Envenimations_Dr Larreche
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Envenimations_Dr Larreche
•06/12/2010 Nombre annuel de morsures de serpent pour 100 000 habitants dans le monde Envenimations UE2 – clinique des maladies tropicales Faculté de médecine – Bordeaux II Dr Sébastien LARRÉCHÉ 11ème Régiment d’Artillerie de Marine [email protected] 1 Nombre annuel de piqûres de scorpion pour 100 000 habitants dans le monde D’après Chippaux & Goyffon. Acta Tropica. 2008; 107 : 71-9. D’après Chippaux JP. Bull WHO. 1998; 75: 515-24 2 Les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) 3 L’intérêt médical d’un animal venimeux dépend 4 Source: BSSP Les venins • De la toxicité de son venin • De la vulnérance de son appareil venimeux • De la fréquence de ses rencontres avec l’homme • ( De son agressivité ) 5 • Sécrétions d’une glande venimeuse • Composés de plusieurs centaines de protéines différentes • Quelques unes sont toxiques et induisent des troubles cliniques • Composition du venin varie en fonction • de l’espèce • de l’origine géographique du spécimen (peut expliquer le manque d’efficacité d’un antivenin) • différences observées parfois au cours de la vie d’un individu… 6 •1 •06/12/2010 Plan Serpents • Serpents • Arthropodes • Amphibiens • Faune sous marine • 2900 espèces • 4 familles • 500 venimeuses • 30 présentant un intérêt médical • • • • Vipéridés ++ Elapidés ++ Colubridés Atractaspididés 7 Envenimations ophidiennes • 2 grands syndromes 8 1. Syndrome vipérin Troubles de l’hémostase & Syndrome local : douleur, œdème, nécrose • syndrome vipérin • syndrome cobraïque • Des cas particuliers Principaux responsables : les vipéridés 9 Vipères 10 Crotales Daboia russelii Crotalus durissus terrificus Bothrops jararaca Echis pyramidum Crotalus viridis Cerastes cerastes Bitis gabonica 11 Bothrops lanceolatus 12 •2 •06/12/2010 1.1. Troubles de l ’hémostase (clinique) • Signes précoces ou isolés • Multiples anomalies • Syndrome hémorragique • hémorragies muqueuses • choc, AVC, hémorragie méningée • TP, TCA et fibrinogène : indosables Coagulopathie de consommation ou fibrinogénolyse primitive • NFS : anémie, thrombopénie • 1 exception : Syndrome thrombotique • CPK augmentés, IRA • En l ’absence de laboratoire… Bothrops lanceolatus de la Martinique 13 BRECHE VASCULAIRE Lectines de type C Agrégoserpentine VASOCONSTRICTION PLAQUETTES locale Phospholipases A2 Activateur de Prothrombine COAGULATION PLASMATIQUE Inhibiteur F. IX Enzymes thrombiniques Activateur de la protéine C Activateur du plasminogène • temps de coagulation sur tube sec • absence de caillot au bout de 20 min envenimation 14 Chippaux JP et al.; Bull Soc Pathol Exot; 1999; 92 : 109-13. Désintégrines Hémorragines Activateurs F. V et F. X 1.1. Troubles de l ’hémostase (biologie) Inhibiteur F. X Enzymes fibrinolytiques FIBRINOLYSE Conséquences thérapeutiques • Pas d ’ « excès » de thrombine • donc pas d ’héparine • Coagulopathie de consommation • donc pas de transfusion de PFC • sauf pour passer un cap • transfusion de CGR : si anémie 15 16 Exodigestion (Bitis) 1.2. Syndrome local Le problème des séquelles… … car pas de « repousse musculaire » Administrer l’antivenin VITE ! 17 18 •3 •06/12/2010 Les élapidés 2. Syndrome cobraïque Atteinte neurotoxique aboutissant à une paralysie respiratoire Naja naja Bungarus fasciatus Micrurus fulvius Principaux responsables : les élapidés 19 20 Dendroaspis viridis Au début … Douleur modérée voire inexistante Peu de signes locaux Attention ! 21 22 Neurotoxines Syndrome cobraïque • • paresthésies ± fasciculations / signes muscariniques atteinte des nerfs crâniens β-neurotoxine • ptosis +++ • dendrotoxine dendrotoxine • diplopie, ophtalmoplégie, dysphonie, • troubles sensoriels, disparition de la mimique évolution rapide • paralysie ascendante, aréflexie complète • trismus puis paralysie respiratoire α-neurotoxine fatal en 1/2 à 10 heures Fixation rapide et irréversible des toxines : administration précoce de l’antivenin fasciculine κ-neurotoxine 23 24 somnolence •4 •06/12/2010 QUIZZ : Quelle famille de serpents est responsable de ce tableau ? 3. Quelques cas particuliers Réponse: morsure de Naja kaouthia (élapidé asiatique) 25 Elapidés australiens Notechis scutatus 26 Cobras cracheurs Oxyuranus Conjonctivite, kératite, scutellatus Cécité transitoire (Taïpan) Naja nigricollis Pseudonaja textilis Acanthophis antarticus Syndrome cobraïque ET troubles de l’hémostase 27 Naja mossambica Serpents marins 28 Hemachatus haemachatus Atractaspis Hydrophinés Vipères taupes, vipères fouisseuses • Famille des Atractaspididés • Crochet latéral et Pelamis platurus indépendant -Océan pacifique et indien • Sarafotoxines -Myotoxicité ++ (PLA2) (myalgies, rhabdomyolyse, myoglobinurie, IRA, hyperkaliémie) -Neurotoxicité Atteinte myocardique et vasculaire Laticauda colubrina 29 SAV en développement 30 •5 •06/12/2010 Colubridés venimeux Atteinte circulatoire: fréquente, de gravité immédiate Boiga dendrophila • • Dispholidus typus, Boomslang Thelotornis kirtlandii • Hypovolémie • fuite capillaire massive • hémorragie • vomissements, diarrhée Atteinte cardiaque • Cardiotoxines (Naja nigricollis) • Sarafotoxines (Atractaspis) Vasoplégie • • • • IEC (Crotalus, Bothrops) kinines réaction anaphylactique ou anaphylactoïde malaise vagal 31 Rhabdophis subminiatus 32 « Primum non nocere » Morsure de serpent • Ne pas faire: • • • • • • Conduite à tenir 33 34 Technique de pression - immobilisation Premiers secours En attendant le médecin • Victime en position couchée • Alerter les secours • Immobiliser le membre mordu • Enlever les garrots potentiels • Désinfecter la plaie • Si possible, demander nom latin et disponibilité du SAV Incision, cautérisation, succion Garrot, tourniquet, cryothérapie locale Aspivenin, source de chaleur Boisson tachycardisante : thé, café Toute injection intra-musculaire Capturer ou tuer un serpent dans un but d'identification OUI SMUR VVP Antalgique Sédatif (anti-histaminique) Glace Mesures éventuelles de réanimation (IOT) • Évacuation vers l’hôpital • • • • • Si élapidé NON Si vipéridé « Tout patient mordu est envenimé jusqu’à preuve du contraire » 35 36 •6 •06/12/2010 D’après Mion et coll, 1997 immunothérapie fibrinogène traitement efficace g/L 3 Le seul Évolution spontanée 2 EBN 1 jours 0 0 5 10 37 38 Score clinico-biologique d’envenimation ophidienne Historique • • • • • Grade 0 1891 : naissance de la sérothérapie (Behring et Kitasato) douleur modérée, traces de crochets pas d'œdème RAS 1 oedème Pas de saignement ne dépassant pas le coude ou le genou 1894 : découverte de la sérothérapie antivenimeuse • Phisalix et Bertrand (Vipera aspis) • Calmette (Naja kaouthia) 2 Syndrome cobraïque Signes généraux Hémodynamique Normaux 0 0 ptôsis 0 troubles de la déglutition vomissements, diarrhée, douleur thoracique ou abdominale tachycardie 80 < Plaquettes < 150 Giga/L 45 % < TP < 70 % 1g/L< Fibrinogène < 2 g/L coagulopathie * oedème saignement modéré dépassant le coude ou le genou de la morsure, Plaquettes < 80 Giga/L des points de ponction TP < 45 % - TCA x 2 hématurie, 3 Résultats biologiques troubles mineurs de l'hémostase douleur marquée 1er succès face à la diphtérie et au tétanos 1924 (Ramon) : formalisation 1936 : brevet de la pepsine déposé aux USA 2000 : plus de 20 Ac recombinants utilisés en médecine humaine Syndrome vipérin Syndrome local Hémostase nécrose mineure oedème atteignant ou dépassant la racine du membre nécrose étendue A. Calmette Fibrinogène < 1g/L Créatinine > 120µmol/L gingivorragies * ou Tps de coagulation sur tube sec > 20 min hémorragie grave épistaxis, hémoptysie, saignement digestif coagulopathie et Hb < 9 g/dL hypotension état de choc coma convulsions détresse respiratoire Larréché et al. Med Trop. 2008 ; 68 : 391-392. 39 Conséquences thérapeutiques Facteurs pronostiques • Grade 0 = morsure sèche • La prise en charge d’un patient de grade 1 • • 40 peut être purement symptomatique Une envenimation classée grade 2 ou 3 est une indication formelle d’immunothérapie Réanimation : si possible 41 • classent systématiquement le malade au grade supérieur • posent l’indication de l’antivenin, y compris au grade 1 d’envenimation minime • • • • • grossesse morsure au visage ou au cou âge < 11 ans ou > 60 ans poids de la victime < 25 kg lésions potentiellement hémorragiques : ulcère digestif, tuberculose, etc. 42 •7 •06/12/2010 Banque de sérums antivenimeux (BSA) Quel antivenin ? • Identification du serpent • Initiative menée par le Dr Harry (CAP Angers) • • MAVIN (CAP Munich) www.toxinfo.org/antivenoms • Dépôt suisse d’antivenins www.toxi.ch Association réunissant des médecins, des pharmaciens, des scientifiques et des éleveurs • • BSA Angers [email protected] But : acquérir un stock de sérums couvrant les différentes espèces exotiques présentes sur le territoire national • Limites Demander à l’éleveur le nom latin • ATU difficile à obtenir • Difficulté à obtenir une documentation fiable sur l’efficacité et l’inocuité des produits 43 L’immunothérapie en bref… • Toujours en IV (perfusion ou IVD) • Posologie identique pour enfant et adulte • A administrer le plus rapidement possible … 44 Antivenin et délai de prise en charge République de Djibouti, octobre 1994 mai 2006 Patients envenimés par Echis pyramidum et traités par antivenin (N=62) TP • Sinon séquelles loco-régionales complications de la ventilation artificielle risque d’IRA décès % de patients présentant un TP > 45 % • • • • % de patients présentant un taux de fibrinogène > 1 g/L FIBRINOGENE 100% 75% 50% 25% 0% 0 100% 75% 50% 25% 0% 0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 24 heures délai < ou = à 24h (n=39) …Mais efficace quelque soit le délai sur les troubles de l’hémostase délai >24h (n=23) délai < ou = à 24h (n=39) p = 0,93 Fibrinogène (g/L) Fibrinogène (g/L) 2 1,5 1 0,5 0 J0 47 46 Antivipmyn Tri® (envenimation par C. durissus) Bothrofav® (envenimation par B. moojeni) • À la 1ère heure puis toutes les 4 heures • Si grade 2 ou 3, nouvelle dose d’antivenin • Antivenin arrêté si retour en grade 1 puis poursuite de la surveillance pendant 12 h délai >24h (n=23) Paraspécificité Surveillance • Évaluation clinique et biologique (hémostase) 96 120 144 168 192 216 Larréché S. Thèse Médecine, Bordeaux, 2007 « tout patient mordu est envenimé jusqu’à preuve du contraire » • Grade 0 : pendant 6 heures • Grade 1, 2 ou 3 : pendant 24 heures 72 heures p = 0,36 45 48 J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 1,5 1 0,5 0 H6 H12 H18 H24 H30 H36 H42 H48 Merens A et al. Ann Biol Clin 2005 ; 63 : 220-4. De Rudnicki S et al. Ann Fr Anesth Reanim 2008 ; 27 : 326-9. 48 •8 •06/12/2010 La crise de l’immunothérapie dans les PVD Tous les antivenins commercialisés actuellement ne sont pas d’excellente qualité • • Problème qualitatif • • • • Problème quantitatif « … Augmentation de la morbi-mortalité liée aux morsures de serpent ces dernières années… » Lalloo DG & Theakston RDG; J Toxicol; 2003; 41 (3): 277-290. • Venin d’origine douteuse, inadapté aux espèces présentes Modalités de purification Risque d’inefficacité ou d’effets secondaires sévères Contrefaçons Recommandations de l’OMS en cours (fabrication, validation et utilisation) Warrell DA. Trans R Soc Trop Med Hyg. 2008, 102: 397-9 49 50 Manque de sérums antivenimeux • 3% des besoins en Afrique • Raréfaction des producteurs : 64(1975) 22 (2000) • Un cercle vicieux (Chippaux) Carence en SAV Antivenin inaccessible Coût élevé spécifique Perte de confiance Rejet des centres de santé 51 Le bonnet... d ’âne PFC 100 • Évaluer les besoins : enquêtes épidémiologiques • Information du public : intérêts et sécurité des SAV • Formation des soignants : protocoles • Organisation d’un système de financement • Accords entre pouvoirs publics et producteurs sur prix • Financement par État, employeurs et ONG Réduction du marché T P Les solutions 52 On fait une pause ? 80 60 40 20 heures 0 0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240 53 54 •9 •06/12/2010 Plan Scorpions • Serpents • Arthropodes • Amphibiens • Faune sous marine 55 • Arthropodes, classe des arachnides • Animaux craintifs, lucifuges, qui chassent la nuit. • Se cachent sous les pierres, dans les chaussures, les habits ou le linge de maison • Piquent si dérangés ou malmenés • 1500 espèces 25 d’intérêt médical • Famille des Buthidés 56 Telson « Petites pinces = DANGEREUX » Androctonus australis Pandinus imperator 57 58 Buthidés de l’ancien monde Venins • Enzymes Phospholipases A2, phosphoestérases, hyaluronidase Androctonus australis • Neurotoxines (cible : canal Na+ volt-dep) • α-toxine : inhibe la fermeture • β-toxine : bloque ou retarde l’ouverture • γ-toxine : cumule les 2 effets Buthus occitanus Afrique du nord 59 Leiurus quinquestriatus α-toxine 60 •10 •06/12/2010 Le scorpionisme Buthidés du nouveau monde Centruroides sculpturatus Tityus serrulatus (USA, Mexique) (Amérique du Sud) β-toxine γ-toxine • Décharge massive d’acétylcholine et de catécholamines • • • • • Débuts locaux : douleur +++, prurit, paresthésies, Puis agitation, sueurs, larmoiement, sialorrhée, tachypnée, nausées, vomissements, diarrhée, priapisme Respiratoires : bronchospasme, dyspnée, cyanose Neurologiques : convulsions, coma Hyperglycémie, hypernatrémie, hyperkaliémie • Cas sévères : atteinte myocardique prédominante • HTA puis HypoTA, bradycardie • OAP cardiogénique et lésionnel • Facteurs de gravité : délai de prise en charge, jeune âge 61 Importance du traitement symptomatique Traitement • • Premiers soins : idem « serpents » • • • • • • Hospitalisation en cas de signes • • • • CV : bradycardie, collapsus, ECG modifié Respiratoires : poly- ou bradypnée, OAP Neuro : paralysie, coma Terrain : enfant, personne âgée • • • Antalgiques et anesthésiques (infiltration ou pansement occlusif d’anesthésiques locaux) Intubation et ventilation mécanique, furosémide Atropine en cas de bradycardie sévère Remplissage vasculaire Correction hydro-électrolytique α-bloquants (prazosine) ++, IEC, inhibiteurs calciques lutte contre l’HTA, amélioration fnc cardio Anti-émétiques, anti-diarrhéiques Anti-convulsivants Anti-pyrétiques 63 Sérothérapie : pour ou contre • • Efficace ssi administrée avant début des signes (toxines indélogeables des sites de fixation cellulaire) • A administrer dans les 2 heures • Tableau de gradation : peu intéressant en pratique • N’agit pas sur l’OAP SAV à injecter dès que possible • Efficacité clinique dépend de la qualité, de la voie d’injection, de la dose et du délai d’injection 64 Les araignées • Toutes venimeuses sauf les Uloboridés • Peu st dangereuses Limites • 62 • Crochets trop courts • Venin inactif sur l’homme • Injectent leur venin au moyen des chélicères 65 66 •11 •06/12/2010 Latrodectus Loxosceles Veuve noire, malmignatte, karakurte • • • Cosmopolite Venin • α-latrotoxine (libération NTr) Clinique • Réaction locale rare • Sudation intense • 15 min après morsure : Latrodectisme • Douleur intense locale puis diffuse, hyperesthésies • Fasciculations, contractures, crampes • Faciès latrodectique • Signes cholinergiques • • • • Durée : 12 à 24 h (sauf douleur) Dg différentiel (sd abdo douloureux, IdM) Traitement • SAV • Antalgiques • Gluconate de calcium Amériques Venin • Clinique Loxoscélisme (sueurs, sialorrhée, vomissements) • Signes adrénergiques (hypoTA, tachycardie, arythmie) • Signes psy Latrodectus hesperus 67 • • • • • Phoneutria nigriventer Traitement • • • • SAV (Institut Butantan) Transfusion Hémodialyse Chirurgie retardée L. reclusa 68 funnel web spider Amérique du Sud Clinique • Douleur locale puis s’étendant à tout le corps • HTA, hyperthermie, larmoiement, sialorrhée • Fatigue, crampes, tremblements, fasciculations, paralysies • Formes sévères : choc, OAP Traitement Atrax robustus Phoneutria spp. Araignées des bananes • • Sphingomyélinase D ou nécrotoxine • Morsure indolore • Nécrose locale • Puis ulcération profonde, récidivante • Forme viscéro-cutanée (hémolyse, thrombopénie, hémoglobinurie, hématurie, insuffisance rénale, encéphalopathie) entre 6 et 24 h après morsure décès dans 10 à 25% des cas Décès par collapsus ou DRA (agitation, confusion, hallucinations, psychose) • • • • Antalgiques ++ • SAV peu utilisé (sauf pour enfant et pers. âgée) 69 Australie (Sud Est) Idem Hadronyche sp. Venin : atracotoxines Robustoxine (libération de NTr) Clinique : la + dangereuse • Douleur ++ • Nausées, vomissements, douleur abdominale, diarrhée, • Larmoiement, sialorrhée • Fasciculations, spasmes • HTA, OAP (enfants++) • Confusion, coma • Décès par collapsus ou détresse respiratoire •Traitement •Bandage compressif et immobilisation sur le terrain •SAV en IM •Surveillance étroite 70pdt 12 h (rechute possible) Plan Lycosa spp. (tarentules, araignéesloups) tarentisme Cheiracanthium punctorium (Europe) Douleur ++ Brachypelma smithi Nécrose locale,oedème Lasiodora parahybana • Serpents • Arthropodes • Insectes • Amphibiens • Faune sous marine Amérique du Sud • Autres Inoffensives Soies urticants 71 72 •12 •06/12/2010 Urodèles Les amphibiens Salamandra salamandra (Europe) : hyperthermie, arythmie, dyspnée, déshydratation • 3 ordres • Les gymnophiones • Les urodèles : salamandres et tritons • Les anoures : crapauds et grenouilles Taricha torosa • • Glandes dorsales et parotoïdes Sécrétion cutanée (vénéneux) Donc envenimation si ingestion de l’animal ou de ses sécrétions • Nébulisation par salamandres (Californie) tétradotoxine Contact avec une muqueuse : réaction inflammatoire locale Exception : Bufo marinus • • • Risque théorique lors de la manipulation Perte de la toxicité en captivité Accumulation des toxines (origine alimentaire) • • • 74 Dendrobatidés Crapauds • Notophthalmus viridescens (USA) 73 Préparations médicales traditionnelles ou aphrodisiaques Équivalent intox. digitalique : arythmie, arrêt cardiaque Phyllobates terribilis (Am du Sud) Alcaloïdes variés • Batrachotoxine • Pumiliotoxine • Histrionicotoxine • Épibatidine Batrachotoxine Clinique : paralysie spastique 75 Principes du traitement Dendrobates pumilio 76 Plan • Si contact avec muqueuses, rincer à l’eau • En cas d’ingestion, charbon actif +/- lavage gastrique • Serpents • Arthropodes • Amphibiens • Faune sous marine • Efficacité des Ac antidigoxine (Fab) 77 78 •13 •06/12/2010 Scorpaenidés Trachinidés (vives) • • Clinique • Douleur immédiate et intense, irradiant dans tout le membre. • Œdème local • Signes généraux : malaise vagal, nausées, agitation • Pas de toxicité systémique Traitement Trachinus draco • « Chaud froid » à visée antalgique • Désinfection de la plaie • Ablation des débris d’aiguillon • VAT/SAT, antibiothérapie éventuelle • Rascasses • Ptérois • Saignement abondant • Signes généraux sévères : troubles cardiaques, défaillance respiratoire, convulsions • Poissons en captivité, seulement signes locaux : douleur, œdème, saignements • Malaise, angoisse Scorpaena scrofa Echiichtys vipera 79 80 Pterois volitans Poisson-pierre Synanceia verrucosa • • • • 81 Raies armées • • • • Douleur immédiate, intense et syncopale Œdème extensif Signes généraux : angoisse, sueurs froides, hypoTA, malaise, vomissements Cas sévères : choc, cardiopathie, dyspnée, paralysie respiratoire, convulsions Décès exceptionnel SAV en Australie efficace si injecté précocement en IM 82 Cnidaires Clinique • Blessure profonde et douloureuse • Œdème, hémorragie et ulcérations nécrotiques • Angoisse, vomissements, malaise, risque de noyade • Raies armées tropicales hypoTA, diarrhée, hémolyse, spasmes musculaires, dépression respiratoire Animaux marins primitifs possédant de longs tentacules pourvus de cellules urticantes appelées cnidocytes Pastenague Traitement • Irrigation de la blessure avec du sérum salé • Ablation des débris d’aiguillon et parage de la plaie • Antalgiques, bloc par ALR • Antiseptiques, corticoïdes, VAT/SAT, antibiotiques • Réanimation ± chirurgie Potamotrygon motoro 83 cnidocyte 84 •14 •06/12/2010 Physalia Scyphozoaires • Pelagia noctiluca Chrysaora sp. • Cubozoaires et Physalies Clinique • Douleur vive, « électrique » lors du contact avec les tentacules • Érythème, phlyctènes • Complications : nécrose cutanée, cicatrisation lente, pigmentation définitive • • Signes généraux si lésions cutanées étendues : lipothymies, contractures musculaires, hypoTA, collapsus cardiovasculaire, paralysie respiratoire • Syndrome d’Irukandji : contraction des muscles pileux (chair de poule) puis OAP Traitement • Ne pas frotter les lésions, risque de dévagination des cnidocytes intacts • Mousse à raser ou sable sur lésions puis enlever les tentacules avec un morceau de carton rigide • Rincer à l’eau de mer, puis vinaigre • Antiseptiques, topiques cicatrisants. • • SAV « Box jellyfish Antivenom » secouristes du Queensland Cônes • Appareil venimeux • Clinique • Chironex fleckeri Traitement 85 Cyanea capillata Carukia barnesi Clinique 86 Céphalopodes • dents venimeuses et proboscis • venin neurotoxique Conus geographus • Douleur, paresthésies et engourdissement du membre mordu • Signes généraux : malaise, céphalées, vomissements, troubles de la vision (gravité) • Puis paralysie flasque ascendante avec détresse respiratoire • Décès en moins de 2 heures avec Conus geographus paresthésies, vomissements puis paralysie flasque ascendante puis dépression respiratoire maculotoxine = tétradotoxine Traitement symptomatique Hapalochlaena lunulata • IOT + ventilation assistée Conus textile 87 88 Conclusion Conclusion • Mes prochaines vacances ne se passeront pas en Australie !!! 89 • Nombreux animaux venimeux mais peu sont dangereux pour l ’homme • L’immunothérapie, le seul traitement spécifique • Le traitement symptomatique : parfois la seule alternative • Se renseigner sur les espèces venimeuses du pays où l’on exerce • Les NAC 90 •15 •06/12/2010 Merci pour votre attention 91 •16