Bertolt Brecht La chanson sur l`homme de la SA
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Bertolt Brecht La chanson sur l`homme de la SA
Bertolt Brecht La chanson sur l'homme de la SA Ceci est la version imprimable de: http://321ignition.free.fr/pag/fr/art/pag_002/brech_04.htm Bertolt Brecht (1898-1956). Texte de 1931. Mise en musique: Hanns Eisler (1898-1962). La chanson sur l'homme de la SA Das Lied vom SA-Mann Quand mon estomac criait famine, je m'endormis de faim Voilà que je les entendais me crier Allemagne réveille-toi! dans l'oreille. Als mir der Magen knurrte, schlief ich Vor Hunger ein. Da hört ich sie ins Ohr mir Deutschland erwache! schrein. Voilà que je les voyais nombreux marcher Ils disaient: vers le troisième Reich. Je n'avais rien à perdre Je courrais avec eux, peu m'importait vers où. Da sah ich viele marschieren Sie sagten: ins dritte Reich. Ich hatte nichts zu verlieren Ich lief mit, wohin war mir gleich. Quand je marchait, à côté de moi marchait une pense bien dodue Et quand je criais "Du pain et du travail", voilà que le ventru criait pareil Als ich marschierte, marschierte Neben mir ein dicker Bauch Und als ich „Brot und Arbeit“ schrie Da schrie der Dicke das auch. Je voulais marcher vers la gauche Lui, marchait ver la droite Voilà que je me laissait commander et courus aveuglement derrière. Ich wollte nach links marschieren Nach rechts marschierte er Da ließ ich mich kommandieren Und lief blind hinterher. Et ceux qui avaient faim marchaient blafards et pâles ensemble avec les repus Vers un quelconque troisième Reich. Und die da Hunger hatten Marschierten matt und bleich Zusammen mit den Satten In irgendein drittes Reich. Ils me donnèrent un révolver Ils dirent: Tire sur notre ennemi! Et quand je tirai sur leur ennemi Voilà que c'était mon frère qui était désigné. Sie gaben mir einen Revolver Sie sagten: Schieß auf unsern Feind! Und als ich auf ihren Feind schoß Da war mein Bruder gemeint. Maintenant je sais: là-bas se tient mon frère. C'est la faim qui nous unit Et je marche, marche Avec son ennemi, le mien. Jetzt weiß ich: drüben steht mein Bruder. Der Hunger ist 's, der uns eint Und ich marschiere, marschiere Mit seinem und meinem Feind. 1 Ainsi meurt maintenant mon frère Moi-même, je l'abats Et ne sais pas, que, s'il est vaincu Moi-même je suis perdu. So stirbt mir jetzt mein Bruder Ich schlacht' ihn selber hin Und weiß nicht, daß, wenn er besiegt ist Ich selber verloren bin. 2