carole filme des hommes - centre audiovisuel Simone de Beauvoir
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carole filme des hommes - centre audiovisuel Simone de Beauvoir
toute l’équipe du est heureuse de vous présenter la séance EN COLLABORATION AVEC L’ASSOCIATION CAROLE ROUSSOPOULOS Carole le filme des hommes Jeudi 27 Octobre 2011 à 20h au cinéma Le Nouveau Latina Séance consacrée à Carole Roussopoulos présentée par Hélène Fleckinger et suivie d’un débat. Les Clés de Mauzac - France, 1987, vidéo, coul., 25’ Reportage sur l’ouverture du nouveau Centre de détention de Mauzac (Dordogne), construit en 1985, ouvert en 1986, d’une capacité d’accueil de 240 détenus. Sa conception et son fonctionnement s’inspire de la tradition libérale de l’ancien camp de Mauzac auquel il est relié par un pont. Des détenus, des surveillants et les membres de la direction parlent du travail sur l’exploitation agricole et les chantiers extérieurs, de l’organisation de l’espace en unités d’habitation, de l’affectation par affinité des détenus qui, ayant la clef de leur cellule, circulent librement dans la journée. Ici, prison ne rime pas avec conditions de vie dégradantes. Les Hommes invisibles - France, 1993, vidéo, coul., 34’ Vagabonds, clochards, sans domicile fixe, sans abri… Ils sont nombreux à vivre dans l’errance, en marge des dispositifs d’accueil et de soins. Le CHAPSA (Centre d’hébergement et d’accueil pour les sans abri) de l’hôpital de Nanterre est le premier centre dans la fonction public, en milieu hospitalier, à proposer un service d’accueil et de soins aux plus démunis. Carole Roussopoulos Née le 25 mai 1945 à Lausanne, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion et s’installe à Paris en 1967. Deux ans plus tard, sur les conseils de son ami l’écrivain Jean Genet, alors qu’elle vient d’être licenciée par le journal Vogue où elle travaillait, elle achète l’une des premières caméras vidéo portables vendues en France, le fameux Portapack de Sony. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, elle fonde le premier collectif de vidéo militante, baptisé Video Out, et dès lors ne cesse de donner la parole aux « sans-voix », filme les luttes d’opprimé‑es (ouvrier‑es, Black Panthers, homosexuel‑les), explore des sujets délaissés (sans abri, toxicomanie, prisons, personnes âgées, handicap) et accompagne, caméra au poing, tous les combats féministes (avortement, viol, inceste, excision, mariages forcés). « La vidéo portable permettait de donner la parole aux gens directement concernés, qui n’étaient donc pas obligés de passer à la moulinette des journalistes et des médias, et qui pouvaient faire leur propre information. » Carole Roussopoulos a réalisé et monté plus de cent-vingt documentaires, toujours dans une perspective féministe et humaniste, mue par la volonté constante de « faire comprendre que c’est un grand bonheur et une grande rigolade de se battre ! Nous avons toutes à gagner de lever la tête, tout le monde, tous les opprimés de la terre ». Au moment de sa mort (octobre 2009), Carole Roussopoulos mettait la touche finale à un documentaire inédit, Delphine Seyrig, un portrait. avec le soutien de la Hélène Fleckinger Hélène Fleckinger est historienne du cinéma et de la vidéo. Elle termine à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (direction Nicole Brenez), un doctorat intitulé Cinéma et vidéo à l’épreuve du féminisme (France, 1968‑1981). Ancienne allocataire de recherche de l’Institut Emilie du Châtelet (2005-2008), monitrice puis ATER à l’Université Paris‑Est Marne-la-Vallée, elle est chercheuse invitée à la Bibliothèque nationale de France (bourse Pasteur Vallery-Radot). Elle enseigne l’histoire et l’esthétique du cinéma, dont plusieurs cours sur les archives audiovisuelles. Elle a publié sur les pratiques militantes, féministes et homosexuelles du cinéma et de la vidéo. Elle a dirigé (avec David Faroult) Mai 68 : tactiques politiques et esthétiques du documentaire (Documentaires, n°22, 2010) et le livre-DVD Caméra militante. Luttes de libération des années 70 (MétisPresses, 2010). En 2004, elle a travaillé à l’inventaire et l’évaluation du fonds du premier Centre audiovisuel Simone de Beauvoir. Elle collabore avec le Forum des images et la Cinémathèque française, où elle a conçu un hommage à Delphine Seyrig (2010). Trésorière de l’Association Française de Recherche sur l’Histoire du Cinéma, membre du C.A. de l’association Archives du Féminisme, elle est responsable de l’association chargée de valoriser l’œuvre de Carole Roussopoulos (www.carole-roussopoulos.com). centre audiovisuel simone de beauvoir 28, place Saint-Georges 75009 Paris www.centre-simone-de-beauvoir.com / www.genrimages.org 01 53 32 75 08 cinéma le nouveau latina 20, rue du Temple 75004 Paris www.lenouveaulatina.com 01 42 78 47 86