C3> Le vrai baptême du feu pour le TFC ce soir - TFC online

C3> Le vrai baptême du feu pour le TFC ce soir
(17-09-2009) - Soumis par Patrick BOUDREAULT pour La Dépêche du Midi - Dernière mise à jour : ()
Un mois après son exploit à Trabzonspor (Turquie), exploit dont Alain
Casanova regrette qu'on n'ait pas réellement apprécié la portée, le TFC
fait ses véritables débuts en Ligue Europe ce soir à Belgrade, face à
l'un des deux clubs mythiques du football serbe, le Partizan. «Nous
devons bien débuter, être très costaud, dans la lignée de ce qu'on a
fait à Nancy », souhaite le coach toulousain.
Malgré les absences de Fofana et Ebondo, l'entraîneur du TFC ne devrait pas trop s'éloigner de sa formation classique:
on peut ainsi s'avancer et parier sur un retour de Capoue, suspendu à Nancy, et Sissoko, sollicité avec les Espoirs, au
sein d'un entrejeu appelé à mieux soutenir Gignac.
Car, si les Serbes désignent l'avant-centre des Bleus comme l'atout numéro 1 du Tef, encore faut-il que les hommes de
Casanova retrouvent le chemin des filets, qu'ils n'ont plus fait trembler depuis leur voyage à Lille, voici près d'un mois.
« Nous avons énormément travaillé durant la trêve internationale, mais nous ne l'avons validé qu'à moitié à Nancy, où
une victoire nous aurait fait du bien », regrette un peu Alain Casanova. Mais le coach a confiance en son groupe avant
de frapper les trois véritables coups de la Ligue Europe ce soir. Et, quand on évoque avec lui le Partizan, au passé
européen conséquent, il répond que « l'insouciance et la découverte amènent le dynamisme », dans son équipe un
peu moins expérimentée sur le Vieux continent. Encore que...
« Le Partizan vient de changer d'entraîneur, et nous verrons bien si leur dispositif a évolué. Mais c'est une équipe très
jeune, en devenir, avec deux, trois individualités de bon niveau, et deux ou trois joueurs d'expérience, qui encadrent
très bien les jeunes », juge-t-il, avant de les présenter plus précisément, vidéo à l'appui, cet après-midi à ses joueurs. En
confondant un peu les genres, on croirait entendre l'entraîneur serbe à propos du TFC. Deux équipes jeunes, face à face:
la vieille Europe n'a plus qu'à bien se tenir...
Un Partizan en reconstruction
Deux joueurs du TFC ont joué le premier match, inaugural, du stade du Partizan à Belgrade, en octobre 1949.
Abderrahmane Ibrir, dans les buts, et André Frey, le défenseur droit, grand-père de l'actuel gardien de but de la
Fiorentina, étaient dans l'équipe de France qui réussit, ce jour-là, devant 50000 spectateurs déchaînés, à décrocher le
nul contre la Yougoslavie (1-1, but du Messin Baillot). C'était le premier des trois matches de qualification de la Coupe
du monde de 1950, qui verra notre élimination, deux mois plus tard, à la faveur d'un match d'appui à Florence.
Le Stadion Partizana s'appelait à cette époque JNA Stadion, soit le stade de l'armée populaire de Yougoslavie. La
majorité des supporters serbes continuent à l'appeler ainsi, alors que son club résident, héritier du prestigieux Beograd
Sport Klub, n'a plus aucun contact avec l'armée nationale depuis les années 80. L'enceinte, qui abrite également une
piste d'athlétisme, contient aujourd'hui un peu plus de 32000 places, la quasi totalité à ciel ouvert. Selon les dirigeants du
club rencontrés hier, il n'est pas certain qu'il soit rempli à plus de 50%, en raison des mauvais résultats actuels du
Partizan, notamment samedi dernier où le champion de Serbie en titre a trouvé le moyen d'offrir son premier point de la
saison à la lanterne rouge, Cukaricki (1-1).
Eternel adversaire de l'autre grand club de Belgrade, l'Etoile Rouge (le club de la jeunesse anti-fasciste yougoslave aux
25 titres), le Partizan (21 titres) reste sur deux doublés consécutifs coupe-championnat. Mais il a passé un sale été, en
se faisant surprendre dans les éliminatoires de la Ligue des champions par l'Apoel Nicosie (Chypre).
Moreira, le danger
Reversé dans les barrages de la Ligue Europe, il a franchi l'obstacle slovaque du MSK Zilina, mais en concédant le nul à
Belgrade (1-1, penalty de Cleo) avant de s'imposer à Zilina (2-0). Les tensions se sont accentuées en coulisses, où il y a
de gros problèmes entre dirigeants, jusqu'au limogeage de l'entraîneur, Slavisa Jovanovic, remplacé depuis dix jours par
son adjoint, Goran Stevanovic, 43 ans en novembre, ancien adjoint d'Ilija Petrovic, à la tête de l'équipe de SerbieMontenegro lors lors du Mondial allemand de 2006. Stevanovic, un milieu de terrain qui a disputé 319 matches et mis 36
buts, compte également une sélection, en 1985. Il a fait l'essentiel de sa carrière au Portugal, après être passé par
Osasuna Pampelune. Revenu, lui aussi, dans son club formateur, Stevanovic travaille actuellement sans aucun contrat,
sauf la parole de son président.
Il a promis aux bouillants supporters du Partizan, les « croquemorts» (car l'équipe joue souvent en noir), un nouveau
système de jeu, des joueurs différents et motivés.
Par rapport à son prédécesseur, Stevanovic est effectivement passé d'un 4-2-3-1 classique à un 4-3-3 non moins
classique, avec une défense centrale très expérimentée (le tandem Krstajic-Djordjevic) et deux excellents joueurs, le
stratège portugais Moreira, longtemps incertain en raison d'une blessure au pied, et le milieu Tomic, au soutien de
l'attaquant sénégalais Lamine Diarra, que le club a empêché de partir cet été. Sans résultat réel à l'heure actuelle.
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Mansaré forfait
Victime d'un tour de reins dans les derniers instants de l'entraînement de mardi matin, Fodé Mansaré n'est pas monté
dans l'avion. Le Guinéen s'est fait soigner dans l'après-midi, mais la douleur était telle qu'il ne pouvait pas supporter un
entraînement, a fortiori un match. Les Toulousains sont donc partis à 22 seulement.
Albin Ebondo, Momo Fofana et le Brésilien Luan sont également restés dans la Ville rose. Alain Casanova aurait aimé
voir le Brésilien en CFA 2 ce week-end, mais le championnat fait relâche. Quant à Ebondo (entorse de la cheville) et
Fofana (fatigue générale), il est bien trop tôt pour savoir s'ils seront disponibles ce dimanche.
Cinq arbitres, de nationalité turque, au lieu de trois, officieront ce soir, dans le cadre des essais que souhaite mener
l'UEFA afin d'améliorer la qualité du jeu. Le match est l'un des cinq désignés par l'instance européenne qui se sert de
la Ligue Europe pour mener son expérience.
Accueil royal hier du Partizan envers le petit noyau de journalistes français arrivés hier à midi à Belgrade. La conférence de
presse ayant été retardée d'une demi-heure au moment du déjeuner, le club serbe a offert une collation aux envoyés
spéciaux, dans son restaurant, situé sous le stade.
Clavicule cassée pour Mauro Cetto
L'entraînement, hier soir au stade du Partizan, a tourné court pour Mauro Cetto qui s'est blessé dès le début de la
séance. Le capitaine argentin du TFC a heurté un coéquipier lors d'un jeu à base de sprints, et il est mal tombé, sur la
clavicule.
Transporté à l'hôpital militaire de Belgrade par l'ancien Ruthénois Alex Krstic et le médecin du TFC, le Dr Roland Gau,
Mauro Cetto a passé des examens complémentaires. Mais le médecin du club ne se faisait guère d'illusions quant à la
nature exacte de la blessure: probablement une fracture de la clavicule. La solution envisagée était de le ramener dans
l'avion des joueurs ce soir, après le match, afin que Cetto soit opéré à Toulouse et non à Belgrade.
Son indisponibilité, qui devrait durer plusieurs semaines si c'est bien une fracture, fragilise terriblement le secteur
défensif toulousain, déjà réduit à la portion congrue avec les blessures d'Ebondo et Fofana.
Alain Casanova, qui n'a pas voulu s'exprimer, va sans doute faire passer Daniel Congré dans l'axe, et renforcer son côté
droit, avec les titularisations très possibles de Sirieix, qui avait déjà rendu service au poste d'arrière droit il y a deux
saisons, et, peut-être, Devaux devant lui, afin de verrouiller, côté Partizan, l'excellent Tomic...
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