Bilan Diagnostic Kiné

Transcription

Bilan Diagnostic Kiné
Bilan Diagnostic Kiné
Le constat et l’analyse de notre formation
Humanitaire :
Téléthon
La spasticité : mécanismes et traitements
masso-kinésitherapiques
Présentation du
BDE de Poitiers
Etudes : Le
réforme de
notre formation
Les syndicats :
Qui sont ils vraiment ?
Trimestriel - Numéro 1
Janvier 2004
Edito
Sommaire
our ouvrir le premier
numéro de votre magasine, je ne voyais pas
par quel mot débuter. Un
choix bien difficile pour ne
pas manquer le lancement
d'un projet qui nous tenait à
cœur, qui permettrait d'avoir
un vrai lien avec chacun d'entre vous, ne serais-ce que
pour légitimiser un peu plus
notre travail. Peut-être que mon vocabulaire trouvait ses limites face à quelque
chose dont l'ampleur me dépasse. Peutêtre étais-ce aussi parce que je me rendais compte que ce samedi 6 décembre
vous aviez agit, enfin, tous ensemble pour
une cause qui allait au-delà d'un intérêt
personnel : la lutte contre les maladies
génétiques.
Tout d'abord, cet extraordinaire montant
avoisinant les 15000 € m'impressionnait
mais, par la suite, bien moins que le nombre de villes, d'étudiants kiné, qui s'étaient déplacés et investis dans un but qui
fut des plus noble. Les étudiants réputés
pour leur froideur face aux évènements et
leur isolationnisme sont sortis de leurs salles de cours, de leurs révisions, ont interrompus leurs loisirs pour être tous ensemble dans ce combat contre ces atteintes
aux termes inéluctables, jusqu'à aujourd'hui. Oui, jusqu'à aujourd'hui car la recherche avance et ce sera avec de telles
P
actions que nous l'aiderons
à aboutir.
Espoir, voilà sûrement le
mot retranscrivant au plus
proche le sentiment qui
me fait ouvrir ce magasine. J'espère qu'il en sera
un vecteur pour d'autres
actions telle celle menée
par l'association " Grains
de Soleil " dans les villages
camerounais. Tous ces moments d'aide
nous montrent bien que nous pouvons
vraiment agir main dans la main tout en
étant aux quatre coins de la France, tant
mieux.
Ainsi, il ne nous reste plus qu'à continuer
sur cette voie pour réussir à atteindre tous
nos objectifs. Un de ceux de la FNEK est
d'informer et nous avons fait la part belle
à cet axe dans ce numéro qui tente de
couvrir l'étendu des champs d'action de
votre fédération. Car, il nous apparaît
nécessaire que vos sachiez ce que nous
faisons pour vous.
Et maintenant, comment terminer ? Sans
doute avec ce même mot pour illustrer
cette nouvelle année, pour nos études,
leur reconnaissance, leur réussite et l'avancée de tous les paramètres qui les
entourent : ESPOIR.
Rédacteur en chef
SOMMAIRE
p.3 : Edito et sommaire
p.4 : Mot du président
p.5 : Actualité
p.6-7 : Présentation d'un BDE :
Aujourd'hui… Poitiers
p.8-9 : Etudes : La réforme de notre
formation
p.10 : Humanitaire : Grain de soleil
p.11 : Engagement associatif : " le
Benevolus "
p.12 : Humanitaire : Téléthon
p.13 : Conditions de vie et d'étude :
la solution ?
p.16-21 : Formation : " La spasticité
: mécanismes et traitements massokinésitherapiques " de Claudie
Chauvière. Kinésitherapie, la revue.
n° 2-3 Février-Mars 2002. p 66-71.
p.23 : Publi-info
Bonaparte
:
le
Centre
BONNE ET HEUREUSE ANNEE !
p.24-26 : Information : les syndicats
Directeur de publication : Danielo Vivien
Rédacteur en chef : Barbier Arnaud
Ont participé à ce numéro :Morfin Luc, Sormani Nicolas, Barthélemy
Catherine, Herbreteau Julien.
Maquette : Jolly Olivier
Edité par la Fédération Nationale des Etudiants en Kinésithérapie (association loi 1901).
FNEK c/o Fage
5, rue Frederick Lemaître
75020 Paris
site :www.fnek.org
Dépôt légal : à parution.
Remerciements : FAGE, Edition Masson.
3
Le mot du prez
Bienvenue en cette nouvelle
année !
C'est avec un grand bonheur et une certaine
satisfaction que nous vous présentons ce
nouveau magazine trimestriel de la FNEK, il
complétera ainsi votre " guide des étudiants
kiné " (dont la parution sera renouvelée à la
rentrée prochaine) par des infos régulières,
axées sur l'actualité, tout en maintenant des
articles de fond.
Vous avez suivi, je l'espère, le déroulement
de la mobilisation des étudiants kiné dans
toute la France en cette rentrée scolaire.
Ces mouvements démontrent l'état critique
de notre formation, notre ras le bol d'être
relégués à l'état de sous-étudiants. Nos
conditions d'études deviennent telles que
nos compétences de futurs professionnels
sont menacées : trop peu de temps pour étudier, pas assez de suivi de nos stages, un
Diplôme d'Etat mal adapté,… la liste est longue et trop souvent déplorée.
Au prix que nous avons payé nos préparations
aux concours kiné et médecine, par le nombre d'heures que nous allouons à notre formation, par l'investissement et l'implication
dont nous faisons preuve dans nos lieux de
stage, n'avons nous pas le droit d'être reconnus, écoutés, considérés ???
Beaucoup d'entre nous voient l'obtention du
Diplôme d'Etat comme la fin d'années de
galère, de fatigue, de précarité financière ;
il ne devrait pas en être ainsi, nous devrions
tous nous reconnaître dans nos études :
encadrés, soutenus par l'Etat et non pas utilisé par celui-ci pour combler les lacunes de
son système de soin.
Il est temps à l'heure des réformes et des
mouvements de protestation de vous interroger vous aussi sur l'évolution de votre profession, sur le maintien de la qualité de ses praticiens.
Pour que cette année soit une année de
changements, votre formation compte sur
vous.
Vivien DANIELO
Président de la FNEK
3ème année à l'ENKRE
(St Maurice)
4
Condition de vie et d'étude
:
Suite aux manifestations de cet
automne nous n'avions pas eu de
retour intéressant de la part du ministère (cf. : le rendez-vous ministériel
bidon suite à la manifestation du 9
octobre 2004). De plus, nous n'avons
pas senti une réelle prise de conscience collective malgré les décisions
votées lors des conseils d'administrations. Il a donc été convenu de mettre en place un travail de fond avec des
lettres envoyées aux députés et sénateurs (ndlr: plus de 800…) qui nous ont
permis d'informer personnellement
tous
les
responsables
politiques.Plusieurs réponses nous
sonts parvenues. De plus, nous
essayons d'obtenir un maximum de
compréhension et d'appui auprès de
tous les professionnels (cadres, formateurs,...). Enfin, par le biais de la
FAGE nous allons tenter d'atteindre les
hautes sphères politiques pour obtenir
notre du. Sachez que nous vous tiendrons informé mais que tout mouve-
ment dépend, avant toute chose, de
vous.
Une réforme du D.E. a été proposée
par le ministère au CSPPM (Conseil
Supérieur
des
Professions
ParaMédicales) pour supprimer une
des mise en situation professionnelle
et augmenter la place du travail écrit
dans le barème final. Ce projet est à
suivre de prêt car il pourrait être mis
en place l'année prochaine. Affaire à
suivre…
Humanitaire :
Téléthon : le 6 décembre 2003 partout
en France pour des opérations massages. Merci pour votre participation.
Grain de soleil est une nouvelle association qui à pour but d'aider la population camerounaise. Vous découvrirez
leur action au fil de nos pages.
La FNEK y était…
4ème Forum du CEFICCK (formation
Actualités
initiale, continue et cadre en kinésithérapie) le 2 octobre 2003 à l'hôpital de la
Pitié-Salpétrière.
Congrès du FFMKR du 18 au 20 octobre
2003 à Reims.
Congrès de la FAGE (association étudiante)
du 23 au 26 octobre 2003 à Strasbourg.
Rencontre
FNEK-Syndicats
Libéraux
(FFMKR, Objectif-Kiné et SNMKR) le 30
octobre 2003 à Paris.
Congrès de la FNESI (étudiants infirmiers)
du 28 au 30 novembre 2003 à Besançon.
Téléthon 2003 le samedi 6 décembre 2003
partout en France.
Rencontre FNEK-SNIFMK (syndicat des
instituts de formation) le 15 décembre
2003 à PARIS.
Appel au congrès :
Le 2ème Congrès de la FNEK se déroulera
à Poitiers en mars 2004. Nous espérons
accueillir un maximum de nos étudiants et
de leurs représentants pour des temps de
formations, d'informations, de fête et le
renouvellement du bureau national lors de
l'assemblée générale. Enfin, notons la présence de nos partenaires pour présenter
leurs produits et services dans le but d'informer les étudiants.
Appel aux réactions et courriers :
Suite à ce premier numéro, nous espérons
avoir de multiples réactions et critiques
pour améliorer le fond comme la forme
lors de la prochaine parution. N'hésiter
pas à réagir sur le site www.fnek.org et
par courrier à l'adresse suivante : FNEK
c/o FAGE 5, rue Frédérick Lemaître 75020
PARIS.
>>> Arnaud BARBIER
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Presentation
d’un BDE. Aujourd’hui...
Poitiers
Poitiers, un IFMK là-bas ? !
Située à mi-chemin entre Bordeaux et
Paris, capitale de la région PoitouCharantes, agglomération de 120 000
habitants, Poitiers compte près de 25 000
étudiants et plus de 1 000 chercheurs.
C'est l'une des plus anciennes université
de France.
En descendant vers les rues étroites des
quartiers médiévaux, vous découvrirez
une ville accueillante et très vivante.
Pendant l'été, l'intense activité estudiantine fait place à de multiples animations
qui, toutes, concourent à mieux vous faire
apprécier l'âme de cette ville à la fois si
ancienne et si moderne (La ville du
Futuroscope).
Qui dit " rentée " dit " intégration "
L'avantage d'être un petit institut, c'est
qu'on a le temps d'intégrer les nouveaux
K1. En effet notre intégration se déroule
sur deux semaines et croyez-moi, il faut
tenir la marrée !
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Dès le premier jour,
nos nouvelles têtes
sont confrontés à
faux cours d'anatomie du programme de
PCEM1. Le soir même, ils sont tous convoqués pour être transporter les yeux bandés dans un lieu tenu secret. Ici, le mot "
intégration " prend tout son sens : chaque
promotion qui intègre trouve un thème
différent tous les ans symbolisant le passage d'un état à un autre (descente aux
enfers…). Déguisements, feu de joie et
bonne humeur sont obligatoire. Lors de
cette soirée, des objets appartenant aux
K2 sont donnés aux K1. Ces cadeaux donnent un indice sur l'identité du parrain ou
de la marraine du k1. Ces derniers sont
obligés de les garder 24h/24 car si contrôle de K2 il y a, réprimande pour K1 il y
aura…
A ne pas oublier également que les K2 ont
l'autorisation de s'inviter à manger et
même à dormir chez qui il veullent. Entre
temps, des visites improvisées dans les
appartements des jeunes kinés peuvent
s'organiser aux heures du goûter, de l'apéritif…bref, pendant ces deux semaines, le
k2 n'a pas beaucoup de vaisselles à faire !
Enfin une soirée finale est organisée au
bout de deux semaines par le BDE.
Pendant cette dernière, l'identité des parrains et des marraines est révélée, Miss
et Mister K1 sont élus puis tout le monde
profite du dance floor ! !
Chez nous, l'intégration est donc très fatigante mais on en ressort avec des souvenirs plein la tête.
Les projets 2003/2004 du
BDE
Encore une fois, notre petit institut essaie
de s'en sortir avec son petit budget.
Tout d'abord, nous organisons 2 à 3 soirées
pendant l'année dans un bar qui possède
une piste de danse. Il y a toujours du
monde car le bar est bien réputé (ndr :
nous aussi…). Ensuite, le week-end des
interkinés est le principal objectif de l'année. Ce fut opération réussit l'année dernière car 80% des étudiants de notre école
sont partis pour Lyon pour la modique
somme de 32 euros seulement. A noter
(ndr : petites congratulations personnelles) que Poitiers y a remporté le prix du
fair-play grâce à une équipe soudée de
bons vivants. A l'heure actuelle, nous
réfléchissons tous aux moyens de se faire
remarquer à Toulouse, et il semble que
nous ne passerons pas inaperçus une fois
de plus !
Enfin, l'année est ponctuée d'un gala dans
un hôtel restaurant trois étoiles avec piscines (ndr : et oui, on fait pas les choses à
moitié) où les futurs professionnels nous
préparent un petit spectacle pour ne pas
qu'on les oublie.
Et un congrès de la FNEK en mars 2004 en
perspective, nous vous attendons nombreux….
Herbreteau Julien, Poitiers
Universitarisation des études
de kinésithérapie à Potiers
La toile de fond du projet repose sur l'ab-
solue nécessité de confronter la technique
kinésithérapique à la science donc à la
recherche, donc de se former avec d'autres comme les enseignants-chercheurs du
laboratoire de mécanique au les cognitivistes de la faculté de sciences humaines.
A Poitiers, nous avons conçu notre projet
avec la Faculté de Médecine et de
Pharmacie en partenariat avec la Faculté
de Sciences du sport dans le domaine
Sciences et Métiers de la Santé et du
Sport. Nous proposerons une Licence de
physiologie et de biomécanique du handicap puis un Master soit professionnel d'ingénierie de la rééducation et du handicap,
soit un Master recherche du mouvement
humain, de performance " motrice et
réadaptation. Qu'est-ce que ça change
pour l'étudiant de Poitiers ? Tout d'abord,
une double inscription à l'IFMK et à la
Faculté de Médecine ; il retrouvera ainsi
son statu d'étudiant universitaire qu'il a
connu an PCEM1. Son année de P1 (bientôt
PAES) sera comptabilisée dans son cursus.
Sa formation se déclinera en tronc commun, Unité d'Enseignement spécifique
(UE) obligatoires et à choix (et non plus en
modules) et stages. Les étudiants kinésithérapeutes seront ainsi associés à d'autres étudiants (STAPS, APA…). L'année précédent le Diplôme d'Etat sera pour lui
aussi l'année de Licence diplôme validé
par l'université de Poitiers. L'année du DE
le conduira à) valider la première année
du Master (M1) et à aboutir le diplôme
professionnel d'exercice de la profession
de masseur kinésithérapeute délivré par
le Ministère de la Santé (épreuve du DE
inchangée). Si maintenant cet ex-étudiant, nouveau professionnel, veut continuer ses études dans la foulée ou quelques
années plus tard, il pourra demander au
département de kinésithérapie de la
Faculté de Médecine son inscription en
Master 2. S'il valide cette année, l'université lui délivrera le diplôme de Master (M1
+ M2). Il pourra enfin s'il le souhaite s'inscrire en thèse. Certes le parcours curriculaire de l'étudiant poitevin sera fléché et
il n'aura pas une totale liberté dans le
choix des UE ; mais pourtant selon son
projet il pourra cibler des enseignements
plus spécifiques (sport, biomécanique,
approche cognitive du mouvement,…)
Richard
Gouarné,
Directeur de
l’IFMK CHU
Poitiers
7
Etudes:
la réforme de notre
formation
La réforme de notre
formation, un travail
d'envergure et un enjeu
de taille.
Bref rappel
Vous avez sûrement tous entendu parlé de
la " réforme de la première année des
étude de santé (PAES)". Ce projet titanesque et novateur qui intéresse, passionne mais aussi inquiète le monde de la
santé et principalement celui de notre
profession. C'est pour cette raison qu'un
groupe de réflexion regroupant des enseignants, formateurs et étudiants des filières concernées a été créée en avril 2002
Cette Commission Pédagogique de la
Première Année des Etudes de Santé a
aujourd'hui dégagé les grandes lignes d'un
projet au sein d'un rapport définitif. Ces
réflexions et propositions sont actuellement dans les mains des ministres de la
santé et de l'éducation nationale qui doivent à présent établir les textes de loi en
conséquence et les soumettre aux votes
des différentes instances. Les positions
des ministres devraient être données fin
2003 ou début 2004.
Consulter le rapport de la Commission
plmdédagogique nationale de la première
année des études de santé - (fichier au
format pdf - 380 Ko - 58 pages) à l'adresse
http://www.education.gouv.fr/rapport/d
efault.htm
Le point sur la première
année
Il est toujours important de replacer les
grands principes de cette réforme de l'année commune, proposés par la commission. Cette liste n'est pas exhaustive :
-L'année aurait donc un large tronc commun entre toutes formations mais aussi
des modules (ou unité d'enseignement
UE) spécifiques à chaque filière. Par
exemple l'anatomie la psychologie et la
conception du système de soin serait
abordés en commun alors que la bioméca-
8
nique pourrait être développée plus particulièrement pour les kiné.
-Chaque filière aura un concours spécifique et il n'y aura de fait pas de concours
hiérarchisant comme celui du PCEM1
actuel. Les étudiants se présenterons
donc aux sélections des leur choix, et
choisiront leur filière en fonctions des
sélections réussie.
-Cette année ne sera pas une année blanche mais sera intégrée dans les différents
cursus ; Elle permettra aux étudiants non
reçu dans une formation de leur choix de
valider des crédits, c'est à dire de faire
reconnaître leur connaissance et leur
compétence en cas de réorientation vers
des filières telles que le droit, la psychologie ou la biologie.
-Cette première année sera universitaire
et s'inscrira dans le cadre de l'harmonisation européenne (système LMD : LicenceMaster-Doctorat).
-Cette première année commune devra
permettre d'augmenter les liens entre les
professions par des enseignements commun par la suite et surtout par le développement de passerelles (VAE : Validation
des Acquis et de l'Expérience).
-Une mise en place rapide mais pas précipitée. Les ministère concernés doivent
désormais évaluer les moyens financiers
et humains, la " faisabilité du projet ". On
verrait donc cette première année effective entre 2004 et 2007.
Les enjeux et les risque pour
la suite de notre cursus
Chaque filière doit articuler cette première année dans le reste de la formation. Le
passage à l'université met en avant des
avantages conséquents : la reconnaissance de notre formation (et donc de notre
profession !!!), l'accès à l'ensemble des
services universitaires, la poursuite des
études et l'acquisition de diplômes universitaires… Ce passage à l'université permettrait de voir plus de recherche dans notre
discipline, c'est à dire plus de reconnaissance et de validation de nos techniques.
Néanmoins il est fondamental que nous
préservions notre caractère professionnel
et la qualité
de notre formation pratique. Il est
nécessaire ,
comme c'est
le cas à l'heure actuelle,
que certains
de nos enseignements
soient effectués par des professionnels masseur-kinésithérapeutes, ce qui n'empêchera pas d'avoir recours à des intervenants extérieurs
experts dans d'autres domaines (anatomie, législation…).
Nos études doivent donc être profondément remaniées, étant donné que le principal texte qui les régie date du 5 septembre 1989 !!! et qu'il n'est plus en adéquation avec le réalités actuelle de notre
formation. Beaucoup de points sont à
définir, redéfinir ou améliorer. Nous pouvons par exemple citer le déroulement,
l'encadrement et la validation des stages,
les conditions de redoublement, d'absence
et le Diplôme d'Etat.
Un projet d'avenir et des
orientations à prendre
Le moment semble donc venu de repenser
notre formation en laissant une place plus
importante à l'étudiant, en le plaçant au
cœur de son cursus. Chaque futur professionnel serait donc acteur de sa formation, afin de se responsabiliser et se préparer à son futur exercice.
L'avenir de nos études nécessite donc de
trouver une bonne alchimie entre harmonisation du système sur l'ensemble du territoire et l'autonomie des instituts.
Luc Morfin
Humanitaire:
Grain de Soleil
Un rayon de solidarité dans le
monde des étudiants kiné
Grain de Soleil est une association d'étudiants kiné de toute la France motivés
pour s' investir dans des projets de solidarité et de santé publique internationaux,
nationaux et régionaux ; elle est née le 15
octobre 2003. C'est au cours du 1er
congrès de la FNEK en avril 2003 qu'a
germé l'idée de mettre en
commun les énergies et les
motivations des 4 coins de
France. L'idée s'est ensuite
concrétisée en un projet à
mon retour d'une mission
de 3 semaines au Bénin
avec des étudiants en
médecine de l'association "
Humanice ".
Nous organisons pour le
mois d'Août 2004 un projet
de Santé Publique au
Cameroun. Une mission
préalable d'une semaine
avec 3 étudiants en Avril permettra de
cibler précisément les besoins des villages
de MBONG, MEBA et des alentours (Nord
Cameroun). Nous pourrons alors adapter à
chaque lieux les préventions que nous
effectuerons durant le mois d'août. Dans
cette seconde mission 8 étudiants travailleront avec les enfants le matin pour
leur faire réaliser des pièces de théâtre et
des panneaux de santé publique personnalisés sur le Paludisme, la tuberculose...
L'après midi des préventions ciblées
seront effectuées auprès des parents. A la
fin des 3 semaines une manifestation
réunissant tous les villages dans lesquels
nous auront travaillé sera organisée pour
que les enfants présentent leur travail.
" LA SANTE POUR EUX ET PAR EUX "
Le but étant que les nouvelles générations
deviennent les principales actrices de leur
santé. Nous pensons que ces méthodes
ludiques et éducatives de sensibilisation à
la santé peuvent modifier durablement les
comportements et par là améliorer les
conditions de vie des populations. La dernière semaine sera itinérante et nous permettra de toucher les villages les plus
reculés.
La mission vise également à encourager le
10
système éducatif en permettant aux plus
démunis de continuer leur scolarisation
par l'apport de matériel de base (cahiers,
stylos...), ainsi que l'aide aux soins infirmiers de base en fournissant du matériel
paramédical (compresses, désinfectants).
Un des volets de la mission est le travail
en coopération avec les étudiants en
médecine et les personnels soignants
locaux pour observer et mettre en valeur
les aspects positifs de la médecine tradi-
tionnelle afin d'orienter les choix médicaux de personnes n'ayant pas accès à des
centres de soins.
Nous n'envisageons pas une mission ponctuelle, nous souhaitons que cette première mission s'inscrive dans une collaboration étroite et à long terme avec la population locale. De plus en tant que futur
kinésithérapeutes nous souhaitons dégager de cette mission des objectifs d'ordre
kinésithérapique en fonction des domaines d'actions que nous auront mis en évidence au cours de nos missions sur place.
Ainsi les étudiants partis pour une mission
de santé publique pourront revenir travailler dans les villages en tant que kinésithérapeutes.
Nous avons rencontré la présidente de
"Kiné du Monde" et les responsables à Nice
de "Handicap International" et de "Aide et
Action", les 3 associations nous ont fait
parvenir leur lettre de soutien.
Le problème principal pour ce projet est
de trouver les financements, nous avons
commencé à les chercher auprès des
Fondations et de différentes bourses de
solidarité. Différentes actions pour collecter des fonds se mettent en place :
·
A Nice 2 fois par semaine nous
allons masser à la fac de lettres
·
Nous proposons de masser dans
différents marathons au profit de l'association.
·
Un concert est prévu en janvier
avec un groupe connu sur Nice ;
·
Vente de gâteaux dans les école
ou à la sortie des piscines municipales,
·
Mise en place d'un stand GRAIN
DE SOLEIL au marché de Noël de nos villes
dans lequel on pourra vendre de petits
objets, des cartes de vœux, peut être des
calendriers ;
·
Aller parler du projet dans le
lycée où nous avons été élèves et leur proposer toutes ces actions, il y a toujours
plein d'élèves qui voudraient s'investir
pour aider mais qui ne savent pas trop
comment ;
·
Organiser des démonstrations
d'arts martiaux
et encore plein d'autres idées que vous
pouvez avoir...
Les actions de GRAIN DE SOLEIL ne se limitent pas au projet Cameroun, nous allons
à partir de cette année apporter notre aux
" Bouchons de l'espoir " : nous coordonnerons les collectes au sein des Instituts des
bouchons de bouteilles en plastique dont
le recyclage permet d'acheter des fauteuils roulants. Nous proposons également
une aide à " Amnesty International " en
mettant à disposition des étudiants leurs
pétitions.
Nous
soutenons
*Kinésithérapeutes Du Monde en proposant leurs cartes postales.
Nous sommes déjà en contact avec des
étudiants de Nice, l'EFOM, St Michel,
Lariboisière, St Maurice, Poitiers, Amiens,
Rennes et Vichy... n'hésitez pas à nous
rejoindre.
Lucie Armand, Présidente de Grain de
Soleil
Contacts :
Présidente : ARMAND Lucie
06 72 97 83 05
[email protected]
Trésorière : BOULANGER Mélanie
06 10 24 68 36
[email protected]
Secrétaire : DANIELO Vivien
06 32 64 96 48
[email protected]
Engagement
associatif :
" le Benevolus "
Le bénévole (activas benevolus) est un
mammifère bipède qu'on rencontre surtout dans les associations où il peut se
réunir avec ses congénères; les bénévoles
se rassemblent à un signal mystérieux
appelé "convocation". On les rencontre
aussi en petits groupes dans divers
endroits, quelquefois tard le soir, l'œil
hagard, le cheveu en bataille et le teint
blafard, discutant ferme sur la meilleure
façon d'animer une manifestation ou de
faire des recettes supplémentaires pour
boucler son budget.
Le téléphone est un appareil qui est beaucoup utilisé par le bénévole et qui lui
prend beaucoup de son, temps, mais cet
instrument lui permet de régler les petits
problèmes qui se posent au jour le jour.
L'ennemi héréditaire du bénévole est le
"Yaqua" (non populaire) dont les origines
n'ont pu être à ce four déterminées; le
"Yaqua" est aussi un mammifère bipède,
mais Il se caractérise surtout par un cerveau très petit qui ne lui permet de
connaître que deux mots "y' a qu'à", ce qui
explique son nom Le "Yaqua", bien abrité
dans la cité anonyme, attend. Il attend le
moment où le bénévole fera une erreur,
un oubli, pour bondir et lancer son venin
qui atteindra son adversaire et provoquera chez lui une maladie très grave : "le
découragements.
Les premiers symptômes de cette implacable maladie sont visibles rapidement:
absences de plus en plus fréquentes aux
réunions, intérêt croissant pour son jardin, sourire attendri devant une canne à
pêche et attrait de plus en plus vif
qu'exercent un bon fauteuil et la télévision sur le sujet atteint.
Les bénévoles, décimés par le découragement, risquent de disparaître, et il n'est
pas impossible que, dans quelques
années, on rencontre cette bête uniquement dans les zoos OÙ, comme tous ces
malheureux animaux enfermés, ils n'arriveront plus â se reproduire.
Les "Yaquas", avec leurs ; petits cerveaux
et leur grandes langues, viendront leur
lancer des cacahuètes pour tromper l'ennui; ils se rappelleront avec nostalgie le
passé, pas si lointain, où ils pouvaient
"traquer le bénévole", sans contrainte.
Auteur inconnu (et c'est bien dommage...)
11
Téléthon
" 24h massage " pour le Téléthon
A l'occasion du
17ème Téléthon,
les étudiants en
masso-kinésithérapie de France
sont sortis de
leurs
instituts
pour
montrer
leur savoir-faire
aux passants et
mettre leurs compétences au profit de
l'Association
Française
contre
les
Myopathies.
Depuis 17 ans, le premier week-end de
décembre est traditionnellement consacré
au Téléthon. Cette grande manifestation
de solidarité permet à chacun, par une
action de son choix, de participer à la collecte de fonds destinés à l'Association
Française
contre
les
Myopathies
(www.afm-france.org). Ceci permet d'ai-
der la recherche médicale, d'améliorer la
compréhension, le diagnostic et la prise
en charge de maladies jusqu'alors ignorées.
Ainsi, les associations d'étudiants en
masso-kinésithérapie de France ont décidé de mettre la main à la pâte en organisant une grande opération " 24h massage "
les 5 et 6 décembre 2003. A Paris, 300 étudiants vont se relayer dans divers lieux
fréquentés : Montmartre, les Grands
Magasins (BHV, Le Printemps et les
Galeries Lafayette Hausmann), Bastille, le
champ de Mars et les Champs-élysées. En
province, les villes de Berck sur mer,
Besançon, Bordeaux, Lille, Marseille,
Poitiers, Rennes, Rouen, Strasbourg,
Toulouse,… pour ne citer qu'elles, organisèrent le même type de manifestations en
vue d'obtenir le maximum de fonds et
montrer que l'ensemble des étudiants en
masso-kinésithérapie peut s'unir pour une
cause juste. Ils ont proposé aux passants
un véritable massage de confort en échange d'un don, intégralement reversé au
Téléthon.
Aux termes de plusieurs heures aussi fatigantes qu'éprouvantes, les premiers chiffres ont permis d'obtenir un juste retour
des choses. Car, c'est aussi cela le
Téléthon : agir pour donner de soi mais
aussi à la recherche. Et le montant est là
: près de 15 000 € pour la recherche et les
traitements. Voilà qui, je l'espère, vous
réchauffera autant les cœurs que ceux des
personnes que vous allez aider.
Alors, merci d'avoir sorti vos blouses et
pour vos massages ! 36 37, à compter sur
vous, n'oublions pas ce numéro : celui de
la solidarité !
Catherine Barthélémy
Conditions
de vie et d’études:
La Solution ?
La Solution?
Ou en sommes nous après les manifestations d'octobre ? La question a du revenir
dans tous les IFMK. Certains croyaient
enfin en des avancées concrètes et plus
que légitimes. D'autres s'avouaient déjà
vaincus. A la FNEK, nous savions que la
partie n'était pas gagnée, loin de là, mais
nous y avons cru jusqu'au bout. Comment
ne pas vouloir crier haut et fort que nous
méritons une juste reconnaissance de
notre diplôme ? Comment accepter que
notre formation en stage soit sacrifiée ?
Comment baisser la tête devant un statut
social de " sous-étudiant " ? Comment
accepter de voir évoluer des formations
de santé voisines, dépendant parfois du
même ministère de tutelle (le ministère
de la santé) sans qu'aucune mesure ne soit
prise pour nous, étudiants en kiné ? Nous
croyons en notre profession, nous croyons
en notre formation alors ne lâchons rien.
M. Mattei a annoncé à sa nomination vouloir investir dans le système de soins français. Oublierait-il que cela passe d'abord à
l'évidence par une qualité de formation
initiale ? Si le ministère est paralysé par
une réforme de la sécurité sociale ou par
d'autre sujets c'est à NOUS de lui rappeler
que les étudiants sont là et qu'ils ont
besoin de considération.
Nous constatons chaque jour le fossé qui
se creuse entre notre la formation de masseur-kinésithérapuete en France et à l'étranger malgré les efforts quotidiens de
nos professionnels les plus engagés.
La voie des négociations est bouchée,
celle des manifestations l'est aussi, cherchons la solution. La FNEK a donc sollicité
l'ensemble des députés et sénateurs de
France. Quelques 800 courriers distribués
pour alerter les politiques au sujet de
notre condition. Un travail colossal, mais
qui peux amener des solutions. Après
quelques semaines d'attentes, les réponses sont là. A ce jour (18 décembre 2003),
ce n'est pas moins de 25 députés qui ont
répondu à notre appel, et 17 questions
écrites qui ont été posées à notre ministre de tutelle, M. Mattei.
Retrouvez ses réponses et ses questions
sur notre site www.fnek.org .
Deux rendez-vous ont, pour l'instant, été
accordés par des députés, mais d'autres
vont venir. Espérons que nos élus sachent
donner raison à notre ministère. Nous
remercions, au passage, les associations
qui ont, lors des
manifestations,
sollicitées leurs élus et
les ont sensibilisés à notre cause.
Il faut garder dans un coin de notre tête
que les dîners entre hommes politiques et
les discussions dans les couloirs ont parfois
plus de poids que les causes les plus légitimes, que les masseur-kinésithérapeutes
des politiques qui nous gouvernent ont
parfois plus d'écoute que des milliers de
professionnels ou d'étudiants dans les
rues. C'est pourquoi la FNEK utilisera
cette voie politique en rencontrant des
parlementaires de tous bords politiques.
Mais, c'est aussi pour cela que vous devez
tous vous mobiliser. Tout contact peut
être bon à prendre, toute porte entreouverte doit être ouverte, nous attendons
votre contribution..
Nous ne manquerons pas de vous faire
part des répercutions qu'aura le travail de
votre bureau national. Nous espérons que
vous gardez la foi en vos valeurs, en votre
profession, en voter formation et que vous
ne la laisserez pas se perdre comme un
métier sans avenir.
Luc Morfin
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Information:
Les Syndicats
Les syndicats : qui sont-ils
vraiment?
SNMKR
Définition : syndicat n. m.
1. Association de personnes
ayant pour but la protection
d'intérêts communs, spécialement dans le domaine professionnel. 2. Association ayant
pour but de gérer, de défendre
des intérêts communs à plusieurs personnes ou plusieurs
groupes.
Le décor est planté, toile de
fond à une histoire qui dépasse
-trop- souvent les étudiants lors
de leur formation. Ces nouveaux professionnels sont
lâchés dans le domaine du travail sans savoir à qui ils ont
affaires. Nous avons souhaité
rencontrer les deux syndicats
nationaux de masseur-kinésithérapeutes libéraux représentatifs et les mettre sur un pied
d'égalité en les laissant s'exprimer autour de neuf questions
identiques. Ainsi, ce sera au
seul étudiant de se forger son
opinion sur ces structures et
leur nécessité tout en vérifiant
que toute définition de " syndicat " est appropriée aux deux
groupes présentés. Car c'est le
plus précocement possible qu'il
faudra découvrir les ficelles du
métier et éviter de tomber dans
les multiples pièges du milieu
professionnel.
Syndicat National de MasseurKinésithérapeutesRééducateurs
Créé en 1977
Adhérents (d'après l'organisme)
: 3068
Représentativité (enquête
ministérielle): 4,6 %
Présentation :
Président : Jean-Jacques
MAGNIES
FFMKR
Interviewé : Tristan MARECHAL (membre du conseil
d'administration)
Fédération Française des
Masseur-KinésithérapeutesRééducateurs.
Créé en 1963
Adhérents (d'après l'organisme)
: 4955
Représentativité (enquête
ministérielle) : 11, 94 %
Président : Jean-Paul DAVID
Interviewé : Eric PASTOR
(secrétaire général enseignement et recherche)
Informations :
www.ffmkr.org
Siège :
FFMKR 24, rue des Petits
Hôtels
75010 PARIS
24
Informations :
www.snmkr.fr
Siège :
SNMKR 15, rue de l'Épée de
Bois
75005 PARIS
Nicolas Sormani
Rencontre FFMKR
Question 1 : Qu'est-ce que le syndicalisme pour vous?
Le syndicalisme, c'est la défense des intérêts professionnels liés à l'exercice et la
promotion de la profession. C'est la défense de notre champ d'activité et de nos
compétences. C'est aussi la recherche
d'une formation initiale de qualité qui est
la base d'un travail sur le long terme.
Question 2 : Pourquoi se syndiquer ? et
pourquoi chez vous ?
Il faut se syndiquer pour donner des
moyens à la promotion et la défense de
notre profession.
Pourquoi à la FFMKR ? parce que nos adhésions commence à 15 euros ! c'est aussi la
structure la plus ancienne, donc une "
grosse machine ". avec beaucoup de
moyens pour faire progresser les dossiers.
Nous sommes une fédération de syndicats
départementaux et nous regroupons ainsi
plus de 5000 professionnels.
Question 3 : Quels sont actuellement vos
principaux axes de travail ?
-Les conventions assurances.
-L'ordre des kiné
-Les études : la PAES (Première Année des
Etudes de Santé) et l'ostéopathie.
Question 4 : Quels sont vos moyens d'actions ?
En terme d'action, nous avons un fonctionnement avec des secrétaires généraux
et 30 conseillers fédéraux pour suivre les
dossiers. Nous avons des ressources financières, des relations du fait de notre
ancienneté, un conseil fédéral trimestriel,
chaque année un congrès national ou des
assises (en alternance un an sur deux),
une lettre de l'adhérent, une news-letter,
le KA (kiné-actualité)…
Question 5 : Qu'apporte la multiplicité
des syndicats ?
Elle permet d'avoir un " pouvoir " et un "
contre-pouvoir ". Nous n'avons pas l'impression d'être les seuls à bien penser.
C'est un aspect positif qui oblige à faire
attention et à être efficace. Cela amène
aussi de la qualité dans le traitement des
dossiers.
elle si peu syndiquée ?
Il faut se regarder soi-même et chercher
là ou l'on est pas bon, principalement la
communication. Il faut exposer les problèmes et les solutions. D'autre part les kiné
sont un peu " gras " car le rapport qualitésprix de notre travail est bon.
Question 7 : Quels sont vos liens avec
d'autres organisations ?
Politiquement, les changements de président apportent des courant différents. En fonctions des sensibilités,
le travail se fait sur les députés.
Actuellement, le travail est plus
porté avec les députés de gauche qui sont plus réceptifs.
Mais nous n'avons pas de
consignes ou de couleur
politique. En ce
moment,
les
rapports avec
le ministre
sont
très
m o y e n s
actuellement
notamment concernant la revalorisation.
Question 8 : Qu'est ce que la massokinésithérapie pour vous, et quelle est
sa place dans le système de santé actuel
?
La MK est une science en devenir avec une
perspective qui est devant nous.
Optimistes, nous sommes à l'aube de la
création d'une discipline. Nous sommes
une partie de la santé et non pas de la
médecine. L'essentiel des actes restent
encore à définir. Nous voulons passer du
statut d'acteur à celui d'auteur, avec une
analyse de la praxiologie. La kiné va sûrement devenir moins ostéo-biomécanique,
pour s'orienter vers un modèle technique
et éducatif.
Question 9 : Que voulez vous dire aux
étudiants ?
Nous sommes favorables aux rapports avec
les étudiants qui sont désormais une force
de proposition. Nous devons donc établir
des liens.
Question 6 : Pourquoi la profession est-
25
Rencontre SNMKR
Question 1 : Qu'est ce que le syndicalisme pour vous ?
Ma réponse part d'un point de vue plus
personnel. J'emploierai l'expression " plutôt mourir debout que vivre à genoux ". La
profession en libéral est avant tout de
proximité. Les menaces de routine et de
solitude sont le lot du quotidien (cf. canicule). Le syndicalisme permet une
connexion à la vie publique et donne une
vision du futur en devançant les coups qui
vont arriver. C'est aussi un moyen de s'investir pour les autres mais aussi pour soi.
Enfin, c'est aussi cette possibilité d'analyser des chiffres pour rationaliser des faits
(exemple du revenu brut à la séance).
Question 2 : Pourquoi se syndiquer ? et
pourquoi chez vous ?
Le SNMKR ne se contente pas de l'acquis,
ce que nous avons n'est pas suffisant.
Notre syndicat a un rôle d'aiguillon face à
d'autres syndicats ce qui permet de porter
un autre éclairage sur les sujets abordés..
Nous avons donc comme but de défendre
la profession et les professionnels.
Question 3 : Quels sont actuellement
vos principaux axes de travail?
-la retraite : il existe beaucoup
de travail effectué lors du deuxième
semestre 2003. Au niveau de l'UNAPL, l'âge
pivot de départ à la retraite était de 65
ans, Jean-Jacques Magnier et Tristan
Maréchal ont demandé un glissement de
cette limite à 60 ans (sous réserve du prérequis des 40 années d'annuité). Une
demande d'amendement a donc été
envoyée et acceptée par le ministère. De
plus, il existe aussi une possibilité de
rachat des trois années d'étude à la CARPIMKO que nous avons réussit à obtenir
grâce au soutien de Convergence
Infirmière et la FNP.
-revalorisation des actes : actuellement l'acte moyen se situe à 14,28 €,
nous demandons son passage à 18 €. De
plus, pour les IFD qui représentent aujourd'hui 2 €, nous souhaitons qu'elles passent
à 4,30 €.
-travail sur les études avec
Stéphane Michel
-la formation continue avec
l'ONREK.
-travail
de
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réflexion autour de l'ostéopathie.
-suivi sésame-vital ainsi que le
flux de feuilles de soins électriques grâce
au SNIRAM.
Question 4 : Quels sont vos moyens de
mise en action ?
Nous possédons plusieurs moyens mis à
notre disposition : le premier est avant
tout humain avec la bonne volonté de nos
18 membres du C.A et le bénévolat ;
ensuite, le siège avec ces deux employés
permanents, la presse trimestrielle ainsi
que celle publiée au niveau départementale (lorsque le département est constitué), l'ONREK et enfin la présence sur les
salon tels le GIKAR.
Question 5 : Qu'apporte la multiplicité
des syndicats ?
Elle permet de créer une bipolarité et
donner une ouverture au dialogue. Ceci
empêche les signatures intempestives de
syndicat seulement pour être présent dans
les négociations et garder un leadership. Il
faut bien comprendre que s'il n'y a qu'un
syndicat et qu'il accepte tout, il aura tendance à tirer la profession vers le bas tandis qu'avec une multiplicité il y a comme
une sorte d'émulation. C'est donc un parefeu aux bêtises de l'autre.
Question 6 : Pourquoi la profession estelle si peu syndiquée ?
Il ne me semble pas que nous soyons une
profession peu syndiquée. Car, en règle
générale, le taux de personnes syndiquées
est de 5% dans les autres professions tandis que nous sommes 36% en masso-kinésithérapie. Toutefois, c'est encore trop peu.
Il existe un contentement de leur sort
chez les professionnels. Les gens syndiqués sont des passionnés qui sont plus
intéressés par leur avenir et celui de leur
entourage mais aussi plus lucides en ce
qui concerne leur sphère de vie. Ce sont
des personnes qui ont des inquiétudes vis
à vis de la situation actuelle et qui pensent qu'ils ont la possibilité d'agir.
Question 7 : Quels sont vos liens avec
d'autres organisations ?
Nous n'avons aucune relation politique
hormis les rencontres avec les différents
partis pour participer à des groupes de
réflexion. C'est la même chose en ce qui
concerne les orientations purement politique. Pour le ministère, ou plutôt les
cabinets ministériels, nous avons l'impres-
sion d'être face à une oreille plus écoutante.
Question 8 : Qu'est-ce que la massokinésithérapie pour vous, quelle est sa
place dans le système de santé actuel ?
La masso-kinésithérapie est un métier de
contact manuel. Notre situation face au
patient est hyper privilégiée par rapport
aux autres intervenants de la santé : un
temps de prise en charge important ainsi
qu'une récurrence dans le nombre des rencontres, parfois toute une vie. C'est une
valeur inestimable et, de ce fait, nous
apportons du bien autrement à nos
patients. Nous sommes le dernier rempart, en ville, face à l'oubli pour certaines
personnes (cf. la canicule de cet été).
Nous aidons à la cohésion tout en réadaptant, suivant par la-même le passage de
l'invalidité à la validité. Nous sommes
dans un système de réappropriation de la
fonction.
Question 9 : Que voulez-vous dire aux
étudiants ?
Nous avons comme un sentiment de proximité avec l'âge des étudiants ce qui
engendre une envie réelle d'aide. Ce qui
arrive dans le secteur de la formation est
insupportable à tous les niveaux. Faisonsnous écho et soutien ensemble pour augmenter l'impact de nos revendications
face aux instances supérieures.
Avec l'arrivée du " papy-boom ", le travail
dans le secteur de la masso-kinésithérapie
est assuré. L'importance de la prise en
charge gériatrique va aller de manière
croissante. De plus, il y a l'évolution technique et des techniques qui va entrer en
jeu. Nous comptons aussi sur les apports
des progrès sur la recherche. Ainsi, nous
pouvons dire qu'il existera toujours des
gens à réadapter pour se réintégrer physiquement et socialement.

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