meurtres en série dans le ténéré - Il était une fois... dans l`oued

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meurtres en série dans le ténéré - Il était une fois... dans l`oued
Aïr-Info
Prix : 300 F CFA
“Il ne peut y avoir de développement durable sans démocratie véritable”
AYANT ÉTÉ ENLEVÉES PAR DES HOMMES ARMÉS À AGADEZ,
BIMENSUEL RÉGIONAL D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
TROIS VICTIMES TÉMOIGNENT...
A
ussi extraordinaire
que cela puisse être,
trois personnes que
sont Aghali Moussa, âgé de
35 ans, marié et père de
famille, Akli Maha, 25 ans,
marié et père de famille,
Mohamad Mahmoud, 34 ans,
ans, marié et père de famille
ont été enlevées nuitamment
par des hommes armés en
plein cœur d’Agadez. Les
faits s’étaient déroulés le 28
avril 2010 aux environs de
19h30 mn.
Chronique d’une affaire
digne de la mafia sicilienne.
DIM
MEURTRES EN SÉRIE DANS LE TÉNÉRÉ
« En effet, il faut venir à Agadez pour voir des parcelles se
vendre comme des galettes sans aucune identité du
vendeur », dixit Elh.Yahaya Namassa Kane, Administrateur
Délégué de la commune urbaine d’Agadez
LE TALON D’ACHILLE
DE LA JUNTE
DÉTENTION PROLONGÉE DE TANDJA MAMADOU ET DE ALBADÉ ABOUBA
2
ACTUALITÉS EN BREF
NATION
LE WARC FORME DES JOURNALISTES OUESTAFRICAINS SUR LA COUVERTURE DES
CONFLITS ET LA PRÉSERVATION DE LA PAIX
L
e Centre de recherche ouest-africain
(WARC, sigle en anglais) organise, à
partir de lundi 17 mai 2010 à Dakar, des
sessions de formation pour renforcer les
capacités des journalistes ouest-africains dans
la couverture des situations de conflit et la préservation de la paix dans la sous-région.
Selon un communiqué de presse de l'institution, il s'agit de trois sessions de formation de
dix semaines chacune, organisées dans le
cadre du projet « Initiative de paix en Afrique
de l'Ouest » (PIWA), dont la dernière prendra
fin en mai 2011.
L'institut de journalisme sur la couverture des
conflits et la préservation de la paix en Afrique
de l'Ouest a démarré sa première session avec
des journalistes venus du Niger, de la Guinée,
du Bénin et du Sénégal.
Le directeur du Centre de recherche ouest-
africain, Dr Ousmane Sène, a invité lundi à
Dakar, les chercheurs africains à publier
davantage de recherches sur les conflits, en
vue de favoriser la production d'une pensée
africaine en la matière.
S'exprimant à l'ouverture de cette première
session de formation des journalistes ouestafricains sur la couverture des conflits, Dr
Sène a expliqué que la plupart des travaux de
recherche sur les conflits étant exécutés par
des chercheurs occidentaux, il manque des
spécificités africaines pour enrichir les
réflexions dans ce domaine.
La production d'une vision, d'une pensée
africaine sur les conflits, selon lui, favoriserait
une meilleure compréhension des mécanismes
d'éclatement des conflits dans le continent et
aiderait à les prévenir.
Un journaliste de Aïr Info a été selectionné et
y prend part depuis quelques jours.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE
L’AMBASSADE DES ETATS-UNIS
D’AMERIQUE AU NIGER
L
'ambassade des États-Unis d'Amérique au Niger apprécie la décision constructive du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) d'accepter la proposition du Conseil Consultatif National d’une transition politique de 12
mois. Conformément à l'échéancier proposé par le Conseil Consultatif National, ces
élections, le référendum constitutionnel et des institutions démocratiques actives permettront aux représentants élus du peuple nigérien de faire face rapidement aux principaux enjeux préoccupants: la stabilité, la sécurité alimentaire, le développement économique, la transparence, la lutte contre la corruption et la fin de l'impunité et des privilèges. Nous espérons voir très rapidement la transition du régime militaire à celui de
représentants civils élus suivant le calendrier proposé par le Conseil Consultatif
National accepté par le Premier Ministre de transition et le CSRD.
Nous sommes encouragés par l'expérience et les qualifications des personnes siégeant
au Conseil Consultatif National, au Comité des Textes Fondamentaux, et à la Cour
Constitutionnelle de Transition, desquels le CSRD a choisi de demander conseil au
cours de la transition. Nous espérons que le CSRD continuera à mettre en œuvre leurs
recommandations. Nous notons également l'amélioration continue de la liberté de la
presse, en particulier la récente réouverture de la Maison de la Presse et de l'installation
d'un journaliste indépendant en tant que président de l'Observatoire National de la
Communication.
Comme l’a dit le président Obama lors de sa visite au Ghana en Juillet: "Des institutions
transparentes, compétentes et fiables sont la clé du succès - des parlements puissants et
des forces de police honnêtes, des juges et des journalistes indépendants, un secteur
privé et une société civile dynamiques : telles sont les choses qui donnent vie à la démocratie, parce que c'est ce qui importe dans la vie des citoyens. Les gouvernements qui
respectent la volonté de leur peuple sont plus prospères, plus stables et plus florissants
que ceux qui ne le font pas." La prospérité future et le développement du Niger dépend
du respect par le gouvernement de la volonté de son peuple à un retour du pays à la
bonne gouvernance.
Aïr-Info
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
AYANT ÉTÉ ENLEVÉES PAR DES
TROIS VICTIMES
A
ussi extraordinaire que cela puisse être, trois
personnes que sont Aghali Moussa, âgé de 35 ans,
marié et père de famille, Akli Maha, 25 ans, marié et
père de famille, Mohamad Mahmoud, 34 ans, ans, marié et
père de famille ont été enlevées nuitamment par des hommes
armés en plein cœur d’Agadez. Les faits s’étaient déroulés le
Les trois personnes enlevées à Agadez
28 avril 2010 aux environs de 19h 30mn. Selon les dires de ces
trois victimes que nous avions rencontrées, toutes ont été
enlevées devant leur famille respective avant d’être amenées à
une vingtaine de kilomètres d’Agadez, sur la route de kir
boubou. Là d’après eux, elles auraient été torturées puis
menacées d’exécution si jamais elles n’avouaient l’endroit où
elles ont caché la « marchandise » qu’elles ont détournée. En
termes clairs, il leur était demandé de restituer sur le champ
une cargaison de 150 kg de drogue, plus précisément du kif
marocain et une arme lourde de type GRENOFLE que ces
trois hommes auraient détournés ! Ayant juré n’avoir jamais
eu vent d’une telle cargaison, et après moult tentatives de persuasion, les kidnappeurs, de guerre lasse, ont jugé utile de les
libérer après leur avoir enjoint de taire ce qui s’était passé. Les
kidnappeurs de trois personnes vont alors ordonner à l’une des
victimes, à savoir Akli Maha de faire un faux témoignage
contre quelqu’un s’il veut la vie sauve. Il accepte sans
réfléchir. Et de retour à Agadez, il va, escorté par une personne
proche des kidnappeurs, raconter à un supérieur de la
Gendarmerie ceci : “ Je connais les gens qui ont enlevé le
français Michel Germaneau ! C’est Abta Hamidine, l’ex-chef
du Mouvement de la Jeunesse Arabe du Niger (MJAN) “.
Informé par l’on ne sait qui, dans la même nuit, Abta
Hamidine se précipite chez l’officier de la Gendarmerie pour
se blanchir. Il ramènera alors le même Akli qui avoue avoir été
poussé à mentir. A la question de savoir, pourquoi il a agi de
La parenté à plaisanterie :
Un ferment de l’unité nationale
D
ans le cadre de la
revalorisation de notre
patrimoine culturel
par l’utilisation de nos liens de
parenté, et du cousinage à
plaisanterie comme vecteur
d’unité, de solidarité, de la
culture de la paix au Niger, la
troisième édition du mois de
l’expression de la parenté à
plaisanterie s’est tenue du 09
au 15 mai 2010 à Niamey.
Cette manifestation qui s’est
déroulée au Centre Culturel
Oumarou Ganda (CCOG) a
permis aux 7 régions que
compte notre pays, ainsi que
la Communauté urbaine de
Niamey, de se produire en
théâtre et en sketch dont les
thèmes ont trait à la parenté à
plaisanterie.
L’expression de la parenté à
plaisanterie, au delà du simple
cadre national de jeu, est
devenue, il faut le reconnaître,
aujourd’hui, un outil d’intégration sous régionale.
A cet effet, cette manifestation culturelle a vu la participation de délégations venues
de la Guinée, du Burkina
Faso, du Mali, du Bénin, du
Togo et de bien d’autres pays
Et ce fut M. Mai Manga
Oumara, ministre de la
jeunesse et des sports assurant
l’intérim de la ministre de la
communication, des nouvelles
technologies de l’information
et de la culture, empêchée,
d’ouvrir, de façon assez
plaisante
d’ailleurs,
la
cérémonie.
Puisqu’à la grande surprise
des participants, ce fut un
NATION
HOMMES ARMÉS À AGADEZ,
TÉMOIGNENT ...
ABTA HAMIDINE, le supposé
commanditaire de l’enlevement de
Michel Germaneau
cette manière et qu’il pouvait
devant l’officier avouer que
c’est un faux témoignage, il
nous assure: « J’ai été pris dans
ma famille ! J’ai été torturé et
même menacé de mort si je
n’exécutais pas ce qu’ils
veulent ! C’est parce que je
craignais pour ma vie ».
Tout va se précipiter alors et
l’affaire éclate avec grand bruit
à Agadez.
Les faits seront rapportés officiellement à la Brigade de
Gendarmerie le 10 mai 2010
après une plainte des victimes
contre deux personnes : Ahmed
I. et Moussa H. qu’elles
accusent d’être le cerveau de
leur enlèvement.
Nos efforts pour retrouver ces
derniers et avoir leur version
des faits ont été vains ! Mais
une source proche des
personnes indexées a été catégorique. “ Je vous affirme haut
et fort que cela n’est qu’un
montage de Abta Hamidine
pour ne pas rembourser le sieur
Moussa H. qui lui a vendu un
véhicule et qu’il refuse de
Kanouri en costume traditionnel Peulh qui vint présenter le
discours d’ouverture, illustrant,
de manière la plus vivante, cette
expression d’une parenté à plaisanterie qui, ici, est celle qui
unit le Kanouri que le ministre
est, à tous ses frères et soeurs
cousins et cousines à plaisanterie Peulhs d’où qu’ils soient,
sous les acclamations d’un
public
émerveillé
qui,
d’ailleurs, lui a réclamé un tour
de piste.
À l’issue de ces journées de
compétitions les résultats
suivants ont été enregistrés :
Théâtre :
1er prix: Niamey
2è prix : Maradi
3è prix: Dosso
Sketch :
1er prix : Agadez
2è prix : Maradi
3è prix : Diffa
Ils ont dit à propos de la
parenté à plaisanterie
payer”..
Interrogé par Aïr Info sur cette
grave
accusation,
Abta
Hamidine est clair aussi : « Je
n’ai rien à voir dans cette
affaire d’enlèvement, c’est un
complot pour me nuire !
Heureusement que le petit a dit
la vérité à la Gendarmerie et il
a donné les noms de gens qui
ont voulu me calomnier ! Je
n’ai aucune dette vis à vis de
cette personne! Je reconnais
avoir acheté un véhicule avec
elle et je l’ai réglé ! Tenez ! Je
vous montre tous les papiers.
Ceux qui veulent me faire
porter cette affaire d’enlèvement, je les connais bien ! Mais
comme je respecte la justice de
mon pays, je la laisse faire son
travail ! On se connaît très bien
à Agadez! On sait qui est qui et
qui fait quoi! Je suis à Agadez,
et je vais où je veux et quand je
veux à la différence d’autres
qui se cachent pour ne pas faire
des mauvaises rencontres! ».
La Gendarmerie d’Agadez est
actuellement sur le dossier.
Une fois, son enquête terminée,
on saura alors les vrais enjeux
de cette affaire? Pourquoi ces
jeunes ont été enlevés et quel
rôle ont-ils réellement joué ?
A Agadez, une certaine opinion
affirme déjà que tout cela
ressemble fort bien à un
règlement de comptes entre
deux blocs d’intérêts quelconques dont les contours
échappent au commun des
citoyens.
DIM
Kanta Amadou
Babayé
d’Agadez : La parenté à plaisanterie est en train de devenir
un pilier de fraternité, de solidarité, mais aussi un vecteur
d’unité nationale.
Alhadji Tahirou de Diffa : Si
les gens se servent du cousinage
à plaisanterie, je crois bien qu’il
n’ y aura aucun problème entre
les différentes ethnies Dès qu’il
y a problème entre deux
personnes, quand on leur
rappelle les liens de parenté à
plaisanterie qui existent entre
elles, le problème est automatiquement réglé.
Mahamadou Maidawa de
Dosso : La parenté à plaisanterie permet de tisser des liens
d’amitié, de fraternité, d’entraide. Elle permet de faire régner
un état de paix et d’entente.
Chaque ethnie écarte ses
complexes et les préjugés
qu’elle porte à l’autre. Et c’est
l’humour, le rire, la détente et la
MEURTRES EN SÉRIE DANS LE TÉNÉRÉ
3
L
Trois personnes meurent à 110 km à l’Ouest d’Arlit :
e 8 mai dernier, un véhicule de fraude a été attaqué et incendié par des
hommes armés à 110 km à l’ouest d’Arlit. On dénombre trois morts identifiés comme tels: Intadane Itika, nigérien ; Hamid Zintani, libyen ; et
Ahmad Edji, nigérien. D’après nos sources, un quatrième homme serait dans le
coma. Nous ignorons pour l’instant les circonstances de ce drame.
L
Un agent d’Arlit assassiné et un porteur de tenue griévement blessé par des hommes
armés non loin d’Arlit :
e 11 mai , c’est au tour de Mallam Mamadou, un agent basé à Arlit depuis
plus de trente ans d’être tué de deux balles à la poitrine. Avant d’être
lâchement assassiné, il a été enlevé dans la matinée par quatre individus
armés. Il serait en compagnie d’un militaire dans un véhicule quand les assassins
les ont surpris et kidnappés. Le militaire a été sauvé in extrémis après qu’il ait reçu
une balle à la jambe.
Plusieurs personnes assassinées par des éléments armés non identifiés dans
le désert :
Q
u’est-ce qui arrive soudain dans cette partie de notre pays ? Les armes vontelles vraiment se taire au septentrion nigérien ? C’est la question que tout le
monde se pose depuis l’annonce le 15 mai dernier de la mort de plusieurs
personnes dans le désert. elles auraient été froidement abattues par des trafiquants
de drogue.Au nombre de ces victimes se trouvait le sieur Hamo, bien connu du
milieu d’Agadez.Toujours le même scénario, on tue et on laisse le soin au vents
de sable d’enterrer. Pourquoi l’Etat ne dit rien; pourquoi les pouvoirs publics ne
réagissent pas pour arrêter cette hécatombe? A qui profite réellement tous ces
crimes ?
C
Un bébé dévoré par des chiens errants à Madama :
ette triste nouvelle nous est parvenue de Madama, près de la frontière avec
la Libye ! C’est dans ce poste militaire avancé qu’un enfant a été dévoré
totalement par des chiens errants. Pour tous ceux qui connaissent ce poste
militaire, il ya plus d’une centaine de chiens qui errent aux abords de la
compagnie et cherchent leur pitance ! Un vrai danger de mort auquel on doit
beaucoup faire attention.
moquerie positive qui s’installent. Il faut dire que la parenté à
plaisanterie est souvent plus
forte que la parenté naturelle.
Lorey Tanko de Maradi : Le
cousinage à plaisanterie, qu’on
appelle aussi parenté à plaisanterie, raffermit les liens de fraternité, d’amitié et de solidarité
entre les hommes. Et grâce à
ces manifestations culturelles
qui entrent dans le cadre de
l’expression de la parenté à
plaisanterie, chaque ethnie va
savoir avec quelle ethnie elle a
des liens de parenté à plaisanterie.
Et au delà du Niger, si on situe
et renforce les liens de parenté à
plaisanterie, il n’y aura ni
division entre fils des pays ni
guerres tribales, claniques ou
autres.
Souleymane Dan Rani dit
Commis de Tahoua : La
parenté à plaisanterie constitue
un facteur de cohésion sociale
et de retrouvailles entre filles et
fils de ce pays. Elle va rappro-
cher et raffermir les liens de fraternité entre toutes les ethnies
du Niger.
Ce qui est intéressant dans ces
manifestations culturelles, c’est
qu’on montre aux gens les différents aspects de cette parenté
à plaisanterie. Que les gens en
soient informés, c’est très
important. Cela va supprimer
les barrières entre ethnies.
Altiné Indey de Tillabéri : La
parenté à plaisanterie qu’on est
en train de mettre en valeur au
Niger grâce aux manifestations
qui entrent dans le cadre de
l’expression de la parenté à
plaisanterie va nous apporter
des éléments positifs qui sont
entre autres fraternité, entraide,
solidarité, et surtout paix et
unité
Elh Ali dit Kwado de Zinder :
Le fait qu’on pense à la parenté
à plaisanterie au point de
cultiver autour d’elle des manifestations culturelles est une
bonne chose. Que les peulhs et
Aïr-Info
les Kanouris plaisantent entre
eux est bon signe. Que le Zarma
et le Bagobiri se taquinent est
bon présage. Que les cousins et
cousines à plaisanterie
se
moquent les uns des autres dit
que la société se porte bien. Et
cette plaisanterie, cette taquinerie, cette moquerie, dans les
moments de divergence, ont le
pouvoir d’aplanir les différents
et de régler les problèmes
quelle que soit leur gravité..
Hassane Baraou de Niamey :
Grâce à la parenté à plaisanterie, on peut avoir une unité
nationale solide, dynamique,
facteur de développement
social, économique et culturel.
Si on parvient à cultiver la
parenté à plaisanterie dans la
sous région, au delà des frontières, elle va apporter la paix et la
solidarité entre états membres.
Bello Marka
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
FORUM
4
COUP DE
GUEULE...
Contre l’insécurité
résiduelle à Agadez :
N
ous ne cesserions
jamais de le dire tant
que des individus se
permettraient de tuer leur
prochain pour une broutille!
En moins d’un mois, sept
personnes ont été tuées par
des bandits armés après
avoir été dépouillées de leurs
biens:argent; motos...Ainsi à
ce jour, on dénombre plus de
270 motos qui ont été volées
sans être retrouvées.
Depuis quelques mois, Agadez
est victime des vols spectaculaires comme le braquage
des stations d’essence.
Comment faire pour arrêter
alors ce cauchemar? Il faut
aider la Police à sécuriser la
population et la population
collaborer à démasquer les
coupables?
David
Apostrophé par un citoyen, le directeur Régional des
Enseignements Secondaire et Supérieur d’Agadez répond
Cher parent,
C’est avec un grand intérêt que nous avons parcouru votre article ci-dessus
référencé. Permettez nous d’abord de vous remercier pour tout l’intérêt que
vous avez manifesté à notre secteur.
Cher parent, la situation que vous avez décrite est une situation réelle. Elle
est d’autant plus réelle que nos services déconcentrés sont à pied d’œuvre pour
juguler ce phénomène qui affecte la bonne marche de nos établissements
scolaires. En effet, suite à un rapport dressé par les Conseillers pédagogiques
dans le cadre de leurs activités quotidiennes, l’inspecteur des Enseignements
des Cycles de base 2 et Moyen d’Agadez a déjà tiré sur la sonnette d’alarme
par lettre N°035/IECB2/M/Az/ du 12 avril 2010 adressée aux Chefs d’établissements. Des recommandations ont été formulées à l’endroit du personnel
aussi bien administratif qu’enseignant par rapport à leur mission. Aussi, au
CES/FA d’Agadez, une réunion en date du 13 Mars 2010 a regroupé les
parents d’élèves et l’administration dudit établissement afin de débattre de la
question entre autre.la mise en place d’un comité se sensibilisation et de suivi
des décisions prises a sanctionné ladite réunion. Votre correspondance enfonce
donc une porte déjà ouverte !
Selon notre analyse, les errements constatés ne traduisent pas “la non acceptation du chargement souhaité par le ministre ”et encore moins un manque de
professeurs : c’est un problème lié à une bonne application des réformes car
vous le savez aussi bien que nous, toute modification concernant les habitudes
des hommes est difficile à installer. Cher parent, l’école est un bien commun
; nous profitons alors de l’occasion que vous nous offrez afin de lancer un appel
à tous les partenaires, et au premier chef vous parents, afin d’aider l’institution à éradiquer ce fléau. Nous savons pouvoir compter sur vous !
Tout en vous souhaitant une bonne réception, permettez nous
une fois de plus de vous remercier pour votre pertinente contribution
M.ATTAMAKA KARIMOU
PUB
NOUVELLE
IMPRIMERIE DU
NIGER
Aïr-Info
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
COUP DE
COEUR...
Pour la nomination de
Abdourahamane Ousmane
comme Président de l’ONC
C
’est avec un grand
plaisir que nous avons
appris la nomination
de
notre
confrère
Abdourahamane Ousmane
comme président de l’ONC.
C’est vraiment l’homme qu’il
faut à la place qu’il faut et
surtout au moment où il le
faut! Beaucoup de défis
attendent cependant son
équipe qui vient au moment
où la profession journalistique entame sa marche
historique vers la dépenalisation du délit de presse
avec tout ce que cela
comporte d’écarts et
d’excés à réguler. Et la
fermeture prolongée de la
radio
Sahara
FM.
DIM
VERS L’ADOPTION
D’UN NOUVEAU
AVANT-PROJET DE
CODE ÉLECTORAL AU
NIGER
U
ne session extraordinaire du Conseil
consultatif national,
créé par la junte pour
apprécier les textes fondamentaux, s’ouvre mercredi
à Niamey pour examiner
l’avant-projet de Code
électoral.Cette session de
cinq jours s’achèvera
dimanche prochain.Lors de
sa
première
session
ordinaire en avril dernier, le
Conseil consultatif national
a proposé une transition de
douze mois, acceptée par la
junte qui a promis d’organiser de céder le pouvoir aux
civils d’ici mars 2011.
Un
avant-projet
de
Constitution assorti de
nouveaux textes sur les
partis
politiques
est
également attendu d’ici la
mi-juin prochaine, avait
souligné le président du
Comité de rédaction des
textes fondamentaux, le Pr
Mamoudou Gazibo.
D
POLITIQUE
LE TALON D’ACHILLE DE LA JUNTE
DÉTENTION PROLONGÉE DE TANDJA MAMADOU ET DE ALBADÉ ABOUBÉ
epuis le coup d’Etat du
18 février 2010, deux
personnes sont détenues
par la junte au pouvoir. Il s’agit
de l’ancien président de la
République Tandja Mamadou et
l’ex-ministre de l’intérieur
Albadé Abouba.
Voilà 90 jours aujourd’hui(Ndlr
:18 mai 2010)que ces derniers
sont privés de leur liberté, de
leurs familles, et des leurs amis
en toute illégalité puisque
qu’aucune décision de justice n’a
été prononcée à leur encontre.
Trois mois après, aucun d’eux
n’a été mis devant un juge pour
ainsi dire légaliser sa détention
qui n’a que trop duré !
C’est vrai que ces deux hommes
ont eu une grande responsabilité
dans la conduite des affaires du
régime tombé ! Si la junte et une
certaine opinion pensent qu’ils
ont mal géré, alors qu’on laisse le
soin à la justice de le prouver et
de les punir !La junte conduite
par le Général Djibo SALOU
doit savoir qu’elle a un devoir de
réconciliation et non de stigmatisation du dédain et du mépris sur
un groupe de citoyens !
S
Lors des crises dit-on, les
réferents identitaires, ethniques
ou
religieux
deviennent
dominants dès lors qu’ils apparaissent comme les principaux
référents de la rhétorique
politique. Nul n’ignore que cette
détention prolongée et arbitraire
peut à la longue être un terreau
propice à de nombreuses formes
de violences morales pouvant
aller jusqu’à décomposition de la
citoyennété des mis-en-cause.
A force de se demander, reclus
dans leur lieu de détention, ce
qu’ils ont fait pour mériter un tel
sort : arbitraire, illégal, puisque
purement extrajudiciaire donc
forcément dégradant,les citoyens
Tandja Mamadou et Albadé
Abouba se sentiront réduits et
humiliés dans leur dimension
d’êtres humains prétendant normalement à la jouissance de
leurs droits.
S’il est vrai que pour Tandja, la
junte peut arguer la raison sécuritaire-encore que cela ne peut se
justifier dans le principe du Droit
universel- car homme désarmé
sans possibilité de se défendre ou
de se soustraire à la justice, c’est
le cas Albadé qui pose problème.
Pris avec les autres barons du
régime, il est à ce jour le seul
ministre de Tandja encore en
détention non pas dans un bagne
mais dans une ...caserne. Que
craint au fait la junte en gardant
ces deux hommes? Qui ces deux
personnes dérangent réellement
au sein de la junte au pouvoir?
Qui ne supporte pas de croiser
leur regard bien que déchus ?
Et aussi curieux que cela puisse
être, pourquoi ni la communauté
internationale, ni les associations
de défense des droits de
l’Homme
tant
au
Niger
qu’ailleurs ne disent rien à
propos de leur détention
prolongée.
Pour que le général Salou Djibo
ait véritablement son titre de libérateur et de réconciliateur, il doit
libérer ces deux personnes qui ne
sont en réalité que des otages.
Rien n’explique que Tandja et
Albadé vivent loin des leurs !
Seule la justice est habilitée à
statuer sur leur cas ! Le cas
échéant, l’histoire le reprochera
un jour à leur tombeur.
LUC
BIENTÔT EN LIBRAIRIE
auver l’Inzad, violon monocorde, des
flammes de l’oubli ! Sauver l’Inzad pour
sauver son identité, celle de son peuple !
C’est le pari que veut gagner Salma, une jeune
fille targuie. Fille unique de Tayyort, la dernière
joueuse d’Inzad de la région, Salma a été mise sur
le ban de la société pour avoir fréquenté l’école
moderne. Elle n’a rien fait pour s’y empêcher !
Au contraire, elle a beaucoup étudié et beaucoup
voyagé ! Une offense que refuse d’accepter
Silimana, son père mais aussi chef de sa tribu ! Le
clan des anciens s’oppose à l’unanimité de transmettre l’Inzad à Salma, sachant bien qu’il n’a plus
aucune relève et risque de s’éteindre à jamais avec
le souffle de Tayyort ! Pour faire échec au désir de
Salma d’apprendre l’Inzad, plusieurs pièges
seront posés sur sa route; mais aidée par les jeunes
du campement qu’elle a conquis, elle va chercher
le chemin qui mène aux mystères et secrets de la
violoniste. La joueuse d’Inzad résiste et le temps
passe ! Un duel empreint d’heurts inimaginables
est engagé entre Salma et la gardienne de la
mémoire du campement !
Sans le savoir, la jeune intellectuelle emprunte un
sentier initiatique dans lequel s’enchevêtrent le
culturel et l’irrationnel : un cours qu’elle n’a lu
dans aucun livre et que seule la prodigieuse
mémoire de Tayyort est à mesure de livrer.
Un livre très captivant qui vous plonge dans l’intimité des secrets séculaires des campements
nomades fragilisés mais toujours coriaces.
IBRAHIM MANZO DIALLO
INZAD,
les soupirs étranglés
suivi du récueil de poèmes :
Chants du naufragé nomade
SAHARA FM TOUJOURS FERMÉE !
DEUX ANS, ÇA SUFFIT !
Aïr-Info
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
5
COURRIER DE LECTEURS
C
LETTRE À MON COMMANDANT
’est avec tous les respects dignes de votre rang
que moi, simple citoyen lambda, me donne
aujourd’hui le droit citoyen de vous adresser
cette lettre.
M. le Président , le 18 février 2010, quand vous
mettiez fin à une sixième République contestée et
contestable, la majorité de nigériens vous ont applaudi
bien que vous soyez pour eux un parfait inconnu. Les
gens se posaient beaucoup de questions à votre sujet :
Qui est Djibo SALOU ? Que peut faire concrètement
son CSRD ? Ne va-t-il pas être comme le très guerrier
mais hélas sans programme Feu Commandant Wanké
? Questions légitimes que froissent les dures réalités
du terrain.
Aujourd’hui, M. le Président, les germes d’une fronde
sociale sont en train d’éclore dans ce pays que vous
veniez d’arracher des sentiers brûlés ! Petit à petit, les
nigériens pressés de voir enfin l’embellie tant chantée
après la chute de Tandja Mamadou commencent à
déchanter : les étudiants grognent ; les contractuels
boudent les classes ; et les élèves attendent encore
leurs allocations ! Et M. le Président, tous les regards
se tournent vers vous !
Oui, M. le Président ce n’est pas de votre faute ! Avec
un gouvernement non émotif, non actif que vous aviez
mis en place à cause de sa « technicité », toute la
machine de votre pouvoir est ankylosée. Elle est
grippée et crispée comme si elle n’a eu pour seul
cahier de charges que de justifier la chute du régime
Tandja ! Allez-vous la laisser continuer dans ce sens
alors que vous avez signé le 18 février un contrat
moral avec le peuple? M. le Président, vous auriez dû
en prenant ce pouvoir, oser ce qu’aucun chef d’Etat
n’a fait dans ce pays: donner l’espoir d’une bonne
gestion de la cité aux fils et filles de ce pays ! Vous
auriez dû, M. le Président au lieu de vous apitoyer sur
le sort de roi et roitelets déchus, finir votre oeuvre de
salubrité publique sans perdre de temps. Démontrer
ainsi que l’assainissement économique ne doit pas
être une parodie de justice ! Que les voleurs rendent
gorge et qu’ils soient bien châtiés pour qu’à l’avenir
cela serve de leçon; et plus que ça, M. le
Président,faire saisir leurs biens si leur responsabilité
est avérée dans ces détournements ; et devant Dieu et
les Hommes reverser au peuple son dû. Vous serez
béni et votre oeuvre restera gravée en lettres d’or dans
les annales de l’HISTOIRE.
M. le Président, si nous sommes aujourd’hui à la
traîne, c’est parce que nous refusons la douleur, sève
de tout changement ; de toute révolution ! Nous chérissons les valeurs abjectes telles que la corruption, la
gabegie, la duplicité et l’hypocrisie au détriment des
valeurs morales beaucoup plus nobles !
Essayez M. le Président, montrez qu’on peut souffrir
pour une cause ! Et d’ailleurs demandez-vous qu’estce qu’une cause qui ne fait point souffrir ? Un écrivain
contemporain ne disait-il pas : « que tous les changements, mêmes les plus souhaités ont leur part de
mélancolie » ? Regardez autour de vous M. le
Président, les fossoyeurs de ce pays sont avec vous !
Le ver est toujours dans le fruit, pour l’extirper et
l’écraser, il vous faut des gants rigides.
Et enfin, M. le Président n’oubliez pas que, dans
l’histoire des nations, ce sont les individualités qui
changent chaque fois le cours de l’Histoire des
hommes. Le 18 février dernier, vous aviez fait de
votre poitrine un bouclier pour ce pays, faites alors
aujourd’hui de votre bras le glaive qui punira les
ennemis de ces pauvres populations auxquelles
chaque jour que Dieu fait vous prétendez le bonheur.
Veuillez agréer M.le Président, mes grands respects.
Par M. Ali Moussa Antara
Ndlr : Ce courrier nous parvenu avant l’élévation du chef de l’Etat au grade de Général
INTERVIEW
6
« En effet, il faut venir à Agadez pour voir des parcelles se
vendre comme des galettes sans aucune identité du
vendeur », dixit Elh.Yahaya Namassa Kane, Administrateur
délégué de la commune urbaine d’Agadez
Aïr Info : Depuis votre prise
de fonction, vous avez initié
des rencontres avec les
acteurs et partenaires de la
commune. Que peut -on
retenir de ces rencontres ?
Elh Yahaya Namassa Kane:
Depuis ma prise de fonction,
j’ai estimé qu’il fallait rencontrer les couches socioprofessionnelles de la commune
c'est-à-dire me présenter
d’abord et annoncer les différents axes sur lesquels nous
allons travailler. Je voudrais
durant ce petit temps-parce
que je suis là uniquement pour
la transition- avoir des tâches
précises à faire. Il faut donc
rencontrer les acteurs de la
commune prendre contact
avec eux. C’est pourquoi j’ai
d’abord
rencontré
le
personnel, hommes et femmes
sans distinction aucune. J’ai
été très franc avec eux et leur
ai dit ce que j’attends
vraiment d’eux. Je leur ai dit
que je suis là pour travailler et
que mon meilleur partenaire
sera l’agent qui travaille le
plus.
Après le personnel, nous avons
aussi rencontré les chefs des
quartiers et les différents percepteurs de taxes. Il faut le
dire, les chefs de quartiers
jouent souvent des percepteurs
aussi. Au cours de cette
réunion, j’ai été surpris par la
manière dont les recettes sont
collectées. Ce n’est pas du tout
normal que des percepteurs
partent
durant
plusieurs
semaines avec des carnets
pour réapparaitre avec des
miettes à verser à la commune.
Nous avons annoncé des
mesures pour que la commune
rentre dans ses droits. C’est
dans cette optique que j’ai
demandé à la secrétaire municipale de me faire la situation
des recettes de chaque collecteur. C’est effarant ! Nous
serons amenés à prendre des
décisions courageuses tout en
évitant de froisser les agents
qui font bien leur travail.
Je vous dis qu’à la date d’aujourd’hui (Ndlr 10 mai 2010,
seul un collecteur est à jour :
celui de l’Abattoir. Je profite
de vos colonnes pour féliciter
ce dernier et l’encourager à
Aïr-Info
persévérer davantage. J’ai
demandé , dis-je, aux collecteurs de déposer les carnets.
Une autre formule sera
essayée.
Lors d’une rencontre avec le
chef du corps urbain de la
police, nous avons convenu d’
essayer la collecte des impôts
par les policiers. Nous allons
voir ce que cela va donner,
ensuite comparer les efforts
fournis par les policiers et
celui des percepteurs.
Une autre rencontre avec les
responsables communaux des
services et projets se trouvant
sur le territoire de la commune
m’a permis d’échanger sur les
questions les plus urgentes de
la commune, les défis qui
nous attendent et qu’il faut à
tout prix relever.
Comme vous le voyez, la ville
est très sale. Vous n’avez pas
aucune envie de quitter le
goudron pour sillonner dans la
ville. La lutte contre les saletés
est un aspect primordial pour
nous ! Les projets et services
doivent nous aider à assainir la
ville. Voyez-vous-même ! La
voirie laisse à désirer.
Il faut emménager les pavés
pour une bonne circulation des
usagers. L’éclairage public est
médiocre ! De tous les feux
optiques de la commune, il y a
qu’un seul qui marche. Les
autres ont cessé de fonctionner
depuis belle lurette. Vous
savez bien que quand la ville
n’est pas éclairée, c’est une
porte ouverte à toute sortes
d’insécurité et aux malfrats de
tout acabit.
La dernière rencontre, je l’ai
eue avec les syndicats et les
oulémas, là aussi nous avons
fait cas de que nous avons
hérité et de la nécessité pour
chacun d’apporter sa contribution.
Aujourd’hui, il n’est un
secret pour personne que la
commune
d’Agadez
rencontre des difficultés
financières. Quelles sont
selon vous les actions à faire
pour
redresser
cette
situation ?
Les difficultés auxquelles se
heurte la commune sont
énormes. Lorsque nous avons
signé le document de passation
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
de service, nous avons
constaté que pour richesse, la
commune ne dispose que de
307.000FCFA dans ses caisses
y compris les dépôts en
banques contre 207 millions
de dettes. Il faut aussi ajouter
deux mois d’arriérés de salaire
pour le personnel permanent et
quatre mois pour les temporaires.
Tous les acteurs rencontrés ont
été informés de cet état de fait.
En principe la commune
d’Agadez doit être le miroir, le
modèle eu égard à l’immensité des richesses qui
s’y
trouvent. Rien qu’avec les
redevances minières, on peut
faire beaucoup de choses.
Les taxes de voirie et autres
peuvent générer des ressources si elles
étaient bien
suivies. Nous sommes en train
de prendre des mesures pour
mobiliser les ressources de la
commune et une meilleure
maitrise de ses dépenses.
Un autre problème auquel
est confrontée la commune
d’Agadez est celui de la
gestion foncière. Avez-vous
pensez à ce problème ?
Le problème du foncier
d’Agadez est sans pareil au
Niger. En effet, il faut venir à
Agadez pour voir comment les
parcelles se vendent comme
des galettes, sans aucune
identité précise du vendeur. A
notre arrivée, on nous a parlé
de plusieurs centres de vente
de parcelles.
D’abord la mairie qui en vend
moins, des gens qui se disent
proches du Sultan vendent des
parcelles à son nom sans que
ce dernier soit au courant. Le
troisième groupe n’appartient
à aucun des camps cités mais il
est le plus actif en la matière.
Ce désordre a donné naissance
à plusieurs constructions, ou
même d’agglomération hors
lotissement. Le cas le plus
délicat est celui du quartier
Azine 2 où beaucoup de
personnes ont acheté des
parcelles hors normes et on
construit des habitations.
Aujourd’hui que ce site a été
retenu pour abriter les victimes
d’inondations, on constate que
l’espace a été attribué depuis à
d’autres personnes et cela en
Elh.Yahaya Namassa Kane
toute illégalité. Les propriétaires étaient partis avec leur
ticket mais les habitants
illégaux n’ont pas daigné comprendre pourquoi on va les
déloger. Tous ces problèmes
m’ont poussé à convoquer le
Directeur de l’Urbanisme et
celui
de
l’Institut
Géographique du Niger(IGN).
Avec les habitants illégaux du
site, nous avons échangé.
Après l’historique du site,
nous leur avons prouvé que les
actes qu’ils détiennent sont
faux, donc de nulle valeur
juridique. Mais comme ces
personnes sont victimes d’escroquerie, la mairie envisage
de demander une extension
pour leur vendre des parcelles
à un prix purement social qui
tiendrait compte de leur
naïveté.
Nous allons les
recenser afin que leur nombre
soit connu.
4. Les populations du Quartier
Toudou ont versé depuis
plusieurs mois une somme de
100.000 FCFA pour régulariser leur situation dans un
quartier qu’on veut restructurer. Des études ont été faites
mais le lotissement tarde.
Pouvez- vous nous éclairer sur
cette affaire ?
Nous avons appris que les
habitants de ce quartier se sont
entendus avec le maire sortant
pour verser chacun 100 000
FCFA afin que leur quartier
soit loti. C’est juste une information, mais nous n’avons
aucun document probant.
Nous avons demandé au
Directeur de l’INN qui conduit
les opérations de nous
expliquer ce qu’il en est. Il
nous a assuré que Toudou sera
restructuré et non loti.
Restructurer veut dire que le
lotissement sera opéré en
tenant compte de l’existence
des habitats actuels. Les gens
ne seront donc déplacés que
lorsqu’une rue passe sur leur
maison. Ils seront servis par la
parcelle vide la plus proche. Il
en est de même pour les
habitants d’Abalan qui étaient
venus manifester leur inquiétude auprès de l’administration. Que ces personnes se
rassurent, aucun habitant ne
sera déplacé.
Votre dernier mot ?
A la lumière de tout ce qui
précède, nous pouvons dire
que notre tâche est difficile
mais nous fondons espoir
qu’avec de la bonne volonté,
on pourra venir à bout de
toutes ces difficultés. Nous
comptons beaucoup sur le
soutien des bonnes volontés.
Nous attendons de ces
dernières la compréhension et
la collaboration nécessaire.
C’est pour les populations que
nous voulons travailler. C’est
leur cadre de vie que nous
voulons améliorer. Merci aussi
à votre journal.
Interview réalisée par
David YACOUBA
Poème:
ORAGE
Ça tonne
Et tu t'étonnes
Pourquoi
ça tonne
ça ne te dis rien
que je ne sois rien
chez moi
que je n'ai pas
droit de cité
chez moi
ça tonne
Et tu t'étonnes
Pourquoi
ça tonne
Mais le désert
est lourd assoiffé
l'enfant affamé
les libertés confisquées
Par les marchands de minerais
Que ça tonne
de plus bel
qu'éclate Orage
et Tempête
Orage !
Ô rage !
Poème inédit de
Issa Rhossey
DÉTENTE
BLAGUES
La fréquence N°1
SAHARA FM 97
La Radio des Temps
Modernes
Aïr-Info
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
Rassemblées par Luc
UN MONSIEUR EN MISSION POUR L'ONU ENVOIE CE MESSAGE À SA FEMME :
Ma chérie, Ce mois-ci, je ne peux pas t'envoyer mon salaire, aussi je t'envoie 100 baisers..Tu es
mon amour.
Ton époux,
Allan
Voici la réponse de sa femme quelques jours plus tard:
Mon amour.
Merci pour ces 100 baisers... Je t'envoie le détail des dépenses :
1. Le laitier a accepté 2 baisers pour le lait du mois.
2. L'électricien a seulement été d'accord après 7 baisers.
3. Le bailleur vient tous les jours et prend 2 ou 3 baisers en lieu et place du loyer.
4. L'épicier n'a pas été d'accord pour des baisers uniquement, alors, je lui ai donné plus que
des baisers.
5. Les autres dépenses ont coûté 40 baisers. S'il te plait, ne t'inquiète pas pour moi, il me reste
encore 35 baisers et j'espère pouvoir les utiliser pour les autres dépenses du mois.
Dois-je garder la même budgétisation pour le mois prochain? J'attends tes conseils!!!
Ton épouse,
Ellen
B
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
EST PRIS CELUI QUI CROYAIT PRENDRE :
ukary est un domestique qui boit tous les jours le vin de son patron et pour ne pas que ce
dernier s 'en doute, met de l 'eau dans la bouteille pour remplacer ce qu’ il a bu.. Mais le
patron ayant des soupçons quant à la qualité du vin décide d'acheter du pastis.
Bukary comme d 'habitude, prend une gorgée et ajoute de l'eau pour remplacer ce qu'il a bu. Ce
qui devait arriver arriva. Le pastis devint laiteux.
Le patron, sûr de son coup, appela sa femme pour confondre le voleur de boisson. Bukary ayant
compris la manœuvre, s'en alla dans la cuisine. Le patron dit à sa femme : « Chérie, tu vas voir,
il sera obligé d'avouer ». Il cria : ' « Bukary ! » Celui-ci répondit : ' « Oui, patron ». « Qui a bu
mon pastis ? » Pas de réponse.
Il réitéra sa question. Toujours pas de réponse. Alors il alla trouver Bukary dans la cuisine et lui
dit : « Tu te fous de moi ou quoi ? Pourquoi quand je t'appelle tu dis « oui patron » , mais quand
je te pose une question tu ne me réponds pas ? « C’est que patron, quand ti es dans le cuisine là
, ti n'entends rien di tout, sauf le nom »
Alors pour prouver que Bukary ment, le patron lui dit: ' « Tu restes à côté de Madame, moi je
vais dans la cuisine, et toi tu me poses une question ».
Ce que Bukary accepta. Le patron se rendit dans la cuisine et Bukary cria:
« Patron ». Celui ci répondit : « Oui, Bukary ». Bukary enchaîna : « Qui pati chez la bonne quand
le Madame y n'est pas là? » Pas de réponse. Bukary cria de nouveau : « Patron, je dis c ' est qui
ceinte (*enceinte) la bonne? ».. Pas de réponse.
Une troisième fois : « Patron, je dis c’est qui ceinte la bonne? » Le patron revient en courant de
la cuisine et transpirant à grosses gouttes et dit à Bukary : « C’est vrai, tu as raison, quand on
est dans la cuisine, on n'entend rien que le nom », «C’est bon! On laisse tout tomber », soupire
t-il !
A Agadez, j’écoute et regarde...
NOMADE FM 101.9
7
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La proximité d’un géant
de l’audio-visuel
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FONDATEUR
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DIRECTEUR DE PUBLICATION
DAOUDA YACOUBA
96 59 91 12
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Maquette
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TIRAGE
1500 exemplaires
NIN / Agadez
BP 198
Tel : 20 440 202
ALGÉRIE
8
À
L'Algérie se plaint de trois films
destinés à « torpiller » le pays
Tibhirine, le père Jean
Marie souligne que «
Des hommes et des
dieux » montre « l’attachement des moines à la terre
d’Algérie »Les officiels
algériens n’ont pas fait encore
cas de la diffusion à Cannes de
Des hommes et des dieux,
sans doute bien informés du
fait que le film de Xavier
Beauvois n’entre pas dans la
polémique autour de l’enlèvement des sept moines de
Tibhirine. Un article dans le
journal progouvernemental
L’Expression,
évoque
toutefois cette semaine « trois
films pour torpiller l’Algérie
».
Le journaliste Adel Mehdi
écrit même : « Ainsi, après
Hors-la-loi
de
Rachid
Bouchareb
–
dont
la
polémique a atteint l’Élysée
puisque le président Sarkozy a
C’est en fait le film Carlos,
réalisé pour la télévision par
Olivier Assayas, qui est le plus
problème pour Alger. On y
verrait le président Abdelaziz
Bouteflika, ministre des
affaires étrangères au moment
des faits – décembre 1975 –
remettre une mallette d’argent
à Carlos lors de l’affaire du
rapt des 11 ministres de
l’Opep, l’organisation des producteurs de pétrole. Une
péripétie en réalité peu vraisemblable, la négociation
entre les ravisseurs et les
autorités à Alger n’ayant
impliqué que le chef des
services de sécurité.
Le chauffeur du
français enlevé mis
aux arrêts à Niamey
L
es autorités nigériennes ont arrêté et placé
en
détention
le
chauffeur algérien du touriste
français enlevé le mois
dernier au nord du pays.
Selon l’agence Reuters qui
rapporte l’information de
source judiciaire, il est
soupçonné de complicité
dans
cet
enlèvement.
L’homme s’appelle Ouaghi
Abidine. Il avait été enlevé
en même temps que le
Français puis relâché quatre
jours plus tard au Mali. Il
avait été retrouvé dans le
désert par une caravane d’éleveurs de chameaux qui
l’avaient ramené en Algérie.
Dans un premier temps, les
autorités
nigériennes
pensaient qu’il était victime
de l’enlèvement mais « un
juge a accusé Ouaghi
Abidine de complicité de
kidnapping et il a été placé
dans une prison civile à
Niamey. L’Algérien a été
extradé par son pays la
semaine dernière », a indiqué
la source de l’agence
Reuters.Al
Qaida
au
Maghreb a revendiqué l’enlèvement du touriste français
âgé de 78 ans, et réclame la
libération de militants islamistes pour le relâcher.
Aïr Info,
toute l’Info
du grand
Nord
Aïr-Info
sur le tracteur. Il faut déjà dire
qu’il n’y a pas beaucoup de
gens ici qui sont au courant de
la projection du film à Cannes.
Il n’y a pas eu beaucoup de
publicité ».
demandé à voir le film avant
sa présentation à Cannes le 21
mai prochain –, et après la
campagne médiatique sur les
moines de Tibhirine, l’Algérie
est visiblement ciblée par le
cinéma français et ses relais
politiques.»
N°110 DU 1ER AU 15 MAI 2010- 9ÈME ANNÉE
Les moines tués en Algérie
L’Église d’Algérie n’appréhende pas les retombées
« Carlos va sans doute supplanter Hors-la-loi dans la
polémique », pronostique un
critique cinéma algérien
présent à Cannes. La presse
algérienne
n’avait
pas
beaucoup apprécié que les
militants du FLN (Front
national de libération) opérant
en France durant la guerre de
libération nationale soient
montrés sous le visage de
gangsters.
Autant de brouhaha qui a
couvert la sortie de Des
hommes et des dieux. L’Église
d’Algérie
n’appréhende
d’ailleurs pas spécialement les
retombées du film. Le père
Jean Marie a répondu à La
Croix au téléphone depuis
Tibhirine où il assure une
présence quasi continue au
monastère : « C’est une
première journée d’été, je suis
Il explique en avoir « vu trois
extraits sur Internet ». «
Certes, le film fait deux
heures. Mais de ce que j’ai vu,
pour moi, c’est bon. Il y en a
qui disent ici que l’acteur
Lambert Wilson ne ressemble
pas à frère Christian. Peu
importe ! », s’exclame-t-il.
Il constate aussi que « ce n’est
pas un reportage sur les
moines, mais une fiction qui
s’inspire
de
leur
vie.
L’important est que le film
témoigne de la fidélité des
moines à des gens et à une
terre, l’Algérie ». Il en est sûr,
le film montre cet attachement.
D.R
Confiez vos annonces au
bimensuel Aïr Info,
Aïr Info, toute l’actualité du
grand Nord
MARIAGE :
La grande famille BAOUA NAROUA ;
La grande famille MOUSSA HASSAN LOGA,
Parents amis et connaissances,
vous convient au mariage de leurs enfants :
Zada BAOUA
et
Nana Roumanatou MOUSSA HASSAN LOGA
Les cérémonies religieuses auront lieu, Incha ALLAH au
domicile de M. Moussa HASSAN LOGA quartier Poudrière
porte n° 475 le 22 mai 2010 à 8 H.
COMMUNIQUE
EL hadji boukari Sidibé, sous-traitant du Programme
National de lutte contre le paludisme invite la population
d’Agadez à venir imprégner leurs moustiquaires à raison de
250 FCFA l’unité, du lundi au dimanche de 7H à 14H à son
domicile sis vers l’école EsT
Hygiène, assainissement-Plantation du manioc
Contact : 96 97 24 68