Analyse des procédés comiques I Les différents procédés comiques
Transcription
Analyse des procédés comiques I Les différents procédés comiques
Analyse des procédés comiques I Les différents procédés comiques : Le comique de mot : quand le comique réside sur ce qui est dit : déformation, patois, excès de termes techniques ; hyperboles ; jeux de mot. Le comique de situation : il ne réside pas du personnage, ni des mots, mais de la situation dans laquelle se trouve un personnage. C’est en particulier le cas pour : Quiproquo : prendre une personne pour une autre, prendre une situation pour ce qu’elle n’est pas, malentendu. Cachette : un personnage assiste à une scène à laquelle il ne doit pas assister. Arroseur-arrosé : le farceur devient la victime. Le comique de geste : c’est la forme la plus traditionnelle, il s’appuie sur des gestes. Il peut s’appuyer sur le texte, ou l’enrichir par les créations des acteurs ou de la mise en scène. Le comique de caractère : c’est le caractère même du personnage qui est drôle. Dans sa forme farcesque, on a des personnages caricaturaux (l’homme du gué), dans une forme plus subtile il apparaît par des leitmotiv qui montrent les obsessions, ou des contradictions internes : Bénédict se persuadant qu’il a toujours voulu se marier. Le comique de répétition : une réplique, une phrase, un geste est répété à l’envie. Il s’accompagne souvent d’un comique d’amplification. Le burlesque : il naît d’un contraste entre le propos et le style employé. C’est raconter un événement épique ou tragique avec un registre de langue familier ou une anecdote familière sur une tonalité épique ou tragique. La parodie : elle imite en se moquant, souvent en exagérant les caractéristiques les plus visibles. II Les fonctions du rire : Le rire naît d’une situation d’écart avec la société : on se moque de celui qui n’est pas dans la norme sans remettre la norme en question – comme dans la comédie – ou au contraire pour critiquer cette norme –comme dans la satire. Le rire a alors plusieurs fonctions : Le rire comme facteur de cohésion sociale : en riant d’un homme qui s’écarte des normes, on affirme son adhésion à ces normes. Il s’agit de corriger les excès. Le rire comme sanction morale : au XVIIe siècle, la comédie a la conviction d’avoir un rôle moral à jouer « castigat ridendi mores », elle corrige les mœurs en riant. Le rire sanctionne les excès, les situations hors norme, souligne l’échec. Le rire comme force libératoire : le rire permet de prendre ses distances vis-à-vis de l’ordre établi, pour mieux le supporter plus tard. Le rire peut aussi permettre de critiquer l’ordre établi, de le remettre en question (satire). Enfin il permet de masquer les angoisses.