4-David a eu froid
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4-David a eu froid
1 SITUATIONS DE LA VIE, SELON CELLE DE DAVID. 04-D AVID A EU FROID. Pour information. La vie de David a été traitée sous la forme d’une série de 36 méditations apportées en 1994 et 1995 (série CAVEA n°30). S’adresser à CAVEA pour les enregistrements ou le cahier des textes écrits qui s’intitule : « La vie de David » ou « Un Dieu, un homme, un cœur pour une génération ». 1.1. Cinq manières de traduire le même verset. Celui qui se refroidit a besoin de la chaleur d'une nouvelle jeunesse spirituelle et d'une virginité retrouvée pour son âme. 1 Rois 1/1 : Le roi David était vieux, avancé en âge ; on le couvrait de vêtements, et il ne pouvait se réchauffer. Ces grâces se reçoivent par un contact avec le sang de Christ et par celui du Saint Esprit (Osée 2/16-17). « Le roi David était très âgé, on avait beau l’envelopper de couvertures, il n’arrivait plus à se réchauffer. » 2. 1. PLUSIEURS VERSIONS, UNE MEME REALITE. LE BESOIN DE CHALEUR. 2.1. Le besoin d’avoir chaud est un besoin légitime. « Comme le roi David était vieux, avancé en âge, on le couvrait de vêtements, mais sans pouvoir le réchauffer. » « Or le roi David était vieux, avancé en âge ; on le couvrait de vêtements, et il ne pouvait se réchauffer. » Ce dont le corps a besoin est à l’image de ce dont l’âme a besoin. L’être humain, depuis sa plus tendre enfance, ressent cette nécessité au plan affectif. « Le roi David était devenu très vieux. Même quand on le couvrait de vêtements, il ne parvenait pas à se réchauffer. » C’est l’amour qui procure cette chaleur nécessaire. 1.2. Ces traductions différentes expriment les mêmes constatations 2.2. Le besoin d’avoir chaud se ressent tout au long de la vie. David est devenu frileux. Après avoir éprouvé la nécessité de l’amour parental, l’être humain recherche d’autres formes d’amour et d’affection. Avec l'âge, la circulation sanguine devient plus difficile, et même en couvrant David de vêtements, il était devenu impossible de le réchauffer. Cependant, admettons également que des jeunes gens peuvent aussi être frileux. De plus, la méthode trouvée est assez difficile à commenter, car elle peut prêter à sourire ou bien choquer, en tout cas, elle présente une certaine difficulté aux prédicateurs… Abischag était jeune et vierge et il lui est demandé de communiquer sa chaleur au roi. On ne peut bien sûr pas conseiller d'imiter cette manière de faire en appliquant le remède à la lettre ! Cependant, nous allons tenter de tirer des enseignements de cette situation quelque peu insolite, sans toutefois trop en forcer l’interprétation. Quand la vieillesse spirituelle s'empare de quelqu'un, il devient difficile de le réchauffer et des montagnes de vêtements ne sauraient y suffire. L'accumulation de moyens artificiels pour donner de la chaleur s'avère impuissante, car le problème est interne à l'organisme et à son fonctionnement. Il tente de les trouver dans l’amitié, l’amour d’un homme ou d’une femme qui pourrait se concrétiser dans le mariage. Nous savons très bien que ce lien conjugal est de plus en plus contesté et fragile. Il est l’objet de bien des remises en cause. Ceci se comprend si l’on considère la somme d’échecs et de déceptions qu’il a engendrés. L’explication à cela ne réside pas que dans l’absence de Dieu dans beaucoup de vies. Elle repose aussi sur le fait que bien des erreurs humaines sont souvent commises, soit par égoïsme, soit par orgueil, soit pour d’autres raisons qui ne sont pas l’objet de nos propos, mais dont mêmes des chrétiens sont responsables parfois, ayant cru à tort dans un aspect magique de « la bénédiction de mariage », sans se préoccuper de savoir comment gérer ensuite son foyer. (Voir la série d’enseignements intitulée « Notre vie affective et Dieu », apportée en 1998 et d’autres sur des thèmes parallèles). Il faut un remède spirituel. 2.3. Le besoin d’avoir chaud a toujours accompagné David. 1.3. Le remède se trouve dans ce dont Abischag est l'image. Il faut voir dans ce besoin quelque chose d’absolument normal. C’est la raison pour laquelle il est allé de « refuge en refuge » (voir le cahier de Cavéa à partir de la page 19). Bordeaux, le mardi 27 août 2002. Daniel Hébert. 2 Il a recherché de la chaleur auprès de beaucoup de gens. Sa vie affective et conjugale a été très mouvementée sans être toujours pour nous un modèle du genre. Il a eu plusieurs épouses, ce qui n’est pas recommandé ! Une jeune fille lui avait été promise puis donnée par Saül son père à un autre (1 Samuel 18/19). Il lui fut proposé sa sœur à la place dans l’espoir qu’il serait tué en allant faire ce qu’il fallait pour fournir la dot, à savoir des prépuces de Philistins ! En épousant ainsi Mical qui l’aimait, il fut ensuite très frustré en découvrant son mépris lors de la montée de l’arche de l’alliance (2 Samuel 6/16). Il eut d’autres épouses dont Bath Schéba dans les conditions que l’on sait. Il goûta à la chaleur de l’amitié avec Jonathan, et cela se termina par la rupture. Il éprouva la chaleur de la présence de Samuel le prophète, mais cet homme de Dieu fut emporté en son temps par la vieillesse. D’autres sources de chaleur potentielle furent placées sur son parcours avec plus ou moins de succès, mais toutes furent soit insatisfaisantes, soit incomplètes, soit éphémères, soit décevantes. Il est même allé jusque chez les Philistins, à Gath dont Goliath avait été originaire (1 Samuel 21/18). Même « le monde » ne peut pas réchauffer l’âme et le cœur de l’homme. Sa déclaration qui suit est le reflet d’une réalité de solitude, si l’on exclut le réconfort que seul Dieu a pu lui apporter. Psaume 6/7 : Je m’épuise à force de gémir ; chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs. J’ai le visage usé par le chagrin ; tous ceux qui me persécutent le font vieillir. David n’était pas en proie à une crise de paranoïa, mais il devait constater cette réalité incontournable : Tout homme et toute femme ont à gérer un inévitable pourcentage de solitude. Ou bien on l’assume avec Dieu ou bien on refuse l’évidence de cette réalité et l’on sombre dans le cynisme ou dans le pessimisme systématique, ce qui serait aussi injuste et faux que d’idéaliser à l’excès l’amour et l’amitié entre les êtres. Pour que les propos tenus ici ne soient pas mal compris, il faut préciser que l’amour existe, l’amitié aussi, la fraternité également et qu’il est possible d’être heureux en amour et en amitié. Cependant, eu égard au caractère éphémère et limité de ces grâces, il faut bien admettre que la véritable chaleur se trouve auprès du Seigneur. 3. LE BESOIN DE « COUVERTURES. » 3.1. Notons ici une nuance intéressante. il n’est pas écrit « qu’il ne pouvait pas », mais « qu’il ne pouvait plus » se réchauffer, ce qui tend à affirmer que certains moyens peuvent suffire pour un temps à satisfaire les besoins en chaleur jusqu’au moment où ils ne le peuvent « plus ». Toute solution qui ne serait qu’humaine s’avèrera toujours provisoire. 3.2. Tour d’horizon à propos des couvertures et des vêtements revêtus par David. Les divers vêtements qui ont jalonné le parcours de la vie de David ont été plus ou moins capables de lui fournir de la chaleur, et pas seulement dans le domaine physique, car nous avons toujours en vue les besoins affectifs et spirituels. En les passant en revue, il serait intéressant de donner une note à chacun selon le barème suivant : Cette couverture ou ce vêtement peut réchauffer suffisamment, insuffisamment, pas du tout, provoquer plutôt un refroidissement. Certains tomberont sous le verdict du prophète Aggée. Aggée 1/6 : Vous semez beaucoup, et vous recueillez peu, vous mangez, et vous n’êtes pas rassasiés, vous buvez, et vous n’êtes pas désaltérés, vous êtes vêtus, et vous n’avez pas chaud ; le salaire de celui qui est à gages tombe dans un sac percé. D’autres auront les effets de ceux vantés par Ésaïe, sachant que c’est dans la foi en Jésus-Christ qu’ils ont leur réalisation. Ésaïe 61/10 : Je me réjouirai en l’Éternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la délivrance, comme le fiancé s’orne d’un diadème, comme la fiancée se pare de ses joyaux. 3.3. Les vêtements de Saül. 1 Samuel 17/38 : Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d’airain, et le revêtit d’une cuirasse. David ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n’avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül : Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa. Ils représentent les apparats mondains et les armes charnelles qui ne peuvent servir à remporter des victoires spirituelles. Ils ne peuvent pas non plus arrêter le juste jugement de Dieu s’il est mérité. Actes 12:21 A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s’écria: Voix d’un dieu, et non d’un homme! Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers. 3.4. Le manteau et les vêtements de Jonathan. 1 Samuel 18/3 : Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. Il ôta le manteau qu’il portait, pour le donner à David ; et il lui donna ses vêtements, même son épée, son arc et sa ceinture. « Le roi David était très âgé, on avait beau l’envelopper de couvertures, il n’arrivait plus à se réchauffer. » Bordeaux, le mardi 27 août 2002. Daniel Hébert. 3 Ils sont le symbole de la chaleur de l’amitié sincère et de la confiance réciproque, Jonathan ayant compris que David serait roi et que ce ne serait pas lui. 4. 3.5. Les vêtements de rechange. Cette invitation n’est pas écrite sous cette forme dans les Évangiles, mais elle y a son équivalent. 2 Samuel 12/20 : Alors David se leva de terre. Il se lava, s’oignit, et changea de vêtements ; puis il alla dans la maison de l’Éternel, et se prosterna. De retour chez lui, il demanda qu’on lui servît à manger, et il mangea. Ils symbolisent le pardon que David avait reçu et ils sont les symboles d’un nouveau départ. 3.6. Le vêtement de l’opprobre. 2 Samuel 15/30 : David monta la colline des oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu-pieds… La tête couverte dans un tel cas était la marque de la honte et de l’opprobre (1 Corinthiens 11). 3.7. Les vêtements arrachés. Si David a prononcé ces paroles attribuées prophétiquement à Jésus-Christ, c’est que lui-même a connu une situation qui l’a contraint à les exprimer. Psaume 22/19 : Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique. Nous ne savons pas en quelles circonstances il a prononcé ces mots. Il se pourrait que, dans une situation extrême, David se soit mis à supposer ce que, dans leur imagination, ses ennemis étaient en train d’envisager de faire par anticipation lorsqu’ils l’auraient exterminé ou fait prisonnier. Ils se voyaient « déjà » en train de se partager ses vêtements, car ils n’attendaient que cela. Il ressentait même à l’avance ce que pourrait ressentir « quelqu’un » qui serait en train d’être crucifié. Psaume 22/17 : Car des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds. SI QUELQU’UN A FROID… Certaines paroles du Seigneur pourraient être transcrites sous cette forme : Matthieu 11/28 : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés (incapables d’être réchauffés), et je vous donnerai du repos (de la chaleur). Jean 7/37 : Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif (a froid), qu’il vienne à moi, et qu’il boive (qu’il se réchauffe). David a trouvé toujours la chaleur dont il avait besoin auprès du Seigneur, son Berger. Il a été recouvert du manteau de son amour et de son pardon. Psaume 85/3 : Tu as pardonné l’iniquité de ton peuple, tu as couvert tous ses péchés. Ces grâces sont accordées à celui qui croit en JésusChrist et c’est ce qui le réchauffe vraiment. Le contact avec lui et avec sa Parole apporte la véritable chaleur dont l’âme a besoin. Luc 24/32 : ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? À un certain moment, Pierre a fait une expérience à ne jamais tenter. Jean 18/18 : Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait. Jean 18/25 : Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit : Toi aussi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point. C’est en revenant à l’amour du Seigneur et à une entière fidélité envers lui qu’il a pu se réchauffer. Cette situation a de quoi glacer celui qui s’attend à ce qu’elle puisse lui arriver, elle donne « froid dans le dos ». 3.8. La couverture des ténèbres. Psaume 139/11 : Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi ; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière. La nuit n’offre pas de couverture aux yeux de Dieu qui voit dans l’obscurité. 3.9. Le manteau de byssus. 1 Chroniques 15/27 : David était revêtu d’un manteau de byssus ; il en était de même de tous les Lévites qui portaient l’arche, des chantres, et de Kenania, chef de musique parmi les chantres ; et David avait sur lui un éphod de lin. Le byssus est du lin très blanc qui, en plus de sa signification spirituelle et typologique, offre un confort certain sous des climats chauds à l’excès. Bordeaux, le mardi 27 août 2002. Daniel Hébert.