DP Pierre Boderiou – Drive in pour une partie de campagne

Transcription

DP Pierre Boderiou – Drive in pour une partie de campagne
DOSSIER DE PRESSE
Pierre Boderiou
Drive in pour une partie
de campagne
Exposition de dessins
13.01.11 / 19.03.11
Vernissage
13.01.11 à 19 h
Week-end Musées Télérama
19.03.11
Médiation à 15 et 17 h sur rendez-vous
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DOSSIER DE PRESSE . Pierre Boderiou . “Drive in pour une partie de campagne”
SAFFIR, galerie nomade . 32 rue Saint-Jacques . 13006 Marseille . www.saffirgalerienomade.blogspot.com
SAFFIR, galerie nomade appartient au réseau Marseille Expos . www.marseilleexpos.com
Il s’agira du 3ème solo show de Pierre Boderiou pour la galerie.
L’artiste présentera une nouvelle série “Drive in” ainsi que des
dessins issus de sa série initiée en 2009 “Les maisons de Panurge”. Du
dessin, encore du dessin... Des dessins de chantier sur des sacs en
papier Mac Do, des dessins illustrant l’urbanisation progressive de la
campagne. Des dessins à la facture hyperréaliste, comme toujours dans
l’oeuvre de Pierre Boderiou. Hyperréalisme que l’artiste réalise à la
mine de plomb avec une minutie qui peut décontenancer tant l’on se
“casse le nez dessus”. Car pour chacune des expositions de Pierre
Boderiou, il faut répéter : c’est du dessin, ce n’est pas de la photo.
Cette fois-ci, pourtant, ce sera plus “facile” d’identifier ces oeuvres
comme du dessin puisque la série sur sac en papier kraft relève sans
doute plus du croquis très travaillé que du dessin purement
hyperréaliste.
Contact Presse
Lydie Marchi
06.03.40.76.92
[email protected]
Pierre Boderiou, Sans titre, mine de plomb /
sac en papier Kraft, 2010
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DOSSIER DE PRESSE . Pierre Boderiou . “Drive in pour une partie de campagne”
SAFFIR, galerie nomade . 32 rue Saint-Jacques . 13006 Marseille . www.saffirgalerienomade.blogspot.com
SAFFIR, galerie nomade appartient au réseau Marseille Expos . www.marseilleexpos.com
“ On trouvera un lien entre cette exposition et la nouvelle écrite en 1881 par Maupassant, “Une partie de
campagne”. Cette nouvelle conte un instant dans la vie de citadins en dehors de Paris. L’on projette une partie de
campagne, un instant entre parenthèses. Mais, la campagne n’est plus ce qu’elle était déjà en cette fin de 19 ème siècle,
abîmée par les premières industries. Ce qui déplaît à nos parisiens qui viennent y chercher un dépaysement. Ils
s’arrêteront prendre leur déjeuner dans une auberge mais le dévoreront au grand air près de la rivière. Un drive in 19
ème ... Que l’on retrouve en ces sacs du Mac Do que l’artiste utilise comme support. Maupassant dépeint dans cette
nouvelle une campagne
“ nue, sale et puante. On eût dit qu'une lèpre l'avait ravagée, qui rongeait jusqu'aux maisons,
car des squelettes de bâtiments défoncés et abandonnés, ou bien des petites cabanes inachevées faute de paiement aux
entrepreneurs, tendaient leurs quatre murs sans toit. De loin en loin, poussaient dans le sol stérile de longues
cheminées de fabrique, seule végétation de ces champs putrides où la brise du printemps promenait un parfum de pétrole et
de schiste mêlé à une autre odeur moins agréable encore.”. Campagne que dessine Pierre Boderiou. Cette campagne française
où il vit, qui se trouve de plus en plus défigurée par les entrepreneurs quels qu’il soient. Une France “devenue moche”
comme il en était question dans le Télérama n°3135 lequel analyse ainsi ce phénomène : “il n'y a rien à comprendre, a-ton jugé pendant des années, juste à prendre acte de la modernité à l'œuvre, une sorte de chaos naturel et spontané, prix
à payer pour la « croissance » de notre bien-être matériel. Les élites intellectuelles de ce pays oscillent entre
répulsion (« c'est moche, les entrées de ville »), fascination (« vive le chaos, ça fait Wim Wenders ! ») et
indifférence : elles habitent en centre-ville...” Pierre Boderiou pointe du bout de sa mine de plomb cette indifférence
face à la laideur de nos campagnes. “Place au rêve pavillonnaire” écrivent Xavier de Jarcy et Vincent Rémy dans le même
article. Le pavillon qui est un choix contraint, souligne David Mangin (“La Ville franchisée, Formes et structures de la
ville contemporaine”, 2004, éd. de la Villette) Ce pavillon que l’artiste dessine dans sa phase de construction. Un
pavillon qui est aussi le symbole du passage à la propriété pour beaucoup de français, “des familles pas très riches –
elles sont la grande majorité – (...) condamnées à l'exil périurbain” (Télérama n°3135). Pourtant, si les dessins de
Pierre Boderiou relèvent d’une certaine thématique sociale, il reste “sans opinion pour la laisser naître
justement” (Céline Ghisleri, La Beauté caché des laids, 2010).” Lydie Marchi, Octobre 2010
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SAFFIR, galerie nomade . 32 rue Saint-Jacques . 13006 Marseille . www.saffirgalerienomade.blogspot.com
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Pierre Boderiou, Sans Titre extrait de la série “Les Maisons de Panurge”,
Mine de plomb / Papier Velun d’Arches, 40 x 50 cm, 2010
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“ LA BEAUTÉ CACHÉE DES LAIDS…
Accueillie par le cabanon du design depuis septembre, Saffir Galerie Nomade est comme son nom l’indique une galerie qui
se ballade…
Ce qui ne bouge pas,
c’est la passion de Lydie Marchi, la directrice,
pour son métier et pour ses
artistes… Elle présente actuellement une exposition de Pierre Boderiou qui met en joue ce que notre société a su faire de
plus laid…
Quelqu’un écrivait l’éloge de la fadeur vantant cette appétence à rester sur la tranche, entre deux, sans opinion pour
la laisser naitre justement… C’est ce que relatent les images de Pierre Boderiou. L’exposition « Aux Armes et Caetera”
présente une série de voitures de police en cire et des dessins d’armes à feu, pistolets et autres jouets de garçon. Les
sculptures de cire évoquent l’histoire sociétale des voitures qui crament. Quant aux dessins, leur facture hyperréaliste,
la minutie, la dextérité, les détails font qu’on s’y casserait l’œil tant ils ressemblent à une photographie. Mais non,
les flingues sont réalisés à la mine de plomb d’après photos. L’artiste en fait le portrait comme de véritables
personnages, chargés d’histoire, dotés d’un caractère, d’une personnalité…
Pierre Boderiou représente ce qu’il n’aime pas, ce qui l’agace, ce qui l’énerve mais sans violence et sans haine. Il ne
crache pas son venin sur le papier vélun mais au contraire y passe un temps fou, comme pour expirer lentement son
agacement comme on expire l’air pour reprendre son calme… Ce qu’il abhorre par dessus tout,
ce sont ce que Vasarely
appelait les nuisances visuelles. Toutes ces choses qui enlaidissent nos paysages, tout ce qui fait « Cette France qui
devient moche » (Télérama n° 3135)…
Les images de Pierre Boderiou sont comme un doigt pointé sur un détail qu’on oublie de regarder, mais sans pour autant
nous dire quoi en penser, juste : « t’as vu ça ? » ! Devant ses dessins d’armes à feux, de « Maisons de panurges », ou
devant ses aquarelles représentant des voitures de police, il nous propose autre choses que de se refugier dans nos
certitudes, qui sont souvent sans demi mesure : les armes à feux c’est mal, fuck la police… L’éloge de la fadeur donc,
puisqu’être fade, c'est n'adhérer à aucune position particulière, c'est être aussi capable de s'engager dans une voie
quand elle est pertinente, puis de s'en retirer quand il le faut pour s'engager dans une nouvelle voie pertinente. Les
images de Pierre Boderiou, c’est du temps de cerveaux humains plus du tout disponibles auxquels on ne peut plus vendre
quoique ce soit… parce qu’en questionnement… Les images de Pierre Boderiou nous offrent le temps de se poser la question,
ou de se reposer la question…
Céline Ghisleri , 2010
La fadeur, c'est certes l'absence de toute saveur marquée (« le goût de l'eau pure »), mais c'est aussi la disponibilité
envers chacune de ces saveurs et donc toutes les saveurs à la fois. Philippe Picquier 1991”
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Pierre Boderiou, Sans titre, mine de plomb /
sac en papier Kraft, 2010
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SAFFIR, galerie nomade . 32 rue Saint-Jacques . 13006 Marseille . www.saffirgalerienomade.blogspot.com
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