Institutrice maternelle

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Institutrice maternelle
Comment êtes-vous devenue
institutrice maternelle?
Institutrice
maternelle
Prénom : Béatrice
Age : 44 ans
Institutrice maternelle depuis 18 ans dans
l'enseignement communal et titulaire
depuis peu d'une classe dite "verticale" (3
niveaux rassemblés)
En quoi consiste votre profession ?
Elle consiste d'abord à préparer les enfants à
l'école primaire en commençant par la
socialisation pour les petits et en poursuivant
ensuite par des initiations aux différentes
matières abordées.
Mais le métier ne se limite pas à ça!
Maintenant, notre travail est aussi d'éduquer, de
soigner, d'écouter; il faut donc répondre aux
différents besoins et rythmes des enfants.
Mis à part le travail en classe, il y a aussi le côté
un peu plus contraignant et plus "officiel" du
métier qui consiste en la préparation écrite du
travail quotidien à domicile, la continuité du
travail en réunions hebdomadaires d'équipe de
niveau et enfin, la concertation mensuelle avec
l'ensemble des membres de l'école.
Editeur responsable : Raphaëlle Lacanne - Infor Jeunes asbl
51, rue de Tirlemont 4280 HANNUT
J'ai d'abord suivi des études pour devenir
éducatrice et suite à cela, j'ai travaillé au sein
d'une institution pour enfants placés par le juge.
Lorsque mon 1er enfant est entré en maternelle,
j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce métier.
J'ai donc décidé de reprendre des études à
l'école normale supérieure pour une durée de 3
ans (baccalauréat) à la Haute Ecole Charlemagne
"Les Rivageois" à Liège, afin d'avoir le diplôme
requis pour pouvoir enseigner.
Quels sont les aspects positifs et les
aspects négatifs de votre métier ?
Les aspects positifs: le fait de garder les mêmes
enfants pendant 3 ans permet d'installer une
relation de confiance et de mieux suivre leur
évolution.
C'est un métier qui demande beaucoup de travail
et d'investissement mais cet "effort" est toujours
bien rendu par les enfants. C'est un travail absent
de monotonie grâce aux divers projets et thèmes
qui peuvent être développés durant toute l'année
scolaire en rapport avec la demande des enfants
et selon l'actualité.
Pour certains, ce métier peut être attirant et
avantageux pour les jours de congés qu'il offre et
qui permettent certainement une facilité
d'organisation de la vie de famille.
Les aspects négatifs: mon rôle ne se limite pas à
un rôle d'enseignante car pour les parents, je me
dois de pouvoir être flexible. Certaines rencontres
et discussions avec les parents peuvent mener à
des situations parfois accaparantes (parents très
demandeurs et continuellement en attente de
plus en plus de résultats).
14 septembre 2012
L'obtention de la stabilité de l'emploi est
également un point négatif. En effet, la route est
parfois longue avant d'être nommé dans un
établissement. Il n'est pas rare en début de
carrière d'enchainer des contrats précaires de
remplacement pouvant varier de 6 jours à une
année scolaire (si on a de la chance) ou d'être
transbahuté d'un établissement à l'autre et
d'avoir son temps plein réparti sur diverses
implantations. J'ai travaillé dès ma sortie de
l'école normale mais je ne suis titulaire d'une
classe que depuis 2 ans.
Pour faire ce métier, il faut donc être très
motivé et faire preuve de beaucoup de patience.
Quels conseils donneriez-vous à un
jeune qui se lancerait dans ce métier?
Tout d'abord et c'est possible, aller en
observation sur le terrain afin de se rendre
compte de la réalité du métier.
Ensuite, si l'envie est toujours présente alors
foncez!
C'est un métier très exigeant qui demande
organisation, énergie, patience, dynamisme,
compréhension, compassion, remise en
question et qui n'est en aucun cas routinier.
Donner aux enfants le goût d'apprendre reste
un objectif quotidien.
...Plus encore
En début de carrière, une institutrice gagne
environ 1200 euros nets pour arriver à environ
2300 euros en fin de carrière.
Pour plus d’infos, n’hésitez pas à contacter le
centre Infor Jeunes de votre région.
www.inforjeunes.be - 070/233.444