Bilan Diagnostic Kiné
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Bilan Diagnostic Kiné
Bilan Diagnostic Kiné Le constat et l’analyse de notre formation Humanitaire : Téléthon La spasticité : mécanismes et traitements masso-kinésitherapiques Présentation du BDE de Poitiers Etudes : Le réforme de notre formation Les syndicats : Qui sont ils vraiment ? Trimestriel - Numéro 1 Janvier 2004 Edito Sommaire our ouvrir le premier numéro de votre magasine, je ne voyais pas par quel mot débuter. Un choix bien difficile pour ne pas manquer le lancement d'un projet qui nous tenait à cœur, qui permettrait d'avoir un vrai lien avec chacun d'entre vous, ne serais-ce que pour légitimiser un peu plus notre travail. Peut-être que mon vocabulaire trouvait ses limites face à quelque chose dont l'ampleur me dépasse. Peutêtre étais-ce aussi parce que je me rendais compte que ce samedi 6 décembre vous aviez agit, enfin, tous ensemble pour une cause qui allait au-delà d'un intérêt personnel : la lutte contre les maladies génétiques. Tout d'abord, cet extraordinaire montant avoisinant les 15000 € m'impressionnait mais, par la suite, bien moins que le nombre de villes, d'étudiants kiné, qui s'étaient déplacés et investis dans un but qui fut des plus noble. Les étudiants réputés pour leur froideur face aux évènements et leur isolationnisme sont sortis de leurs salles de cours, de leurs révisions, ont interrompus leurs loisirs pour être tous ensemble dans ce combat contre ces atteintes aux termes inéluctables, jusqu'à aujourd'hui. Oui, jusqu'à aujourd'hui car la recherche avance et ce sera avec de telles P actions que nous l'aiderons à aboutir. Espoir, voilà sûrement le mot retranscrivant au plus proche le sentiment qui me fait ouvrir ce magasine. J'espère qu'il en sera un vecteur pour d'autres actions telle celle menée par l'association " Grains de Soleil " dans les villages camerounais. Tous ces moments d'aide nous montrent bien que nous pouvons vraiment agir main dans la main tout en étant aux quatre coins de la France, tant mieux. Ainsi, il ne nous reste plus qu'à continuer sur cette voie pour réussir à atteindre tous nos objectifs. Un de ceux de la FNEK est d'informer et nous avons fait la part belle à cet axe dans ce numéro qui tente de couvrir l'étendu des champs d'action de votre fédération. Car, il nous apparaît nécessaire que vos sachiez ce que nous faisons pour vous. Et maintenant, comment terminer ? Sans doute avec ce même mot pour illustrer cette nouvelle année, pour nos études, leur reconnaissance, leur réussite et l'avancée de tous les paramètres qui les entourent : ESPOIR. Rédacteur en chef SOMMAIRE p.3 : Edito et sommaire p.4 : Mot du président p.5 : Actualité p.6-7 : Présentation d'un BDE : Aujourd'hui… Poitiers p.8-9 : Etudes : La réforme de notre formation p.10 : Humanitaire : Grain de soleil p.11 : Engagement associatif : " le Benevolus " p.12 : Humanitaire : Téléthon p.13 : Conditions de vie et d'étude : la solution ? p.16-21 : Formation : " La spasticité : mécanismes et traitements massokinésitherapiques " de Claudie Chauvière. Kinésitherapie, la revue. n° 2-3 Février-Mars 2002. p 66-71. p.23 : Publi-info Bonaparte : le Centre BONNE ET HEUREUSE ANNEE ! p.24-26 : Information : les syndicats Directeur de publication : Danielo Vivien Rédacteur en chef : Barbier Arnaud Ont participé à ce numéro :Morfin Luc, Sormani Nicolas, Barthélemy Catherine, Herbreteau Julien. Maquette : Jolly Olivier Edité par la Fédération Nationale des Etudiants en Kinésithérapie (association loi 1901). FNEK c/o Fage 5, rue Frederick Lemaître 75020 Paris site :www.fnek.org Dépôt légal : à parution. Remerciements : FAGE, Edition Masson. 3 Le mot du prez Bienvenue en cette nouvelle année ! C'est avec un grand bonheur et une certaine satisfaction que nous vous présentons ce nouveau magazine trimestriel de la FNEK, il complétera ainsi votre " guide des étudiants kiné " (dont la parution sera renouvelée à la rentrée prochaine) par des infos régulières, axées sur l'actualité, tout en maintenant des articles de fond. Vous avez suivi, je l'espère, le déroulement de la mobilisation des étudiants kiné dans toute la France en cette rentrée scolaire. Ces mouvements démontrent l'état critique de notre formation, notre ras le bol d'être relégués à l'état de sous-étudiants. Nos conditions d'études deviennent telles que nos compétences de futurs professionnels sont menacées : trop peu de temps pour étudier, pas assez de suivi de nos stages, un Diplôme d'Etat mal adapté,… la liste est longue et trop souvent déplorée. Au prix que nous avons payé nos préparations aux concours kiné et médecine, par le nombre d'heures que nous allouons à notre formation, par l'investissement et l'implication dont nous faisons preuve dans nos lieux de stage, n'avons nous pas le droit d'être reconnus, écoutés, considérés ??? Beaucoup d'entre nous voient l'obtention du Diplôme d'Etat comme la fin d'années de galère, de fatigue, de précarité financière ; il ne devrait pas en être ainsi, nous devrions tous nous reconnaître dans nos études : encadrés, soutenus par l'Etat et non pas utilisé par celui-ci pour combler les lacunes de son système de soin. Il est temps à l'heure des réformes et des mouvements de protestation de vous interroger vous aussi sur l'évolution de votre profession, sur le maintien de la qualité de ses praticiens. Pour que cette année soit une année de changements, votre formation compte sur vous. Vivien DANIELO Président de la FNEK 3ème année à l'ENKRE (St Maurice) 4 Condition de vie et d'étude : Suite aux manifestations de cet automne nous n'avions pas eu de retour intéressant de la part du ministère (cf. : le rendez-vous ministériel bidon suite à la manifestation du 9 octobre 2004). De plus, nous n'avons pas senti une réelle prise de conscience collective malgré les décisions votées lors des conseils d'administrations. Il a donc été convenu de mettre en place un travail de fond avec des lettres envoyées aux députés et sénateurs (ndlr: plus de 800…) qui nous ont permis d'informer personnellement tous les responsables politiques.Plusieurs réponses nous sonts parvenues. De plus, nous essayons d'obtenir un maximum de compréhension et d'appui auprès de tous les professionnels (cadres, formateurs,...). Enfin, par le biais de la FAGE nous allons tenter d'atteindre les hautes sphères politiques pour obtenir notre du. Sachez que nous vous tiendrons informé mais que tout mouve- ment dépend, avant toute chose, de vous. Une réforme du D.E. a été proposée par le ministère au CSPPM (Conseil Supérieur des Professions ParaMédicales) pour supprimer une des mise en situation professionnelle et augmenter la place du travail écrit dans le barème final. Ce projet est à suivre de prêt car il pourrait être mis en place l'année prochaine. Affaire à suivre… Humanitaire : Téléthon : le 6 décembre 2003 partout en France pour des opérations massages. Merci pour votre participation. Grain de soleil est une nouvelle association qui à pour but d'aider la population camerounaise. Vous découvrirez leur action au fil de nos pages. La FNEK y était… 4ème Forum du CEFICCK (formation Actualités initiale, continue et cadre en kinésithérapie) le 2 octobre 2003 à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière. Congrès du FFMKR du 18 au 20 octobre 2003 à Reims. Congrès de la FAGE (association étudiante) du 23 au 26 octobre 2003 à Strasbourg. Rencontre FNEK-Syndicats Libéraux (FFMKR, Objectif-Kiné et SNMKR) le 30 octobre 2003 à Paris. Congrès de la FNESI (étudiants infirmiers) du 28 au 30 novembre 2003 à Besançon. Téléthon 2003 le samedi 6 décembre 2003 partout en France. Rencontre FNEK-SNIFMK (syndicat des instituts de formation) le 15 décembre 2003 à PARIS. Appel au congrès : Le 2ème Congrès de la FNEK se déroulera à Poitiers en mars 2004. Nous espérons accueillir un maximum de nos étudiants et de leurs représentants pour des temps de formations, d'informations, de fête et le renouvellement du bureau national lors de l'assemblée générale. Enfin, notons la présence de nos partenaires pour présenter leurs produits et services dans le but d'informer les étudiants. Appel aux réactions et courriers : Suite à ce premier numéro, nous espérons avoir de multiples réactions et critiques pour améliorer le fond comme la forme lors de la prochaine parution. N'hésiter pas à réagir sur le site www.fnek.org et par courrier à l'adresse suivante : FNEK c/o FAGE 5, rue Frédérick Lemaître 75020 PARIS. >>> Arnaud BARBIER 5 Presentation d’un BDE. Aujourd’hui... Poitiers Poitiers, un IFMK là-bas ? ! Située à mi-chemin entre Bordeaux et Paris, capitale de la région PoitouCharantes, agglomération de 120 000 habitants, Poitiers compte près de 25 000 étudiants et plus de 1 000 chercheurs. C'est l'une des plus anciennes université de France. En descendant vers les rues étroites des quartiers médiévaux, vous découvrirez une ville accueillante et très vivante. Pendant l'été, l'intense activité estudiantine fait place à de multiples animations qui, toutes, concourent à mieux vous faire apprécier l'âme de cette ville à la fois si ancienne et si moderne (La ville du Futuroscope). Qui dit " rentée " dit " intégration " L'avantage d'être un petit institut, c'est qu'on a le temps d'intégrer les nouveaux K1. En effet notre intégration se déroule sur deux semaines et croyez-moi, il faut tenir la marrée ! 6 Dès le premier jour, nos nouvelles têtes sont confrontés à faux cours d'anatomie du programme de PCEM1. Le soir même, ils sont tous convoqués pour être transporter les yeux bandés dans un lieu tenu secret. Ici, le mot " intégration " prend tout son sens : chaque promotion qui intègre trouve un thème différent tous les ans symbolisant le passage d'un état à un autre (descente aux enfers…). Déguisements, feu de joie et bonne humeur sont obligatoire. Lors de cette soirée, des objets appartenant aux K2 sont donnés aux K1. Ces cadeaux donnent un indice sur l'identité du parrain ou de la marraine du k1. Ces derniers sont obligés de les garder 24h/24 car si contrôle de K2 il y a, réprimande pour K1 il y aura… A ne pas oublier également que les K2 ont l'autorisation de s'inviter à manger et même à dormir chez qui il veullent. Entre temps, des visites improvisées dans les appartements des jeunes kinés peuvent s'organiser aux heures du goûter, de l'apéritif…bref, pendant ces deux semaines, le k2 n'a pas beaucoup de vaisselles à faire ! Enfin une soirée finale est organisée au bout de deux semaines par le BDE. Pendant cette dernière, l'identité des parrains et des marraines est révélée, Miss et Mister K1 sont élus puis tout le monde profite du dance floor ! ! Chez nous, l'intégration est donc très fatigante mais on en ressort avec des souvenirs plein la tête. Les projets 2003/2004 du BDE Encore une fois, notre petit institut essaie de s'en sortir avec son petit budget. Tout d'abord, nous organisons 2 à 3 soirées pendant l'année dans un bar qui possède une piste de danse. Il y a toujours du monde car le bar est bien réputé (ndr : nous aussi…). Ensuite, le week-end des interkinés est le principal objectif de l'année. Ce fut opération réussit l'année dernière car 80% des étudiants de notre école sont partis pour Lyon pour la modique somme de 32 euros seulement. A noter (ndr : petites congratulations personnelles) que Poitiers y a remporté le prix du fair-play grâce à une équipe soudée de bons vivants. A l'heure actuelle, nous réfléchissons tous aux moyens de se faire remarquer à Toulouse, et il semble que nous ne passerons pas inaperçus une fois de plus ! Enfin, l'année est ponctuée d'un gala dans un hôtel restaurant trois étoiles avec piscines (ndr : et oui, on fait pas les choses à moitié) où les futurs professionnels nous préparent un petit spectacle pour ne pas qu'on les oublie. Et un congrès de la FNEK en mars 2004 en perspective, nous vous attendons nombreux…. Herbreteau Julien, Poitiers Universitarisation des études de kinésithérapie à Potiers La toile de fond du projet repose sur l'ab- solue nécessité de confronter la technique kinésithérapique à la science donc à la recherche, donc de se former avec d'autres comme les enseignants-chercheurs du laboratoire de mécanique au les cognitivistes de la faculté de sciences humaines. A Poitiers, nous avons conçu notre projet avec la Faculté de Médecine et de Pharmacie en partenariat avec la Faculté de Sciences du sport dans le domaine Sciences et Métiers de la Santé et du Sport. Nous proposerons une Licence de physiologie et de biomécanique du handicap puis un Master soit professionnel d'ingénierie de la rééducation et du handicap, soit un Master recherche du mouvement humain, de performance " motrice et réadaptation. Qu'est-ce que ça change pour l'étudiant de Poitiers ? Tout d'abord, une double inscription à l'IFMK et à la Faculté de Médecine ; il retrouvera ainsi son statu d'étudiant universitaire qu'il a connu an PCEM1. Son année de P1 (bientôt PAES) sera comptabilisée dans son cursus. Sa formation se déclinera en tronc commun, Unité d'Enseignement spécifique (UE) obligatoires et à choix (et non plus en modules) et stages. Les étudiants kinésithérapeutes seront ainsi associés à d'autres étudiants (STAPS, APA…). L'année précédent le Diplôme d'Etat sera pour lui aussi l'année de Licence diplôme validé par l'université de Poitiers. L'année du DE le conduira à) valider la première année du Master (M1) et à aboutir le diplôme professionnel d'exercice de la profession de masseur kinésithérapeute délivré par le Ministère de la Santé (épreuve du DE inchangée). Si maintenant cet ex-étudiant, nouveau professionnel, veut continuer ses études dans la foulée ou quelques années plus tard, il pourra demander au département de kinésithérapie de la Faculté de Médecine son inscription en Master 2. S'il valide cette année, l'université lui délivrera le diplôme de Master (M1 + M2). Il pourra enfin s'il le souhaite s'inscrire en thèse. Certes le parcours curriculaire de l'étudiant poitevin sera fléché et il n'aura pas une totale liberté dans le choix des UE ; mais pourtant selon son projet il pourra cibler des enseignements plus spécifiques (sport, biomécanique, approche cognitive du mouvement,…) Richard Gouarné, Directeur de l’IFMK CHU Poitiers 7 Etudes: la réforme de notre formation La réforme de notre formation, un travail d'envergure et un enjeu de taille. Bref rappel Vous avez sûrement tous entendu parlé de la " réforme de la première année des étude de santé (PAES)". Ce projet titanesque et novateur qui intéresse, passionne mais aussi inquiète le monde de la santé et principalement celui de notre profession. C'est pour cette raison qu'un groupe de réflexion regroupant des enseignants, formateurs et étudiants des filières concernées a été créée en avril 2002 Cette Commission Pédagogique de la Première Année des Etudes de Santé a aujourd'hui dégagé les grandes lignes d'un projet au sein d'un rapport définitif. Ces réflexions et propositions sont actuellement dans les mains des ministres de la santé et de l'éducation nationale qui doivent à présent établir les textes de loi en conséquence et les soumettre aux votes des différentes instances. Les positions des ministres devraient être données fin 2003 ou début 2004. Consulter le rapport de la Commission plmdédagogique nationale de la première année des études de santé - (fichier au format pdf - 380 Ko - 58 pages) à l'adresse http://www.education.gouv.fr/rapport/d efault.htm Le point sur la première année Il est toujours important de replacer les grands principes de cette réforme de l'année commune, proposés par la commission. Cette liste n'est pas exhaustive : -L'année aurait donc un large tronc commun entre toutes formations mais aussi des modules (ou unité d'enseignement UE) spécifiques à chaque filière. Par exemple l'anatomie la psychologie et la conception du système de soin serait abordés en commun alors que la bioméca- 8 nique pourrait être développée plus particulièrement pour les kiné. -Chaque filière aura un concours spécifique et il n'y aura de fait pas de concours hiérarchisant comme celui du PCEM1 actuel. Les étudiants se présenterons donc aux sélections des leur choix, et choisiront leur filière en fonctions des sélections réussie. -Cette année ne sera pas une année blanche mais sera intégrée dans les différents cursus ; Elle permettra aux étudiants non reçu dans une formation de leur choix de valider des crédits, c'est à dire de faire reconnaître leur connaissance et leur compétence en cas de réorientation vers des filières telles que le droit, la psychologie ou la biologie. -Cette première année sera universitaire et s'inscrira dans le cadre de l'harmonisation européenne (système LMD : LicenceMaster-Doctorat). -Cette première année commune devra permettre d'augmenter les liens entre les professions par des enseignements commun par la suite et surtout par le développement de passerelles (VAE : Validation des Acquis et de l'Expérience). -Une mise en place rapide mais pas précipitée. Les ministère concernés doivent désormais évaluer les moyens financiers et humains, la " faisabilité du projet ". On verrait donc cette première année effective entre 2004 et 2007. Les enjeux et les risque pour la suite de notre cursus Chaque filière doit articuler cette première année dans le reste de la formation. Le passage à l'université met en avant des avantages conséquents : la reconnaissance de notre formation (et donc de notre profession !!!), l'accès à l'ensemble des services universitaires, la poursuite des études et l'acquisition de diplômes universitaires… Ce passage à l'université permettrait de voir plus de recherche dans notre discipline, c'est à dire plus de reconnaissance et de validation de nos techniques. Néanmoins il est fondamental que nous préservions notre caractère professionnel et la qualité de notre formation pratique. Il est nécessaire , comme c'est le cas à l'heure actuelle, que certains de nos enseignements soient effectués par des professionnels masseur-kinésithérapeutes, ce qui n'empêchera pas d'avoir recours à des intervenants extérieurs experts dans d'autres domaines (anatomie, législation…). Nos études doivent donc être profondément remaniées, étant donné que le principal texte qui les régie date du 5 septembre 1989 !!! et qu'il n'est plus en adéquation avec le réalités actuelle de notre formation. Beaucoup de points sont à définir, redéfinir ou améliorer. Nous pouvons par exemple citer le déroulement, l'encadrement et la validation des stages, les conditions de redoublement, d'absence et le Diplôme d'Etat. Un projet d'avenir et des orientations à prendre Le moment semble donc venu de repenser notre formation en laissant une place plus importante à l'étudiant, en le plaçant au cœur de son cursus. Chaque futur professionnel serait donc acteur de sa formation, afin de se responsabiliser et se préparer à son futur exercice. L'avenir de nos études nécessite donc de trouver une bonne alchimie entre harmonisation du système sur l'ensemble du territoire et l'autonomie des instituts. Luc Morfin Humanitaire: Grain de Soleil Un rayon de solidarité dans le monde des étudiants kiné Grain de Soleil est une association d'étudiants kiné de toute la France motivés pour s' investir dans des projets de solidarité et de santé publique internationaux, nationaux et régionaux ; elle est née le 15 octobre 2003. C'est au cours du 1er congrès de la FNEK en avril 2003 qu'a germé l'idée de mettre en commun les énergies et les motivations des 4 coins de France. L'idée s'est ensuite concrétisée en un projet à mon retour d'une mission de 3 semaines au Bénin avec des étudiants en médecine de l'association " Humanice ". Nous organisons pour le mois d'Août 2004 un projet de Santé Publique au Cameroun. Une mission préalable d'une semaine avec 3 étudiants en Avril permettra de cibler précisément les besoins des villages de MBONG, MEBA et des alentours (Nord Cameroun). Nous pourrons alors adapter à chaque lieux les préventions que nous effectuerons durant le mois d'août. Dans cette seconde mission 8 étudiants travailleront avec les enfants le matin pour leur faire réaliser des pièces de théâtre et des panneaux de santé publique personnalisés sur le Paludisme, la tuberculose... L'après midi des préventions ciblées seront effectuées auprès des parents. A la fin des 3 semaines une manifestation réunissant tous les villages dans lesquels nous auront travaillé sera organisée pour que les enfants présentent leur travail. " LA SANTE POUR EUX ET PAR EUX " Le but étant que les nouvelles générations deviennent les principales actrices de leur santé. Nous pensons que ces méthodes ludiques et éducatives de sensibilisation à la santé peuvent modifier durablement les comportements et par là améliorer les conditions de vie des populations. La dernière semaine sera itinérante et nous permettra de toucher les villages les plus reculés. La mission vise également à encourager le 10 système éducatif en permettant aux plus démunis de continuer leur scolarisation par l'apport de matériel de base (cahiers, stylos...), ainsi que l'aide aux soins infirmiers de base en fournissant du matériel paramédical (compresses, désinfectants). Un des volets de la mission est le travail en coopération avec les étudiants en médecine et les personnels soignants locaux pour observer et mettre en valeur les aspects positifs de la médecine tradi- tionnelle afin d'orienter les choix médicaux de personnes n'ayant pas accès à des centres de soins. Nous n'envisageons pas une mission ponctuelle, nous souhaitons que cette première mission s'inscrive dans une collaboration étroite et à long terme avec la population locale. De plus en tant que futur kinésithérapeutes nous souhaitons dégager de cette mission des objectifs d'ordre kinésithérapique en fonction des domaines d'actions que nous auront mis en évidence au cours de nos missions sur place. Ainsi les étudiants partis pour une mission de santé publique pourront revenir travailler dans les villages en tant que kinésithérapeutes. Nous avons rencontré la présidente de "Kiné du Monde" et les responsables à Nice de "Handicap International" et de "Aide et Action", les 3 associations nous ont fait parvenir leur lettre de soutien. Le problème principal pour ce projet est de trouver les financements, nous avons commencé à les chercher auprès des Fondations et de différentes bourses de solidarité. Différentes actions pour collecter des fonds se mettent en place : · A Nice 2 fois par semaine nous allons masser à la fac de lettres · Nous proposons de masser dans différents marathons au profit de l'association. · Un concert est prévu en janvier avec un groupe connu sur Nice ; · Vente de gâteaux dans les école ou à la sortie des piscines municipales, · Mise en place d'un stand GRAIN DE SOLEIL au marché de Noël de nos villes dans lequel on pourra vendre de petits objets, des cartes de vœux, peut être des calendriers ; · Aller parler du projet dans le lycée où nous avons été élèves et leur proposer toutes ces actions, il y a toujours plein d'élèves qui voudraient s'investir pour aider mais qui ne savent pas trop comment ; · Organiser des démonstrations d'arts martiaux et encore plein d'autres idées que vous pouvez avoir... Les actions de GRAIN DE SOLEIL ne se limitent pas au projet Cameroun, nous allons à partir de cette année apporter notre aux " Bouchons de l'espoir " : nous coordonnerons les collectes au sein des Instituts des bouchons de bouteilles en plastique dont le recyclage permet d'acheter des fauteuils roulants. Nous proposons également une aide à " Amnesty International " en mettant à disposition des étudiants leurs pétitions. Nous soutenons *Kinésithérapeutes Du Monde en proposant leurs cartes postales. Nous sommes déjà en contact avec des étudiants de Nice, l'EFOM, St Michel, Lariboisière, St Maurice, Poitiers, Amiens, Rennes et Vichy... n'hésitez pas à nous rejoindre. Lucie Armand, Présidente de Grain de Soleil Contacts : Présidente : ARMAND Lucie 06 72 97 83 05 [email protected] Trésorière : BOULANGER Mélanie 06 10 24 68 36 [email protected] Secrétaire : DANIELO Vivien 06 32 64 96 48 [email protected] Engagement associatif : " le Benevolus " Le bénévole (activas benevolus) est un mammifère bipède qu'on rencontre surtout dans les associations où il peut se réunir avec ses congénères; les bénévoles se rassemblent à un signal mystérieux appelé "convocation". On les rencontre aussi en petits groupes dans divers endroits, quelquefois tard le soir, l'œil hagard, le cheveu en bataille et le teint blafard, discutant ferme sur la meilleure façon d'animer une manifestation ou de faire des recettes supplémentaires pour boucler son budget. Le téléphone est un appareil qui est beaucoup utilisé par le bénévole et qui lui prend beaucoup de son, temps, mais cet instrument lui permet de régler les petits problèmes qui se posent au jour le jour. L'ennemi héréditaire du bénévole est le "Yaqua" (non populaire) dont les origines n'ont pu être à ce four déterminées; le "Yaqua" est aussi un mammifère bipède, mais Il se caractérise surtout par un cerveau très petit qui ne lui permet de connaître que deux mots "y' a qu'à", ce qui explique son nom Le "Yaqua", bien abrité dans la cité anonyme, attend. Il attend le moment où le bénévole fera une erreur, un oubli, pour bondir et lancer son venin qui atteindra son adversaire et provoquera chez lui une maladie très grave : "le découragements. Les premiers symptômes de cette implacable maladie sont visibles rapidement: absences de plus en plus fréquentes aux réunions, intérêt croissant pour son jardin, sourire attendri devant une canne à pêche et attrait de plus en plus vif qu'exercent un bon fauteuil et la télévision sur le sujet atteint. Les bénévoles, décimés par le découragement, risquent de disparaître, et il n'est pas impossible que, dans quelques années, on rencontre cette bête uniquement dans les zoos OÙ, comme tous ces malheureux animaux enfermés, ils n'arriveront plus â se reproduire. Les "Yaquas", avec leurs ; petits cerveaux et leur grandes langues, viendront leur lancer des cacahuètes pour tromper l'ennui; ils se rappelleront avec nostalgie le passé, pas si lointain, où ils pouvaient "traquer le bénévole", sans contrainte. Auteur inconnu (et c'est bien dommage...) 11 Téléthon " 24h massage " pour le Téléthon A l'occasion du 17ème Téléthon, les étudiants en masso-kinésithérapie de France sont sortis de leurs instituts pour montrer leur savoir-faire aux passants et mettre leurs compétences au profit de l'Association Française contre les Myopathies. Depuis 17 ans, le premier week-end de décembre est traditionnellement consacré au Téléthon. Cette grande manifestation de solidarité permet à chacun, par une action de son choix, de participer à la collecte de fonds destinés à l'Association Française contre les Myopathies (www.afm-france.org). Ceci permet d'ai- der la recherche médicale, d'améliorer la compréhension, le diagnostic et la prise en charge de maladies jusqu'alors ignorées. Ainsi, les associations d'étudiants en masso-kinésithérapie de France ont décidé de mettre la main à la pâte en organisant une grande opération " 24h massage " les 5 et 6 décembre 2003. A Paris, 300 étudiants vont se relayer dans divers lieux fréquentés : Montmartre, les Grands Magasins (BHV, Le Printemps et les Galeries Lafayette Hausmann), Bastille, le champ de Mars et les Champs-élysées. En province, les villes de Berck sur mer, Besançon, Bordeaux, Lille, Marseille, Poitiers, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse,… pour ne citer qu'elles, organisèrent le même type de manifestations en vue d'obtenir le maximum de fonds et montrer que l'ensemble des étudiants en masso-kinésithérapie peut s'unir pour une cause juste. Ils ont proposé aux passants un véritable massage de confort en échange d'un don, intégralement reversé au Téléthon. Aux termes de plusieurs heures aussi fatigantes qu'éprouvantes, les premiers chiffres ont permis d'obtenir un juste retour des choses. Car, c'est aussi cela le Téléthon : agir pour donner de soi mais aussi à la recherche. Et le montant est là : près de 15 000 € pour la recherche et les traitements. Voilà qui, je l'espère, vous réchauffera autant les cœurs que ceux des personnes que vous allez aider. Alors, merci d'avoir sorti vos blouses et pour vos massages ! 36 37, à compter sur vous, n'oublions pas ce numéro : celui de la solidarité ! Catherine Barthélémy Conditions de vie et d’études: La Solution ? La Solution? Ou en sommes nous après les manifestations d'octobre ? La question a du revenir dans tous les IFMK. Certains croyaient enfin en des avancées concrètes et plus que légitimes. D'autres s'avouaient déjà vaincus. A la FNEK, nous savions que la partie n'était pas gagnée, loin de là, mais nous y avons cru jusqu'au bout. Comment ne pas vouloir crier haut et fort que nous méritons une juste reconnaissance de notre diplôme ? Comment accepter que notre formation en stage soit sacrifiée ? Comment baisser la tête devant un statut social de " sous-étudiant " ? Comment accepter de voir évoluer des formations de santé voisines, dépendant parfois du même ministère de tutelle (le ministère de la santé) sans qu'aucune mesure ne soit prise pour nous, étudiants en kiné ? Nous croyons en notre profession, nous croyons en notre formation alors ne lâchons rien. M. Mattei a annoncé à sa nomination vouloir investir dans le système de soins français. Oublierait-il que cela passe d'abord à l'évidence par une qualité de formation initiale ? Si le ministère est paralysé par une réforme de la sécurité sociale ou par d'autre sujets c'est à NOUS de lui rappeler que les étudiants sont là et qu'ils ont besoin de considération. Nous constatons chaque jour le fossé qui se creuse entre notre la formation de masseur-kinésithérapuete en France et à l'étranger malgré les efforts quotidiens de nos professionnels les plus engagés. La voie des négociations est bouchée, celle des manifestations l'est aussi, cherchons la solution. La FNEK a donc sollicité l'ensemble des députés et sénateurs de France. Quelques 800 courriers distribués pour alerter les politiques au sujet de notre condition. Un travail colossal, mais qui peux amener des solutions. Après quelques semaines d'attentes, les réponses sont là. A ce jour (18 décembre 2003), ce n'est pas moins de 25 députés qui ont répondu à notre appel, et 17 questions écrites qui ont été posées à notre ministre de tutelle, M. Mattei. Retrouvez ses réponses et ses questions sur notre site www.fnek.org . Deux rendez-vous ont, pour l'instant, été accordés par des députés, mais d'autres vont venir. Espérons que nos élus sachent donner raison à notre ministère. Nous remercions, au passage, les associations qui ont, lors des manifestations, sollicitées leurs élus et les ont sensibilisés à notre cause. Il faut garder dans un coin de notre tête que les dîners entre hommes politiques et les discussions dans les couloirs ont parfois plus de poids que les causes les plus légitimes, que les masseur-kinésithérapeutes des politiques qui nous gouvernent ont parfois plus d'écoute que des milliers de professionnels ou d'étudiants dans les rues. C'est pourquoi la FNEK utilisera cette voie politique en rencontrant des parlementaires de tous bords politiques. Mais, c'est aussi pour cela que vous devez tous vous mobiliser. Tout contact peut être bon à prendre, toute porte entreouverte doit être ouverte, nous attendons votre contribution.. Nous ne manquerons pas de vous faire part des répercutions qu'aura le travail de votre bureau national. Nous espérons que vous gardez la foi en vos valeurs, en votre profession, en voter formation et que vous ne la laisserez pas se perdre comme un métier sans avenir. Luc Morfin 13 PU UB TITRE DE LA PAGE COMME CELA 16 TITRE DE LA PAGE COMME CELA 17 TITRE DE LA PAGE COMME CELA 18 TITRE DE LA PAGE COMME CELA 19 TITRE DE LA PAGE COMME CELA 20 TITRE DE LA PAGE COMME CELA 21 PUB PUB Information: Les Syndicats Les syndicats : qui sont-ils vraiment? SNMKR Définition : syndicat n. m. 1. Association de personnes ayant pour but la protection d'intérêts communs, spécialement dans le domaine professionnel. 2. Association ayant pour but de gérer, de défendre des intérêts communs à plusieurs personnes ou plusieurs groupes. Le décor est planté, toile de fond à une histoire qui dépasse -trop- souvent les étudiants lors de leur formation. Ces nouveaux professionnels sont lâchés dans le domaine du travail sans savoir à qui ils ont affaires. Nous avons souhaité rencontrer les deux syndicats nationaux de masseur-kinésithérapeutes libéraux représentatifs et les mettre sur un pied d'égalité en les laissant s'exprimer autour de neuf questions identiques. Ainsi, ce sera au seul étudiant de se forger son opinion sur ces structures et leur nécessité tout en vérifiant que toute définition de " syndicat " est appropriée aux deux groupes présentés. Car c'est le plus précocement possible qu'il faudra découvrir les ficelles du métier et éviter de tomber dans les multiples pièges du milieu professionnel. Syndicat National de MasseurKinésithérapeutesRééducateurs Créé en 1977 Adhérents (d'après l'organisme) : 3068 Représentativité (enquête ministérielle): 4,6 % Présentation : Président : Jean-Jacques MAGNIES FFMKR Interviewé : Tristan MARECHAL (membre du conseil d'administration) Fédération Française des Masseur-KinésithérapeutesRééducateurs. Créé en 1963 Adhérents (d'après l'organisme) : 4955 Représentativité (enquête ministérielle) : 11, 94 % Président : Jean-Paul DAVID Interviewé : Eric PASTOR (secrétaire général enseignement et recherche) Informations : www.ffmkr.org Siège : FFMKR 24, rue des Petits Hôtels 75010 PARIS 24 Informations : www.snmkr.fr Siège : SNMKR 15, rue de l'Épée de Bois 75005 PARIS Nicolas Sormani Rencontre FFMKR Question 1 : Qu'est-ce que le syndicalisme pour vous? Le syndicalisme, c'est la défense des intérêts professionnels liés à l'exercice et la promotion de la profession. C'est la défense de notre champ d'activité et de nos compétences. C'est aussi la recherche d'une formation initiale de qualité qui est la base d'un travail sur le long terme. Question 2 : Pourquoi se syndiquer ? et pourquoi chez vous ? Il faut se syndiquer pour donner des moyens à la promotion et la défense de notre profession. Pourquoi à la FFMKR ? parce que nos adhésions commence à 15 euros ! c'est aussi la structure la plus ancienne, donc une " grosse machine ". avec beaucoup de moyens pour faire progresser les dossiers. Nous sommes une fédération de syndicats départementaux et nous regroupons ainsi plus de 5000 professionnels. Question 3 : Quels sont actuellement vos principaux axes de travail ? -Les conventions assurances. -L'ordre des kiné -Les études : la PAES (Première Année des Etudes de Santé) et l'ostéopathie. Question 4 : Quels sont vos moyens d'actions ? En terme d'action, nous avons un fonctionnement avec des secrétaires généraux et 30 conseillers fédéraux pour suivre les dossiers. Nous avons des ressources financières, des relations du fait de notre ancienneté, un conseil fédéral trimestriel, chaque année un congrès national ou des assises (en alternance un an sur deux), une lettre de l'adhérent, une news-letter, le KA (kiné-actualité)… Question 5 : Qu'apporte la multiplicité des syndicats ? Elle permet d'avoir un " pouvoir " et un " contre-pouvoir ". Nous n'avons pas l'impression d'être les seuls à bien penser. C'est un aspect positif qui oblige à faire attention et à être efficace. Cela amène aussi de la qualité dans le traitement des dossiers. elle si peu syndiquée ? Il faut se regarder soi-même et chercher là ou l'on est pas bon, principalement la communication. Il faut exposer les problèmes et les solutions. D'autre part les kiné sont un peu " gras " car le rapport qualitésprix de notre travail est bon. Question 7 : Quels sont vos liens avec d'autres organisations ? Politiquement, les changements de président apportent des courant différents. En fonctions des sensibilités, le travail se fait sur les députés. Actuellement, le travail est plus porté avec les députés de gauche qui sont plus réceptifs. Mais nous n'avons pas de consignes ou de couleur politique. En ce moment, les rapports avec le ministre sont très m o y e n s actuellement notamment concernant la revalorisation. Question 8 : Qu'est ce que la massokinésithérapie pour vous, et quelle est sa place dans le système de santé actuel ? La MK est une science en devenir avec une perspective qui est devant nous. Optimistes, nous sommes à l'aube de la création d'une discipline. Nous sommes une partie de la santé et non pas de la médecine. L'essentiel des actes restent encore à définir. Nous voulons passer du statut d'acteur à celui d'auteur, avec une analyse de la praxiologie. La kiné va sûrement devenir moins ostéo-biomécanique, pour s'orienter vers un modèle technique et éducatif. Question 9 : Que voulez vous dire aux étudiants ? Nous sommes favorables aux rapports avec les étudiants qui sont désormais une force de proposition. Nous devons donc établir des liens. Question 6 : Pourquoi la profession est- 25 Rencontre SNMKR Question 1 : Qu'est ce que le syndicalisme pour vous ? Ma réponse part d'un point de vue plus personnel. J'emploierai l'expression " plutôt mourir debout que vivre à genoux ". La profession en libéral est avant tout de proximité. Les menaces de routine et de solitude sont le lot du quotidien (cf. canicule). Le syndicalisme permet une connexion à la vie publique et donne une vision du futur en devançant les coups qui vont arriver. C'est aussi un moyen de s'investir pour les autres mais aussi pour soi. Enfin, c'est aussi cette possibilité d'analyser des chiffres pour rationaliser des faits (exemple du revenu brut à la séance). Question 2 : Pourquoi se syndiquer ? et pourquoi chez vous ? Le SNMKR ne se contente pas de l'acquis, ce que nous avons n'est pas suffisant. Notre syndicat a un rôle d'aiguillon face à d'autres syndicats ce qui permet de porter un autre éclairage sur les sujets abordés.. Nous avons donc comme but de défendre la profession et les professionnels. Question 3 : Quels sont actuellement vos principaux axes de travail? -la retraite : il existe beaucoup de travail effectué lors du deuxième semestre 2003. Au niveau de l'UNAPL, l'âge pivot de départ à la retraite était de 65 ans, Jean-Jacques Magnier et Tristan Maréchal ont demandé un glissement de cette limite à 60 ans (sous réserve du prérequis des 40 années d'annuité). Une demande d'amendement a donc été envoyée et acceptée par le ministère. De plus, il existe aussi une possibilité de rachat des trois années d'étude à la CARPIMKO que nous avons réussit à obtenir grâce au soutien de Convergence Infirmière et la FNP. -revalorisation des actes : actuellement l'acte moyen se situe à 14,28 €, nous demandons son passage à 18 €. De plus, pour les IFD qui représentent aujourd'hui 2 €, nous souhaitons qu'elles passent à 4,30 €. -travail sur les études avec Stéphane Michel -la formation continue avec l'ONREK. -travail de 26 réflexion autour de l'ostéopathie. -suivi sésame-vital ainsi que le flux de feuilles de soins électriques grâce au SNIRAM. Question 4 : Quels sont vos moyens de mise en action ? Nous possédons plusieurs moyens mis à notre disposition : le premier est avant tout humain avec la bonne volonté de nos 18 membres du C.A et le bénévolat ; ensuite, le siège avec ces deux employés permanents, la presse trimestrielle ainsi que celle publiée au niveau départementale (lorsque le département est constitué), l'ONREK et enfin la présence sur les salon tels le GIKAR. Question 5 : Qu'apporte la multiplicité des syndicats ? Elle permet de créer une bipolarité et donner une ouverture au dialogue. Ceci empêche les signatures intempestives de syndicat seulement pour être présent dans les négociations et garder un leadership. Il faut bien comprendre que s'il n'y a qu'un syndicat et qu'il accepte tout, il aura tendance à tirer la profession vers le bas tandis qu'avec une multiplicité il y a comme une sorte d'émulation. C'est donc un parefeu aux bêtises de l'autre. Question 6 : Pourquoi la profession estelle si peu syndiquée ? Il ne me semble pas que nous soyons une profession peu syndiquée. Car, en règle générale, le taux de personnes syndiquées est de 5% dans les autres professions tandis que nous sommes 36% en masso-kinésithérapie. Toutefois, c'est encore trop peu. Il existe un contentement de leur sort chez les professionnels. Les gens syndiqués sont des passionnés qui sont plus intéressés par leur avenir et celui de leur entourage mais aussi plus lucides en ce qui concerne leur sphère de vie. Ce sont des personnes qui ont des inquiétudes vis à vis de la situation actuelle et qui pensent qu'ils ont la possibilité d'agir. Question 7 : Quels sont vos liens avec d'autres organisations ? Nous n'avons aucune relation politique hormis les rencontres avec les différents partis pour participer à des groupes de réflexion. C'est la même chose en ce qui concerne les orientations purement politique. Pour le ministère, ou plutôt les cabinets ministériels, nous avons l'impres- sion d'être face à une oreille plus écoutante. Question 8 : Qu'est-ce que la massokinésithérapie pour vous, quelle est sa place dans le système de santé actuel ? La masso-kinésithérapie est un métier de contact manuel. Notre situation face au patient est hyper privilégiée par rapport aux autres intervenants de la santé : un temps de prise en charge important ainsi qu'une récurrence dans le nombre des rencontres, parfois toute une vie. C'est une valeur inestimable et, de ce fait, nous apportons du bien autrement à nos patients. Nous sommes le dernier rempart, en ville, face à l'oubli pour certaines personnes (cf. la canicule de cet été). Nous aidons à la cohésion tout en réadaptant, suivant par la-même le passage de l'invalidité à la validité. Nous sommes dans un système de réappropriation de la fonction. Question 9 : Que voulez-vous dire aux étudiants ? Nous avons comme un sentiment de proximité avec l'âge des étudiants ce qui engendre une envie réelle d'aide. Ce qui arrive dans le secteur de la formation est insupportable à tous les niveaux. Faisonsnous écho et soutien ensemble pour augmenter l'impact de nos revendications face aux instances supérieures. Avec l'arrivée du " papy-boom ", le travail dans le secteur de la masso-kinésithérapie est assuré. L'importance de la prise en charge gériatrique va aller de manière croissante. De plus, il y a l'évolution technique et des techniques qui va entrer en jeu. Nous comptons aussi sur les apports des progrès sur la recherche. Ainsi, nous pouvons dire qu'il existera toujours des gens à réadapter pour se réintégrer physiquement et socialement.
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