LE GAPRA DÉCHAÎNÉ

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LE GAPRA DÉCHAÎNÉ
LE GAPRA
BULLETIN
D’INFORMATIONS N° 127
DÉCHAÎNÉ
FÉVRIER 2010
E D I TO R I A L
L'année 2010 commence fort avec cette nouvelle édition du GAPRA déchainé ainsi qu'avec les
projets du GAPRA.
Il y a quelques semaines se tenait notre assemblée générale, parmi les discussions qui furent
abordées les projets pour 2010 occupèrent une
place de choix et en particulier celui de monter
un observatoire sur Antibes.
L'idée étant de pouvoir trouver un site pour y
installer une grosse monture (on pense déjà à
une Losmandi Titan) ainsi qu'un tube optique
(sans doute un Schmidt-Cassegrain de 250 à
350mm de diamètre). Au jour ou j'écris ces
lignes, des contacts ont déjà été pris avec le
lycée Léonard de Vinci d'Antibes qui possède
une coupole équipée d'un instrument vétuste.
La mise en place d'un partenariat semble en
bonne voie et serait l'occasion de posséder un
instrument de qualité accessible très simplement et à grande proximité de la plupart des
membres du GAPRA.
J'aurais sous peu de nouveaux éléments à ce
sujet et n'oublierai pas de vous tenir au courant.
Ensuite une page sera tournée cette année avec
notre concours d'astronomie qui passera comme beaucoup de choses autour de nous de l'ère
analogique à celle d'internet. En effet l'édition
2010 sera entièrement numérique.
Voilà les principaux projets pour cette année et
quasi réalisation pour certains.
En attendant de vous retrouver nombreux lors
de nos prochaines réunions ou lors des futures
observations je vous souhaite de belles observations.
Laurent Brunetto
L ’ I M AG E D U M O I S
A chaque numéro, une de vos images fera « la une » du
GAPRA Déchaîné.
L’image du mois représente la nébuleuse du Crabe. Ce rémanent de supernova est en
expansion depuis l’explosion de son étoile qui a été observée par les chinois en 1054.
Ce qui reste de l’étoile est un pulsar qui tourne sur lui-même en 30 millisecondes!
L’image est d’Alain Lopez, corédacteur du Gapra Déchaîné… Les conditions de prise
de vue sont indiquées sur l’image.
DERNIERE MINUTE
C’en est fini du programme Constellation dans lequel la Nasa a déjà
investi 9 milliards de dollars. Ainsi en a décidé le président des ÉtatsUnis Barack Obama en présentant son budget fédéral. Le vol réussi
du prototype du lanceur Arès I-X, le 28 octobre 2009, n’aura donc
pas suffi à sauver le programme Constellation lancé par George
Bush et qui devait emmener des hommes sur la Lune à partir de
2020. La Nasa voit certes son enveloppe financière augmentée de 6
milliards de dollars pours les cinq prochaines années, mais avec une
nouvelle orientation. Constellation, jugé déjà trop coûteux, en retard sur le calendrier et manquant d’innovation en raison d’une absence d’investissements dans de nouvelles technologies est donc
purement et simplement supprimé. De plus, son objectif – répéter
une performance déjà atteinte 50 ans plus tôt avec le programme
Apollo – apparaît bien peu attractif en regard des alternatives offertes en matière d’exploration de l’espace. Concrètement et immédiatement, l’exploitation de la Station spatiale internationale (ISS) sera
financée au-delà de 2016, date initialement prévue de sa mise à la
retraite. Quant aux navettes, leur abandon est définitivement entériné, même si par les aléas du calendrier, le dernier vol venait à glisser
jusqu’à début 2011. Enfin, parmi les 6 milliards supplémentaires alloués, la Nasa disposera de 500 millions de dollars (le deuxième
poste après la fin des opérations des navettes) pour travailler avec
l'industrie privée afin d'assurer aux États-Unis un moyen indépendant
d'accès à l'ISS. L'étude du changement climatique et les sciences de la
Terre obtiennent 320 millions de dollars (notamment pour le remplacement du satellite Orbiting Carbon Observatory, détruit lors de son
lancement
en 2009).
Source:
Ciel et
Espace
1
M I SS ION S P ECT RO N ICOI S E
monture Titan avec une chambre photographique FFC
4.0/760.
Pierre Dubreuil, Gilles Kober et moi-même connaissions
déjà un observatoire français d’altitude, il s’agit de celui du
Pic du Midi, pour l’occasion de plusieurs missions d’une
semaine au T60 (télescope amateur de 60 cm d’ouverture et
ouvert à 3.5).Alors il nous est venu l’idée début 2009 de
faire une mission d’une semaine, dans un autre observatoire ouvert aux amateurs, il s’agit de celui de Saint -Véran,
situé à 2997 m d’altitude dans le Queyras. Il restait à
contacter quelques personnes de l’Astroqueyras
(association qui gère les missions au T62). Par bonheur
nous connaissions Olivier Thizy et Olivier Garde (des habitués de Saint-Véran et surtout des astronomes amateurs
avertis), et après quelques mails échangés et notre programme exposé à la commission notre semaine est adoptée
(Mission CALA/Nice du 11 au 18 juillet 2009) visible sur
le site :
http://membres.astroqueyras.com/viewtopic.php?t=769
Notre principal « projet » porta sur l’utilisation du spectro
Lhires3 sur le T62 et du spectro eShel prêté par Olivier sur
le C11.
Plusieurs manips étaient prévues, et une parfaite entente
entre nous nous a permis de mener à bien nos projets. La
deuxième expérience était la mise en place de notre autoguidage Ite-Lente sur le T62.Olivier en avait déjà entendu
parler, et de ce fait nous a sollicité pour en installer un à
demeure dans la salle de contrôle du T62.
Après la découverte des lieus et de l’instrumentation nous
avons procédé à l’installation du C11 dans la coupole Ashdome.
Sans difficulté nous installons le C11 sur la monture par
l’intermédiaire de la queue d’aronde.
Les deux premiers jours nous avons installé au foyer du
C11 le spectro eShel d’Olivier.T, plus exactement la bonnette.
Notre groupe est constitué de deux personnes en plus, au
total nous serons 7, le maximum avec un chef de mission
qui connaît bien les lieux et surtout les procédures.
L’observatoire possède un télescope Cassegrain de 62 cm
de diamètre ouvert à 9 sous coupole professionnelle récupérée à l’observatoire de Paris, avec une monture Allemande en provenance de l’observatoire de Nice. Un beau mélange nord/sud ! Enfin une petite coupole est située à proximité du bâtiment du T62, la « Ashdome » qui abrite une
Le spectro lui-même se place à l’entrée de la coupole sur le
sol dans une boite en polyester et à l’abri des chocs éventuels. La liaison entre la bonnette et le spectro eShel est
réalisé par une fibre optique de 50 microns.
De nombreux spectres sont réalisés pendant toute la semaine, les deux premiers jours nous nous sommes familiarisés
avec le matériel d’Olivier (spectro eShel) et le logiciel Audela version bêta qui désormais prend en compte l’acquisition et le traitement des images réalisées par le spectro eShel. Il est capable de prendre en une seule image tout le
spectre visible (de 400 à 800 nm), sous forme de courbes
légèrement incurvées ( une courbe représente un ordre).
Notre capteur de caméra CCD est donc rempli de courbes
qui vont du rouge (en haut de l’image) pour finir au vert .
Après un traitement assez complexe réalisé par le logiciel
spécifique Audela on arrive à représenter le profil du spectre sur seulement un graphe. Ci- contre un exemple du
spectre de l’étoile Epsilon Aurigae, ce système est très intéressant car il est binaire avec de la matière qui émet de la
lumière (H-alpha en émission par exemple), mais surtout, il
tourne en plusieurs dizaines d’années et nous assistons depuis juillet 2009 au début de l’éclipse qui dure 18 mois.
2
M I SS ION S P ECT RO N ICOI S E
En seconde moitié de semaine nous sommes passés sur le
télescope de 62 cm, pour faire de la spectro au foyer avec
le Lhires3 du club Gapra équipé avec un réseau de 2400 tr/
mm, donc prévu pour la haute résolution. La grande différence du Lhires par rapport au spectro eShel est que le premier permet de faire le spectre que d’une toute petite partie
du spectre, par exemple la raie H-alpha, à l’inverse du eShel qui balaye toute la longueur visible en une seule acquisition. Entre temps la veille nous avons passé une bonne
partie de la journée à relier l’interface d’auto guidage Itelente à la motorisation du télescope. Effectivement afin
d’avoir l’étoile au centre de la fente du spectro large de 25
micros et le tout sur un capteur de webcam (640 X 480) il
est indispensable de corriger l’axe de l’ascension droite en
permanence même sur une très grosse monture. Les essais
sont tout à fait concluant.
Voici un exemple du spectre de Ups Sagittaire, on ne voit
qu’une raie bien détaillée (H-alpha), en étudiant son évolution dans le temps elle nous permet de comprendre les phénomènes qui se passent au cœur même de l’étoile.
Le Lhires au foyer du T62
Il n’y a pas que la spectroscopie à Saint-Véran, on peut
faire aussi de belles images pour se faire plaisir, il est aussi
possible d’y amener son propre instrument.
J’espère que je vous ai donné envie de faire une mission à
Saint-Véran, surtout si vous aimez les grands espaces, un
peu l’aventure et beaucoup l’astronomie. N’hésitez pas me
contacter.
Alain Lopez
Les missionnaires
DAT E S A R E T E N I R
Voici les dates importantes à noter sur vos tablettes pour les deux mois à venir.
Samedi 13/02: Soirée TAC Calern
Vendredi 19/02: La spectro : physique et chimie des étoiles, par Laurent Brunetto
Vendredi 05/03: Objectif Lune, par jean-Paul Thomas
Du 8 au 26/03: Concours interscolaire
Samedi 13/03: Soirée TAC Calern
Vendredi 19/03: Des volcans dans le système solaire, par Jean-Claude Béolor
Samedi 20/03: Soirée TAC Calern
Vendredi 2/04: Les satellites Herschel et Planck, par Gilbert Auzet
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A G I TO N S L E S N E U R O N E S !
Le coin des matématiques.
par Gilbert Auzet
En ce début d'année, je vous propose un petit divertissement. Connaissez vous la Constante de KAPREKAR ? Trouvons la ensemble.
Prendre au hasard un nombre à chiffres, par exemple 7283.
Rangeons ces chiffres par ordre de grandeur décroissant puis par ordre de grandeur croissant de manière à obtenir le plus grand
nombre possible avec ces 4 chiffres, soit 8732.
et le plus petit nombre possible avec ces 4 chiffres soit 2378
Retranchons le plus petit au plus grand: 8732 - 2378 = 6354.
Recommençons le même processus avec le résultat obtenu:
6354 nous donne:
6543 - 3456 = 3087.
on continue: 3087 nous donne
8730 - 0378 = 8352.
encore une fois: 8352 donne
8532 - 2358 = 6174.
La voilà notre constante, car à partir de là, inutile de continuer, on a touché le fond !
En effet, 6174 donne
7641 - 1467 = 6174.
Il est évident que la seule restriction dans le choix des nombres, c'est qu'il y en ait au moins un différent des trois autres.
On trouvera de la même manière la constante de KAPREKAR pour les nombres à trois chiffres (495) et pour les nombres à deux
chiffres (9)
J'ai soumis ce problème à des chercheurs théoriciens habitués aux mathématiques de haut vol. Aucun n'a pu m'expliquer le pourquoi de cette
convergence inéluctable vers la constante de Kaprekar. Si l'un ou l'une d'entre vous a une idée sur la question, je serais ravi de l'apprendre.
On peut de la même façon trouver les constantes de Kaprekar pour les nombres à 5 ou 6 chiffres et même plus mais là, le processus risque d'être beaucoup plus long!
Les informaticiens programmeurs s'amuseront en imaginant un petit programme capable d'effectuer rapidement ces calculs.
Dattatreva Ramachandra KAPREKAR ( 1905 - 1988 )
mathématicien indien célèbre pour ses recherches sur les nombres.
Pour en savoir plus, sur Internet tapez KAPREKAR
M A R S E S T D E R E TO U R !
Une jolie image arrivée ces derniers jours de la
part de Gérald Aufranc. Et, à droite, la
comparaison avec un simulateur pour reconnaitre
les différentes structures martiennes. Gérald a
utilisé un télescope Skywatcher de 150mm, f/4,
une projection avec un oculaire de 7mm et une
webcam SPC 900. 300 images ont été additionnées
avec IRIS pour obtenir l’image finale ci-contre.
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LE GAPRA SUR RADIO LEONIDES -SUITE….
Une figure pour schématiser la géométrie du principe
TX représente la source qui émet une onde électromagnétique
RX la station de réception.
La problématique…
Pour que cela fonctionne il faut :
1 trouver une source que l’on n’entend pas en temps normal!
2 qui ne soit pas polluée par des stations locales et qui émette 24h/24
3 que la station soit de la même polarisation (V ou H) que l’antenne de réception.
4 et enfin un météore qui veuille bien jouer son rôle de réflecteur….(Et dans la bonne direction d’observation.)
Pas facile !
Dans le choix de la fréquence, il faut tenir compte du fait que, plus la fréquence d’écoute est élevée, plus la signature du météore sera courte….
Le bon choix serait autour de 50 MHz avec une antenne pas trop directive.
C’est la bande des sous porteuses « son » de la TV., mais avec l’évolution du plan d’aménagement de la Télévision numérique terrestre, rien n’est plus certain pour le choix des relais, des fréquences, des puissances…
On verra plus tard☺.
Dans un premier temps, pour valider, il nous fallait effectuer la capture d’au moins un « burst »1 sans trop se soucier de sa
durée...
Comme source, le choix se porte sur le radar GRAVE (http://www.itr-datanet.com/~pe1itr/graves/) qui est la plus accessible
pour des conditions environnementales d’essais de réception très médiocres ici à Cannes.
Ce radar est de type bi statique émettant sur 143.050 Mhz
La chaine d’acquisition est représentée ci-dessous.
SPECTRAN (http://www.sdrham.com/spectran.html)
est un logiciel gratuit qui effectue l’analyse des signaux disponibles sur la carte son du PC portable.
L’IC706 est le transceiver de la station. F4FZB
Adobe Audition, un logiciel d’analyse très complet en
termes de programmation de filtrage…
Les copies d’écran ci-après représentent respectivement: Le signal temporel
Sa transposition Temps fréqence
Son spectre
5
LE GAPRA SUR RADIO LEONIDES -SUITELe signal temporel de l’écho radar
Sa représentation temps fréquence
Son spectre
100
1000
-30
-50
-70
-90
-110
-130
test_GRAVE_sample.wav
Enfin UN écho!
Il faut comprendre que c’est un ZOOM d’une trentaine de millisecondes au milieu d’un fichier d’un peu plus d’une heure
d’enregistrement….
Attention :
La représentation spectrale n’a rien à voir avec un spectre visuel. Ce n’est que la traduction électrique d’un écho radar vigoureusement filtré !
La décision était prise ! Il fallait au GAPRA un récepteur et une antenne.
GES Mandelieu avait un ICOM PCR-1000 qui est une carte réception déportée d’occasion (Equivalent au récepteur de l’IC
706 MKII des essais). et une antenne large bande Discone. (25,1200 MHz)
Il n’y avait pas de raison pour que cela ne fonctionne pas !
A suivre….
Claude Gragnolati
1: Burst: Quand un signal alternatif arrive par « bursts », on observe des paquets de plusieurs cycles. Chaque paquet est un
burst. Un message en code MORSE est un exemple de signal émis par bursts.
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L E S B E L L E S H I S TO I R E S D E J E A N - PA U L
Evénement dans les chaumières : dans la nuit du 3 Novembre 2009, un court circuit d’un transformateur électrique affecte deux
des huit secteurs de l’anneau du LHC (Cern).
Ce court-circuit a une eu une conséquence :immédiate : le réchauffement de -271,3°
C à -268°C de l’endroit le plus froid de l’univers..Il a fallu deux jours au LHC pour
retrouver sa température initiale, à grand renfort de mégawatts, 120 exactement, c'est
-à-dire la puissance consommée par le canton de Genève lors d’un pic électrique.
Qui est responsable ?? On a bien sûr pensé à une plaisanterie d’un membre du GIEC
qui voulait prouver que le réchauffement climatique affectait AUSSI le Cern, ou un
sabotage d’un lecteur de Dan Brown, qui aurait voulu écrire un suite à « Anges et
démons » ou encore ..ou encore..
Le coupable a été rapidement découvert : probablement une chouette qui aurait laissé
tomber quelques miettes de pain dans un transformateur. 2 milliards d’euros1 de technologie à la merci d’un volatile…
Ce n’est pas la première fois que la science en marche connaît
ce genre d’aventure. Les anciens, qui, comme moi, ont travaillé sur des ordinateurs fonctionnant avec des câbles, des
cartes, des mémoires à tores, des switches, des cartes perforées, savent combien l’informatique était tributaire de la mécanique (et mécanographie).
En 1947, le 9 septembre, l’ordinateur Mark II, ce qui se faisait de mieux dans le monde (une machine extraordinaire qui
était capable de calculer une racine carrée en 7 secondes), est
bloqué car un papillon de nuit (mite) qui s’est tué dans le relais 70 du panneau F. De cet incident, est resté le nom de
« bug » (insecte en anglais) dont Microsoft s’est fait le plaisir
de perpétuer le souvenir dans ses versions successives de
Windows. En repérant et enlevant cette « mite » du système,
Grace Hopper, « débugga » l’ordinateur.
Mais ce n’est pas tout. Tout le monde ici (au moins ceux qui
s’occupent du concours) a entendu parlé des Medicea Sidera
(« étoiles Médicées »), les quatre satellites qui reçurent ensuite le nom de satellites galiléens. Ce qu’on se sait pas c’est
comment Galilée les découvrit dans le ciel. Figurez vous qu’un soir de Janvier 1610, après un repas bien arrosé, il observait
Jupiter lorsqu’il découvrit une petit lueur fugace dans sa lunette. On le sait maintenant, c’était une luciole qui fuyait Galilée en
direction de Jupiter (ce qui explique qu’il la vit immobile). Fatigué, et quelque peu éméché, et donc pas sûr de sa vision, il se
promit de recommencer son observation le lendemain. Et là, stupeur, écarquillant les yeux au maximum, il s’aperçut que la lueur
n’était pas tout à fait au même endroit : il venait de repérer Io.
Ce genre de découverte me laisse pantois... Et à ceux qui me feraient remarquer qu’en Janvier il n’y a pas de luciole, je répondrai que Galilée était VRAIMENT éméché.
Jean Paul Thomas
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Pour ceux qui trouveraient ce montant exorbitant, rappelons que le porte avions Charles de Gaulle a coûté 3 milliards d’euros, et que dès sa
mise en service on s’est aperçu que sa piste d’atterrissage était trop courte...
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