Savoir définir le cadre d`utilisation de l`outil informatique

UE 4.6 S1
Benoît JANVIER, ergothérapeute, responsable du Pôle Etudes et Formation
© 2016
Ex
Aides humaines, techniques animalières et mobilité
Utiliser l’outil informatique
tra
it
Savoir définir le cadre
d’utilisation de l’outil informatique
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Donner du sens à l’outil
par l’intermédiaire de ses
principales fonctions
La fonction “tutorielle”
L’outil informatique = "une sorte de répétiteur"
Ce courant tutoriel repose classiquement sur des exercices systématiques, des dialogues
pédagogiques, des logiciels d'évaluation et de remédiation....
La fonction “procédurale”
L’outil informatique est un puissant inducteur de raisonnement, de créativité, de
structuration de la pensée, de plaisir d'inventer.
La fonction “communicative”
Les réseaux locaux et Internet permettent d’établir des échanges permanent et à distance.
> Importance de maintenir une démarche d’information et de réactualisation du savoir et
des données (formation permanente continue).
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La fonction “argumentative”
L’utilisation de l’ordinateur apporte une aide notable par :
• la facilitation et l’économie du geste,
• l'optimisation des efforts : les efforts d'apprentissage peuvent
enfin être supérieurs à l'attention et à la concentration gestuelles,
• l'efficience immédiate (si accessibilité de l’outil),
• la mémoire de l'action: tous les textes ou schémas réalisés sur ordinateur peuvent être
conservés, modifiés et réutilisés ultérieurement dans un agencement différent.
La fonction “supplétive, prothétique”
L'ordinateur devient un outil capable de suppléer directement ou indirectement une
fonction déficitaire. Par exemple, la communication fonctionnelle chez une personne en
situation de handicap n’ayant plus (ou pas) la possibilité de verbaliser.
La fonction “inclusive”
Les nouveaux outils informatiques (tablettes, smartphones) se transportent naturellement
dans l’environnement de ses utilisateurs. L’outil devient un objet du quotidien. Il s’inclus au
sein de nos actions usuelles en modifiant nos conduites d’habituation. L’outil prend une
valeur sociale conduisant à élaborer une identité numérique.
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Quelques règles
et principes
à ne pas oublier...
La technologie a considérablement évoluée
depuis les débuts de l’outil informatique.
Les progrès (hardware et software) nous permettent, désormais,
de nous affranchir de certains modes de pensées stéréotypées :
«Pour utiliser correctement un ordinateur, il faut une souris,
un clavier et un bureau (ou table)...»
«Un ordinateur portable c’est plus pratique...»
«Une tablette ! c’est fragile... ce n’est pas performant...»
«Un ordinateur portable c’est quand même mieux qu’une tablette...»
«Un logiciel Freeware ou Shareware, c’est moins fiable...»
«Il faut toujours éteindre l’ordinateur après chaque utilisation...»
et bien d’autres…
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Ce qu’il ne faut surtout pas oublier...
L’outil informatique n’est pas la solution à tous les problèmes
L’outil informatique n’a de sens que par la volition de l’utilisateur
L’outil informatique ne remplacera jamais une aide humaine
Un outil ultra-performant n’est pas obligatoirement nécessaire
Plus la technologie mise en oeuvre est complexe,
plus la dépendance associée sera grande
Se rapprocher des concepts de normalisation
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Appréhender le vécu de
l’utilisateur et la charge
mentale associée
Le vécu
Il représente le regard (lié à l’activité psycho-affective) que la personne porte sur l’outil
informatique dans son environnement, ses habitudes, ses préférences, ses attentes.
Il apporte une vision subjective nécessaire et complémentaire l’évaluation technique.
Il participe à cerner le niveau de volition mais surtout la charge mentale induite par
l’utilisation de l’outil dans l’environnement.
La charge mentale ne se mesure pas mais nous pouvons l’apprécier
en appliquant le rapport suivant :
Charge mentale = Nombre d’informations à gérer / Temps disponible
Les contraintes de temps, le rapport complexité/vitesse, le niveau de distractibilité de
l’environnement, le niveau d’attention, la minutie ainsi les attentes induites par
l’environnement influencent ce rapport.
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Vécu et attentes de l’environnement
L’environnement est souvent un facteur majeur de surcharge mentale
notamment dans ses attentes “induites” associées à l’image de l’ordinateur
“performant”, “intelligent”
> Attentes de “gommage” de la situation de handicap,
> Attentes de “normalisation”...
Ces attentes sont souvent liées à des demandes de performances inappropriées
aux facteurs personnels d’où une nette augmentation de la charge mentale.
Elles entraînent rapidement un déséquilibre fonctionnel (physique et mental) avec
répercussion sur les activités de vie courante et l’environnement.
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Quelques règles pour mieux analyser et gérer la charge mentale...
• L’évaluation en situation avec l’outil est primordiale.
• Définir des objectifs simples, une progression “pas à pas” par étapes,
en s’appuyant sur la règle de l’effort unique.
• Informer la personne et l’environnement (le cas échéant) des objectifs et des contraintes
qu’il devra de respecter (recherche de consentement).
Dans un cadre de réadaptation, il ne faut jamais débuter une démarche
d’utilisation de l’outil informatique si la personne concernée, ou son responsable légal,
n’en exprime(nt) pas le besoin et/ou si l’environnement n’est pas porteur.
• Vous devez accepter et maîtriser l’outil, connaître ses et vos limites
avant de l’utiliser dans votre démarche thérapeutique.
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Bien identifier le niveau d’utilisation de référence
C’est le niveau d’action (et d’interaction) de l’opérateur avec et sur l’Interface Utilisateur.
Il prend en compte la charge mentale et physique.
Il est impératif de l’identifier avant toute démarche d’accessibilité.
ACCES
LOGISTIQUE
Environnement
applicatif
La personne n’utilise qu’une
application. Elle s’affiche au
démarrage de l’ordinateur.
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ACCES INTERFACE
Interface
simplifiée
Interface
maîtrisée
La personne dispose de
quelques icônes sur sur un
bureau simplifié. Elle les
identifie et interagit avec.
La personne identifie et
interagit avec les éléments
du bureau et de
l’arborescence.
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