Biologie du développement animal
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Biologie du développement animal
!icence de Science" et #chnologie" $en%on Sciences de la Vi& Biologie du développement animal I) Rappels Comment passe-t-on d'une cellule oeuf à un individu composé de cent mille milliards de cellules ? ?? Par une organisation hiérarchique des systèmes, par des processus de développement qui reposent sur des activités cellulaires coordonnées dans l’espace et le temps I) Rappels L’organisation hiérarchique des systèmes biologiques Les systèmes biologiques sont gérés par des modules fonctionnels de complexité croissante et interdépendants Transcription Traduction Rétrocontrôle Assemblage en structures supramoléculaires Rétrocontrôle Organisation spatiale et fonctionnelle Rétrocontrôle D’après Arias et Stewart, 2003 I) Rappels Les interactions entre les modules contribuent à construire l’organisme Systèmes de signalisation, Systèmes de régulation Comportements cellulaires Division Migration Adhérence Prolifération… D’après Arias et Stewart, 2002 I) Rappels Les processus de développement reposent sur des activités cellulaires communes proliférations communications divisions asymétriques changements de formes déplacement des cellules ou des tissus regroupement de cellules ou de tissus différenciation apoptose Et une coordination dans l’espace et le temps activité nucléaire, gènes du développement séquence continue plan d’organisation commun Le cycle de développement Nombre de chromosomes Quantité d’ADN/cellule Nombre de gènes Temps de gestation Age au sevrage Maturité sexuelle Moyenne des portées Nombre de portées/femelle Durée de vie au laboratoire 40 6pg (3.109 pb) 30.103 19 - 20 jours 3 semaines 6 semaines 6 - 8 souriceaux 4à8 1,5 - 2,5 années Chapitre 1 : La gamétogenèse I) Les spermatozoïdes II) Production des gamêtes femelles : vue d’ensemble III) Croissance ovocytaire et folliculogenèse a) l’évolution des follicules b) la croissance de l’ovocyte c) la zone pellucide d) maturation et ovulation engendrent la cellule fécondable. IV) La cellule fécondable est polarisée I) Les spermatozoïdes (A) Spermatozoïde de souris (d’après Retzius). (B) Spermatozoïde humain (D’après Czyba, 1975) II) Production des gamêtes femelles : vue d’ensemble Ovogenèse Méiose Folliculogenèse Maturation Ovulation III) Croissance ovocytaire et folliculogenèse a) l’évolution des follicules III) Croissance ovocytaire et folliculogenèse a) l’évolution des follicules Follicule tertiaire cavitaire III) Croissance ovocytaire et folliculogenèse a) l’évolution des follicules Cellules folliculaires, corona radiata Jonctions gap ZP c) la zone pellucide La zone pellucide d) maturation et ovulation engendrent la cellule fécondable. d) maturation et ovulation engendrent la cellule fécondable. d) maturation et ovulation engendrent la cellule fécondable. IV) La cellule fécondable est polarisée Polarité structurale IV) La cellule fécondable est polarisée Quelques caractéristiques de la cellule fécondable Diamètre 85 m Volume 270 pl Volume du pronucleus 1 pl Quantité de protéines 23 ng Quantité d'ADN total 8 pg Quantité d'ADN génomique 5-6 pg Quantité d'ADN mitochondrial 2-3 pg Nombre de mitochondries 105 Quantité d'ARN ribosomique 0,2-0,4 ng Quantité d'ARN messager non déterminé Quantité d'ARN de transfert 0,14 ng Bilan • • • • • • • • La cellule fécondable est un ovocyte II. Cet ovule est alécithe. La méiose est bloquée en métaphase de seconde division. L ’ ovocyte II est entouré par des cellules somatiques qui forment la corona radiata Le premier globule polaire est expulsé à un des pôles de la cellule. O n distingue une polarité structurale pour cette cellule. O n peut définir un axe passant par le globule polaire, le fuseau méiotique et le centre de la cellule. U ne symétrie radiaire. Chapitre 2 La Fécondation une conversation entre deux cellules radicalement différentes Chapitre 2 La fécondation Un conversation moléculaire entre deux cellules radicalement différentes 1. La capacitation rend le spermatozoïde fécondant 2. Des enzymes, des molécules adhésives et signalisatrices participent à la fécondation a) La protéine ZP3 et ses récepteurs assurent l'adhérence du spermatozoïde à la ZP. b) La réaction acrosomique résulte d'une signalisation. c) La pénétration dans la zone pellucide implique des protéases. d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. e) La fusion des membranes plasmiques impliquerait les fertilines. 3. Les réactions d’activation. a) les oscillations calciques b) l’exocytose du contenu des granules corticaux. c) les autres réactions d’activation. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle b) La fécondation in vitro c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde 1. La capacitation rend le spermatozoïde fécondant 2. Des enzymes, des molécules adhésives et signalisatrices participent à la fécondation Modifié d’après Alberts, 1995 2. Des enzymes, des molécules adhésiveset signalisatrices participent à la fécondation a) La protéine ZP3 et ses récepteurs assurent l'adhérence du spermatozoïde à la ZP. b) La réaction acrosomique résulte d’une signalisation L ’interaction avec la ZP3 déclenche l ’exocytose du contenu de l ’acrosome fusion ponctuelle des membranes vésicularisation antéro-postérieure libération des enzymes b) La réaction acrosomique résulte d’une signalisation c) La pénétration dans la zone pellucide implique des protéases Hyaluronidase : détruit l ’acide hyaluronique qui occupe les mailles de la ZP β-N-acétylglucosamine : hydrolyse la ZP2, fragilise la ZP L ’acrosine : sérine protéase, rompt les pontages entre la ZP1 et la ZP2-ZP3 Inactivation génique n ’affecte pas la fertilité. Rôle facilitant mais pas déterminant. d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. Les intégrines Contrôle Transfections Cellules transfectées Anti α6 d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. ADAM P P ADAM : A Disintegrin And Metalloprotease SVMPs P Dégradation de la lame basale P MM M M RGD, arg-gly-ser ECD, glu-cys-ser D D Domaine désintégrine Peptide de fusion C C E E CyCy D C Classe P-III D C Inhibition de l’agrégation des plaquettes (αΙΙbβ3, fibrinogène) d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. 13 spécifiques du testicule Maturation : ADAM 1, 2, 3, 5 et 18 Fertilines immatures P P α ADAM 1 MM β ADAM 2 Clivage (spermatozoïdes) ?? D D C C E E Maturation dans le testicule et le transit dans épididyme D D C E C E c Cy Cy α β Fertilines d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. Billes-IgG anti-NH2 fertiline β + extrait membranes de spermatozoïdes extrait de cellule billes contrôle d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. Billes-IgG anti-NH2 fertiline β + extrait spermatozoïdes Témoin peptide (14 aa) peptide témoin anti α6 non immun d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. β peptide (14 aa) Billes D + C β peptide muté D C Anti α6 Anti α6 Contrôle d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. Conclusions : 1 - interaction dépend de la fertiline β 2 - implique la boucle désintégrine 3 - implique la sous-unité α6 des intégrines e) La fusion des membranes e) La fusion des membranes Un modèle possible Fusion potentielle ? Protéines de liaison " "6 ! Fertiline ! ! Protéines de signalisation !1 Intégrines ("6!1) Spermatozoïde Ovocyte Activation de l'oeuf ? Chapitre 2 La fécondation Un conversation moléculaire entre deux cellules radicalement différentes 1. La capacitation rend le spermatozoïde fécondant 2. Des enzymes, des molécules adhésives et signalisatrices participent à la fécondation a) La protéine ZP3 et ses récepteurs assurent l'adhérence du spermatozoïde à la ZP. b) La réaction acrosomique résulte d'une signalisation. c) La pénétration dans la zone pellucide implique des protéases. d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. e) La fusion des membranes plasmiques impliquerait les fertilines. 3. Les réactions d’activation. a) les oscillations calciques b) l’exocytose du contenu des granules corticaux. c) les autres réactions d’activation. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle b) La fécondation in vitro c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde 3. Les réactions d’activation. a) les oscillations calciques Les mécanismes possibles de l’activation de l’œuf par le spermatozoïde. b) l’exocytose du contenu des granules corticaux. Les granules corticaux contiennent l’enzyme N-acétyl-glucosaminidase. Hydrolyse de la partie glucidique de la ZP3 Barrière à la polyspermie c) les autres réactions d’activation : l’achèvement de la méiose, la formation des pronucléi, la réplication c) les autres réactions d’activation : l’achèvement de la méiose, la formation des pronucléi, la réplication Pronucléus Micrographie d’un œuf humain microtubules 2° globule polaire Immunofluorescence Anti-tubuline Colorant de l’ADN Ovocyte mature non fécondé 5 h après la fusion Fuseau mitotique métaphase Rassemblement des pronucléi 16 h après la fusion D’après Simerly C et coll., (1995) Nat. Med 1, 47-53. c) les autres réactions d’activation : l’achèvement de la méiose, la formation des pronucléi, la réplication (Modifié d’après Alberts, 1994) Bilan La fécondation s’initie lorsque la tête d’un spermatozoïde ayant subi la capacitation entre en contact avec la zone pellucide de l’ovocyte II. L’interaction spécifique qui s’établit alors provoque dans la tête du spermatozoïde la mise en route d’une voie de signalisation intracellulaire qui déclenche la réaction acrosomique. Les enzymes libérées et le mouvement propre au flagelle lui permettent de traverser la zone pellucide. Bilan Au niveau de la membrane plasmique de l’ovocyte, une seconde interaction spécifique permet l’adhérence du spermatozoïde sur l’ovocyte et la fusion des deux cellules. Il en résulte l’activation de voie(s) de signalisation intra-ovocytaire(s) conduisant à : – la libération du contenu des granules corticaux, – la formation des pronuclei, – la synthèse d’ADN préparant la première division de l’œuf, – à l’initiation du développement. La fécondation a donc pour conséquences essentielles de reconstituer l’assortiment diploïde des chromosomes caractéristique de l’espèce, d’établir le sexe chromosomique du nouvel individu, de transmettre des caractères héréditaires maternels et paternels. Bilan Au total, la fécondation est le fruit d'une conversation qui se réalise entre deux cellules radicalement différentes. Ce dialogue subtil est engendré par un langage sucré et un langage protéique. La conversation entre le spermatozoïde et la zone pellucide implique le langage sucré. Les groupements glycosylés de la zone pellucide de part leur nature, leur configuration spatiale et leur quantité offre des possibilités multiples de dialogue avec la membrane plasmique du spermatozoïde. Au cours de l'évolution, ils ont été sélectionnés pour contribuer à la spécificité de reconnaissance entre le spermatozoïde et la zone pellucide contribuant ainsi à la limitation des fécondations entre les espèces. La conversation entre la membrane plasmique du spermatozoïde et celle de l'ovocyte requiert le langage protéique. Sa précision n'est plus totalement nécessaire puisque les barrières d'espèces ont été réalisées par le langage sucré. Le langage protéique fait intervenir des protéines d'adhérence et fusogéniques transmembranaires. Elles sont également utilisées dans d'autres mécanismes de reconnaissance et de fusion cellulaire. Bilan Chronologie des événements survenant après fécondation in vitro Événements Heures après l'insémination Émission du second globule polaire 2à5 Formation du pronucleus mâle 4à7 Formation du pronucleus femelle 6à9 Réplication de l'ADN 11 à 18 Division 17 à 20 Chapitre 2 La fécondation Un conversation moléculaire entre deux cellules radicalement différentes 1. La capacitation rend le spermatozoïde fécondant 2. Des enzymes, des molécules adhésives et signalisatrices participent à la fécondation a) La protéine ZP3 et ses récepteurs assurent l'adhérence du spermatozoïde à la ZP. b) La réaction acrosomique résulte d'une signalisation. c) La pénétration dans la zone pellucide implique des protéases. d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. e) La fusion des membranes plasmiques impliquerait les fertilines. 3. Les réactions d’activation. a) les oscillations calciques b) l’exocytose du contenu des granules corticaux. c) les autres réactions d’activation. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle b) La fécondation in vitro c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. Croisement interspécifique Cheval / Ane Le cheval et l'âne appartiennent à deux espèces différentes mais suffisament proches pour pouvoir être croisées. Les hybrides sont habituellement stériles. Le croisement d'un âne avec une jument donne un mulet le croisement inverse (un cheval avec une anesse) donne un bardot. Ces deux hybrides ont un phénotype différent alors qu'ils sont tous les deux porteurs d'un hémi génome de cheval et d'un hémi génome d'âne. D’après la génétique mendelienne, ces deux animaux sont porteurs de la même information génétique et devraient présenter un phénotype identique. Pourquoi sont-ils différents ?? Existence d'un mécanisme régulateur qui modifie l'expression de certains gènes selon qu'ils sont transmis par le mâle ou la femelle : c'est l 'empreinte parenta l e . 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. Données naturelles La môle hydatiforme est une anomalie rare de la grossesse, définie par la proliferation kystique des villosités choriales associée à une dégénérescence tumorale du trophoblaste. Il n'y a pas d'embryon, et donc pas de grossesse vraie. Le risque majeur de cette pathologie est la constitution d'un choriocarcinome, tumeur maligne de mauvais pronostic. (1 pour 2 à 3000 accouchements en Europe) Les analyses des cellules des môles montrent un caryotype diploïde, tous les chromosomes proviennent du père. soit par fécondation dispermique deux spermatozoïdes fécondent un ovocyte dépourvu de noyau les deux pronucléus mâles fusionnent alors pour constituer un noyau diploïde. soit fécondation monospermique un seul spermatozoïde pénètre dans un ovule où il manque le pronucléus femelle et subit une mitose initiale non suivie de segmentation créant ainsi un noyau diploïde . 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. Données expérimentales gynogénote Après fécondation Noyau mâle Injection noyau femelle Pipet Deux pronuclei femelles: arrêt du développement à 10 jours 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. Données expérimentales androgénote Aspiration du noyau femelle Injection d’un noyau mâle Deux pronuclei mâles: arrêt du développement à 11 jours 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. Empreinte parentale chez la souris 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. Cas de l’IGF et de son récepteur Gynogénote ?? Androgénote ?? 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. En résumé L'empreinte parentale est un mécanisme de régulation épigénétique qui entraîne une expression différentielle de certains gènes en fonction du parent transmetteur. Elle repose sur sur des modifications épigénétiques de l’ADN, caractérisées par : une absence d’altération de la séquence des gènes ou des séquences régulatrices une réversibilité à chaque génération Ces deux critères permettent d'opposer les modifications épigénétiques aux mutations (= modifications génétiques) qui elles, sont stables de génération en génération. Cette expression parent spécifique est sous tendue par une méthylation différentielle au niveau de loci qui peuvent être dans le gène ou à distance du gène. La méthylation contrôle l'expression par son rôle dans la compaction de la chromatine, empêchant l'accès des protéines du complexe de transcription à leur site de liaison sur l'ADN. L'empreinte parentale n'agit que sur un petit nombre de gènes éventuellement même uniquement dans certains tissus et/ou à certains stades du développement. Chapitre 2 La fécondation Un conversation moléculaire entre deux cellules radicalement différentes 1. La capacitation rend le spermatozoïde fécondant 2. Des enzymes, des molécules adhésives et signalisatrices participent à la fécondation a) La protéine ZP3 et ses récepteurs assurent l'adhérence du spermatozoïde à la ZP. b) La réaction acrosomique résulte d'une signalisation. c) La pénétration dans la zone pellucide implique des protéases. d) L’adhérence à la membrane de l’ovocyte requiert des molécules adhésives. e) La fusion des membranes plasmiques impliquerait les fertilines. 3. Les réactions d’activation. a) les oscillations calciques b) l’exocytose du contenu des granules corticaux. c) les autres réactions d’activation. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle b) La fécondation in vitro c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde 5. L’assistance médicale à la procréation. AMP : - Inséminations Intra-Utérines - Fécondation in vitro SANS micromanipulation - Fécondation in vitro AVEC micromanipulation En juillet 1978 est née par césarienne à l'hopital d'Oldham, en Grande-Bretagne, Louise Brown, le premier bébé éprouvette. Mariée en Septembre 2004. Elle a accouché d'un bébé qui a été conçu naturellement et qui est né le 13 janvier 2007. Octobre 1978 : en Inde à Calcutta, Durda 1981 : Elisabeth, première FIV aux USA 1982 : Amandine, première FIV en France 1984 : Zoé 2006 : 100 000 bébés éprouvettes 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle Stimulation de l’ovulation Différents protocoles : injections quotidiennes FSH Surveillance sous échographie : mesurer et compter les follicules. Endomètre utérin Déclanchement de l’ovulation par injection d’HCG Entre l’injection et l’ovulation, 36h sont nécessaires à la maturation finale de l’ovocyte. Follicules Dr. Catherine Poirot CHUPS 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle Recueil du sperme, jour de l’insémination, donneur ou conjoint Ils proviennent : de sperme éjaculé de l’épididyme (ponction épididymaire) du testicule (biopsie testiculaire). de spermatozoïdes congelés (une perte de la mobilité d’environ 50 %) Le but de la préparation du sperme est d’éliminer le plasma séminal et de sélectionner les spermatozoïdes mobiles et morphologiquement normaux. Centrifugation des spermatozoïdes au travers d’un gradient de densité. Les spermatozoïdes morts, anormaux, ainsi que les contaminants cellulaires s’accumulent dans les fractions de densité faible, alors que les spermatozoïdes mobiles et normaux traversent le gradient. Ils se retrouvent dans le fond (culot) du tube. 5. L’assistance médicale à la procréation. a) L’insémination artificielle Les spermatozoïdes ainsi isolés sont lavés avec du milieu de culture. Injection dans l’utérus, cathéter Taux de grossesse 10% - 15% par cycle Grossesses normales, gémellaires dans 15% des cas, triple dans 3%. Indications : • Hypofertilité d’origine cervicale – Pas de glaire – Glaire inadéquate – Anticorps anti-spermatozoïdes dans la glaire 5. L’assistance médicale à la procréation. b) La fécondation in vitro Stimulation de l’ovulation Différents protocoles : injections quotidiennes FSH Surveillance sous échographie : mesurer et compter les follicules. Endomètre utérin Déclanchement de l’ovulation par injection d’HCG Avant l’ovulation, le contenu des follicules est ponctionné. Dr. Catherine Poirot CHUPS 5. L’assistance médicale à la procréation. b) La fécondation in vitro Les ovocytes sont recueillis, avec le cumulus. Le diamètre de l’ovocyte est d’environ 0,1 mm alors que celui du complexe cumulus-oophorus est d’environ 1 mm Oocyte englobé dans son cumulus Dr. Catherine Poirot CHUPS 5. L’assistance médicale à la procréation. b) La fécondation in vitro Les ovocytes (2 ou 3 dans 0,5 ml de milieu) sont mis en présence des spermatozoïdes mobiles (50 000-100 000 spermatozoïdes mobiles/ml). Pendant les heures qui suivent, les spermatozoïdes vont traverser le cumulus et s’attacher à la zone pellucide qui entoure l’ovocyte. En général, un seul de ces spermatozoïdes parvient à traverser la zone pellucide, atteint la surface de l’ovocyte et pénètre dans l’ovocyte. La mobilité du spermatozoïde est essentielle pour qu’il parvienne jusqu’à l’ovocyte. La morphologie du spermatozoïde semble également importante pour assurer le succès de la fécondation in vitro. Ovocytes en contact avec des spermatozoïdes 5. L’assistance médicale à la procréation. b) La fécondation in vitro Le contact est maintenu pendant 20h Le milieu est renouvelé Les embryons sont sélectionnés sur la base de leur aspect, nombre et régularité des cellules Le transfert des embryons est entrepris Un à quatre embryons sont déposés dans l’utérus Dr. Catherine Poirot CHUPS 5. L’assistance médicale à la procréation. b) La fécondation in vitro Taux moyen d’embryon par ovocytes recueillis : 60% Taux de grossesses après transfert : 25% Dans 20% des cas, ces grossesses sont interrompues spontanément avant le 3° mois Dans 4% après le 4° mois Grossesses simples 70%; gémellaires : 30%; triples : 3% Indications Stérilités tubaires Endométriose Sperme Echecs des inséminations 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde L’ICSI - « intracytoplasmic sperm injection » Avec cette technique, un spermatozoïde est directement injecté dans l’ovocyte à l’aide de pipettes en verre très fines. Un microscope équipé d’une excellente optique et une paire de micromanipulateurs sont nécessaires. Technicien procédant à une ICSI 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Préparation des ovocytes L’ovocyte doit être bien visible pour permettre l’injection du spermatozoïde. Les cellules du cumulus sont éliminées avec de la hyaluronidase. Les cellules de la corona radiata doivent être détachées pour que la ZP et le cytoplasme soit visible. Des mouvements de va-et-vient de l’ovocyte dans une pipette ayant un diamètre légèrement supérieur à l’ovocyte permettent le détachement des cellules. Cette procédure s'appelle la décoronisation. Aspiration de l'ovocyte dans la pipette Détachement des cellules de la corona radiata 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Détermination de la maturité de l’ovocyte Seul un ovocyte mature peut être fécondé. L’ovocyte mature se trouve en métaphase de la seconde division méiotique (métaphase II) et se caractérise par la présence du 1er globule polaire dans l’espace périvitellin. L’ovocyte immature se trouve au stade diplotène de la prophase I et présente un grand noyau : la vésicule germinative. L’ovocyte en cours de maturation se trouve à un stade intermédiaire de la méiose; il n’a plus de vésicule germinative mais le 1er globule polaire n’est pas encore apparu. Les ovocytes immatures représentent une faible proportion des ovocytes récoltés. Ces ovocytes sont laissés en culture et ne sont injectés que s’ils parviennent à maturité in vitro. 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Sélection du spermatozoïde Les spermatozoïdes mobiles et normaux sont choisis. La mobilité est importante car elle signale que le spermatozoïde est vivant. Pour ralentir la vitesse de déplacement des spermatozoïdes, on ajoute du polyvinyilpyrrolidone (PVP, 10%) à la suspension. Sous le microscope, le spermatozoïde sélectionné est immobilisé en comprimant sa queue contre le support avec la pipette d’injection. La queue est coupée puis il est aspiré. L’élimination de la queue du spermatozoïde est nécessaire pour éviter que des lésions soient induites par les mouvements du spermatozoïde dans le cytoplasme et pour permettre l’activation de l’ovocyte. 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Mise en place de l’ovocyte L’ovocyte à injecter est placé dans un goutte de milieu (5 µl) recouverte d’huile et maintenu en place avec une pipette de contention («holding pipette»). Le 1er globule polaire est placé à 6h de telle sorte que le fuseau méiotique, sur lequel sont disposés les chromosomes maternels et qui est en général proche du globule polaire, ne se trouve pas sur la trajectoire de la pipette d’injection. Pénétration de la membrane plasmique (oolemma) et injection du spermatozoïde Le spermatozoïde est dans la pipette de micro-injection 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde L’oolemma n’est pas toujours facile à percer avec la pipette d’injection. La pipette de micro-injection perce la membrane de l'ovocyte 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Pour faciliter la rupture de l’oolemma, la pipette d’injection contenant le spermatozoïde est enfoncée profondément dans l’ovocyte et un peu du cytoplasme est immédiatement aspiré jusqu’à ce que la membrane de l’ovocyte se rompe. La pipette est engagée jusqu'au centre de l'ovocyte 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Puis le cytoplasme aspiré est doucement réinjecté dans l’ovocyte et le spermatozoïde déposé dans le cytoplasme avec un minimum de milieu. Le spermatozoïde est introduit dans l'ovocyte 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde La pipette d’injection est délicatement retirée, et l’ovocyte est libéré de la pipette de contention et immédiatement mis en culture. La pipette de micro-injection est retirée laissant une petite cicatrice qui disparaîtra rapidement 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Observation de la fécondation (Jour 1) Il est important de déterminer que la fécondation a eu lieu et qu’elle est normale. La fécondation normale se traduit par l’expulsion du 2ème globule polaire dans l’espace périvitellin et la présence de 2 pronuclei dans l’ovocyte. Les pronuclei peuvent apparaître quelques heures après l’ICSI et sont souvent encore visibles 20h plus tard. Par commodité, les ovocytes sont généralement observés le lendemain du recueil ovocytaire, 14 à 18h après l’injection. Ovocyte fécondé présentant 2 pronuclei et 2 globules polaires 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Fécondation anormale La fécondation est anormale lorsque plus de 2 pronuclei sont présents. L’absence d’émission du 2ème globule polaire de l’ovocyte en serait la cause. La présence d’un seul pronucleus est également une situation anormale car il s’agit d’une activation du développement se produisant sans le concours du spermatozoïde. Les ovocytes fécondés anormalement ne sont jamais utilisés pour le traitement. Ovocyte triploïde (avec 3 pronuclei) 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Développpement embryonnaire (Jour 2-6) La disparition des pronuclei indique que l’ovocyte fécondé se prépare à la 1ère division cellulaire. Les premières divisions sont visibles le lendemain de l’observation des pronuclei. En général, 2 à 4 blastomères au jour 2, 4 à 8 blastomères au jour 3 et blastocyste aux jours 5 ou 6. 5. L’assistance médicale à la procréation. c) L’injection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde Les embryons sont sélectionnés sur la base de leur aspect, nombre et régularité des cellules Le transfert des embryons est entrepris (Jour 3) Un à quatre embryons sont déposés dans l’utérus Trois jours Indications Hypofertilités masculine Echecs de fécondation in vitro 5. L’assistance médicale à la procréation. Conclusions Les étapes de la fécondation in vitro conventionnelle et de l’ICSI sont identiques sauf en ce qui concerne la rencontre du spermatozoïde et de l’ovocyte. Dans la FIV, le spermatozoïde parvient lui-même à entrer dans l’ovocyte après avoir traversé les barrières qui l’entourent (le cumulus et la zone pellucide). En ICSI le spermatozoïde est placé directement à l’intérieur du cytoplasme de l’ovocyte. Les étapes principales de la fécondation in vitro, avec ou sans ICSI : JOUR 0 Recueil des ovocytes Préparation du sperme Mise en contact des gamètes : FIV conventionnelle ou ICSI JOUR 1 Observation de la fécondation, présence de 2 pronuclei, stade: zygote Développement in vitro de 3 zygotes au maximum Congélation des zygotes surnuméraires JOUR 2 : observation du développement embryonnaire, stade 2-4 blastomères JOUR 3 : Transfert d’embryons, stade: embryon 4-8 blastomères 5. L’assistance médicale à la procréation. Echec des fécondations En FIV conventionnelle, les spermatozoïdes peuvent présenter une anomalie (mobilité insuffisante, morphologie altérée, présence d’anticorps, anomalie non définie) qui les empêchent de féconder l’ovocyte. L’immaturité des ovocytes peut aussi être une cause d’échec de fécondation. Le manipulateur ??? En ICSI, l’absence d’activation de l’ovocyte, due à une anomalie de l’ovocyte ou du spermatozoïde, semble être la cause la plus probable de l’échec Cependant pour un couple donné, un échec de fécondation dans un cycle ICSI ne signifie pas forcément qu’un second échec aura lieu lors d’un traitement ultérieur. En ICSI, 60% des ovocytes sont fécondés et 95% de chance d’avoir un embryon Taux de grossesses comparable à la FIV Fausses couches 20% = la nature. Les problèmes éthiques liés à la FIV sont nombreux : * Manipulation de la vie dès son commencement : tentation d'eugénisme * Congélation des embryons : statut juridique et moral de l'embryon. Devenir de l'embryon congelé. Jumeaux nés à plusieurs années de distance ... * Risque de naissances multiples, donc de prématurité. * Réduction embryonnaire, posant les mêmes problèmes éthiques que l'avortement. * Possibilité pour une femme très âgée de mettre au monde : responsabilité de la vie. * Confusion de la notion de paternité : femme portant l'enfant de sa fille, donneur de sperme, donneuse d'ovule : Qui est le père ? Qui est la mère ? * Possibilité de trafic d'embryons. * Que faire des embryons non implantés ? * Faut-il tester les embryons à réimplanter dans certains cas? (famille avec maladie héréditaire, embryon thérapeutique) Chapitre 2 La fécondation Un conversation moléculaire entre deux cellules radicalement différentes 1. La capacitation rend le spermatozoïde fécondant 2. Des enzymes, des molécules adhésives et signalisatrices participent à la fécondation 3. Les réactions d’activation. 4. Au plan du développement, les pronuclei ne sont pas équivalents. 5. L’assistance médicale à la procréation. 6. Manipuler l’ovocyte a) parthénogenèse b) transgenèse le spermatozoïde, vecteur possible l’injection d’un transgène 6. Manipuler l’ovocyte a) parthénogenèse La parthénogenèse correspond au développement d’un organisme à partir du seul gamète femelle et donc sans fécondation. Elle résulte du développement d'un embryon à partir d'un ovocyte dont le génome maternel haploïde s'est dupliqué. Cette duplication aboutit à la constitution d'une cellule diploïde dont le développement devient possible selon les règles de la génétique mendelienne. C'est ce que l'on observe dans la plupart des espèces ou la parthénogenèse est possible. Ce mode de développement se rencontre beaucoup dans l’embranchement des arthropodes En revanche, ce phénomène n'existe pas chez les mammifères, ou plus exactement il ne permet pas le développement d'organismes viables. La parthénogenèse naturelle existe chez certains lézards et dans le cas du dindon. . Chez le dindon, un certain pourcentage d’œufs présente un début de développement parthénogénétique. Beaucoup de ces œufs vont spontanément arrêter leur développement. Toutefois, un petit nombre de ces œufs continue leur développement et donne des individus tous diploïdes. Ce sont tous des mâles. On suppose qu’il y a eu rétention du deuxième globule polaire, ce qui rétablit la diploïdie. 6. Manipuler l’ovocyte b) transgenèse La transgenèse correspond au transfert expérimental d’une séquence d’ADN dans un organisme dans des conditions qui favorisent la transmission de cette nouvelle information génétique à la descendance. Chez la souris cette possibilité Le transfert de l’ADN peut se réaliser à différents moments du développement. Après la fécondation, la transgenèse peut être réalisée par injection intranucléaire. En pratique : 6. Manipuler l’ovocyte b) transgenèse 6. Manipuler l’ovocyte b) transgenèse par microinjection Limites : site(s) d’insertion(s) ? nombre de transgènes intégrés intégration dans une séquence régulatrice, dans un gène endogène intégration en tandems (délétions, duplications)