AG N°00 - Ordre des Architectes de la Guadeloupe

Transcription

AG N°00 - Ordre des Architectes de la Guadeloupe
en vrac
00
En construction: un site archi guadeloupe
Un site d’architecture est en cours de construction, il rassemblera un
certain nombre d’informations sur l’institution, et sur la profession.Le
journal pourra être consulté «on line» à l’écran avec la même présen tation que la version papier.
A suivre...
Programmation Plan Etat-Région 2000-2006
éditorial
J
Depuis quelques semaines, les architectes qui se sont inscrits dans
les commissions cnsultatives sectorielles et transversales pour l’éla boration de la programmation du futur Plan Etat-Région sont au tra vail.Nos représentants sont actifs et présents dans de nombreux
domaines, tels que l’urbanisme et l’aménagement, l’enseignement et
la recherche ou encore la coopération régionale, etc...
Nous ne manquerons pas dès que possible de vous rendre compte de
leurs travaux.
Jan vier 1999
Visite d’architectes de St Domingue
e profite de la publication de ce numéro 00 de
notre journal pour souhaiter mes voeux à
l’ensemble de la profession. Aussi je reprendrai, pour l’occasion, le souhait qui fut incontestablement le plus récurrent en nos rangs
en ces temps de crise:
Au nom de toute la profession, je souhaite ici une
bonne et heureuse année à l’ensemble de la
Maîtrise d’Ouvrage, aux Bureaux d’Etudes, et aux
Entreprises. Que cette année nouvelle renforce la
qualité de notre partenariat dans l’acte de construire et décelopper notre archipel.
Le 8 décembre dernier, un groupe d’une vingtaine d’architectes de dif férentes nationalités caribéennes regroupés dans le cadre d’un «mas ter» en architecture qui se déroule à Sto Domingo nous a rendu visi te pendant une journée.
Une partie de leur formation est dispensée sur un paquebot de croi sière faisant escale dans chaque île afin que des contacts soient pris
et que et des visites sur place aient lieu.
Sous la houlette de l’infatigable, Jacky Sainsily, grand maître en
affaires caribéennes, une délégation d’archis de guadeloupe a pu se
mobiliser, afin de les recevoir dignement.
L’ opération a été rendue possible grâce à un partenariat entre l’Ordre
et la SEMAG.
Au programme: rapide visite commentée d’architecture dans l’agglo mération pointoise et déjeuner.
Je souhaiterai également une bonne année et
longue vie à notre journal qui paraît enfin, après tant
de difficultés en remerciant tous les confrères de
bonne volonté qui ont permis que l’impossible
devienne possible.
- Question des archis dominicains à la fin de la visite: «C’est très inter essant ce que vous nous avez raconté, où peut-on trouver l’ouvrage?»
- Notre réponse: Euh....
Wé le ?
«Qute tu fasses entrer tes honoraires»
On salue l’architecte !
Notre souhait à tous est que le présent bulletin soit
une tribune de discussions, un vecteur d’informations et un outil de cohésion entre nous architectes
et l’ensemble de nos partenaires.
Notre confrère Robert Desgranges (ancien président de l’Ordre) a
«raccroché les gants».
Nous le saluons, en lui souhaitant une agréable retraite d’architecte
honoraire. Il reste un des architectes importants parmi ceux qu’on a
appelé les «modernes».
Aquand une interview ou une exposition de ses principales oeuvres ?
Aussi, nous encouragerons ici la libre expression à
qui voudrait «dire» (architecte ou autres invités) afin
de faire avancer le débat architectural et urbain
dans ce microcosme où nous exerçons, en composant avec notre richesse culturelle et les contraintes
sociales et économiques qui sont les nôtres.
Nouveau bureau au Conseil de l’Ordre
de la Martinique
Serge Gunot a été élu nouveau président du CROAM en remplace ment de Lucien Cidalise-Montaise démissionnaire. Le vieux combat tant nous laissera un grand souvenir. Toutes nos félicitations à Serge
Gunot
Hugues ROSTAL
Président du Conseil Régional de l’Ordre
des Architectes de la Guadeloupe
Exposition d’archi à Fort de France
Depuis le 8 janvier dernier se tient à la Bibliothèque Schoelcher une
exposition intitulée: «Louis Caillat, architecte moderniste de la
Martinique».
Cette exposition est co-organisée par la Maison de l’Architecture de la
Martinique et l’ADAM (association pour la défense et la promotion de
l’architecture moderniste en Martinique), avec le soutien de la DRAC.
Caillat a été l’alter-ego, l’élève d’Ali Tur en Martinique, mais avec une
oeuvre beaucoup moins conséquente. L’expo se tiendra jusqu’au 23
janvier 1999.
sommair e
Conseil
Régional
de l’Ordre
des
Architectes
de la
Guadeloupe
1
Rédaction:
Ceux qui voudront bien passer des textes.
Mise en
pa ge:
Ceux qui voudront bien se
taper le boulot.
> Conférences:
- Pinpin au Pays des Pharaons
- 2 Guadeloupéens à Paris
> Juridique:
Obligation d’assurance
pour l’architecte
R.Couliau
> Habitat
Amélioration de l’habitat
M.Robin-Clerc
Décès
Notre confrère Abdallah ARABI (architecte DESA) s’est éteint le 22
décembre dernier à New-York. Il était le père duconfrère et ami:
Nizar ARABI (architecte DESA)
Le Président, l’ensemble du Bureau du CROAG et les architectes de
Guadeloupe présentent leurs sincères condoléances à la famille.
> Coups de Gueules
• La goutte d’eau qui fait déborder
le toit
M/Jalet
•La Couleur: Mythes et/ou Réalités
C/Galpin
Carnet Rose
> Caraïbes
• Jamaique/Spanish Town:
un patri moine caribéen.(E.Romney)
2
Notre consoeur Emmanuelle Gelard-Thomachot s’est mariée contre
notre confrère Franck Saint Martin le 24 décembre 1998.
Tous nos voeux et toutes nos félicitations.
«Ils se marièrent et ..... petits architectes»
en vrac
Pinpin au P ays des Pharaons
EUROPANDOM (La candidature d'un site)
6éme Conférence de l’IASTE au Caire, Anne Hublin
et Christian Galpin ont présenté un «papier»
La prochaine édition de l'EUROPAN se déroulera dans les
3
Départements
d'OUTRE-MER,
Marti-nique,
Guadeloupe, Guyane.
Les organisateurs du célèbre Programme d'Architecture
Nouvelle ont tenu à échanger et à nous rencontrer, lors
d'un séminaire riche en débats qui s'est tenu les 11 et 12
septembre 1998 en Guadeloupe.
Par leur connaissance " du Terrain " et en corollaire des
objectifs visés par la compétition, les Architectes de
Guadeloupe présents ont désapprouvé le site pressenti
(Charneau), et ont fait une contre-proposition.
Via le CAUE de Guadeloupe, ils ont soumis aux organisa teurs un dossier mettant en exergue la candidature d'un
site plus en adéquation avec nos problématiques et situé
sur le territoire de la Commune de Port Louis.
Du 15 au 19 décembre dernier s’est tenue au Caire en Egypte,
à l’hotel SOFITEL MAADI la sixième conférence de l’IASTE
(International Association for the Study of Traditional
Environments) sur les thèmes «Héritage des Savoir-Faires
/Consommation de la Tradition - développement, préservation
et tourisme dans l’ère de la globalisation».
Il s’agissait durant ces quelques journées pour des architectes
enseignants-chercheurs de communiquer et partager leurs
réflexions autour de ces thèmes dans une centaine de communications.
La participation de notre confrère a été rendue possible grâce
au soutien financier actif de quelques architectes de guadeloupe pour qui l’aventure semblait importante. En dépit des
démarches engagées les institutions et les partenaires privés
contactés ne s’y sont pas intéressés. En somme, celà a été
une affaire d’architecte, c’est peut-être mieux ainsi!
Toujours pas de suite ........... A suivre.
habitat
Michèle Robin-Clerc
ous pouvons être plus présents dans le secteur de
l’amélioration de l’habitat.
N
Qu’est ce que l’IASTE?
Cette association de l’Université de Berkeley/Californie a
aujourd’hui dix années d’existence, et rassemble des
membres de grandes universités et écoles d’architecture dans
le monde(Harvard /MIT/ Berkeley et quelques autres universités américaines/ Cambridge-Angleterre/ Hong Kong/ Egypte/
Jordanie/ Brésil/ Mexique/Suède/ Ecole d’archi de Bordeaux
et Paris-Villemin-France/ Taiwan, etc...).
Cette sixième conférence était organisée conjointement par
l’Université de Berkeley et l’Université du Caire.
Contacts:
O.P.A.H: ce sont des Opérations Programmées
d’Amélioration de l’Habitat. Pour le moment il en existe 4
(Moule,St François, Petit Bourg, Ste Rose). En ce qui
concerne Basse Terre, un appel à concurrence a été lancé
en Octobre 1996 afin de choisir l’équipe de suivi-animation
de cette OPAH. Peu d’architectes ont répondu.
L’attributaire a été la SEMSAMAR. Une équipe de suivi
d’animation doit comporter: un architecte, un sociologue,
un commercial, un urbaniste.
Les prochaines OPAH seront vraisemblablement lancées
sur Pointe a Pitre et Capesterre.
Pour tous renseignements complémentaires, contacter Mr
Archimède(DDE/ St PHY)
Un succès total
Le papier présenté conjointement par Anne Hublin (sociologue-urbaniste et professeur à
l’Ecole d’architecture de ParisVillemin) et Christian Galpin avait
pour titre «A Tradition in
Transition/ Ali Tur in Guadeloupe
1929-1937». La rencontre entre
les auteurs remonte aux récentes
Rencontres
d’Architectures
Caribéenne.
A.N.A.H: C’est l’Agence Nationale pour l’Amélioration de
l’Habitat. Cette agence attribue des subventions (de 25%
minimum du coût des travaux subventionnables) pour
l’amélioration de l’habitat, sous certaines conditions, aux
propriétaires bailleurs. De nombreux logements méritent
d’être améliorés en Guadeloupe et pourraient bénéficier
de ces financements. La maîtrise d’oeuvre de ces travaux
intéresse les architectes.Des subventions Etat pour l’amélioration de l’habitat (AH) peuvent aussi être accordées
aux propriétaires-occupants à faibles ressources.
Pour tous renseignements complémentaires contacter:
Mr Archimède(responsable produits A.N.A.H. , Mr
Jousselin(responsable produits A.H) ou bien Mr
Ebedinger(chef du service habitat-Ville). Tous à la DDE St
Phy.
Il s’agissait d’examiner les interactions
entre
l’expérience
«Turienne» et les architectures
traditionnelles. En quelque sorte
de tenter de comprendre et d’expliquer le phénomène du vécu et Traditional
Dwellings
and
de l’image de cette architecture Settlements Review
dans le patrimoine guadelou- Revue de l’Université de Berkeley/
péen, d’examiner et d’analyser la
démarche dans une situation insulaire. Le papier a été présenté au sein d’un atelier ayant pour thème : «invocation de la
tradition dans la pédagogie de l’architecture»
brèves caribéennes
•
3
Jamaïque:
L’école d’architecture de Jamaique a connu un changement de direction, David Harrison remplace désormais Patrick Stanigar (tous deux
conférenciers aux RAC).
Pour Information:
The Caribbean School of Architecture
237 Old Hope Road, Kingston 6/ Jamaica
Tel (876) 9775944 Fax (876) 9271925
e-mail: [email protected]
A NOTER:
Un voyage d’étude en Guadeloupe en 1999 d’étudiants de 4eme
année est en gestation.Une quinzaine d’élèves viendront pendant 2
semaines accompagnés de D.Harrison et M. Raymond:
Il nous appartiendra de leur proposer des sujets d’étude
Présenté et rédigé, en anglais, agrémenté par la projection
d’une vingtaine de diapositives, l’article a été sélectionné par
le comité de rédaction de Berkeley pour être publié dans sa
revue «Traditional Dwellings and Settlements» à paraître au
mois de mars prochain. Il faut savoir qu’une moyenne de deux
conférences sur cinq sont retenues.
La conférence a eu lieu sous haute surveillance policière, en
pleine attaque américaine (17/12/98) sur l’Iraq, et à vu l’ensemble des 350 participants condamner l’action dans une
motion ce qu’ils ont qualifié «d’inutile agression».
Site internet: http://www-arch.ced.berkeley.edu/research/iaste/
(suite)
petites annonces
• Echangerais I Mac contre Mac O/Pas sérieux s’abstenir, écrire
au journal qui transmettra.
• Recherche pour collection paléolithique un tire-ligne (encrassé
de préférence)/Ecrire au Journal.
4
C o n s e i l R é g i o n a l d e l ’ O r d r e
d es A rc h i te c te s d e l a G ua d el o u p e
35 Rue AR Boisneuf /Tel 0590 83.02.59 Fax 0590 917170
2
Guadeloupéens à Paris
Un vif succés et une expérience «d’exportation» réussie
qu’il serait bon de renouveller
Suite à sa participation (très remarquée) aux Rencontres d’Architectures Caribéennes, Anne Hublin,
professeur à l’Ecole d’Architecture de Paris-Villemin à invité nos deux confrères, Christian Galpin et
Emile Romney à présenter leurs travaux.
CONFERENCE C. GALPIN: elle avait pour thème « Une Tradition en Transition» et s’appuyait sur une
analyse de l’oeuvre d’Ali Tur dans le contexte patrimonial d’une architecture guadeloupéenne. (à lire dans
ces colonnes l’article relatif à la conférence de l’IASTE)
Photo E.Romney/ Ni tradition, Ni modernité
CONFERENCE E. ROMNEY: avait pour support l’exposition de photographies présentées lors des
RAC sur le thème «Ni Tradition, Ni Modernité»
Ces conférences (10/12/98) se sont déroulées dans le cadre du cours de A. Hublin et ont attiré une centaine d’auditeurs, professeurs,
étudiants de nationalités différentes, mais également plusieurs étudiants antillais venus d’autres écoles et intéressés par le sujet et la
démarche.
Un vif succés et une expérience «d’exportation» réussie qu’il serait bon de renouveller. Nos deux confrères (ou compères) projettent de
présenter en Guadeloupe leurs communications dans les deux prochains mois, vous y serez bien sûr tous conviés.
juridique
Emile Romney
un patrimoine carib é e n
Raymond Couliau
OBLIGA TION D’ASSURANCE POUR L
e Ministère de la Culture et son service de la Direction de
l’Architecture et du Patrimoine ont mis en place une mission
baptisée SIRCHAL: Séminaire International sur la Réhabilitation
des Centres Historiques des Villes d’Amérique Latine. En partenariat avec le
Ministère: la Banque Interaméricaine de
Développement (BID), l’Union Internationale des Architectes (UIA)
et l’UNESCO. Un récent voyage à Paris nous a permis de rencontrer Mr Léo Orellana, responsable de cette mission, qui nous a
confirmé que la zone caraïbe était bien comprise dans «l’Amérique
Latine» (à l’exclusion des DOM qui possèdent des DRAC et autres
services des monuments historiques), tout en précisant qu’il n’y
avait pas de demandes émanant de la Caraïbe.
Cependant au cours d’un voyage à la Jamaïque en mai 98 avec le
COBATY, nous avons découvert la ville de Spanish Town.
L
L’architecte est soumis à une obligation d’assurance des risques
liés à son activité professionnelle, qui a été instituée dès avant l’assurance obligatoire couvrant les dommages de nature décennale.
L’assurance de responsabilité professionnelle est instituée par
l’article 16 alinéa 1er de la loi du 3 janvier 1977. Il s’agit d’une
assurance obligatoire couvrant tous les risques de la profession.
Cette obligation est renforcée par la loi du 4 janvier 1978 qui,en
matière de travaux de bâtiments, étend l’obligation à tous les
constructeurs, dont l’architecte fait partie au sens de la loi,pour
garantir les conséquences de leur responsabilité.
Personnes tenues de s’assurer
.
L’obligation d’assurance pèse sur les architectes qui exercent à
titre individuel ou en la forme sociale.Dans ce dernier cas elle
concerne non seulement l’architecte associé, mais la personne
morale elle-même.
Lorsqu’un architecte intervient en tant que salarié, la personne
physique ou morale qui l’emploie doit souscrire une police garantissant l’intéressé.Cette prescription ne semble concerner que les
employeurs non architectes, car ces derniers s’assurent euxmêmes pour couvrir les conséquences de leur responsabilité personnelle et de celle de leurs préposés.
La ville fut batie par les Espagnols suite à la destruction de Port
Royal (ancienne capitale de la Jamaïque) causé par un violent
séisme qui secoua la région. Délaisssée par la suite pour Kingston
cette cité demeure un des tout premiers établissements espagnols
de la Caraïbe et représente à ce titre un inestimable patrimoine
commun. Aujourd’hui sa conservation (avant de parler de sa restauration) est l’oeuvre d’une poignée de convaincus menés par
Patricia Green, architecte jamaïcaine.
L’idée d’apporter notre pierre à cet édifice s’est imposée d’elle
même. L’Ordre des Architectes et le COBATY ont décidé d’unir
leurs efforts pour mener à bien cette tâche. La connaissance du
programme SIRCHAL représente une opportunité importante en
terme d’accompagnement et d’assistance au financement d’un
futur projet de restauration. Car précisons que cette mission ne
finance pas elle même les opérations mais facilite l’obtention de
crédits auprès de grands organismes financiers mondiaux.
Une première information a été passée à Patricia Green pour l’élaboration d’un projet à soumettre au Ministère de la Culture.
Ces opérations s’inscrivant dans le cadre de la politique de coopération française, la Guadeloupe devra se donner tous les moyens
afin de se poser comme tête de pont incontournable de cet échange.
Sanctions.
L’obligation est sanctionnée par deux infractions pénales:
- l’une prévue par l’article L 243-3 du Code des assurances,pour
infraction à l’article L 241-1 du même code, issu de la loi de 1978;
- l’autre prévue par l’article 20 de la loi du 3 janvier 1977.Celleci sera retenue toutes les fois que l’absence d’assurance professionnelle ne concerne pas la responsabilité décennale encourue
pour les travaux de bâtiment.
L’amende peut atteindre 500 000F dans le premier cas,200 000F
dans le deuxième. En outre le tribunal peut interdire à l’architec te condamné l’exercice de la profession soit à titre temporaire,
pour une durée qui ne peut excéder trois ans,soit à titre définitif.
http://www.culture.fr/sirchal/index.html
5
Collage Rouge
Eric Ramlall
architecte
’ARCHITECTE
6
Contrôle .
Le contrôle de l’exécution de l’obligation est double:
- il relève du CONSEIL REGIONAL DE L’ORDRE au tableau
duquel l’architecte est inscrit,une attestation d’assurance devant
être adressée à cet organisme chaque année;
- il est complété par un contrôle spécial par chantier, chaque
constructeur devant,à tout moment,justifier qu’il est couvert par
une assurance responsabilité décennale travaux de bâtiments.
à lir e
Lorsque l'architecture est agonisante, c'est le paysage
qui meurt.
• Un excellent article an anglais de notre confrère
Trinidadien Mark Raymond (Enseignant à la
Caribbean School of Architecture de Jamaique/
Conférencier aux RAC) paru dans «Caribbean
Beat» la revue de la compagnie aérienne BWIA
sous le titre «Our Homes ,Our Castles»
Rappelons que le concept des dalles terrasse s'est développé et confirmé en Guadeloupe par la contrainte cyclonique; Elles sont évocatrices d'une époque et d'un courant
reconnu qui a donné de beaux ouvrages, ce n'est pas de
l'intégrisme architectural et intellectuel, c'est de la culture!
Pour bien comprendre ma grogne, imaginez un instant et à
l'inverse, le Musée Saint John PERSE, le Maud'huy, ou la
Grivellière décapités de leurs somptueux quatre pans et
recoiffés d'une dalle terrasse anticyclonique?
Vous direz comme moi que la goutte d'eau a fait déborder
le toit.
sur la toile
Informations de l’internet
Sites:
• un site dédié à Richard Meyer:
http://www.richardmeier.com/
Marc Jalet
• un site du ministère de la culture
dédié à un programme pour l’aide
au financement des projets de
conservation des villes d’amérique latine:
http://www.culture.fr/sirchal/index.html
• zone architecture un site de jeunes architectes
canadiens auquel participe notre confrère Eric
Ramlall:
http://www.z-1.org
• Et toujours l’excellent site caribéen d’architecture:
http://www.periferia.org
Cette rubrique pourra être alimentée par les
bonnes adresses des confrères au gré de leur navigation sur le web.
«coups de gueule»
LA GOUTTE D'EAU QUI FAIT DEBORDER
LE TOIT !
ui parmi nous ne s'est pas un jour attendri, attiré du
regard, sur la route de Bas du Fort à Gosier devant
cette magnifique villa posée en vigie au sommet d'un
morne paysagé. Incontestablement il s'agit (non il s'agissait) d'un bel objet en béton blanc, imposant, dont les
lignes pures de ses bandeaux et garde-corps sont en parfaite osmose avec le site. Toute la poésie du lieu est en
train de disparaître depuis que la réglementation "une fois
de plus "a permis d'exhausser l'ouvrage d'un magnifique
toit quatre pans couronné de chiens assis.
C'est vrai!
Apparemment le mythe du quatre pans continue de sévir et
s'attaque de plus bel à des ouvrages qui ne peuvent qu'en
être appauvris.
Par ce geste cette oeuvre va perdre son vocabulaire et son
sens. Elle a été arrachée de son contexte; les repères sont
brouillés, y compris ceux de la mémoire collective qui participe à l'histoire.
Peut être la dalle anticyclonique originelle avait-elle perdu
de son imperméabilité? On s'en fout! La tôle ondulée aussi
ça rouille! Une fois de plus l'architecture est victime d'un
modèle qu'on a cessé de parachuter. Le mythe d'une soit
disant esthétique qui rassure et protège par ses débords;
C'est paraît-il le style antillais!
Les plus belles formes architecturales sont simplement
couvertes, le toit n'existe pas, il protège.
Résultat évident du chantier en cours: un langage architectural antinomique et anachronique entre le toit et la maison: le toit a tué la maison.
Le geste est polluant et lourd de conséquences, sa portée
est plus dévastatrice que l'on croit car à force d'exemples
de ce type l'oeil n'apprend plus à regarder, il voit simplement et fini par tolérer.
Q
7
suite page suivante
Image virtuelle: Heureusement !
La couleur: Mythes et/ou Réalités
par Christian Galpin
i vous relisiez, “Kaz Antyié, Jan Moun Ka Rété”, non
pas comme un petit livre rouge empli des préceptes de
“l’architecturalement correct”, mais plutôt comme matière à
une constante réflexion, vous y trouveriez page 116 au
paragraphe “La Couleur” cette phrase: “On ne peut évoquer les îles antillaises sans songer à la vivacité des couleurs.”
La phrase est juste mais lourde de conséquences. En
continuant la lecture jusqu’au bout on s’apercevrait qu’elle
s’applique à une certaine architecture, souvent dite domestique avec plus ou moins de nuances en fonction des lieux,
des histoires, et des hommes.
Elle peut s’appliquer à des architectures exogènes dans
certains cas (exemple les teintes employées dans la caraïbe hispanophone sur des constructions de type néo-classique, comme le long du Malecon de la Havane), c’est un
trait culturel.
A-t-on réellement mesuré la portée de la phrase: non, au
regard du sort qui est réservé à certaines constructions
datant des années 60/70, parfaits témoins d’une école,
d’une philosophie même: celle du style international.
Les exemples sont nombreux depuis quelques années,
curieusement depuis que l’on a redécouvert que la couleur était un élément des architectures traditionnelles
antillaises.
Nous nous arrêterons sur le dernier des massacres: celui
de la Poste de Pointe à Pitre. Sous prétexte que le béton
brut était triste (ce qui n’est pas forcément faux: surtout
lorsqu’il a presque vingt années d’exposition aux intempéries), l’on a barbouillé la machine d’un affreux double ton,
de quelle couleur? Je vous le donne en mille!
Jaune et Bleu comme la Poste bien sûr!
Mais pas exactement le même jaune ni le même bleu!
Non, on a donné dans la layette, on va dire jaune “poussin”
et bleu “bébé-petit garçon”. La signalétique a fonctionné.
Sauf que là, messieurs, vous avez rendu ce bâtiment
hideux, insupportable, vulgaire même.
S
Alors, quand aura-t-on l’intelligence de respecter l’histoire
et l’architecture. Les architectes sont responsables de leurs
oeuvres, tant qu’elles conservent leurs sens.
On est donc passé du mythe à la triste réalité.
8

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