mobilisation des ressources interieures et investissement en
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mobilisation des ressources interieures et investissement en
UNITED NATIONS NATIONS UNIES AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION (IDEP) MOBILISATION DES RESSOURCES INTERIEURES ET INVESTISSEMENT EN AFRIQUE --------------------------------------------------------------- APPEL A CANDIDATURES Annonce du cours en bref Type du cours: Cours de courte durée Thème: Financement du développement Dates: 05 – 16 décembre 2016 Durée: 2 semaines Langues: Bilingue (Français et Anglais) Lieu: Dakar, Sénégal Frais d’inscription: 2500 dollars E.U. (Ne prenant pas en compte le coût du voyage par avion ainsi que les frais de subsistance) Bourses: Oui (l'IDEP offre un nombre limité de bourses partielles ou entières aux admis) Date limite de réception des candidatures: 04 novembre 2016 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU COURS Les décideurs politiques en Afrique ont un désir certain d’augmenter les flux financiers intérieurs qui pourraient être redirigés vers des investissements dont le continent a cruellement besoin. Le Consensus de Monterrey a réitéré le besoin d’augmenter significativement le niveau des ressources financières nationales et internationales allouées aux pays en développement afin que ces derniers soient en mesure d’atteindre les objectifs de développement convenus à l’échelle internationale. Le Consensus de Monterrey a en particulier mis l’accent sur le rôle central de la mobilisation des ressources intérieures pour financer les stratégies de développement, en même temps que les investissements directs étrangers, le commerce international, l’Aide Publique au Développement (APD) et les transferts de fonds. Récemment, et suite à la récession économique mondiale, la mobilisation des ressources intérieures a été de plus en plus perçue comme un important moyen de réduire la sur-dépendance vis-à-vis de flux d’aide volatiles et d’augmenter les ressources financières prévisibles qui pourraient être redirigées vers le financement des politiques et projets de développement sur le plan national. Cependant, les pays en développement – et les pays Africains en particulier – rencontrent de nombreux défis pour mobiliser de manière efficace les ressources intérieures et internationales pour soutenir le processus de développement. Cela comprend des défis de gouvernance majeurs tels que la corruption omniprésente sous toutes ses formes, la faiblesse des régimes fiscaux, des systèmes juridiques inadéquats, des systèmes financiers sous-développés et des faiblesses institutionnelles inhérentes aux autorités fiscales nationales. Pour améliorer la mobilisation des ressources intérieures, il est nécessaire d’adopter des mesures politiques efficaces destinées à mobiliser l’épargne publique et privée et de rediriger cette épargne vers les investissements les plus productifs. Selon des études récentes, l’Afrique Subsaharienne a le plus faible taux d’épargne de toutes les régions en développement, même si les taux d’épargne moyens varient significativement d’un pays à l’autre à l’échelle continentale (en particulier, les pays nord africains ont tendance à avoir des taux d’épargne plus élevés que leurs voisins sub-sahariens). La coexistence d’un secteur financier formel et d’un secteur financier informel, des systèmes d’intermédiation financière sous-développés, des mécanismes fiscaux inefficaces et des difficultés à mettre sur pied des mécanismes institutionnels destinés à exploiter le potentiel des transferts de fonds sont quelques-unes des contraintes à une mobilisation des ressources intérieures efficace. Les flux financiers illicites sont également un défi majeur qui affecte la capacité du continent à mobiliser les ressources intérieures. Dans le cadre de la nécessité de renforcer la capacité de mobiliser les ressources intérieures en Afrique, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a récemment mis sur pied un Groupe de haut niveau (UNECA, 2013)1 pour s’attaquer au problème des flux financiers illicites en provenance de l’Afrique qui sont estimés à environ 50 milliards de dollars par an, ces dernières années. Le Groupe est dirigé par M. Thabo Mbeki avec neuf autres éminentes personnalités originaires du continent et d’ailleurs. Par ailleurs, il a été souligné récemment que deux tiers des flux illicites qui sortent de l’Afrique seraient générés par les activités des multinationales. Lors des Assemblées Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale de 2014, les pays africains ont sollicité l’appui des Institutions de Bretton Woods (FMI et Banque Mondiale) pour aider à enquêter sur les flux financiers illicites sortants UN Economic Commission for Africa (UNECA), 2013, “The State of Governance in Africa: The Dimension of Illicit Financial Flows as a Governance Challenge”, E/ECA/CGPP/3/2 18 February 2013 1 2 du continent à travers le renforcement des capacités qui inclut également la formation des fonctionnaires des institutions clés du continent. En ce qui concerne les faibles niveaux d’intermédiation financière en particulier, il est crucial pour les gouvernements africains de soutenir le développement de secteurs financiers nationaux plus performants pouvant mobiliser l’épargne qui échappe au secteur financier formel et pouvant – entre autres – faciliter l’accès des micros et petites entreprises (en manque de crédits) au financement. Cela pourrait être fait par exemple à travers la création d’instruments d’épargne qui conviendraient mieux aux spécificités des économies africaines. Concernant la mise en œuvre de politiques fiscales plus efficaces, les gouvernements africains sont confrontés à des défis ayant trait à la structure de leurs économies (par exemple, en termes du poids du secteur informel), à la dépendance vis-à-vis d’un éventail limité de revenus fiscaux (avec le poids relativement important des impôts indirects comparé aux impôts directs) mais également aux problèmes liés au manque de « légitimité fiscale » (avec des contribuables qui ont parfois une perception négative de l’usage qui est fait des recettes fiscales). Par ailleurs, diriger l’épargne vers des investissements productifs implique également que des mesures politiques adéquates soient prises au niveau national pour promouvoir un climat d’investissement attractif (destiné à encourager à la fois les investissements nationaux et internationaux) mais cela implique aussi que les gouvernements créent les mesures incitatives susceptibles de promouvoir les investissements dans les secteurs considérés prioritaires pour le développement national. OBJECTIFS DU COURS Le cours a pour objectif de donner aux décideurs politiques une bonne compréhension des contraintes majeures à une mobilisation des ressources intérieures et internationales et il présentera également une palette d’options politiques pour augmenter la capacité de mobiliser des ressources à plusieurs niveaux. Même si les mesures politiques destinées à augmenter le niveau des ressources de long terme dédiées au financement du processus de développement doivent être prises à la fois aux niveaux international et national, ce cours se concentrera sur le niveau national. A cet effet, il sera donné aux participants un aperçu des diverses performances des pays africains par rapport au développement de leurs secteurs financiers et l’ampleur de l’intermédiation financière, l’efficacité de leurs mécanismes de collecte des impôts et de leurs administrations fiscales, la pertinence de la régulation de leurs marchés du travail, l’existence d’un mécanisme de soutien institutionnel destiné à promouvoir l’investissement dans des secteurs stratégiques et l’existence et l‘efficacité des mesures prises pour améliorer le climat d’investissement. En particulier, il sera donné aux participants l’opportunité d’évaluer la pertinence de certaines mesures politiques destinées – entre autres- à améliorer les systèmes d’intermédiation financières, les politiques fiscales et l’environnement des affaires relativement au contexte de leurs économies nationales. Le cours s’intéressera également aux problématiques liées à la gestion de la dette suite aux initiatives d’allègement de la dette (PPTE et IADM) dont un grand nombre de pays africains ont bénéficié et il s’intéressera à la création d’un cadre institutionnel adéquat pour promouvoir les investissements en provenance des diasporas. 3 COMPETENCES ET RESULTATS ATTENDUS A la fin du cours, les participants devraient : - Etre en mesure d’identifier les faiblesses de leurs secteurs financiers nationaux et les contraintes clés à une intermédiation financière efficace ; - Etre en mesure de proposer des reformes politiques qui pourraient supporter le développement de systèmes financiers plus performants qui pourraient mieux répondre aux besoins d’épargne et d’investissement des ménages et entreprises nationales ; - Etre équipés d’outils qui peuvent leur permettre de contribuer efficacement à la définition de stratégies qui pourraient améliorer la collecte des impôts au niveau national ; - Avoir une appréciation de ce que pourrait être un niveau optimal de régulation dans les secteurs (tels que le marché du travail) qui sont d’importants déterminants de la décision d’investir. CONTENU DU COURS Le cours couvrira plusieurs modules en relation avec la mobilisation des ressources intérieures. Ces modules comprennent les sujets suivants : le potentiel de l’Afrique en matière de ressources intérieures ; les Flux Financiers Illicites ; les arrangements institutionnels et les stratégies pour mobiliser les ressources intérieures et renforcer l’investissement. APPROCHE PEDAGOGIQUE Le cours sera un cours participatif dans lequel la présence à plein temps et la contribution active de tous ceux qui ont été admis seront demandées et évaluées. En ligne avec l’approche pédagogique de l’IDEP, la présentation des modules du cours combinera une composante de capitalisation des connaissances à un partage d’expériences parmi les participants et une technique pratique pour dispenser des compétences essentielles. Chaque module sera assorti d’un certain nombre d’exercices destinés à tester la profondeur de la compréhension acquise par les participants des messages clés transmis ainsi que leur aptitude à mettre en œuvre les compétences acquises de telle sorte que l’on puisse s’engager individuellement dans l’identification et la résolution de problème. Le cours sera interactif à travers des modules bien définis et une approche pédagogique avec des résultats d’apprentissage clairs et il y aura des travaux de groupe/ individuels pour évaluer si les résultats d’apprentissage ont été atteints. Sur la base des notes moyennes obtenues par chaque participant, trois types de certificats seront délivrés, en fonction de la performance : (1) des Certificats de Compétence (avec mention Excellent, Très Bien et Bien), (2) des Certificats de Participation ou (3) des Certificats de Présence. 4 FORMAT Langues: le cours sera dispensé en anglais et en français (des services d’interprétation simultanée seront disponibles). Durée: deux (2) semaines. Nombre de participants: un total de vingt-cinq (25) participants sera admis à cette formation. Intervenants: des professionnels dotés d’une connaissance pointue des problématiques liées la mobilisation des ressources, d’une compréhension parfaite du terrain du développement en Afrique ainsi que d’une bonne appréciation des défis liés à la planification piloteront le cours. MODALITES DE CANDIDATURE ET DE NOMINATIONS Les candidatures sont effectuées sur la base d'un formulaire que tous les candidats intéressés sont appelés à remplir et à renvoyer à l’IDEP accompagné de leur CV et des copies des pages essentielles de leur passeport. Les formulaires sont disponibles sur le site internet de l'IDEP (http://www.uneca.org/fr/events/idep) et peuvent être soumis en ligne ou téléchargés pour être transmis par fax ou par email sous forme de pièce jointe. Les candidats sont priés de remplir toutes les sections pertinentes des formulaires, étant entendu que les candidatures incomplètes ne seront pas examinées. PARTICIPANTS CIBLES Le cours s’adresse aux cadres moyens et supérieurs des ministères de l’économie et des finances et des ministères en charge de la planification nationale. En particulier, les participants cibles incluent les fonctionnaires travaillant dans les administrations fiscales et les directions en charge de la coopération au développement ainsi que ceux qui sont directement liés à la gestion des secteurs financiers de leurs pays. FRAIS DE SCOLARITE & BOURSE Les frais de scolarité s’élèvent à 2500 dollars E.U. (ce montant ne couvre pas le coût du voyage par avion ainsi que les frais de subsistance). Veuillez noter que l'IDEP offre un nombre limité de bourses partielles ou entières à ceux ou celles admis (es) à participer à ses programmes de formation. Les candidats en mesure de prendre en charge les coûts de la formation sont également invités à candidater à ce programme de formation et de renforcement des capacités. Nous vous prions de noter que les candidats susceptibles de prendre en charge les coûts de la formation seront considérés en priorité. DATES IMPORTANTES Date limite de réception des candidatures et nominations: Vendredi 04 novembre 2016 Période du cours: 05 – 16 décembre 2016 5 CONTACTS Division Formation Tél: +221 33 823 10 20 Fax: +221 33 822 29 64 Email: [email protected] N.B.: L'IDEP encourage et appuie particulièrement la participation de femmes qualifiées dans ses programmes de renforcement des capacités et de formation. 6