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emento Le culturel gratuit en Languedoc-Roussillon GR ATUIT m Rencontre avec Jean-Louis Murat Yves Klein entre Carcassonne et Paris © Gengis «Restons tendre» L’Art à part de l’homme Bleu Internationales de la Guitare Guitare à l’honneur Gotan Project, «Taormina», Yves Klein à Carcassonne DJ Champion et le dernier beaucoup d’autres... et à travers une album de importante rétrospective viennent faire vibrer Jean-Louis à Paris leurs cordes! Equisud06•AP-Memento238x50 3/07/06 11:13 Page 1 N°6 L’imaginaire est en chacun de nous. Les mythes, les contes et les légendes sont là pour l’attiser. Aux portes de l’automne, toutes les conditions sont rassemblées pour faire revivre ces récits qui animaient les veillées d’antan. De la traque de la Bête du Gévaudan, à la montagne de la femme couchée, Dame Carcas surveille, du haut de ses remparts, la transmission héréditaire de ces histoires entre mer et montagne… - Septembre Octobre 2006 © Eric Guidicelli Saison de légendes Jeudi 26, Vendredi 27 et Samedi 28 OCTOBRE à 21 h RÉSERVATIONS DES PLACES DES CRÉATIONS ÉQUESTRES INOUBLIABLES OÙ L'IMAGINAIRE N'A PAS DE LIMITE. Sauramps Tél. 04 67 06 78 85 Magasins Fnac, Carrefour, Géant Tél. 0892 692 694 (0,34 Euros TTC/mm) www.francebillet.com Pas d’info ? m Lisez... emento Le magazine culturel gratuit en Languedoc-Roussillon, avec toutes les infos sur les festivals, la musique, le théâtre, la danse, le cinéma, la littérature, les Arts visuels et l’Art de vivre. Dans Memento, retrouvez l’agenda pour deux mois, clair et facile à lire, ses interviews, présentations d’événements, les critiques CD, livres et cinéma Rencontres avec les artistes qui font le spectacle et sur www. Sommaire 3 Agenda p. 4 à 6 un monde allant vers Festival p. 9 à 1° Festival du Clown de Montpellier Oktobre aux 13 Vents Le spectacle sort dans la rue p. p. 13 14 - 15 François Morel et sa collection Théâtre amateur au Pouget p. Le cirque à Castelnau Les brèves théâtre 16 - 17 World Trade Center Rencontre avec le festival du cinéma méditerranéen p. Des serpents dans l’avion Présentation des films à venir 18 Decouflé avec son Sombrero «Merci pour tout» p. à Murat et son dernier album Théâtre Livres 8 11 12 Olivia Ruiz, croque la vie Danse p. Gotan Project, l’Argentine libre DJ Champion , l’Electro Rock Plusieurs cordes à son manche Richard Galliano à Jazzèbre Musique Cinéma ... Etude N°1 et Chorale 19 Durango revient 8 ans après... Les pêcheurs des cieux Batwoman, superhéroïne gay Arts visuels p. p. 23 p. à 25 Chauffe Marcel continue Visa pour l’image Les brèves expos 26 Contes et légendes de la région Le design et l’Italie Le meilleur chocolatier du monde Portfolio 21 Cauvin Squatteur d’histoire Histoires d’enfance Marc Lambron, Rock et Littérature Nicola Schöffer et la Cybernétique Un musée d’Art Contemporain Yves Klein entre Carcassonne et Paris Art de vivre à à 30 Les vins du Mas de Madier La cheval est à l’honneur. 31 Dépôt légal à parution Merci aux bros de Bruxelles, maximum respect ! le culturel gratuit du département de l’Hérault Lucky, Jahfil, Jaholiv, Mbo, Scal, Dix, les sistas et un remerciement particulier à l’Éclair.... . Réalisé par Merci à Claudette, Corinne, Jérome, Pierre, Richi & Adri, et Madale - 34610 Rosis Henri, pour leur aide précieuse... Tél : 04.67.23.14.07 Un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent dans notre Directeur de la publication : Eric Guidicelli - [email protected] démarche... Rédacteur en chef : Anne Guizzo - [email protected] Distribution : R. Herrando - [email protected] Memento est une publication non subventionnée. Webmaster : Paolo - [email protected] Elle ne fonctionne que par les achats d’espaces publicitaires. Responsable publicité : Eric Brun - Média-6 L’ensemble de l’équipe reste à votre disposition pour vous Tél : 04.67.20.40.02 - [email protected] rencontrer. Edito Memento est désormais régional ! Ca c’est la première nouvelle, la seconde c’est que rien ne change, notre volonté d’informer nos lecteurs sur l’activité culturelle de la région reste la même. Pour poursuivre cette initiative, et fidèles à notre logique, les manifestations incontournables et les coups de coeur de la rédaction seront déclinés dans une version de 32 pages. Plus d’événements, plus de lieux, plus de lecteurs, l’équipe de Memento met tout en œuvre pour satisfaire au maximum son lectorat ! Et si Memento est régional c’est pour pouvoir aller plus loin. De Perpignan à Alès, De Mende à Carcassonne, en passant par Montpellier, Nîmes, Narbonne, Sète, Memento s’installe partout et près de chez vous. A travers ce numéro de transition, nous espérons toucher un public plus large encore et découvrir ensemble de nouvelles structures et initiatives culturelles. Après avoir arpenté pendant un an tous les recoins de l’Hérault, nous nous attaquons maintenant à l’exploration des 4 autres départements. Ainsi, pour ce premier numéro concocté à la sauce régionale, Memento vous propose de plonger au cœur des contes et légendes en Languedoc-Roussillon, en dégustant le merveilleux dernier album d’Olivia Ruiz sur les planches biterroises, ou encore de vous engouffrer dans les méandres de l’univers bleu d’Yves Klein, entre Carcassonne et Paris. Une bonne lecture à tous et bienvenue à nos nouveaux lecteurs ! Anne Guizzo Rédacteur en Chef Agenda Jusqu’au 9 septembre «Les Cangaceiros» Entrée libre Galerie Photo, Montpellier Jusqu’au 10 septembre Pastels et gravures en manière noire Judith Rothchild - Château PechCéleyran, Salles d’Aude 04 68 33 50 04 Jusqu’au 16 septembre Cabaret équestre et musical Ô 1 5 Septembre Septembre Du 1 septembre au 13 octobre Didier Ernst - Peintures Acryliques, Peintures Ocres et Brou de Noix et Peintures Colorants et Tanins - Espace Vins et Campanes, Magalas 04 67 36 67 13 Du 5 au 29 septembre « Coopératives d’Hérault, Patrimoine, Architecture et Bacchanales» - Marc Déotte Hall du Midi Libre, Saint Jean de Védas - 04 67 24 16 95 7 Jusqu’au 31 octobre « Itinéraires - Année Cézanne » Saint Martin de Londres 04 67 73 00 56 Septembre Le vent était de la triche Jusqu’au 26 octobre Du 7 au 9 septembre Saint Jean de Védas 04 67 07 83 00 Jusqu’au au 17 septembre 12 dates qui ont fait la Lozère d’aujourd’hui Chapelle Saint Dominique, Mende 21h – 10 et 15 Eur Montoulieu - 04 67 73 00 56 Marie Raymond – Yves Klein Entrée libre Musée des Beaux-Arts, Carcassonne - 04 68 77 73 70 Jusqu’au 17 septembre 2000 ans d’histoire Festival Sorties de rue 8 Jusqu’au 29 octobre «Chauffe Marcel !» Différents lieux en LanguedocRoussillon - 04 99 74 20 35 4ème festival de carillon Septembre 8 et 9 septembre One man show à sketches Parvis du Vieux St Jean, Perpignan « Mes faits divers » Jusqu’au 17 septembre 15 Septembre Brassens à la plage Pôl & Compagnie 20h30 – Entrée libre La Ola, Sète - 04 67 53 07 14 Du 15 septembre au 21 octobre Serge Lunal Galerie du Tenyidor, Collioure 04 68 82 55 95 Sélection régionale à 100% 19h30 - Salle Victoire 2, St Jean de Védas - 04 67 47 91 00 Du 15 au 17 septembre Feria des vendanges Nîmes - 04 66 76 70 01 15 septembre au 28 octobre Les fonds scientifiques anciens de la bibliothèque Carré d’art, bibliothèque, salle soleil noir, Nîmes 04 66 76 70 01 Du 15 au 25 septembre « Saint-Guilhem-le-Désert : architecture civile et religieuse » Espace Riquet, Béziers 04 67 36 82 30 Une création de et avec Xavier Chavari - De 8 à 14 Eur Théâtre pierre Tabard Lakanal, Montpellier - 04 67 16 28 82 Jusqu’au 28 octobre Du 8 au 10 septembre Du 16 septembre au 8 octobre Les Ateliers, Sérignan 04 99 41 01 27 Palais des Rois de Majorque, Perpignan - 04 68 51 77 10 Entrée libre - Chapelles des Pénitents, Aniane 04 67 57 01 40 Entre vues Réflexions sur l’image Guitares au palais Jusqu’au 30 septembre 9 Rétrospective Jean Le Gac Centre d’art contemporain, Perpignan - 04 68 34 14 35 Jusqu’au 15 octobre Jusqu’au 1 octobre De l’art figuratif à l’art cybernétique Galerie des Beaux-Arts, La Grande Motte - 04 67 56 42 00 Musée d’art moderne de Céret 04 68 87 27 76 Nicolas Schöffer Jusqu’au 29 octobre LVmière ! Musée Archéologique, Nîmes 04 66 76 70 01 Jusqu’au 10 septembre « Naissances… Espaces… » Daniel Clesse - Entrée libre Chapelle des Pénitents, Aniane 04 67 57 01 40 Jusqu’au 15 septembre Copin’Age - Entrée libre Soubès --04 67 44 45 28 Jusqu’au 17 septembre Expositions évolutives Du sculpteur Stéphane Bernard et du collectif Lakshmi Jardin des Sambucs, Saint André de Majencoules 04 67 73 00 56 Vincent Bioulès Jusqu’au 1 octobre De Degas à Matisse Musée Pierre André Benoît, Alès 04 66 86 98 69 Jusqu’au 20 octobre Les troubadours chantent l’art roman Différents lieux en LanguedocRoussillon - 04 68 43 33 42 Jusqu’au 29 octobre Berthe Morisot Musée de Lodève 04 67 88 86 10 2 Septembre Marianne James Rassemblement des Bresoudos 21h30 – 5 € - Arènes, Cap d’Agde - 04 67 01 04 04 Septembre 9 et 10 septembre Jusqu’au 9 septembre Septembre Collections de Saint Cyprien Du 3 au 28 octobre Jusqu’au 24 septembre Médiathèque Gaston Baissette, Mauguio - 04 67 29 50 89 Saint Cyprien - 04 68 21 32 07 Robert Morris L.A.C., Sigean 04 68 48 83 62 Jusqu’au 30 septembre Jean Le Gac Acentmetresducentredumonde, Perpignan - 04 68 34 14 35 Jusqu’au 30 septembre Claude Viallat Fort de Bellegarde, Le Perthus 04 68 83 60 15 Cabanes et cabaniers des étangs languedociens 4 Septembre Du 4 septembre au 31 octobre Corps mémorable. Clergue, Eluard, Valentine Hugo, Mur Foster, Carré d’Art, Nîmes - 04 66 76 70 01 16 Septembre 16 et 17 septembre Laura Hertz Circuits guidés, expositions Différents lieux partout en France 04 67 36 81 60 Hall des expositions, Palavas les Flots - 04 67 07 73 34 A won woman show 21 h – 6 et 8 Eur Cour du théâtre, Aniane 04 67 57 01 40 9 et 10 septembre Nuée de Coccinelles (Rencontre de passionés de Cox ) Cap d’Agde - 04 67 01 04 04 L’Etang Danse Etang de la Nautique, Narbonne 04 67 65 15 60 10 Septembre Le Brevet du Randonneur Perles Vertes - Issoire 04 67 98 36 40 13 Jetez l’encre 3 Rentré des artistes Salon du chiot 2 et 3 septembre Festival de BD - Fabrègues Entrée libre - Chapelle des Pénitents, Saint Guilhem le Désert 04 67 57 77 22 Septembre Du 13 au 17 septembre Festival du clown Théâtre Pierre Tabard-Lakanal, Montpellier - 04 67 16 28 82 Les 13, 20 et 27 septembre Ateliers des Cré-activités Poterie : Le pot aux roses Ecole des Beaux-Arts, Béziers 04 67 28 22 98 14 Septembre Du 14 au 20 septembre M. Dufour-Convard Entrée libre Galerie d’art municipale Gustave Courbet, Palavas les Flots 04 67 07 73 34 Jusqu’au 30 septembre De vin divin on devient La Cave, Saint Just 04 67 15 11 69 Festival Musique Cinéma Théatre Danse Journées du Patrimoine Du 16 septembre au 12 novembre Béziers, naissance d’une ville Musée du biterrois, Béziers 04 67 36 81 60 17 Septembre Festival des arts énergétiques « Fenêtres ouvertes : un autre regard » - 3 Eur Foyer des Campagnes, Pézenas 04 67 09 34 92 18 Septembre 18 et 19 septembre L’O à la bouche 20h30 - Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 20 Septembre Du 20 au 24 septembre Festival International d’Art Performance Infr’Action,Sète 04 67 51 02 78 21 Septembre Concert promenade Autour des 3 Grâces 12h15 – Entrée libre Opéra National, Montpellier 04 67 60 19 99 Livre Conférence Un journal qui se lit dans tous les sens... 1 Septembre Septembre 2006 Art VisuelArt de vivre Sept/Oct 2006 - 22 Septembre De la fabrication du papier à la conservation des dessins, conférence Musée des Beaux-Arts, Béziers 04 67 36 81 60 Brassens à la plage 29 Septembre Brassens à la plage Gare au gorille ! les Négropolitains 20h30 – Entrée libre Casino La Corniche, Sète 04 67 46 65 65 D’Jazzy D’Georges 20h30 – Entrée libre Assis-Couché-Debout, Sète 04 67 43 56 99 Du 29 septembre au 1 octobre Du 22 au 24 septembre L’Avare Feria d’automne Palavas les Flots 04 67 07 73 34 Joanda Maison pour Tous Léo Lagrange, Montpellier - 04 67 40 33 57 Michel Bismut « System Kafa » 20h30 - Salle Victoire 2, St Jean de Védas - 04 67 47 91 00 Du 22 au 25 septembre Arténim Parc des expositions, Nîmes 04 66 76 70 01 Du 22 au 24 septembre Théâtre de rue « Label rue » Saint Martin de Londres 04 67 73 00 56 Du 22 septembre au 21 octobre Rui Sampaio Médiathèque, Gignac 04 67 57 03 83 23 Septembre « Anatomie d’un clown » 21h - Théâtre de l’Espace Culturel, Gignac 04 67 57 01 69 23 et 24 septembre 20h30 - Spectacle en appartement Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 Inauguration du 1er musée d’art contemporain de l’Hérault et de l’exposition Daniel Buren / Lawrence Weiner Dès 11h - Sérignan Les belles musettes 20h30 - Salle Victoire 2, St Jean de Védas - 04 67 47 91 00 Spectacle entre ciel et terre Luna Collectif + Pequeñas Particulas. Dès 19h30 , Zepetra, Castelnau le Lez 06 84 78 55 58 Salon des sports mécaniques - Hall des 23 et 24 septembre « Les folles du fil » Musée de la Soie, Saint-Hippolyte-du-Fort 04 67 73 00 56 Spectacle clownesque et marionnettes « 12 rue de la joie » Par la Cie Mungo 18h – 5 Eur Salle des Fêtes, Aniane 04 67 57 01 40 1 O c t o b r e Le Brevet du Randonneur Perles Vertes - Saint-Flour 04 67 98 36 40 3 O c t o b r e Avec Franc Ducros et Nathalie Castagne - Chapelle des Pénitents, Saint Guilhem le Désert 04 67 57 77 22 8 O c t o b r e Le Brevet du Randonneur Perles Vertes, Lodève 04 67 98 36 40 Tristan und Iseult Du 4 au 22 octobre Venise sous la neige Théâtre pierre Tabard Lakanal, Montpellier - 04 67 16 28 82 5 O c t o b r e Du 5 au 11 octobre Sylviane Psaffmann Entrée libre Galerie d’art municipale Gustave Courbet, Palavas les Flots 04 67 07 73 34 Les 5, 8 et 11 octobre Tristan und Isolde Opéra Berlioz/Le Corum, Montpellier - 04 67 60 19 99 « Terrain Vague » Kafig – Mourad Merzouki Théâtre de Mende 04 66 49 94 00 23 6 O c t o b r e Du 3 octobre au 10 novembre Parc des Expositions,Montpellier 04 67 17 67 17 Brassens au Théâtre Entrée libre Théâtre Molière, Sète 04 67 74 66 97 3 et 4 octobre La fausse suivante Mise en scène : Laurent Brun Théâtre des Franciscains, Béziers 04 67 36 82 30 Théâtre musical « Collection particulière » - François Morel O c t o b r e 4 et 5 octobre Le cabaret de la dernière chance Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 Du 4 au 7 octobre Oktobre Les 4, 11 et 18 octobre Ateliers des Cré-activités Dessin, peinture, modelage : Miroir dis-moi que je suis beau Ecole des Beaux-Arts, Béziers 04 67 28 22 98 « Mnémotopies” « Ecrire et traduire » Du 6 au 16 octobre Musée du Biterrois, Béziers 04 67 36 81 60 Partenaire Rencontre littéraire Le style et l’art, conférence Théâtre de Grammont, Montpellier - 04 67 99 25 12 Memento réalise son agenda sur la base de courriels qu’il reçoit. Envoyer des infos sur i n fo @ m e m e nto b i s. f r Nadine Cabarrot Galerie Photo des Schistes, Cabrières - 06 14 27 62 94 expositions, Palavas les Flots 04 67 07 73 34 4 21h - Théâtre de l’Espace culturel, Gignac 04 67 57 01 69 Montpellier et Lattes 04 67 66 36 55 30 30 septembre et 1 octobre O c t o b r e Du 7 octobre au 5 janvier Les internationales de la guitare - Différents lieux à Du 29 septembre au 22 octobre Jazzèbre, Perpignan 04 68 35 37 46 Septembre 7 Du 4 au 22 octobre Par le Compagnie Tabola Rassa 20h30 - Dès 10 ans Théâtre de Villeneuve lès Maguelone - 04 67 69 58 00 20h30 – De 19 à 26 Eur Théâtre municipal, Perpignan 04 68 62 38 62 « Anatomie d’un clown » O c t o b r e Place Jean Jaurès, Béziers 04 67 49 14 18 Concours de peinture automne Palavas les Flots - 06 65 05 66 15 De vous à moi 4 Forum des arts actuels Forum des arts Du 25 au 30 septembre Agenda Foire Internationale de Montpellier Du 6 octobre au 2 décembre Griggio Espace Riquet, Béziers 04 67 36 82 30 K2 Riddim 20h30 - Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 15h - Corum, Montpellier 04 67 61 67 61 Finale du trophée des As Arènes, Nîmes 04 66 76 70 01 Du 8 octobre au 17 décembre Résidence de Mathieu Mercier avec l’asso La CIT Entrée libre - Chapelles des Pénitents, Aniane 04 67 57 01 40 10 Festival Hors séries #37 Frans Poelstra / Robert Steijn du Feminine delight 20h30 - Centre Chorégraphique National, Montpellier 04 67 60 06 70 Du 10 au 21 octobre Ici (ou) là, Studio Gabriel Monnet - Domaine d’O, Montpellier - 04 67 67 66 66 « Etude n°1 et Chorale » Marie Chouinard 20h30 – De 11 à 16 Eur Palais des Congrès, Perpignan 04 68 62 38 62 Théâtre Mosaïque Liane Foly 21h – 39 Eur La Cigalière, Sérignan 04 67 37 03 83 Elisabeth Kontomanou 20h30 - La Passerelle, Sète 04 67 74 66 97 Gotan Project Internationales de la Guitare 21h - Zénith, Montpellier 04 67 64 50 00 Projection – débat « Cuba, la salsa du dollar » Théâtre de Mende 04 66 49 94 00 23 11 O c t o b r e septembre Du 11 octobre à janvier Jana Sterbak Carré d’Art, Musée d’Art Contemporain, Nîmes 04 66 76 70 01 Méphisto 21h – Entrée libre Théâtre des Franciscains, Béziers 04 67 09 01 82 12 O c t o b r e « La Tige, le poil et le neutrino » - Thierry Guibault Les Caméléons et Skankyla Danse Montpellier 2006 Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 Les 12, 13, 14, 16 et 17 octobre Festival Musique Cinéma Théatre de au 17 Film de Hassen Er-Rihani 15h – Entrée libre Salle Samuel Bassaget, Mauguio - 04 67 29 65 35 20h30 – De 11 à 16 Eur Théâtre municipal, Perpignan 04 68 62 38 62 Clown du 13 « Des petits cailloux aux étoiles » Le Groënland O c t o b r e 1 er O c t o b r e Lectures - Spectacles 7 du Le Sombrero Théâtre de Nîmes 04 66 36 65 00 20h30 - Salle Victoire 2, Montpellier - 04 67 47 91 00 Livre Conférence Art VisuelArt de vivre Agenda Alfred Janniot, sculpteur des années 30 18 O c t o b r e Lectures - Spectacles L’amélioration Musée des Beaux-Arts, Hôtel Fébragat, Béziers - 04 67 36 81 60 Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 Brassens de Sète, tour du monde « Cet Ours là » 20h30 - Théâtre Molière, Sète 04 67 74 66 97 13 et 15 octobre Concert symphonique Par la Cie Les graines du temps 17h – 5 Eur – Dès 3 ans Salle des Fêtes, Aniane 04 67 57 01 40 19 F. Layer/T. Mohr Opéra Berlioz/Le Corum, Montpellier - 04 67 60 19 99 Du 13 au 20 octobre Semaine du goût Le chocolat Différents lieux, Béziers 04 67 36 82 30 Phoenix et Peter van Poelh 20h30 – De 5 à 18 € Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 14 O c t o b r e O c t o b r e Musée du Biterrois, Béziers 04 67 36 81 60 Du 19 au 21 octobre Le Tartuffe ou l’Imposteur 20h30 - Théâtre Molière, Sète 04 67 74 66 97 17h - Dès 4 ans Théâtre de Villeneuve lès Maguelone 04 67 69 58 00 Gogol et invité 20h30 – De 5 à 15 Eur Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 Présentation de la saison Médiathèque Max Rouquette, Bédarieux - 04 67 95 99 70 20h30 – De 5 à 15 Eur Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 « Les nouvelles brèves de comptoir » par la Compagnie Paradizio 20h30 – De 3 à 10 Eur Salle Samuel Bassaget, Mauguio 04 67 29 65 35 21 et 22 octobre Stage d’acrobatie Par Agnès Brun Zepetra, Castelnau le Lez 06 84 78 55 58 22 O c t o b r e Concert Amadeus G. Pludermacher 10h45 - Salle Pasteur/Le Corum, Montpellier - 04 67 60 19 99 Desert Rebel 24 20h30 - Salle Victoire 2, Montpellier - 04 67 47 91 00 20 L’homme en faillite l’Arbre généreux Hightone et Redbong Champignons toxiques et confusions, conférence Lectures - Spectacles Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 21 O c t o b r e O c t o b r e « Les nouveaux magnifiques » O c t o b r e Le Requiem de Mozart Ensemble Vocal et Instrumental de Montpellier - Théâtre de Narbonne - 04 67 54 25 33 De et par Michel Boujenah 20h – De 13 à 30 Eur Théâtre Municipal, Béziers 04 67 36 82 83 Fête de la Méditerranée 20 et 21 octobre Concert symphonique 24 et 25 octobre F. Layer/J.F. Neuburger Opéra Berlioz/Le Corum, Montpellier - 04 67 60 19 99 Souad Massi, Idir et Fethi Tabet 20h - Zénith, Montpellier 04 67 64 50 00 « L’Hiver », Daniel Villanova O c t o b r e Salon International de l’occasion-collection photo et cinéma De 9 à 18h - La salle bleue, Palavas - 04 66 85 01 24 17 O c t o b r e Luz Casal « L’Essentiel de Luz » 20h - Corum, Montpellier 17 et 18 octobre Bharati, il était une fois l’Inde 20h30 - Zénith, Montpellier 04 67 64 50 00 Du 17 au 21 octobre Contes et comptines à croquer - Maison des jeunes et de la culture, Béziers 04 67 36 82 82 18 O c t o b r e Olivia Ruiz 20h – De 11 à 23 € Théâtre Municipal, Béziers 04 67 36 82 83 Thomas Dybdhal et Marie Modiano 20h30 – De 5 à 13 Eur Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 21 O c t o b r e Musique, toutes ! Dès 14h - Théâtre des Franciscains, Béziers 04 67 36 82 30 La fabrica – Jean-Luc Lagarce /Josanne Rousseau Théâtre de Mende 04 66 49 94 00 23 25 O c t o b r e 25 et 26 octobre Ateliers des Cré-activités Gravure : Tirons un trait Ecole des Beaux-Arts, Béziers 04 67 76 84 11 25 et 26 octobre Urgence - Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 « La sorcière éphémère » par la Compagnie l’art Scène 15h – 3 Eur - jeune public Salle Samuel Bassaget, Mauguio 04 67 29 65 35 26 Lectures - Spectacles Désertion Salle Paul Puaux Domaine d’O, Montpellier 04 67 67 66 66 21 et 22 octobre Autour de Jean Sebastien Bach De Aeternitate – Tombeau pour la reine de Pologne Eglise St Perpétue, Nîmes 04 66 36 65 00 Faust Par la Cie Cartoun Sardines 20h30 - Dès 10 ans Théâtre de Villeneuve lès Maguelone - 04 67 69 58 00 Montpellier - 04 99 13 73 73 Encore Floyd 20h30 – De 5 à 16 Eur Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 28 O c t o b r e Jehro et invité 20h30 – De 5 à 14 Eur Salle Victoire 2, Montpellier 04 67 47 91 00 28 et 29 octobre Stage de mime Par Elisabeth Cecci Zepetra, Castelnau le Lez 06 84 78 55 58 Du 28 octobre au 4 novembre Festival Lyrique des Pays Catalans Concours pour Voix d’Opéra En pays catalan 04 68 95 43 42 29 O c t o b r e 29 octobre Violettes Impériales Le Pouget - 04 67 04 35 60 Du 20 octobre au 31 décembre L’art du verre dans les collections biterroises publiques et privées - Musée des BeauxArts, Hôtel Fabrégat, Béziers 04 67 36 81 60 Internationales de la Guitare 21h - Zénith, Montpellier 04 67 64 50 00 Festival du Cinéma méditerranéen La Passerelle, Sète - 04 67 74 66 97 « Les Solitaires Intempestifs » Hubert-Felix Thiefaine Du 27 octobre au 5 novembre Du 29 octobre au 1 novembre Ensemble Vocal et Instrumental de Montpellier - Le Cratère, Alès 04 67 54 25 33 15 Hall des Expositions, Palavas les Flots - 04 67 07 73 34 Du 24 au 26 octobre 20 et 22 octobre 21h – 13 et 15 Eur Salle des Fêtes, Aniane 04 67 57 01 40 Salon des antiquaires Théâtre Molière, Sète 04 67 74 66 97 « La princesse aux toilettes » par la troupe Les pourquoi pas nous - 21h – 5 Eur Salle S. Bassaget, Mauguio 04 67 29 65 35 Du 27 au 30 octobre Odéon, Nîmes - 04 66 36 65 00 Triomphe du temps Le dimanche, les fleurs poussent plus vite Le Requiem de Mozart 27 O c t o b r e O c t o b r e Du 26 au 29 octobre EquiSud Salon du cheval Parc des Expositions, Montpellier - 0892 692 694 Diziz la peste et invité 20h30 - Salle Victoire 2, Montpellier - 04 67 47 91 00 Du 26 au 28 octobre Fête du cinéma d’animation Carré d’Art, salle de conférences, Nîmes - 04 66 76 70 01 Festival Musique Cinéma Théatre Danse 15° Rencontres de théâtre amateur 31 O c t o b r e Live Raggae Festival Black Uhuru, Abyssinians, Ky-Mani Marley, Warrior King, Rasites - 19h30 - Zénith, Montpellier - 04 67 64 50 00 Don Giovanni 20h - Opéra d’Avignon 04 66 36 65 00 Forbidden Science Crew Party 20h30 - Salle Victoire 2, Montpellier - 04 67 47 91 00 V e À n i r Rhythm of the Dance le 2 novembre, Zénith de Montpellier Les Hurlements d’léo le 3 novembre, salle Victoire2 St Jean de Védas Jean Louis Murat Le 9 novembre salle Victoire2 St Jean de Védas Louise Attaque le 10 novembre, Zénith de Montpellier Sergent Garcia Le23 novembre salle Victoire2 St Jean de Védas Johnny Halliday Le29 et 30 novembre Zénith de Montpellier Mr Pakora Le 12 décembre, Zénith de Montpellier Livre Conférence ...snes sel suot snad til es iuq lanruoj nU 13 O c t o b r e Octobre 2006 Art VisuelArt de vivre Loin Près Zoom sur la culture ! et sur www. un monde allant vers ... La tête... dansla Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong depuis la lune, disait cette phrase célèbre : «C’est un petit pas pour l’homme, et un pas de géant pour l’humanité». Il venait de faire le premier pas sur la lune en compagnie de Buzz Aldrin et Michael Collins, lors de la mission d’Apollo 11. 40 ans plus tard, on ne sait pas où sont passées les cassettes originales de cet événement majeur du XX ème sciècle. L’ensemble de cette mission lunaire était enregistrée sur des cassettes depuis trois stations sur terre, aux Etats-Unis et en Australie. Une fois la mission terminée, l’ensemble des cassettes on été envoyées au centre spatial Goddard qui les avaient transférées lune C’est par où ? aux Archives Nationales fin 1969. Plus tard, la Nasa a demandé à récupérer ces cassettes et c’est là que leur trace s’est perdue. Non seulement ces cassettes contiennent les images vidéo de cette mission, mais aussi l’ensemble des voix, des battements de cœur et d’autres données médicales des astronautes. Un porte parole de la Nasa a indiqué quelles doivent se trouver parmi les 15 000 cassettes qui contiennent les missions spatiales. Reste à savoir laquelle ! 8 Alors que le téléphone portable ou le MP3 ont mis respectivement 7 et 6 ans pour atteindre le million d’unités vendues en France en une année, le GPS est le recordman de cette épreuve puisque en 3 années seulement et pour 2006, c’est le million ! 2,4 millions d’appareils vendus au second trimestre en Europe. Même si pour le moment seuls 5,4% du parc automobile français est équipé en GPS, c’est un des produits phares de « l’électronique de loisir ». Décliné sous plusieurs formes qui vont du téléphone portable au PDA en passant par les systèmes autonomes PND (portable navigation device), c’est une trentaine de marques qui occupent les rayons de nos supermarchés. De Michelin à Packard bell ou encore TomTom, leader du marché, chacun cherche son chemin… mais alors on ne rentrera plus dans une boulangerie ou un café pour demander sa route ? Douze secondes au cent Courir le 100 mètres en 12 secondes et remporter 10 000 euros de bon d’achats dans le plus prestigieux des grands magasins de Berlin. C’est ce qu’a réusC’est sit à faire Nadia, étudiante en psychologie en le remportant la première épreuve du sprint nombre de en talons aiguille et avec des talons de Des centaines sardines grillées mangées, plus de 7cm, ont précisés les organisad’Indiens se sont rués, durant le mois d’août, sur lors du concours du festival de la Sardine de teurs du « stilletto Run ». Le comble de une plage de Bombay après que ses eaux devienPortimao au Portugal. A première vue cela cette histoire, c’est que Nadia ne nent soudainement «sucrées», un présage divin parait ordinaire, seul hic dans l’histoire porte que très rarement des selon eux. c’est que ces 50 poissons ont été chaussures à talons, « je Les habitants de la mégapole voient dans cette engloutis en 15 minutes… avis préfère de loin les tennis » transformation inexpliquée un signe de Makhdoom aux amateurs… assure l’intéressée. Ali Mahimi, saint soufi du XIIIe siècle. De l’eau sucrée La ville de la Grande Motte présente Nicolas SCHÖFFER de l’Art figuratif à l’Art cybernétique EXPOSITION DU 19 AOUT / 15 OCTOBRE 2006 CAPITAINERIE DU PORT mercredi, vendredi 14h30/18h30 samedi, dimanche 10h00/13h00 14h00/19h00 GALERIE DES BEAUX ARTS 20, rue du casino tous les jours 10h30/12h30 16h00/20h30 renseignements 04 67 56 42 00 Festival 9 Festival du Clown Beaux Arts - Montpellier Un Clown dans les nuages… Un festival du Clown avec Carlo Colombaioni. A vous de jouer, maestro ! Dès son plus jeune âge, Carlo Colombaioni préfère le cirque aux leçons et commence son apprentissage dans l’école des parents. Il poursuit sa destinée artistique dans la célèbre école de cirque de l’Avan-Spettacolo où passent tous les grands artistes comme Toto, Alberto Scorti, Nino Manfredi et beaucoup d’autres… Enfant clown, Carlo est aussi un jongleur et un acrobate génial, il fait du trapèze, du mime et même des cascades. Nombreuses sont celles qu’il pratique dans les films de Frederico Fellini et les Western ! Colombaioni fait rire la terre entière tant par ses mimiques que par sa dérision. Son arme infaillible : le rire. La démystification du rire et du bonheur en général… Le public en redemande ! Outre ses talents et son génie, Carlo représente la fabuleuse rencontre d’un clown et d’une nouvelle Comedia dell’arte, sans costume, sans maquillage et sans arti- fice. Il joue avec son frère, Alberto, le célèbre duo du clown et de l’Auguste blanc. Ils se produisent dans de nombreux théâtres européens et le duo fait les beaux jours de l’émission belge, « Bon week-end ». Carlo c’est aussi la voix de l’amusant petit bonhomme dessiné par une main visible à l’écran. Souvenezvous : « La Ligne », inspiré du dessin animé italien « La Linea » ! Seul sur scène, il évolue de farces en attrapes avec une aisance naturelle, improvisant selon sa propre méthode, dont lui seul connaît le secret. Ce clown au cœur gros et immensément tendre représente l’histoire L’art du Clown selon Carlo Colombaioni ©D.R. vivante du cirque italien et européen. Il vient d’être récompensé « Plus grand clown du Monde » au « Festiclown » de Pontevedra en Espagne et un livre rela- tant sa vie d’homme et d’artiste est en préparation. A l’occasion du premier festival du Clown dans le quartier des Beaux Arts à Montpellier, Carlo Colombaioni interprète un homme… qui se réfugie dans les rêves. L’artiste joue son propre personnage : « Carlo », simple et émouvant. Une heure trente d’éclats de rire, de légèreté et de plaisir sur les planches du Théâtre Pierre Tabard, le 16 septembre à 21 heures. Un regard tendre et malicieux, des grimaces droit sorties de dessins animés, des tours de passe-passe magiques… Et toujours ce rire simple, sans contrainte, qui nous fait rendre compte que finalement, s’il y avait un peu plus de clowns sur cette terre… Valérie Pernet Carlo Colombaioni sera présent dans le cadre du Festival du clown dans le quartier des Beaux Arts de Montpellier le 16 septembre à 21h. 04 67 16 28 82 Evénement Nez rouge pour Montpellier Rabelais disait que « Le rire est le propre de l’homme ». Très certainement né en réaction à l’apparition du personnage tragique dans le théâtre grec, le clown n’a jamais cessé d’exercer une forme de thérapie de bien-être et de plaisir à travers les époques qu’il a parcourues. C’est dans cet esprit que le théâtre Pierre Tabard Lakanal, sous la direction de Marc Chaouat, et la compagnie Le rire Voyageur entreprennent l’organisation du premier festival du clown aux Beaux Arts de Montpellier. Durant 5 jours, spectacles, exposition, projection, scènes ouvertes, repas et apéros clownesques, attendent petits et grands pour partager un pur moment de détente. Parmi les invités, on note la présence de l’un des plus grands clowns modernes, Carlo Colombaioni, Laura Herts qui donne sa vision d’un « Crazy Man’s World », et la Remarquable Laurence Vigné. Non seulement ambitieuse,cette première édition se veut également prometteuse dans sa volonté de pérenniser la manifestation et de l’inscrire dans la liste des rendez-vous incontournables de la région. Dans ce monde de désenchantement actuel, nul doute que cette nouvelle rencontre trouvera sa place dans le cœur du Quartier des Beaux Arts et que le clown continuera à véhiculer une lueur d’espoir et le rire. Belle programmation, diversité artistique, spectacles pour les 2 à 99 ans, le festival est d’ores et déjà de qualité... à ne pas manquer ! Girouette Festival du clown dans le quartier des Beaux Arts de Montpellier du 13 au 17 septembre. 04 67 16 28 82 Paroles politiques théâtralisées Descendre dans la rue et faire la fête ... Mêlant judicieusement les deux volets du festival, à savoir la mise en scène de textes politiques et la venue de troupes théâtrales de l’Europe de l’Est, Oktobre des écritures contemporaines aborde sa nouvelle édition avec 4 spectacles autour de la thématique des paroles politiques. Ainsi, deux spectacles, le premier, « Celui qui parle », réalisé à partir d’écrits de Karl Marx et le second, « Les yeux rouges » à partir d’un texte de Dominique Féret recueillant les témoignages des protagonistes de la grève ouvrière des LIP en 1973, sont programmés conjointement à ceux proposés par la Novaïa Drama, animée par Anton Kouznetsov. « Notre Pouchkine » nous plonge dans une Fidèle à sa ligne de conduite en matière culturelle, la ville de SaintJean de Védas poursuit sa trajectoire avec le lancement de la première édition de son festival de théâtre de rue. Durant 3 jours, déambulations et performances prennent place dans les rues, cours et parcs de la ville. Aspirant à amener le spectacle dans la rue et à le rendre accessible à tous, « Sorties de Rue » propose une dizaine de rendez-vous à géométrie très variable... A l’exception de « Beaucoup de Bruit pour rien de Shakespeare » avec les 26000 couverts, tous les autres spectacles sont gratuits. Côté programmation, les 26000 couverts questionnent avec humour le sens du théâtre, pendant que l’agence Théâtre des 13 Vents Montpellier introspective de l’âme russe alors que « Saratov / Sarat-off – une ville disparue », relate la confrontation du groupe aux nouvelles règles de la société russe contemporaine confondant libéralisme et bureaucratie. Au-delà des spectacles, Dominique Féret, auteur, cinéaste et metteur en scène, et Charles Piaget, l’un des principaux acteurs du conflit de l’usine LIP de Besançon, animeront un débat sur la parole militante. P.Devos Oktobre des écritures contemporaines au théâtre de Grammont de Montpellier du 4 au 7 octobre. 04 67 99 25 00 Sorties de Rue St Jean de Védas Tartar(e) explore d’autres continents et que Monsieur et Madame Lombart, en instance de divorce, jouent leur maison lors d’une partie de boules. A l’affiche également, « T’as de beaux yeux, tu sais, Carabosse » par l’illustre famille Burattini, « La cage », « Domi & Claude », « La Jurassienne de Réparation », prennent place dans cet univers enchanteur où des violons tombent du ciel alors que le chant des sirènes et les fanfares, tout terrain pour les Grooms, culinaire Tzigane pour Taraf Goulamas retentissent… P. Devos Festival Sorties de Rue à Saint-Jean de Védas du 7 au 9 septembre. 04 67 07 83 00 Festival Internationales de la Guitare Montpellier / Lattes 10 Gotan Project, l’Argentine libre Le Tango-électro vient rendre visite aux Internationales de la Guitare. Début du XXIe siècle. Musicalement, l’époque est à la fusion des genres. A ce petit jeu, le mélange entre électronique et world music, alliance entre modernité et traditions, recontre son paquet d’adeptes. En 2001, «La Revancha del Tango» de Gotan Project, du tango à la sauce électro, arrive donc à point nommé. Mais réduire cet album à un simple collage bien foutu est trop réducteur pour expliquer son succès (1 million d’exemplaires vendus à travers le monde dont un peu plus de 300.000 en France). Loin de la tendance “lounge music” mais pas plus classifiable en tant que musique de dancefloor, l’électrotango de Gotan Project s’impose tout de suite à l’auditeur comme un album dont le fil conducteur sous-jacent est tout simplement la liberté, à la manière d’un Astor Piazzolla et de son “nuevo tango”. Depuis, les musiques argentines ont connu un renouveau (Gerardo Di Giusto et son groupe Camarata Ambigua par exemple) alors que jusque là toute tentative de moderniser le tango se heurtait à la résistance des puristes. Et ce grand pays d’Amérique Latine a retrouvé une place sur la carte mondiale de la musique. Cinq ans plus tard, juste le temps d’explorer toutes la richesse contenue dans le premier album, Gotan Project est de retour avec “Lunatico”, un album qui va encore plus loin. Si l’électro est toujours présente, c’est plus via les quelques concepts empruntés à la scène “dance” (sampling, vocoder, basses en boucle,...), mais joués de manière acoustique, que par des beats. Les compositions de Gotan Project prennent de l’amplitude et n’ont pas peur de se mélanger au folk (Calexico joue sur un morceau) et même au hip-hop. Une rencontre avec le collectif Koxmoz qui, à première vue, peut inquiéter mais qui se révèle à la hauteur du reste de l’album. La présence du réputé pianiste Gustavo Beytelmann n’y est pas pour rien. En plus de son instrument, il signe les arrangements pour ensemble de cordes, violons et violoncelles et donne à cet opus des contours cinématiques. Pas de crainte cependant, le bandonéon est toujours là en fil rouge et la voix de Cristina Villalonga est toujours aussi bouleversante. En concert, le groupe se la joue “band” d’une dizaine de membres et peut compter sur la mise en image Prisca Lobjoy, directrice artistique “visuelle” de leur label !Ya Basta! pour donner un côté poétique à leur prestation qui fait appel à vos jambes tout en bercant votre coeur d’une douce mélancolie. Il serait vraiment étonnant que vous en sortiez déçus. P.D.G. Gotan Project en concert dans le cadre des Internationales de la Guitare. 04 67 66 36 55 Avec Lunatico, Gotan Project confirme qu’il est le meilleur dans son genre © “Ya Basta“ Evénement Le Champion est dans la place Si vous n’avez encore rien de prévu le 21 octobre… alors n’hésitez plus, bloquez votre soirée ! Direction le Peyrou in Montpellier. Les internationales de la Guitare et les Freshly Cut vous invitent à un moment inoubliable et de plus gratuit ! Avant tout, et dès 18h30, c’est le championnat du monde de Air Guitar qui y fait escale. On s’est tous laissé surprendre en train de jouer énergiquement de la guitare virtuelle sur des airs de rocks enflammés. Maintenant c’est sur scène que l’on s’exprime et le fou rire est garanti. Ensuite c’est sous les sonorités de Marvin et Superbeatnik que la soirée montera en pression. Puis, viendra le grand moment tant attendu : DJ Champion !La star de l’Electro Rock québécois. Les critiques sont unanimes, DJ Champion a été la révélation des Transmusicales de Rennes en 2005 et couronné au Canadian Music Week de Toronto en 2006. Le DJ du moment présente un profil très atypique. « Je fais une musique qui me fait du bien », c’est de cette manière que DJ Champion résume son travail. Des riffs accrocheurs, des loops qui se répètent à l’infini et un feeling incroyable, c’est en chef d’orchestre que DJ Champion vous recevra en compagnie des G-Strings et de leurs guitares, au nombre de quatre, d’une basse, sans oublier la chanteuse du groupe. Clairement, outre les critiques qui sont unanimes, son album « Chill’em out » confirme le talent de l’artiste. Le Champion est là et il serait dommage de le manquer... E.G. Le 21 octobre à partir de 18h30 à l’Espalnade du Peyrou Inter de la Guitare Montpellier / Lattes Plusieurs cordes à son manche Si le Che a bouleversé une époque, Elvis à quant à lui réformé la musique. A l’instar du personnage bicéphale emblématique présent sur l’affiche 2006, la onzième édition des Internationales de la Guitare se veut une fois de plus révolutionnaire. De renommée internationale, le premier festival de guitare de France se revendique populaire et éclectique.L’instrument de musique à cordes pincées sera érigé sous toutes ses formes et sonorités. Témoins de la fidélisation et de l’engouement portés à l’événement, les chiffres éloquents de cette année ont de quoi faire tourner la tête… 30.000 spectateurs attendus (25.000 en 2005), plus de 100 concerts programmés, 65 lieux de représentation, 300 artistes invités, 350 techniciens et intermittents du spectacle mobilisés ! Avec ses quelques 180.000 pratiquants,le LanguedocRoussillon s’impose comme première région « guitariste » de France. Terre natale de Brassens ou du célèbre guitariste gitan Manitas de Plata (petites mains d’argent), elle regroupe aujourd’hui 15% des luthiers de guitare français. Pleinement implanté, le festival propose cette année la création « Il était une fois… les frères Ferré », performance de Swing Manouche avec le violoniste Didier Lockwood, le pianiste autodidacte Alain Jean-Marie, les frères Belmondo, le talentueux guitariste belge Philip Catherine et le grand joueur de cymbalum tzigane, Giani Lincan. Gotan Project, Hubert Félix Thiéfaine, Musique Ottomane d’Alep avec l’Ensemble Al Kindî, Jazz avec un quintet d’exception regroupé autour du musicien et compositeur montpelliérain Gérard Pansanel, Flamenco, Guitare classique, le programme élaboré par Talaat El Singaby et son équipe se veut exhaustif et captivant. Outres les 12 grandes dates de concerts, une centaine de concerts dans Montpellier et alentours sont prévus. Le festival parallèle propose une cinquantaine de concerts, dont la plupart sont gratuits, dans 40 lieux montpelliérains. Guitare pour Tous propose un concert gratuit dans 12 Maisons pour Tous participant à l’événement. Les Scènes du Languedoc-Roussillon, contribuent au développement et à l’étendue de l’événement tout en s’attachant à une programmation de grande qualité. En marge du festival, le 9° Salon international de la lutherie se tient du 13 au 15 octobre. Ce premier rassemblement européen de luthiers de cordes professionnels, accueille 50 luthiers exposants et prévoit plus de 5000 visiteurs. Anne Guizzo Les Internationales de la Guitare, du 4 au 22 octobre à Montpellier et Lattes. 04 67 66 36 55 Festival 11 Jazzèbre Perpignan Quand Accordéon et Jazz sont en phase ... Richard Galliano vient rendre visite à Jazzèbre avec son quartet, une bonne après midi en prévision. Que mange un Français? Une baguette, pardi. Comment se coiffe-til? D’un béret, bien sûr! Et quel est son instrument préféré? Un accordéon pour sûr. L’image véhiculée par les Français à l’étranger a parfois la dent dure même si elle n’est plus ancrée dans la réalité. Du reste, si la baguette a toujours autant de succès, que le béret est devenu désuet, l’accordéon se projette dans un présent moins ringard, avec un côté moins Yvette Horner. Richard Galliano, l’homme à l’accordéon flamboyant, est né le 12 décembre 1950 à Cannes. Avec un paternel professeur d’accordéon, il était difficile pour lui d’échapper au piano du pauvre. Dès l’âge de quatre ans, ses doigts se posent sur l’instrument qui fait bouillir la marmite familiale. S’il s’essaie aussi au trombone, c’est l’accordéon qu’il veut imposer dans un milieu, celui du jazz, qui le regarde avec ironie voire mépris. En collectionnant les prix de concours, il se sent davantage sûr de lui. De celle qui lui permet de monter à Paris où il fait carrière. Prudent, c’est dans la variété d’abord qu’il assure ses arrières. S’il accompagne de 1973 à 1976 Claude Nougaro dans son big band, il se produit également aux côtés de Juliette Greco, Georges Le Festival Jazz et musiques du monde Membre de l’AFIJMA (Association des Festivals Innovants en Jazz et Musiques Actuelles), qui compte 30 des principaux festivals français de jazz, Jazzèbre trouve sa spécificité et son originalité dans son envie de sortir des lieux de spectacles habituels, en s’installant dans des lieux insolites, tout en profitant des richesses naturelles et culturelles du Roussillon, le soleil, le vin et un magnifique patrimoine naturel et architectural. Tissant les liens entre, d’une part les musiques du monde, d’autre part les musiques actuelles, et le jazz, le festival en est a sa 18ème édition. Funk, rock, hip-hop, électro, accordéon, il aborde très subtilement tout type de métissage. Petite halte pittoresque avec le Petit Train Jaune le 1 octobre, qui entre Villefranche et La Cabanasse, emmène ses voyageurs sous des airs de fanfare et de dégustations en tout genre ! En bref Jazzèbre du 29 septembre au 22 octobre à Perpignan. 04 68 35 37 46 S ur les scènes françaises depuis la fin du mois d’août, le Reggae Live Tour fait une halte sur les planches montpelliéraines du Zénith. Black Uhuru (Mickael Rose, Duckie Simpson), The Abyssinians, Ky-Mani Marley (le fils du légendaire Bob), Warrior King, et les Rasites enflammeront le public lors de l’unes des dernières dates de leur tournée. Reggae Live Tour le 30 octobre au Zénith de Montpellier. 04 67 64 68 83 A vant les Internationales de la Guitare de Montpellier,Perpignan ouvre le bal avec la troisième édition du festival « Guitares au Palais ». L’événement, qui se déroule dans la cour d’honneur du Palais des Rois de Majorque, propose un programme riche et varié tout au long de ces 3 jours. Guitares au Palais du 8 au 10 septembre au Palais des Rois de Majorque à Perpignan. 04 68 51 77 10 L es Troubadours chantent l’art roman en Languedoc-Roussillon ! Pour sa première édition, le festival propose plus de 35 dates, consacrées au trobar occitan, à la musique médiévale et à l’art des troubadours, dans les hauts lieux de l’art roman de la région. Les Troubadours chantent l’art roman jusqu’au 20 octobre en Languedoc-Roussillon. 04 68 43 33 42 Ky-Mani, un des fils de Bob Marley sera présent au Reggae Live Festival Moustaki, Charles Aznavour ou Claude Nougaro. A force de côtoyer ces pointures de la chanson française, celui qui a remporté le premier prix au Conservatoire de Nice en 1969 retrouve de nombreux jazzmen d’envergure dans les années 80: Chet Baker, Eddie Louiss, Daniel Goyone, Michel Portal, Ron Carter, Michel Petrucciani, Jan Garbarek, Toots Thielemans, Pierre Michelot ou Joe Zawinul sont ses partenaires. Jamais, on ne le considérera comme un jazzman qui joue de l’accordéon, on le verra davantage comme un musicien libre, osant s’aventurer dans divers styles musicaux, ne prêchant pas pour une chapelle, lui qui a fait de la musique sa religion. Après avoir eu la musette en horreur, elle qui ne pouvait à ses yeux qu’avilir la beauté d’un instrument comme l’accordéon, Richard Galliano crée le New Musette. Sous l’influence d’Astor Piazzola, il réinvente la musette qui n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’elle était dans les années 30, elle qui trouve une Le jazz vu par nouvelle vigueur Richard Galliano avec des influences ©D.R. comme Coltrane ou Debussy. Depuis, Philipp Catherine, Aldo Romano, Birelli Lagrene, Al Foster, Michel Portal ou Didier Lockwood dans ses aventures musicales. « Je cherche à improviser comme lorsque j’étais jeune, à la recherche de ce chant intérieur » Est-ce là la recette de son succès? Mbo Tangaria 4tet de Richard Galliano au théâtre municipal de Perpignan le 22 octobre à 14h30. 04 68 86 08 51 Musique Théâtre Municipal Béziers 12 Olivia Ruiz croque la vie Le réalisme de Frehel et la sensibilité country de Calexico se marient sur «La Femme Chocolat». Fondant... Elle a beau avoir trouvé refuge dans le quartier titi de Montmartre, son accent évoquera toujours les paysages escarpés et la tramontane qui souffle dans son Aude natale. Deux ans après «J’aime pas l’amour», déclaration mensongère pour vraie révélation, Olivia Ruiz partage ses gourmandises sur «La Femme Chocolat». L’occasion pour ce petit bout de femme piquante de présenter ses deux familles. Celle de ses amis musiciens qui participent pleinement au festin (Mathias Malzieu de Dionysos, partenaire de jour comme de nuit, Juliette, Chet, Maly de Tryo, l’ex-VRP Neri, Christian Olivier des Têtes Raides, le producteur Alain Cluzeau), mais aussi son clan d’exilés. «Je suis d’origine espagnole. J’ai trois grands-parents qui ont fui à pied l’Espagne de Franco. Pour mon grand-père, il n’a plus jamais été question d’Espagne. Il a voulu couper les ponts. Mes grandsmères, par contre, n’ont jamais cessé de me rappeler mes origines. Ce sont elles qui me forçaient à parler l’espagnol à la maison. Elles m’ont appris que les racines des générations vous poursuivaient toujours, même lorsque vous essayez de les refouler. En ce qui me concerne, elles sont remontées de manière violente voici deux ans. Ce sont elles qui constituent le ciment de mon nouveau disque.» Sur les photos qui garnissent le livret de «La Femme chocolat», Olivia Ruiz pose aux côtés de ses aïeux en jeans retroussé et sans maquillage glamour. La musique se veut à la fois artisanale et joyeusement bordélique. Des guitares, de l’ukulélé, de l’accordéon, une ballade pop, une poussée de fièvre presque punky, des chants tziganes, un air flamenco. Elle chante en français, mais aussi en anglais (l’excellent I Need A Child) et en espagnol, notamment avec son papa le morceau caché La Molinera. «Je dois 80% du bonheur qui m’arrive à mon père. Il est musicien. C’est avec lui que j’ai commencé à faire le dj sur Radio-Marseillette (Marseillette, 645 habitants, le village où elle grandi, ndlr). J’avais cinq ans. Il programmait Piaf ou Bécaud. J’enchaînais avec Chantal Goya.» Bien avant de tenter sa chance à la Star Academy (demi-finaliste de la promotion Jenifer), Olivia reprenait les Stones et AC/DC dans les campings avec son groupe Five. «A cette époque, c’était déjà de la musique mais je pensais surtout à la teuf. Aujourd’hui, je suis plus lucide. Pour profiter pleinement de ma liberté artistique, j’ai appris à maîtriser tous les rouages du métier. Je suis mon propre manager. Sur la route, on voyage à douze dans la même camionnette pourrie. Ça crée des liens et ça permet de bien garder les pieds sur terre.» Elle a donné 150 concerts dans la foulée de son premier album. «On a commencé par les clubs et nous avons terminé par des salles de 600 à 1.000 personnes. Tout était complet. J’ai eu la chance de me produire devant un public hétéroclite. Il y avait des fans de rock, des amateurs de chanson française, des curieux. J’ai toujours été bien acceptée.» A l’instar de son dernier disque, Olivia Ruiz cache derrière ses contours légers une réelle profondeur de l’âme. Loin des formats figés, elle joue la carte de la spontanéité et du mouvement. Album à plusieurs couches, «La Femme Chocolat» se déguste sans fin. Et sans risque d’indigestion. Alors, pourquoi bouder son plaisir? Luc Lorfèvre En concert au théâtre municipal, Béziers, le 18 octobre Olivia Ruiz, entre ballade pop et flamenco . © Sylvain Gripoix A ne pas rater ! Par Lucky Xavier Rudd Gigi The Bronx Jurassic 5 El Perro Del Mar «FOOD IN THE BELLY» «GOLD AND WAX» «THE BRONX» «FEEDBACK» «EL PERRO DEL MAR» Songwriter et multi-instrumentiste australien, Xavier Rudd a été l’une des révélations du dernier Rock Werchter. Amoureux de surf comme Jack Johnson avec qui il a déjà tourné, il en est à son sixième album. Une productivité qui s’explique tant par sa facilité déconcertante à imaginer la trame d’une chanson que par sa démarche do it yourself lui permettant d’en constituer seul le squelette. S’il n’a pas le flair pop de Johnson, Xavier Rudd excelle dans le jeu de guitare qui libère souvent sa musique de l’étiquette réductrice de surf folk. Les influences Paul Simon sont évidentes sur le magnifique Let Me Be, ses penchants blues exprimés avec The Letter imposent la filiation avec Ben Harper, tandis que la ballade hippie Pockets Of Peace convaincra les derniers sceptiques. Remarquable. (PiaS) Si pauvre d’habitude en sorties discographiques, l’été ne cesse cette fois de nous apporter des merveilles mélodiques. «Gold & Wax» fait partie de ces albums qu’on n’attend pas et qui dévoilent leurs charmes envoûtants écoute après écoute. Déjà derrière les manettes du premier album d’Ejigayehu Shibabaw (son vrai nom) en 2001, le producteur Bill Laswell insuffle sa science du groove sur des compositions mariant les rythmes traditionnels de l’Ethiopie, dont Gigi est originaire, et les sonorités occidentales. Tous signés Gigi, les morceaux prennent ici la forme de longs voyages initiatiques, entre trance, jazz fusion, ethno-funk et électrodub. Sans jamais tomber dans la démonstration, «Gold & Wax» séduit par sa retenue, sa grâce et la voix unique de son interprète. (PiaS) The Bronx aime semer la confusion. Ce combo punk/rock ne donne pas de titre à ses albums et contrairement aux apparences, il ne nous vient pas des quartiers mal famés de New York, mais bien de Los Angeles. Produit par l’ex Guns ‘N’ Roses Gilby Clarke, le premier CD de The Bronx avait mis le feu aux poudres en 2003 avec les incendiaires Heart Attack American, Kill My Friends et Gun Without Bullets. Son successeur maintient la pression tout en montrant aussi (notamment avec le bluesy Safe Passage) qu’il souhaite toucher au-delà des ados fans de skate et de riffs lacérés. Malgré ces efforts légitimes, c’est plutôt du côté des ambiances de séries Z et des refrains crétins d’History’s Stranglers, Three Dead Sisters ou Transexual Blackout qu’on préférera s’abandonner. (Universal) Quatre ans après «Powers In Numbers», la formation de Los Angeles revient avec la volonté d’en découdre mais sans l’un de ses fers de lance, Cut Chemist ayant décidé de poursuivre en solo. Désormais seul aux commandes, le génial dj et producteur Nu Mark impose sa patte vintage sur ce quatrième album qui revendique sa filiation old-school. Avec sa basse funky et son flow groovy, In The House fait ainsi songer au Rapper’s Delight de Sugarhill Gang, tandis que le beat minimaliste du tube Radio évoque le LL Cool J des débuts et que Baby Please rappellera de bons souvenirs chez les fans de De la Soul. Plus surprenant, Jurassic 5 s’accoquine avec les rockers du Dave Matthews Band sur Work It Out et sample Boney M pour un lumineux hip-hop/ragga Brown Girl. Retour gagnant. (Universal) Qu’on ne se fie pas aux apparences. El Perro Del Mar ne nous vient pas d’Espagne, mais bien de Göteborg. Derrière ce nom inspiré par la vision d’un chien qui sortait sa gueule de la mer, se cache le projet de la mystérieuse Sara Assbring, croisement audacieux entre Jean Seberg (pour le physique), de Françoise Hardy (pour l’approche folk acoustique) et de Julee Cruise (pour la voix éthérée et les climats à la Twin Peaks). L’album est court (35 minutes), mais les dix plages qui s’y abritent vampirisent l’auditeur avec des instruments acoustiques discrets, un chant haut perché, des orchestrations dignes de Phil Spector (I Can’t Talk About It que n’auraient pas renié les Supremes), des souffles érotiques et une évidence pop feutrée. Envoûtant et original. (V2) Musique 13 Victoire2 St Jean de Védas Jean-Louis Murat : « Restons tendre ! » Le chanteur auvergnat publie « Taormina », un nouvel album sombre et lumineux à la fois. Artiste aussi unique qu’inclassable, Jean-Louis Murat est toujours aussi productif. Sa dernière livraison conjugue une fois de plus mélodies soignées et textes brillants et inspirés. Rencontre avec un artisan. Au sens noble du terme. Comment pourrait-on définir ce nouvel album. Comme un Murat grand cru ? J’espère bien que c’est ce que j’ai fait de mieux jusqu’à présent. Je l’ai fait beaucoup à la maison. Je l’ai également produit de a à z en faisant l’essentiel chez moi. J’ai mis un peu plus de temps à le réaliser. Les maisons de disques ne suivaient pas vraiment ma cadence. Même chez V2, ma nouvelle firme de disque, c’est impossible de sortir deux albums par an. Les Beatles sortaient deux chefs-d’œuvre par an et personne ne s’en plaignait. Aujourd’hui, quand les artistes souhaitent être plus productifs, le système leur met des bâtons dans les roues… Jean Louis Murat chante la vie, l’amour et la mort comme lui seul sait le faire... © Gengis/V2 C’est vrai. C’est frustrant parce que mon prochain album est déjà presque terminé. sombre. C’est la faute à la mondialisation des esprits. L’amitié est un exercice de plus en plus difficile. Vous avez toujours eu le désir, et vous le répétez souvent en interview, de construire une carrière et de vous améliorer d’album en album. En quoi celui-ci est-il supérieur, qualitativement, au précédent ? J’espère avoir progressé en composition, progressé dans les textes, progressé en tant que guitariste et producteur. C’est ce qui m’intéresse. J’apprends tous les jours. J’écoute beaucoup de musique, je vais au concert, je suis curieux. Je travaille beaucoup la guitare et je passe beaucoup de temps à écrire des chansons. Je me définis plus en tant qu’artisan. Ce serait malheureux, en travaillant bien, de ne pas s’améliorer. Qu’est-ce qui fait que les relations entre les gens sont de plus en plus compliquées ? C’est de plus en plus intéressé. Je crois que l’amitié, c’est du travail, il faut s’investir et je pense que les gens sont de plus en plus paresseux, égoïstes. Tu crois avoir des amis et dès qu’il y a un vent contraire, tout le monde se débine. En fait, les gens qui râlent contre la déshumanisation des rapports humains sont les plus déshumanisés. C’est très étonnant. Est-ce qu’on peut décrire « Taormina», comme avaient pu l’être « Dolorès » ou d’autres, un disque de rupture ? Non, pas trop. Enfin, si, un peu mais moins personnel. J’ai vécu une sale année avec des décès, des morts violentes, des potes qui te lâchent. Le disque est dédié à deux amis qui sont décédés dans l’année. Bêtement, à moto. Et ça s’est enchaîné. J’ai quelques potes que je croyais fidèles qui m’ont claqué dans les doigts. C’est sans doute ce qui a donné la couleur au disque. Une couleur assez Dans « Libération », en août 2005, vous déclariez : Les gens ne trouvent plus de sève. On devient comme des plantes folles. Au lieu d’être un chêne, on est du lierre ou des ronces dont on adopte la stratégie de survie…. Je le pense de plus en plus. Il faut bien encaisser les coups et continuer à être qui on est malgré tout. On devrait être blindé mais c’est aussi notre honneur de ne pas l’être. On blinde les bâtiments en état de guerre. Et moi je n’ai pas l’intention de me mettre en état de guerre. Restons tendres. Ceux qui veulent s’endurcir, libre à eux. Propos recueillis par Juliette Alice Jean-Louis Murat : « Taormina » (V2) Willie Colon Ali Farka Touré Tim Ries TV on the radio Lily Allen «OG: ORIGINAL GANGSTER» «SAVANE» «THE ROLLING STONES PROJECT» «RETURN TO COOKIE MOUNTAIN» «ALRIGHT, STILL» Né à Brooklyn en 1948, Willie Colon est une figure atypique de la salsa qui assimilait la vie à un western de Sergio Leone. Son look de gangster et ses pochettes illustrant de manière réaliste la violence dans le New York seventies lui ont d’ailleurs valu d’être fiché par le FBI. Colon considérait la musique comme une machine à danser, mais aussi comme un média alternatif pour relater le vécu des quartiers glauques. Cette compilation réunit des extraits de ses enregistrements avec le chanteur portoricain Hector Lavoe, ainsi que ses principales collaborations avec Ruben Blades qui allaient donner naissance à la salsa consciente (cf. les critiques sociales exprimées dans Pablo Pueblo ou Pedro Navaja). Un disque qui donne la fièvre et sent la poudre. (V2) Surnommé le bluesman de l’Afrique en raison de son jeu racé de guitare et de son admiration pour John Lee Hooker (avec qui il a joué), Ali Farka Touré a enregistré cet album alors qu’il luttait contre le cancer dans un hôpital de Bamako. Nourri d’espoir et de lumière, «Savane» jette un pont entre l’Afrique d’hier et celle qui doit impérativement relever de nouveaux défis. Proche de ses racines (il s’était retiré en 1997 pour s’occuper de sa ferme), de la jeunesse et des rites ancestraux (l’incantation N’jarou clôturant l’album ou Beto, adaptation d’une danse vaudou du Niger), il signe ici l’un de ses meilleurs albums qui touchera autant les fans de blues que les amateurs de musique du monde. Il s’est éteint le 7 mars à l’âge de 67 ans. (World Circuit) Saxophoniste et organiste de jazz, Tim Ries accompagne les Rolling Stones sur la route depuis le No Security Tour de 1999. C’est en plusieurs étapes et dans différents studios qu’il a enregistré cet album de reprises. Ça commence très mal avec une version d’(I Cant’ get No) Satisfaction à peine diffusable dans un Lidl, mais les choses s’améliorent peu à peu pour toucher la grâce, notamment avec Wild Horses chanté par Norah Jones, une version roots d’Honky Tonk Woman et l’instrumental de Paint It Black. Mick Jagger excepté, tous les Stones viennent épauler leur ami. L’osmose basse/batterie créée par Charlies Watts et Darryl Jones tonifie plusieurs morceaux tandis que le pirate des Caraïbes Keith Richards se montre plus goguenard que jamais. (Universal) A mille lieue de toute concurrence actuelle, on peine à définir la musique de TV ON THE RADIO. Et c’est ce qui nous plaît chez eux, pas de comparaison directe et évidente, simplement le plaisir de se laisser emporter par une musique tribale, suffocante toujours sous pression. Après un premier album très réussit, le groupe ne se repose pas sur ses lauriers et continue à avancer dans des territoires tantôt rock, tantôt jazz (comme une rencontre entre Brian Eno et Brian Wilson, si l’on doit comparer!) ou la simplicité n’est jamais au rendez-vous mais pour un résultat toujours stupéfiant. A noter la présence d’un David Bowie (grand fan) très discret sur une chanson (Province). Incontestablement un des albums majeurs de cette année. (4AD/ Beggars) Originaire de Londres, plus «english» que jamais,nous arrive la petite peste de Lily Allen. Du haut de ses 20 printemps, la fille de Keith Allen (comédien anglais très connu chez lui, peu chez nous) s’est fait connaître par l’intermédiaire de «Myspace» ou l’on pouvait découvrir des démos de ses premières chansons. Comme une traînée de poudre, le bouche à oreille ne tardera à se répendre et devant le nombre sans cesse croissant de ses amis sur MySpace (plus de 10000), la firme de disque EMI (bien conscient du rôle actuel d’internet dans la découverte d’artistes) la signera fin 2005. Suivront le premier single LDN et le très»catchy» SMILE. Sorti il y a quelques semaines, ce premier album mélangeant ska, pop, reggae, r’n’b est le lien parfait pour passer de l’été à l’automne tout en douceur. Un bel essai qui, espérons-le, ne sera pas le dernier. (EMI) ! retar sap en A Par Lucky & JahOliv Théâtre 14 En chanson, avec la « Collection Particulière » de Monsieur Morel Théâtre Municipal Perpignan L’inégalable François Morel nous offre aujourd’hui une « Collection Particulière » de textes qu’il écrit et interprète sans accent, avec poésie et simplicité… François Morel est né en 1959 à Flers de l’Orne, en Normandie. Il commence très jeune à se faire remarquer en jouant des petits spectacles improvisés devant ses copains d’école. Issu d’une famille de cheminots, le petit rigolo décide de sortir des rails et de conquérir la Capitale. Un peu dans le genre « A dix huit ans, j’ai quitté ma province… », mais François, le provincial trouve rapidement sa place dans le milieu artistique parisien. Un soir de fin d’année 1980, François Morel assiste à l’une des premières créations de Jérome Deschamps. Un spectacle façon « poil à gratter » indignant la moitié de la salle qui quitte les rangs. L’autre moitié jubile. Morel adore ! Il intègre la Famille Deschiens dirigée par Macha Makeïeff et Jérome Deschamps trois ans après. Il joue dans « Lapin Chasseur », « Les frères Zénith », « Les pieds dans l’eau », « C’est Magnifique » aux côtés de Yolande Moreau… Parallèlement, il commence à faire des apparitions au cinéma dans «Une journée chez ma mère » en 1993. Il tient des rôles plus étoffés dans « Le Bonheur est dans le pré » en 1995, il donne la réplique à Gérard Jugnot dans « Fallait pas !... », et à José Garcia dans « La mort du Chinois ». Puis il tient le haut de l’affiche de plusieurs longs métrages qui font des sorties discrètes ; « Les Migrations de Vladimir », en 1999, « Un couple épatant », en 2000 et en 2002, Morel joue aux côtés de Jean-Pierre Darroussin dans la comédie « Ah ! Si j’étais riche » de Gérard Bitton et Michel Munz. De 1993 à 2000, il promène ses mimiques d’ahuri maniaco dépressif sur Canal + à l’heure de l’apéro. Il est vrai que le personnage de « François Morel, des fromageries Morel » lui colle à la peau comme un autocollant de la « Vache qui rit » sur une porte de frigo ! Mi-Auguste, mi-Clown Blanc, franchouillard et fantaisiste, il devient rapidement l’acteur fétiche du phénomène Deschiens. Après dix ans de loyaux et intrépides services au sein de la troupe, il quitte sa deuxième famille et découvre que « Monsieur Morel » sait voler de ses propres ailes ! Il écrit et interprète son premier one man show, « Les habits Rencontres de théâtre amateur Le Pouget (34) du Dimanche » mis en scène par Michel Cerda. Une caricature autobiographique drôle et attachante qui dévoile l’ampleur de son talent. La révolution artistique est en marche, un des plus grands performers scénique est aux commandes ! Morel multiplie les projets au cinéma, sur les planches ou à la radio. En 1994, il devient le chroniqueur du « Fou du Roi », aux côtés de Stéphane Bern sur France Inter. Avec un franc parlé et une audace folle, il critique, déstabilise, interpelle, souligne… la méchanceté, la violence, la guerre, l’argent, la politique… et les « beaufs » ! Notons qu’il ne s’exprime qu’au troisième degré et qu’à défaut de se comporter en faux méchant, il n’en reste pas moins un vrai démagogue ! François Morel aime faire réagir, scandaliser. Qu’il n’en déplaise aux susceptibles, cet homme adorablement détestable n’a pas dit son dernier mot ! 25 pièces de théâtre à son actifs, 27 films, six livres, des courts métrages, l’artiste, toujours curieux de nous surprendre, écrit en 2003 les chansons du récital de Norah Krief « La Tête Ailleurs ». On savait François Morel attachant, fin, touchant et précis mais il nous montre qu’en plus de tout ça, il sait parfaitement se fondre dans un univers féminin… Morel présente actuellement son dernier spectacle, « Collection particulière ».Pour notre plus grand plaisir, il chante… a Perpignan, le 3 octobre et au Théâtre du Rond Point à Paris du 4 mars 2006 au 14 avril 2007 ! François Morel écrit et Reinardt Wagner, son pianiste, compose. Le Clown et le musicien, un tendre duo burlesque et poétique. Un hommage à la chanson, au rapport entre chanteur et musicien. Des chansons sur l’amour et l’amitié, sur la peine, sur ce qu’il ne faut pas dire et même sur… l’insomnie, il y en a pour tous les goûts ! Dix neuf chansons en tout qu’il interprète sans artifice, tout simplement et le public rit ! « Collection particulière » est un joyau d’humour, une surprise théâtrale façon « Moi, j’aime bien le Music-Hall ». Finalement, malgré son intelligence, sa franchise et sa sensibilité, François Morel reste un homme discret au regard tendre et profond. Il n’a pas de limite, aucune barrière, un peu comme un enfant qui ne voudrait jamais finir de grandir… Valérie Pernet Collection particulière, le 3 octobre 20h30 théâtre municipal de Perpignan, 04.68.62.38.62 François Morel, vous emportera dans un tour de chant. © F.Mei Sur les planches du Pouget Du 29 octobre au 1 novembre 2006, ont lieu les 15èmes Rencontres de Théâtre Amateur du Pouget. Ces rencontres, ouvertes à tous les amateurs de théâtre, sont à la fois un stage de formation encadré par des professionnels réputés, une manifestation locale à caractère festif, un espace de rencontres et de découvertes, une mise en réseau d’acteurs associatifs et institutionnels. Pour découvrir de nouvelles techniques théâtrales ou tout simplement pour partager durant quelques jours la passion de Shakespeare, les RTA proposent un planning complet à travers différents ateliers et animations. Le premier atelier, « Le comédien et la marionnette », animé par Alban Thierry, en résidence à Ganges pendant la période des RTA avec sa compagnie Zouak, a pour objectif de familiariser les participants, de façon pratique, à l’univers de la marionnette à gaine et d’explorer la relation entre l’acteur et la marionnette sous différentes déclinaisons. Le second, intitulé « Le masque neutre », aborde la recherche d’émotion et d’expression utile à l’acteur pour créer son personnage. Sylvie Wacrenier sensibilise l’acteur par rapport à l’espace, l’état de découverte, d’ouverture, le regard, l’écoute, la connaissance du mouvement et la précision du geste. Le troisième atelier est dispensé par Hervé Lancel, Directeur de la Compagnie sétoise Eclats de Scènes. Il s’agit ici de la préparation physique et mentale au jeu théâtral. « Création et évolution du personnage » permet d’approcher les éta- pes de la construction du personnage et de le faire évoluer dans une trame dramatique. Le dernier atelier, instruit par Béla Czuppon, Directeur de la compagnie Les Perles de Verre et ex-mudriste, associe les amateurs de théâtre à sa création « Ma main droite ». Deux comédiens de la compagnie, intègreront les participants au spectacle. Du côté des spectacles, la compagnie Zouak inaugure la manifestation en déambulant dans les rues du Pouget, accompagnée pour l’occasion par les Zigomars. Après un apéro bien mérité, la soirée du 29 se poursuit avec « Le mariage de Colombine » par la Cie Zouak. Les 30 et 31 octobre, les scènes accueillent des compagnies héraultaises amateurs sur leurs planches. Les festivités se terminent avec « Ma main droite » le 1 novembre à 16h. Le spectacle remet en question notre condition d’homme qui cherche désespérément et de façon parfois ridicule à vivre, à comprendre et à expliquer le monde. L’occasion d’assister et de s’intégrer à des représentations publiques, ces 15èmes rencontres sont avant tout un lieu de convivialité permettant la détente, la danse, les jeux, les échanges, et les discussions. 15ème Rencontres de Théâtre Amateur au Pouget du 29 octobre au 1 novembre. 04 67 04 35 60 Théâtre 15 Luna Collectif & Co Castries et Castelau le Lez L’ultime avant le Chili ! Après Lune en Cavale, Le Luna présente son spectacle de transition suspendu entre ciel et terre. Spectacle de transition suspendu entre ciel et terre pour l’équipe du Luna qui ouvre la nouvelle saison culturelle de l’école de cirque Zepetra à Castelnau le Lez. Après « Lune en Cavale », en collaboration avec Acrocaval et programmé cet été à l’Hacienda de Nîmes, le Luna Collectif se pose une ultime fois dans la région avant de prendre son envol pour le Chili. Làbas, l’équipe artistique poursuivra sa conduite de base avec des répétitions, des arrangements et probablement la petite touche finale du spectacle ! C’est un spectacle rempli d’émotions que l’ensemble de ces circassiens nous a présenté durant le mois de juillet. L’arche s’illumine. Le spectacle commence. C’est le début du bonheur… Les trapézistes entrent en action, puis c’est les jongleuLe cirque enchanteur du ses du feu qui, sur Luna Collectif © E.G. des rythmes sud américains, font trembler l’audimat. Le cirque arrive, le présentateur nous fait sourire, et le numéro d’acrobatie locaux de Zepetra, en adaptant son équestre se met en place. La tension spectacle en fonction de ceux-ci. Avec du public est à son comble quand la le même noyau de base, le Luna et les jeune femme au cheval est suspendue Pequeñas Particulas, et le même réperpar un pied. La musique augmente la toire musical, la représentation n’a de cavale. Le calme revient et dans un cesse de défier les lois de la gravité… ballet aérien, les corps s’entrelacent le Tableaux accrochés, clowns, surprises, long des cordes. Le cirque est parti, la rien n’est superflu pour enchanter les vie du quartier reprend. Que reste-t-il élèves circassiens, les enfants et les de ce passage ? De la joie… parents. Trait d’union entre la France Cette fois, sans arche et sans cheval, et le Chili, la soirée castelnauvienne avec l’unique force artistique du specdu 23 septembre s’annonce haute en tacle, le Luna investit et aménage les couleurs. Accueil en extérieur, apéro, L En bref e théâtre de Mende ouvre sa saison 2006, le jeudi 5 octobre avec « Terrain Vague », pièce chorégraphique de Mourad Merzouki et la compagnie Käfig qui marie merveilleusement danse hiphop, artistes circassiens et agrès propices à toutes les cabrioles. Le théâtre enchaîne, le 10 octobre, avec la jolie fable du Théâtre Mosaïque « Des petits cailloux aux étoiles ». Ce spectacle à découvrir en famille sera suivi par le spectacle de JeanLuc Lagarce « Les Solitaires Intempestifs », mis en scène par Josanne Rousseau. Signant cette création en octobre au Théâtre du Périscope de Nîmes, la troupe poursuivra sa tournée jusqu’en janvier 2007 en passant par Avignon, Uzès, Cergy et Paris. Théâtre de Mende. 04 66 94 00 23 espagnole Tabola Rassa présente la pièce dans son intégralité, à un détail près, le précieux métal est remplacé par l’eau. L’Avare, d’après Molière le 29 septembre à 20h30 au théâtre de Villeneuve les Maguelone. 04 67 69 58 00 M olière sera également programmé dans le début de la programmation sétoise. Le Théâtre Molière propose « Le Tartuffe ou l’Imposteur » par la troupe de la ComédieFrançaise, accueillie pour la troisième année consécutive par la Scène Nationalede Sète et du Bassin de Thau. Le Tartuffe ou l’Imposteur les 19, 20, et 21 octobre au théâtre Molière de Sète. 04 67 74 66 97 P Photo de Terrain Vague de Mourad Merzouki L e théâtre de Villeneuve les Maguelone a choisi la date du 29 septembre pour effectuer sa rentrée. C’est « l’Avare » d’après Molière qui ouvre le bal. La compagnie tapas, de quoi passer un moment bien agréable avant, pendant et après le spectacle. Une fin d’été sous le signe de la lune et de ses musiciens… Alors que le Luna et les Pequeñas prolongent leur chemin sur les terres chiliennes, Zepetra poursuit sa rentrée automnale avec différents stages organisés au sein de l’école. Les 21 et 22 octobre, les cours dispensés par la circassienne Agnès Brun porteront sur l’acrobatie. La semaine suivante, les 28 et 29, Elisabeth Cecci (école du mime our les enfants de 2 à 6 ans, le spectacle « le Petit bonhomme à modeler », produit par le Théâtre de Romette, et présenté à la Cigalière de Sérignan, est émouvant, drôle et intelligent à la fois ! Sous les doigts du marionnettiste, une simple boule de pâte à modeler, va gonfler et grandir jusqu’à devenir une attachante marionnette. Le Petit bonhomme à modeler le 18 octobre à la Cigalire de Sérignan. 04 67 32 63 26 du Théâtre Zô), animera le stage de mime. Jonglerie, acrobatie, équilibre et clown, l’école enseigne quotidiennement différentes disciplines. Accoquiné depuis quelques mois avec le Luna Collectif, Zepetra se lance dans l’aventure entre ciel et terre… Ouverture de la saison 2006/2007 avec la Luna Collectif à l’école de cirque Zepetra à Castelnau le Lez le 23 septembre dès 19h. Luna Collectif : 06 08 16 98 17 - Zepetra : 06 84 78 55 58 Saison 06 > 07 Théâtre de Mende Jeudi 5 Octobre TERRAIN VAGUE Mardi 24 Octobre LES SOLITAIRES INTEMPESTIFS Jeudi 16 Novembre ARTHUR H du 14 au 18 Novembre DÉS(ÉQUILIBRES du 20 au 24 Novembre ET ! HOP (CEPENDANT La fabrica JEAN-LUC LAGARCE /JOSANNE ROUSSEAU 30 et 31 Janvier PUPELLA NOGUES PUPELLA NOGUES Artiste en résidence du 17 au 31 Janvier Kafig MOURAD MERZOUKI HÉLÈNE CATHALA HORS COMMERCE SLOGANS HÉLÈNE CATHALA D’après l’oeuvre de MARIA SOUDAÏEVA Saison 06 > 07 EN FAMILLE Mardi 10 Octobre Des petits cailloux aux étoiles THÉÂTRE MOSAÏQUE Mardi 28 Novembre Babel France 21et 22 Décembre Kunz Mardi 23 Janvier Sanguine tout savoir sur BILLETTERIE 04 66 94 00 23 Service Culturel 04 66 49 85 93 FLASH MARIONNETTES CIE PRE-O-C--COUPE NIKOLAUS L’ATALANTE COLLECTIONS ROUGES mende.fr les horaires - les lieux - les rencontres l’actualité des spectacles - les stages et ateliers Cinéma 16 Sous les ruines du World Trade Center Oliver Stone revisite, avec « WTC », le onze septembre à travers le sauvetage de deux flics ensevelis sous les décombres. Décevant. Les films a venir L’Histoire avance à une vitesse phénoménale. De plus en plus vite, même. Et le cinéma, comme témoin de son temps, de refléter les plaies et mutations de notre époque. Un réalisateur comme Steven Spielberg, par exemple, a attendu plus de quarante ans après les faits avant de s’attaquer à l’Holocauste via son bouleversant « La liste de Schindler ». Plus récemment, Sam Mendès, l’homme d’ «American beauty», dénonçait l’absurdité de la première guerre du Golfe avec son très puissant « Jarhead » quinze ans après la première invasion américaine en Irak. A quelques mois d’intervalle, deux cinéastes, et ce cinq ans après la tragédie du onze septembre tentent de cicatriser le traumatisme né le jour où la toute puissante Amérique a vacillé de son socle. Après la sortie du formidable et quasi traumatisant « Vol 93 », dont vous nous disions tout le bien lors du précédent « Memento », c’est le très controversé réalisateur américain Oliver Stone qui sort son « World Trade Center ». Soit l’histoire de deux policiers new-yorkais prisonniers des tours meurtries. Deux flics ordinaires, l’un interprété par Nicolas Cage et l’autre, par Michael Pena, vont connaître l’enfer. Bien sûr, le sujet est sensible et poignant. Oliver Stone, connu pour son style cinématographique plutôt frontal et rentre-dedans, sait tenir une caméra et nous plonger au plus près de ses comédiens et de son propos. Bien sûr, aussi, certaines scènes sont émouvantes et parfois même un peu trop mélodramatiques. Mais là où Paul Greengrass faisait preuve d’un véritable point de vue avec son « Vol 93 », Oliver Stone se contente, les trois quart de son film, de re- tracer le sauvetage des deux héros ainsi que l’angoisse de leurs proches sans véritablement illustrer le chaos dans lequel s’est retrouvé New York (et l’Amérique et le monde) ce fameux onze septembre. De la part d’un réalisateur qui adore jeter des pavés dans la marre, c’est pour le moins inattendu. On attendait de l’homme qui a carrément discrédité les rapports de la CIA sur l’assassinat de Kennedy avec son polémique « JFK » beaucoup plus qu’un récit finalement linéaire. Oliver Stone insiste pourtant sur le fait que le but de « WTC » est de rappeler aux personnes les réactions qui ont suivi la catastrophe avant que les politiciens s’en mêlent. N’empêche, la seule fois où il prend position, c’est via un Marine venu sur le site du World Trade Center aider les sauveteurs dans leur pénible tâche. Celui-ci lève le poing au ciel et promet de venger son pays. On a presque envie de sourire en pensant, qu’au jour d’aujourd’hui, l’administration américaine ne sait toujours pas comment se dépatouiller du bourbier irakien. Juliette Alice Sortie le 20 septembre Par M.Att, MisterP & Girouette Quelques jours en septembre Quand j’étais chanteur Le Parfum Un Crime L’homme de sa vie The Queen de Santiago Amigorena de Xavier Giannoli de Tom Tykwer de Manuel Pradal de Zabou Breitman de Stephen Frears Apres une vingtaine de scénarios Santiago Amigorena passe derrière la caméra comme réalisateur. Pour son premier film, c’est avec un casting de choix qu’il met en place une histoire d’espionnage. Elliot, Espion américain (Nick Nolte) détient des informations cruciales et décide de disparaître. Simultanément, il souhaite revoir sa fille Orlando (Sarah Forestier) abandonnée dix ans plus tôt… Irène (Juliette Binoche), amie de longue date, sert d’intermédiaire et programme la rencontre à Venise avec David (Tom Riley) le fils adoptif d’Elliot, seul souci, la présence de William Pound (john Turturro), tueur sans aucun scrupule… Première rencontre pour Cécile de France et Gérad Depardieu dans le dernier film de Xavier Giannoli. Et pour une rencontre cela en est une ! A Clermont-Ferrand, un chanteur de Bal, Alain, 50 ans, rencontre une jeune femme, Marion. Le film est inspiré d’une histoire vraie, celle d’Alain Moreaux, chanteur de son état, dans des bals et des comités d’entreprises d’Auvergne. Et pour donner encore plus d’authenticité au personnage, pas de doublage de la voix de Depardieu. Apres «Une Aventure», Xavier Giannoli livre un film plein de sentiments. Présenter à Cannes, le film n’a pas pâli de son acceuil. L’écrivain Patrick Süskind a longtemps cherché un réalisateur pour « Le Parfum ». Au début du projet, il voulait que Stanley Kubrick adapte son livre, mais Kubrick comme Scorsese et Forman ont décliné l’offre pensant que ce n’était pas réalisable. 20 ans après la sortie du livre, c’est Tom Tykwer, réalisateur allemabd de « Heaven » et de « Cours, Lola Cours » qui s’est vu confier cette adaptation. Au XIIXème sciècle, Jean Baptiste Grenouille est un être à part, doté d’un odorat exceptionnel. Quand il découvre le travail des maîtres parfumeurs, il décide de créer la fragrance idéale. Pour arriver à ses fins, il va commettre les pires atrocités. Neuf ans après mission impossible, Emmanuelle Béart tourne à nouveau en langue anglaise et c’est à New york que ce passe la scène de « un Crime ». Vincent alias Harvey Keitel, cherche le meurtrier de sa femme. Sa voisine Alice (Emmanuelle Béart) pense pouvoir le soulager de sa peine en fabriquant un coupable à ce crime. Mais tout n’est pas aussi simple. Avec un scénario réalisé en collaboration avec Tonino Benacquista (la boite noire), Manuel Pradal, le réalisateur (né à Montpellier!!!) n’a pas fait les choses à moitié. A noter aussi, la présence d’Harvey Keitel (Reservoir dog) avec qui il avait déjà travaillé pour son film Ginostra Elle en a fait du chemin, Zabou, depuis Récré A2 dans les années 80. Et non seulement elle a fait du chemin mais elle s’est fait une place de choix dans le monde du cinéma français. Actrice Réalisatrice depuis plus de 10 ans, elle revient avec « l’homme de sa vie ». Frédérique et Frédéric passent leurs vacances chaque été dans leur maison perdue de la Drôme. Un nouveau voisin, Hugo (Charles Berling) qui s’amuse de son homosexualité est invité à dîner par le couple. Une nuit de discussion entre Fréderic et Hugo, sur les relations amoureuses viendra semer le doute dans leur cœur et dans leur entourage. Présenté en compétition officielle de la 63ème Mostra de Venise, le dernier film de Stephen Frears (Liaisons dangereuses, Dirty pretty things) va sans nul doute faire parler de lui. Porté par Helen Mirren, qui excelle dans ce genre de rôle, en Reine Elizabeth II, James Cromwell en Prince Philip et Michael Sheen dans le rôle du Premier Ministre Tony Blair, le film relate la manière dont la famille royale britannique a géré la crise survenue suite à la disparition tragique de Lady Diana. Ainsi, le réalisateur britannique aborde l’idée que la reine aurait songé à abdiquer après l’accident de la Princesse. Sortie le 4 Octobre Sortie le 11 Octobre. Sortie le 11 Octobre. Sortie le 18 Octobre Sortie le 6 Septembre 01 - AP 238x50 25/08/06 Sortie le 13 Septembre 16:26 Page 1 LE GRAND RENDEZ-VOUS ANNUEL DES CINÉMATOGRAPHIES DE LA MÉDITERRANÉE en plus de 250 films dont 120 inédits en sélection officielle. Israël : Amos Gitaï. Espagne : Basilio Martín Patino. Italie : les films à sketches ; Gianfranco Mingozzi ; Tinto Brass. Iran : Shirin Neshat. Evénement : musique et cinéma avec l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon, 29 oct., Opéra Berlioz, 20 h 30. Et aussi Filmer en Région, les arts numériques, les films d’animation, Stage classes L Wong Kar-wai, Festival jeune public. 27 Oct.- 5 Nov. 06 - Le CORUM, Centre RABELAIS, Salle LOUIS-FEUILLADE Information - Billetterie : à partir du 12 septembre au Centre Rabelais 29, bd Sarrail, 34000 Montpellier - 04 67 92 56 01 - www.cinemed.tm.fr - [email protected] EN AVANT-PREMIÈRE DU FESTIVAL FÊTE MÉDITERRANÉENNE au ZÉNITH-SUD MONTPELLIER Mardi 24 octobre à 20 h SOUAD MASSI - IDIR - FETHI TABET Tarif prévente, 23 €, vente au guichet, 28 € Réservation : Carrefour Spectacles, Fnac, Corum, 0892 692 492 (0,34 €/min), www.herisson-prod.com et points de vente habituels. Infoline : 04 67 54 61 23. (Tarif spécial pour les détenteurs d’un Pass Festival : 20 € à la Billetterie du festival.) Cinéma 17 Fest du cinéma méditerranéen Montpellier Le métissage fait son cinéma Rencontre avec Jean-François Bourgeot, directeur du festival du cinéma méditerranéen de Montpellier en avant-première de la 28ème édition. Evoquer en un même événement plus de 23 pays du pourtour méditerranéen, n’est pas a priori une mince affaire ! Et pourtant, cette année encore, plus de 80.000 spectateurs et 500 professionnels invités ou accrédités sont attendus durant les 10 jours de festival. Un bon encouragement pour l’équipe à sortir de l’ombre le cinéma du soleil. Plus que jamais, alors qu’un vent de folie souffle sur certaines rives de la Méditerranée, le festival prend des allures de pacificateur. Construit sur 2 axes principaux, à savoir le soutien aux cinématographies méditerranéennes et l’aide au développement, la manifestation se veut avant tout un lieu où règnent la passion des découvertes, le désir de rencontre, ainsi que l’étude et l’échange des composantes cinématographiques communes. Depuis sa première édition, en 1979, le festival n’a cessé de prendre de l’ampleur tant par la fidélité des spectateurs que par l’engouement des professionnels. Cette année, plus de 250 films, dont près de la moitié inédits, sont repris pour la sélection officielle à travers les avant-premières, compétitions et panoramas. « Nous nous efforçons de par notre sélection à offrir un tour d’horizon sur le meilleur des productions récentes en pro«Songe d’une nuit venance des 23 d’hiver», Antigone d’or ou 24 pays du en 2005. © Cinemed bassin méditerranéen », explique Jean-François Bourgeot, directeur du festival de Montpellier. Depuis 5 ans, lui et son équipe, assument la tâche périlleuse de choisir, parmi les quelques 800 films reçus annuellement, ceux qui seront diffusés dans le cadre du festival. A la question « Qu’en est-il de la programmation 2006, il s’empresse de répondre « Nous sommes encore en pleine sélection » ! « Outres les films en et directeur de la photographie israélien, revient 20 ans plus tard avec près de 50 films (documentaires et fictions) à son actif. Le cinéma italien, qui s’impose avec le cinéma espagnol parmi les leaders sur le continent, est quant à lui représenté par l’œuvre mi-documentaire, mi-fiction de Gianfranco Mingozzi, ou encore la nuit rose avec Tinto Brass, le maître de l’érotisme italien. Côté espagnol, l’œuvre troublante, complexe et riche en archives, du réalisateur andalousien Basilio Martín Patino sera présentée aux festivaliers. Encore peu connu en France, le cinéaste est avant-premières programmés dans le pourtant l’une des grandes figures du cadre de l’ouverture et de clôture du fesnouveau cinéma espagnol qui émertival, il y a un tas de petits événements gea dans les sixties. pluridisciplinaires comme l’intervenL’édition 2006 promet une belle comtion de l’Orchestre Philharmonique de pétition avec à la clé de nombreux Montpellier ou des artistes algériens, prix, dont le plus prestigieux l’« AntiSouad Massi, Idir gone d’or ». L’année dernière, il a été et Fethi Tabet le 24 décerné à Goran Paskaljevic (Serbie et octobre au Zénith. Monténégro) pour son long métrage Il y a également des « Songe d’une nuit d’hiver ». Exilé duexpos, des rétrosrant le règne de Milosevic, le réalisapectives, des homteur, scénariste, et producteur signe mages… » Parmi ici, une histoire poignante dont on ne les grands noms à peut s’empêcher de faire quelques l’honneur, on rerapprochements avec sa propre histrouve Amos Gitaï, toire. Plus que simple révélateur de déjà présent au festalent, le festival oeuvre également tival montpelliérain à la promotion de ces films qui peien 1986. Plusieurs nent encore à accéder à nos salles fois en compétition aujourd’hui. Ainsi, très attaché à la dicannoise, le réaliversité et au pluralisme de la création, sateur, scénariste, il contribue à la promotion et à la difproducteur, acteur, fusion du cinéma d’auteur. Anne Guizzo Les écrans montpelliéFestival du Cinéma rains accueillant le festival méditerranéen de Montpellier du attendent plus de 80.000 27 octobre au 5 novembre. spectateurs. © Cinemed 04 99 13 73 73 Une vraie décharge d’adrénaline pure. Avec l’ultra cool Samuel L. Jackson. Imaginez plutôt ! L’agent du FBI Nelville Flynn (Samuel L. Jackson) est chargé d’assurer la sécurité d’un témoin pour meurtre lors d’un vol entre Honolulu et Los Angeles. Mais la mafia, qui pourrait tomber suite à ce témoignage primordial, ne l’entend pas de cette oreille et glisse dans les soutes de l’avion, une cargaison de plusieurs centaines de serpents aussi dangereux que mortels. La suite n’est pas difficile à imaginer. Lorsque les reptiles vont se faufiler dans la carlingue et semer la panique, mais surtout la mort à bord, l’agent Flynn est loin de s’imaginer qu’il va vivre le vol le plus tragique et le plus mouvementé de sa vie. Cette petite bombe qui doit autant à la série b, au film d’horreur qu’au film catastrophe est une réussite parce qu’elle mélange action, suspense, scènes vraiment fortes en émotion (la mention « âmes sensibles s’abstenir » s’impose) et humour féroce et dévastateur, élément essentiel à ce genre de réalisation. Pour la petite histoire, le scénario a été modifié en cours de tournage par les fans qui ont fait pression, via le Net, sur les studios. Et New Line Cinema de débloquer cinq jours pour retourner certaines scènes afin qu’elles soient plus violentes encore. Le film est d’ailleurs interdit aux moins de 13 ans chez l’Oncle Sam. C’est dire. Imaginez maintenant tout ce qui peut se passer dans un avion lorsqu’une armée de serpents déboule sans crier gare. Et dites vous bien que votre ima- gination risque d’être en deçà de ce que vous verrez à l’écran. Brrrrr !!!! Juiliette Alice Danse Théâtre de Nîmes Nîmes 18 Ole hombre ! Le théâtre de Nîmes accueille sur sa scène conventionnée, le Sombr’héros de Philippe Decouflé. La création chorégraphie de Philippe Decouflé, Sombrero, a été conçue pour 5 danseurs et 2 acteurs. Coproduite par le théâtre national de Chaillot, le Grand théâtre de la ville de Luxembourg, le Théâtre de Nîmes, La Coursive/Scène nationale de la Rochelle, le festival Torino Danza, et le Sadler’sswells à Londres, le spectacle est annoncé comme une pyrotechnie d’ombres et de lumières. Temps fort d’un automne haut en couleurs, le chorégraphe rend hommage aux héros de son enfance. Zorro, Tarzan, Elvis Presley, Lucky Luke, Fred Astaire, Mickey l’Ange, Calamity Jane. Petite touche personnelle, et fidèle à son habitude, il place le point d’orgue sur la lumière, les costumes et les jeux de scène. Articulé en 3 actes, le mélodrame s’oriente, dans un premier temps, dans un univers en 2 dimensions. Sur un fond noir et blanc, évoluent des ombres, des silhouettes. Elles vont, elles viennent, elles prennent forme, elles se déforment, elles ont la forme… Puis sont nombreuses et pluridisciplinaires. Aventurier du mouvement, amoureux des corps et dopé aux nouvelles technologies qu’il manipule en virtuose, il prolonge le domaine de la danse vers des univers abracadabrants et rares, à la fois. Chorégraphe, directeur artistique, danseur et cinéaste, producteur, il cumule habilement les casquettes. Reconnu internationalement, il a notamment créé le spectacle pour le défilé du bicentenaire de 1789, la cérémoSombrero de Decouflé ©Simola vient l’heure de la détente. Le corps s’épaissit, le relief nie d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques s’impose, se pose. La température grimpe, le spectad’Albertville en 1992. cle est à son apogée, on retient son souffle puis, reAprès IIris (prononcé « deux iris ») en 2004, Solo en lâche… Quatrième dimension, neutralisation spatio 2003, Decodex en 1995, il investit de nouveau la scène temporelle, les atomes s’entrechoquent, l’espace se pour le plus grand plaisir des spectateurs. Le théâtre tord, le temps se contorsionne, tout s’agite. Photons, de Nîmes aura le privilège d’accueillir la troupe en neutrons, protons, tourbillonnent dans la danse. Somprimeur avec 5 représentations programmées. Puis brero, sombre héros ? destination Turin et Madrid avant de revenir sur les Le cirque, le mime planches françaises en passant par La Rochelle, BlaMarceau, l’utilisation gnac et Paris. La tournée se poursuit, durant l’été 2007, de vidéo et les règles à Londres puis à Luxembourg. Quel programme ! Quel de l’optique et du spectacle ! A voir absolument… mouvement auprès souffle à cette compagnie de 28 dandu grand chorégraphe Anne Guizzo seurs. Après son départ et une période Merce Cunnigham, les d’intérim assurée par Jean Guizerix, formations de l’artiste, Sombrero, au Théâtre de Nîmes les 12, 13, 14, 16 et 17 c’est Carolyn Carlson qui, en 2004, est né à Paris en 1961, octobre. Renseignements : 04 66 36 65 00 nommée directrice artistique du centre chorégraphique, Théâtre Municipal rebaptisé pour Perpignan l’occasion « Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais. En collaboration Figure de proue de l’avant-garde, la comme unique décor un rectangle avec Jean-Jacques danseuse et chorégraphe québébleu sur la scène. Le corps devient Sempé et Michel coise considère la danse comme un ici prétexte à une ronde de mouveArchimbaud, à l’oriart sacré et le corps comme un véhiments disloqués, ondulatoires, dans gine de la renconcule de cet art. Fascinée par les rituels, le prolongement de la musique et des tre symbiotique elle explore, à travers ses créations, bruits de chaussures cloutées. entre la chorégraphe et le dessinateur, une poétique du corps intelligible et Chorale, créée au RED Reggio Emile spectacle évolue sur les musiques de immédiate. Tantôt choquantes, tanlia Danza, Italie en 2003, une œuvre Rachmaninov, Mozart, Chostakovitch, tôt exubérantes, ses oeuvres flirtent à l’imaginaire joyeusement débridé, ou encore Trénet. Archimbaud, éditeur souvent avec le scandale. Fondée en peuplée de divinités qui s’interpelet ami intime de Sempé commente ce 1990 à Montréal, la compagnie Marie lent, folâtrent, gloussent, hurlent dans tête à tête : « S’il est, à ma connaissance, Chouinard se produit un univers où voix deux artistes proches de l’univers de aujourd’hui sur toutes et mouvements Sempé, c’est bien Maryse Delente pour les scènes du monde. sont parties liées. la danse, et Jean-Claude Cotillard pour La Musique origiInterprété par tous le théâtre ». Ainsi sous un trait fin et nale et le traitement les danseurs de la précis, tendresse, burlesque, tristesse, le en temps réel par le Compagnie Marie ballet explore tous les aspects émotioncompositeur élecChouinard, la chorénels des dessins de Sempé. Un vent de troacoustique quégraphie crée un uninostalgie, un tantinet de fantaisie, voilà bécois, Louis Dufort, vers festif articulé ce qui fait le charme et l’originalité de la accentue l’ambiance autour de la notion dernière création de Maryse Delente. stimulante du specde sexualité et de tacle. Etude N°1, œudivinité. Flo.S vre chorégraphique Flo.S solo, créée au Festival international « Merci pour tout » Cie Maryse Delente de danse ImPulsTanz de Vienne, AutriEtude N°1 et Chorale de Marie Chouiau Théâtre/Scène Nationale de Narbonche en 2001, est interprétée par Lucie nard au Théâtre de Perpignan le 10 ne le 17 octobre. 04 68 90 90 20 Mongrain. La danseuse évolue avec octobre à 20h30. 04 68 62 38 62 Merci pour tout, Maryse et Jean-Jacques ! Le Théâtre Narbonne Dotée d’un sens inné du théâtre et de la mise en scène, la chorégraphe Maryse Delente, développe une danse jubilatoire chargée d’émotion et d’humour. Sa dernière création créé en mars 2005 à Draguignan, en coproduction avec le théâtre de Roanne, le CCN de Nantes, la compagnie Maryse Delente, le Gruber Ballet Opéra, et Arcachon-Culture, avec le soutien de Toboggan, scène conventionnée de Décines, enivre les spectateurs d’une ambiance années 50. Inspirée par les esquisses de Jean-Jacques Sempé, elle explore dans « Merci pour tout » tous les aspects émotionnels abordés par le célèbre dessinateur. « Ouvrir un livre de Jean-Jacques Sempé, ce n’est que du bonheur… Vies minuscules, rêves majeurs, tout l’humain est là. Je n’illustrerai pas les dessins de Jean-Jacques Sempé, mais je parlerai des émotions qu’ils suscitent en moi, l’odeur de l’herbe coupée, la musique, la solitude, les autres, … », explique la chorégraphe. Après le Ballet du Capitole de Toulouse qu’elle intègre en 1970, le Ballet Royal de Wallonie et le Ballet de l’Opéra de Lyon où, dès 1973, elle mène carrière avant de se mettre à son compte et de créer sa compagnie en 1985. Dix ans plus tard, elle prend la tête du Ballet du Nord et apporte un nouveau Quand Divinité rime avec Sexualité Livres 19 Le grand retour de Durango. Nouvelle Recherche Le héros solitaire d’Yves Swolfs revient en librairie après huit années sabbatiques Vingt-cinq ans ! Et oui, le temps passe. Le premier opus des aventures de Durango, la star du western spaghetti en bande dessinée, souffle cette année son quart de siècle. Yves Swolfs, le père de cette saga flingante avait pourtant remisé son colt au clou depuis près de dix ans. Des tensions avec son éditeur et une certaine lassitude du dessin avaient amené l’auteur à mettre son héros en veilleuse. «J’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. Oh, bien sûr, j’avais toujours envie de raconter des histoires, mais je ne me voyais plus en train de les dessiner», explique Yves Swolfs. C’est que cet auteur est perfectionniste et qu’il n’abandonne une planche que lorsque tout est parfait pour lui. Ce qui exige souvent un véritable travail de bénédictin. «Mon problème, quand je commence à dessiner, c’est que j’ai des images en tête, comme des rêves, et que j’éprouve énormément de difficultés à les rendre sur papier. Ce n’est pas que je ne sois pas content du résultat final, loin de là, mais entre le moment où je vois passer une image et l’instant où elle se retrouve, comme je le voudrais, sur papier, je dois passer par des tas d’étapes et que cela devient très fastidieux. Une impression de devoir passer par une multitude de phases laborieuses qui m’enlèvent une bonne part de mon plai- sir», explique un Yves Swolfs qui ne cache pas sa satisfaction d’avoir «trouvé» un dessinateur capable de reprendre son dessin et son univers. «En fait, je n’avais pas réellement abandonné Durango. J’avais encore quelques scénarios dans mes tiroirs mais je n’avais pas le courage de me lancer seul dans cette aventure. Quand j’ai rencontré Thierry Girod, le courant est tout de suite bien passé. Ce type a une patte d’enfer et il maîtrise même mieux que moi le monde du western qu’il a déjà maintes fois mis en images. Le plus sincèrement du monde, je trouve que son travail est supérieur à ce que j’aurais pu faire. Le fait de pouvoir me concentrer sur le scénario me procure énormément de plaisir et Thierry Girod, par son talent graphique, m’offre beaucoup de bonnes surprises. Cette nouvelle collaboration débute sur d’excellentes bases, nous nous amusons bien et le travail d’équipe est fascinant. Je sais que c’est un peu la tarte à la crème d’expliquer que le travail de dessinateur de bande dessinée est un travail souvent austère et solitaire, mais c’est vraiment le cas. Travailler en équipe m’apporte un vrai plus. Je peux me nourrir des réflexions et des remarques du dessinateur pour me remettre en question. Finalement, c’est peutêtre plus exigeant de travailler avec quelqu’un d’autre, mais c’est aussi très jouissif.» Un héros moderne qui s’of- fre huit années sabbatiques avant de revenir en librairie et de connaître immédiatement un beau succès, ce n’est pas fréquent... «Si je vous dis que je ne suis pas étonné, je vais passer pour quelqu’un de prétentieux. Mais je me doutais que Durango avait de beaux jours devant lui. Il suffisait que je voie ce que me demandaient les lecteurs quand j’allais dans des séances de dédicaces. Malgré son absence, Durango demeurait un des héros favoris de mes lecteurs. Je savais donc que l’attente était réelle.» Pourtant, il n’est pas toujours facile de céder un de ses héros... Les pêcheurs des cieux Travaillant en parfaite symbiose, ce duo de choc italien est arrivé, cette année, sur le marché français en signant une nouvelle série aux éditions Vents d’Ouest avec le premier tome de « Romano ». Leur envol se poursuit avec la sortie de « La Lande des Aviateurs ». La lande des aviateurs, c’est un port céleste dont dépendent une multitude d’îlots plus ou moins grands qui dérivent constamment. Dans ce monde d’aventure fantastique, la vie se déroule comme en bord de mer. A la merci des raz-de-ciel, les aviateurs-pêcheurs partent tôt le matin et rentrent tard le soir. Les fem- mes et les enfants les attendent à la maison. D’autres, très optimistes, tentent de dénicher un trésor sur des îles plus lointaines ou encore d’atteindre les frontière de la lande. Mais ils reviennent rarement ! Le dessin et les couleurs très denses poussent les lecteurs à se concentrer pour prendre leurs repères dans ce monde imaginaire. Le trait, légèrement saccadé, dur, pointu, inflige aux personnages, très réussis, la lourde tâche de porter sur leur visage les traces de tous les malheurs rencontrés au cours de leur vie. La rencontre et les retrouvailles entre les 3 personnages principaux ramènent à la surface de terribles secrets et d’atroces souffrances. Né à Rome en 1977, Alessandro Bilotta a 20 ans quand il commence à travailler en tant que scénariste pour les éditions Sergio Bonelli. En 1999, il fonde la maison d’édition Montego, en collaboration avec d’autres auteurs romains. Il écrit « Povero Pinocchio » en 1999 et « Il dono nero » en 2000. En 2001, avec Carmine Di Giandomenico, ils créent le personnage de « Giulio Maraviglia », dont paraît le premier épisode et remportent une double victoire au prix Fumo di China pour le meilleur personnage et le nouvel auteur de bd réalistes. En 2002, ils entament ensemble un parcours expérimental avec « La Dottrina » publiée par Magic Press. Cette fois, c’est dans un registre d’aventure et de fantasy que Bilotta et Di Giandomenico s’engagent. Lampara, la gardienne du phare qui a perdu son mari parti à la recherche d’un trésor, recueille et soigne Testaccio, poète, aviateur et épigrammatiste. Le baron Garbo, as de l’aviation déchu qui, sous ses apparences aristocratiques, dirige une bande de pirates des cieux maléfiques. Ces trois personnages verront leurs destins liés pour le meilleur et pour le pire … Anne Guizzo Bilotta et Di Giandomenico : La Lande des aviateurs, t.1, Ceux qui restent Ed. Les Humanoïdes Associés. «Je n’ai pas de souci avec cette approche. C’est même une de mes demandes. J’ai une telle envie de raconter des histoires que, parfois, le dessin m’apparaît presque comme un frein. Mais je ne veux pas que n’importe qui fasse n’importe quoi avec un de mes personnages». L’exemple vécu sur Dampierre, son héros vendéen, a visiblement refroidi Yves Swolfs qui, s’il ne veut pas s’étendre sur le sujet, est bien obligé de constater que cette série a été cochonnée en passant entre les mains d’un dessinateur pour le moins peu motivé par le sujet... Mais cette fois, pas de souci. Thierry Girod fait preuve d’une dextérité exceptionnelle, assimilant la technique d’Yves Swolfs tout en conservant sa personnalité propre. Quant à Durango, après avoir été tenté de déposer ses valises auprès de sa promise, il a été rattrapé par le destin qui l’a relancé sur les pistes poussiéreuses. Le colt est redégainé et les outlaws n’ont qu’à bien se tenir, Durango ne s’est pas encroûté, Yves Swolfs n’entend pas le vieillir. Le temps passera sur lui sans l’atteindre et une petite dizaine de scénarios sont déjà disponibles, du moins dans sa tête. Hubert Leclercq Girod - Swolfs : Durango, t.14, Un pas vers l’enfer, Ed. Humanoïdes Associés. Batwoman, une superhéroïne gay Officiellement décédée en 1979, la femme la plus farouche de la Batfamily revient à la BD. Un petit peu différente... NEW YORK, Les héros ne meurent jamais. Les superhéroïnes non plus. Mais elles changent... Et pas seulement physiquement. Apparue en juillet 1956 sous le crayon d’un Bob Kane inspiré par sa femme Kathy, Batwoman, de son vrai nom... Kathy Kane, était l’alliée aux méthodes farouchement expéditives de Batman et la tante de Batgirl. Mais à l’époque, l’homme chauvesouris était assez macho. Et craignait pour sa sécurité. Il ne se trompait pas totalement : en septembre 1979, elle était assassinée par le Tigre de bronze.Depuis 26 ans, on n’a plus entendu parler d’elle. Mais cela va changer. Les créateurs de DC Comics ont choisi de lui donner une nouvelle vie. Batwoman ressort de sa grotte pour frapper les bandits et les imaginations. Totalement transformée. Cheveux roux flottant au vent, talons hauts et tenue de cuir moulant, désormais, elle ne laisse plus du tout la place aux hommes, ni au combat, ni dans les bras de l’inspectrice Renée Montoya. «Nous avons décidé de lui donner un autre point de vue, explique Dan DiDio, vice-président de DC Comics. L’objectif est de la faire sortir du lot de la Batfamily. C’est une des raisons qui nous a poussés dans cette direction.Il ne s’agit pas seulement d’avoir une héroïne lesbienne. Nous essayons de refléter la diversité du monde.» Elle ne pourra compter que sur elle-même : Batman, Superman et Wonderwoman ont désormais déserté Gotham. À elle d’y faire ses preuves en donnant un coup de vieux aux superhéros classiques. Hubert Leclercq Livres 20 Squatteur d’histoire Patrick Cauvin a caché la plume de Claude Klotz Contrairement à certains auteurs qui aiment à faire croire que parler de leurs livres les saoule, Patrick Cauvin, lui, ne fait pas sa mijaurée et annonce tout de go qu’il est ravi d’être là pour évoquer Belange, son dernier roman. Soit l’histoire d’un éditeur parisien, pieds et poings liés à une demeure familiale léguée par sa mère et squattée par une étrange jeune femme friande de Chateaubriand. «J’adore parler des livres, parce que ma vie, c’est tout de même ça : c’est l’écriture. Je n’en sors jamais complètement. Par exemple, quand je vais au cinéma, si le film m’emmerde un peu, j’y replonge. Et puis, quand les livres sortent, mon attachée de presse m’embarque dans tous les pays de la terre et j’aime beaucoup ça.» Qu’est-ce qui vous fait encore rigoler en travaillant ? «J’aime toujours ça, c’est une chance que j’ai et dont je ne suis pas responsable. Écrire est un régal, ça m’amuse même quand ce sont des histoires beaucoup plus sombres. Je prends du plaisir à raconter des histoires, j’en vis, je fais ce que je veux. J’ai passé un deal avec l’éditeur : je lui apporte un livre fini, s’il l’aime, il le publie. Sinon... pas. Jusque-là, je n’ai pas de sujet de récrimination. Et si le bouquin ne marche pas, c’est qu’il n’était pas assez bon.» Vraiment ? Parce que Werther ce soir était un bon livre... «... et je sais pourquoi il n’a pas marché : il supposait chez le lecteur une connaissance de l’opéra et il faut bien dire, hélas !, que la grande majorité des gens se fout de l’opéra. Je le savais, mais j’en avais envie. Moi, j’ai toujours été un mordu d’opéra, depuis que mes parents m’y ont emmené enfant. Le premier, c’était à 5 ans. Rigoletto, de Verdi.» Et Belange, qu’est-ce qui vous a donné envie de l’écrire ? «Il y a eu deux choses : j’avais envie de parler du métier d’éditeur qui est devenu assez bizarre aujourd’hui. C’est un monsieur qui reçoit des manuscrits et qui publie s’il aime mais qui cherche également à faire des coups. Comme trouver une starlette de 18 ans et demi et lui proposer d’écrire sa biographie. En général, la fille n’a rien à dire, mais des spécialistes sont mis sur le coup, racontent quelques anecdotes et si la nana passe bien à la télé, on peut en vendre 30.000 ! Et puis, il y a eu un autre phénomène : j’ai moi-même été Patrick Cauvin ou Claude squatté. J’ai une Klotz, sa vie c’est l’écriture. maison à la cam©Maurice Rougemont / Opale pagne et un jour Petites histoires de notre enfance Les BD a lire ... Parue en avril 2006, la collection Abracadabook propose une série de très jolis livres thématiques. A ce jour, les ogres et les lutins, les princes et princesses, et les animaux issus des grands classiques ont déjà sauté pieds joints dans l’aventure. Ainsi « Les plus extraordinaires histoires d’Animaux » offrent une version inédite des 3 petits cochons, des musiciens de Brême, du vilain petit canard et du chat botté. Paris, le siècle dernier. La jeune et charmante étudiante, Margot est habitée depuis toute petite par l’esprit de Némés, grand pharaon déchu. Sous le nom de Néphésis, et à l’insu de tous, elle a appris, en grandissant, à développer les pouvoirs conférés par son « hôte ». Mais elle n’est pas la seule, toute une partie de la population subit cette même vie schizophrénique. Mais tous n’ont pas la même chance, certaines alliances sont plus délicates que d’autres. Merveilleuse histoire animée et dynamique comme un « comics ». Camboni - Filippi : Néfésis, t.1, Résurrections, Ed. Dupuis, Coll. Empreinte(s). En prévision pour octobre, la sortie des deux nouveaux titres, « Les plus redoutables histoires de Pirates » et « Les plus affreuses histoires de Monstres et de Méchants » viennent enrichir la collection. A travers les textes singuliers de Dominique Gorse et les dessins familiers de Anne-Marie Abesdris, chaque récit est un véritable petit bijou… Anne Guizzo Abracodabook : Les plus extraordinaires histoires d’animaux, Ed. du Marque-Pages. Inspirée de l’histoire véridique de la famille Rotheneuf, de sanguinaires naufrageurs qui sévissaient sur les côtes françaises, le récit se déroule au 18° siècle. Soizik, jeune et charmante villageoise bretonne fait la rencontre malencontreuse des frères Porphyre suite à la découverte d’un mystérieux bijou. Suite à la mort de leur père, l’effroyable et sanguinaire Hyacinthe Porphyre, les 2 jeunes hommes reçoivent en héritage son œil de verre sur lequel une étrange inscription latine figure… Pari réussit pour Yann Balac (scénariste du premier Sambre ) et Joël Parnotte (les Aquanautes). Balac – Parnotte : Le Sang des Porphyre, T.1, Soizik, Ed. Dargaud. qu’on débarque en famille pour le week-end, on constate que quelqu’un a vécu là. Mais ce qui était extraordinaire, c’est qu’il n’avait fait aucun dégât. Et, sur le lit, il y avait un bouquin de Chateaubriand.» Vous n’avez donc rien inventé ! «Non, tout était là ! Je n’ai pas porté plainte, mais je me suis un peu renseigné sur l’identité de la personne. C’était un professeur de l’enseignement supérieur, alcoolique, qui s’était fait virer. Il avait eu l’idée de passer l’hiver dans des résidences secondaires. Je me suis dit qu’avec tout ça, il y avait un bouquin à faire. Mais la comédie s’imposait et j’avais envie d’écrire une histoire d’amour qui se termine bien. J’étais peut-être particulièrement gai à cette époque !» Votre état d’esprit déteint sur vos livres ? «En fait, non ! Je n’ai jamais vu beaucoup de rapports entre ma vie personnelle et mes livres. Au début, j’ai eu des moments un peu difficiles dans ma vie privée, ce qui ne m’a pas empêché d’écrire des choses plutôt marrantes. L’inverse est vrai aussi. Aujourd’hui, beaucoup de gens ont tendance à faire de l’introspection dans leurs bouquins et moi, ça m’ennuie.» C’est une question d’ego ou c’est un manque d’imagination ? «Je crois que la seconde réponse est la bonne... Moi, ce qui m’a toujours plu, ce sont des romans d’Alexandre Dumas ou les grands polars de Stephen King. Les histoires, quoi. D’autant qu’on n’a pas tous des vies passionnantes et qu’on ne rencontre pas la femme de sa vie à tous les coins de rue. Et heureusement, ce serait fatiguant !» Vous dites qu’entre Patrick Cauvin et Claude Klotz, ce qui diffère, c’est la couleur des livres. «Encore que ça a tendance à se mélanger»... «Oui ! Je pense que quand cette histoire a démarré, Cauvin était rose et Klotz beaucoup plus noir. Et puis, indépendamment de ma volonté, les deux se sont rapprochés. Dans un livre comme Jardin Fatal, quand j’ai eu fini, je me suis demandé qui allait signer.» Et ce fut... «Cauvin. Pour des raisons bêtement commerciales, j’ai plus de lecteurs Cauvin que Klotz.» Hubert Leclercq Patrick Cauvin, Belange, Ed. Albin Michel Qui est Simon Breuil ? Luimême ne le sait pas ! Egoïste ? « Il y a plusieurs choses que l’on peut dire de Simon Breuil au moment où il quitte Julie. On peut dire que Simon Breuil est un jeune homme extrêmement ambitieux, conscient de sa valeur, et bien décidé à en tirer le maximum. On peut dire aussi que c’est un garçon amer, insatisfait, à qui la vie en veut, ... » Cette histoire très noire, oscillant entre fascination et exaspération, met en relation 2 hommes à travers 2 profils plus ou moins différents. Un grand roman ! Moynot : Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s’échouer sur nos rivages ?, Ed. Dupuis, Coll. Aire Libre. Après son apparition à la télévision américaine dans le film « Nacho Libre » et sa version française, sa déclinaison sur le web (www. luchalibre.fr), l’univers de la lutte mexicaine surfe maintenant sur les planches des Humanos. Considérés comme des demi-Dieux, les combattants sont très populaires. Inspirés d’anciennes traditions aztèques, les masques portés par les luchadores sont très précieux… Cette nouvelle saga, imaginée par Jerry Frissen rassemble les dessinateurs Bill, Gobi, Mense et Tanquerelle autour d’un ensemble de séries parallèles. Excellent ! Frissen, Bill, Gobi & Fabien M., Lucha Libre, n.1, Introducing The Luchadores Five, Ed. Humanoïdes Associés. 21 Livres Rock and... littérature Marc Lambron raconte avec le Je , une superposition d’époques, qui défilent dans le chronoscaphe. Marc lambron ne l’avait encore jamais fait. Jamais, il n’avait osé franchir le pas, celui qui consiste à changer de narrateur, à préférer le Je à l’impersonnalité du Il. “Un mélange de pudeur et le fait d’estimer que ce l’on a à dire sur soi n’est pas d’intérêt général”, comme il le dit lui-même l’avait sans doute freiné. “Une fois que j’ai dit Je, c’est sorti comme un flot. Dans un roman, un personnage, un décor se construisent. Ce livre a été en trois mois.” Et il se base sur une vie. Ou plusieurs qui se superposent. «C’est un livre un peu particulier puisqu’il a été déclenché lors d’une saison où j’ai eu le sentiment de basculer dans une sorte de quatrième dimension temporelle un peu bizarre où le présent, le passé se mélangeaient. Je vois resurgir une ancienne jeune fille dont j’étais très amoureux quand j’avais 17 ans et qui s’appelle Marianne. Je ne l’ai pas vue depuis trente ans et elle se réincarne soudain par hasard. Cette réapparition, ce fantôme très vivant déclenchent une arrivée de souvenirs. En même temps, dans la même saison, je me retrouve avec un ami photographe, Jean-Marie Perrier, le photographe des années 60, de Salut les Copains, des idoles, qui a photographié les Beatles et les Rolling Stones à cette époque. Il m’emmène avec lui à Londres, dans les studios d’Abbey Road où les Beatles, David Bowie ou Pink Floyd ont enregistré beaucoup de leurs grands albums. Il y a un DVD qui est gravé à ce moment-là, autour de Scotty Moore, un personnage de légende, qui est le premier guitariste le disait Malraux, c’est transformer l’expérience en consd’Elvis Presley. Un des hommes qui ont inventé le rock ‘n’ cience. Partager une époque: On est toujours le petit roll en 1954 et autour de lui il y a des idoles de toujours miroir de choses plus grandes que soi. Cela m’a pris du pour moi qui suis une vieille groupie de rock comme temps pour écrire Je. » Eric Clapton, Bill Wyman et Ron Wood des Rollings StoCela lui a pris moins de temps pour se rendre compnes, Mark Knopfler de Dire Straits, David Gilmour. Et là te que le rock dépasse les frontières temporelles aussi, j’ai le sentiment d’une mélange d’une confusion qu’on lui avait hâtivement fixées. « On a toujours dit entre les époques. Est-on en 1954 avec le vieux Scotty que le rock était une musique jetable, une musique Moore qui joue avec le même toucher de l’éphémère: cela fait maintenant de guitare? Est-on en 1976 au motrois générations que ça dure. Scotty ment où j’ai pour la première fois vu Moore doit avoir 74 ans. Presley aurait «Les White les Rolling Stones sur scène? Ou est71 ans en 2006. Cette musique de Stripes, pour moi, eu ce qu’on est au présent en 2004 avec maintenant est presque devenu une c’est Led Zep les studios d’Abbey Road qui seraient petite Madeleine proustienne: le rock une machine à voyager à travers le sans bassiste» contient pour ceux qui l’entendent le temps. Tout ça, se mélange, se frotte. souvenir du moment où ils l’ont enÀ la fois ce sont des souvenirs, la vie d’un petit garçon, tendu pour la première fois. Pour chaque personne, cela d’un adolescent des années 70 et en même temps c’est évoque très souvent un visage, un été, un souvenir. Et un livre un peu intrigué devant ces conjonctions quasi comme la musique est mondialisée, une bonne partie astrales. Une saison du présent peut contenir plusieurs de la mémoire mondiale est prise en charge par la mupassés. Un automne peut en cacher un autre. Le temps sique. Le hit de l’été 76 ou 2006, cela dit quelque chose est une espèce de chewing-gum, parfois on a une imà chacun. En même temps, ce n’est qu’une bande colpression de distance énorme avec le passé et parfois il lective de nos vies. C’est curieux de penser qu’une mupeut resurgir. Le thème de tout roman, de tout écrivain, sique jetable ne l’est pas du tout. Même si on change c’est le temps. Le temps n’est pas linéaire. Vieillir, comme de support, on pourrait laisser tomber des pans entiers de cette musique mais elle est sans cesse maintenue. » Marc Lambron a transmis son virus à sa descendance: « Mes enfants de vingt ans n’écoutent pas que du rap ou les White Stripes ou les Arctic Monkeys mais des Stones de 67 ou Led Zep en 69 comme si c’était ancré dans la mémoire collective.Les gens de ma génération, quelque part sur le chemin, ils ont pris le virus. J’ai été irradié, inoculé par le rock. C’était une musique dont l’électricité sonnait parfaitement contemporaine. Vous écoutiez les Stooges, par exemple, vous saviez que c’était là, qu’il y avait des gens qui criaient pour vous si vous aviez envie de crier et en plus ils venaient vous chercher en quelque sorte: même au milieu d’une foule immense on avait l’impression qu’ils jouaient pour vous. Il y avait ça: l’électricité, la colère, la sexualité, la frustration, la beauté, une façon d’être au monde, de dire non, de se poser par rapport aux adultes. Tout un climat, un univers. Je reste ébloui par cette musique. Pas nostalgiquement, c’est une musique qui a le pouvoir quand on l’écoute de vous rendre contemporain du moment auquel vous l’avez écouté. » Marc Lambron se tient au courant de l’actualité musicale sans y trouver pour autant que des satisfactions: « J’écoute avec curiosité White Stripes ou les Arctic Monkeys mais j’ai le code ADN. Les White Stripes, pour moi, c’est Led Zep sans bassiste. Arcade Fire, j’entends Bowie ou Roxy ou Eno mais en un peu moins bien. Sufjan Stevens, j’ai l’impression d’entendre un mix de Brian Wilson dans Smile et de Mike Oldfield dans Tubular Bells. J’ai l’impression d’avoir une sorte de prélèvement, de sampling de ce qui a déjà été fait. Radiohead, m’a laissé un sentiment rock. Où est le Sergent Pepper du jour, le Let it Bleed du moment. » Ailleurs que dans le rock, peut-être ? « Un ami qui me dit que le rock c’est comme le cubisme. A un moment on est passé à autre chose. Il y a d’autres territoires à défricher. Peut-être que j’ai perdu ma capacité d’éblouissement mais j’attends d’être ébloui par mes contemporains, comme quand je le fus en 67 et 73 avec des disques qui sont maintenant canoniques. Ce n’est pas insulter le présent que de dire que dans tout art il y a des périodes plus fastes que d’autres; je vais aux concerts avec mes enfants comme je vais au musée Grévin: pour qu’ils voient une fois Bob Dylan, David Gilmour. Une fois avant... Qu’ils aient l’occasion de vivre ça. Comme un concert de McCartney, c’est comme du temps figé. » Mbo Marc Lambron, Une saison sur la terre, Ed.Grasset © Surun, Tendance Floue Vous connaissez beaucoup de canards gratuits qui vous donnent autant d’infos ? Le Culturel Gratuit en Languedoc-Roussillon Une expo à Carcassonne,un concert à Montpellier, du théâtre à Mende, du cinéma à Nîmes et de la danse à Perpignan, vous n’étiez pas au courant ? m Lisez... emento Le Culturel Gratuit en Languedoc-Roussillon plus de 2000 points de distribution dans la région Languedoc-Roussillon. et sur www. 23 Arts visuels Capitainerie & Beaux-Arts La Grande Motte Nicolas Schöffer, pionnier du multimédia La Grande Motte retrace l’oeuvre d’un grand monsieur de l’art contemporain du 20ème siècle. Après Vasarely, Matisse (l’automne dernier) et plus récemment Stratos, l’exposition d’automne de la Grande Motte, retrace le travail d’un des plus grands artistes contemporains du 20° siècle : Nicolas Schöffer, artiste révolutionnaire et sans aucun doute d’avantgarde qui a traversé le siècle dernier. Né en Hongrie, juste avant la première guerre mondiale, Schöffer a commencé son œuvre par la peinture. Du figuratif à l’abstrait, il a su, à travers plusieurs centaines d’œuvres, témoigner ses sentiments sous des formes aussi diverses que le classique, le surréalisme, ou encore le mystique et le géométrique. En 1948 arrive la « rupture » si chère à Schöffer. Là, commence une recherche novatrice dans le domaine de la sculpture. Le souhait de l’artiste est de montrer l’immatériel de la VIE, avec comme notion de base l’espace, la lumière et le temps. La recherche se décline en 4 étapes qui se renvoient les unes vers les autres, le Spatiodynamisme, le Luminodynamisme, le Chronodynamisme et la Cybernétique. Avec le Spatiodynamisme, Schöffer offre à l’espace toute son ampleur. En supprimant les espaces hermétiques, la transparence est mise à l’honneur dans des structures qui portent le nom de SP. Puis il met en place le Luminodynamisme avec les LUX. L’idée reste la même que pour le Spatiodynamisme, mais la transparence prend un autre rôle, celui de véhiculer la lumière. Et enfin avec le Chronodynamisme et les CHRONOS, il inclut l’ensemble des trois notions. Ce sont des œuvres plus élaborées qui ouvrent la voix à la Cybernétique. Dès 1950, Schöffer allie Art et Science en créant des œuvres sensibles. Il est pionnier dans la notion d’interactivité avec une œuvre d’art, c’est l’une des premières formes de multimédia. Comme exemple son CYSP1 (1956), sa première sculpture cybernétique qui est dotée d’une totale liberté de mouvement dans tous les sens et à deux vitesses. CYSP1 réagit à la couleur et au son en exprimant des sentiments d’excitation ou de calme. La sculpture avance, recule et tourne dans tous les sens en réagissant à la couleur bleue et inversement, avec le rouge, c’est un élément presque immobile qui s’impose, idem avec le son. Cette œuvre, réalisée en collaboration avec Philips pour l’aspect technique, connaît un grand succès dans le monde de l’art et s’affiche au-delà des salles d’exposition. En 1956, Maurice Béjart présente CYSP1, le « robot-danseur » dans un de ses ballets. Parallèlement, Schöffer crée des spectacles cybernétiques. Puis c’est la course folle de création et de recherche de l’artiste qui continue avec les Microtemps (1960), des Chronos d’un temps spécifique, qui sont des « accélérateurs de particules sur le plan neuronien ». Dans la suite logique, l’artiste poursuit sa réflexion à travers l’architecture et l’urbanisme. Il installe sa première Tour Cybernétique d’une hauteur de 52m, à Liège en Belgique, accompagnée d’un spectacle luminodynamique sur la façade d’un bâtiment. Suivront des installations dans plusieurs villes du monde (Rome, Rennes, Oslo, San Francisco, Lyon, …). L’étonnant dans l’œuvre de Schöffer, c’est cette évolution constante de l’artiste dans son temps, il conçoit la Cybernétique comme un outil qui lui permet de mieux appréhender la société qui l’entoure. Il va même jusqu’à mettre en théorie sa vision de la ville cybernétique. A l’époque le projet semblait utopique, mais force est de constater qu’aujourd’hui plusieurs fonctions sont prises en charge de manière cybernétique (contrôle pollution, radar de police, alarme, …). Une belle leçon à retenir de Nicolas Schöffer, précurseur d’un mode de vie où l’art est en chaque chose. Ch.Pared Jusqu’au 15 octobre à la Capitainerie et à la Galerie des Beaux Arts de la Grande Motte. 04.67.56.42.00 Une «S.E.C.», structure à élément combinable, par Nicolas Schöffer. L’oeuvre peut être démontée et remontée par l’utilisateur. ©E.G. Sérignan(34) Rentrée contemporaine à Sérignan Après avoir suivi un « relooking », par les architectes Anne Gaubert et François Moget, l’ancien Espace d’art contemporain Gustave Fayet de Sérignan déploie ses ailes pour afficher sa nouvelle envergure. A nouvelles dimensions, nouvelle dénomination ! Ainsi, du haut de ses 7000 habitants, la ville, située à quelques kilomètres au sud de Béziers, inaugurera son Musée d’art contemporain. Pour l’occasion, le vernissage de l’exposition de deux génies contemporains, Daniel Buren, le « parrain » des lieux et Lawrence Weiner, en présence des artistes, se déroulera le samedi 23 septembre 2006 à partir de 11 h. Constituée essentiellement de dons d’artistes, dont la plupart ont offert l’une de leurs œuvres suite à une exposition à l’Espace Fayet, la collection a été enrichie par de nouveaux dons ou dépôts et de plusieurs achats. Avec 2500 m² alloués à la présentation des œuvres, Vincent Bioulès, Daniel Buren, Robert Crumb, Dado, Daniel Dezeuze, Eric Dietman, l’islandais Erró qui a réalisé et offert la fresque murale de 40 m2 de céramiques installée sur la façade du musée, Jean Nouvel, Bernard Rancillac, Claude Viallat, … ainsi que la jeune création contemporaine : Alain Séchas, Dominique Figarella, Fabrice Hybert, Antonelle Curcio, Michaël Just, Athinà Ioannou, … auront alors un écrin digne de leurs noms. S’affirmant depuis plus de quinze ans par une politique culturelle forte dans le domaine des arts plastiques mais aussi dans celui de la lecture publique, de la valorisation du patrimoine et du spectacle vivant, la Ville de Sérignan, à travers son nouveau musée, s’est donnée comme mission de montrer les formes les plus actuelles de l’art vivant et de les rendre accessibles au plus large public. Exposition Daniel Buren et Lawrence Weiner au Musée d’Art contemporain de Sérignan jusqu’à la fin de l’année, Vernissage le 23 septembre. 04 67 32 33 05 Photo: Une oeuvre de Daniel Buren, « La cabane éclatée aux caissons lumineux », 1999-2000. L es Ateliers d’Artistes accueillent 16 créateurs autour d’une réflexion sur l’image. Cette introspection est avant tout un travail d’écriture, le temps d’une pause dédiée à la méditation de l’image et de sa représentation. Ensuite, il s’agit de retranscrire ces impressions sur papier comme pour clarifier cette notion à un moment précis de leur parcours artistique. Réflexion sur l’image du 8 juillet au 28 octobre aux Ateliers de Sérignan. 04 99 41 01 27 En bref Musée d’Art Contemporain L a Chapelle des Capucins à AiguesMortes accueille les œuvres de Daniel Pommereulle. L’artiste aborde toutes les possibilités offertes par l’activité plastique. Œuvres « dangereuses », chevalets, dessins, sculptures, les différentes facettes de l’artiste sont présentées sous toutes leurs coutures. Daniel Pommereulle jusqu’au 24 septembre à la Chapelle des Capucins d’AiguesMortes. 04 66 53 38 60 Arts visuels 24 Yves Klein, Artiste aux mille facettes Entre Carcassonne et Paris, hommage à Yves klein. Ceinture noire pour une couleur bleue. enseignent la connaissance par l’imagination, la plus puissante des facultés de l’homme. Le Phénomène Klein se découvre ; une constante remise en question des idées traditionnelles sur la Nature, la Production et la Représentation de l’Art. Yves Klein devient célèbre en 1948, en créant son premier monochrome : une seule couleur. Une inspiration du Ciel. Un espace couleur infinie. « Le monde de la couleur pure ». Il participe à la fondation du « Nouveau Réalisme » et rencontre le critique Pierre Restany qui lance sa carrière artistique. En 1955, l’artiste expose « Yves, Peintures », au Club des Solitaires de Paris, un ensemble de monochromes orange, vert, rouge, bleu et rose, peints au rouleau pour éviter la personnalisation de ses tableaux. « L’Epoque Bleue » débute en 1957, lors d’une spectaculaire exposition « Epoca Blu » dans la Galerie Apollinaire. Klein met au point la fameuse formule du Bleu lumineux outre mer (ou bleu ultramarin). Une couleur uniforme et spirituelle découverte par les Ciels de Giotto lors d’une voyage à Assise. Il ne déposera le brevet de sa formule International Klein Blue qu’en 1960. La couleur Bleue Klein sera alors officialisée. Mais l’artiste a plus d’un tour dans son sac ! Il travaille pour la première fois en 1958 avec des éponges gorgées de bleu profond. En découlera ses fameux reliefs spongieux et sculptures murales. Yves Klein scandalise lors de l’Exposition du Vide à Paris. Les visiteurs sont confrontés à des galeries complètement vides avec pour seuls ornements des empreintes corporelles de femmes Le saut dans le vide de Yves Klein. ©Centre Pompidou Musée des Beaux-Arts Carcassonne Combat entre ligne et couleur Si Yves Klein fut l’un des principaux acteurs de la grande rupture dans l’art contemporain des années 60, c’est grâce à sa volonté d’accéder à un art nouveau, régénéré et pur. Un art où la ligne, barrière psychologique, s’effacerait au profit de la couleur, qu’il considère comme Essor de Marie Raymond peint en 1961. ©Musée de Carcassonne une infinie, cosmique et immatérielle. Alors qu’il se voue corps et âme dans le culte de l’espace, la couleur et la lumière, sa mère défend bien plus linéairement la peinture moderne. Bien qu’étonnée par le cheminement suivit par son fils, elle lui restera toujours solidaire. Marie Raymond s’engage dans l’abstraction et la peinture non-figurative vers 1945. Elle travaille sur le principe du «nombre d’or». Ses œuvres, aux formes géométriques, sont emplies de couleur et de lumière mais la linéarité reste prédominante ! Célèbre dans les milieux artistiques d’avant-garde des années 50, l’artiste est l’une des influences majeures qui ont inspirées son fils. La peinture sensible, musicale, spontanée et inspirée de Marie Raymond peut dessiller ce que l’on appelle aujourd’hui le « phénomène Klein ». Cette exposition mère/fils, dévoile le destin tragique et brillant de cette famille d’artiste à travers le cheminement d’une mère, initiée à l’art par son mari lors de leur voyage de noces à Paris en 1926, et l’évolution d’un fils, initié à la peinture et à ses différents mouvements dès son plus jeune âge. Anne Guizzo Marie Raymond - Yves Klein, au Musée des BeauxArts de Caracssonne, jusqu’au 17 septembre. 04 68 77 73 70 nues enduites de couleur bleue sur toiles blanches. Les Anthropométries, fondatrices du « Body Art », marquent un tournant dans l’Histoire de l’Art. Elles influenceront l’art actif et l’art conceptuel. Entre autres choses, Klein expérimente le lancer de flammes au travers desquelles il brûle des configurations en carton. Les « Images de Feu » sont exposées à partir de 1961. Il créé ses premiers reliefs planétaires, appelés Cosmogonies au Vent et à la Pluie. Yves Klein commence le moulaIKB3, le fameux bleu d’Yves klein © Centre Pompidou ge de ses amis proches, Arman, Raysse et Pascal avant de mourir prématurément d’une troisième attaque, le 6 juin 1962. Si quelques lignes ne suffisent pas à retracer l’immense carrière de cet artiste tant génial que révolutionnaire, notons simplement que le temps fut cruel avec l’homme mais juste avec l’artiste. Le Phénomène Klein brillera encore longtemps ! Valérie Pernet Klein d’oeil parisien Evénement Yves Klein est né à Nice en 1928, au début des années bohêmes. Issu d’une famille d’artistes, il se réalisa d’abord dans le judo, activité reconnue à cette époque comme une méthode d’éducation intellectuelle et morale visant à la maîtrise de soi. En 1952, il part au japon et devient le premier français ceinture noire, quatrième dan. A son retour, trois ans après, il ouvre sa propre école mais pour des raisons financières il ferme l’année suivante. C’est à cette époque qu’Yves Klein crée la base de ses pensées artistiques. Il découvre la Mystique des Roses-Croix, un enseignement des Roses-Croix dont il devient membre. Les Cosmogonies, texte fondateur de l’ordre de Max Heidel ou l’ouvrage du philosophe Gaston Bachelart, l’air et les Songes, lui Du 5 octobre 2006 au 7 Février 2007, le Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne, consacre une grande exposition à cet artiste emblématique, internationalement reconnu pour son Bleu IKB et ses monochromes. L’Exposition « YVES KLEIN, CORPS, COULEUR, IMMATERIEL ». En sept ans Yves Klein a réalisé son œuvre, dont les productions dépassent largement le champ de sa peinture. « Mes tableaux ne sont que les cendres de mon art ». Une relecture du travail de Yves Klein réunissant cent vingt quatre peintures et sculptures, environ dessins et manuscrits de l’artiste et un grand nombre de films et photographies d’époque. Aussi fidèle que possible à ses déclarations, la scénographie touche l’importance qu’Yves Klein accordait aux différents aspects de son activité artistique. L’œuvre d’Yves Klein repose sur un équilibre dynamique entre deux pôles ; la Matière et le Vide, la Chair et l’Immatériel, le Visible et l’Invisible. Le parcours de l’exposition s’articule d’une part autour des trois couleurs emblématiques de Yves Klein ; le Bleu, l’Or et le Rose, et RP5 sur mappemonde d’autre part, © Centre Pompidou autours de trois thèmes ; le CORPS, la COULEUR et l’IMMATÉRIEL, révélant Yves Klein éminemment contemporain, un véritable explorateur proche du regards des artistes d’aujourd’hui … V.P. Centre Pompidou, Paris du 5 octobre 2006 à février 2007 Arts visuels 25 «Chauffe Marcel» Languedoc-Roussillon Après avoir chauffé tout l’été, fonce Marcel! Depuis le 17 juin, l’exposition bouillonnante du FRAC Languedoc-Roussillon recueille déjà des échos très positifs. Après avoir rencontré un franc succès cet été à travers ses multiples points d’expositions en Languedoc-Roussillon, l’exposition « Chauffe Marcel » poursuit sur sa lancée jusqu’au 29 octobre. Les premières analyses de fréquentation relèvent que les visiteurs semblent particulièrement intéressés par la notion de « parcours » et apprécient de suivre la plan établi. Après avoir touché un public très large et varié, les organisateurs misent maintenant sur un public plus local, de retour de vacances. A Montpellier, si la très fréquentée expo du Carré Sainte Anne, se termine le 3 septembre, avec « La vie Visa pour l’image Perpignan merveilleuse de Marcel Duchamp », la Panacée, avec les « Soigneurs de gravité », la Chapelle de la Miséricorde, avec « Ghosts », le FRAC LanguedocRoussillon, avec « Sur quelques disparitions d’artistes », l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts, avec « Des célibataires broient leur chocolat Duchamp euxmêmes », le Château d’Ô, avec « L’Humanité mise à nu », l’Iconoscope, avec « Ombres d’hommes bâclés à la six-quatre-deux », Aperto, avec « AntiTerrorism Variety », la Galerie Vasistas, avec « Varia Naturalia », et le Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon, avec « Le contorsionniste » se prolongent jusqu’au 29 octobre. Toujours dans l’Hérault, l’exposition sétoise du CRAC Languedoc-Roussillon, « Les fils de Marcel », se poursuit jusqu’au 15 octobre. Dans les autres départements, on retrouve « Jean Suquet/Agnès Varda » au Musée Pierre André Benoît d’Alès et « Marcel Broodthaers » à la Galerie Philippe Pannetier de NîUne exposition en mes jusqu’au hommage à Marcel 11 septembre. Duchamp, voir ! Toujours en © E.G. cours également, « On/Off », CIRCA – La Chartreuse de Villeneuve les Avignon jusqu’au L’actualité à voir ! Les photojournalistes sont une nouvelle fois mis à l’honneur à Perpignan. Dans cette 18° édition, Visa pour l’image continue à montrer les dures réalités de ce monde. Ces réalités qui font défaut dans la masse d’informations que nous recevons tous les jours. Le mois de septembre est là, Visa pour l’image prend sa mission à cœur, la transmission de l’actualité et le respect des photojournalistes qui parcourent le monde pour nous informer au risque de leur vie et au bon vouloir des médias. Des tremblements de terre du Cachemire à Falloudjha, du Népal à la sécheresse africaine, c’est une trentaine d’expositions qui sont proposées. Un choix parmi les plus grands photoreporters du monde, avec comme exemple Blenkisop, Stanley Greene, James Hill, Claudia Guadarrama (lauréate du prix Canon 2005 de la femme photojournaliste), Bruno Stevens ou encore Diego Levy. A voir aussi de toute urgence, la retrospective d’Elliot Erwitt, issue de son livre Personnal Best, une première en France. Le maître du cadrage et de l’hu- mour apporte une respiration dans cet univers en éternel conflit. Des grands moments d’émotions qui ouvrent les yeux sur ce monde complexe rythment cette prestigieuse exposition photographique d’où l’on ne ressort pas indifférent… E.G. Visa pour l’image, du 2 au 17 septembre Entrée gratuite - Perpignan, 04.68.62.38.00 29 octobre, « Robert Morris », L.A.C. de Sigean jusqu’au 24 septembre, « A propos de mona lisa », Château de Jau à Cases de Pène jusqu’au 30 septembre, « Jeux divers d’été », Château-Musée de Bélesta jusqu’au 29 octobre, et « Hors du champ ! », Vallon du Villaret à Bagnols les Bains jusqu’au 5 octobre. Différents événements cycliques gravitent également autour de l’événement : projections vidéos et cinématographiques proposées par Le Monoquini, rendez-vous organisés par le CRAC Languedoc-Roussillon, conférences et discussions orchestrées par le FRAC Languedoc-Roussillon et le CRAC de Sète. Même s’il est bien évidemment encore trop tôt pour tirer les conclusions de cette manifestation d’envergure, l’on peut déjà noter la qualité des œuvres regroupées et le respect de celles-ci envers l’œuvre duchampienne. Chauffe, Marcel ! jusqu’au 29 octobre en Languedoc-Roussillon. 04 99 74 20 35 1946 Miscellaneous. ������������������������������������ New York City, au hasard d’une rue, une image.© Elliot Erwitt / Magnum Photo made in m ada l e .com Photographie & Communication � � � �� �� �� ��� � un regard, des mots, un projet... Partager des idées pour mieux communiquer! madeinmadale.com pour vous y aider! Madale - 34610 - Rosis - Tél.:04.67.23.14.07 - [email protected] - www.madeinmadale.com Art de vivre Légende Lozère 26 Attention à ne pas croiser la Bête ! La Bête du Gévaudan reste un mystère entre politique, religion et légende. être écartée. Bien des hypothèses ont été avancées pour expliquer ce qu’il pouvait être. Bien des personnages ont été mis en cause pour expliquer ses agissements. Aujourd’hui encore le secret demeure. De nos jours, les connaissance scientifiques, les facilités de communication, d’information et de déplacements, ainsi que les méthodes de la police scientifique auraient tôt fait de lever le voile sur ce qui nous est encore inconnu. Le rapport MARIN, retrouvé aux archives nationales atteste bien que l’animal abattu par Jean CHASTEL n’était pas un loup, mais qu’il lui ressemblait pour l’arrière train seulement. Comment exclure le fait que cette bête ait pu épouser, par officiants interposés, la vindicte des familles protestantes qui avaient subi les atrocités des dragonnades ? Comment ne pas penser que des scènes aussi sanglantes n’aient pas pu susciter chez des esprits dérangés des désirs de meurtre ? Bien d’autres « amateurs » comme moi ont dû aussi arriver à ces conclusions, et ne couchent pas non plus sur le papier le fond de leur pensée. Je continue à chercher au cours de mes randonnées en Margeride sur les traces de la Bête ou sur les traces Une présentation imagée de la Bête du Gévaudan. © Gérard Lattier Chèly d’Apcher et du Malzieu. Après d’innombrables battues infructueuses il dû céder sa place à Messieurs DENNEVAL, père et fils, originaires de Normandie où ils avaient abattu plus de 1200 Loups. Ils vinrent en Gévaudan à la demande du Roi, ils abattirent 350 loups mais ne purent tuer la Bête. Fortement préoccupé par cette affaire qui le ridiculisait, aux yeux des nations étrangères et au sein même de son Royaume, le Roi va demander à son « porte arquebuse » Monsieur Antoine de BEAUTERNE d’intervenir. Accompagné de nombreux autres gardes royaux, il tuera en septembre 1765, dans des circonstances troubles, un grand loup, aux alentours de l’Abbaye des Chazes, ce qui mettra un « terme officiel » aux agressions de la Bête du Gévaudan. Cependant les représentants du roi repartis, la Bête reprit ses « crimes ». Les habitants du Gévaudan poursuivirent la chasse jusqu’en juin 1767, où une Bête, bien différente d’un loup, fut tuée par Jean CHASTEL, à la « sogne d’Auvers ». Bien des victimes qui avaient pu échapper aux attaques ont décrit cet animal : la possibilité de la présence d’un être humain à ses côtés, n’a pu A voir Ma première approche s’est faite par la lecture du livre de l’abbé FABRE, 1930 (reprenant les écrits de l’abbé POURCHER de 1889), qui relate les événements de cette période de 1764 à 1767. Très vite j’ai été convaincu que la Bête ne pouvait être un loup. Les gens du Gévaudan de l’époque vivaient au quotidien avec les loups, et ils auraient identifié la Bête comme telle si tel avait été le cas. Pour se rapprocher de la vérité, il faut impérativement s’astreindre à raisonner comme l’homme de 1765. L’importance de la religion et de la superstition mêlées, rendait crédible le fait que la Bête était surnaturelle donc encore plus redoutable. La crainte des puissants a très certainement fait taire la population, alors que des faits étaient connus. En 1764 la France est gouverné par LOUIS XV « le bien aimé ». Nous sommes au « siècle des lumières », le roi est favorable aux idées des philosophes et cela préoccupe les nobles et le clergé qui voient l’avenir de leurs privilèges en danger. Nous sommes également à l’époque où le marquis de Sade va développer ses théories. Des nobles de la cour s’en inspirent et la noblesse de province copie la cour. Nous ne sommes que soixante ans après la révolte des CAMISARDS (17021705) qui a enflammé le sud de la province. La conséquence en est qu’à l’époque de la Bête, les gens du Gévaudan sont encore sous le coup d’une interdiction de détenir des armes à feux et des armes longues, pour contrer un éventuel soulèvement. Remarquons au passage que les soldats des régiments du Haut Gévaudan qui sont descendu prêter main forte pour mater la révolte huguenote étaient originaires des zones où la Bête a commis le plus d’atrocités. Je ne vais pas à mon tour vous raconter les faits, mais si nous nous remémorons succinctement les étapes principales nous retiendrons que : de 1764 à 1767 Le Gévaudan fut endeuillé par une série de crimes attribués à une bête non identifiée. Les archives des paroisses permettent de recenser environ 114 victimes sur 158 agressions, portant essentiellement sur des jeunes enfants et des femmes. Le premier adversaire de la Bête fut le capitaine DUHAMEL qui, secondé par ses «dragons», chassa la Bête aux environs de Langogne puis de St des Camisards en Cévennes quels éléments qui me permettraient de mieux approcher la « Vérité ». Gérad G. La Lozère en 12 dates Cela commence avant l’An Mil, avec les traces des premières habitations permanentes, puis l’affranchissement des paysans en 1261. On passe à 1307, ou l’acte de paréage, donne une légitimité au Gévaudan. De la, on bascule en 1362 et 1380, avec deux personnages très importants de la Lozère, le Pape Urbain V et Bertrand Du Guesclin. Au XVI° siècle, arrivent les guerres de religions mettant au grand jour toute la problématique protestant et catholique et c’est un siècle plus tard, avec la révocation de l’édit de Nantes et les abjurations des protestants que ce déclare la révolte des Camisards (1702-1705). Puis en 1764, c’est la grande aventure de la Bête du Gévaudan (cf ci-dessus) et 1789, la révolution française qui avec la nouvelle organisation administrative crée les départements. En 1790 le Gévaudan cédera la place à la Lozère. De la, on arrive aux quatre dernières dates de cette exposition, plus contemporaines. 1867 avec l’industrialisation et le chemin de fer en Lozère, 1914 et 1939,les deux guerres mondiales et enfin la dernière date 1999, nous commente le recensement qui pour la première fois depuis 1881 voit la population accroître. C’est de bon augure ! 2000 ans d’histoire en Lozère, Chapelle St Dominique , rue de la République à Mende. jusqu’au 26 octobre. Illustrations, photographies, documents, etc. 27 Art de vivre A la conquête des légendes du Languedoc-Roussillon Le Languedoc-Roussillon, berceau privilégié pour de nombreux récits à mi chemin entre faits réels et fiction ! Il était une fois une région si riche en histoire et en patrimoine que ses habitants s’inspirèrent des nombreux événements survenus afin de les transmettre, sous différentes formes, à travers le temps. Ainsi naquirent les contes, légendes et mythes du Languedoc-Roussillon. Mais si la veillée permettait le passage des histoires du pays, sa disparition a, quant à elle, contribué à leur disparition. Beaucoup d’entre elles se perdirent et s’oublièrent, heureusement d’autres furent préservées et colportées de génération en génération. Si l’histoire existe pour énoncer les faits, la légende est là pour donner les détails… Délimité par plusieurs éléments naturels, les Pyrénées, le seuil du Lauragais, les Cévennes et le fleuve Rhône, ce voyage pittoresque et passionnant au coeur de notre passé, reflètent également les événements qui émaillent l’histoire de la région. Formant la province Narbonnaise à l’époque antique, le Languedoc-Roussillon fut très tôt rattaché à l’empire romain. Au 5ème siècle, les Wisigoths Le hêtre millénaire de s’y installèrent forFraïsse sur Agoût. (Voir mant la Septimanie. ci dessous). © E.G. Cette province fut temporairement dominée par les arabes avant d’être conquise par Charlemagne qui la nomma marche de Gothie. A l’époque féodale, émergent des forces antagonistes dont les affrontements engendreront une grande fragmentation politique : les contés de Roussillon et de Cerdagne, de langue catalane, furent rattaché au royaume d’Aragon, tandis que le Bas-Languedoc passa sous la domination de la Maison de Trencavel. En 1659, le Traité des Pyré- Anne Guizzo Ce début de 21° siècle à donné naissance à une nouvelle légende dans la commune de Fraïsse sur Agoût. Les hêtres de la Montagne Noire étaient fiers et hautins. Un jour à l’étroit sur leur montagne, ils décidèrent de conquérir d’autres monts dont le Caroux, le Somail et l’Espinouse. Ils s’installèrent presque partout, mais connurent une résistance dans le pays des frênes (Fraïsse). Dès lors, les hêtres décidèrent d’envoyer le plus puissant d’entre eux, un arbre de 300 ans aux racines géantes. Placé à l’entrée de Fraïsse, ce dernier, une nuit, s’assoupit et fût assiégé par une armée de frênes. Essayant de se débattre, l’énorme hêtre fit trembler la nuit et il vit à l’extrémité des frênes des flammes jaillir. Le géant était pétrifié et les frênes heureux de leur victoire, lui laissèrent la vie sauve… Abandonné par les siens, épargné par ses ennemis, le grand hêtre devint le gardien des amoureux et des enfants... Syndicat d’initative de Fraïsse sur Agoût, 04 67 97 53 81 Légende Légende Hauts Cantons(34) Le chemin des légendes Par un beau week-end d’automne, la famille au complet prend la route des légendes. Au départ de la balade, Bédarieux : un étrange animal à la tête de sorcière, au corps de chauve souris et à la queue de serpent vivait au sommet du Pic du Tantajo, c’était la Bédarasque. La créature ne supportant ni le rire, ni la joie enlevait les enfants jusqu’au jour où, un enfant d’un autre village mit fin à toute sa méchanceté. Ensuite, c’est vers la montagne de la femme couchée que nous nous dirigeons, le paysage est superbe. Mais qui est elle ? Cebenna, femme d’une incroyable beauté, dont Zeus était envieux. Ne pouvant la conquérir, il décida qu’elle devrait mourir d’amour. Le jour où celle-ci s’éprit d’un amant, elle ne put obtenir son cœur. Désespérée elle partit s’installer dans les montagnes pour y vivre sa solitude. Un jour, elle aurait fini par s’allonger Carcas te sonne ! L’histoire se déroule autour du début du 8ème siècle durant l’occupation des arabes dans la cité que l’on nomme aujourd’hui Carcassonne. Veuve du Prince Balaach, Belle Dame Carcas, était à la tête, suite à la mort de son époux, le seigneur, de la forteresse que Charlemagne assiégeait. Mais le siège s’éternisait et au bout de cinq ans, les provisions commençaient à se faire de plus en plus rares… Elle fit fouiller toutes les maisons de la ville afin d’y trouver toute forme de nourriture. Mais les soldats ne rapportèrent au château qu’un sac de blé et un porc. La princesse considéra qu’il était inutile de redistribuer les vivres à la garnison. Les soldats ne mangeraient pas de cochon. Dame Carcas fit gaver l’animal avec le sac de blé et le jeta pardessus les créneaux. Le porc s’écrasa aux pieds de Charlemagne, libérant de ses entrailles tout le blé dont il avait été gavé. L’empereur stupé- fait et entourloupé par le subterfuge de Dame Carcas fit lever le siège à l’armée chrétienne, pensant que si les arabes se permettaient de jeter de la nourriture, c’est que la ville était abondamment approvisionnée. Alors que l’empereur s’éloigne avec ses troupes, Dame Carcas, qui s’était éprise entre temps de l’un des fidèles compagnons de l’Empereur fut prise de remords et fit sonner les cloches de la ville pour rappeler son bien aimé et parlementer. Carcas te sonne lancèrent les soldats à Charlemagne. Carcas sonne ! « Voilà un mot joyeux, dit l’empereur, je veux qu’il soit désormais le nom de cette fière ville » La légende ajoute que le Grand Charlemagne donna Dame Carcas en mariage à un de ses fidèles compagnons, Roger. De cette alliance serait née la dynastie des Trencavel. sur le Caroux pour y mourir de chagrin. De là, direction le saut de Vézoles. Ici, c’est la nature qui prend le relais. L’histoire du coin raconte qu’un ruisseau, sorti de son cours, se perdit. Le diable en personne le remit dans le droit chemin en l’obligeant à faire un grand saut. Pour se venger le ruisseau entraîna le démon dans sa chute. Les petits dorment à l’arrière de la voiture. Les paysages et les histoires nous renvoient vers des images réelles ou imaginaires. Juste avant d’arriver à la maison, le plus grand des deux demande si on pourra retourner voir cette dame qui dort sur la montagne. E.G. + Web ww w Actuel La raison du plus fort... Carcassonne nées rattacha le Roussillon et le nord de la Cerdagne au royaume de France mais le Languedoc et le Roussillon restèrent séparés administrativement. Nul ne doute que ce passage vers la Péninsule ibérique, envahi successivement par les migrations de l’Age de Fer, l’invasion celte, la colonisation romaine, l’invasion wisigothique, la domination franque, et l’incursion arabe, regorge de récits évoquant ces faits historiques ou naturels. De nombreuses légendes prirent racine sur les terres languedociennes et roussilonnaises depuis la nuit des temps et jusqu’à aujourd’hui. On compte ainsi plus de 2000 mégalithes en Languedoc-Roussillon dont 550 dolmens dans l’Hérault et plus de 150 menhirs. Bon nombres de récits s’en sont inspiré à même titres que les nombreuses sources et points d’eau très répandus dans la région. Ainsi, en fonction de la situation géographique de l’origine des légendes naquirent les dracs, les fées, les lutins, les gnomes, les bêtes féroces et toutes autres créatures à caractère plus ou moins humain… . sur le Retrouvez l’intégralité des légendes sur www.mementobis.fr Art de vivre Foire Internationale Montpellier 28 Le BA-ba de l’Italie L’Italie, invité d’honneur à la 58° Foire internationale de Montpellier. L’occasion d’en savoir un peu plus sur nos voisins… l’Arte povera (Pistoletto) qui raniment le débat sur la société de consommation. Puis, après une période plutôt sombre des années 1970 où le design radical perdit de son mordant, les notions rationnelles du High-Tech poussent les designers à rechercher des formes mécaniques simples pour ce nouvel âge. Ce mouvement est suivi par une réaction à la crise de la modernité à la fin des années 1970, menée par le groupe Memphis (Ettore Sottsass) dans le domaine du design, et par la trans-avant-garde dans le domaine de l’art (Cucchi, Paladino et Clemente). Concernant la vie de tous les jours, si la plupart des Italiens travaillent dur, ils tiennent également beaucoup à leur qualité de vie. Les horaires de bureau sont adaptés aux conditions climatiques méditerranéennes et leur alimentation est saine et variée. L’Italie est l’un des principaux pays producteurs d’huile d’olive au monde. Les oliveraies sont situées dans le sud du pays, où l’on cultive aussi figues, abricots et agrumes. Le centre et le nord du pays produisent surtout pommes, cerises, poires, pêches et tomates; six millions de tonnes de tomates sont récoltées chaque année. La vigne est cultivée partout dans le pays. Le blé est la principale céréale cultivée: le nord produit du blé destiné à la fabrication du pain et le sud un blé plus dur, le durum, qui sert pour les pâtes alimentaires, autre exportation majeure du pays. Depuis les années 1960, l’agriculture s’est beaucoup mécanisée et de nombreux ruraux ont quitté la terre pour aller travailler dans les villes. La pêche est relativement importante le long des côtes. Autre ressource, le tourisme qui constitue une industrie majeure en Italie. Tous les ans, des millions de touristes du monde entier s’y rendent pour visiter Rome, Florence, Venise, autant de villes qui font rêver, pour admirer les trésors artistiques et jouir de la beauté du pays. C’est cette magnifique histoire qui vous sera contée lors de votre visite à la Foire de Montpellier. Avec 2 halls entièrement dédiés à son hôte, le salon explore la gastronomie, le terroir, les traditions, l’art et la mode à la sauce italienne. Quel délice ! G&G La 58° Foire internationale de Montpellier du 6 au 16 octobre au Parc des Expositions. 04 67 17 67 17 Une foire épicée à l’italienne Un moment agréable Riche en culture et en histoire, l’Italie a une économie très développée et très industrialisée. Affichant peu de ressources naturelles, le pays s’appuie plutôt sur le secteur manufacturier. La plupart des industries sont situées dans la moitié nord du pays, la partie prospère, alors que le sud est plus agricole et plus pauvre. Il n’est pas rare que les gens du sud montent dans le nord pour trouver du travail. Voitures, ordinateurs, machinerie, vêtements, céramiques, alimentation, nombreux sont les produits italiens exportés dans le monde entier. Le plus gros employeur du pays est Fiat, le constructeur automobile dont le siège social est situé à Turin. Du design industriel, d’ameublement, ou encore automoMonument de saveur à, bile, le style italien se disl’heure du café, la Conica tingue par son mélange de d’Alessi. . Chaise «Follia» fantaisie et de rigueur conde Giuseppé Terragni pour ceptuelle. Avec son design Zanotta. La «Ball Chair» de innovateur, il s’impose parmi Eero Aarnio, un classique. les leaders mondiaux. Une grande partie de cette réussite fulgurante s’explique par l’héritage philosophique et esthétique de la culture humaniste. Dès le début du 20° siècle, cet héritage a été réinterprété de différentes manières. Presque chaque décennie a vu émerger de nouvelles « philosophies » et de nouvelles « esthétiques » qui se sont exprimées avec force, donnant lieu à des idées novatrices qui ont profondément influencé le débat culturel sur l’art et le design : le futurisme (Marinetti, Boccioni et Balla), la peinture métaphysique (De Chirico et Carrà), le rationalisme (Terragni, Baldessari et Albini), le Novecento (Sironi, Muzio et Ponti), puis, au milieu des années 1960, le Radical Design (Archizoom, Pesce, Mendini) et Pour faire des affaires ou pour profiter durant 11 jours des nombreuses animations proposées, la Foire internationale de Montpellier compte parmi les événements économiques les plus importants de la région. Avec un panier familial moyen de 400 Eur, l’édition précédente rassemblait 243.000 visiteurs autour des 1000 exposants présents et répartis sur une surface de 60.000 m² à travers 13 halls. Après le Brésil, l’Espagne, la Chine, le Canada, c’est l’Italie, pays aux mille et une saveurs, qui est à l’honneur cette année. Ainsi, chansons populaires des années 60, hommage à la Rome antique, art et mode se relayeront tout au long de l’événement pour immerger les visiteurs dans l’ambiance authentique et culturelle de nos voisins transalpins. Nouvelles technologies, habitat, artisanat, loisirs, beauté, automobile, bricolage, gastronomie, le salon n’a rien oublié. A l’instar de son invité d’honneur, l’ancienne « Foire de la Vigne et du Vin » se veut innovatrice, diversifiée, dynamique tout en restant fidèle à ses premiers amours. 58ème Foire internationale, du 6 au 16 octobre au Parc des Expositions de Montpellier. 04 67 17 67 17 29 Art de vivre Le royaume du chocolat Entretien gourmand avec le meilleur chocolatier au monde, Pierre Marcolini. Au palmarès, de prestigieuses récompenses (Premier Pâtissier glacier de Belgique en 1991, Champion du Monde de Pâtisserie en 1995, Champion d’Europe de Pâtisserie en 2000). Son secret, Pierre Marcolini fabrique lui-même son chocolat (la couverture) à base de fèves de cacao rigoureusement sélectionnées. Il est parmi les trois derniers artisans à procéder encore de la sorte en Europe. Quand avez-vous ouvert votre premier magasin ? En 1996 sur l’avenue Louise à Bruxelles. C’est un endroit très cosmopolite. L’année suivante, nous avons ouvert un autre point de vente sur la place du Grand Sablon. J’y suis particulièrement attaché. C’est là que j’ai connu mes premiers amours en travaillant notamment pour la Maison Wittamer. Le lieu attire plusieurs types de visiteurs, les Bruxellois qui viennent faire un tour dans le quartier des antiquaires, mais aussi les autres belges et étrangers qui viennent faire un peu de tourisme. Pourquoi le chocolat ? Par gourmandise ! Depuis toujours… Alors que les autres prenaient un dessert, j’en prenais 2 ou 3. C’est une conviction, un amour, une vraie passion qui est là et constante. Aujourd’hui, où sont situés vos magasins ? Il y a une dizaine de boutiques en Belgique, il y en a également en France, au Japon et aux Etats-Unis, à New York depuis l’année dernière. D’autres ouvertures programmées en France ? Non par pour l’instant mais il y a un projet en cours. On Quelle est l’origine du cacao des chocolats Marcolini ? Elle est multiple. Il y a rarement un seul continent présent dans une tablette. Venezuela, Equateur, Mexique, Madagascar, Ghana, le choix des fèves est primordial, nous jouons sue la typicité de certaines origines. Bien souvent nous allons les sélectionner sur place. Mon ex épouse rentre actuellement d’Equateur, où elle était, justement, avec la Fédération française des chocolatiers. Quel est le chocolat préféré des français ? Ce que préférèrent les français, c’est cette culture de l’artisanat ! A partir du moment où ils ne sont pas dupés, il y a une vraie reconnaissance. En ce moment, il y a une surenchère sur le pourcentage de cacao contenu dans le chocolat. La contenance en cacao est importante mais ce qui compte surtout, c’est de découvrir des choses qui ont du goût. Le chocolat se déguste un peu comme le vin, on analyse sa longueur en bouche, ses arômes, … Le chocolat en provenance de l’Equateur, du 100% Arriba, a un arôme très puissant et un parfum qui évoque la noisette. Il présente des notes fleuries, fruitées. Le chocolat vénézuélien est souvent plus épicé… collection de cet été me plait beaucoup ! Je cherche le changement et à travers les collections saisonnières, 5 chocolats tournent en permanence. Et quelles seront les tendances de la prochaine saison ? Elle sera épicée, arabisante. La combinaison agrume/ épices m’a séduite, avec le Ras-el-Hanout par exemple. Pouvez-vous nous expliquer brièvement le cheminent entre la récolte de la cabosse et la vente de la praline ? Ca commence tout d’abord par la cueillette et la récolte des fèves contenues dans les cabosses, la peau blanche qui entoure la fève est enlevée. Ensuite, c’est l’étape de fermentation, l’opération la plus délicate du processus. Elle dure entre 4 et 7 jours. Puis vient le moment du séchage, de préférence au soleil. Une réduction du taux d’eau, entre 5 et 7% est alors effectuée pour éviter une nouvelle fermentation. La fève est ensuite séchée et c’est à ce moment-là que nous intervenons. Nous effectuons la torréfaction des fèves pour faire sortir et capturer tous ses arômes. Elles sont, après cela, écrasées. Ainsi pressée la fève donne entre 30 et 40% de matière grasse. L’étape de broyage et de raffinage est également très précise car il faut arriver à un résultat parfaitement lisse, fin et onctueux.Il faut être le plus proche possible du goût de la fève. Ensuite, il ne reste plus qu’à mouler les chocolats et à les faire refroidir. De la récolte de la fève à sa consommation,si on enlève les temps de pause, il faut compter 6 mois. Anne Guizzo A Paris, la boutique est située 89, Rue de Seine dans le 6e. 01 44 07 39 07 [email protected] Quel est votre chocolat préféré ? Demandez à un père lequel de ses fils il préfère… C’est difficile, à travers eux, en tout cas, je m’exprime. Il est vrai que la Pour tous les amateurs de chocolat, rendez-vous au Palais des Congrès de Béziers pour la Feria du Chocolat les 13 et 14 octobre. Guimauve, chocolat et Marshmallow par Pierre Marcolini. © D.R. Les vins des collines de l’Amour En 2003, Jean-Luc Sabatié et Max Sagner ont décidé d’entreprendre un rêve commun. Ensemble, les amis et associés ont réhabilité le domaine parental de Max. Implanté en plein cœur du village de Fabrègues, cet ancien relais pour les chevaux de la poste et des diligences, compte près de 9 hectares de vignes et 110 oliviers. vendangé les terres languedociennes, il est embauché dans un domaine et apprend la culture de la vigne. Peu de temps après, il apprend par oui-dire que le propriétaire du domaine voisin cherche quelqu’un de vaillant pour reprendre en main le vignoble. C’est le début de l’aventure ! « La première année a été intense », explique Jean-Luc. « J’ai enchaîné quotidiennement ma formation de viticulture à Agropolis, la rénovation du domaine et l’entretien du vignoble. » Réparties tout autour du Jean-Luc et sa cuvée «Chaleur», un rouge très tendance. © EG Soudeur, maçon, saisonnier, afficheur, technicien du spectacle, Jean-Luc est un « taffeur » mais c’est dans le vignoble qu’il se sent le mieux ! Après avoir village, les vignes du Mas de Madier produisent environ 400 hectolitres de vin chaque année. Les cuvées, 100% Carignan, proviennent de vieilles vignes, dont certaines affi- Motivé! Oenologie Fabrègues (34) aimerait agrandir l’espace du magasin parisien pour pouvoir offrir également une gamme de pâtisserie. Première région viticole de France, le Languedoc-Roussillon représente près de 40% du vignoble français. Les Grecs, à l’origine de l’implantation et de la culture viticole dans la région, puis les Romains et les Gallo Romains, ont tiré profit de cet emplacement privilégié. Depuis quelques années, après avoir analysé les conséquences de la grave crise de surproduction du siècle dernier et grâce à l’initiative d’une nouvelle génération de vignerons passionnés, les vins du Languedoc-Roussillon ont retrouvé la côte ! chent plus de 40 ans. Vins de pays des collines de la Moure, les cuvées Carine, Gilberte et Chaleur, l’évoquent avec un grand A. « J’aime travailler avec les femmes, l’ambiance est beaucoup plus détendue. Entre hommes, il y a toujours une forme de hiérarchie ou de dominance qui s’installe. Pour mon vin, c’est la même chose, je voulais une identité féminine, plus raffinée. Nous avons travaillé sur le contenant autant que sur le contenu ». C’est une vraie réussite ! Non seulement le vin est agréable, léger, aromatisé et facile à boire, comme le souhaitait le vigneron, mais en plus, la cuvée Chaleur est présentée dans une très jolie bouteille évasée et elle arbore une étiquette scintillante très design, violette, pour le rouge, argentée, pour le rosé. N’hésitez pas à vous y rendre, Jean-Luc vous attend pour vous faire découvrir son amour du vin et vous faire déguster ses meilleurs cuvées. Ambiance détendue et conviviale ! AEG Mas de Madier, 1, Route de Cournonterral - Fabrègues, 04 67 85 47 11 - Caveau ouvert tous les jours de 17h à 20h. Art de vivre Parc des Expositions Montpellier 30 Rencontre cavalière ! Plus de 50.000 visiteurs sont attendus à Montpellier pour la 7° édition du Salon du Cheval EquiSud. La rencontre annuelle incontournable des passionnés du cheval s’installe, du 26 au 29 octobre au Parc des Expositions de Montpellier. Comme chaque année, le salon propose une multitude d’animations : championnats, concours, courses, démonstrations, soins, … Inscrit parmi les plus grands salons équestres nationaux, le rendez-vous équestre montpelliérain attend plus de 50.000 visiteurs durant ces 4 jours. Exposition permanente, soirées de gala, concours de haut niveau avec les Masters de Chevaux Ibériques, la Finale du Championnat National de Rodéo, le Concours Saut d’Obstacles National Pro 2 et Pro I Open, et le Concours de Dressage National Pro 2 avec MCI, horse-ball, toutes les activités proposées transforment les différents halls du Parc en un véritable univers équin. Les quelques 200 exposants présents occupent le centre du salon. Ainsi, un vaste espace d’une superficie de 6000 m², est alloué à l’ostension du matériel du cheval (sellerie, harnachement, clôture, véhicule hippomobile, …), du matériel du cavalier, de la santé et du soin (alimentation, hygiène, produits de soin et diététiques, …), et des équipements professionnels. Les éleveurs, quant à eux, proposent une grande diversité et qualité des races présentées. Vingt races, parmi lesquelles les poneys (Shetland, Connemara, Welsh, Pottok, Français de selle et chevaux miniatures), les chevaux (Merens, Pur sang arabe, Shagya, Barbe espagnol, Pure race espagnole, Pur sang lusitanien, Pure race camargue, Akhal Téké et Trackenher), les chevaux de sport (Selle français et Anglo-arabe), les chevaux lourds (cheval d’Auvergne, Frison, Shire, Ô Cirque Montoulieu & Montpellier Comtois, Poitevin-milassier et Postier breton), Les chevaux de l’univers américain (Pure race crème, Cheval Palomino, cheval Isabelle, Appaloosa, Paint horse et Quarter-horse). « Le Défi des Seigneurs », gala équestre montpelliérain, prendra place en soirée les 26, 27 et 28 octobre. Mêlant arts équestres et arts du cirque, le spectacle enchaîne une série de numéros, tous plus magiques les uns que les autres, interprétés par les compagnies Ô Cirque, Laurent Jahan avec « Le rire aux éclats », Mosaïque Andalouse, La Vie est Belle, Les Lourds, Le Jouet, Rythmes, Le cercle de feu, et le surprenant Final. Véritable music-hall du salon, le cabaret « Les Folies équestres », met en avant, sur une piste de 600 m², artistes confirmés et jeunes talents. Pour parfaire cette programmation déjà très dense, l’équipe des éthologues équestres de REC Center présente leur savoir-faire à travers d’étonnantes démonstrations. A ne pas manquer également, les spectacles et courses dédiées aux traditions camarguaises. En collaboration avec la Fédération des Courses camarguaises, de multiples démonstrations de haut niveau sont proposées aux visiteurs. Les aptitudes et capacités du cheval Camargue seront exhibées lors des concours de maniabilité et des présentations d’élevage. Côté ambiance, la reconstitution d’un village camarguais avec exposants, éleveurs et traditions confère au lieu une atmosphère galopant entre authenticité et enchantement. Pour parfaire cette touche régionale, le show équestre, présenté par l’Association des Eleveurs de Chevaux de Race Camargue (A.E.C.R.C.) et la compagnie Sortilège, allie les traditions camarguaises à la voltige cosaque. Anne Guizzo EquiSud, 7° Salon du cheval au Parc des Expositions de Montpellier, du 26 au 29 octobre. 04 67 17 67 17 Pour parler cheval ! L’éthologie consiste à analyser le cheval dans son milieu naturel afin de mieux comprendre son comportement et son langage. Pour communiquer, entre eux ou avec les hommes, les chevaux utilisent tout leur corps. Afin de mieux comprendre notre ami à quatre pattes et prévoir ses réactions, il suffit d’analyser ses moyens d’expression. Les oreilles, la queue, le visage, mais aussi les sons émis sont de véritables révélateurs de leur humeur et de leurs envies. Quand la musique fait danser les chevaux Après Saudade, nostalgie de l’avenir, Chez Zumbi, et O sol tambem, programmé dans la France entière dans le cadre de l’année du Brésil, Ô Cirque présente son nouveau spectacle : «Le vent était de la triche». La compagnie qui s’est fait sa place auprès de Madame Loyale, à travers la création et la diffusion de spectacles à caractère équestre et l’enseignement de la tradition circassienne équestre dont le dressage, de chevaux de différentes origines : Lusitanien, Pursang arabe, Percheron, et la voltige. Installée depuis peu en résidence à Montoulieu, où elle travaille actuellement, en collaboration avec la ville et les différentes structures culturelles régionales, à la mise en place d’un centre artistique de créations, de répétitions et d’enseignement ouverts aux compagnies du spectacle vivant. Entretenant des liens étroits avec le Brésil, elle dispense également sa formation au nord du pays dans une école ouverte aux enfants et adolescents défavorisés. Scénographié par Gilles Audejean et mis en piste par Christophe Sigognault, Le vent était de la triche rassemble, une fois encore, la chorégraphe Florence Rougier et Napo Roméro à la direction musicale. Avec son dernier spectacle, qu’elle définit de cabaret équestre poétique et champêtre, la compagnie plonge les spectateurs dans une ambiance intime et feutrée, aux sonorités colorées d’un trio de musiciens et des saveurs de la chanson française. Le décor est planté ! Dès 19h, tous les vendredis et samedis (jusqu’au 16 septembre), la soirée s’articule autour d’un apérotapas-spectacle convivial et enivrant. Plus tard dans la soirée et une fois les derniers spectateurs arrivés, mêlant l’art équestre, l’art clownesque et l’art de la danse, le spectacle débute sous le chapiteau. Sous des envolées de guitare électrique, une danseuse et son cheval évoluent en parfaite harmonie sur une chanson de Barbara, les clowns prennent la parole, la machine est en route ! Infatigable et sollicitée, la compagnie ouvrira également le bal lors du prestigieux gala équestre montpelliérain en soirée les 26, 27 et 28 octobre. Pour l’occasion, les artistes ont concocté un numéro en toute liberté et hors du commun, qui ne laissera personne de glace tant les cavaliers et les chevaux rivalisent d’ingéniosité et de créativité. Dirigé par José Capdequi, le spectacle conjugue à merveille toutes les disciplines équestres. Le vent était de la triche, à Montoulieu les 1, 2, 8, 9, 15 et 16 septembre. 04 67 27 68 45 Festival de saveurs du Languedoc-Roussillon Portfolio 31 TéléPhotoGraphie est un travail de recherche sur l’image et le monde l’image. Quelle vérité se cache derrière les cellules photosensibles d’un appareil photo? Celle que nous voulons bien lui montrer. De haut en bas, Faux Semblant (issu du film du même nom), La Pyramide, Sourire discret, Pretty woman, James et une abstraction. Série composée de 12 photographies. ©madeinmadale C’est vraiment pas un canard comme les autres! Le coin des lecteurs. Envie de rejoindre l’équipe de Memento ? Vous voulez partager la vie d’un magazine culturel et nous aider dans notre démarche? Contactez-nous à : [email protected] Nous recherchons des personnes succeptibles de nous aider dans la diffusion de Memento. dans l’ensemble de la région Languedoc Roussillon. Envie de recevoir Memento ? Tous les 2 mois,recevez Memento chez vous.Remplissez le bulletin d’abonnement ci-dessous et renvoyez-le à : madeinmadale.com, Madale 34610 Rosis Bulletin d’Abonnement : NOM : ADRESSE : PRENOM : TEL : Email: Je désire m’abonner au magazine culturel Memento pour un an, soit 6 numéros. Joindre à ce bulletin, un chèque de 25 €, libellé à l’ordre de MadeinMadale. A l’adresse suivante : MadeinMadale - Madale - 34610 Rosis Pour les abonnements online, rendez-vous sur le site www.mementobis.fr Le coin des structures culturelles institutionnelles et privées. Memento fait son maximum pour transmettre à ses lecteurs, l’ensemble de l’activité culturelle de la région. L’agenda consacre 4 pages, organisées chronologiquement, avec un code couleur correspondant à chaque rubrique. Pour nous aider dans cette perspective, merci de nous faire parvenir votre programmation culturelle au plus tard 10 jours avant le bouclage (tous les 20 du mois précédant la sortie de Memento). Pour vous aider dans l’échange et la diffusion de votre programme, Memento vous encourage à prendre connaissance de la Convention Relais. Par le biais de cette convention, Memento devient un véritable lien entre les structures culturelles et le public. Pour communiquer dans Memento, merci de vous référer à notre grille de tarifs (disponible sur demande). Memento vous propose plusieurs formules personnalisées d’insertion publicitaire et, pour nos partenaires les plus fidèles, des offres avantageuses exceptionnelles. ����������� ����������� ���������� ������������������������������������� ���������������������������������������� ������������������������������������������ ������������������������������������������ ������������������������������������������ ��������� ��� ������ �������� ��� �������� ����������������������������������������������� ������������������������������������������ ������������������������������������������ ������ ������� ��� �������� ��� ������� ������ ���������������������������� �������������������������������������� ������������������������������������������� L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. ����������������������������������������������������������������������������� ����������