dossier Arrco/Agirc - CGT
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Retraite complémentaires ARRCO-AGIRC Imposer la réponse aux besoins La décision de revalorisation des retraites complémentaires pour 2006 est reportée alors qu'elle s'effectue habituellement au 1er avril de l'année. C'est le résultat d'un désaccord entre le patronat et les organisations syndicales au niveau de l'ARRCO et de l'AGIRC, sur la fixation des paramètres des régimes. La régression n'est pas fatale. Les modes de revalorisation des paramètres des régimes ARRCO et AGIRC ont été définis pour une période de 6 ans dans l'accord du 13 novembre 2003 sur les retraites complémentaires signé par toutes les organisations syndicales sauf la CGT. Le principe retenu était de limiter la revalorisation du point de retraite, donc des pensions versées, à l'évolution des prix. Cela ne permet pas un strict maintien du niveau de vie des retraités (augmentation des retenues sur pensions et dépenses pesant plus sur les budgets comme logement, fioul ou gaz). Cumulée la perte du pouvoir d'achat est significative et c'est pourquoi les retraités tous syndicats confondus, demandent des revalorisations plus importantes. L'UCR CGT fixe le rattrapage nécessaire à 10 %. L'autre aspect c'est la baisse du niveau d'acquisition des droits à la retraite pour les salariés actifs (pour la même valeur de salaire, il est accordé moins de points retraite). Au bout du compte une chute conséquente du taux de remplacement (retraite/salaire). L'année dernière le Medef a tenté d'imposer une revalorisation de la valeur du point inférieure à l'évolution des prix. La réaction unitaire des organisations syndicales à laquelle la CGT a largement contribué à obliger le patronat à respecter sa signature de 2003. Cette année la CFDT, FO, CFTC et CGC se sont rendu compte que l'application stricte de l'accord entraînait une dégradation brutale du niveau d'acquisition des droits. Elles ont demandé un étalement dans le temps, tout en acceptant la valeur du point au niveau prévu. La CGT soutient tout ce qui peut être mieux que l'accord de 2003, et son UCR a organisé la mobilisation des retraités. Les 7 et 21 mars, des milliers de motions sont parvenues à l'ARRCO et des milliers de retraités se sont rendus en délégations auprès des Chambre patronales (à Paris, 400 manifestants le 7, et le 21 de larges délégations de retraités se sont rendues au siège de l'ARRCO). La décision finale est renvoyée à la rencontre des partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales) prévue fin juin. En attendant les pensions ne seront pas revalorisées au 1er avril, ce que la CGT dénonce. ARRCO-AGIRC - Dossier - avril 06.doc - avril 2006 1/6 L'accord de novembre 2003 fondamentalement inadapté aux attentes des actifs et des retraités. En l'absence de mesure sur le financement des retraites, pour le mettre à hauteur des besoins, la négociation de cet accord a abouti à économiser sur les droits à retraite, pénalisant à la fois les actifs et les retraités. Les droits à retraite une fois liquidés (versement mensuel de la pension) dépendent de l'évolution de la valeur du point et ceux en constitution (chaque année pendant l'activité) dépendent outre du taux de cotisation, de la valeur du point de retraite et du salaire de référence (montant nécessaire de cotisation pour acquérir un point de retraite). Le choix du mode de revalorisation de ces deux paramètres est fondamental. En 2003 les signataires de l'accord ont décidé de faire évoluer la valeur du point comme les prix ce qui fait que les retraités ne bénéficient d'aucun effet des gains de productivité des actifs. La règle avant 96 était d'indexer suivant les salaires. Leur pouvoir d'achat se trouve même réduit de part les augmentations de cotisations (CSG). L'évolution de la valeur du point concerne aussi les actifs puisque leurs points déjà enregistrés auront une valeur différente au moment de leur départ en retraite selon le mode d'indexation. Nous avons maintenant l'occasion de revenir sur ces choix négatifs à l'occasion de la rencontre prévue. Toute négociation doit être un moment privilégié pour débattre des revendications, les exprimer et peser avec un rapport de force dans le but d'obtenir un accord répondant aux attentes. La bataille sur la retraite complémentaire pour gagner En premier il nous faut exiger la tenue des négociations avant le mois de juin. Celles-ci doivent porter le choix d'un autre mode d'indexation. Pour la CGT les valeurs du point et les salaires de référence des régimes doivent évoluer comme le salaire moyen des actifs. C'est ainsi que s'exprime le mieux la solidarité entre les générations : les retraités bénéficient alors de l'élévation du niveau de vie des actifs et les jeunes ont la garantie d'un niveau de retraite future, ce qui leur donne confiance dans nos régimes de retraite. En fait un objectif de taux de remplacement (retraite/salaire) doit être fixé et garanti. La CGT propose 75 % minimum pour le total des pensions (régime général et retraites complémentaires). L'autre revendication à porter est l'instauration d'un minimum de pension à l'ARRCO, comme il en existe un au régime général afin d'assurer à tout retraité au minimum le montant du SMIC. Les propositions revendicatives de la CGT concernent aussi sur le financement. Il s'agit de remettre le travail au cœur du financement de la protection sociale, en liant emploi, salaires, croissance et protection sociale. C'est à partir de ces bases que nous proposons de réformer les cotisations patronales. Le dossier des retraites n'est pas clos, l'heure est plus que jamais au débat et à l'action. ARRCO-AGIRC - Dossier - avril 06.doc - avril 2006 2/6 Effets de l'indexation des retraites selon les prix 150,0 140,0 130,0 120,0 110,0 100,0 90,0 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Salaires 100,0 102,0 104,4 107,1 110,0 112,3 115,2 121,2 126,3 130,9 135,4 137,8 140,0 Prix 100,0 101,4 103,1 105,0 106,1 106,8 107,4 109,1 110,8 112,8 115,0 116,7 118,8 Cnav 100,0 102,0 103,7 105,8 107,1 108,3 109,6 110,1 112,5 115,0 116,8 118,8 121,2 Arrco 100,0 100,0 101,2 102,7 103,5 104,8 105,7 106,6 108,6 110,3 112,0 114,0 116,3 Agirc 100,0 100,0 100,0 101,5 102,0 102,4 102,4 102,4 104,8 106,4 108,1 110,6 113,2 ARRCO-AGIRC - Dossier - avril 06.doc - avril 2006 3/6 IL FAUT REVALORISER LES RETRAITES COMPLEMENTAIRES 4,750 Milliards d’Euros ! Au 31 décembre 2004, c’est le montant de la cagnotte dont disposent les caisses de retraites complémentaires qui n’en doutons pas doivent permettre de répondre aux exigences, mais plus encore aux besoins immédiats des 11 millions d’allocataires des régimes ARRCO et AGIRC. Alors que la misère gagne les retraités, alors que les restos du cœur voient de plus en plus de retraités et personnes âgées solliciter de ces services, le MEDEF claque la porte des négociations annuelles de revalorisation des pensions servies. Déjà le 7 Mars il feint ne pas entendre les retraités mobilisés pour exiger une augmentation significative des pensions. Le 21 Mars, lors d’une nouvelle rencontre, L’intransigeance du MEDEF fait que les retraites complémentaires ne sont pas augmentées au 1er avril. Ce qui est inadmissible, d’autant plus que la prochaine réunion n’est programmée que pour juin. C’est inadmissible, insupportable pour toutes et tous les retraités. Ceci, après la majoration de 1.8% des retraites du régime général au 1er janvier, qui est loin de correspondre aux exigences et de satisfaire les besoins. Pour la première fois depuis la mise en place de l’ARRCO et l’AGIRC, les allocataires qui viennent de recevoir le bordereau de paiement du deuxième trimestre 2006, constatent un blocage des pensions versées. A découper, à compléter, à remettre à un militant CGT de ta connaissance ou à poster, port est dû : Merci "----------------------------------------------------------------------------------------------------------Madame la Présidente du MEDEF, Face à l’érosion constante de mon pouvoir d’achat, face à une augmentation des produits de première nécessité des dépenses de santé et à la hausse des prélèvements, pour mettre un terme aux inégalités entre les hommes et les femmes à la retraite, Je soussigné, Nom……………………………….. Adresse : ……………………………………… ……… Prénom………………………………….. Localité :…………………………………… Exige : La reprise immédiate de la négociation Organisations Syndicales/MEDEFsur le montant de complémentaire ARRCO – AGIRC permettant d’aboutir à : ü ü ü - A compter du 1° Avril 06 à une mesure de rattrapage de 10% du pouvoir d’achat des retraites, - L’indexation des pensions sur l’augmentation des salaires, - La pension de reversions au minimum de 75 % du SMIC. Date :. …………………… ARRCO-AGIRC - Dossier - avril 06.doc - avril 2006 Signature : 4/6 Non les retraité(e)s ne peuvent attendre, le MEDEF doit immédiatement retourner à la table de négociations et prendre en compte les exigences. C’est une majoration à minima de 10 %, dès le 1er avril, qu’exigent les retraité(e)s Il faut, de toute façon, renégocier les accords de Novembre 2003 (que la CGT n’a pas signé) qui concerne Actifs et Retraités et qui participe à la dégradation générale du pouvoir d’achat. Pour peser sur le Patronat, nous vous invitons à signer massivement le coupon du bas de ce courrier et à le transmettre à la Présidente du MEDEF qui ne manque aucune occasion pour dire son écoute aux besoins des salariés et retraites. La mobilisation intergénérationnelle vient de permettre un recul du Gouvernement, pourquoi une mobilisation forte ne permettrait pas d’imposer nos dus au patronat ? Nous le croyons, et pourquoi ne pas prolonger votre démarche par une adhésion à CGT retraités. Plus nombreux et plus forts, nous serons mieux entendu. la Montreuil, le 11 avril 2006 "--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- MEDEF Madame la Présidente , 55 Avenue Bosquet. 75030 PARIS Cedex 07 ARRCO-AGIRC - Dossier - avril 06.doc - avril 2006 5/6 COMMUNIQUÉ DEFENDRE LE POUVOIR D’ACHAT DES RETRAITES Les Unions Confédérales de Retraités FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP n’acceptent pas l’intransigeance du MEDEF qui, résolu à ne pas revoir à la baisse sa proposition de revalorisation du salaire de référence, a refusé la revalorisation de la valeur du point ARRCO et AGIRC au 1er avril 2006. Les Unions Confédérales de Retraités FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP condamnent la position des représentants du MEDEF qui, lors des conseils d’administration de l’ARRCO et de l’AGIRC ont adopté une attitude étrangère à un comportement de véritable partenaire «social». Cette décision pénalise lourdement le pouvoir d’achat de plus de 12 millions de retraités du secteur privé. L’absence de revalorisation des retraites complémentaires au 1er avril 2006 s’ajoute à l’augmentation bien réelle des charges qui pèsent sur les retraités et les pensionnés. Cette décision s’inscrit parfaitement dans la poursuite d’une politique de remise en cause des droits et garanties sociales qui frappe les salariés, les retraités, les chômeurs. Les Unions Confédérales de Retraités FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP, à l’unisson de leurs confédérations respectives, demandent qu’une réelle revalorisation de la valeur du point des deux régimes soit effective à compter du 1er avril 2006 et cela conformément aux intérêts communs et réciproques des salariés et des retraités. Elles demandent qu’une commission paritaire soit convoquée dans les plus brefs délais afin de sortir de cette impasse. En cas d’échec, elles appelleront les retraités à créer le rapport de force pour faire revenir le patronat sur ses positions de blocage et réaffirment leur détermination à : - DEFENDRE LE POUVOIR D’ACHAT DES RETRAITES - PERENNISER LES REGIMES DE RETRAITE PAR REPARTITION Paris, le 11 avril 2006 ARRCO-AGIRC - Dossier - avril 06.doc - avril 2006 6/6