2. Les manifestations cutanées des dés... 1231KB Mar 14 2012 04

Manifestations cutanées des
désordres hormonaux
Dr Chloé Solatges
9 mai 2011
Plan
• Objectif : reconnaître les manifestations
cutanées des troubles hormonaux pour alerter
les propriétaires
• Définitions
• Exemples pratiques
Définitions
• Hormone : substance produite par une glande, qui
régule le métabolisme par des actions sur différents
sites
• Désordres hormonaux : augmentation ou diminution
anormale de la quantité d’hormone produite
• Principales hormones impliquées dans les troubles
cutanés :
– Oestrogènes produits par les gonades
– Thyroxine produite par la thyroïde
– Cortisol produit par les glandes surrénales
Pelage rare, terne et sec
Le cas de Pataud
HYPEROESTROGÉNISME
Commémoratifs
•
•
•
•
Croisé berger, mâle entier de 8 ans
Vit en extérieur (grand terrain)
Pas d’autres animaux
Alimentation ménagère (250g de viande de
bœuf + pâtes ou riz bouilli + légumes, restes
de tables, fromage)
• Aucun antécédent dermatologique
Anamnèse
• Ancienneté des lésions : plusieurs mois
• Au départ : roussissement du poil sur les
flancs
• Evolution vers la raréfaction du pelage
• Pas de traitement mis en place
Examen
• Examen clinique général : RAS
• Examen dermatologique :
– Pas de prurit
– Séborrhée sèche sur le dos
– Pelage sec, cassant, rêche
Bilan lésionnel
• Chien mâle de 8 ans présentant une dépilation
symétrique des flancs associée à une
altération de la qualité du pelage, a priori non
contagieuse et d’évolution lente
Alopécie acquise
non inflammatoire
Alopécie hormonoinduite
Alopécie induite
par les hormones
sexuelles
Diagnostic
• Tumeur testiculaire sécrétant des hormones
sexuelles en excès, à l’origine des symptômes
d’hyperoestrogénisme
Alopécie, pelage terne, hyperpigmentation, surinfections
Le cas de Terra
HYPOTHYROÏDIE
Commémoratifs
• Montagne des pyrénées, femelle entière de 8
ans
• Vit en extérieur (grand terrain), dans un
élevage
• Ancienneté des lésions : plusieurs mois
• Au départ : modifications du pelage, perte des
poils autour du cou et sur la queue…
• Prise de poids, fatigabilité, frilosité
• Evolution vers la raréfaction du pelage
Examen
• Examen clinique général : température basse,
fréquence cardiaque basse
• Examen dermatologique :
– Pas de prurit
– Pelage sec, cassant, rêche
– Peau hyperpigmentée sur les zones dépilées
– Nombreuses pustules et collerettes épidermiques
Bilan lésionnel
• Chien femelle de 8 ans présentant une
dépilation des zones de friction associée à une
altération de la qualité du pelage et des
surinfections cutanées, a priori non
contagieuse et d’évolution lente
Alopécie acquise
non inflammatoire
Alopécie hormonoinduite
Alopécie induite
par les hormones
thyroïdienne
Diagnostic
• Hypothyroïdie = diminution de la quantité de
thyroxine produite due à la destruction autoimmune de la thyroïde
• Amélioration lors du traitement par des
extraits thyroïdiens
Alopécie, pelage terne, peau fine, comédons, surinfections
Le cas de Fluffy
HYPERCORTICISME
Commémoratifs
•
•
•
•
•
Spitz nain, femelle entière de 10 ans
Vit en appartement
Ancienneté des lésions : plusieurs mois
Au départ : perte de poil, prise de poids
Augmentation de l’appétit, de la prise de
boisson, de la quantité d’urines
• Pas de traitement mis en place
Examen
• Examen clinique général : ventre distendu,
fonte musculaire
• Examen dermatologique :
– Pas de prurit
– Pelage sec, cassant, rêche
– Peau très fine, nombreux comédons
Bilan lésionnel
• Chien femelle de 10 ans présentant une
dépilation tronculaire associée à une atrophie
cutanée, non contagieuse et d’évolution lente
• Symptômes généraux
Alopécie acquise
non inflammatoire
Alopécie hormonoinduite
Alopécie induite
par le cortisol
Diagnostic
• Hypercorticisme = augmentation de la
quantité de cortisol produite à cause d’une
tumeur surrénalienne ou cérébrale
• Amélioration lors du traitement qui limite la
production surrénalienne
CONCLUSION
Conclusion
• Troubles hormonaux à répercussions cutanées
:
– Surtout animaux âgés
– Presque exclusivement le chien
– Evolution lente : aggravation progressive
– Association de troubles cutanés et de symptômes
généraux car les hormones ont des récepteurs
dans de nombreux organes
– Non contagieux