La cabane est tombée mais le chien n`est pas mort. Le départ 7h 30
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La cabane est tombée mais le chien n`est pas mort. Le départ 7h 30
La cabane est tombée mais le chien n’est pas mort. Le départ 7h 30. Heure de rendez-vous bien matinale. On pourrait se croire un dimanche matin de la saison régulière. Mais non, rien qu’à voir ce que nous devons charger dans les soutes du bus, nous fait penser que nous n’allons pas nous déplacer en région parisienne. Dame Ghislaine, accompagnée des Dames Anne et Claire, a encore frappé fort. A voir ce qui a été préparé pour la restauration me laisse à me demander si nous n’allons pas alimenter tous les spectateurs du stade de Parthenay. Alors nous chargeons tout. Tout ? Pas sûr ... 08 h 10 : Le bus démarre et nous commençons notre périple vers notre destination dominicale. Parthenay, charmante bourgade française située dans le département des deux sèvres et la région de Poitou-Charente. Lieu, désigné par la FFR, pour jouer notre 8ème de finale contre l’entente, qui fleure bon le Sud Ouest, les foies gras et les magrets, Condom-Vic Fezensac. Le voyage se fait un peu long et on commence à voir quelques agitations dans le fond du car. A 18 ans, c’est bien normal, on a besoin de se dépenser. 11 h 45. Arrêt du côté de Châtellerault pour se restaurer. Repas sans histoire sinon pour la vache du parc à jouer qui n’a pas très bien compris quand une dizaine d’escogriffes se sont mis en tête de lui faire brouter l’herbe. Repas qui a mis du baume aux cœurs des garçons qui nous gratifièrent d’un tour de chant de la variété française sans aucune fausse note et tout en douceur entre le restaurant et Parthenay. L’Avant match 14 h 00. Arrivée au stade. La mise aux vestiaires est un peu dure. Les garçons ont été enfermés pendant 4 h 30 et ont besoin de respirer. Il ne pleut pas, et il est bien tentant de rester un peu à l’air libre tout en regardant le match, Cadets, qui se joue avant notre rencontre. La rentrée dans les vestiaires se fait. Pas beaucoup de bruit. On écoute les consignes des Coachs, on va voir Jean Mi et Jérôme pour se faire strapper, on écoute capt’aine Yann, on entend quelques encouragements ça et là, on se fait des promesses, on a besoin de cela pour évacuer le stress. Avec l’autorisation des coachs, Jérôme prend la parole. Et là, quand un homme d’un « certain poids et d’un poids certain » parle, les jeunes coqs écoutent. Cela les rassure. Ils sont beaux et fiers dans leurs maillots mais il n’y en a pas beaucoup qui ont déjà joué ce genre de match et leur trac est bien légitime. Mais une chose est sûre, on est tous avec eux. Le match Début de match difficile pour nos garçons. Le terrain accuse une certaine déclivité favorable, pour cette première mi-temps, aux gersois qui nous privent de ballons grâce à une bonne agressivité et une très bonne organisation dans le petit périmètre où nous sommes, il faut bien le reconnaître, quelque peu défaillant ce jour. Les attaques incessantes viennent buter sur une défense intraitable de nos verts. Mais cette défense acharnée provoque inévitablement des fautes et, après deux tentatives infructueuses, le 10 adverse transforme une pénalité à laquelle Ben répond par une pénalité de 40 M. 3 à 3 à la 15ème, c’est pas mal, 6 à 3 à la trentième minute. Il reste cinq minutes, si nous tournons aux oranges avec ce petit déficit, tous les espoirs sont permis. A nous le terrain dans le bon sens, à nous les départs de 8 de Pascal, et des troisième lignes en soutien, à nous les chevauchées de toute la ligne d’arrières. Hélas, les cinq dernières minutes de ce premier acte vont, sans le savoir, nous être fatales. Suite à des fautes répétées, de l’ensemble de l’équipe, Pascal écope d’un carton blanc et deux minutes plus tard sur une relance dans notre camp, le ballon tombe et est prestement récupéré par un gersois qui va planter la seule banderille du match entre les pagelles. Essai transformé, 13 à 3 aux oranges. Rien n’est perdu mais cela sera sans doute un peu plus difficile. Le deuxième acte est plus équilibré. Les avants verts sont plus présents dans le combat mais sans cette cohésion qui existe chez nos adversaires. Néanmoins, nous avons quand même un peu plus de munition que les arrières exploitent du mieux qu’ils peuvent face à une défense agressive qui ne laisse pas beaucoup d’espace. Les équipes se rendent coup pour coup. De part et d’autre, des mouvements sont initiés mais ne vont pas au bout, soit à cause d’une faute de main, soit par le fait d’une défense omniprésente. En fin de compte, rien ne sera marqué lors de cette deuxième mi-temps et le score inscrit au planchot à la mi-temps n’évoluera pas. Dans un match disputé dans un très bon esprit et conduit de main de maitre par le Referre landais de la côte d’argent, l’entente Condom-Vic Fezensac se qualifie pour les quarts de finale. Nous pouvons nourrir quelques regrets car avec un peu plus de cohésion devant et quelques ballons mieux négociés, il y avait la place de passer un tour supplémentaire. Le canard n’était pas gras mais il était trop gros pour nous et en ce dimanche, le bonheur n’était pas sur le pré. L’après match Ce qui ce passe dans le bus, reste dans le bus. Mais sachez que j’ai passé un des plus grands retours de match de ma vie de rugbyman et de dirigeant. Merci pour cela. En revanche, quelques faits marquants lors de la dernière halte où tous les garçons ont fait un Tchou Tchou d’anthologie dans le magasin de la station service et quelques Paquito au passage des voitures. Une grosse et franche rigolade prouvant que la déception de la défaite était passée et que la suite n’était que du bonheur. L’action de la journée Nous avions tout chargé au départ. Tout ? Nooooooooon. Nous avons oublié l’élément indispensable pour jouer au rugby. L’acteur sans qui rien n’est possible. L’arbitre ? Nooooooooooooon. Nous avons tout simplement oublié les ballons. Quand je dis nous, c’est parce que le rugby est un sport collectif et que, lorsqu’un acteur fait une boulette, tout le monde l’assume. Mais il ne faut pas exagérer quand même et il ne faudra pas que l’affaire se reproduise. Je ne ferai pas de délation, mais il est petit, brun avec des cheveux courts, il râle tout le temps et les joueurs l’ont affectueusement affublé du doux nom de Chapka. Vous voyez de qui je veux parler ? Non, eh bien tant pis mais je ne donnerai pas de nom. Les remerciements Merci à toutes les personnes qui se sont chargées de l’intendance. Nous n’avons jamais manqué de rien aussi bien en solide qu’en liquide. Il est des réputations qu’il va être difficile de surpasser. Merci au photographe non officiel du groupe qui pratique sans carte de presse. Tout au long de l’année, il a suivi les matchs par l’objectif de son appareil pour notre plus grand bonheur. Malgré que ce soit lui qui ait fixé toutes les images sur la ‘‘pellicule’’, je suis persuadé que c’est lui qui en a le moins vu. Nous avons perdu la partie sur le pré, mais nous avons gagné la partie dans les tribunes. Ce n’est, certes, pas le principal, mais il est réconfortant de voir autant de monde capable de suivre des jeunes dans leur aventure. Merci donc à tous ces supporters qui sont venus, soit occasionnellement, soit sur l’ensemble des trois tours. Je pense que les garçons ne l’oublieront pas. La cabane, beaucoup moins solide que la semaine dernière, est tombée sur le chien, mais le chien est toujours vivant et reviendra la saison prochaine. Ce qui ne tue pas rend plus fort encore. Et pour finir La chose la plus importante : je tiens à féliciter les joueurs et les coachs pour leur belle saison. Cela n’a pas été tous les jours facile. Ils s’étaient fixés un objectif : se qualifier pour le Championnat de France. Ils l’ont fait et en prime ils se sont offerts trois tours. Messieurs, la qualité est là. Maintenant, Il faut continuer à travailler pour progresser et être encore plus forts dans le futur pour réussir un jour ce qui, ne nous le cachons pas, nous fait tous B…. pour rester viril mais correct. C'est aussi un apprentissage, un groupe ne se construit pas en une saison mais en deux, trois, quatre saisons, en y apportant chaque année des éléments nouveaux. La progression de l’entente passe par la stabilité et l'ambition. Bon Vent à Tous Le rugby, c'est l'histoire d'un ballon avec des hommes autour. Et quand il n'y a plus le ballon, il reste l'essentiel : les hommes. (Jean Pierre Rives) Petite dédicace pour …… Sur l’air des Tuyaux ou des Pompiers Les ballons En ce dimanche pour les 8ème Tout le monde est là au pied du bus On charge le coffre et les joueurs Sans rien oublier sur le trottoir. La la la la la la la la Quand tout à coup après le départ Monsieur mail se lève d’un bond Va voir Seb dans le fond du bus Et lui demande As-tu pensé aux ballons ? ohe ohe ohe !!! Où sont passés les ballons les ballons les ballons Mais où est passé le sac de Seb Où sont passés les ballons les ballons les ballons Pas de panique, allons voir Seb.