La Fontaine, le philosophe Scythe

Transcription

La Fontaine, le philosophe Scythe
Séquence 2 / Convaincre, Persuader, Délibérer
Texte 4
La Fontaine, le philosophe Scythe
L’auteur / l’époque :
L’admiration que La Fontaine a pour l’antiquité explique qu’il trouve une part de son
inspiration dans des textes appartenant à des auteurs antiques (ici Aulu Gelle écrivain latin
2ème s. ap. J.-C.) aux-même inspirés des courants philosophiques de l’antiquité.
Plan et analyse
I) L’anecdote
Comédie de rencontre : action et dialogue ⇒ évolution temporelle et spatiale.
V. 1 à 7 ⇒ arrivée des 2 personnages, le Scythe qui vient chez les grecs en
4v. : Le lieu, circonstances du voyage, présenté en action ⇒ passé simple +
pause descriptive ⇒imparfait. V.8 à 20 : Le Grec est en action ⇒ ouvre le
dialogue ⇒ 2 points de vue ≠ sur le jardinage. V. 21 à 29 ; récit au présent, le
Scythe rentre chez lui et applique sans discernement les conseils du Grec.
V.29 à 34 : morale, pose l’analogie Scythe = stoïcien. V.35 à la fin : L.F. (je)
rapporte son pt de vue.
Personnages ≠ : V.1 à 7, opposition de nature et d’origine. Le 1er (le Scythe)
est décrit dans une périphrase : origine, sa profession (ϕ), + caractéristique :
austère. 2ème personnage qui apparaît au v.4, défini dans une périphrase ⇒
v.7 caractéristique : « un sage » mis en relief par l’enjambement. Le Grec est
présenté par un système de comparaisons laudatives : Virgile ⇒ rois ⇒
dieux.
≠ Des comportements : Succession de verbes d’action au v.9 / ⇒ lexique du
jardinage, rythme irrégulier du v.10 ⇒ animation dans le travail. Le v.11
donne un équilibre et aussi par sa brièveté. A cette recherche d’équilibre le
Scythe s’oppose avec son incompréhension : discours interrogatif. « Ruine »,
« mutiler », « faux du temps », « noir rivage » + outils ⇒ morts violentes.
Chez le Scythe : actions de destructions « coupe et taille à toute heure » ⇒
destruction à grande échelle + C.C.T. « à toute heure. » V.24 ⇒met en
valeur la violence : il s’oppose symétriquement au v.11.
II) La leçon (allégorie du jardin)
« Ce scythe exprime bien un indiscret stoïcien » v.29/30 ⇒ allégorie entre le
scythe et le stoïcien. Passions et désirs assimilés aux branches de l’arbre, les
branches coupées sont allégoriquement le refus des passions.
Antithèse aux 2 derniers vers.
Conclusion
Ce récit allégorique fait partie des fables « philosophiques » et morales e L.F.. Le
fabuliste accorde à « la vie plaisante » une importance qui vaut la peine d’être soulignée dans
ce siècle de moralisme et de jansénisme.