Ciné-patrimoine-L`étrange créature du lac noir

Transcription

Ciné-patrimoine-L`étrange créature du lac noir
27 février
18 mars 2013
CLAP
Tess
de Roman Polanski, 1979
POITOU
CHARENTES
ASSOCIATION RÉGIONALE DES CINÉMAS D’ART ET ESSAI
20 mars
7 avril 2013
10 avril
30 avril 2013
Le Festin de Babette
de Gabriel Axel, 1987
4 février
5 mars 2013
Les Tontons Flingueurs
de Georges Lautner, 1963
Civray, Ciné-Malice ........................................................................ du 20 au 26 février
Gençay, le Cinéma.................................................................... lundi 25 février 20h30
Marennes, l’Estran ..........................................................................lundi 4 février 21h
Melle, le Méliès............................... jeudi 21 février 20h30, dimanche 24 février 17h45
Montmorillon, le Majestic.......................................................... jeudi 28 février 20h30
Saint Jean d’Angély, l’Eden...................................................... mercredi 20 février 18h
Saint Savinien, le Florida.......................................................... vendredi 22 février 21h
Saint Pierre d’Oléron, Eldorado................................................ du 27 février au 5 mars
Saintes, le Gallia......................................... jeudi 7 février 21h, samedi 9 février 14h30,
....................................................................................... dimanche 10 février 14h30
Imprimerie Italic 79 certifiée Imprim’Vert • Melle • 05 49 29 03 88
Chef-Boutonne, Ciné Chef............................................................... du 20 au 26 février
t
e
r
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L’E tra n g
Châtellerault, Les 400 Coups ........................................... mercredi 13 février 14h45,
............................................. vendredi 16 février 15h et 18h, dimanche 17 février 15h
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l’Etrange Créature du Lac Noir de Jack Arnold, 1954
Du 4 février au 5 mars 2013
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Coordination régionale
Tél. : 05 49 01 62 76 - www.clappoitoucharentes.fr
Rendez-vous avec le
cinéma patrimoine
L’Etrange Créature du Lac Noir
USA / épouvante / 1954 / 1h20 / N&B
Réalisation : Jack Arnold
Directeur de la photographie : William E. Snyder / Musique : Henry Mancini
avec Julie Adams, Richard Carlson, Antonio Moreno, Richard Denning,
Ricou Browning, Ben Chapman
Au cœur de l’Amazonie, un paléontologue
découvre un fossile de main appartenant
à une espèce inconnue. Persuadé qu’il
s’agit du chaînon manquant entre
l’homme et le poisson, il rassemble
une expédition pour exhumer le reste
du squelette. L’équipe décide alors
de descendre le fleuve en bateau,
s’enfonçant dans un territoire sauvage
et poisseux, sans se douter que les eaux
abritent encore l’étrange créature…
On doit à Ricou Browning,
“la” créature du lac noir,
la série Flipper le dauphin,
et les séquences sous-marines
de plusieurs James Bond dont
Opération Tonnerre et
Jamais plus Jamais.
En 1982, grâce à Eddy Mitchell et sa Dernière
séance, c’est avec des lunettes en carton
aux verres rouges et bleus sur le nez que les
téléspectateurs ont découvert un des premiers
films en relief.
Quarante ans plus tard, à la faveur d’un paradoxe
techno-temporel induit par la restauration du film
en 3D numérique, L’Etrange Créature du Lac
Noir va enfin pouvoir être vu comme il aurait dû
l’être en son temps.
Le scénario, tout en archétypes du genre (la
femme qui hurle à répétition, les personnages
secondaires qui décèdent sans que personne
ne s’en émeuve...), prête à sourire, mais cela
fait partie du charme du film. Surtout cela n’ôte
rien à la splendeur de certaines scènes, celles
tournées sous l’eau en particulier, et à l’émotion
qu’elles font naître.
L’apparition de Julie Adams, le ballet érotique
sous-marin auquel elle se livre avec la créature,
sont de pures merveilles, qui expliquent que
ce film ait inspiré, depuis, tant de cinéastes –
que ce soit Steven Spielberg, qui a repris, dans
Les Dents de la Mer, l’idée de maintenir la
créature hors champ le plus longtemps possible ;
Tim Burton pour ses monstres poétiques, ou
Guillermo Del Toro, qui a répliqué dans Hellboy la
créature de Jack Arnold.
Le climat sensuel et mystérieux qu’Arnold crée
autour de ces deux personnages fait toute la
saveur de ce film aux charmes magiques.
Isabelle Regnier, Le Monde
“Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours
aimé les films de monstres : King Kong,
Frankenstein, Godzilla, L’Étrange Créature du
Lac Noir… Ils ne me faisaient pas peur, je leur
trouvais une âme beaucoup plus sensible et
généreuse que la plupart des humains qui les
entouraient, voire ceux qui m’entouraient.”
Tim Burton, réalisateur
Jack Arnold (1888-1967) - Réalisateur de
With These Hands (1950), Le Météore de la Nuit (1953)
Tarantula (1955), L’Homme qui rétrécit (1957)
Man in the Shadow (1957), La Souris qui rugissait (1959)...
Le Gillman – littéralement “l’homme branchie” – possède l’un des visages les plus saisissants
de toute la galerie de monstres cinématographiques. Conçu par Bud Westmore, chef
du département maquillage des studios Universal, le costume doit également beaucoup
à Millicent Patrick, dessinatrice de génie qui travailla par la suite chez Disney. L’aspect
visqueux de ses écailles et le battement menaçant de ses branchies (animées dans les
gros plans par des pompes à air) firent du monstre une attraction sans précédent. Pour
l’incarner, deux acteurs durent enfiler le costume : Ben Chapman prêta son 1,96m pour
les scènes terrestres tandis que le nageur Ricou Browning joua les séquences sousmarines, tournées dans le cadre naturel de Wakulla Springs, en Floride.
Je revois ce film au moins une fois par an. Le Gillman reste encore aujourd’hui l’un des
designs de créatures que je préfère, et il représente à mon avis – au même titre que
l’Alien de H.R. Giger – le pinacle de l’art du monstre en costume. Avec la créature de
Frankenstein, c’est tout simplement mon monstre préféré.
Guillermo Del Toro, réalisateur