers (inversement
pour les gauchers).
Ensuite, chaque temps est décomposé en 2 ou 4 divisions, et les deux mains sont toujours
alternées.
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3. Apprentissage des sons et rythmes de base
a. Travail des trois principaux sons
Il existe un rythme traditionnel d’apprentissage des 3 sons. Par commodité, on utilisera
les codes suivants :
Basse
Medium
Aigu
Apprentissage :
Bien sûr cette notation « occidentale » n’est pas utilisable avec des élèves, la transmission
se fait principalement oralement, par imitation.
Les exemples donnés ici sont donc une transcription des exercices entendus, et leur rôle
se limite à un aide-mémoire.
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b. Travail des rythmes de base
Méthode possible :
Le rythme est joué une fois très lentement, si possible avec le repère de la pulsation. Les
élèves disent ce qu’ils ont entendu, détaillent les sons, repèrent ceux qui tombent sur les
pulsations.
Chacun le joue seul, ensuite, en essayant de reproduire exactement les sons et le rythme
de l’exemple.
Puis le groupe entier travaille le rythme en boucle, à plusieurs tempi.
Rythme n°1 :
Variation possible :
Autre variation :
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Rythme n°2 : (appelé Denadon)
1ère partie :
2ème partie :
Rythme n°3 : (appelé Moribayassa)
1ère partie :
2ème partie :
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Rythme n°4 : (appelé Kassa)
1ère partie :
2ème partie :
4. Organisation d'une séance de percussions avec les élèves
Hormis la première séance, qui consiste en une présentation de l'instrument, de la tenue,
des sons, les suivantes peuvent s'organiser de la façon suivante :
– échauffement, de quelques minutes, pendant lequel tout le monde joue, accompagné
par le rythme de base joué par le prof
– rappel du rythme de la semaine précédente, révision
– apprentissage et pratique d'un nouveau rythme, ou de la 2ème partie du rythme en
cours
– pour terminer, moment d'improvisation : tout le monde joue un rythme de base, choisi
par le prof, et chacun à son tour improvise sur de très petites phrases. Le suivant ne
commence à improviser que lorsque le précédent a repris le rythme commun.
Au fil des séances, on construit un morceau : enchaînement, puis superposition de
différents rythmes, phrases d'appel, moments d'improvisation, etc.
A savoir : lors d'un spectacle de fin d'année, le
public trouve souvent « trop courtes » les
interventions des percussionnistes, même avec un
morceau allant jusqu'à 5 ou 6 minutes...
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5. Mise en place d'un atelier percussion dans un établissement
Le cadre qui semble le mieux adapté à cette mise en place est l'atelier artistique.
Pour l'académie de Limoges, la structure-relais est la MAEC (Mission Académique
Éducation et Culture).
L'atelier artistique s'adresse normalement à des élèves de 4ème et 3ème, et doit
comporter 2 heures hebdomadaires, sous la responsabilité de l'enseignant. Il fait partie
des activités facultatives.
Il est élaboré autour d'un projet annuel, qui contribue à l'ouverture culturelle d'un
établissement.
Ses objectifs sont de :
–
faire découvrir aux élèves la diversité et la complémentarité des expressions
artistiques, par une approche à la fois pratique et critique,
–
leur ouvrir des perspectives sur leur environnement culturel, - de leur proposer de
nouvelles possibilités d’expression artistique personnelle au sein de projets collectifs
qui sollicitent leurs capacités d’innovation et d’expérimentation
–
développer des situations d’échanges et de débats sur des productions ou de grandes
problématiques artistiques
–
les sensibiliser aux métiers liés au monde de l’art et de la culture.
Ses principales caractéristiques :
–
La pratique est au centre de l’atelier artistique
–
L’atelier artistique est placé sous la responsabilité d’un enseignant. Ce dernier peut
constituer une équipe pluridisciplinaire en s’assurant la collaboration d’autres
enseignants.
–
Il est le lieu privilégié du partenariat. Particulièrement souhaitable, mais non
obligatoire au collège lorsqu’il s’agit des disciplines artistiques dotées de personnels
spécialisés (arts plastiques, éducation musicale),
MISE EN OEUVRE ADMINISTRATIVE
L’ouverture des ateliers :
Les projets d’ouverture sont validés par le recteur et le directeur des affaires culturelles,
qui décident de reconduire ou non un atelier.
–
L’atelier est ouvert pour la durée d’une année scolaire.
–
Il est renouvelable après évaluation. Dès lors qu’ils répondent aux critères annuels de
sélection fixés par le comité de pilotage, plusieurs ateliers peuvent être ouverts dans
un même établissement.
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Le comité de pilotage veille à l’équilibre et à la cohérence des implantations, à la qualité
des partenariats, à la complémentarité de l’offre artistique et culturelle dans chaque
établissement.
Dans un souci de rééquilibrage géographique et social, l’implantation de nouveaux ateliers
sera privilégiée dans les zones déficitaires (zones rurales, ZEP).
Les nouvelles modalités spécifiques au collège :
Les trois heures hebdomadaires réservées à l’atelier sont ramenées ramenées à deux
heures.
Enfin, s’agissant des artistes intervenants, leur rémunération est désormais assumée à
parité par le ministère de la culture et le ministère de l’éducation nationale.
Les modes de financement :
–
pour les enseignants, les modes de rémunération (dans le cadre de leur service pour
les lycées ou en heures supplémentaires) sont déterminés par les établissements,
–
pour les partenaires, la prise en charge est assurée par le Rectorat et ou la DRAC
(accord local). Peuvent également participer au financement les collectivités et des
partenaires privés.
Sur ce dernier point, plusieurs cas peuvent se présenter :
I - Partenariat avec une structure culturelle :
- Financement DRAC : c’est la structure culturelle partenaire qui rémunère directement
les intervenants.
- Financement Rectorat : c’est par l’établissement scolaire que transitera la subvention :
les rémunérations et remboursements divers se feront alors sur factures adressées par la
structure culturelle à l’établissement scolaire.
Des conventions sont obligatoirement signées entre l’établisse- ment scolaire et les parties
concernées.
2 - Partenariat avec des travailleurs indépendants :
L’intervenant est directement rémunéré par l’établissement scolaire, sous forme
d’honoraires. Il doit, pour ce faire, présenter une facture à son nom et fournir la preuve de
son statut (immatriculation URSAFF et INSEE, n° de SIRET).
MODALITES ACADEMIQUES (Limoges)
Les dossiers de demande de création ou de reconduction d’un atelier sont disponibles sur
la page MAEC du site académique (www.ac-limoges.fr). Dans le cadre d’un
renouvellement, la demande doit être accompagnée d’un bilan de l’atelier en cours.
Ils doivent être transmis, pour les collèges, à l’Inspection Académique du département
(dates précisées par circulaire).
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Après examen de la conformité au cahier des charges des dossiers par le comité de
pilotage académique ou départemental, l’établissement scolaire peut obtenir :
–
72 HSE par l'IA (pour les collèges)
–
l’indemnisation du professionnel artistique prise en charge par la DRAC ou/et le
Rectorat/IA
–
une possibilité d’aide par le Conseil général du département (collèges) ou du Conseil
régional (lycées)
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6. Bibliographie et liens utiles
Textes relatifs aux ateliers artistiques :
http://www.ac-limoges.fr (site du rectorat)
Site sur les rythmes africains et ressources sur le djembé :
http://djembe.yzik.net
http://www.djembe.com
Vente en ligne de percussions africaines :
http://www.djembe.com
Méthodes de djembé :
Djembé-Player (http://www.djembe-player.org, Ed. Fuzeau)
Une Vie Pour Le Djembé, (Mamady Keita, Ed. Arun)
Le tambour Djembé (Serge Blanc, Ed. Hexamusic)
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