Eivissa (Vieille ville)
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Eivissa (Vieille ville)
Si te : Eivissa (Vieille ville) Pays : Espagne CON TENU DE LA FICHE Synthèse T ypologies architecturales présentes Sites significatifs du pays retenus Histoire et données générales État actuel de vitalité et conservation Processus de transformation Interventions et programmes de réhabilitation Bibliographie Lexique Echelle r égionale L’île d’Ibiza (Eivissa) est située sur la « route du soleil » des Phéniciens, croisement de civilisations et point stratégique sur les itinéraires de nav igation méditerranéenne entre l’Orient et l’Occident. Av ec Formentera et quarante-huit autres îlots, elle constitue ce que les Grecs anciens appelèrent les îles Pitiüses (les îles aux pins), et c’est l’une des îles de l’archipel des Baléares. Son littoral est escarpé et présente de nombreuses plages et d’innombrables petites criques tout à f ait au goût des nombreux touristes qui viennent les v isiter. Le chef -lieu de l’île, qui porte le même nom, est une v ille moderne et cosmopolite, av ec une importante offre touristique. Elle conserve sa vieille ville constituée d’un quartier ancien à l’intérieur des murailles, Dalt Vila, situé sur une colline et, un peu plus bas, des quartiers de Sa Peny a et de Sa Marina, qui descendent jusqu’au port. La structure urbaine de Dalt Vila a été créée à partir d’un noyau initial, le Castillo (le château), puis elle s’est développée sans le moindre plan prév u, en s’adaptant à la colline sur laquelle elle se situe et aux nécessités défensives de chaque époque. Dans cette structure, on trouve des maisons seigneuriales, qui av aient abrité les propriétaires terriens et les marchands, les puissants eivissencos, construites par des maîtres d’œuv re, avec des arcs à v ousseaux ainsi que d’autres détails de l’architecture culte. De la même manière, à Dalt Vila, dans la zone appelée Portal Nou, on trouve des maisons construites entre des murs mitoy ens, de taille plus réduite, et avec une couv erture de tuile, qui appartenaient à des travailleurs. Le quartier de Sa Penya était traditionnellement un quartier de pêcheurs av ec des logements similaires à ceux de Portal Nou. Dans Sa Marina, viv aient les commerçants, dans des maisons construites par des maîtres d’œuv re, av ec des murs de maçonnerie. Carte du pays SYNTHESE Echelle l ocale Source : Carte géographi que El Guión 2002. Gr upo Anaya. Madrid, 2002. TYPOL OGIES ARCHI TEC TURALES PRESENTES Habitat sur la côte groupée (littoral) SITES SIGNIFICA TIFS DU PAYS RETENUS Salàs Vall de Bianya T orroella de Montgrí Vilassar de Mar Montuï ri Eivissa Puertomingalvo Aledo Cazorla Osuna Guadix Capilerilla Casares Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 1/3 Eiv issa HISTOIRE E T DON NEES GENERALES La v ille d’Eivissa (Ibiza) a été fondée par les Phéniciens il y a environ 2600 ans. Après eux, est venue la domination romaine, au cours de laquelle Eivissa obtient le titre de Ville confédérée de Rome. Les cinq siècles suivants ont été marqués par les Barbares e et les By zantins, jusqu’à ce que, au X siècle, s’établissent définitivement les Arabes, apportant avec eux le nom de Y ebisah que l’on donna à l’île. Une date clé pour l’île est l’année 1235, lorsque la conquête catalano-aragonaise se matérialisa, et qui ne signifia pas une rupture radicale av ec le passé arabe mais, au contraire, la f usion des deux cultures. Les seigneurs féodaux, conjointement à leur administration cléricale, divisèrent l’île d’Eivissa en quartons de Vila (la v ille), Santa Eulalia, Portmany et Ses Salines. e e e Du XVI au XVIII siècles, l’île a subi une misère endémique, accentuée par les attaques turques et par la peste. Durant le XIX siècle, il y eut une augmentation de la population et la construction de routes commença. Parallèlement, à part les activ ités agricoles, l’industrie saline occupait une place importante. 2 Surface du site 11 km approximativement. Coordonnées géographiqu es Lat. 38 º 52 ’ nord, long. – 1 º 23 ’ Altitude par rapport au n iveau de la mer De 0 à 99 m. Lithologie Population 34 780 habitants (2001) Densité de population 3 161 hab./km Moyenn e des températures maxim ales annuelles 21,6 ºC Moyenn e des températures minim ales annuelles 14 ºC Moyenn e des températures maxim ales du 29,6 ºC mois le plus chaud p endant 10 ans Moyenn e des températures minim ales du 8,2 ºC mois le plus froid p endant 10 an s 2 Pluie annuelle De 400 à 500 mm. Nombre mo yen d e jours de plu ie p ar an 87 jours. Qualités particulièr es Les édif ices les plus emblématiques sont la cathédrale gothique, construite e e e entre les XIV et XVI siècles, le château du XVI , le Musée monographique (l’un des meilleurs en Europe pour l’art punique) et, en-dessous, la nécropole punico-romaine qui regroupe trois mille tombes dont la majorité sont de type hy pogé. L’enceinte dans les murailles de Dalt Vila (la v ille haute) est un exemple exceptionnel de l’architecture militaire de la Renaissance. Les murailles ont été e construites à l’époque de Philippe II, dessinées au XVI siècle par l’ingénieur italien Giov anni Battista Calv i, et par la suite agrandies par Jacobo Paleazzo Fratin. Conjointement à la cathédrale et au château, elles ont été déclarées Monument national en 1969. La structure urbaine de Dalt Vila a été déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1999. (°C ) 30 150 25 125 20 100 15 75 10 50 5 25 0 0 -5 (m m -25 Graphique des températures moy ennes ainsi que des précipitations Activités économiqu es tr aditionnelles Agriculture, élev age et artisanat. Nouvelles activités économiques Tourisme. Communications du site avec son territoire L’accès par la v oie aérienne est le plus fréquent pour ceux qui se rendent à Eiv issa. L’aéroport de Codolar, à Sant Francesc Xav ier, à sept kilomètres de la ville d’Eiv issa, a des liaisons régulières avec Majorque et Minorque qui f onctionnent toute l’année, en plus des connexions avec la Péninsule et div erses capitales européennes. Le réseau routier de l’île est organisé en ray on autour du chef -lieu, et l’on remarquera certaines routes d’intérêt régional, les autres étant de caractère local. Quatre compagnies d’autobus couvrent les besoins de transport régulier pour l’ensemble des localités de l’île. On accède à l’île par la mer par les ports d’Eivissa et de Sant Antoni. Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 2/3 Eiv issa ETA T AC TUEL DE VITALI TE E T C ONSERVATI ON L’activ ité touristique a entraîné des déséquilibres div ers aux niveaux env ironnemental, économique et socioculturel. D’autre part, la déclaration de Patrimoine de l’Humanité ne semble pas av oir contribué à une plus grande sensibilisation en ce qui concerne l’architecture populaire existante étant donné que, si l’on excepte quelques cas ponctuels, les interv entions réalisées ont tendu à la v ulgarisation des ty pologies originales. Actuellement, à Dalt Vila, il y a très peu de résidents, la plupart des logements étant la propriété d’étrangers qui ne l’utilisent qu’en été comme résidence secondaire ; elles sont donc inhabitées la plus grande partie de l’année. Au contraire, le quartier de Sa Penya, ancien quartier de pêcheurs, est en voie de dégradation et de marginalisation rapide. Bien que des actions aient été réalisées dans certaines zones, les coûts au mètre carré pour la réhabilitation de logements à Eiv issa sont très élevés. PROCESSUS DE TRANSFORMA TION L’arriv ée dans l’île, au cours des années trente, de quelques architectes et artistes d’av ant-garde a f ait connaître au monde entier l’architecture rurale eivissenca (d’Ibiza) en en faisant un objet d’étude pour le Mouv ement moderne. Av ec le changement social introduit par le tourisme de masse au début des années 1960, il s’est produit un abandon, puis la ruine, de certains casaments (maisons rurales) de la part des paysans absorbés par le marché du travail touristique ; d’autres ont été v endus à des étrangers qui ont modifié la typologie en suivant un supposé estil eivissenc (style d’Ibiza) et en leur donnant un usage principal de résidence secondaire. Av ec l’agrandissement de la v ille, certains de ces casaments ont même été phagocytés. Dans les années 1960, avec l’arriv ée du tourisme, les eivissencos les plus riches, qui v iv aient dans la v ille à l’intérieur des murailles (Dalt Vila) et dans les quartiers de Sa Peny a et de Sa Marina, ont emménagé dans les nouv eaux logements de la nouv elle v ille. En conséquence, les maisons seigneuriales de même que les logements de pêcheurs et de commerçants de ces quartiers ont été occupés par des immigrants, et le tourisme est dev enu la principale activité économique. À partir des années 1980, on a pu assister à un autre déplacement de population, surtout dans le quartier de Sa Penya, v ers les nouveaux logements du quartier nouv ellement construit de la ville, libérant à nouveau une autre partie de la v ieille ville. INTERVEN TIONS E T PROGRA MMES DE REHABILITA TION À partir du plan général d’Eiv issa, deux plans spéciaux ont été développés : l’un pour la zone de Dalt Vila et d’Es Sot, av ec des normes d’intervention sur les bâtiments, et un autre pour les quartiers de Sa Penya et de Sa Marina. Actuellement, il existe des aides pour la réhabilitation des f açades des logements et des projets de réhabilitation de bâtiments emblématiques, comme ce peut être le e cas du château du XVI siècle de Dalt Vila. S’il est v rai que des interv entions de réhabilitation dans des logements de la v ieille ville ont bien été effectuées, les critères suivis ont été très différents, et il n’y a pas eu de contrôle sur ces critères, ce qui a fait perdre dans certains cas les caractéristiques originales de l’architecture populaire de ces quartiers. Contacts Salv ador Roig et Xav ier Palleja, architectes. BIBLIOGRAPHIE • FEDUCHI, Luis M. Itinerarios de arquitectura popular española. Editorial Blume. Barcelona: 1974-1984. (Volumes III et IV). • FLORES, Carlos. Arquitectura popular española. Aguilar. Madrid, 1973-1977.(Volumes IV et V). Création de la fiche : 23/02/01 Dernière modification de la fiche : Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 03/05/01 3/3