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Théâtre - création
Jeudi 29 janvier 19h
Vendredi 30 janvier 21h
Samedi 31 janvier 20h
A sortieOuest
Et au domaine d’O, Montpellier les 5 et 6 février - 20h
TOUT PASSE
Mise en scène et scénographie
Patrick Haggiag
en collaboration avec Anaïs Pélaquier
avec
Jean Varela
Traduction: Jacqueline Lafond
Version scénique: Patrick Haggiag,
Anaïs Pélaquier
Lumières, collaboration artistique :
Christian Pinaud
Costumes : Colette Huchard
Direction technique : Christophe Robin
Peintre décoratrice: Muriel Chircop
Production Cie In situ, sortieOuest, coproduction Domaine d’O
D’après Tout passe de Vassili Grossman,
œuvres complètes chez Gallimard
Durée : 1h30
Théâtre sortieOuest
Scène conventionnée pour les écritures contemporaines
Domaine de Bayssan le Haut
Parvis Jacques Echantillon
Route de Vendres 34500 Béziers www.sortieouest.fr
NOTE D’INTENTION
« Grossman gisait, souvent silencieux et respirant péniblement, habité par le sentiment de sa mort
imminente.
Sans dire un mot, écrit Anna Berzer dans ses souvenirs, il lui confia un jour le manuscrit de son dernier ouvrage Tout passe qu'elle fourra dans son panier à provisions. Elle avait toujours transporté
des manuscrits dangereux, y compris Une journée d'Ivan Denissovitch de Soljenitsine, dans cet innocent et banal filet à provisions. Elle lut Tout passe et lui fit part de son enthousiasme. Parlant de
manière à n'être compris que d'elle seule, il lui demanda son sentiment sur ce que l'auteur avait
accompli. Elle répondit que c'était une réussite totale. »
Myriam Anissimov, Vassili Grossman : Un écrivain de combat
En effet, tout passe et rien ne demeure comme c'est écrit chez Héraclite ; mais juste nous arrêter
en passant, ralentir le cours des choses, interrompre un temps le flux ordinaire et nous poser là.
Le théâtre a peu abordé l'œuvre de Vassili Grossman, une fois Lev Dodine traversa son roman Vie
et destin, une autre fois la grande actrice Catherine Samie, filmée par Frederick Wiseman, fit entendre le chant d'amour d'une mère. C'est aujourd'hui à nous de prendre un peu la suite et d'offrir
à ceux qui voudront bien des moments de théâtre, bien sûr, mais un peu autre chose aussi et que
j'ignore.
Ivan Grigorievitch est libéré au lendemain de la mort de Staline. Après avoir passé trente ans dans
les prisons, les camps et en relégation.
Tout passe est un long récit d'une vitalité saisissante, sans presque aucune péripétie. Son ressort
essentiel se résume en une méditation âpre et prophétique sur la société soviétique. Prophétique
parce c'est aujourd'hui que résonnent et se comprennent, plus encore qu'hier, les paroles de
Grossman.
Il n'écrit pas pour se confesser, mais pour comprendre.
Et ultime leçon donnée par Grossman, « Nous devrions nous sentir importants les uns pour les
autres. »
Patrick Haggiag
VASSILI GROSSMAN
« Le temps n'aime que ceux qu'il a enfantés, ses
enfants, ses héros, ses travailleurs. Jamais, jamais, il n'aimera les enfants du temps passé et les
femmes n'aiment pas les héros du temps passé et
les mères n'aiment pas les enfants des autres. Tel
est le temps ; tout passe et il reste. »
Vie et destin, Vassili Grossman, 1960.
« L'écrivain israélien Aharon Appelfeld dit que les romanciers russes, Tolstoï, Dostoïevski, Tchekhov,
Tourgueniev, savaient aimer « leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ». Vassili Grossman,
romancier russe né en 1905 dans l'une des capitales juives de l'Ukraine et mort à Moscou en 1964,
aimait son peuple et sa mère. Son œuvre rend compte du chant secret de ceux qui, dans la Russie
stalinienne, croyaient encore que la liberté, la tendresse, la bonté étaient « le pain et l'eau de la
vie ». La pensée de cet homme, l'un des écrivains majeurs du XXème siècle, seul face à la tragédie
totalitaire, dépasse les circonstances. Affrontant les horreurs et les idéologies mortifères de son
temps, il parle « du grincement combiné des fils de fer barbelés de la taïga sibérienne et du camp
d'Auschwitz ». »
Daniel Rondeau
Tardivement connu et reconnu à l'Ouest, l'œuvre de Vassili Grossman, notamment la fresque Vie
et Destin, constitue un pilier de la littérature du XXème siècle.
Elle illustre le parcours d'un grand écrivain dans l'URSS stalinienne et post-stalinienne.
Vassili Grossman est né le 12 décembre 1905 à Berditchev, en Ukraine. Sa famille était d'origine
juive assimilée, non croyante et ne parlait pas yiddish. En 1932, il abandonne son travail
d'ingénieur pour se consacrer à l'écriture avec les encouragements de Gorki.
Lorsque la guerre éclate en URSS en 1941, Grossman se porte volontaire pour le front. Il devient
journaliste dans l'Armée rouge et participe aux principales confrontations avec l'armée allemande.
Il participe activement à la bataille de Stalingrad, et ses récits du front l'amènent au rang de héros
soviétique.
Il suit l'Armée Rouge dans son offensive vers l'Allemagne. Il est ainsi le premier homme à écrire sur
les camps d'extermination nazis en entrant à Treblinka en 1943. Son récit L'enfer de Treblinka
servit de témoignage lors du procès de Nuremberg. Il fut aussi le premier journaliste à entrer dans
Berlin en 1945. Au retour de la guerre, il prend ses distances avec le régime.
Jusqu'à sa mort en 1964, Grossman est interdit de publication en Union Soviétique. La plupart de
ses romans seront publiés en Occident à titre posthume dans les années 1970-1980.
Myriam Anissimov raconte Vassili Grossman ou comment un écrivain soviétique modèle est
devenu témoin à charge du stalinisme.
Avec Vie et destin, l'écrivain russe a signé l'un des plus grands romans du XXe siècle. Cette fresque
immense retrace l'histoire de deux familles au moment de la terrible bataille de Stalingrad, qui vit
l'Armée rouge résister puis vaincre pour la première fois les nazis. Proche de Guerre et paix de
Tolstoï par sa forme, son mélange d'épique et d'intime, de récit et de digressions philosophiques,
le chef-d'oeuvre de Grossman retrouve aussi l'humanisme généreux de Tchekhov, le tout rythmé
par le style percutant d'un reporter, simple et lyrique, criant de vérité. A la première lecture, Vie et
destin rend compte de la victoire de la civilisation sur la barbarie. Roman à la gloire de l'Armée
rouge et du peuple russe, c'est aussi une description foudroyante du totalitarisme, qui met au jour
l'analogie profonde entre le nazisme et le stalinisme. Selon Mikhaïl Souslov, membre du bureau
politique du Parti communiste, ce manuscrit était une "bombe atomique", "hostile au peuple soviétique". Il fut saisi par le KGB et interdit de publication. Grossman est mort en 1964, emportant
avec lui son secret: comment cet écrivain soviétique modèle avait-il pu devenir l'auteur d'une
oeuvre critique comme Vie et destin? Pourquoi cette conversion radicale, ce passage sans crier
gare de la soumission à la révolte, de l'aveuglement à la lucidité? Dans son livre, Myriam Anissimov tente de répondre en analysant les conditions de vie d'un écrivain en URSS. Elle revient sur le
parcours hors du commun de Grossman, à l'aide de témoignages et de documents jusqu'alors inédits.
Ses premiers romans vantaient la gloire du socialisme.
Chimiste de formation, mais vite rattrapé par le démon de l'écriture, il est né en 1905. Arrivé à
l'âge adulte au moment où Staline a pris le pouvoir, il était un fervent partisan de la révolution. Il
devient un écrivain officiel dans les années 1930. Lui qui a vu les horreurs de cette période, la famine en Ukraine et la déportation d'une grande partie de sa famille, a néanmoins, dans ses premiers romans, chanté les louanges du socialisme, de ses grandes réalisations et annoncé, comme il
se devait, l'aube d'une ère nouvelle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ses reportages du
front, publiés dans le journal de l'Armée rouge, lui ont valu la gloire, mais son Livre noir sur les
atrocités commises à l'encontre des juifs dans les territoires soviétiques a été censuré. Selon Anissimov, c'est justement "la guerre, l'extermination du peuple juif, la mort atroce de sa mère avec
tous les juifs dans les fosses de Berditchev, qui allaient transformer Grossman, l'écrivain juif assimilé dans la culture russe, en écrivain juif russe, chantre biblique de l'extermination de son
peuple".
Progressivement, le basculement a lieu. Grossman commence un grand diptyque romanesque sur
les années de guerre. Pour une juste cause, la première partie, qui reste encore une oeuvre soviétique, est éditée après de nombreuses révisions imposées par le pouvoir. En 1954, un an après la
mort de Staline, Grossman termine le brouillon de la seconde partie, Vie et destin. Miraculeusement, une copie de cette ode à la liberté passera en Occident et le livre sera publié en français en
1984.
« Tout passe »
L'année suivante, on découvrira le testament spirituel de Grossman, Tout passe, achevé en 1964
sur son lit de mort. Mi-récit, mi-essai, ce texte va beaucoup plus loin encore dans la dénonciation
du communisme et du marxisme, qui transforment les hommes en esclaves. Grossman dit tout
cela avec simplicité, émotion et sincérité, car sa leçon a la force d'une résurrection.
EXTRAITS
« Toutes, vivaient dans le monde de l'espoir. L'espoir dormait se réveillait mais jamais il ne les
abandonnait.
Il y avait aussi l'histoire de Macha. L'espoir la tourmentait. Mais l'espoir lui permettait de respirer,
même quand il la tourmentait.
Après l'hiver sibérien, long comme une peine à purger, vint un printemps tout pâlot. On envoya
Macha et deux autres femmes déblayer le chemin qui menait à la cité socialiste où les chefs et le
personnel salarié vivaient dans des cottages en rondins.
Elle aperçut de loin les rideaux de l'Arbat qui pendaient à de hautes fenêtres et la silhouette d'un
caoutchouc. Elle vit une petite fille avec un cartable qui montait sur le perron et entrait dans la
maison du chef de l'administration des camps à régime spécial.
L'homme qui les escortait lui dit : « Alors quoi, t'es venue regarder le cinéma ? »
Au crépuscule, sur le chemin de retour, elles entendirent, en passant devant l'entrepôt de la scierie, la radio de Magadan. Macha et les deux femmes qui se traînaient avec elle en piétinant dans la
boue posèrent leur pelle et s'arrêtèrent.
Sur un fond de ciel blafard se dressaient les miradors où des sentinelles en pelisses courtes et
noires étaient posées comme de grosses mouches. On aurait dit que les baraquements trapus venaient de sortir de terre et se demandaient s'il ne valait pas mieux y rentrer.
La musique n'était pas triste mais gaie, c'était une musique de danse et Macha pleurait en l'écoutant comme jamais de sa vie elle n'avait pleuré. Ses deux compagnes, une ancienne koulak et une
vieille femme de Leningrad qui portait des lunettes aux verres fêlés, pleuraient à ses côtés. Et on
avait l'impression que les verres des lunettes étaient fêlés de larmes.
L'homme qui les escortait fut tout décontenancé : les détenues pleuraient rarement, leur coeur
était pris par la glace comme la toundra. Il les poussait dans le dos, en les suppliant :
- Ça va, ça suffit, charognes... Au nom de l'honneur, putains, je vous en prie...
Il regardait tout autour de lui. II ne lui était pas venu à l'idée que ces femmes pleuraient à cause de
la radio.
Mais Macha elle-même ne comprenait pas pourquoi tout d'un coup, son coeur avait débordé de
tristesse et de désespoir. C'était comme si tout ce qu'elle avait connu dans sa vie s'était soudain
rassemblé : l'amour de sa mère, la robe de laine à carreaux qui lui allait si bien, son Andreï, les
poèmes qu'elle aimait, le mufle du juge d'instruction, la mer bleue à Kelasouri, près de Soukhoum,
lorsqu'au lever du jour elle s'illumine soudain, le babil de Youlka, les vieilles moniales, les querelles
forcenées des femmes masculines, l'angoisse à l'idée que la chef d'équipe la regardait fixement en
clignant de l'oeil. Pourquoi, en entendant cette musique gaie, cette musique de danse, avait-elle
senti brusquement sa chemise sale sur son corps, ses chaussures lourdes comme des fers à repasser, son caban à l'odeur aigre ? Pourquoi, soudain, cette question comme un coup de couteau au
coeur : qu'avait-elle fait, elle, Macha, pour connaître un tel sort, ces froids glacials, cette dépravation, cette résignation progressive à son destin concentrationnaire ?
L'espoir, ce fardeau vivant qui lui oppressait le coeur, s'enfuit, mourut.
En entendant cette allègre musique de danse, Macha perdit pour toujours l'espoir de revoir Youlka, sa Youlka égarée parmi les centres d'accueil, les collecteurs, les colonies, les maisons d'enfants,
dans l'immensité de l'Union des Républiques socialistes soviétiques. Dans les foyers et dans les
clubs, les enfants dansent sur une musique comme celle-là... Et Macha comprend que son mari
n'est nulle part.
L'espoir l'ayant quittée, elle resta tout à fait seule. Elle ne reverrait jamais Youlka, ni aujourd'hui ni
quand elle aurait des cheveux blancs, jamais. Extinction de l'attente.
Mon Dieu, mon Dieu, aie pitié d'elle, Seigneur, prends-la en ta sainte garde!
L'homme n'était pas l'égal de la femme. Malgré tout, le sort de l'homme était moins pénible. »
« Dans les camps les hommes sont semblables à des grains de sable sec : ils se détachent les uns
des autres.
L'un considérait qu'une erreur avait été commise en ce qui le concernait lui personnellement mais
que, d'une façon générale, on n'arrêtait pas les gens sans raison.
D'autres, en revanche, raisonnaient ainsi : « Quand nous étions en liberté, nous estimions qu'on
n'arrêtait pas les gens sans raison mais, maintenant que nous avons payé de notre personne, nous
avons compris qu'on arrêtait pour rien. » Mais ils n'en tiraient aucune conclusion et soupiraient
avec résignation.
Un travailleur du Comité international de la jeunesse, talmudiste et dialecticien, avait expliqué
avec force tics à Ivan Grigorievitch qu'il n'avait commis aucun crime contre le Parti, mais que les
organes de sécurité avaient eu raison de l'arrêter comme espion et adepte du double jeu car il
appartenait à une couche hostile au Parti, à la couche qui donnait précisément naissance aux «
double face », aux trotskistes, aux opportunistes de fait, aux geignards et aux mécréants.
Un détenu intelligent, qui avait été fonctionnaire du Parti en province, avait lié conversation avec
Ivan Grigorievitch :
- Quand on abat la forêt, les copeaux volent, mais la vérité du Parti reste la vérité, elle est audessus de mon malheur et, se désignant lui-même, il avait ajouté : « Je suis un de ces copeaux. »
Il s'était troublé lorsque Ivan Grigorievitch lui avait répliqué :
Mais justement, le malheur c'est qu'on abatte la forêt. Pourquoi abattre la forêt ? »
Patrick HAGGIAG
Parallèlement à ses mises en scène, Patrick Haggiag est
resté dix ans au service de la création à la Comédie
Française (1981-1991), puis, engagé par Lluis Pasqual,
directeur du Théâtre de l’Odéon pour devenir son collaborateur artistique tout au long de son mandat (19911996). Au sein de ce théâtre, il met en œuvre de nombreux cycles de lectures et de mises en espace et il institue « les carrefours de l’Odéon », rencontres philosophiques.
Il a également été l’assistant de José-Luis Gomez pour La vie est un songe de Calderon, de Patrice
Chéreau pour Le temps et la chambre de Botho Strauss.
Parmi ses mises en scène, nous retenons Sur la côte et l’autre bord de Jean Torrent d’après Arthur
Rimbaud, Le Chant des Chants dans la traduction d’Henri Meschonnic présenté au Théâtre de
l’Odéon, Les Exaltés de Robert Musil au CDN de Gennevilliers où il présente également La Trilogie
du revoir de Botho Strauss, Ben Zimet et Talila aux Bouffes du Nord à Paris, Le Canard sauvage
d’Henrik Ibsen au CDN de Gennevilliers et à Lausanne. De 2001 à 2006, il s’engage dans une collaboration plus étroite avec l’Atelier du Rhin – Centre Dramatique régional d’Alsace - en tant
qu’artiste associé. En 2004-2005, Patrick Haggiag explore l’œuvre d’Evguéni Grichkovets et
d’Alexandre Galine : Comment j’ai mangé du chien, Théâtre de l’Atalante – Paris, 2004 ; Planète de
Grichkovets et Tribune Est d’Alexandre Galine créées à l’Atelier du Rhin à Colmar en 2005. En
2007, il met en scène Soie de Baricco à Verdun avec la compagnie Roland Furieux et créé au
Théâtre de Vidy-Lausanne La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni dans une production de la
cie In situ. En 2009, il continue sa collaboration avec Roland Furieux avec Oncle Vania de Anton
Tchekhov au TIL à Mancieulles. Il crée en octobre 2012 Amours chagrines d’Emmanuelle delle
Piane au Théâtre Vidy-Lausanne. Le Barbier de Séville de Beaumarchais en 2010 (avec la compagnie In situ). Les Flamants roses avec Ali Fekih (Biennale de la Danse, Lyon). Et il retrouve l'équipe
de Roland Furieux en 2013 pour Manque de Sarah Kane et La double inconstance de Marivaux en
2014. Il met également en scène Laurence Masliah dans son spectacle J'ai de la chance en 2013.
Par ailleurs, Patrick Haggiag a été chargé de cours à l’Université Paris III (Censier), au département
d’Etudes théâtrales de 1998 à 2009. Il est actuellement chargé de cours à la Faculté d’Evry et conseiller théâtre au Festival Printemps des comédiens (Montpellier).
Anaïs PELAQUIER
En parallèle à des études de Philosophie et d'Etudes Théâtrales,
Anaïs Pélaquier a débuté dans la mise en scène comme stagiaire de
Jean-Pierre Vincent avant d’être l’assistante de Josanne Rousseau,
Yaël Bacry, Patrick Haggiag ; et de Ruxandra Haggiu, Gilles et Corinne Bénizio et Jorinde Keesmat à l'opéra. Dramaturge auprès du
compositeur Jean-Christophe Marti, du metteur en scène Mickaël
Chouquet, elle collabore en tant que dramaturge et metteur en
scène à des projets du collectif N+1. Au sein du collectif 21.29.7,
elle a conçu et mis en scène avec Michaël Chouquet le spectacle
Sinon je dors bien (Angot), elle a mis en scène le spectacle Essai de
rêves avec chiens (Michaux, Ogawa, Beck), dont elle a réalisé les
vidéos et l'opéra pour enfants Cendrillon d'Isabelle Aboulker.
Elle travaille également en tant que régisseuse de scène à l'opéra. Comédienne formée auprès de
Patrick Haggiag, Nicolas Klotz… elle a joué sous la direction des metteurs en scène Jacques Bioulès,
Aurélien Recoing, Eleonora Marino, Yaël Bacry, Michaël Chouquet, Olivia Sabran, avec le chorégraphe Gérard Vidal et dans les performances de 21.29.7. Elle a également participé au film Démocratie? réalisé par Florence de Comarmond. Elle développe également un travail personnel de
vidéaste et de plasticienne.
Jean VARELA
A la direction du théâtre sortieOuest/Béziers et du Printemps
des Comédiens à Montpellier, Jean Varela est une figure du
paysage culturel de la Région Languedoc-Roussillon. Son implication tant au cœur des villes que dans les villages et sa
volonté tenace de faire découvrir au plus grand nombre des
spectacles de qualité que ce soit en théâtre, cirque, musique
classique ou encore en jazz, en disent long sur sa passion et
sa détermination.
En tant que comédien Jean Varela a joué notamment sous la direction de Patrick Haggiag (Le Barbier de Séville) Dag Jeanneret (La Dernière Balade de Lucy Jordan, Monsieur de Pourceaugnac, Partition, Le Pain dur, La Castafiore passe à table !) Jacques Allaire (La Cuisine amoureuse, Le tigre et
l'apôtre), François Macherey (Une soirée chez Dumas le père) Gilbert Rouvière (Mon royaume pour
un canal) Jean-Marc Bourg (Antigone, La tragédie du roi Richard II, Casimir et Caroline) Michel
Touraille (La Politique des restes, Les Autres, Victor ou les Enfants au pouvoir, Audience et Pétition
de Václav Havel) mais également avec Jean-Claude Sachot, Roger Cornillac, Gerhard Bauer, Yves
Gourmelon, Guy Vassal...
La Cie In situ
La Cie In situ est une compagnie de théâtre fondée fin 1999 par Jean Varela, comédien et Christian Pinaud, éclairagiste. Ils sont rejoints quelques mois plus tard par Véronique Do, administratrice puis en 2002 par Dag Jeanneret,
comédien et metteur en scène. Début 2015, Véronique Do les quitte pour entamer d’autres aventures.
Auparavant, dès le milieu des années 80 ils avaient déjà participés ensemble ou séparément, en Languedoc et à Paris, à la création de nombreux spectacles et à la fondation de plusieurs compagnies qui inscrivaient, chacune à sa
manière, leur pratique dans un théâtre d’art et de service public.
Désormais, ces trois personnes dirigent collectivement la Cie In situ, conventionnée par la DRAC LanguedocRoussillon pour son projet artistique dès 2002 et renouvelée en 2005, 2008 et 2011 et 2014.
En quinze ans d’existence, la Cie In situ a créé 22 spectacles et en a mis un 23e au répertoire, créé en 1995, à
l’époque de la Cie Abattoir (co-dirigé par Jean Varela et Jean-Marc Bourg) à Sigean dans l’Aude.
Dès sa création, la Cie In situ a régulièrement suscité des projets et fait appel à des metteurs en scène extérieurs
pour les mettre en œuvre. Cependant, depuis l’arrivée de Dag Jeanneret à la co-direction de la Cie, elle privilégie
naturellement ses projets de mise en scène.
Mais elle continue pour autant à inviter d’autres metteurs en scène qui lui permettent de découvrir de nouvelles
manières de travailler, d’aborder d’autres pans du répertoire ou, ponctuellement, de répondre à des commandes.
Après Christian Esnay en 2001 et François Macherey en 2003, Jacques Allaire en 2007, Patrick Haggiag a été invité en
2007, 2010 et donc maintenant en 2014.
Elle est ainsi en accord avec son projet fondateur: ne pas confier à un seul metteur en scène omnipotent la destinée
artistique de la Cie mais plutôt l’ouvrir à des esthétiques différentes, souvent cousines mais se distinguant dans leur
fabrication et dans leur mode de représentation au public. Se rêver comme une petite fabrique de théâtre, un creuset
d’où pourrait émerger des projets singuliers, des compagnonnages éphémères ou durables mais toujours éclairants.
Cet éclectisme revendiqué poursuit un seul but : réunir le public, l’élargir, lui permettre de se divertir au sens brechtien du terme. L’inciter, par tous les moyens artistiques, à découvrir des moments de théâtre rares, exigeants, avec la
volonté farouche de ne jamais l’exclure mais d’ouvrir des brèches, de déplacer des points de vue, de faire entendre
des mondes ignorés et des langues inconnues.
Les derniers spectacles de la Cie In situ :
- Chantier de création sur Poison de Lot Vekemans, direction du chantier Dag Jeanneret à sortieOuest/Béziers en
novembre 14. 4 représentations. Création prévue saison 15-16.
-Tambours dans la Nuit de Bertolt Brecht, mise en scène Dag Jeanneret. Création à sortieOuest/Béziers en novembre 13. Co-production : sortieOuest, Treize Vents Montpellier, SN Albi, SN Narbonne, SN Chambéry. Tournée
nationale saison 13-14. (Montpellier, Narbonne, Chambéry, Albi, Foix, Alès, Perpignan).
-Radio clandestine, mémoire des Fosses Ardéatines d’Ascanio Celestini, mise en scène de Dag Jeanneret. Création
française à sortieOuest/Béziers en novembre 10. Tournée nationale et régionale sur les saisons 10-11 et 11-12.
(Chambéry, Neuchâtel (Suisse), Auch, Foix, Bagneux, Vienne, Toulouse, Albi, Narbonne, Alès, Montpellier, Ganges,
Cornèze, Villeneuve les Maguelone, Uzès, Vidy Lausanne). 56 représentations.
- Occident de Rémi De Vos, mise en scène de Dag Jeanneret. Création à sortieOuest/Béziers en octobre 2008. 18
représentations en région saison 08-09. Tournée nationale saison 09-10 dont une série au TGP de Saint-Denis. Tournée nationale saison 10-11.Reprise au festival Off d’Avignon au théâtre des Halles en juillet 2012. Reprise en tournée
française sur les saisons 12-13 et 13-14 et 14-15 dont une série longue au Théâtre du Rond-Point en mars-avril 14.
128 représentations à ce jour.
- Le Barbier de Séville de Beaumarchais, mise en scène de Patrick Haggiag. Création au Festival des Nuits de la Terrasse et del Catet à Thézan-lès-Béziers en juillet 2010. Reprise à sortieOuest puis dans le Grand Tour et en tournée
régionale en janvier-février 2011. 25 représentations.
- Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon, mise en scène de Dag Jeanneret pour le Lycéen tours avec la Scène
nationale de Sète en 2009. Festival des Nuits de la terrasse et del Catet en 2009. Recréation à sortieOuest à
l’automne 2010.Tournée à la Scène Nationale de Narbonne novembre 2011. 19 représentations.
- La Trilogie de la Villégiature de Carlo Goldoni, mise en scène de Patrick Haggiag. Création au Théâtre de VidyLausanne en septembre 2007.Coproduction avec le Théâtre de Vidy-Lausanne, le Cratère Scène Nationale d’Alès,
Nuithonie à Fribourg, et deux Cie suisses, le Théâtre de l’Ecrou et la Cie des Barbares. Tournée nationale, en Suisse et
en région. 38 représentations dont 17 à Lausanne.
In situ
Cie In situ, associée à sortieOuest – domaine départemental d’art et de culture de Bayssan,
Scène conventionnée pour les écritures contemporaines
Domaine de Bayssan le haut, Parvis Jacques Echantillon, route de Vendres 34500 Béziers
04.67.28.37.32. – [email protected]
www.sortieouest.fr

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