Résumé d`œuvre : La Chartreuse de Parme de

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Résumé d`œuvre : La Chartreuse de Parme de
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LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Résumé d’œuvre :
La Chartreuse de Parme de Stendhal
Plan de la fiche
1. Contexte de création
2. Résumé
Contexte de création
C’est à la fin de sa vie, alors qu’il profite d’un congé à Paris, que Stendhal a l’idée de La Chartreuse de Parme. On a décrit dans la
première partie « l’illumination » qui préside à l’écriture du roman : Stendhal ferme sa porte à tous ses amis et connaissances et
rédige son texte en cinquante-deux jours, au rythme d’une vingtaine de pages par jour. On doit aussi comprendre que ce roman
est la somme de tout ce que Stendhal a amassé durant sa vie « d’italien » ; La Chartreuse de Parme doit ainsi beaucoup, comme les
Chroniques, aux divers textes découverts par son auteur en Italie et notamment à la chronique de la famille Farnèse. Comme dans
Le Rouge et le Noir, Stendhal fait figurer avant le début proprement dit de son roman un « Avertissement » qui indique au lecteur que
les faits racontés ne sont pas contemporains : « aucune allusion aux choses de 1839 », affirme ainsi le premier paragraphe. Mais le
texte déclare aussi que l’histoire narrée dans le livre n’est qu’une « nouvelle » tirée des annales d’un homme qui raconte « l’histoire
de la duchesse Sanseverina », selon un procédé de déni d’auteur classique, permettant de valider l’authenticité du récit. Après une
distinction entre le caractère italien et le caractère français, l’auteur s’excuse d’avance de l’immoralité de son roman et déclare
déverser le blâme sur nombre d’actions de ses personnages, ce qui semble une manière d’aiguiser la curiosité du lecteur.
La Chartreuse de Parme se compose en deux livres, chacun divisé en treize et quinze chapitres. Le premier livre présente au lecteur
la vie de Fabrice del Dongo avant qu’il ne soit envoyé en prison par le prince de Parme. Le second livre nous raconte comment
se développe l’amour entre Fabrice et Clélia, jusqu’au retrait de Fabrice dans la chartreuse de Parme. Pour plus de clarté, on a
conservé dans le résumé la subdivision en livres et en chapitres.
Résumé
Livre premier
Chapitre I
Le texte nous présente un tableau général de Milan en 1796 lors de l’arrivée du général Bonaparte à la tête de son armée. Il
décrit le grand changement de mœurs impliqué par cette invasion française et « la masse de bonheur et de plaisir qui fit irruption en
Lombardie avec ces Français si pauvres ». Parmi ces soldats sans le sou, le texte s’arrête sur un lieutenant nommé Robert qui obtient
un billet de logement pour le palais de la marquise del Dongo et prend alors la parole pour raconter son histoire, notamment le
malaise qui le prit lorsqu’il arriva devant la marquise et son amie Gina del Dongo. Mais « l’histoire du lieutenant Robert fut à peu près
celle de tous les Français ; au lieu de se moquer de la misère de ces braves soldats, on en eut pitié, on les aima ». Pendant deux années, le
bonheur est total et la gaieté règne en Italie, sauf pour le marquis del Dongo, opposant à l’occupation française réfugié au château
de Grianta, au delà de Côme, qui laisse sa femme à Milan gérer ses affaires. Après deux ans, les Autrichiens reviennent pour treize
mois gouverner Milan, avant que Napoléon ne gagne la bataille de Marengo C’est à ce moment-là que Fabrice del Dongo, second
fils du marquis del Dongo, « se donne la peine de naître ». Les Français revenus en Italie, « dix années de progrès et de bonheur »
s’écoulent pour Fabrice pendant que le marquis son père se terre dans son château de Grianta, refusant de voir sa sœur, Gina del
Dongo devenue entre-temps comtesse Pietranera. Celle-ci se prend de passion pour son neveu et l’introduit dans le grand monde
napoléonien en Italie. Hors de ces moments, Fabrice « ne savait rien au monde que faire de l’exercice et monter à cheval ».
Chapitre II
Le début du chapitre est consacré à l’abbé Blanès, curé de Grianta qui passe toutes les nuits au haut de son clocher ; Fabrice
l’adore et le curé le laisse monter avec lui au clocher, faveur insigne de la part du prêtre qui « aim[e] cet enfant pour sa naïveté ».
L’abbé communique d’ailleurs au jeune homme, non sa science, mais « une confiance illimitée dans les signes qui peuvent prédire
l’avenir ». En 1813, c’est la chute de Napoléon qui provoque chez le marquis del Dongo « cette joie inexprimable de voir les troupes
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autrichiennes rentrer dans Milan ». La comtesse Gina Pietranera, en revanche, voit avec le départ des Français sa situation s’effondrer,
jusqu’à la mort de son mari. Elle a alors 31 ans et est recueillie par sa belle-sœur au château de Grianta, où elle profite des « lieux
enchanteurs » voisins. Grâce à elle, « l’ennui, tout étonné, était banni du château féodal ».
Le 7 mars 1815, on apprend le débarquement de Napoléon au golfe de Juan. Fabrice décide alors de rejoindre les armées françaises
et annonce sa décision à sa mère et à sa tante. Il explique sa décision par un présage, la vision d’un aigle se dirigeant vers la Suisse, où
il voit un signe de sa destinée : « Je pars […] je vais rejoindre l’empereur, qui est aussi roi d’Italie. » Il gagne Paris et tente en vain de voir
l’Empereur avant de rejoindre l’armée qui se rassemble vers Maubeuge. Arrivé à la frontière, il rencontre à un bivouac des soldats
qui le regardent avec soupçon et le prennent pour un espion. Il est alors jeté en prison où il passe trente-trois longues journées. La
femme du geôlier, qui s’est prise d’affection pour lui, le fait évader, lui fournit un uniforme de hussard, et le jeune homme se retrouve
sur la route de Waterloo. Après la nuit, « sur les cinq heures, il entendit la canonnade : c’étaient les préliminaires de Waterloo ».
Chapitre III
Fabrice rencontre une cantinière qui, touchée par sa candeur, lui donne des conseils et le prend sous son aile. Il finit grâce à elle
par rejoindre l’escorte du Maréchal Ney qu’il accompagne jusqu’à ce que le bruit des canons retentisse : « Nous avouerons que notre
héros était fort peu héros en ce moment », confie le narrateur amusé. Les hommes tombent autour de Fabrice qui se réjouit d’assister
enfin à une vraie bataille autour de soldats dont il se sent très proche ; « il voyait entre eux et lui cette noble amitié des héros du Tasse et
de l’Arioste », jusqu’à ce qu’on lui vole son cheval et qu’il doive se défaire de « tous ses beaux rêves d’amitié chevaleresque et sublime ».
Dès lors, il erre perdu sur le champ de bataille avant de retrouver sa cantinière du matin qui le recueille. « A peine dans la voiture,
notre héros, excédé de fatigue, s’endormit profondément. »
Chapitre IV
Fabrice se réveille alors que les Français sont en déroute. Recueilli par le caporal Aubry, il tue son premier prussien puis participe
à la retraite en pagaille. Ayant dérobé un cheval, il retrouve la cantinière qui, aidée du caporal Aubry, tente d’expliquer à Fabrice
qu’il doit se cacher et surtout ne pas dévoiler qu’il a participé à la bataille. Pendant ce temps, la grande question que se pose le
jeune homme est de savoir s’il a ou non assisté à une bataille. « Il lui semblait que oui, et il eût été au comble du bonheur s’il en eût été
certain. » Fabrice rencontre ensuite un officier, le colonel Le Baron, qui lui demande de surveiller un pont. Il s’acquitte de sa tâche
avec maladresse, ce qui lui vaut des coups d’épée de cavaliers qui veulent forcer le passage. Fabrice, blessé au bras et à la cuisse, est
emmené dans une auberge afin d’être soigné.
Chapitre V
Lorsque Fabrice se réveille, « la quantité de sang qu’il [a] perdu l’[a] délivré de toute la partie romanesque de son caractère ». Il se remet
en route et manque se trouver mal alors qu’il parvient au village de Zonders. Il est recueilli par un aubergiste, sa femme et ses filles
qui s’occupent de lui et le soignent. Risquant d’être dénoncé et repris par la police prussienne comme ancien soldat de Waterloo,
il parvient à Amiens où il se pose toujours la question de savoir s’il a ou non assisté à une vraie bataille. La comtesse Pietranera lui
envoie une lettre lui enjoignant de s’arrêter à Lugano, en territoire suisse, lorsqu’il reviendra vers Grianta ; en effet, il a été dénoncé
par son frère aîné, Ascagne, comme espion à la solde de Napoléon. A la faveur d’une nuit, il rend cependant visite à sa tante et à sa
mère qui le maintiennent caché pendant une journée avant de partir avec lui pour Milan ; arrivée aux portes de la ville, la voiture de
la marquise, de sa belle-sœur et de Fabrice rencontre la voiture du général Fabio Conti de Parme et de sa fille Clélia, arrêtée par
les gendarmes. Soutenant Clélia qui veut monter dans sa voiture, Fabrice « sourit, elle rougit profondément ; ils rest[ent] un instant à se
regarder après que la jeune femme s’[est] dégagée de ses bras ». Il pense alors, prémonitoire : « Ce serait une charmante compagne de
prison. » Clélia quant à elle « regard[e] avec étonnement ce jeune héros dont les yeux sembl[ent] respirer encore tout le feu de l’action. Pour
lui, il [est] un peu interdit de la beauté si singulière de cette jeune fille de douze ans, et ses regards la f[ont] rougir ». Après cette rencontre,
les trois personnages arrivent à Milan où ils apprennent que la situation de Fabrice est dangereuse, puisqu’il est recherché par la
police autrichienne. Le jeune homme part alors s’installer en Piémont, près de Novare. La comtesse, pendant ce temps, fait jouer
ses relations pour essayer de tirer Fabrice des griffes de la police qui le pourchasse. Le chanoine Borda qu’elle consulte lui dit que
Fabrice doit rester un temps en Piémont, y avoir une attitude irréprochable, aller à la messe, professer une horreur pour toute idée
de révolte, et faire la cour à une jolie femme.
Chapitre VI
Le chapitre commence sur une confidence du narrateur : « A son retour de France, Fabrice parut aux yeux de la comtesse Pietranera
comme un bel étranger qu’elle eût beaucoup connu jadis. S’il eût parlé d’amour, elle l’eût aimé ; n’avait-elle pas déjà pour sa conduite et sa
personne une admiration passionnée et pour ainsi dire sans bornes ? » Ensuite, le récit revient en arrière, au moment où la comtesse
se morfond pendant que Fabrice est à Waterloo. Elle fait la connaissance du comte Mosca, ministre de la Guerre, de la Police et
des Finances du prince de Parme Ernest IV, « homme aimable et qui parl[e] de la France et de Napoléon de façon à donner à son cœur
de nouvelles raisons pour espérer ou pour craindre ». Agé d’une quarantaine d’années, le comte Mosca a pour seul défaut de porter
de la poudre dans les cheveux, « comme gage de bons sentiments politiques ». Il commence à s’intéresser vivement à la comtesse
Pietranera et lui confie que le prince de Parme Ranuce-Ernest IV, si brave à la guerre, a maintenant peur de tout et a besoin de
lui pour conjurer ses craintes. Il passe beaucoup de temps avec la comtesse et, « à la suite de plusieurs petits incidents dont le récit
semblerait long peut-être, le comte Mosca [est] absolument fou d’amour […] la comtesse [pense] déjà que l’âge ne devait pas faire objection,
et d’ailleurs on le trouv[e] aimable ». Cependant Mosca est rappelé à Parme et prend l’habitude de correspondre avec la comtesse
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qui prend grand plaisir à cet échange épistolaire. Elle hésite à accepter que Mosca donne sa démission et vive avec elle une vie
aisée à Milan. Cependant, le comte propose à la comtesse Pietranera d’épouser le comte Sanseverina-Taxis, immensément riche
mais qui souffre de n’être pas d’extraction assez noble ; une fois mariée, son mari fait ambassadeur et, obtenant le cordon qu’il vise,
la comtesse serait libre et ne le reverrait plus jamais, occupant à Parme son palais, un des plus magnifiques de la ville. Elle accepte
l’arrangement et, trois mois après le mariage, la duchesse Gina Sanseverina a conquis la ville ; présentée au prince et à la princesse,
ainsi qu’à leur fils, elle remporte un grand succès, tout comme auprès de l’aristocratie parmesane. Elle donne même une soirée en
l’honneur de Clélia qui a un grand retentissement. « Tout souriait à la duchesse ; elle s’amusait de cette existence de cour où la tempête
est toujours à craindre ; il lui semblait recommencer la vie. »
Le comte Mosca, voyant que la duchesse s’inquiète du sort de Fabrice, propose à sa maîtresse de faire venir à Parme le jeune
homme qui entamerait alors une carrière pour être évêque. Ayant retrouvé son neveu à Plaisance, la duchesse fait état de la
proposition de Mosca que Fabrice accepte, refusant d’être un riche oisif courant les femmes et les cafés. Il part donc à l’Académie
ecclésiastique de Naples où il est regardé comme « un grand seigneur appliqué, fort généreux, mais un peu libertin ». Pendant ce temps,
le comte Mosca manque plusieurs fois d’être destitué mais s’en sort bien, malgré et grâce à Gina qui s’amuse et joue de toutes les
intrigues de la cour de Parme, « toujours passionnée pour quelque chose, jamais oisive, [qui a] plus d’esprit que toute la cour de Parme ;
mais elle manqu[e] de patience et d’impassibilité pour réussir dans les intrigues ».
Chapitre VII
Quatre années se passent jusqu’en 1821 où Fabrice met pour la première fois les pieds à Parme. Alors, « on pouvait dire de lui qu’il
ne connaissait point l’amour » ; « c’était un diamant qui n’avait rien perdu à être poli ». Il est présenté au prince auquel il ne plaît pas
parce qu’il lui fait trop forte impression, et à l’archevêque Landriani, qui respecte infiniment la noblesse et le nom de Fabrice, et lui
promet son affection et son soutien. Le comte Mosca reçoit une lettre anonyme faite sur l’instigation du prince, dénonçant l’amour
qu’il croit deviner entre la duchesse Sanseverina et son neveu. La lettre atteint son but et Mosca pense devenir fou en apercevant la
complicité qui unit Fabrice et sa tante. Cependant, Fabrice et sa tante ne sont pas amants et si « réellement Fabrice aimait la duchesse
de bien loin plus qu’aucun être au monde », il n’en est cependant pas amoureux. Il déclare ainsi : « La nature m’a privé de cette sorte de
folie sublime. » L’amour semble le fuir…
Chapitre VIII
Après un mois à la cour de Parme, « Fabrice avait tous les chagrins d’un courtisan, et l’amitié intime qui faisait le bonheur de sa vie était
empoisonnée ». Voulant tromper son ennui, il fait alors la connaissance d’une jeune actrice nommée Marietta, dont un autre acteur
appelé Giletti revendique l’exclusive possession. Le comte Mosca se réjouit lorsqu’il apprend cet amour et en parle à la duchesse
qui s’en trouve piquée. Elle fait alors écrire la marquise del Dongo pour qu’elle demande à Fabrice de lui rendre visite. Fabrice part
pour Belgirate, près de Milan, sans avoir pu profiter de Marietta. Il rencontre sa mère puis décide d’aller voir l’abbé Blanès. Sur
le chemin, il s’arrête sur les rives du lac de Côme où il profite du sublime du paysage et goûte « les moments les plus heureux qu’il
eût goûtés depuis longtemps ». Après cette rêverie sur la nature, Fabrice arrive chez l’abbé Blanès qui « ouvrit les bras à notre héros
qui s’y précipita en fondant en larmes ». Le curé prédit alors au héros qu’il connaîtra une autre prison que celle de Waterloo, « bien
autrement dure, bien plus terrible ! », lui annonçant : « Ta vie sera très heureuse aux yeux des hommes…, et raisonnablement heureuse aux
yeux du sage. »
Chapitre IX
Le lendemain, resté seul dans l’église désertée, Fabrice se tient dans le clocher et « cette journée passée en prison dans le clocher fut
peut-être une des plus heureuses de sa vie ». Il fuit Grianta à dix heures et remarque pensif que son « âme trouve du plaisir à contempler
ce qui arrivera dans dix ans, et oublie de regarder ce qui se passe actuellement à [s]es côtés ». Encore une fois, « Fabrice se laissait attendrir
par les aspects sublimes ou touchants de ces forêts des environs du lac de Côme » lorsqu’il rencontre un valet à cheval.
Chapitre X
Il vole le cheval du valet, moyennant finance cependant, et retrouve Parme où il apprend la mort du duc Sanseverina-Taxis. Le comte
le dispute au sujet du vol du cheval : Fabrice, pour être sûr de n’être point rattrapé, aurait dû tuer le valet, lui dit-il, car « dans tous les
temps les vils Sancho Panca l’emporteront à la longue sur les sublimes don Quichotte ». Fabrice ne peut qu’acquiescer, « mais son cœur ne
pouvait s’accoutumer à l’image sanglante du beau jeune homme tombant de cheval défiguré ». Fabrice rend ensuite visite à l’archevêque
Landriani qui a l’intention de le nommer grand-vicaire.
Chapitre XI
Après une visite manquée à Marietta, Fabrice s’interroge sur l’opportunité de parler à la duchesse Sanseverina. « Mais ce fut en vain
qu’il chercha dans son cœur le courage de lui parler avec cette sincérité sublime qui lui semblait si facile la nuit qu’il passa aux rives du lac de
Côme. » Mosca arrive, interrompant une scène d’effusions entre Fabrice et sa tante pour les informer que Fabrice vient d’être fait
vicaire général et coadjuteur avec future succession (c’est-à-dire qu’il est amené à succéder à l’archevêque en place). Le lendemain,
Fabrice supervise les fouilles d’un palais de Parme lorsque Giletti passe sur la route en voiture, accompagné de Marietta et son
chaperon. Il s’arrête et défie Fabrice qui, pourtant blessé par le comédien, le tue d’un coup d’épée. Il s’enfuie alors dans la voiture
de Marietta et pénètre en Autriche grâce au passeport qu’il a pris dans l’habit de Giletti. Arrivé dans la ville de Casal-Maggiore, il
rencontre un ancien domestique de la Sanseverina appelé Ludovic à qui il demande de l’aide. Fabrice est alors amené en sécurité à
Ferrare, où il s’aperçoit que ses blessures le font souffrir.
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Chapitre XII
De Ferrare, Fabrice est transporté à Bologne où il entre accompagné de Ludovic. Il se rend à l’immense église de Saint-Pétrone et
remercie Dieu d’être encore en vie, « dans cet extrême attendrissement, en présence de l’immense bonté de Dieu ». Fabrice reçoit des
passeports envoyés par sa tante et apprend que le prince de Parme a ordonné à son ministre de la Justice appelé Rassi, ennemi juré
de Mosca, « de traiter tout ce procès comme s’il se fût agi d’un libéral ». Grâce à une lettre de l’archevêque Landriani, Fabrice comprend
le danger de sa situation et reste tranquille à Bologne, où il rencontre Marietta.
Chapitre XIII
« Fabrice se mit à vivre à Bologne dans une joie et une sécurité profondes. » Il vit avec Marietta, qu’il n’aime pas mais avec qui il connaît
« un bonheur du même genre qu’il aurait pu trouver auprès de la duchesse ». Il s’en veut de ne point connaître l’amour et cherche à vivre
ce sentiment. Pour cela, il s’attache à séduire la célèbre cantatrice Fausta, qui est alors sous le charme d’un jeune comte installé à
Bologne. Fabrice fait la cour à la Fausta, croyant éprouver de l’amour, mais ne pouvant s’empêcher d’éprouver de l’ennui. La Fausta
est quant à elle d’abord amusée puis sous le charme de Fabrice qu’elle fait passer pour le prince de Parme aux yeux de son amant
en titre. Celui-ci, installé à Parme où Fabrice l’a suivi, enlève le héros et le transporte en procession dans la ville de Parme, lorsque
le jeune homme trouve à s’échapper à grands renforts de coups de poignards. Il s’enfuit à Bologne et écrit à la duchesse : « J’étais
amoureux de l’amour […] j’ai tout fait au monde pour le connaître, mais il paraît que la nature m’a refusé un cœur pour aimer et être
mélancolique. » Afin de se venger du comte, Fabrice le fait enlever et se bat en duel avec lui. Il lui donne « un fort beau coup d’épée
dans la poitrine » et se sauve à Florence. Là, il écrit à la duchesse et au comte Mosca qu’il s’ennuie de leur compagnie et « ferait toutes
les lieues possibles pour passer une soirée avec [elle] et avec ce comte si bon pour ses amis ».
Livre second
Chapitre XIV
Pendant que Fabrice fait la cour à la Fausta, les poursuites judiciaires suivent leur cours à Parme où le ministre de la Justice, Rassi,
fait tout pour faire emprisonner le jeune fuyard. La duchesse Sanseverina, entendant que son neveu va être emprisonné, annonce
au prince qu’elle quitte son Etat. Le prince, qui pensait qu’elle viendrait demander grâce pour Fabrice, est tout étonné : « Il admirait
la duchesse ; l’ensemble de sa personne atteignit en ce moment une beauté sublime. » Mosca entre pendant l’audience et est lui-même
bouleversé de la décision de sa maîtresse. Celle-ci obtient la lettre de grâce de Fabrice sur laquelle Mosca omet la phrase : « Cette
procédure injuste n’aura aucune suite à l’avenir. » Profitant de cette omission, le Prince de Parme, vexé de s’être laissé mener, revient
sur sa décision et mande son ministre de l’Intérieur pour qu’il arrête Fabrice s’il se présente à la frontière. Il apprend ensuite de
Rassi que la sentence de vingt ans de prison a été votée contre Fabrice. Pendant ce temps, la marquise Raversi, ennemie de Mosca,
écrit une fausse lettre à Fabrice signée de la duchesse lui demandant de venir la rejoindre à Castelnuovo, dans l’Etat de Parme.
Chapitre XV
« Deux heures plus tard, le pauvre Fabrice, garni de menottes et attaché par une longue chaîne […] partait pour la citadelle de Parme,
escorté par huit gendarmes. » Il est maltraité à son entrée dans la prison de Parme, sous les yeux de Clélia qui médite sur le malheur
de la duchesse. En effet, son père Fabio Conti, le gouverneur de la citadelle, est du parti de la Raversi et de Rassi, qui affecte de
croire que la duchesse et Fabrice sont amants. Fabrice aperçoit la jeune fille et « fut frappé surtout de l’expression de mélancolie de
sa figure. Comme elle est embellie, pensa-t-il, depuis notre rencontre près de Côme ! quelle expression de pensée profonde ! » Il salue Clélia
qui remarque son « air noble au milieu de ces êtres grossiers » et, troublée, oublie d’adresser la parole au prisonnier, ce qu’elle se
reproche. Amené en haut des trois cent quatre-vingts marches de la Tour Farnèse, « Fabrice oubliait totalement d’être malheureux ».
Pendant ce temps, Clélia, d’habitude mélancolique, est tout occupée à parler à la duchesse qu’elle rencontre à une soirée du
ministre de l’Intérieur, afin de la consoler de l’emprisonnement de son neveu. Abordée par l’archevêque Landriani, elle se voit
chargée de remettre à Fabrice l’anneau du prélat.
Chapitre XVI
La duchesse, une fois rentrée chez elle, se laisse aller à un absolu désespoir. Elle se décide finalement à rester à Parme en renvoyant
le comte qui a failli en omettant la phrase qui a permis au prince de faire arrêter Fabrice. Elle décide aussi de feindre d’oublier son
neveu afin de mieux le servir et de le faire évader. Elle reçoit le comte pour lui annoncer qu’elle rompt avec lui : « J’éprouve le pire
symptôme de la vieillesse », lui annonce-t-elle : « Je ne puis plus aimer. » Elle veut simplement rester amie avec celui qui est son amant
depuis cinq ans et qu’elle n’a jamais trompé. Le comte, d’abord désespéré, décide ensuite de mettre toute son énergie au service
de la libération de Fabrice et demande à Rassi de lui rendre visite.
Chapitre XVII
Le comte reçoit Rassi, homme bas et vulgaire dont le talent est de faire pendre les libéraux qui font peur au prince de Parme. Après
un long entretien, « le Rassi sortit de chez le comte fou de bonheur ; le comte resta avec de grandes espérances de sauver Fabrice, et plus
résolu que jamais à donner sa démission ». Quelques jours plus tard cependant, la ville est persuadée de la mort imminente de Fabrice
quand le comte propose sa démission. Malgré toutes ses démarches, le comte n’est toujours pas reçu par la duchesse, et la situation
de Fabrice ne semble pas s’être améliorée.
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Chapitre XVIII
« Ainsi, avec un dévouement complet pour le prisonnier, la duchesse et le premier ministre n’avaient pu faire pour lui que bien peu de
choses. » Le récit revient alors à Fabrice qui, le jour de son emprisonnement, découvre sa cellule où « son œil ravi [aperçoit]
distinctement chacun des sommets de l’immense mur que les Alpes forment au nord de l’Italie. ». Dès lors « notre héros se laissait charmer
par les douceurs de la prison. ». Dans une chambre appelée « Obéissance passive » puisqu’on ne peut quasiment pas s’en échapper,
le moindre mouvement du prisonnier étant épié par le geôlier Grillo, avec qui Fabrice est en assez bons termes. Un menuisier
commence à murer les fenêtres au grand désespoir de Fabrice qui se plaît à contempler les oiseaux de Clélia dans la partie de la
citadelle habitée par le gouverneur, et se permet de saluer la jeune femme venue nourrir ses animaux. Malheureusement l’abat-jour
masquant sa fenêtre est terminé avant que Fabrice ait pu avouer à Clélia son amour : « J’aurais dû lui dire que je l’aimais, s’écriait-il ;
car il en était arrivé à cette découverte. »
Cependant, il parvient grâce à une croix en fer à percer le bois de l’abat-jour puis à en enlever une partie ; il commence alors à
communiquer par signes avec la jeune femme. Tandis qu’il se rend compte qu’il a totalement relégué sa tante à l’arrière-plan de
son esprit, « l’image sublime de Clélia Conti, en s’emparant de toute son âme, allait jusqu’à lui donner de la terreur ». Pendant deux mois
de communication par signes, Fabrice essaie d’avouer son amour à Clélia qui refuse de l’entendre. Elle se sent tiraillée entre son
intérêt immense pour le prisonnier, sa fidélité à son père le gouverneur de la citadelle, et la peur de son mariage prochain avec le
marquis Crescenzi.
Chapitre XIX
Fabio Conti fait pression sur sa fille pour qu’elle accepte le mariage avec le marquis Crescenzi, alors que l’âme de Clélia est tout
occupée de Fabrice et est « déchirée par une jalousie mortelle ». Car Clélia est persuadée que Fabrice et la duchesse Sanseverina
s’aiment et ne parvient pas à croire que le prisonnier soit vraiment fou d’amour pour elle. De peur d’être envoyée au couvent et
donc de ne plus voir Fabrice, Clélia accepte le mariage avec le marquis. Le lendemain, elle se met à son piano et entame un récitatif
pour transmettre au prisonnier sa peur qu’il ne soit empoisonné. Elle lui annonce aussi qu’elle va lui transmettre du pain et du
chocolat et qu’il ne doit en aucun cas accepter la nourriture de la prison. Fabrice en profite pour écrire au charbon sur sa main :
« Je vous aime, et la vie ne m’est précieuse que parce que je vous vois. » Clélia ne lui répond pas mais accepte de correspondre avec lui
grâce à un alphabet de grosses lettres qu’elle découpe dans un cahier. Fabrice ne laisse pas de s’étonner : « N’est-il pas plaisant de
voir que le bonheur m’attendait en prison ? »
Chapitre XX
La duchesse Sanseverina parvient à communiquer avec son neveu grâce à des signaux lumineux. Elle lui annonce qu’elle veut le
faire libérer, ce qu’il refuse : « Il lui semblait que ce n’était pas la peine de vivre pour retrouver ces mêmes bonheurs qui lui semblaient
intéressants avant d’avoir connu l’amour. » Il avoue cette décision à Clélia qui lui envoie une lettre pour lui demander de s’évader s’il
en a l’occasion ; il profite alors de cette question pour rencontrer la jeune femme pendant une de ses promenades sur le haut du
donjon. « Clélia, toute tremblante, avait préparé un beau discours : son but était de ne point faire d’aveu compromettant, mais la logique de
la passion est pressante. » Après cette entrevue qualifiée d’« historique » par le narrateur, Fabrice reçoit une lettre de la duchesse qui
lui explique quand et comment il doit s’échapper de sa prison. C’est Clélia qui, lors d’une seconde entrevue, le décide à s’évader, et
à promettre « de [se] condamner à vivre loin de tout ce qu’[il] aime au monde ».
Chapitre XXI
Pendant que Fabrice vit ses amours avec Clélia, la duchesse a rencontré Ferrante Palla, médecin amoureux d’elle, mais aussi poète,
voleur, libéral qui veut renverser le prince de Parme et instaurer la république. Elle lui demande son aide pour se venger du prince,
potentiel meurtrier de Fabrice, en l’empoisonnant le jour où elle laissera l’eau du réservoir de son palais couler dans la rue. Plus
tard, au mariage d’une sœur du marquis Crescenzi, la duchesse transmet des cordes à Clélia et donne une forte dose de laudanum
à son père ; la jeune femme croit à un empoisonnement et fait vœu à la Vierge qu’elle épousera le marquis et que jamais elle ne
reverra Fabrice. Elle transmet ses dernières instructions au prisonnier en l’informant de son vœu irrémédiable de ne plus le revoir
et de se marier. Fabrice n’a plus qu’à se préparer à son évasion.
Chapitre XXII
L’évasion de Fabrice se déroule sans problème ; accueilli au pied de la citadelle par les hommes de la duchesse, il est transporté en
territoire piémontais dans un petit village. Arrivée elle aussi en Piémont, la duchesse donne l’ordre à Ludovic, son fidèle serviteur,
d’ouvrir les vannes du réservoir de son palais, signe de l’assassinat du prince pour Ferrante Palla. Lorsqu’elle se retrouve seule avec
Fabrice, « un chagrin mortel [attend] la duchesse sur ce beau lac. Fabrice était entièrement changé […] il était au désespoir d’être sorti de
prison ». Il va jusqu’à tapisser sa chambre de vues de la ville de Parme et « écrire au général Fabio Conti une lettre parfaitement polie
et dans un certain sens bien ridicule ; il lui demandait pardon de s’être sauvé ». Clélia trouve aussi dans la bibliothèque de la citadelle
les livres sur lesquels Fabrice a noté les événements survenus durant sa détention à la tour Farnèse. Elle y découvre notamment
l’étendue de l’amour que le jeune homme lui porte.
Chapitre XXIII
Fabrice demande à Ludovic de faire parvenir à Clélia un mouchoir de soie sur lequel est imprimé un sonnet de Pétrarque, et
réussit à connaître les détails de ce qui se passe dans Parme : « Pour Fabrice, tout ce qui lui rappelait cette ville était à la fois sublime
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et attendrissant. » Pendant ce temps ont lieu les préparatifs du mariage du marquis Crescenzi et de Clélia. La duchesse refuse
absolument que ce mariage n’ait pas lieu et médite sur le changement d’attitude de Fabrice quand on vient lui annoncer la mort du
prince de Parme et les troubles qui s’en sont ensuivis, réprimés fermement par le comte Mosca. A ces nouvelles, la duchesse « se
sen[t] pour le comte un excès d’admiration qui ressembl[e] fort à de l’amour » et décide de l’épouser. Elle rentrait à Parme accompagnée
de Fabrice quand le comte la prévient que sa situation est précaire : le nouveau souverain est en effet remonté contre le comte
Mosca et ne semble pas disposé à bien traiter le neveu de la duchesse. Celle-ci, nommée dame d’honneur par la princesse de Parme,
parvient cependant à le faire pénétrer dans la ville incognito. Fabrice s’installe alors en face de la citadelle.
Chapitre XXIV
Rassi est parvenu à remonter jusqu’à Ferrante Palla dans son enquête sur la mort du Prince. Il produit un acte d’accusation et
cent quatre-vingt deux dépositions contre les assassins ; lorsque le nouveau souverain informe la duchesse du travail de Rassi
qu’il doit examiner, elle le convainc difficilement de jeter les papiers dans la cheminée, éloignant ainsi le danger que le véritable
commanditaire soit démasqué. Lorsque la Sanseverina raconte ces dernières actions au comte, il lui dit de pousser son avantage et
de demander à ce que Fabrice soit jugé contradictoirement. Elle suit la suggestion du comte et Fabrice en profite pour se constituer
prisonnier, non à la prison de la ville contrôlée par le comte Mosca, mais à la citadelle de Parme où loge encore Clélia. Il provoque
ainsi l’angoisse de la duchesse et du comte qui redoutent une tentative d’empoisonnement avant le procès.
Chapitre XXV
Clélia est au désespoir de revoir Fabrice dans sa cellule de la tour Farnèse. En effet, ce nouvel emprisonnement risque d’amener la
jeune fille à rompre son vœu à la Madone car elle tremble que Fabrice ne soit assassiné. Elle rompt en effet son serment et, bravant
tous les obstacles, parvient jusqu’à la cellule de Fabrice qui allait commencer un repas empoisonné. Elle s’abandonne à lui croyant
qu’il va succomber lorsque le général Fontana entre dans la chambre du jeune homme afin de le sauver. Il est parvenu à la citadelle
grâce à la duchesse, qui a persuadé le prince de sauver Fabrice en échange d’une nuit avec elle : « Jurez, madame, que si Fabrice vous
est rendu sain et sauf, j’obtiendrai de vous, d’ici à trois mois, tout ce que mon amour peut désirer de plus heureux ; vous assurerez le bonheur
de ma vie en mettant à ma disposition une heure de la vôtre, et vous serez toute à moi. » Celle-ci, une fois Fabrice sauvé, « croyait n’aimer
plus Fabrice d’amour, mais elle désirait encore passionnément le mariage de Clélia Conti avec le marquis ». Il est vrai que Fabrice, une fois
acquitté et nommé coadjuteur de l’archevêque, s’empresse de louer une chambre en face de la maison où s’est réfugiée Clélia et,
« vêtu de noir, mais comme un ouvrier fort pauvre » tente de voir celle qu’il aime.
Chapitre XXVI
Déguisé, Fabrice parvient à voir Clélia qui prend la fuite, « se cache au fond du salon » et lui déclare qu’elle consent à l’entendre,
considérant qu’elle a fait vœu à la Madone de ne pas voir Fabrice. Celui-ci, au comble du bonheur, éteint l’unique bougie éclairant
la pièce, la prend dans ses bras et lui raconte tout ce qu’elle ne sait pas sur ses aventures. Après cette soirée pleine de bonheur,
le mariage entre Clélia et le marquis Crescenzi est décidé, ce qui plonge Fabrice dans un sombre désespoir que les Parmesans
prennent pour de la piété. Le comte Mosca, en voyant le jeune homme, se trouve alors tout à fait guéri de sa jalousie et propose ses
services à Fabrice que rien ne peut cependant consoler. A l’anniversaire de la princesse de Parme, il rencontre Clélia et, pendant la
partie de whist avec le prince, laisse échapper ses sentiments : « Quel n’était pas mon bonheur quand le vulgaire me croyait malheureux,
et maintenant, que mon sort est changé ! » Clélia lui donne son éventail en gage de son « amitié », ce qui provoque la détresse de la
duchesse, cependant tempérée par la demande en mariage que lui fait le comte Mosca.
Chapitre XXVII
Le jeune prince de Parme rappelle sa promesse à la duchesse qui vient prendre congé : « Vous partez ; vous allez me trahir et
manquer à vos serments ! », lui dit-il, lançant une interminable discussion où il ne cesse de lui rappeler sa promesse. Enfin, la duchesse
accepte et accorde au prince trente-trois minutes, après lesquelles elle écrit au comte Mosca : « Le sacrifice est fait. » Huit jours plus
tard est célébré son mariage avec le comte à Pérouse, la duchesse ayant fait vœu de ne plus reparaître à Parme de sa vie. Pendant
ce temps, Fabrice est désespéré car Clélia vit recluse dans son palais, refusant de le recevoir. Afin de se distraire et éventuellement
d’émouvoir Clélia, il se décide à prêcher dans les églises des sermons où « il se livr[e] à des moments d’inspiration passionnée ». Malgré
plusieurs sermons prononcés dans la petite église voisine du palais Crescenzi, Clélia ne se montre pas ; apprenant cependant qu’une
femme nommée Anetta Marini est folle amoureuse de Fabrice, elle conçoit de la jalousie.
Chapitre XXVIII
Ayant eu des nouvelles d’Anetta Martini par un courtisan de son mari nommé Gonzo, Clélia se décide enfin à entendre Fabrice.
Lorsque celui-ci paraît dans la chaire, « il était si maigre, si pâle, tellement consumé, que les yeux de Clélia se remplirent de larmes à
l’instant ». Après un sermon qui déclenche les larmes de toute l’assistance et en particulier de Clélia, Fabrice reçoit un billet de la
jeune femme l’invitant à la rejoindre le lendemain dans la nuit. Elle l’accueille dans le noir et le narrateur note qu’« il serait bien long
de décrire tous les genres de folies auxquelles furent en proie ce jour-là les cœurs de Fabrice et de Clélia ». Passant trois années, le récit
reprend alors que la marquise Clélia Crescenzi est mère d’un enfant de deux ans, Sandrino, qui est aussi le fils de Fabrice. Celui-ci,
devenu archevêque après la mort du père Landriani, désire voir davantage son fils ; les deux amants décident alors de faire croire à
une maladie puis à une mort de l’enfant, malgré les réticences de Clélia. Mais « l’enfant, retenu au lit plus qu’il ne fallait pour sa santé,
devint réellement malade ». Fabrice, aidé du comte Mosca, fait alors séquestrer le marquis Crescenzi pendant quelques jours, le temps
pour lui d’enlever le jeune Sandrino qui meurt pourtant au bout de quelques mois. La marquise Clélia Crescenzi, qui se croit la
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cause de cette mort parce qu’elle a rompu tant de fois son vœu à la Madone et vu Fabrice à la lumière, « eut la douceur de mourir
dans les bras de son ami » quelques mois après son fils.
Fabrice, après la mort de Clélia, démissionne de toutes ses fonction épiscopales et se retire dans la « Chartreuse de Parme, située
dans les bois voisins du Pô, à deux lieues de Sacca ». Le livre se termine sur une évocation de la comtesse Mosca « qui ne survécut que
fort peu de temps à Fabrice, qu’elle adorait et qui ne passa qu’une année dans sa Chartreuse », puis, plus généralement, de la situation de
Parme : « Les prisons de Parme étaient vides, le comte immensément riche, Ernest V adoré de ses sujets qui comparaient son gouvernement
à celui des grands-ducs de Toscane. »
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